Mardi 07 mai 2013 Ditzzy est arrivée depuis une douzaine d'heures. L'éleveur me l'a amené hier, lundi, vers 18 heures. La Belle a préféré être sous la table que sur son panier. Elle ne s’intéresse que très peu à ses jouets. Trop peu à mon goût. Je l'ai surpris en train de lorgner les pieds de mes chaises en métal. Ça ne craindra pas grand-chose...pour l'instant. En attendant sa venue, je l'imaginais débordante de joie. Mais elle apparait craintive, me fait la fête comme elle m'éviterait cinq minutes plus tard. C'est un bébé. Elle ne comprends pas grand-chose, ne reconnait pas encore son nom quand je l'appelle. Rien d'anormal...douze heures seulement. Vers minuit, elle s'est vidée par trois reprises. Je l'ai punie, mais j'y suis allé un peu trop fort. Elle s'est mise à me regarder en tremblant. Elle n'avait pas froid, je le sais. Je mesurerais la punition la prochaine fois. Pendant la soirée, la Belle s'est couchée la tête sur mes pieds. Elle semble avoir besoin de contact. C'est probablement la raison pour laquelle elle a longuement pleuré à cinq heures du matin. Ses gémissements ont été faibles, pas assez violents pour déplaire aux voisins, mais ont tout de même duré quarante minutes. Je suis quelqu'un de solide. Je me suis réfugié sous une carapace de roc et de volonté pour combattre les aléas de la vie, du travail. Pourtant, je n'aurais jamais pensé que ces petits pleurs sauraient s'insinuer jusqu'à mon cœur et le faire tressaillir. Mais pour le bien de la Belle, il faut se montrer cruel. Et l'ignorer... Elle finira bien par s'habituer.