terrienne 0 Posté(e) le 17 août 2007 www.ecologie-radicale.org La connaissance du "personnel politique" me conduit à constater que nombre de députés européens imaginent faire oeuvre démagogique en récitant cette sornette: "L'Europe doit respecter les cultures et coutumes locales, ne pas faire disparaître les traditions, donc respecter la corrida, les diverses formes de chasses et toutes les manifestations d'arriérations". Ils pensent ainsi combattre le sentiment anti-européen en réduisant l'Europe à une zone de libre échange, légiférant pour les marchandises et l'économie mais hermétique aux valeurs civilisatrices et à l'évolution éthique de la société. En légiférant sur la corrida ou la chasse, ces pitoyables élus auraient l'impression d'accroître le rejet de l'Union Européenne par les peuples. J'ai entendu des députés sociaux-démocrates délirer sur ce thème poujadiste: "L'europe n'abolira pas les corridas" donc, "acceptez l'Europe". Moralité: la politique ne rend pas intelligent et encore moins éthique. si l'Europe abolissait la corrida et la chasse, le peuple européen existerait enfin et les femmes et hommes de mieux aimeraient cette Europe qui ne serait plus celle des marchands, du profit, de la concurrence, du Marché, c'est-à-dire du culte de la cupidité et de l'égoïsme social. Si l'Europe veut naître, vivre, grandir et recevoir l'adhésion de ses citoyens, il lui faut les écouter. Ecouter, non pas une infime minorité organisée en lobbies d'arriérés, mais le peuple souverain. Or, qui pourrait douter un seul instant que si le peuple Européen en son entier votait par voie référendaire, il n'opinerait pas pour l'abolition de la corrida et de la chasse? Les politiciens confondent toujours le peuple et les lobbies, le peuple et la lie, le peuple et l'archaïsme. Pourquoi ? Parce qu'ils méprisent ceux qu'ils prétendent représenter et qui valent infiniment mieux que ce qu'ils imaginent. Le jour où le parlement européen votera l'interdiction de la chasse et de la torture tauromachique, les européens penseront enfin: "vive l'Europe"! Bien sûr, il y faudra une réforme constitutionnelle conférant au parlement européen un pouvoir normatif. En attendant, les élus auraient pu s'abstenir de subventionner la torture et la mort. Ils ont manqué une occasion de faire aimer l'Europe. Mais il est vrai qu'une majorité conservatrice siège aussi à STRASBOURG. Gérard CHAROLLOIS Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites