terrienne 0 Posté(e) le 18 septembre 2007 GRENELLE de l’environnement : où est la protection de la Nature ? La CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE ne siège pas au GRENELLE de l’environnement, le gouvernement n’ayant pas cru devoir nous y convier. C’est normal. Deux raisons expliquent notre éviction : ---- D’une part, le ministère ne pouvait pas inviter « tout le monde » et il y a beaucoup de mouvements se réclamant d’environnement ! ---- D’autre part, nous ne sommes pas « tout-le-monde » et nous militons pour l’écologie et la protection de la Nature, pas pour l’environnement, concept éminemment anthropocentrique. Cela ne nous dispense nullement de souhaiter aux véritables défenseurs du vivant participant à ces débats un succès, ne serait-ce qu’un tout petit succès en faveur de la biodiversité. Pour nous, cette cause seule vaut et nous nous déterminerons toujours par rapport aux objectifs éthiques et pratiques qui fondent notre militantisme. Bien sûr, si le GRENELLE de l’environnement n’enfantait qu’une flamboyante déclamation sur les périls climatiques et sur des mesures financières en faveur des industries du bâtiment et de l’agrochimie sous couvert d’environnementalisme, nous pourrions constater l’échec des participants et l’imposture du promoteur de cette opération médiatique. En revanche, si les dévastations et les horreurs pouvaient n'être que très légèrement contenues, il conviendrait de s’en réjouir et de féliciter les militants écologistes ayant obtenu peu, sans doute très peu, mais tout est bon à prendre pour le vivant. Bien évidemment, les actuels gouvernants, adorateurs des entreprises privées, sont des adeptes de la croissance quantitative, du développement perdurable au profit des promoteurs et aménageurs. Ils caressent leurs « amis les chasseurs » et aiment les industriels de l’agrochimie, du BTP, des forces vives qui assassinent la terre, noyaux durs de leur électorat. Le monarque opte en faveur de l’agriculture productiviste, décrète avant toute conclusion du prétendu GRENELLE, la création d’une autoroute supplémentaire en Alsace et les gouvernants font silence sur les projets les plus nocifs que concoctent les affairistes. Ce contexte politique s’avère défavorable aux avancées écologistes et il faudrait davantage de naïveté ou de lâcheté que nous en cultivons pour le taire. Il y a incompatibilité entre l’idéologie conservatrice (tout pour les entreprises) et l’écologie (tout pour la vie). La logique droitière est celle d’une expansion des gains immédiats, des affaires, de l’enrichissement des copains. Cette cupidité, cette culture de l’accaparement, cette exaltation de la prédation égoïste se sont magnfiquement illustrées dans la funeste invitation « travailler plus pour gagner plus ». Pour un écologiste, l’objectif n’est pas de « gagner toujours plus » mais de vivre toujours mieux. La logique écologiste substitue une croissance purement qualitative, celle du bien-être, du bonheur individuel à la croissance spéculative des ploutocrates. La propagande massive développée par les medias aux ordres, aidés en cela par quelques écologistes intégrés au système voudrait accréditer l’idée selon laquelle l’écologie serait soluble dans tout le reste, que tous les partis sont écologistes ce qui dispense un parti écologiste d’exister. Il s’agit-là d’un énorme mensonge. Les mensonges s’avèrent payants. Qui pourrait encore douter de l’efficacité de la propagande pour égarer les peuples, du moins durant un certain temps. Le verbe peut travestir la réalité. Ceux qui veulent toujours davantage d’autoroutes, qui servent les intérêts des firmes semencières en autorisant les OGM, qui urbanisent sans frein au nom du développement tout en dissertant sur le climat et les pollutions n’ont d’écologistes qu’un faux nez. Un néo-conservateur parlant d’écologie vaut le MEDEF parlant de social, un leader fasciste traitant des droits de l’homme, un dirigeant stalinien créant une République Démocratique. C’est un oxymore. Dès lors, les espoirs d’avancées en faveur de la Nature dans les mois à venir sont pour le moins restreints, nonobstant les convictions personnelles de madame KOSCIUSKO MORIZET, exception de lucidité, au sein de son parti d’affairistes réactionnaires hermétiques à l’écologie et valets des chasseurs, des agrochimistes productivistes, des bétonneurs. Paroles, paroles responsables et éclairées, claironnées tapageusement, pendant que dans le silence des médias les forces vives bétonnent, asphaltent, empoisonnent au nom d’une croissance absurde et sans fin ni but , sans autre limite que la destruction finale. Gérard CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites