terrienne 0 Posté(e) le 22 juillet 2007 Les mauvaises idées Malgré les fumigènes médiatiques, la lâcheté ambiante, le conformisme mou, je dirai, contre l’esprit du temps, que la droite sera toujours la droite. Cramponnée aux vieilles valeurs, doutant des bons sentiments, refusant la compassion, elle exalte la force, hier, des guerriers héroïques, aujourd’hui, des capitaines d’industrie et des entrepreneurs voraces méprisant les faibles, les humbles, les vaincus de la société. La droite préconise la violence des armes ou des faits sociaux, des milices ou de la bourse, des fusils ou de l’argent, mais toujours l’écrasement, la compétition, le darwinisme social. La voici au pouvoir, avec son ridicule culte du chef omniprésent, omniscient, omnipotent, protecteur des « gentils », pourfendeurs des méchants ! « Il duce a sempre ragione » clamait les fascistes italiens de MUSSOLINI, slogan que vivent quotidiennement les libéraux–conservateurs de notre temps. Le chef est un dur, un sur-homme et s’il existe des sur-hommes, c’est qu’il y a des sous-hommes, des untermensch : races inférieures ou parasites paresseux et assistés. C’est exactement et toujours le même processus mental. Ces mauvaises gens s’obnubilent de hiérarchies : races, classes, castes, espèces. Il y a les seigneurs, les maîtres, les aristocrates et les inférieurs, gibier pour les premiers, variables salariales d’ajustements. La droite aime la chasse, loisir de droite car exaltation du fort et mépris absolu et définitif du chassé. « Que dites-vous-là », me répliquera « l’intellectuel » formaté par TF1 ? Voyons, la droite et la gauche, ça n’existe plus puisque c’est la même chose. Superbe ignorance, tant de l’Histoire que des idées, ignorance derrière laquelle s’abritent les exploiteurs, profiteurs, manipulateurs dont le règne s’étaye sur l’abrutissement des troupeaux de consommateurs. Comment distinguer alors, faute de ces concepts parfaitement valides, ceux qui, à droite, pensent qu’un ordre divin ou naturel sépare irrémédiablement les élus gratifiés pour leurs mérites, et les parias, les esclaves, les assistés oisifs. Pour ces hommes de droite, d’un côté, dominent la race, la classe, la caste, l’espèce des privilégiés ontologiquement et de l’autre côté, croupissent des utilitaires, instruments du profit ou du bon plaisir des dominants. Ceux qui, à gauche, refusent la hiérarchie de la force, le mépris des faibles, la conquête qui écrase, l’exploitation qui avilit tant l’oppresseur que l’opprimé et qui appellent l’empathie pour toutes les races, classes, castes et même espèces, s’agissant de l’écologie. La négation de l’opposition philosophique entre droite et gauche discrimine l’homme de droite. Ce qui les oppose est fondamental, irréductible et tient à une approche différente de la société, approche clivée que l’on retrouve à toutes les périodes de l’Histoire humaine et que l’on peut synthétiser ainsi : L’homme de droite trace une frontière entre les dominants et les dominés. L’homme de gauche veut sans cesse faire reculer cette frontière et étendre le cercle de l’empathie aux esclaves, aux étrangers à la tribu et à la cité, aux amérindiens, au tiers-état, au prolétariat industriel et aujourd’hui à la Nature et au vivant. Le passage de l’anthropocentrisme au biocentrisme tient à cet élargissement du cercle de l’empathie. Il y eut le temps des familles, des clans, des tribus, des cités, des nations, des races, de l’humanité entière. Que vienne le temps de la prise en compte de l’unité profonde du vivant et du droit de chaque être au respect fondé, non pas sur une quelconque appartenance, mais sur sa capacité d’éprouver le principe du plaisir/déplaisir . Bien sûr, ne parlons pas de tel ou tel petit leader partisan qui, bien que se réclamant d’un camp, se laisse polluer par les tares de l’autre camp. Il y a plus d’un Marcel DEAT qui, né sous le drapeau de la générosité, meurt sous celui de la haine. Sans doute même, y a-t-il davantage de Marcel DEAT que de Jean MOULIN. Est-ce une raison pour les confondre et anesthésier l’intelligence sous le masque du relativisme nihiliste. Présentement, les mauvaises gens tenant de la hiérarchie du « mérite », adorateur du commerçant et contempteur de l’enseignant, soutients de la chasse, mènent le monde à son malheur, aux régressions permanentes qu’ils masquent du nom de « réformes ». On ne fera jamais une bonne politique par l’exaltation des mauvais sentiments et l’acceptation du concept de « gibier » révèle l’assassin. G. CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites