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Tout ce qui a été posté par Fury1
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On s'est rencontrée par hasard, tu m'as été confiée pour un certain temps pour être remise en état. Je ne te trouvais pas particulièrement belle, ni attachante, il faut dire que tu étais dans un état de maigreur et de saleté lamentable à ton arrivée. A force d'entendre ma monitrice me répéter que tu étais faite pour moi, je me suis laissée convaincre. Quitte à acheter un cheval, autant te sauver de l'abattoir qui t'attendait certainement après vu ton physique à l'époque, personne n'aurait voulu de toi. Et puis, j'avais juré : je ne m'attacherais plus jamais à un cheval, la séparation est trop douloureuse. Entre nous, ce serait donc un mariage de raison. Ce vendredi d'avril 2003, tu es donc devenue officiellement MON cheval. Et dès le lendemain, tu chutais violemment dans le manège et tu te blessais gravement au grasset. Premier verdict : bonne pour le couteau du boucher ! Le proprio du manège a fait passer un autre véto, moins pessimiste : elle ne pourra jamais sauter, tu ne pourrais jamais la pousser à fond au galop, mais on peut la sauver. Deux mois de repos au box, sans pouvoir sortir, avec très peu de visites à part les miennes. Tout ce qui t'intéresse, c'est manger ! Tu ne me regardes pas, tu essayes même de me décocher pas mal de coups de pied ! Sympa. Après ces deux mois, tu peux sortir, au pas. Je te prends donc à la longe et tu me suis, mais je ne peux pas te voir marcher, donc je te confie à mon mari et la : tu te cabres, presque à la verticale ! Je reprens la longe et, surprise, tu baisses la tête, et, le nez presque au sol, tu me suis gentiment de ton pas désordonné... ce qui provoque bien des rires à notre passage. Une fois au box, tu te couches, je m'assieds près de toi et tu viens poser ta tête contre moi. Nous resterons ainsi plus d'une heure, ton souffle sur mes mains. Et j'oublie toutes mes résolutions : je craque; c'est la que tu es devenue ce que tu es restée pour tous par la suite : "ma Girafe". Pendant les courtes années qui vont suivre, nous allons accumuler les catastrophes : coliques, lésions ligamentaires, douve du foie, petits bobos en plus. Malgré ton jeune âge, même mes enfants (8 et 6 ans à l'époque) pourront te monter en toute confiance. Tu me pardonneras toutes mes erreurs. Et sur notre passage, nous entendrons toujours ces petits rires : moi avec mon 1m57 et toi ton 1m70 de gentillesse, me suivant toujours le nez au sol avec ton air de ne pas savoir quoi faire de tes jambes trop longues. Et combien de fois entendrons nous : "regarde, Pascale promène sa girafe"; mais on s'en fout, on est bien ensemble. Et puis, tu as changé, je te trouve belle moi maintenant. Ce dernier dimanche, je t'ai mise moi-même dans ce camion qui t'emmenait en prairie, toujours sous les habituels rires (amicaux, c'était devenu une plaisanterie), j'étais tellement sûre que tu étais mieux là-bas qu'enfermée toute la journée. Si seulement j'avais su.... Et puis, mardi, ce coup de fil : viens vite, gros problème avec ta jument. Mon arrivée à la prairie, toi sur trois jambes; j'ai déjà mal pour toi. Je veux m'avancer et le proprio me dit : n'y va pas, elle se cabre dès qu'on s'approche ! Je sais que tu ne le feras pas : j'avance et la, comme toujours, tu baisses la tête vers moi, et, rassemblant toutes tes forces, tu remontes toute la prairie en sautillant sur trois jambes derrière moi ! tu monteras dans le camion de la même façon; et tu en descendras ainsi. Mais la, ça ne fait plus rire personne. Et puis l'attente, les minutes qui semblent des heures à te regarder trembler de mal sans pouvoir rien faire, et enfin, la terrible phrase. Et les gens qui ne comprennent pas : "tu ne vas quand même pas aller voir ça". Ils ne voudraient quand même pas que je te laisse partir seule quand même. Tu m'as quittée comme tu m'as fait craquer : tu as appuyé ta tête contre moi, tu pensais surement que j'allais pouvoir t'aider comme les autres fois, mais la je ne pouvais rien, et quand on t'a endormie, je sentais de nouveau ton souffle sur mes mains, et tu t'es couchée gentiment, comme ce fameux jour presque trois ans plus tôt. J'aurais tant voulu pouvoir t'éviter tout ça ma Girafe, mais je n'ai rien pu faire. Merci pour tout ce que tu m'as apporté, et pardonne moi de n'avoir pas pu t'aider cette fois. Voila, désolée pour la longueur, mais je n'ai jamais pu faire court quand il s'agit d'exprimer ma peine. C'est plutôt l'histoire de notre rencontre et de notre séparation qu'un réel hommage, mais ce sont les images qui trottent dans ma tête. Elles finiront par s'estomper, mais ne me quitteront jamais tout à fait... [img][/img]
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Amaretto à nouveau à l'arrêt
Fury1 a répondu à un(e) sujet de Rolex007-dit Doudou dans Soins, santé, alimentation !
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