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  1. Berne (awp/ats) - Les concentrations de zinc et de cuivre dans les sols suisses ont augmenté jusqu'à 10% sur les 20 dernières années. Selon l'Observatoire national des sols (NABO), cette croissance est liée à l'utilisation d'engrais de ferme. Le zinc et le cuivre sont utilisés dans les fourrages concentrés comme compléments alimentaires et pour accroître la productivité. Ils aboutissent ensuite dans les sols à travers les engrais de ferme, explique le dernier rapport de NABO. Les produits désinfectants composés de zinc et utilisés dans les étables ont aussi leur part de responsabilité. Les sols d'herbages intensifs sont particulièrement touchés, précise l'étude publiée mercredi. Mais des augmentations ont aussi été constatées dans quelques sites exploités par l'agriculture. Le NABO considère le recours aux engrais de ferme comme judicieux "car il permet une utilisation efficace des ressources". Des études ont néanmoins montré "que les quantités de zinc et de cuivre contenues dans les aliments pour animaux pourraient être notablement réduites sans effet négatif pour les animaux de rente", remarque-t-il. En revanche, le renforcement des prescriptions en matière de protection de l'air et l'interdiction de l'essence plombée produisent leurs effets. Les teneurs en plomb et en mercure dans la couche supérieure du sol ont nettement diminué. Aujourd'hui, les apports atmosphériques de métaux lourds ne semblent plus poser de problème en Suisse, relève encore le rapport. Quant aux cadmium, nickel, chrome et cobalt, aucune variation significative n'a été observée sur les 20 dernières années, d'après le NABO. En revanche, les dépôts d'autres substances, notamment d'azote, restent à un niveau élevé. Et ceux-ci entraînent une acidification croissante des sols. L'Observatoire national des sols surveille l'impact des métaux lourds sur les sols suisses. Il s'appuie sur un réseau de mesure de 103 sites d'observation à long terme. Ceux-ci reflètent, selon le NABO, des combinaisons de paramètres caractéristiques pour la Suisse, comme l'utilisation du territoire, le type de sol, la géologie ou l'altitude. Environ la moitié des sites font l'objet d'une exploitation agricole intensive (grandes cultures, cultures maraîchères, cultures fruitières, viticulture, exploitations herbagères intensives). Un cinquième se trouve dans des surfaces d'exploitation extensive comme les pâturages peu intensifs ou les alpages. Et le tiers restant se situe en zone forestière. Enfin deux sites d'observation ont été aménagés dans des parcs urbains. Romandie 10/6/2015
  2. Londres (awp/afp) - Les États-Unis sont devenus le premier producteur d'or noir au monde pour la première fois depuis 1975 grâce au pétrole schiste, dépassant ainsi l'Arabie saoudite et la Russie, selon le géant pétrolier BP. L'offre mondiale de pétrole, qui a augmenté de 2,1 millions de barils par jour (mbj) en 2014, a connu une croissance jamais vue, a souligné le groupe britannique dans sa 64ème revue statistique sur l'énergie mondiale (Pdf en anglais) publiée ce mercredi. L'augmentation de l'offre mondiale a été largement portée par les États-Unis, dont la production a grimpé de 1,6 mbj en 2014, "de loin la plus forte croissance au monde". C'est la première fois qu'un pays augmente sa production de plus de 1 mbj sur trois années consécutives, a noté le rapport. D'après la revue statistique (en anglais), "les États-Unis ont dépassé à la fois l'Arabie saoudite et la Russie en tant que premier producteur mondial de pétrole pour la première fois depuis 1975," a indiqué Bob Dudley, le directeur général de BP. "Les implications de la révolution du schiste américain sont profondes", a-t-il insisté. Les États-Unis ont ainsi considérablement réduit leurs importations de pétrole. "Les importations américaines de pétrole en 2014 ont atteint moins de la moitié de leur plus haut niveau de 2005". Et les États-Unis ont cédé leur place de premier importateur de pétrole mondial à la Chine. La revue statistique a par ailleurs noté des faiblesses du côté de la demande mondiale de pétrole, pointant du doigt l'essoufflement économique de la Chine, la deuxième économie mondiale après les États-Unis. "La consommation de pétrole mondiale a grimpé de 800'000 barils par jour en 2014 ou 0,8%, soit un peu moins que les moyennes historiques récentes et beaucoup moins que la hausse de 1,4 mbj connue en 2013", a noté BP. Le ralentissement de l'économie chinoise s'est traduit par une décélération des investissements dans l'immobilier et de la production industrielle. "Par conséquent, la croissance dans les secteurs chinois les plus gourmands en énergie, comme l'industrie de l'acier, du fer et du ciment - des secteurs qui ont prospéré pendant l'industrialisation rapide du pays - s'est effondrée en 2014 alors que le secteur des services arrive sur le devant de la scène", a-t-on expliqué chez BP. La demande chinoise d'énergie a ainsi baissé fortement en 2014, augmentant de 2,6% soit moins que le taux de croissance moyen de ces dix dernières années (6,6%). La faiblesse de la demande en énergie n'est pas seulement un problème chinois, soulignait toutefois BP. "La consommation énergétique a augmenté plus lentement que la moyenne dans toutes les régions du monde, à l'exception de l'Amérique du nord (+0,9%) et l'Afrique (+2,8%), avec une chute notable de la demande européenne de 3,9%", a expliqué le géant pétrolier. Le document informe également sur les autres types d'énergie. Ainsi, il est noté que : - la consommation de charbon a progressé, en 2014 de 0,4% (la part du charbon dans la consommation mondiale d'énergie primaire a diminué à 30,0%). - La consommation de gaz naturel, au niveau mondial, a progressé également de 0,4%, tandis que sa production a augmenté de 1,6%. - La production nucléaire mondiale a connu une croissance supérieure à la moyenne de 1,8% et l'énergie nucléaire première fois a gagné des parts du marché mondial depuis 2009. - La production hydroélectrique a représenté un record de 6,8% de la consommation mondiale d'énergie primaire. Quant aux autres énergies : éolienne, solaire et biocarburants dans la production d'électricité, ont continué à augmenter en 2014 avec un record de 3,0% de la consommation mondiale d'énergie, en hausse de 0,9% par rapport à la décennie précédente. L'énergie renouvelable utilisée dans la production d'électricité a augmenté de 12,0%, et les énergies renouvelables ont représenté un record de 6,0% de la production mondiale d'énergie. - Globalement, l'énergie éolienne (+ 10,2%, 65 térawatt-heures) a augmenté de moins de la moitié par rapport à sa moyenne sur 10 ans. - La production d'énergie solaire a augmenté de 38,2% (51 térawatts-heures). - La production de biocarburants mondial a connu une croissance moyenne de 7,4% avec 144 000 barils par jour. Pour plus d'informations : www.bp.com/statisticalreview et sur le second lien indiqué en bas à gauche (liens sources) Romandie 10/6/2015 - BP.com
  3. KRIATCHKI (Ukraine) - Les secouristes ont décidé mercredi d'utiliser des chars modifiés pour la lutte anti-incendie pour éteindre le gigantesque brasier qui fait rage depuis lundi dans un dépôt pétrolier près de Kiev provoquant une forte pollution à Kiev. Cinq réservoirs pétroliers continuaient de brûler mercredi, a annoncé le chef du service des Situations d'urgence Mykola Tchetchetkine, ajoutant préparer une nouvelle attaque à la mousse, à l'aide d'extincteurs, dans l'après-midi. RT 9/6/2015 Il a été décidé d'utiliser des chars de pompiers pour faciliter l'accès aux foyers, a pour sa part annoncé le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov. Il s'agit de véhicules de pompiers sur chenilles, créés en 2010 sur la base d'un char T-64 dans une usine de Kharkiv dans l'est de l'Ukraine. Ces chars vont appuyer 45 véhicules, 300 hommes et un train de pompiers déjà mobilisés, selon la même source. Une épaisse fumée noire s'élevait toujours mercredi au-dessus de la zone touchée à 30 km au sud-ouest de la capitale ukrainienne, selon un journaliste de l'AFP sur place. D'après M. Avakov, la tactique des secouristes est de ne pas laisser le feu se propager, mais de laisser brûler les réservoirs. Nous ne voulons pas accélérer le processus en risquant la vie des pompiers, a-t-il écrit sur son compte Facebook. Au moins trois pompiers et un employé du dépôt ont péri dans le sinistre qui s'est déclaré lundi soir et a provoqué une série de puissantes explosions mardi lorsque le feu s'est propagé sur d'autres réservoirs, selon le bilan officiel. A Kiev, la concentration de substances toxiques dans l'air a dépassé toutes les normes, a annoncé le maire de la capitale Vitali Klitschko, ordonnant d'arroser les rues. Les services sanitaires de Kiev ont pour leur part recommandé aux enfants et femmes enceintes de s'abstenir de longues promenades. Suite à ces avertissements, plusieurs parents à Kiev ont préféré garder leurs enfants à la maison. La substance la plus dangereuse est le benzopyrène, agent cancérigène, qui peut rester dans l'air pendant plusieurs semaines, a expliqué à l'AFP Iaroslav Movtchan, chef du Centre écologique ukrainien. Romandie 10/6/2015
  4. Kinshasa - La société britannique Soco a acheté un officier congolais impliqué dans une série de violences contre des opposants à ses projets d'exploration pétrolière dans le parc des Virunga, en République démocratique du Congo, accuse mercredi l'ONG Global Witness. L'organisation non-gouvernementale britannique publie sur son site internet la reproduction de quatre chèques émis par Soco le 15 mai 2014 au nom d'un major des Forces armées de la RDC posté au sein de cette réserve naturelle de l'est du pays pour un total de 15.600 dollars. Global Witness publie également ce qu'elle présente comme un reçu signé de l'officier pour ces quatre chèques, ainsi qu'un autre, daté du 30 mai 2014 par lequel le major accuse réception d'un montant de 26.650 dollars supplémentaires. Netflix 9/9/2014 Ces documents montrent qu'en dépit de ses dénégations répétées, Soco a payé des dizaines de milliers de dollars à un officier de l'armée accusé d'avoir soudoyé et intimidé ceux qui s'opposent à l'exploration pétrolière dans l'un des joyaux naturels de l'Afrique, écrit l'ONG dans un communiqué. Ces paiements pourraient n'être que la partie visible de l'iceberg, ajoute le texte, appelant les autorités judiciaires britanniques et américaines à diligenter une enquête sur les pratiques de l'entreprise aux Virunga, la plus vieux parc naturel africain, qui vient de fêter ses 70 ans. Dans le documentaire Virunga, sélectionné pour la dernière saison des Oscars, le major incriminé par Global Witness apparaît en train de proposer un pot-de-vin à l'un des gardes du parc afin que celui-ci ferme les yeux sur la présence des agents de Soco au sein des Virunga. Selon Global Witness, les hommes que commandait le major a proximité de la base établie par Soco à l'intérieur du parc des Virunga se seraient rendus coupables d'intimidations et de violences à l'encontre de riverains s'opposant aux projets de l'entreprise britannique et pourraient même être responsables de la mort de deux personnes. Spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement, l'ONG précise qu'elle n'accuse pas Soco d'avoir commandité ces menaces et ces violences, dénoncées par plusieurs associations congolaises et étrangères. Dans un communiqué publié mercredi, Soco écrit avoir diligenté une enquête indépendante montrant que ces allégations étaient largement inexactes bien qu'elle ait trouvé des cas de paiements violant la politique du groupe. L'entreprise a promis un nouveau communiqué d'ici à la fin de la journée. En dépit du fait que les Virunga soient classés par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, Soco s'est vu octroyer par les autorités congolaises en 2010 un contrat de partage de production pétrolière portant sur une concession à cheval sur une partie du parc. Soumis à une forte pression étrangère, Kinshasa a suspendu en 2011 le permis d'exploration accordé à Soco, mais l'entreprise a réussi à être associée à une étude destinée à estimer les effets que pourrait avoir une éventuelle exploitation pétrolière sur l'environnement. Elle a ainsi procédé à des tests sismiques à l'intérieur du parc au premier semestre 2014. Les opposants au forage y ont vu une opération d'exploration pétrolière cachée. Soco doit présenter sous peu les résultats de son enquête au gouvernement congolais. Le parc des Virunga abrite plusieurs espèces animales menacées, parmi lesquelles le gorille des montagnes, son emblème. La réserve offre une diversité de paysages exceptionnelle (volcans, savane, forêt, zone humide...) et figure depuis 1994 sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en péril. En mars, Kinshasa a indiqué vouloir trouver un terrain d'entente avec l'Unesco afin d'exploiter le pétrole potentiellement présent à l'intérieur de la réserve naturelle. Romandie 10/6/2015
  5. Abattre des vaches dans un champ plutôt qu'à l'abattoir pour leur éviter le stress du transport et du "couloir de la mort": un paysan zurichois fait acte de pionnier en la matière. Deux organisations internationales tirent un bilan positif de son expérience. "On voit et on sent que les animaux abattus ne sont pas exposés à un stress, car ils restent dans leur milieu habituel en présence de leur troupeau au moment d'être tués", explique mardi l'éleveur Nils Müller aux médias réunis dans son exploitation de Forch (ZH). Le paysan a pour l'instant réalisé trois abattages de cette manière. Pour ce faire, un enclos séparé a été installé dans les champs. L'animal à abattre y est introduit en compagnie de ses congénères. Depuis une plate-forme surélevée, l'éleveur abat la bête choisie d'une balle dans la tête à courte distance avec une arme de petit calibre. Les autres vaches sont aussitôt ramenées dans leur pâturage. Une fois abattue, la vache est vidée de son sang dans les 90 secondes. Elle est ensuite amenée à l'abattoir. Cette méthode épargne aux animaux le transport, l'enfermement à l'abattoir et le contact avec des humains et des vaches étrangères au troupeau avant leur mort. Eviter ces facteurs de stress n'est pas seulement dans l'intérêt de l'animal, mais aussi dans celui de la qualité de la viande, souligne Eric Meili, de l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL). Et d'ajouter que le mode d'abattage choisi par Nils Müller, végétarien durant de longues années, est particulièrement favorable aux éleveurs vendant la viande directement aux bouchers. Selon l'association Vache Mère Suisse (VMS) en revanche, les exploitations d'une vingtaine de vaches n'ont pas les moyens financiers d'installer l'infrastructure nécessaire. Pour la plupart des exploitations, une telle méthode n'est pas envisageable, déclare à l'ats le directeur de VMS Urs Vogt. L'abattage dans l'exploitation reste pour l'instant interdit en Suisse. L'office vétérinaire zurichois n'a donné son feu vert provisoire à Nils Müller que pour une dizaine d'abattages dans un premier temps. L'organisation internationale de défense des animaux "Quatre pattes" soutient ce projet "porteur d'avenir", a souligné sa représentante Sabine Hartmann. Romandie 9/6/2015
  6. Bonn - Des scientifiques ont mis en garde mardi à Bonn contre le cercle vicieux que provoquerait, pour le réchauffement climatique, un dégel du permafrost (en français pergélisol), des sols gelés en permanence qui emprisonnent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES). Il y a 1.500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre gelé et emprisonné dans le permafrost, a averti la chercheuse Susan Natali du Woods Hole Research Center, en marge des négociations menées à Bonn pour préparer la conférence sur le climat à Paris. Pergélisol actuel de l'hémisphère Nord. En violet : zones de pergélisol, en bleu roi : sol gelé 15 jours par an, en rose : sol gelé en intermittence moins de 15 jours par an, ligne de la couverture d'enneigement continu saisonnière maximale (NASA). Domaine public Ce volume, accumulé depuis plusieurs milliers d'années, est environ deux fois plus important que celui présent dans l'atmosphère, a-t-elle souligné devant la presse. Vous pouvez donc imaginer que, quand le permafrost dégèle et qu'une partie, même faible, de ce gaz à effet de serre est libérée dans l'atmosphère, cela peut entraîner une augmentation importante des émissions globales de GES, a-t-elle poursuivi. Carte distinguant différents types de pergélisols dans l'hémisphère Nord. Brown, J., O.J. Ferrians, Jr., J.A. Heginbottom, and E.S. Melnikov. 1998,révisée en février 2001 / domaine public Les émissions résultant du dégel du permafrost, sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane, accélèrent le réchauffement climatique, qui lui-même accélère la fonte du permafrost, a expliqué Mme Natali, décrivant ce cercle vicieux. Selon nos estimations, 130 à 160 gigatonnes de GES pourraient être libérées dans l'atmosphère d'ici à 2100 du fait de ce dégel, a indiqué Mme Natali. Paysage de polygones de toundra : en période de dégel, le réseau de coins de glace mis en relief. Dans sa partie septentrionale, la couche de sol la plus superficielle dégèle en été. Sur ce mollisol ou couche active, lors de la courte saison végétative, quelques plantes et organismes se développent, alors que ni les racines ni les animaux ne peuvent pénétrer le pergélisol vrai. USGS / domaine public Les zones de permafrost couvrent environ 25% des terres de l'hémisphère Nord. D'ici à la fin du siècle, elles devraient diminuer de 30 à 70%, selon les émissions de gaz à effet de serre. Dans les scénarios de faible émission, nous prédisons une perte de 30%, un chiffre qui pourra grimper à 70% dans les scénarios les plus noirs, a indiqué la chercheuse, coauteur d'une étude parue dans la revue Nature en avril. Le pergélisol devient instable en se réchauffant (ici fissures visibles en Suède, sur le plateau tourbeux sur pergélisol de Storflaket près d'Abisko, en lisière de la zone restée froide. Ces zones peuvent libérer du méthane, qui contribue à réchauffer l'atmosphère. Dentren CC BY-SA 3.0 L'estimation la plus basse suppose une réduction drastique des émissions, afin d'atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à 2° que s'est fixé la communauté internationale. L'estimation la plus haute suppose que les émissions ne sont pas contrôlées. La conférence de Paris tentera en décembre de parvenir à un accord pour rester sous 2°. Les pays doivent annoncer d'ici là leurs objectifs de réduction d'émissions de GES. Pour étudier le pergélisol (ici en Alaska), les chercheurs doivent utiliser des outils comme le marteau-piqueur. Nick Bonzey CC BY-SA 2.0 Les actions que nous menons maintenant sur nos émissions dues aux énergies fossiles auront un impact important, a souligné Mme Natali. Nous savons que les fuites de GES du permafrost seront importantes et irréversibles et qu'elles doivent être prises en compte si nous voulons atteindre nos objectifs en matière d'émissions. Le pergélisol désigne la partie d'un cryosol gelé en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable. Ses formations, persistance ou disparition, et son épaisseur sont très étroitement liées aux changements climatiques. C'est pourquoi le pergélisol est étudié en tant qu'indicateur du réchauffement climatique par un réseau mondial de chercheurs s'appuyant sur des sondages, des mesures de température et un suivi satellitaire, à l'initiative du réseau mondial de surveillance terrestre du pergélisol. Le pergélisol existe non seulement dans les hautes latitudes (pergélisol polaire et subpolaire) mais également dans les hautes altitudes (parois sub-verticales jusqu'à 3 500 m d'altitude du pergélisol alpin). Il couvre un cinquième de la surface terrestre dont 90 % du Groenland, 80 % de l'Alaska, 50 % du Canada et de l’ex-Union soviétique. Il est généralement permanent au-delà du 60e degré de latitude et est plus sporadique pour le pergélisol alpin. Coin de glace en coupe. Cette image montre la glace enfouie sous une légère couche végétale. NASA / domaine public Là où il est présent depuis plusieurs cycles glaciaires, le pergélisol peut être épais de plusieurs centaines de mètres : - de 440 mètres à Barrow (Alaska) à environ 750 m dans l'arctique canadien, - environ 600 mètres en Sibérie orientale avec des maxima pouvant aller jusqu'à plus de 1 000 mètres dans certaines régions (monts de Verkhoïansk). Les sols gelés de l’Arctique ont environ 1 668 milliards de tonnes de CO2. La dégradation en profondeur de ce pergélisol se fait par advection de chaleur : de l'eau à l'état liquide circule dans les fractures en profondeur et dégèle la glace. Wikipedia Romandie 9/6/2015
  7. Bonn - Deux pas en avant, un pas en arrière, c'est un peu comme du tango, résume un délégué pour expliquer l'état des négociations sur le climat à Bonn, engluées dans le toilettage d'un texte d'accord illisible à ce stade. Ni le volontarisme affiché lundi par le G7 en Bavière, à quelques centaines de km de là, ni les résultats encourageants d'une étude sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Chine n'auront suffi à créer un sursaut permettant de faire avancer les tractations en cours depuis le 1er juin. A tel point que les délégations elles-mêmes ont sonné l'alarme. Car une fois la session de Bonn close, jeudi, il ne restera que dix jours de discussions officielles à l'automne, avant la tenue de la conférence de Paris censée déboucher en décembre sur un accord universel contre le réchauffement climatique. Il est urgent de faire plus de progrès substantiels et d'avancer à un rythme plus soutenu, a déclaré en séance lundi Nozipho Mxakato-Diseko, représentante du Groupe des 77 (pays en développement + Chine). Si nous n'avons pas très vite un texte plus condensé, ce sera très difficile d'assurer un succès à Paris, a prévenu le Maldivien Amjad Abdulla, pour l'Alliance des petits Etats insulaires, en demandant, à l'unisson d'autres délégations, aux présidents des débats de soumettre une proposition de texte toilettée. Pour le Péruvien Gabriel Quijandria, vice-président du Fonds vert pour le climat, les Etats devraient même donner mandat aux présidents pour continuer à travailler au projet cet été : Ce qu'il faudra, c'est chercher un compromis avant de partir (de Bonn) pour leur donner un mandat, a-t-il dit à l'AFP. Après avoir passé trois fois le texte au peigne fin, les négociateurs n'ont que très peu réduit ce bloc de 80 pages (130 en français), éliminant quelques répétitions sans s'attaquer au fond. A la dernière session de négociations en février à Genève, il avait été décidé d'y inclure les propositions de tous les Etats membres, manière de rétablir la confiance des pays en développement, parfois échaudés dans le passé. Car le futur accord espéré à Paris, tout premier accord universel sur le climat, sera adopté par consensus: il devra rallier tout le monde, rappelle un délégué européen. Le mode de mise en forme de l'accord de Paris est trop lent. Mais cela n'enlève rien à la valeur du processus international sur le climat, souligne David Waskow, de l'institut de recherches World Resources Institute. Mais peaufiner un texte à 196 est compliqué. Divisés en groupes, les délégués examinent chaque paragraphe, rechignent souvent à voir leurs formulations disparaître au profit de formulations voisines, raconte un témoin de ces séances, non ouvertes à la presse. Les sessions sont un peu surréalistes, quand on les entend négocier sur une virgule, un point virgule, qui n'a pas la même signification, relève Romain Benicchio d'Oxfam, ONG au statut d'observateur. Le problème n'est pas la méthode mais le mandat politique: est-ce que les négociateurs ici ont le mandat suffisant pour avancer ? Le but de cette session est de pouvoir présenter un texte lisible aux gouvernements, qui devraient entrer peu à peu dans l'arène des négociations à compter de l'été, notamment lors de réunions ministérielles à Paris en juillet. D'ici la conférence de Paris, le chantier reste énorme, avec beaucoup de sujets en suspens: le financement des politiques climat, la forme juridique de l'accord, ou encore les procédures de contrôle des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, source du réchauffement. Les déclarations du G7 lundi en faveur d'un objectif mondial de réduction des émissions de GES ne sont pas accompagnées de mesures nationales concrètes, notent les ONG du Réseau action climat. Sans compter l'inconnue de l'attitude de la Chine qui n'a pas encore publié ses engagements. Mardi, une étude scientifique sur la fonte du permafrost, présentée en marge de la réunion, est venue rappeler l'urgence à agir, ces sols gelés contenant à eux seuls 1.500 mds de tonnes de gaz à effet de serre. Romandie 9/6/2015
  8. Une équipe de chercheurs avec participation suisse a identifié l'ancêtre commun d'un groupe de gentianes remontant au supercontinent Gondwana. Cela expliquerait en partie pourquoi des gentianes génétiquement proches se retrouvent à la fois en Afrique et en Inde. Gentiane jaune (Gentiana lutea). Mathey Jérome CC BY-SA 3.0 Il y a 165 millions d'années, le Gondwana commençait à se séparer pour former ce que l’on connaît aujourd’hui comme l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Australie, l’Antarctique, Madagascar et l’Inde, a indiqué mercredi l’Université de Neuchâtel (UniNE) dans un communiqué. Par la dérive des continents, certains groupes d’espèces végétales génétiquement proches se sont retrouvés sur des terres fort éloignées, isolés les uns des autres par de vastes étendues océaniques. C’est le cas des Exaceae (Pdf en anglais) (Gentianaceae) , un groupe de gentianes essentiellement africaines, malgaches et indiennes, mais que l’on rencontre également en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Gentiane acaule (Gentiana acaulis). f.corageoud CC BY-SA 3.0 Deux hypothèses s’affrontent : - La première dite de "la dispersion à longue distance" suggère que des graines ou autres propagules seraient transportées au gré des courants marins ou à dos de volatiles franchissant les océans. - La deuxième hypothèse, celle de la "vicariance", suggère que l’ancêtre des espèces actuelles existait déjà à l'époque reculée du Gondwana. La dérive des continents a alors isolé des représentants de cet ancêtre commun, évoluant par la suite indépendamment sur chaque continent. Gentiane ponctuée (Gentiana punctata). Nova CC BY-SA 2.5 Cette dernière théorie est généralement négligée. Il paraît en effet peu probable que des représentants de gentianes aient pu exister en même temps que les dinosaures. Afin de tester ces deux hypothèses, Jonathan Kissling, de l’UniNE, avec des collègues lausannois et sud-africains, a utilisé des séquences d’ADN pour reconstruire les relations de parenté entre ces espèces de gentianes. Les chercheurs y ont incorporé l’âge de certains fossiles pour estimer celui de leur ancêtre commun. Gentiane de printemps (Gentiana verna). Michael Gasperl CC BY-SA 3.0 De façon inattendue, l’ancêtre commun des gentianes se révèle suffisamment ancien pour soutenir une origine gondwanienne. Néanmoins, la présence de certaines espèces, en Australie ou sur l’Ile de Socotra (sud du Yémen), ne peut être expliquée que par la dispersion à longue distance, leur âge étant bien trop jeune pour un scénario gondwanien. Si ces recherches, publiées dans la revue "Biology Letters", ont pu partiellement expliquer la distribution unique de ce groupe d’espèces, les scientifiques ignorent encore comment certaines gentianes ont pu "émigrer", à au moins deux reprises, de l’Afrique du Sud vers l'Australie. NB : il existe plusieurs espèces et genre de gentiane. Rien qu'en Europe une trentaine d'espèces est représentée. Les gentianes appartiennent avant tout au monde sauvage, mais certaines espèces sont cultivées pour leurs fleurs en forme de trompette qui sont le plus souvent d'une couleur bleue inimitable. D'autres espèces de plus grande taille ont des fleurs de couleur jaune ou rouge. Beaucoup de gentianes sont protégées dans de nombreuses régions de France : leur cueillette et leur arrachage sont interdits. Romandie 10/6/2015
  9. Paris - La communauté internationale est au pied du mur, estime le climatologue Jean Jouzel, qui souligne qu'il faut absolument agir contre le dérèglement climatique avant 2020 et l'entrée en vigueur du futur accord de Paris. Faute de quoi, le monde se dirigera vers un réchauffement à +3°, aux impacts dévastateurs, rappelle le vice-président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), alors que se tient à Bonn un nouveau round de négociations sur le sujet. Jean Jouzel est un climatologue et glaciologue français, directeur au CEA de l'Institut Pierre-Simon Laplace jusqu'en 2008. Il est également président du Conseil d'administration de l'Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV). En 2009, il devient également président de l'association Méditerranée 2000. Jean Jouzel est reconnu mondialement pour ses analyses de la glace de l'Antarctique et du Groenland permettant de connaître le climat terrestre passé (paléoclimat). Il est connu du grand public pour sa contribution au sujet du réchauffement climatique notamment par son rôle au sein du GIEC de l'ONU, dont il est expert depuis 1994 et vice-président depuis 2002. Dans cette affaire, il s'exprime non seulement en qualité de scientifique expert en climatologie mais également sur les projections économiques et les décisions politiques. En 2014, il est nommé membre du Conseil stratégique de la recherche. Siren-Com CC BY-SA 3.0 Wikipedia Q: L'accord espéré lors de la conférence de Paris en décembre doit prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020. Quelle doit être la priorité de la négociation' R: Tout d'abord, il faut absolument faire quelque chose d'ici 2020. Si rien n'est fait d'ici 2020 pour infléchir les émissions de gaz à effet de serre de 15 à 20%, si on reste sur la tendance sur laquelle on est, alors, quoi qu'on fasse par la suite, on ira à + 3°C (Les Etats ont pour objectif de limiter à + 2° la hausse du thermomètre, NDLR). Car il y a un effet d'inertie. Donc, il faut faire quelque chose tout de suite. Et c'est faisable: il suffirait que tous les pays regardent ce qu'ils font, fassent un peu d'efficacité énergétique. La preuve: selon une première évaluation de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), à confirmer, les émissions de CO2 auraient stagné entre 2014 et 2013, en grande partie grâce à la politique de la Chine. Ce serait la première année où croissance du PIB global et émissions de CO2 seraient découplées! Ensuite, entre 2020 et 2050, il faudra diviser les émissions par deux, voire trois (entre moins 40 et 70%) et arriver à la neutralité carbone (un bilan neutre, NDLR) à la fin du siècle. Q: Que pensez-vous des premiers engagements publiés par les Etats en matière de réduction d'émissions R: On ne va pas avoir à Paris des engagements jusqu'en 2100, ça n'aurait aucun sens car les technologies vont évoluer. Ce qu'on peut espérer de Paris, ce serait que les réductions d'émissions pour 2020-2030 soient compatibles avec la possibilité de rester à long terme à +2°. Mais pour moi, intuitivement, les contributions actuelles des Etats ne sont pas assez ambitieuses pour cela. C'est pour ça que l'avant-2020 est très important, même si on en parle moins. Q: La bataille est âpre, en particulier autour du CO2 et des énergies fossiles... R: La stabilisation (du réchauffement) est directement proportionnelle à la quantité cumulée de CO2 dans l'atmosphère. Agir sur le CO2 est donc une condition nécessaire pour rester au-dessous de 2°. On a déjà consommé environ 540 milliards de tonnes de carbone. Si on veut rester en-dessous de 2°, il ne faudrait pas utiliser plus de 250 milliards de tonnes dans le futur. Au rythme actuel (d'utilisation des énergies fossiles), cela correspond à 25 ans ! Or les réserves de combustibles fossiles, c'est autour de 1.500 milliards de tonnes. Donc, on est au pied du mur : si on veut limiter le réchauffement climatique à 2°C, il faut laisser 80% des fossiles facilement accessibles là où ils sont. Romandie 10/6/2015
  10. Les chimpanzés sauvages ne dédaignent pas l'alcool. Et lorsque les villageois proches de leur habitat fabriquent du vin de palme, ils n'hésitent pas à le déguster, en se servant de feuilles prémâchées qui jouent le rôle d'éponge, souligne une étude publiée mercredi. Les grands singes africains et les humains partagent une mutation génétique qui leur permet de métaboliser efficacement l'alcool, rappelle cette étude parue dans "Royal Society Open Science". On sait également que le chimpanzé étant frugivore, il peut être amené parfois à manger des fruits pourris tombés au sol et dont la fermentation donne de l'éthanol (alcool). Adulte mâle chimpanzé (FF) utilise une feuille comme outil pour boire la sève de raphia dans un récipient "FF" insère sa main droite tenant la feuille dans le conteneur de sève de palme fermentée, (b) Il récupère la feuille qui est trempée dans la sève de palmier fermentée et (c) il porte la feuille trempée à sa bouche pour boire la sève de palmier. (photos par M. Nakamura, 28 Décembre 1996 - CC BY-SA 4.0). Mais c'est la première fois qu'une enquête met en évidence la consommation volontaire, répétée et sur le long terme d'éthanol par des chimpanzés sauvages vivant dans la communauté de Bossou en Guinée (Afrique de l'Ouest), selon cette étude qui porte sur la période allant de 1995 à 2012. "Cela étaie l'idée selon laquelle le dernier ancêtre commun des grands singes africains actuels et des hommes modernes n'avait pas d'aversion à ingérer des aliments contenant de l'éthanol", relève l'étude menée notamment par Kimberley Hockings, de l'Oxford Brookes University (GB). A Bossou, les villageois ont l'habitude de recueillir la sève sucrée des raphias, un genre de palmier, en les perçant et en fixant un récipient sur l'arbre. Ce collecteur en plastique est recouvert de feuilles pour protéger le liquide qui fermente rapidement et donne de l'éthanol. La sève fermentée, qui sert à faire du vin de palme, est récoltée deux fois par jour par les villageois. Pour accéder au nectar, les chimpanzés (Pan troglodytes) utilisent des feuilles comme ils le font souvent pour ingérer un liquide. Ils les mâchent pour produire une sorte d'éponge. Ils plongent ensuite cet outil dans le liquide avant de le remettre dans la bouche. Sur une période de 17 ans, les chercheurs ont observé 51 scènes où des chimpanzés ont absorbé de la sève alcoolisée. Parfois, ils se sont mis à plusieurs (20 fois). Treize singes, adultes et jeunes, mâles et femelles, ont absorbé ce liquide sur les 26 de la communauté (hors petits). Les moins de trois ans n'étaient pas concernés car ils ne savent pas fabriquer l'outil. "Les chimpanzés de Bossou ingèrent le breuvage souvent en grande quantité en dépit d'un taux d'éthanol allant de 3,1% à 6,9%", -l'équivalent d'une bière-, souligne l'étude. Certains "montrent des signes d'ébriété". "Les chercheurs recueillent rarement des données sur le comportement des singes après l'exposition à l'éthanol mais certains buveurs se sont reposés juste après avoir bu", souligne l'étude. La sève de palmier est pleine de vitamines et de minéraux. Elle apporte de l'énergie grâce à son sucre qui la rend plaisante en goût même avec de l'éthanol. Toutefois, les chercheurs ne pensent pas que l'ingestion d'éthanol soit accidentelle. En tout cas la présence d'éthanol ne dissuade par les chimpanzés, souligne l'étude. Romandie 10/6/2015
  11. A l'occasion de la journée mondiale de l'océan, le 8 juin, le grand public est appelé à se mobiliser pour que les décideurs prennent en compte le rôle de l'océan dans la machine climatique. Après avoir entonné en chœur une chanson de marin, ils ont levé haut drapeaux et affichettes en criant "Ocean for the climate", l'océan pour le climat. Cette scène joyeuse s'est produite sous le soleil de midi à l'Unesco, peu après qu'ait été divulgué à la presse "l'Appel de l'Océan pour le climat", à l'occasion de la journée mondiale de l'océan. vagues, océan (sosd'uneterrienneendetresse) L'objectif est de prendre à témoin le grand public des changements graves et irréversibles que subit silencieusement l'océan et avec lui de faire pression sur les décideurs, les grands acteurs qui se réuniront en décembre 2015 à Paris pour la 21e conférence climatique des Nations Unies (COP21). Car paradoxalement, alors que les océans représentent 71% de la surface terrestre, qu’ils jouent un rôle crucial dans la machine climatique en absorbant un quart du CO2 émis chaque année par l'homme dans l'atmosphère et en produisant plus de la moitié de l'oxygène que nous respirons, ils sont jusqu'à présent absents des négociations internationales et climatiques. C’est en France, deuxième plus grand domaine maritime mondial, qu’a été lancée il y a un an la plateforme Océan et Climat, sous l'égide notamment de la navigatrice Catherine Chabaud, la biologiste Françoise Gaill, Julien Rochette de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), Romain Troublé de Tara Expéditions et la Surfrider fondation. Elle regroupe aujourd'hui une soixantaine d’acteurs du monde scientifique, de la société civile et du monde économique. Aujourd'hui, à 6 mois des négociations climatiques de COP21, la Journée mondiale de l’océan 2015 a été l'occasion d'appeler à se mobiliser largement pour engager les Etats signataires de la Convention Climat à "placer l'océan au cœur des solutions pour le climat". Car comme l'a dit Gilles Boeuf, directeur du Museum national d'histoire naturelle, "il n'y a pas des océans, mais UN océan". Nous sommes tous embarqués sur le même bateau et mieux vaut pagayer dans la même et bonne direction... Concrètement, pour soutenir l'Appel de l'Océan pour le climat, chacun peut dès aujourd’hui signer le texte relayé sur change.org/oceanforclimate (#OceanForClimate) et joindre ainsi sa voix à celle des scientifiques, des navigateurs, des associations qui se mobiliseront, lors des négociations, pour cet enjeu vital pour le devenir de l’humanité. Sciences et avenir 8/6/2015
  12. Lewa (Kenya) (AFP) - Nasha s'est écroulé le premier, les plumes rouges d'une flèche dépassant de son arrière-train. Est ensuite venu le tour de Syrah quand le vétérinaire a tiré avec son fusil hypodermique depuis un hélicoptère volant à basse altitude. Quelques minutes plus tard, le rhinocéros d'une tonne s'est effondré sur le sol, la tête la première, dans un nuage de poussière. Nasha et Syrah font partie des 5.000 rhinocéros noirs encore vivants dans le monde, dont 684 au Kenya. Ici, l'ONG Northern Rangeland Trust (NRT), s'attelle à placer des spécimens sur les territoires de communautés locales -samburu, borana et rendille- et sous leur protection, plutôt que dans un parc gouvernemental ou une réserve privée. Permettant ainsi de sauver l'animal et de développer la communauté. Un rhinocéros noir qui a reçu un tranquilisant attend d'être examiné, le 20 mai 2015 à Laikipa au Kenya (c) Afp Une fois l'animal assoupi, Batian Craig, conservateur spécialisé dans la sécurité des animaux sauvages, fait vrombir sa tronçonneuse et sectionne la corne de l'animal. Il perce le moignon et installe un petit émetteur radio dans la cavité. Un tube à oxygène est placé dans le museau de Nasha, et des échantillons sanguins sont prélevés. On lui verse de l'eau sur son dos pour le refroidir. Au toucher, la peau du pachyderme parait comme un tapis chaud et humide. L'endormissement de Nasha, 14 ans, et Syrah, 10 ans, a été le point d'orgue d'années d'efforts pour mettre en place un nouveau sanctuaire pour rhinocéros dans le nord du Kenya, le premier situé sur le territoire d'une communauté et géré par cette communauté. Ce sanctuaire marque le retour de l'animal à un endroit qui a cessé d'être l'habitat des rhinocéros quand des braconniers y ont tué le dernier spécimen il y a des dizaines d'années. "La joie de voir sur le sol cette première empreinte de rhinocéros depuis 30 ans? Il n'y a pas de mots pour l'exprimer", confie Ian Craig, directeur de la conservation au NRT et architecte de la relocalisation des rhinocéros depuis les réserves privées de Lewa jusqu'à Sera, à environ 130 km de là. Pour Reuben Lendira, gérant de Sera et en charge de la sécurité des 21 rhinocéros noirs qui vivront sur 10.700 hectares de savane clôturée, l'arrivée des animaux permet d'atteindre d'autres objectifs. "Cela crée des emplois et améliore la sécurité", se félicite-t-il. "Sera était un repaire de bandits. Depuis que nous avons sécurisé les lieux, la situation s'est améliorée pour les populations comme pour les animaux sauvages. Cela permettra également d'accroître les revenus car nous pourrons recevoir davantage de touristes. Les communautés établies autour de Sera verront leur niveau de vie augmenter", a développé M. Lendira. Sera est l'une des 33 réserves communautaires mises en place par NRT. Ses 59 gardes-forestiers, venus de villages voisins, patrouillent le sanctuaire pour rhinocéros, au sein d'une plus vaste réserve de 345.000 hectares. Les gardes ici ont le statut de réservistes, ils ont le droit de porter des armes et d'arrêter des suspects. La journée de Nasha et de Syrah avait commencé comme toutes les autres, avec une lutte territoriale qui leur a laissé la peau lacérée et ensanglantée. Puis l'hélicoptère est apparu au-dessus des savanes d'acacias avec Matthew Mutinda, le vétérinaire du Kenya Wildlife Service (KWS), l'agence de protection de la faune kényane, un fusil anesthésiant à la main. A la fin de l'opération, chaque rhinocéros a été placé dans une caisse en bois renforcée et chargé à l'arrière d'un camion pour le trajet de quatre heures qui les a menés à leur nouveau foyer. Cette relocalisation de rhinocéros noirs a été saluée comme étant la preuve du succès du Kenya dans l'élevage de ces animaux en voie de disparition et de sa volonté de leur assurer un espace de vie. Les 5.000 derniers rhinocéros noirs au monde sont menacés par la demande asiatique en corne de rhinocéros, qui vaut plus de 60.000 euros le kilo. En 2011, le rhinocéros noir d'Afrique de l'Ouest, une de ses sous-espèces, a été déclarée éteinte. "Le problème du Kenya ne se situe pas uniquement dans le braconnage, mais également dans le manque d'espace. Le Kenya aurait besoin d'un nouveau sanctuaire comme celui-ci chaque année", prévient Ian Craig. Le sanctuaire de Sera est assez grand pour 55 rhinocéros mais en dépit de la barrière, les garder en sécurité demeure un travail à temps plein. Les gardes-forestiers suivent les animaux où qu'ils aillent. Les émetteurs radio dans leurs cornes envoient leurs positions à un centre de contrôle à Lewa qui est surveillé 24 heures sur 24. La sécurité d'un rhinocéros coûte environ 780 euros par mois. Nasha et Syrah devaient rejoindre un groupe mixte de 21 rhinocéros en âge de se reproduire. Mais la relocalisation de rhinocéros ne se fait pas sans risques: l'un des pachydermes ne s'est pas réveillé après avoir été endormi et deux autres sont morts déshydratés deux jours après être arrivés à Sera, parmi lesquels l'infortuné Syrah. Les autorités kényanes ont suspendu temporairement l'opération après le déplacement de 13 animaux. "C'est extrêmement affligeant de voir un rhinocéros mourir, ça vous détruit", confie Ian Craig. "Il y a toujours des risques. Mais on doit bouger les rhinocéros si on veut voir leur nombre augmenter". Sciences et avenir 5/6/2015
  13. Bayonne (AFP) - Le mouvement écologiste Alternatiba a entamé vendredi à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) un tour de l'Hexagone à vélo de 5.600 km ayant pour objectif d'éduquer les populations aux solutions locales de lutte contre le réchauffement climatique. Christiane Hessel, veuve de l'écrivain et militant altermondialiste disparu en 2013 Stéphane Hessel, parrain d'Alternatiba, a donné le départ à 14H00 en coupant le ruban symbolique en plein centre de Bayonne. Des gens pédalent sur un vélo à quatre places lors du départ d'un tour de l'Hexagone de 5.600 km pour lutter contre le réchauffement climatique, lancé par le mouvement écologiste Alternatiba, le 5 juin 2015 (c) Afp "Vive la société civile qui prend les choses en main à la place du gouvernement", a-t-elle déclaré face aux quelque 400 personnes présentes. Une dizaine de cyclistes à bord de vélos de trois à quatre places, symbolisant la transition écologique et la solidarité, s'est élancée sous les applaudissements des spectateurs et sympathisants du mouvement. Pendant quatre mois, le tour va faire étape dans 187 communes, de Bayonne à Paris, en passant par Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon, Dijon, Strasbourg, Lille, Caen, Lorient, Bordeaux, entre autres... Quelques incursions chez nos voisins (Espagne, Suisse, Allemagne, Luxembourg, Belgique) sont également prévues. Chaque étape sera ponctuée de prises de parole, conférences ou stands sur les enjeux climatiques et la COP 21 (conférence mondiale sur le climat qui doit se tenir au Bourget fin novembre) et sur les actions locales possibles. "Nous voulons aller au plus près des populations pour mettre en route la transition écologique", a indiqué à l'AFP Jean-Noël "Txtetx" Etcheverry, l'un des fondateurs d'Alternatiba. "Dans des tas de domaines, il y a des possibilités d'agir, à travers la finance solidaire, les énergies renouvelables, des transports plus propres, l'éco-rénovation, une agriculture locale ou encore plus de recyclage", a-t-il ajouté. Alternatiba se donne aussi pour objectif "d'interpeller les dirigeants pour qu'ils passent aux actes concrets, en mettant en mouvement des dizaines de milliers de citoyens". Alternatiba prépare ce tour depuis un an et demi, avec des équipes locales dans 95% des étapes. A 5 km de chaque arrivée la population est invitée à finir l'étape avec les cyclistes. Ces "5.600 km pour le climat" se termineront place de la République à Paris, à l'occasion d'un rassemblement d'Alternatiba Ile-de-France, les 26 et 27 septembre, où 50.000 personnes sont attendues. L'association, née à Bayonne, a fait des émules à travers toute la France depuis 2013 et connu un succès inattendu la même année avec son premier "village des alternatives" organisé dans la capitale basque qui avait réuni quelque 22.000 personnes. Sciences et avenir 5/6/2015
  14. Le Bruant auréole (Emberiza aureola), est une espèce de passereaux de la famille des Emberizidae. Outre son nom de Bruant auréole, il est également appelé Bruant des saules, Passerine auréole (noms vernaculaires). En 1773, lors de sa description par le naturaliste allemand Peter Simon Pallas, l'espèce vit au nord-est de l'Europe ainsi que dans une grande partie de la Sibérie... Actuellement, sa distribution est identique mais plus restreinte. C'est une espèce migratrice, hivernant en Asie du Sud-Est, en Inde, et dans le sud de la Chine. Il est rare en Europe occidentale, mais des vagabonds sont régulièrement observés. Le Bruant auréole habite les terrains ouverts et broussailleux, souvent près de l'eau, et est très commun en Sibérie. Cet oiseau se nourrit de graines, et d'insectes en été ainsi que pour l'alimentation des jeunes. La nidification a lieu, quant à elle, au début de l'été, avec de petites variations selon les régions. La femelle pond de 4 à 6 œufs gris-vert tachés d'olive ou de gris-violacé, dans un nid construit à même le sol, au mieux dans une touffe d'herbe ou entre des racines d'arbre. Les oisillons sortent de l'œuf au bout de 13 à 14 jours. (Image oeufs de Bruant auréole. Didier Descouens (Muséum de Toulouse) CC BY-SA 4.0) Jevgeny Shirstov 28/6/2014 Wikipedia
  15. Pékin (AFP) - Le bruant auréole, petit oiseau au poitrail jaune jadis très répandu en Europe et en Asie, est menacé d'extinction par l'appétit des Chinois pour sa chair, selon une étude publiée mardi par un journal scientifique. La population du bruant auréole ou emberiza aureola de son nom scientifique, a chuté de 90% depuis 1980, à tel point qu'il a quasiment disparu en Europe de l'Est, au Japon et dans une grande partie la Russie, selon une étude du Conservation Biology journal, publication bimestrielle de la Society for conservation biology basée aux Etats-Unis. (La population a diminué de 84,3 à 94,7% entre 1980 et 2013, et la gamme de distribitop, de l'espèce s'est contractée de 5000 km !). Un chinois mange dans un restaurant de Pékin, le 26 janvier 2015 (c) Afp En 1997, lorsque ces oiseaux ont commencé à se faire rares, les autorités chinoises en ont interdit la chasse. Mais des millions de ces volatiles connus en Chine sous le nom "d'oiseaux de riz", comme d'autres passereaux, étaient toujours en 2013 capturés et vendus au marché noir, ajoute l'étude. Plus l'Asie de l'Est devenait prospère, plus la consommation des bruants auréoles augmentait. En 2001, un million de ces bêtes ont été englouties dans la seule province du Guangdong, dans le sud de la Chine, selon des estimations citées par les auteurs de l'étude. Un oiseau mâle de l'espèce bruant auréole. Martin Vavřík / domaine public Ces oiseaux migrateurs se reproduisent au nord de l'Himalaya et passent l'hiver dans le sud-est asiatique, volant au dessus de la Chine orientale où ils sont chassés depuis plus de 2000 ans, explique de son côté l'ONG BirdLife International. La nuit, ils se rassemblent en grand nombre pour dormir, ce qui en fait des proies faciles pour des chasseurs munis de filets, ajoute l'ONG. Conservation Biology établit un parallèle avec le triste sort du pigeon migrateur d'Amérique du Nord, espèce éteinte en 1914 à cause de la chasse intensive. "La portée et la vitesse de ce déclin est sans précédent parmi les oiseaux présents dans des zones si vastes, à l'exception du pigeon migrateur", dit le principal auteur de l'étude Johannes Kamp, de l'université de Münster (Allemagne), dans un communiqué publié par BirdLife. "Des niveaux élevés de chasse sont également responsables du déclin de la population des bruants auréoles". Ces oiseaux figurent depuis 2013 sur la liste des espèces "en danger" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). "Pour renverser la tendance, il faut informer davantage les gens sur les conséquences provoquées par le fait de manger des espèces sauvages", a commenté BirdLife. Sciences et avenir 9/6/2015
  16. Lannion (France) (AFP) - Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a rencontré lundi à la sous-préfecture de Lannion (Côtes d'Armor) une délégation des opposants au projet d'extraction de sable dans la baie afin d'"entendre les inquiétudes" et y apporter le "plus de garanties" possibles. "J'ai voulu entendre les inquiétudes et y répondre en apportant le plus de garanties", a déclaré M. Macron à l'issue de la rencontre. "Je ne veux pas qu'on arrête tout alors que les règles ont été respectées", a-t-il insisté. Des manifestants opposés à un projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion (Côtes d'Armor), le 8 juin 2015 lors de la visite du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron (c) Afp "Il s'agit de mettre en place une méthode progressive, transparente et objective avec la mise en place d'un comité qui prendra en compte toutes les parties ainsi qu'une étude qui durera six à neuf mois. Il est important de restaurer la confiance, sans quoi rien ne peut se faire", a détaillé le ministre de l'Economie. Emmanuel Macron a également annoncé un décret avant la fin du mois de juin, qui définira les conditions de l'exploitation, à partir duquel un "point sera fait à Paris" en septembre prochain, en attendant le résultat de l'étude. "L'autorisation d'exploitation sera renouvelée d'une année sur l'autre, après évaluation de l'impact sur l'environnement et les secteurs socio-économiques de la zone. Si l'impact est trop important, l'exploitation s'arrête", a assuré le ministre, demandant par la même occasion à la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN), de d'ores et déjà "explorer des alternatives plus au large". Parmi les personnes reçues par le ministre, Jean-François Omnès, représentant du collectif "le peuple des dunes du Trégor" et président de l'association des pêcheurs-plaisanciers a estimé que si "à titre personnel", il avait "relativement confiance dans la parole du ministre", il était nécessaire d'avoir "des engagements écrits, pas uniquement des paroles". "Si les choses n'avancent pas, nous n'hésiterons pas à mener toutes les actions nécessaires pour bloquer le projet. Nous n'avons aucune confiance dans la CAN", a ajouté M. Omnès, en écho aux propos du ministre. Déposé en 2010 par la CAN, filiale du groupe Rouiller, le projet d'extraction de sable en baie de Lannion, soutenu par les agriculteurs qui disent en avoir besoin, fait l'objet d'une vaste opposition de la part des élus, associations environnementales et groupements de professionnels de la région. Le ministère de l'Economie a donné son feu vert le 18 avril dernier tout en limitant l'extraction à un maximum de 250.000 m3 de sable par an, contre 400.000 envisagés initialement, et en interdisant toute exploitation durant la période estivale, entre mai et août. Sciences et avenir 6/6/2015
  17. Pretoria (AFP) - Après l'Europe et les Etats-Unis, l'Afrique du Sud est à son tour touchée par la disparition des abeilles, indispensables pollinisatrices d'un grand nombre d'espèces végétales nécessaires à l'alimentation humaine. Une épidémie de loque américaine, une maladie mortelle pour les ruches causée par un germe, est en train de faire des ravages, pour la première fois dans l'histoire récente du pays, explique Mike Allsopp, agronome spécialiste des abeilles à Stellenbosch, dans l'arrière-pays du Cap. Schéma présentant le cycle de vie de l'abeille : de l'oeuf à l'adulte. JMKM CC BY-SA 3.0 "C'est exactement la même chose qui se passe partout dans le monde", dit-il. Les abeilles attrapent des maladies parce qu'elles sont "stressées par les méthodes d'apiculture intensive, les pesticides et la pollution", alors qu'"autrefois, elles étaient moins vulnérables", dit-il. Elles souffrent "de l'homme, des pressions et du stress que les humains leur imposent". Les experts redoutent que la maladie ne se propage vers le nord, pour s'étendre au reste du continent africain, où l'apiculture artisanale fait vivre des centaines de milliers de personnes. "C'est une bombe à retardement. Toutes les ruches que j'ai examinées avec un cas de loque américaine sont mortes", indique M. Allsopp. Diagnostic : La présence de la loque américaine va provoquer des symptômes similaires à de nombreuses maladies pouvant toucher les abeilles, comme la présence d’un couvain en mosaïque, une faible activité de la colonie, ou encore une population déclinante. Il existe un test très simple pour vérifier si une ruche est infectée par P. larvae. Il faut mettre une allumette dans un alvéole encore operculé et la retirer. Si un filet visqueux s’étend de l’alvéole sur l’allumette, la loque américaine est présente. Ce filet correspond en fait aux restes de la larve complètement rongée par la bactérie qui s'est multipliée en elle.. Tanarus cc by-sa 3.0 Lorsque Brendan Ashley-Cooper a découvert la maladie dans ses ruches en 2009, il s'est immédiatement inquiété: "Nous savions que nous allions avoir cette explosion massive de loque", raconte cet apiculteur du Cap. "Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quelle serait l'étendue des dégâts. Je m'inquiétais juste pour mes abeilles". Six ans plus tard, le cauchemar est devenu réalité. Les ruches s'éteignent les unes après les autres. La loque américaine s'attaque au couvain (l'ensemble des larves), empêchant la reproduction des ouvrières. Lorsqu'une ruche est morte, des abeilles d'autres ruches s'y précipitent souvent pour en récolter le miel. C'est ce miel contaminé qu'elles rapportent dans leur propre ruche, propageant la maladie. L'Amérique du Nord et l'Europe sont confrontées à cette maladie depuis des siècles, mais les abeilles sud-africaines y avaient jusqu'ici résisté notamment grâce à la grande diversité des espèces d'abeilles locales, estiment les scientifiques. Un règlement imposant que tous les produits de la ruche importés en Afrique du Sud soient irradiés a également permis d'éviter la contamination pendant très longtemps. En 2015 cependant, la bataille est mal engagée: "la loque s'est répandue massivement ces cinq derniers mois (pendant l'été austral), elle a gagné dans l'ouest du pays un territoire de 500 km sur 400 où quasiment tous les ruchers sont infectés", déplore Mike Allsopp. "Elle progresse rapidement et je ne vois pas pourquoi elle s'arrêterait, à moins qu'une intervention humaine ne parvienne à la contrôler", poursuit-il. Comme partout, les abeilles ne sont pas seulement des fournisseuses de miel, elles sont surtout indispensables à la pollinisation de centaines d'espèces végétales. "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos abeilles", dit M. Allsopp. "Non pas à cause du miel, mais parce que nous avons un secteur agricole d'une valeur de 20 milliards de rands (1,5 milliard d'euros) qui dépend de la pollinisation par les abeilles". (En France, l’impact de la pollinisation est estimé à 3 milliards d’euros, ce qui renforce le caractère essentiel de l’abeille domestique). Selon l'organisation Greenpeace, qui a lancé une campagne pour sauver les insectes, quelque 70% des récoltes dans le monde, qui fournissent 90% de la nourriture consommée sur terre, sont pollinisées par les abeilles. "Nous avons une équipe qui travaille actuellement à un programme d'actions qui sera annoncé dans les prochaines semaines", assure Mooketsa Ramasodi, directeur au ministère de l'Agriculture. Le plan du gouvernement prévoit de limiter les autorisations d'ouvrir des ruches, d'informer largement sur la maladie et de créer des règles plus strictes de gestion des colonies, comme l'analyse régulière des larves pour identifier les malades avant qu'elles ne contaminent toute la ruche. L'usage d'antibiotiques pour protéger les ruches, très controversé, ne sera retenu "qu'en tout dernier ressort", assure M. Ramasodi. Pour l'apiculteur Ashley-Cooper, ces mesures risquent cependant d'être insuffisantes et d'arriver trop tard, dans un secteur agricole où l'habitude est de ne pas intervenir et de laisser faire la nature. Une méthode qui avait toujours réussi aux apiculteurs, depuis des décennies. Paenibacillus larvae est une espèce de bactéries responsable d’une maladie connue sous le nom de loque américaine (American foulbrood), qui touche spécifiquement le couvain (zone regroupant les larves) de la colonie d’abeilles. En France, la loque américaine est une maladie réglementée faisant partie de la liste des maladies réputées contagieuses (MRC) de l’article D223-21 du code rural. Il s'agit de maladies ayant un fort impact sur la santé publique, l'économie de l’élevage ou le commerce international. En cas de constat de la maladie, sa déclaration aux autorités sanitaires et vétérinaires est obligatoire et conduira à la prise de mesures destinées à assainir et à bloquer l’expansion de la maladie. L'abeille mellifère Apis mellifera, espèce la plus connue d’abeille domestique, présente un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité et dans la reproduction de nombreuses plantes à fleurs. En outre, avec d’autres pollinisateurs, elle participe grandement au rendement des productions agricoles. Les abeilles sont néanmoins sensibles à de nombreux agents pathogènes responsables de maladies, tels que des virus (virus de la paralysie aigüe, virus de la « maladie noire »), des champignons parasites (Nosema apis et Nosema caranae, responsables de la nosémose), des ectoparasites (Varroa destructor, responsable de la varroase), des bactéries (Paenibacillus larvae) et aussi d'autres insectes tels que le frelon asiatique. Paenibacillus larvae est une bactérie sporulante Gram positive. Les spores, qui constituent le mode de dissémination et de contamination de la bactérie, sont extrêmement résistantes. En effet, des tests montrent que celles-ci peuvent résister 35 à 40 ans dans le milieu extérieur, plus d'un an dans le miel, et également à certains solvants tels que le benzène. L’infection des larves (âgées d’environ 2 jours) se réalise donc par l’intermédiaire de nourriture contaminée par des spores de P. larvae, apportée par les abeilles nourrices. Les spores ingérées par les larves vont germer au niveau du tube digestif de celles-ci pour donner des formes végétatives qui pourront se multiplier de manière exponentielle. Il est important de noter que P. larvae produit une substance antibactérienne empêchant le développement d’autres bactéries. L’infection va ensuite se propager dans l’hémolymphe de la larve (l’équivalent de notre sang), puis dans tous ses tissus, conduisant à sa mort par septicémie. La larve est à ce stade entièrement déstructurée, et consiste en une masse visqueuse et collante. Lorsque toutes les ressources nutritives seront consommées, la bactérie va sporuler afin de survivre dans ce milieu devenu défavorable. Chaque larve morte peut contenir jusqu'à plusieurs milliards de spores. Même à travers l’opercule présent sur l’alvéole, les abeilles « sentent l’infection » et essayent d’éliminer de la ruche les larves contaminées. Malheureusement, la consistance visqueuse de la larve rend difficile le nettoyage de l’alvéole par les ouvrières, qui répandent les spores de P. larvae partout dans la ruche. La loque américaine mène donc à la destruction du couvain, conduisant à une forte diminution, voir à la disparition totale de la colonie d’abeilles. Traitement : Bien que la forme végétative de P. larvae soit sensible à la streptomycine, à la pénicilline et à la terramycine, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement utilisable contre la loque américaine. L’utilisation d’antibiotique est en effet interdite dans le domaine apicole européen, en raison de l’interdiction par la réglementation de retrouver des résidus d’antibiotiques dans le miel. La prophylaxie reste donc le meilleur moyen de lutte, et consiste en de bonnes pratiques apicoles, comme la désinfection du matériel utilisé, ou l’absence de carence en pollen qui est un facteur favorisant. Si la colonie est trop atteinte, il faudra l’éliminer en asphyxiant les abeilles par une mèche de soufre incandescente. La ruche sera ensuite brûlée pour éviter la contamination des autres ruches. Des recherches ont cependant montré que certaines huiles essentielles d’oranger, de cannelle, de cumin, avaient une activité sur P. larvae. Wikipedia Sciences et avenir 6/6/2015
  18. Paris (AFP) - Des Philippines ravagées par les typhons à l'Ouest américain frappé de sécheresse, des milliers de personnes étaient réunies samedi, par petits groupes, sur les cinq continents, pour le plus grand débat citoyen jamais organisé sur le changement climatique. Les premiers résultats de "la plus vaste enquête d'opinion" jamais menée sur le sujet, comme la qualifie l'Onu, co-initiatrice, seront soumis dès mercredi à Bonn aux délégations chargées de négocier l'accord mondial contre le réchauffement planétaire espéré à Paris en décembre. Des participants d'un débat sur le climat à Manille le 6 juin 2015 (c) Afp Au Sénégal, en Chine, en passant par Madagascar, le Brésil ou le Japon, une centaine de débats au total étaient prévus dans 79 pays, selon des modalités identiques: une centaine de participants de tous horizons, préalablement informés des enjeux, réunis pour toute la journée autour de tablées animées par des modérateurs. L'un des premiers à démarrer, après Fidji, a rassemblé aux Philippines des dizaines de "gens ordinaires" - cultivateurs, chauffeurs de minibus, femmes au foyer -, a indiqué à l'AFP une organisatrice, Editha Pimentel. Jocelyn Pedernal, institutrice à Manille, s'est dite convaincue que ce forum permettrait aux pauvres et aux personnes vulnérables de faire entendre leur voix. "Les grands pays sont ceux qui devraient montrer l’exemple à suivre pour réduire le réchauffement climatique", a-t-elle déclaré à l'AFP. Nous aurons "une bonne série de recommandations pour les décideurs", a promis Kazi Maruful Islam, en liaison internet depuis l'université de Dacca avec le QG de l'opération, à Paris. "Les gens ont des opinions variées, mais ils sont concernés, et ils prennent cette journée à coeur", relevait Alain Vauzanges, un pré-retraité de la grande distribution, à Paris où le panel avait été établi par un cabinet d'études. Quelle importance donner à la lutte contre le changement climatique? Quels risques sommes-nous prêts à prendre? Quelles solutions? Quel partage des efforts? L'accord devra-t-il être contraignant?... Basées sur les enjeux de la négociation, une trentaine de questions leur ont été posées, sous forme de questionnaire à choix multiples. Christiana Figueres, la responsable climat aux Nations unies, a exprimé l'espoir que ce débat puisse "répercuter aux décideurs les inquiétudes, les espoirs et les aspirations des citoyens quant au monde qu'ils souhaitent pour eux et leurs enfants". "C'est aussi un moyen important d'aider à la compréhension générale de ce qui est souvent vu comme un sujet extrêmement complexe, mais qui touche au coeur de la vie de chacun", ajoute-t-elle. "L'idée est de faire émerger la vision des citoyens, et faire la preuve que des enjeux complexes peuvent être partagés avec les citoyens", explique Yves Mathieu, de l'agence française Missions publiques, co-organisatrice. "Ca ne va pas changer la face de la négociation, mais au moins que les décideurs en soient informés", souligne-t-il, insistant sur la richesse de cette enquête, "car les gens auront été informés et auront débattu". Outre Missions Publiques, la Danish Board of Technology Foundation, qui oeuvre à impliquer les citoyens dans les débats scientifiques, et la Commission nationale du débat public en France, organisaient cette journée, en liaison avec des universités, des ONG, des think tanks ou des collectivités (au Chili, l'Association des maires par exemple). Une première analyse approfondie de cette enquête devrait être publiée dans un mois. Au-delà des négociations, elle sera essentielle aussi pour aider à mieux mobiliser les individus, souligne Pierre Radanne, expert français des questions climatiques. "Nous avons fait beaucoup de progrès en matière de sensibilisation. Mais bien que sensibilisés, les gens passent peu à l'acte. Or, on ne pourra régler la question du climat sans faire alliance avec les gens: la moitié des émissions de gaz à effet de serre, c'est ce que chacun fait dans sa vie privée: chauffage, alimentation, mode de transport...", dit-il. "Avec cette enquête, on a un TP (travail pratique) grandeur nature, qui va nous aider à comprendre ce qui motive chacun, selon sa culture, sa richesse, sa vulnérabilité". ----->En lisant et relisant des articles de ce genre, je m'aperçois que les gouvernants, les décideurs politiques, et même certains dirigeants d'ONG ou d'entreprises, s'estiment au-dessus de nous autres, simples citoyens, dans la compréhension du monde : de ce qui va et de ce qui ne va pas !. Cela m'offusque fortement ! Ce n'est pas parce que nous n'avons pas de fonctions publiques que nous ne comprenons pas ce qui se passe, que les sujets soient complexes ou non ! Nous sommes, pour la majorité des citoyens du monde, instruits et ne sommes pas de simples quidams que l'on manoeuvre à sa guise... C'est bien d'ailleurs parce que nous ne sommes pas d'accord avec les politiques menées que nous nous rebellons, tels les "zadistes" ou autres contestataires contre des décisions privilégiant le profit au détriment de notre environnement et de la planète en général !!! Dans ce cas, nous sommes taxés d'activistes, voire de terroristes "écologiques ! Sciences et avenir 6/6/2015
  19. Engie met en service un parc éolien de 94 MW en Afrique du Sud Paris (AFP) - Engie a annoncé mardi la mise en service commerciale du parc éolien West Coast One d'une puissance de 94 mégawatts (MW) en Afrique du sud. Ce parc, dont Engie détient 43%, est réalisé en consortium avec les sociétés Investec (34,5%) et Kagiso Tiso Holdings (20%), le reste étant alloué à un fonds destiné au développement local. Le consortium avait remporté l'appel d'offres pour ce parc en mai 2012 et l'électricité produite bénéficie d'un contrat d'achat de 20 ans avec la société nationale de distribution d'électricité Eskom. Ce parc a représenté un investissement global de 160 millions d'euros. Engie a d'autres projets en cours en Afrique du Sud, dont deux nouvelles centrales à gaz de 335 et 670 MW, pour lesquelles le groupe a signé les contrats d'achat d'électricité, ainsi qu'un parc solaire de 100 MW à Kathu (province du cap-du-nord). L'Afrique du Sud cherche à rattraper son retard en terme de capacités électriques qui causent des pénuries récurrentes de courant dans le pays. Le pays a notamment un projet de centrale à charbon de 1.200 MW, pour lequel une participation d'Engie avait été évoquée. Son PDG Gérard Mestrallet a indiqué la semaine dernière que la groupe ne participerait pas à ce projet, très critiqué par les défenseurs de l'environnement. L'Afrique du Sud a un haut potentiel pour les énergies renouvelables. CNBCAfrica 3/2/2015 Sciences et avenir 9/6/2015
  20. Paris - Si huit propriétaires sur dix sont convaincus que les performances énergétiques de leur logement ont un impact sur son prix de vente et sa valeur locative, seul un sur deux se dit concerné par la question, selon un sondage publié mardi. 81% des propriétaires pensent que les performances énergétiques de leur logement ont une incidence sur le montant du loyer ou le prix de vente de celui-ci, indique une enquête Harris Interactive en association avec Thomas Marko pour le réseau d'agences immobilières Orpi. A l'inverse, seuls 19% pensent qu'elles n'ont pas d'impact. Et pourtant, seuls 53% des propriétaires, soit à peine plus d'un sur deux, se déclarent concernés par des problèmes liés à une mauvaise performance énergétique de leur logement, tandis que 47% ne le sont pas. Ceux qui se disent concernés sont le plus sensibles à une éventuelle mauvaise isolation des murs (36%) ou des fenêtres (34%). Les problèmes de toitures (19%), eux, sont moins cités. En revanche, les propriétaires ayant déjà réalisé un diagnostic de performance énergétique sont un peu plus préoccupés par la toiture (28%) que les fenêtres (26%). Quant à la mauvaise fermeture des portes (5%), c'est une préoccupation très marginale. Au sein des propriétaires interrogés, seuls 38% ont déjà réalisé un diagnostic de performance énergétique de leur logement et la quasi totalité (93%) de ceux qui ne l'ont pas fait, ne le prévoient pas. Enfin, une nette majorité (63%) d'entre eux ne voient pas l'intérêt d'être conseillés dans leurs démarches concernant les diagnostics énergétiques lors d'un achat/une vente de logement. En revanche, pour les trois quarts des locataires (75%), la performance énergétique est un critère déterminant dans le choix d'un logement à louer. Et pour 88% d'entre eux, ce sera aussi le cas au moment de l'achat de leur logement. Près des deux tiers des locataires (63%) se disent même prêts à payer un loyer supérieur pour un logement dont la performance énergétique est excellente. Ce sondage a été réalisé sur internet, du 27 mai au 3 juin, auprès d'un échantillon représentatif de la population française, de 947 personnes. Romandie 9/6/2015
  21. Laisser traîner les restes d'un pique-nique dans un parc ou jeter sa cigarette par terre pourraient coûter à l'avenir jusqu'à 300 francs (FCH). La mesure, jugée difficile à appliquer, est soutenue du bout des lèvres. Attraper quelqu'un en flagrant délit de littering sera difficile. Si cette mesure répressive est saluée par la plupart des participants à la consultation, qui s'est terminée lundi, coller des amendes ne saurait venir à bout des déchets sauvages, estime la plupart d'entre eux. Le PDC et les Verts y sont favorables. Les chrétiens-démocrates défendent une amende d'ordre de 300 francs maximum. Mais il lui semble peu concevable d'envoyer des policiers suivre des randonneurs à l'heure du pique-nique. Le PDC relève que le littering provient de changement d'habitudes comme des repas mangés sur le pouce dans la rue ou le boom des journaux gratuits. D'autres mesures, préventives, sont donc nécessaires, estime ce parti. Les Verts mettent l'accent sur le travail à mener en amont comme la mise à disposition de consignes pour les canettes et le PET. L'organisation de défense des consommateurs alémaniques, la SKS, est sur la même ligne. L'initiative parlementaire lancée par Jacques Bourgeois (PLR/) et directeur de l'Union suisse des paysans (USP), est la première à passer la rampe au niveau national. La hausse des incivilités y est sans doute pour quelque chose. En toute logique, l'USP soutient cette proposition. "Les agriculteurs se donnent beaucoup de mal pour ramasser les emballages de nourriture ou des paquets de cigarettes vides avant de pouvoir faucher leurs prés". Près d'une dizaine de propositions allant dans ce sens, lancées par tous les bords politiques, ont été précédemment déposées sans succès au Parlement, a précisé à l'ats Sandra Helfenstein, porte-parole de l'USP. Jusqu'ici, la question du littering est restée cantonnée au niveau cantonal et communal. Et elle devrait le rester, estiment l'UDC et le PBD, qui refusent l'idée d'une amende. Le premier craint le développement de nouvelles taxes comme de nouvelles charges administratives. En estimant aussi que la gestion des déchets sauvages ne relève pas de la Confédération, le PLR a lui choisi de ne pas se prononcer. Au contraire, plusieurs cantons qui appliquent déjà une politique répressive contre le littering, comme Argovie, Thurgovie ou Soleure, ne voient pas d'inconvénients à ce que l'effort soit aussi mené à l'échelon national. Le canton de Fribourg soutient aussi cette démarche répressive. Il relève encore qu'une amende pour abandon de déchets sera égale ou supérieure à la consommation de 10g de marijuana. Les citoyens de Bâle-Campagne ont adopté en mars dernier des mesures contre le littering. Ils ont accepté une modification de la loi sur les communes qui donnent à ces dernières les bases légales pour mettre à l'amende jusqu'à 1000 francs ceux qui laissent traîner ou jettent des déchets dans les espaces publics. Enfin, la Fondation pour la pratique environnementale en Suisse (PUSCH) soutient que les mineurs ne devraient pas être mis à l'amende, même dans les écoles où le littering est un problème. Comme l'association des communes suisses, elle plaide pour davantage de prévention et de mesures éducatives: elle considère que la répression n'a guère fonctionné jusqu'ici dans les communes qui la pratiquent. Romandie 9/6/2015
  22. Plusieurs pompiers sont morts dans l'incendie "gigantesque" d'un dépôt pétrolier près de Kiev, a annoncé mardi le ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov. Le ministère de l'Intérieur a mis ses équipes en état d'alerte. "Explosion d'un dépôt pétrolier près de Vassylkiv (30 km au sud-ouest de Kiev). Gigantesque. Plusieurs pompiers morts. Secouristes mobilisés, la Garde nationale en état d'alerte", a écrit M. Avakov sur son compte Twitter. Nano Politika 8/6/2015 L'incendie s'est déclaré lundi soir dans un réservoir de 900 m3 du dépôt et le feu s'est ensuite propagé aux réservoirs voisins, selon un communiqué du service des situations d'urgence. "Cinq personnes ont été hospitalisées avec des brûlures", souligne le service sans plus de précision sur les victimes dont "le nombre est en train d'être déterminé". Romandie 9/6/2015
  23. La journée mondiale de l’océan est célébrée chaque année afin de rappeler l’importance de l’océan dans notre vie quotidienne. Véritable poumon de notre planète, il fournit la plus grande partie de l’oxygène que nous respirons. Cette journée donne l’occasion d’informer le public sur l'impact des actions humaines sur l'océan, et de mobiliser et unir les populations du monde sur un projet de gestion durable de l’océan de notre planète. MSC pêche durable 7/6/2015 Cette année, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO (COI-UNESCO) organisera une journée complète dédiée au rôle de l'océan dans le système climatique, en amont des négociations sur le changement climatique qui auront lieu au cours de la 21ème Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP21), fin 2015. Le programme comprendra 4 ateliers scientifiques, des tables rondes, un UNESCO Open Campus pour les jeunes et des expositions. Il vise à rassembler des scientifiques, des décideurs politiques, la société civile et des jeunes et à favoriser le dialogue afin de déterminer des actions et stratégies liées à l’océan permettant d’atténuer le changement climatique et ses impacts socio-économiques. Les objectifs de cette journée sont les suivants : - mobiliser la communauté scientifique internationale pour travailler ensemble sur le rôle de l'océan dans le système climatique, afin de mieux informer les représentants institutionnels des Nations Unies, les États membres et les décideurs pendant les préparatifs de la COP21, - créer un élan politique autour des liens qui unissent l’océan au climat, afin de favoriser l’engagement des Etats membres et des institutions des Nations Unies et une meilleure prise en compte de l'océan dans les négociations sur le changement climatique et le processus parallèle à la CCNUCC, - fournir un forum où la société civile internationale, les jeunes et les scientifiques peuvent dialoguer sur le rôle de l'océan dans le système climatique, en amont de la conférence scientifique de l’UNESCO intitulée « Notre avenir commun sous le changement climatique» qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2015, - sensibiliser le public, avec des expositions sur les liens entre l'océan et le climat, et - promouvoir le développement de solutions durables et respectueuses de l'océan, par une meilleure collaboration entre la science, la politique et la société, afin d’atténuer le changement climatique. La célébration de la Journée mondiale des océans se terminera par une cérémonie de clôture de haut niveau, au cours de laquelle les recommandations respectueuses de l’océan en matière de stratégies d'atténuation et d'adaptation identifiés au cours des ateliers scientifiques et tables rondes seront présentés aux chefs d'Etat, membres du gouvernement, des représentants des Nations Unies et décideurs présents, dont Christina Figueres, Secrétaire exécutive de la CCNUCC et Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco. Un représentant des jeunes participants à l’UNESCO Open Campus transmettra également leurs messages et leurs attentes pour la préservation de l'océan et du climat, dans un effort pour mettre l'océan au centre des négociations sur les changements climatiques qui auront lieu en décembre 2015 à Paris. UNESCO
  24. Selon les scientifiques, les océans vont connaître "un changement important" de la biodiversité, même si le réchauffement climatique reste inférieur à 2 degrés. Les océans occupent les deux tiers de la surface de la Terre et représentent un vrai enjeu environnemental. Une journée mondiale leur est consacrée, lundi 8 juin. Ils sont menacés par le réchauffement climatique et vont connaître "un changement important" de la biodiversité, même si le réchauffement climatique reste inférieur à 2 degrés, l'objectif fixé par la communauté internationale, selon une étude du CNRS publiée lundi 1er juin. "Si le réchauffement climatique n'est pas maîtrisé rapidement, il provoquera une réorganisation massive de la biodiversité marine à l'échelle planétaire", avertissent les chercheurs, à six mois de la conférence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir à un accord pour contenir le réchauffement à 2 degrés. Quelle que soit son intensité, le réchauffement provoquera un affaiblissement de la biodiversité dans les régions chaudes de l'océan et une augmentation dans les régions froides. "Nous nous attendons à une diminution assez importante de la coquille Saint-Jacques, du bulot, des laminaires, des morues...", explique à France 2 Gregory Beaugrand, bioclimatologue au laboratoire d’océanologie et de géosciences du CNRS, l’un des auteurs de l'étude. "Et ces espèces qui sont plutôt tempérées-froides ou tempérées vont être remplacées par des espèces chaudes comme l'anchois, la sardine..." Une modification des migrations des espèces déjà constatée par des pêcheurs, comme le montre le reportage de France 2. Francetv info 8/6/2015
  25. Ils veulent sauver une vache. Des milliers d'internautes ont signé une pétition pour empêcher qu'un bovin échappé d'un abattoir y soit reconduit, selon Le Progrès, lundi 8 juin. La pauvre vache anesthésiée... Photo DR / Le Progrès Tout a commencé le 2 juin. Une vache refuse de se laisser mener à l'abattoir, à Saint-Romain-de-Popey, dans le Rhône. Elle se rebelle, rue, crée des dommages dans l'étable, parvient à s'enfuir et se réfugie dans l'enceinte d'une entreprise voisine, selon Lyon Mag. Il faut cinq injections pour la tranquilliser. Au lendemain de l'incident, Le Progrès titre sur cette "vache (qui) crée à la panique en bord de RN7". En attendant, l'animal bénéficie d'un petit sursis. Le produit injecté empêche sa consommation avant au moins 30 jours. De plus, à des centaines de kilomètres de là, à Sambreville, en Belgique, Jasmine Cerfontaine s'émeut du sort de la vache rebelle menacée de finir en beefsteack. Elle se mobilise et lance une pétition. "Signons, signons, car elle a le mérite d'avoir osé sauver sa peau...", estime l'auteure de la pétition. Deux jours après avoir été lancée, elle enregistre plus de 11 000 signatures. ----->J'ai voulu signer la pétition, mais impossible, il y a une erreur de serveur apparemment... Le site demande de réessayer plus tard, ce que j'ai fait à plusieurs reprises sans succès, je retenterai demain ! ----->Ca y est : j'ai pu signer ce matin ! (9/6) PLUS DE 16.000 SIGNATURES Francetv info 8/6/2015
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