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Dermatologie, problèmes de peau du bulldog, principales affections.
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : DERMATOLOGIE
[size=24] Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) Les puces qui infestent les chiens sont généralement de l'espèce Ctenocephalides felis et, comme son nom l'indique, cette espèce est également la puce rencontrée chez le chat. Pour beaucoup de chiens, l'infestation par les puces, également appelée pulicose, est à l'origine de signes cliniques modérés, qui consistent principalement en des démangeaisons, provoquées par la salive irritante que la puce injecte lorsqu'elle prélève son repas de sang. Ces signes peuvent être plus marqués lorsque l'infestation est massive et, à contrario, la présence de puces en nombre réduit peut n'avoir aucune conséquence pour certains chiens qui la tolère très bien. En revanche, un nombre non négligeable de chiens parasités vont développer des réactions allergiques à la salive de puces. Cette hypersensibilité à certaines substances allergènes contenues dans la salive des puces est à l'origine d'une dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) qui est parfois également désignée sous le nom de dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces (DHPP). Cette hypersensibilité peut être immédiate (elle se développe en quelques minutes) et/ou retarder (elle va s'établir en 24 à 48 heures). La DAPP est le motif de consultation le plus fréquent en dermatologie canine et peut dans certaines circonstances représenter jusqu'à 50 % des consultations dans cette spécialité, en particulier pendant certaines saisons : l'incidence de la DAPP tend en effet à augmenter pendant les périodes de températures clémentes (fin du printemps, jusqu'à mi-automne), car si les puces peuvent être présentent toutes l'année, elles se multiplient pendant les saisons tempérées. Symptômes de la DAPP: Lors de l'apparition de l'affection, le signe clinique dominant est le prurit. Pendant les épisodes de DAPP, les démangeaisons sont permanentes et intenses. Les autres symptômes associés sont un érythème cutané, des papules et une alopécie. L'étendue des lésions est variable, mais leur localisation est souvent caractéristique : elles sont en effet principalement situées sur la région dorso-lombaire, à l'arrière des cuisses, sur l'abdomen et les flancs. Pour soulager les démangeaisons, le chien se gratte, se mordille et se lèche et, pour les zones inaccessibles, cherche des supports sur lesquels il pourra se frotter (par exemple un mur rugueux). Ces différents comportements de grattage ont pour effet d'accentuer les lésions préexistantes et d'en créer de nouvelles : la peau peut être excoriée et des croûtes vont alors se former ; des infections secondaires sont également possibles. En début d'évolution, la DAPP est souvent saisonnière : comme indiqué précédemment, les crises sont en effet plus fréquemment observées pendant les périodes où le risque d'infestation par les puces est le plus élevé (été et automne), et en revanche, l'hiver et le printemps sont souvent une période de rémission. Toutefois, si un traitement adapté n'est pas entrepris, la DAPP a tendance au fil des années à devenir permanente chez un animal sensibilisé et la présence de puces en hiver, même en nombre plus réduit, peut suffire à entretenir la maladie. Chez les chiens présentant une forme chronique, les signes cliniques et les lésions peuvent évoluer sur le long terme : - le comportement de grattage tend à s'atténuer, soit que le prurit s'atténue, soit que les démangeaisons sont mieux tolérées par le chien ; - le grattage chronique entraîne un épaississement progressif de la peau, en particulier au niveau de la couche cornée de l'épiderme (couche superficielle kératinisée). Ce phénomène appelé hyperkératose aboutit à une peau dépilée, présentant un aspect rugueux et parcheminé (les plis naturels de la peau sont accentués). Diagnostic de la DAPP: L'historique de l'affection (apparition et évolution saisonnière), le tableau clinique (le type de lésions et leur localisation) et la mise en évidence d'une infestation par les puces (observation de puces adultes ou de leurs déjections sur le chien) permettent d'établir un diagnostic assez fiable de DAPP. Le vétérinaire devra toutefois distinguer la DAPP d'autres affections à l'origines de dermatites, notamment des affections parasitaires (gale, cheyletiellose, etc.), mais aussi d'autres maladies allergiques (dermatite atopique, allergie/intolérance alimentaire). Il est à noté qu'une proportion importante de chiens atteints de DAPP souffrent également de dermatite atopique. Le diagnostic clinique de la DAPP peut être confirmé par des tests d'intradermoréaction comparables à ceux pratiqués en allergologie humaine : des extraits de puces contenant les allergènes sont injectés en intradermique et une lecture est faite environ ¼ d'heure après (mise en évidence d'une hypersensibilité immédiate) puis 1 et 2 jours après (mise en évidence d'une hypersensibilité retardée), en comparant le site d'injection des extraits de puces à des sites d'injections de produits témoins. [/size] -
Dermatologie, problèmes de peau du bulldog, principales affections.
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : DERMATOLOGIE
[size=24]La dermatite à Malassezia chez le chien La dermatite à Malassezia est une inflammation cutanée provoquée chez le chien par la prolifération anormale d'une levure, Malassezia pachydermatis. Habituellement, ce champignon microscopique unicellulaire est un hôte non pathogène de la peau du chien, surtout localisé aux régions péri-anale, péribuccale, au conduit externe de l'oreille et aux pattes ; dans certaines situations favorables, il peut se multiplier anormalement, coloniser d'autres régions de la surface corporelle et provoquer une dermatite. Bien que cela soit possible, la dermatite à Malassezia semble être rarement primaire chez le chien : elle est en effet souvent consécutive à une autre affection, notamment une dermatite atopique ou une DAPP, qu'elle vient aggraver et parfois masquer. Signes cliniques: Les signes cliniques peuvent être localisés ou généralisés. La peau présente des plaques rouges (érythème) et des papules, et un état kérato-séborrhéique peut être noté (peau grasse et présence de squames). La séborrhée est également à l'origine d'une mauvaise odeur, si elle est importante. En outre, la dermatite à Malassezia est toujours accompagnée d'un prurit. Lorsque l'affection est chronique, la peau au niveau des lésions anciennes apparaît épaissie, ses plis naturels sont accentués avec apparition d'une sorte de quadrillage (lichénification). La prolifération de la levure se fait préférentiellement sur certaines régions du corps, en particulier le ventre et la face interne des cuisses, les plis de peau, les pattes, etc. Ses localisations semblent confirmer l'hypothèse que la prolifération des Malassezia est favorisée par une augmentation locale de l'humidité. Le vétérinaire pourra suspecter une dermatite à Malassezia à partir d'une des informations que lui fournira le propriétaire sur l'évolution de la maladie et d'autre part de l'examen clinique. La race du chien peut également être une indication, car certaines sont prédisposées à cette affection (les races brachycéphales notamment) ; il s'agit souvent de races qui sont également prédisposées aux dermatites atopiques. Le diagnostic de certitude est fondé sur la mise en évidence au microscope de Malassezia pachydermatis en grand nombre à partir d'un prélèvement superficiel ; celui-ci est réalisé en appliquant et pressant soit une lame porte objet, soit un morceau de ruban adhésif directement sur des lésions. Ce test permet généralement un diagnostic lors de la consultation, mais en cas de doute, une culture sur un milieu de culture approprié peut être utile. Le vétérinaire recherchera également une éventuelle affection sous-jacente, car pour ces cas, la prise en charge à long terme de la maladie causale est la meilleure garantie contre une récidive de la dermatite à Malassezia (par exemple le contrôle d'une dermatite allergique). Traitement: Malassezia étant un champignon, le traitement consiste en l'administration de substances antifongiques ; souvent, le vétérinaire associera un traitement par voie orale à des applications externes (ou topiques) sous forme de bains ou de lotions. Lorsque la dermatite à Malassezia est associée à une affection chronique difficilement contrôlable (certaines atopies par exemple), ou si elle est primaire (sans qu'aucune cause est été déterminée) des traitements externes préventifs réguliers peuvent ensuite être préconisés afin d'éviter les rechutes.[/size] -
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[size=24] La teigne chez le chien La teigne ou dermatophytose est une parasitose causée par la prolifération de champignons microscopiques, les dermatophytes. Cette mycose affecte la peau et ses phanères, c'est à dire les poils et les griffes chez le chien. Plusieurs espèces de dermatophytes peuvent être responsables de la teigne chez le chien. Microsporum canis est toutefois très majoritairement rencontré puisqu'il est responsable d'environ 90 % des cas de teignes. Trichophyton mentagrophytes est à l'origine d'environ 10 % des cas. D'autres variétés sont plus occasionnellement impliquées : Microsporum persicolor (contamination par des mammifères sauvages), Microsporum gypseum (contamination depuis le sol), Trichophyton erinacei (contamination par des hérissons), etc. Très contagieuse, la transmission peut se faire directement d'un animal à un autre (chien à chien, mais aussi chat à chien, par exemple), ou indirectement : matériel de toilettage, lieu de couchage, spores dans le sol, etc. Une contamination par le champignon n'est pas toujours suivie du développement de lésions de teigne et certains animaux peuvent être porteurs sains ; ils sont également susceptibles de disséminer ou de transmettre le champignon. Les chiots âgés de moins d'un an sont plus réceptifs et sont donc prédisposés à développer une forme clinique lors de contamination. Les expressions cliniques de la teigne sont variées chez le chien. La forme classique rencontrée avec Microsporum canis consiste en des dépilations circulaires de quelques centimètres de diamètre. En plus de la chute des poils, la peau au niveau des lésions présente une rougeur (érythème), généralement plus marquée en périphérie et elles sont couvertes de squames très fines, leur donnant un aspect poussiéreux. Ces lésions sont facilement observables chez les chiens à poil court. Ces dépilations sont habituellement plus nombreuses au niveau des régions dorsale et antérieure. Cette forme clinique de teigne n'entraîne presque jamais de prurit chez le chien ou bien celui-ci est de faible intensité. Le kérion est une autre forme clinique relativement fréquente de la teigne canine : cette lésion généralement isolée, souvent localisée à la tête (chanfrein, pourtour des lèvres) est due dans la plupart des cas à Trichophyton mentagrophytes. Elle résulte d'une folliculite (inflammation suppurée des follicules pilo-sébacés) localisée. Le kérion de forme ronde ou ovale, est surélevé par rapport à la peau saine environnante. La peau dépilée et tuméfiée apparaît rouge vif. Un suintement est également observé, en raison de la libération de pus par les petites pustules que constituent les follicules pileux infectés. En séchant, ce pus tend à former une croûte. Cette forme de teigne peut être accompagnée d'un prurit modéré entraînant un comportement de grattage et l'apparition de lésions secondaires. La durée d'évolution des lésions de teigne diffuse, avant la repousse du poil, est d'environ 2 à 3 mois ; cela ne signifie pas que l'animal est alors guéri, puisque le champignon reste présent sur et dans la peau et d'autres lésions vont continuer à apparaître. La guérison des kérions intervient généralement plus rapidement, en 2 semaines environ. D'autres formes cliniques, moins caractéristiques, peuvent survenir, mais sont nettement plus rares : alopécies diffuses (sans lésions circulaires bien circonscrites) pouvant impliquer toutes les régions du corps, atteinte des griffes ou inflammation de leur pourtour (onyxis et périonyxis), alopécie croûteuse localisée à la tête, etc. L'aspect des lésions décrites précédemment est toutefois le plus souvent évocateur et permet au vétérinaire d'établir un diagnostic clinique, qu'il essaiera généralement de confirmer par un des examens complémentaires suivant : • examen à la lampe de Wood : exposée à la lumière ultraviolette de cette lampe, les zones infestées par Microsporum canis peuvent émettre une fluorescence révélatrice. Celle-ci n'est toutefois observée que chez environ 70 % des chiens contaminés par ce germe (on dit que la sensibilité de cet examen est de 70 %) et ne se produit pas avec les autres dermatophytes à l'origine de teignes chez le chien. Un test négatif ne permet donc pas d'exclure que l'animal est atteint ; • examen direct de prélèvements de poils et squames : le vétérinaire prélève des poils bordant les lésions et/ou des squames et recherche au microscope des spores du champignon de la teigne. Leur mise en évidence permet un diagnostic de certitude. Lorsqu'ils sont concluants, ces 2 premiers examens présentent l'intérêt de pouvoir établir le diagnostic dès la consultation ; • biopsie cutanée : cet examen consiste à prélever un ou des fragments de quelques mm de peau au centre d'une ou plusieurs lésions afin de rechercher le champignon (en particulier des mycéliums) dans les follicules pileux. Cette recherche nécessite une préparation et une coloration de l'échantillon et le résultat n'est donc pas immédiat. La biopsie cutanée a une sensibilité de 80 % environ ; • culture du germe : des poils prélevés à la périphérie des lésions ou des squames permettent d'ensemencer un milieu de culture adapté. En cas de teigne, le champignon peut alors se multiplier et sa présence devient visible sur ce milieu de culture. Un examen au microscope permet en outre d'identifier précisément le germe en cause. Cet examen nécessite plusieurs jours avant de pouvoir obtenir le résultat.[/size] -
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[size=24]Phtiriose canine (poux) La phtiriose est une dermatose parasitaire provoquée par une infestation de poux, qui sont des insectes. Chez le chien, l'espèce la plus fréquemment rencontrée est un pou broyeur (également appelé mallophage), Trichodectes canis ; ces poux se nourrissent du tégument de l'hôte ou de ses débris mais ne piquent pas. Une autre espèce est également parasite du chien, Linognathus setosus, un pou piqueur. Ces parasites permanents sont spécifiques du chien et vivent dans son pelage ou sur sa peau ; le cycle parasitaire dure de 3 à 6 semaines. La contamination se fait très majoritairement et facilement de chien à chien, mais une transmission par les instruments de toilettage ou sur le lieu de couchage est également possible ; toutefois, la durée de survie des poux dans l'environnement est courte (3 à 4 jours maximum), car ils supportent mal le jeun et l'atmosphère plus sèche que sur leur hôte. Un pelage mal entretenu est également un facteur favorisant l'infestation. Chez le chien, les poux sont à l'origine d'une dermatite prurigineuse dont l'intensité est variable. Ce prurit est accompagné d'un squamosis, plus ou moins important et, souvent, une séborrhée secondaire se développe et est accompagnée d'une odeur désagréable. Des lésions secondaires consécutives au grattage peuvent également apparaître (alopécie, excoriations, croûtes). Signes cliniques: Les signes cliniques sont généralement plus marqués avec les poux piqueurs. Avec cette espèce (L. setosus), les symptômes sont principalement localisés à la région antérieure du corps (tête et cou), tandis qu'avec T. canis, ils concernent surtout le dos et peuvent s'étendre à la totalité du corps. Chez des animaux jeunes ou déjà affaiblis, une infestation massive peut provoquer des symptômes généraux, tels qu'une anémie. Les adultes de ses 2 espèces sont de couleurs jaunâtre et mesure de 1 à 2 mm de long. Ils sont visibles à l'œil nu et peuvent être identifiés à la loupe ou au microscope après avoir été prélevés à la pince ou par la technique du scotch-test. Les oeufs ou lentes, sont collés à la base des poils et peuvent également être observés, permettant ainsi le diagnostic parasitaire. L'élimination des ces parasites se fait à l'aide d'insecticides qui sont souvent les mêmes que ceux utilisés pour le traitement des infestations par les puces. Plusieurs traitements sont généralement nécessaires car toutes les stades parasitaires ne sont pas sensibles à ces produits. Les vétérinaires préconisent souvent de réaliser en premier lieu un shampoing insecticide, puis de renouveler les traitements par une application de sprays ou de pipettes. Lorsqu'il y a plusieurs animaux, tous les chiens de l'effectif doivent être traités, car il est rare qu'ils ne soient pas tous contaminés. Il est également conseillé de traiter le matériel de toilettage et les lieux de couchage. Les espèces de poux étant très spécifiques de leur hôte, les infestations de l'homme par les poux du chien ne se produisent pas.[/size] -
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[size=24] Troubles cutanés dus aux tiques En France, 3 espèces de tiques peuvent parasiter le chien : Dermacentor reticulatus ("tique des prairies"), Ixodes ricinus ("tique des bois"), Rhipicephalus sanguineus ("tique des chenils"). La taille des adultes varie de 5 à 10 mm lorsqu'ils sont à jeun et peut atteindre 30 mm pour les femelles qui se sont gorgées de sang. Pour les larves, elle est comprise entre 0,5 et 1 mm. Chacune de ces 3 espèces a un cycle parasitaire qui lui est spécifique et fait intervenir plusieurs hôtes ; toutes sont des parasites intermittents (les différents stades vivent en alternance sur un hôte et dans le milieu extérieur) : - les adultes de Dermacentor réticulatus sont des parasites du chien, tandis que les larves et les nymphes rechercheront des rongeurs pour se nourrir. - pour Ixodes ricinus, le chien est un hôte occasionnel de la forme adulte. - les 3 stades de Rhipicephalus sanguineus peuvent prendre le chien comme hôte. Le cycle complet peut donc se dérouler dans un chenil. La durée de ces cycles est extrêmement variable (2 mois à 4 ans) et dépend de la réunion de conditions favorables (température, humidité, passage d'hôtes à parasiter) à chacun des stades de développement. L'importance des infestations par les tiques est surtout liée aux autres maladies parasitaires qu'elles peuvent véhiculer : piroplasmose, ehrlichiose, maladie de Lyme. La piqûre de tiques peut aussi provoquer parfois une paralysie transitoire et une infestation très importante peut être la cause d'une anémie. En ce qui concerne les répercussions cutanées, elles sont généralement modérées : la fixation de la tique dans la peau et sa piqûre peuvent être prurigineuses et des lésions locales de grattage peuvent survenir (érythème, excoriation, croûtes). En outre, une réaction locale inflammatoire avec formation d'un nodule ou une infection peuvent également se produire, en particulier si les pièces buccales restent insérée dans la peau lors d'arrachage incomplet de la tique. Une inspection attentive du chien permet assez aisément au propriétaire de déceler la présence de tiques ; cette observation est toutefois plus difficile chez les animaux à pelage épais ou long. Les tiques se fixent préférentiellement sur les régions à peau fine (oreilles, face inférieure de la queue, mamelles, etc.), mais la recherche ne doit pas négliger les autres surfaces cutanées. L'élimination des tiques est également un geste simple qui peut être réalisé par le propriétaire, mais doit être effectuée de manière rigoureuse : si elle est déjà fixée, il est souhaitable d'utiliser un dispositif spécifique, du type crochet à tique, car l'arrachage manuel est souvent incomplet et la pression sur le corps de la tique peut favoriser l'inoculation d'agents pathogènes. De même, une anesthésie à l'éther ou à l'alcool augmente également le risque de transmission. En cas de doute – présence de lésions au point de fixation (nodule, pus, etc.), retrait incomplet, tique déjà gorgée probablement fixée depuis plusieurs jours et ayant pu transmettre une maladie), l'avis d'un vétérinaire peut être préférable.[/size] -
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[size=24] Trombiculose (aoûtats) La trombiculose est une dermatose parasitaire due à Trombicula sp., mieux connu sous le nom de aoûtat ; ces parasites sont, comme les tiques, des acariens. En Europe, seul l'espèce Neotrombicula automnalis est rencontrée chez le chien ; parasite temporaire, les infestations par les aoûtats se produisent principalement pendant l'été et l'automne. Les adultes sont des acariens libres de 0,6 à 1 mm. De couleur rouge-orangé, ils ont une forme globuleuse, possèdent 4 paires de pattes et sont velus. Les larves mesurent de 0,2 à 0,5 mm avant de s'être gorgées et atteignent environ 1 mm après leur repas ; elles sont alors facilement observables à l’œil nu. Ce sont des parasites obligatoires, dont les hôtes peuvent être des mammifères (rongeurs, chien, chat, homme) ou des oiseaux. Ces larves se fixent préférentiellement sur les régions à peau fine où elles sont souvent en amas de plusieurs dizaines d'individus : plis des oreilles, espaces interdigités, paupières, etc. Durant la saison favorable (avril à octobre), plusieurs générations d’aoûtats se succèdent : le risque d’infestation augmente durant toute cette période. Les troubles cutanés provoqués par une infestation par les aoûtats sont rarement graves. Des papules inflammatoires se forment aux points de fixation et sont souvent très prurigineuses ; le chien risque donc de s'infliger des lésions secondaires en se mordillant ou se grattant pour soulager les démangeaisons. Des infections peuvent en outre se développer. Les aoûtats ne sont pas les vecteurs d’agents pathogènes. Souvent, les propriétaires découvrent seuls la présence d'aoûtat, mais il est toutefois souhaitable de consulter un vétérinaire pour confirmer le diagnostic ; celui-ci indiquera également les produits les plus efficaces pour traiter la trombiculose et les stratégies permettant de réduire le risque de réinfestation. Les traitements les plus efficaces sont ceux réalisés avec des acaricides sous forme liquide, appliqués localement. Des administrations répétées, fréquentes (jusqu'à 1 fois par semaine) sont généralement nécessaires, si le chien se promènent dans des zones infestées par les aoûtats. Lorsqu'un chien fréquente une zone contaminée, les réinfestations régulières peuvent donner le sentiment que les traitements ne sont pas efficaces, bien que les aoûtats soient sensibles aux produits utilisés. [/size] -
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[size=24] Gale des oreilles ou otacariose L'otacariose est une parasitose très contagieuse, due à un acarien, Otodectes cynotis. Les adultes mesurent entre 300 et 500 μm, les femelles étant de plus grande taille que les mâles. Il s'agit d'un parasite permanent : tous les stades de développement vivent donc sur le chien, pour la plupart dans le conduit auditif externe de l'oreille (CAE), même si certains peuvent être retrouvé dans le pelage. Le cycle dure environ 3 semaines. La présence des parasites provoque une inflammation de l'oreille (otite), avec sécrétion d'un cérumen abondant, généralement de couleur foncée et épais. Cette gale auriculaire est très prurigineuse : le chien se gratte violemment avec la patte arrière et secoue énergiquement la tête. Les lésions secondaires sont donc fréquentes : excoriations des faces externe et interne du ou des pavillons et de l'entrée du CAE, alopécie et parfois formation d'un othématome (collection de sang entre le feuillet cartilagineux et la peau de la face interne du pavillon, suite à une hémorragie). L'infestation est souvent bilatérale. L'otite parasitaire est parfois compliquée par une otite bactérienne ou fongique (Malassezia). Le vétérinaire met généralement le parasite en évidence sans difficulté en recherchant les acariens dans un étalement de cérumen. Des oeufs, larves, nymphes et adultes peuvent être observés au microscope et les adultes peuvent même être observés à l'aide d'une loupe.[/size] -
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[size=24] Cheyletiellose La cheyletiellose, également appelée pseudogale est une dermatose parasitaire provoquée par un acarien, Cheyletiella yasguri. Les adultes mesurent de 250 à 500 μm et peuvent donc être observé directement. Le cycle parasitaire dure environ 3 à 4 semaines et se déroule dans sa totalité sur l'hôte. Ces acariens vivent à la surface de la peau et dans le poil, avec une prédilection pour la région lombaire. signes cliniques: Les signes cliniques sont généralement modérés chez l'adulte, se limitant à un prurit et un squamosis. Certaines infestations sont même asymptomatiques et peuvent passer inaperçue. Chez le jeune chien, les signes cliniques précédents sont généralement plus marqués et une séborrhée, ainsi qu'une alopécie d'apparition progressive leur sont souvent associés. L'intensités des signes cliniques chez des animaux présentant un faible niveau d'infestation fait suspecter que des phénomènes d'hypersensibilité pourrait entrer en jeu. Le tableau clinique peut être évocateur (prurit et squamosis dorso-lombaire). Les pellicules déplacées par les parasites peuvent sembler bouger seules ("walking dandruff" en anglais) ! Diagnostic: Pour établir le diagnostic de cette parasitose, le vétérinaire peut repérer dans un premier temps les acariens à l'œil nu ou à la loupe ; il récolte alors les parasites (à la pince, par brossage, etc.) et les identifie par un examen microscopique. Il peut alors prescrire un traitement acaricide approprié. Il est à noter que les Cheyletiella peuvent passer sur l'homme et provoquer une dermatite érythémateuse et prurigineuse (rougeurs et démangeaisons). Près de 40 % des propriétaires d'animaux atteints seraient ainsi contaminés. Le cycle complet ne peut toutefois pas se dérouler sur l'homme et, lorsque le chien est traité efficacement, la contamination du propriétaire est stoppée et la guérison intervient spontanément.[/size] -
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[size=24]Gale du corps (gale sarcoptique) chez le chien La gale du corps chez le chien est une dermatose parasitaire provoquée par un acarien appelé Sarcoptes scabiei var. canis ; de ce fait, elle est également connue sous le nom de gale sarcoptique. Caractéristiques du parasite et contagion: Le mâle adulte mesure de 200 à 250 μm. Les femelles, de plus grande taille, atteignent 350 à 550 μm. La contamination se fait surtout par contact de chien à chien et, dans les effectifs, la contagion peut concerner un grand nombre d'animaux. Les sarcoptes sont des parasites permanents ; le cycle parasitaire dure environ 3 semaines et les différents stades de développement (oeufs, larves, nymphes et adultes) vivent soit sur la peau soit dans des galeries creusées dans l'épaisseur de celle-ci. Signes cliniques: La présence du parasite provoque parfois la formation de papules (boutons de gales), mais les lésions cutanées observées sont surtout la conséquence du grattage et des mordillements : excoriations (égratignures), plaies, érythème (rougeur cutanée), croûtes, alopécie (perte des poils). Le prurit lors de gale du corps est en effet extrêmement marqué. Les lésions sont surtout localisées à la face et aux bord des oreilles, aux coudes et aux jarrets, mais une extension importante peut se produire, les lésions pouvant impliquer le thorax et l'abdomen. Diagnostic de la gale du corps (gale sarcoptique): La nature et la répartition des lésions cutanées accompagnées d'un prurit peuvent être évocateur d'une gale sarcoptique, mais d'autres dermatoses peuvent être à l'origine de signes cliniques proches. Le profil du chien (animal vivant en chenil) peut orienter le diagnostic. Le diagnostic de certitude repose toutefois sur un examen complémentaire destiné à mettre en évidence le parasite. Le vétérinaire pourra rechercher les différentes formes du parasite au microscope à partir de raclages cutanés, mais cette mise en évidence n'est pas toujours facile, car la densité des sarcoptes dans la peau n'est pas très élevée. Traitement de la gale du corps chez le chien: Le traitement repose sur l'administration d'acaricides, par voie externe (sélamectine, moxidectine, amitraz) ou par voie générale (mylbémycine oxime). Les traitements par voie externe peuvent consister en l'administration de pipettes appliquées plusieurs fois de suite, tous les 15 jours à 1 mois, ou en un traitement en solution administré sous forme de lotion, 1 à 2 fois par semaine. Le traitement par voie générale est un traitement sous forme de comprimés administrés tous les 1 à 2 jours, jusqu'à disparition des lésions. Par rapport à la notice, la fréquence et la durée des traitements peut être adaptée au cas par cas par le vétérinaire, selon la gravité des lésions et le contexte qui peut rendre l'élimination du parasite plus difficile. Lorsque le foyer compte plusieurs chiens, ne traiter que le ou les animaux atteints peut être insuffisant, car des animaux ne présentant pas de signes cliniques peuvent être des porteurs sains de Sarcoptes scabiei et par conséquent une source de réinfestation pour le(s) chien(s) ayant développé une gale. Le vétérinaire pourra donc être amené à prescrire également un traitement pour les chiens sains. De même, l'environnement est plus ou moins fortement contaminé par le parasite et un traitement acaricide du milieu que les chiens fréquentent le plus (lieu de couchage en particulier) peut être un élément du succès du traitement. En plus du traitement acaricide spécifique, un traitement symptomatique des lésions cutanées peut être prescrit : il s'agit classiquement d'un traitement antibiotique par voie générale et/ou antiseptique par voie locale, car les infections cutanées bactériennes secondaires sont fréquentes ; un traitement pour calmer le prurit peut également être utile, afin de soulager le chien, en attendant que le traitement spécifique fasse effet. Un traitement bien mené permet le plus souvent la guérison, mais des échecs ou des récidives sont possibles. Ils sont généralement dûs à une cause sous-jacente à la gale, en particulier un déficit immunitaire. Un traitement mal respecté (oubli d'administrations, arrêt du traitement trop précoce parce-que le chien va mieux) peut apporter une amélioration laissant penser à une guérison, mais est ensuite suivi d'une rechute. La transmission de sarcoptes à l'homme par contact entre le propriétaire et son animal infesté, est possible et assez fréquente. Toutefois, S. scabiei var. canis ne peut réaliser un cycle parasitaire complet chez l'humain et ne survit pas longtemps : l'élimination des parasites chez le chien empêche donc de nouvelles contaminations et permet la disparition des symptômes chez l'homme. Ceux-ci consistent en une dermatite érythémateuse et prurigineuse.[/size] -
Dermatologie, problèmes de peau du bulldog, principales affections.
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[size=24]Démodécie La démodécie est une parasitose du à un acarien vermiforme, Demodex canis. Les demodex sont présents en nombre restreint chez la plupart des chiens normaux. Leur prolifération peut conduire à l'apparition de lésions cutanées. Elles se produit chez des jeunes chiens de moins de 1 ou 2 ans, mais aussi chez des chiens adultes dont le système immunitaire est affaibli par une autre maladie (dysendocrinie telle qu'un syndrome de Cushing ou une hypothyroïdie, cancer, etc.). Trois formes cliniques de démodécie sont généralement distinguées : - une démodécie sèche localisée qui concerne surtout les animaux jeunes ; le tableau clinique comprend notamment une alopécie, un érythème et une séborrhée, localisée à la région antérieure du corps. - une démodécie sèche généralisée, pour laquelle ces signes cliniques concernent tous le corps ; cette dermatose particulièrement grave peut atteindre des animaux de tous âges et peut être le résultat de l'extension d'une forme localisée. - la pyodémodécie, qui est une démodécie compliquée d'une pyodermite due à des infections bactériennes secondaires. La démodécie n'est généralement pas prurigineuse, mais peut le devenir, notamment lors de surinfection et plus fréquemment chez certaines races. Diagnostic: Le diagnostic de la démodécie nécessite une consultation chez le vétérinaire : celui-ci mettra facilement en évidence la présence des différents stades d'évolution de l'acarien (adultes, œufs et formes immatures) en observant au microscope des prélèvements par raclage cutané. La prise en charge varie selon la forme rencontrée : - la forme localisée guéri souvent spontanément en quelques semaines et une surveillance régulière pour s'assurer que la maladie n'évolue pas vers la forme généralisée peut suffire. - les démodécies généralisées et les pyodémodécies nécessitent des traitements longs, contraignants et coûteux, aux résultats inconstants. Ils consistent principalement en des traitements acaricides répétés afin d'éliminer les parasites, et à prévenir ou combattre avec des antibiotiques les infections bactériennes secondaires. Des traitements locaux (shampoings) ont également pour objectif d'améliorer l'état de la peau. Même lors de guérison clinique apparente, le traitement ne sera pas interrompu tant que des parasites sont mis en évidence lors des visites contrôles. Chez l'adulte présentant une forme généralisée, si une maladie à l'origine d'une immunodéficience est dépistée, son traitement (s'il est possible) favorisera la guérison de la dermatose parasitaire. Une prédisposition héréditaire de la démodécie est vraisemblable et, à titre préventif, il est donc préconisé de ne pas faire se reproduire des chiens ayant souffert d'une démodécie ou ayant déjà eu des descendants atteints de démodécie : il est donc conseillé de faire castrer ces animaux. La démodécie canine n'est pas transmissible à l'homme. [/size] -
Dermatologie, problèmes de peau du bulldog, principales affections.
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[size=24] PULICULOSE : Troubles cutanés dus aux puces chez le chien Les signes dermatologiques d'une simple pulicose sont généralement modérés : les piqûres peuvent être suivies de l'apparition de papules prurigineuses, provoquant grattage, léchage et mordillements chez le chien. Il n'est toutefois pas rare que des animaux développent une dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), provoquée par une hypersensibilité à la salive de puces, injectée lors du repas de sang : les signes cliniques cutanés sont alors beaucoup plus marqués. Des infestations massives peuvent également être à l'origine d'une anémie, en particulier chez des chiots. Rappelons également que les puces sont le vecteur potentiel d'autres parasites, en particulier de Dipylidium caninum (ténia). La mise en évidence d'une pulicose peut très souvent être faite par le propriétaire du chien : si les puces sont assez nombreuses, leur observation directe sur l'animal ou après peignage avec un peigne à puces est généralement possible. Dans le cas contraire, c'est plutôt leurs déjections qui seront découvertes : les fécès de puces constituées de sang partiellement digéré ont l'aspect de petites virgules noires et ces particules forment en quelques minutes une auréole rougeâtre lorsqu'elles sont déposées sur un papier absorbant humide. Si la pulicose n'est pas associée à une DAPP (Dermatite par allergie aux piqûres de puces), l'administration d'un traitement insecticide indiqué par le vétérinaire suffira généralement à résoudre le problème. Un traitement concomitant de l'environnement est parfois nécessaire.[/size] -
[size=24]Dermatologie du chien Les affections dermatologiques sont nombreuses et leurs manifestations cliniques variées. Certains signes cliniques d'apparence anodine peuvent révéler une maladie grave ou invalidante pour le chien et il est souhaitable de consulter un vétérinaire lorsque des anomalies sont constatées, en particulier si elles ne rétrocèdent pas spontanément et rapidement. quand est-il conseillé de consulter ? Chute des poils : Il convient avant tout de rappeler que la chute des poils est un phénomène naturel chez le chien, qui permet le renouvellement régulier du pelage. Une chute de poils augmentée en dehors des périodes de mue, ou qui conduit à l'apparition d'un pelage clairsemé, voire à des régions totalement dépilées (alopécie) est en revanche anormale. Le chien se gratte, se lèche, se mord ou se frotte fréquemment Ces différents comportements sont généralement destinés à calmer une sensation douloureuse et plus particulièrement un prurit (démangeaisons). Le prurit est un signe clinique très fréquent lors d'affections cutanées, particulièrement pour celles qui ont une origine parasitaire ou allergique. Lors de signes de prurit intense, une consultation rapide permettra au vétérinaire d'instaurer un traitement symptomatique pour soulager l'animal et éviter qu'il n'aggrave ses lésions. Le chien sent anormalement fort ou mauvais, sa peau paraît grasse et/ou il présente des squames Beaucoup de chiens sentent le chien, sans que cela soit anormal. Si l'odeur est incommodante, des bains occasionnels permettent généralement de remédier au problème. Toutefois, lorsque une odeur se développe chez un animal qui ne présentait pas ce problème auparavant ou si elle persiste malgré des soins courants, ou réapparaît très rapidement, il est probable qu'elle est due à une affection cutanée. Cette mauvaise odeur est alors fréquemment associée à un état kérato-séborrhéique, c'est à dire une sécrétion anormalement abondante de sébum et une desquamation cutanée augmentée qui conduit à la formation de pellicules (squames) justifiant de consulter un vétérinaire afin d'en déterminer la cause et de mettre en place un traitement adapté. Une ou plusieurs masses cutanées ont été repérées Dans tous les cas, il est vivement conseillé de consulter rapidement, sans attendre de voir si la masse évolu, car pour certaines affections, les chances de succès d'un traitement dépendent de la précocité de celui-ci. Autres lésions cutanées : rougeurs, excoriations, papules, pustules, croûtes, peau épaissie, craquelée, ulcérations, etc. Ces lésions variées constituent souvent un motif de consultation, surtout si elles sont étendues ou multiples. Certaines de ces lésions sont primaires (directement liée à l'affection), mais beaucoup sont des lésions secondaires que s'inflige le chien en grattant les lésions primaires. Le chien garde la tête penchée sur le côté et/ou la secoue fréquemment, se gratte une ou les oreilles Même si d'autres causes sont possibles, ces 2 signes cliniques sont souvent la manifestation d'une douleur ou d'un prurit de l'oreille (épillet, otite, etc.) ; la tête penchée indique alors une atteinte de l'oreille en position inférieure. Face à ces signes cliniques, il convient de consulter sans tarder, car des complications sont possibles (perforation du tympan par un épillet, formation d'un othématome si le chien secoue la tête brutalement ou se gratte violemment pour essayer de se soulager). Les principales affections dermatologiques : Elles peuvent être d’ordre allergiques, infectieuses, hormonale, auto-immune, ou résulter de traumatismes. • Puces et pulicose • Démodécie • Gale du corps ou gale sarcoptique • Cheyletiellose • Gale des oreilles • Trombiculose (aoûtats) • Troubles cutanés dus aux tiques • Phtiriose (poux) • La teigne chez le chien • La dermatite à Malassezia • Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) • La pyodermite • La dermatite atopyque Nous allons développer ci-dessous, chaque affection dans un message différent pour que chacun puisse y accéder rapidement en cas de besoin! Voilà, allons-y ! Mais rappelez-vous, ce dossier n'a pour vocation que de vous donner des renseignements, en cas de problème oculaire pour votre boubou, consultez votre vétérinaire !!![/size]
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Concours HORS SERIE : Mister bulldogs & Cie !
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans BoubouConcours
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Concours HORS SERIE : Miss bulldogs & Cie !
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Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : OPHTALMOLOGIE-ORL
[size=24]Glaucomes Le glaucome est le terme utilisé pour décrire un groupe complexe d’affections aboutissant à une augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil, ce qui endommage les axones du nerf optique et certaines cellules de la rétine. Un diagnostic et une gestion thérapeutique très précoces sont requis pour préserver la fonction visuelle. Il s’agit d’une urgence absolue. En cas d’erreur diagnostique, ou d’absence de contrôle de la pression intra-oculaire par le traitement, les glaucomes mènent inévitablement à la cécité, voire la perte du globe oculaire. Chez le chien, les glaucomes peuvent être congénitaux, primaires ou secondaires. Les glaucomes congénitaux sont rares chez le chien, Ils sont la conséquence d’anomalies graves du développement de l’œil présentes dès la naissance. Les glaucomes primaires sont héréditaires et résultent d’un défaut de conformation présent dès la naissance. Les glaucomes secondaires résultent d’une maladie intra-oculaire déjà présente, et qui peut dans certains cas se compliquer d’un glaucome. Ces affections sont nombreuses et incluent les cataractes, les luxations de cristallin, les épanchements de sang dans l’œil, des tumeurs intraoculaires, des décollements de rétine et les uvéites. L’examen ophtalmique: Le premier objectif de l’examen est de déterminer le potentiel visuel de l’œil atteint. L’examen neuro-ophtalmique est donc indispensable. Toutefois, une étude récente a démontré que les chiens atteints de glaucome aigu avec des réponses négatives étaient susceptibles de recouvrer une fonction visuelle résiduelle dans les jours qui suivent, lorsqu’un traitement médical et/ou chirurgical agressif est instauré tôt dans l’évolution de la maladie. il est très important d’examiner l’autre œil afin de déterminer s’il est susceptible de développer un glaucome également. Quels sont les traitements ? Les objectifs du traitement sont de préserver ou de rétablir la fonction visuelle en « normalisant » la pression intra-oculaire, ainsi que de soulager l’animal de la douleur qu’il ressent. L’instauration rapide d’un traitement est essentielle pour les raisons mentionnées avant. En urgence, une hospitalisation est souvent nécessaire pour initier le traitement sous forme de perfusions et d’injections intraveineuses. Il est fréquent qu’une combinaison de plusieurs traitements médicaux, puis d’un traitement médical et d’une gestion chirurgicale soient nécessaires. Le choix des molécules et des protocoles dépend de la cause et du stade du glaucome (notamment si la fonction visuelle est récupérable ou définitivement abolie). Il est également important de préciser aux propriétaires de chiens atteints de glaucome primaire que l’affection n’est pas curable, et que dans le meilleur des cas, la fonction visuelle pourra être préservée et la pression intra-oculaire maintenue dans des valeurs « normales » pour une durée variable. Les glaucomes secondaires (habituellement unilatéraux) peuvent parfois être traités, voire guéris et la vision préservée si la cause sous-jacente est identifiée rapidement et peut être correctement traitée. Dans de nombreux cas, la gestion thérapeutique à long terme du glaucome passe par un traitement chirurgical, dans la mesure où le traitement médical seul est rarement efficace à long terme pour contrôler la pression intra-oculaire. Lorsque la fonction visuelle est préservée ou récupérable et que la cause du glaucome est primaire, le choix s’oriente vers l’implantation d’un gonio-implant ou un traitement au laser diode. Il faut néanmoins retenir que ces options chirurgicales présentent un certain nombre de complications, et sont souvent onéreuses. Lorsque la fonction visuelle est hélas abolie de manière irréversible, et que la pression intra-oculaire n’est pas bien contrôlée par le traitement médical, le choix peut s’orienter vers l’implantation intra-oculaire d’une prothèse, voire une énucléation. Enfin, lorsque le glaucome est secondaire à une instabilité du cristallin, la chirurgie d’extraction du cristallin est souvent indiquée en début d’évolution de la maladie. Quel est le pronostic ? Bien que de nombreux cas de glaucomes puissent être gérés de façon efficace pour une période donnée, le pronostic visuel à long terme est bien souvent très réservé. La réponse initiale au traitement entrepris en urgence représente habituellement un facteur pronostic, au moins à moyen terme. Avec une thérapeutique médicale et/ou chirurgicale agressive, beaucoup d’animaux conservent la fonction visuelle sur l’œil atteint durant plusieurs mois voire plusieurs années. Toutefois, même avec une gestion efficace en urgence, le glaucome est souvent une maladie progressive et incurable.[/size] -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
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[size=24]Uvéites L'uvéite est une inflammation de l'uvée, la tunique vasculaire de l'œil comprenant l'iris, les corps ciliaires et la choroïde. L'uvéite concerne le plus souvent l'iris et les corps ciliaires. L'inflammation de l'iris seul est appelée iritis, celle des corps ciliaires, cyclite et l'inflammation concomitante des 2 structures (cas le plus fréquent) est appelée irido-cyclite. L'iris et les corps ciliaires constituant la partie crâniale de l'uvée, les inflammations de ces 2 structures sont qualifiées dans leur ensemble d'uvéites antérieures. Bien que plus rare, une inflammation de la partie postérieure de l'uvée, la choroïde est également possible : on parle alors d'uvéite postérieure ou de choroïdite. Origine des uvéites: Les causes d'uvéites antérieures sont nombreuses : traumatisme (cause majeure d'uvéite), luxation du cristallin, Hépatite de Rubarth, glaucome, leishmaniose, etc. Certaines uvéites, dites idiopathiques, n'ont pas de cause connue. Signes cliniques des uvéites: L'uvéite antérieure peut se manifester par de la douleur (blépharospasme), une conjonctivite, un œdème cornéen et une néovascularisation cornéenne profonde, une rougeur et un œdème de l'iris, etc. Traitement des uvéites: La prise en charge médicale consiste à traiter l'inflammation et si possible la cause de l'uvéite.[/size] -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
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kératoconjonctivite sèche (KCS) La kératoconjonctivite sèche qui est souvent désignée par ses initiales (KCS), est une inflammation de la cornée et des conjonctives, consécutive à une diminution de la sécrétion lacrymale (œil sec). Près de 4 % des chiens seraient atteints de KCS et plus de 8 % chez les races prédisposées. Certaines races sont prédisposées telles que les races brachycéphales . A quoi servent les larmes ? Le film lacrymal assure plusieurs fonctions : - un rôle de protection : l’humidification permanente de la cornée permet une protection mécanique contre tout type d’agressions (vent, poussières...) un rôle de nutrition : les larmes apportent à la cornée les nutriments et l’oxygène dont elle a besoin. une action antibactérienne. un rôle de nettoyage : les petites particules étrangères sont piégées dans le mucus et éliminées par ce biais. une aide au glissement des paupières sur la cornée. Lors de défaut de sécrétion des larmes, ces fonctions ne sont plus assurées et divers symptômes apparaissent. Origines des kératoconjonctivites sèches: Les KCS sont très majoritairement dysimmunitaire, c'est à dire qu'elles sont dues à un dysfonctionnement immunitaire (environ 80 % des cas) : le système immunitaire se retourne contre les glandes lacrymales qui sont progressivement détruites : leur apparition est spontanée et elles évoluent de manière chronique. Signes cliniques et diagnostic des kératoconjonctivites sèches: Les motifs de consultation les plus fréquents lors de KCS sont un œil sale et une rougeur oculaire, surtout notés le matin. Lors de la consultation, les signes cliniques susceptibles d'être observés par le vétérinaire sont une conjonctivite, la présence de sécrétions muqueuses ou muco-purulentes, une cornée terne, qui peut présenter une surface irrégulière, une néovascularisation superficielle plus ou moins développée, des ulcères de la cornée, des pigmentations. La mise en évidence d'une insuffisance de sécrétion lacrymale (œil sec) permet d'établir le diagnostic. Un test de Schirmer permet de quantifier la production lacrymale. (une petite bandelette absorbante graduée va être placée entre l’oeil et la paupière de l’animal pendant 1 minute et recueillir les larmes sécrétées dans ce laps de temps. La quantité de larmes produite en une minute pourra alors être évaluée et comparée aux normes établies: 15 à 20mm/min chez le chien). Traitement des kératoconjonctivites sèches: La KCS est une affection évolutive qui en l'absence de traitement s'aggrave progressivement et peut conduire à une perte de la vision. Un traitement spécifique permet de contrôler le processus dysimmunitaire. L'utilisation de substituts de larmes et de lubrifiants oculaires soulagent la douleur liée à la sécheresse oculaire ; un traitement local antibiotique est également nécessaire si une infection secondaire est constatée. Lors de KCS non dysimmunitaire, le traitement de choix est un traitement étiologique (prise en charge de la cause de la KCS). -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
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[size=24]Les Kératites Les kératites sont des inflammations de la cornée, qui peuvent avoir un caractère aiguë ou chronique. Elles sont souvent associées aux conjonctivites, les inflammations des conjonctives ; on parle alors de kératoconjonctivite. Origine des kératites: La kératite peut notamment avoir une origine infectieuse bactérienne (généralement secondaire à un traumatisme ou un ulcère de la cornée), virale (maladie de Carré), fongique, parasitaire (leishmaniose), une cause immunitaire (kératite superficielle chronique du berger allemand, kératite superficielle ponctuée du teckel), être provoquée par une irritation chronique mécanique (distichiasis, trichiasis, entropion, etc.) ou due à la sécheresse anormale de la surface oculaire (kératoconjonctivite sèche). Signes cliniques des kératites: Les symptômes qui peuvent accompagner une kératite sont une cornée terne, un œdème cornéen (la cornée perd sa transparence), une néovascularisation cornéenne, le développement d'ulcères, des sécrétions muco-purulentes, l'apparition de pigmentations pour les kératites chroniques, etc. Traitement des kératites: Le traitement d'une kératite peut être médical et/ou chirurgical et dépend avant tout de la cause de la kératite.[/size] -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
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[size=24]Plaies et brûlures de la cornée Chez le chien, les lésions accidentelles de la cornée ne sont pas rares. Causes: Les plaies peuvent être provoquées par des objets pointus (coup de griffe, épine), un plomb de chasse, etc. Ces plaies peuvent être superficielles, profondes non perforantes ou perforantes ("œil crevé"). Un traitement médical est indispensable et selon les cas, des sutures ou un traitement chirurgical (par exemple greffe conjonctivale pédiculée) peuvent être nécessaires. Pour les plaies perforantes, le pronostic visuel dépend avant tout des lésions intra-oculaires. La projection dans l'œil de nombreuses substances peut provoquer des brûlures de la cornée. Il s'agit généralement de produits d'entretien ménager : ammoniaque, détergents divers, soude caustique, etc.. Ces produits entraînent une ulcération de la cornée qui peut être profonde et peut même conduire à une perforation cornéenne ("œil crevé"). Traitement: Le traitement immédiat consiste à diluer et éliminer le produit en irriguant l'œil pendant plusieurs minutes à l'aide de sérum physiologique ou à défaut, avec de l'eau claire ; l'intérieur des paupières doit également être rincé abondamment. Le prise en charge différée consiste en un traitement classique des ulcères de la cornée.[/size] -
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[size=24]Lipoïdose de la cornée La lipoïdose de la cornée consiste en un dépôt cornéen de lipides. Origines de la lipoïdose de la cornée: Cette affection peut être causée par une dystrophie (trouble nutritionnel local qui entraîne une dégénérescence) héréditaire affectant des chiens jeunes, ou être secondaire à une kératite (inflammation de la cornée), un ulcère cornéen chronique, une hypercholestérolémie : il s'agit alors d'une dégénérescence qui atteint plus fréquemment des vieux chiens. Signes cliniques de la lipoïdose de la cornée: La lipoïdose se manifeste cliniquement par des opacités blanchâtres plus fréquemment situées au centre de la cornée. Traitement de la lipoïdose de la cornée: Un traitement chirurgical peut être envisagé si le dépôt est bilatéral et altère gravement la vision (ce cas est rare) : il consiste en une kératectomie superficielle, c'est à dire à l'ablation de la couche superficielle de la région de la cornée contenant les dépôts. La cicatrisation de cette plaie chirurgicale permet la reconstitution d'une cornée transparente.[/size] -
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[size=24]Dégénérescence de l'endothélium cornéen La dégérérescence de l'endothélium cornéen correspond à une dégradation de la couche la plus interne de la cornée. Origine de la dégénérescence de l'endothélium cornéen: Cette maladie non transmissible génétiquement touche surtout des chiens vieillissants, de toutes races. Signes cliniques de la dégénérescence de l'endothélium cornéen: La dégénérescence de l'endothélium cornéen provoque la formation d'un œdème cornéen évoluant lentement, qui rend la cornée progressivement opaque et lui donne une couleur bleutée. L'endothélium cornéen est en effet une couche cellulaire de la cornée, qui intervient sur la teneur en eau du stroma (la couche intermédiaire de la cornée, la plus épaisse), en extrayant l'eau en excès. Si l'endothélium est détruit ou endommagé, de l'eau s'accumule alors dans le tissu stromal, ce qui constitue un œdème. Le stroma est principalement constitué de collagène, une protéine qui se présente sous la forme de fibres microscopiques. Dans le stroma, ces fibres sont parfaitement agencées en plusieurs couches superposées, dans lesquelles toutes les fibres sont parallèles les unes aux autres. C'est cet agencement précis qui confère au stroma et donc à la cornée, sa transparence. La formation de l'œdème cornéen a pour effet de désorganiser la structure du stroma et par conséquent de lui faire perdre sa transparence, rendant ainsi la cornée opaque. Cet œdème cornéen est souvent le seul symptôme constaté lors de dégénérescence de l'endothélium cornéen. Traitement de la dégénérescence de l'endothélium cornéen: Le traitement médical qui consiste à combattre l'œdème peut être décevant à long terme ; un traitement chirurgical de greffe de cornée peut alors être envisagé si l'affection est bilatérale et provoque une altération marquée de la vision, mais en pratique, une telle intervention est rarement pratiquée chez le chien.[/size] -
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[size=24] Ulcères de la cornée [/size] Les ulcères de la cornée sont des affections oculaires relativement fréquentes chez le chien. L'ulcère cornéen est une perte de substance plus ou moins profonde de la cornée. Classification des ulcères de la cornée: Ces lésions cornéennes sont de divers types et varient notamment par leur profondeur. L'ulcère est dit superficiel lorsqu'il intéresse au plus le 1/3 superficiel de la cornée. Selon les cas, seul l'épithélium cornéen (la couche cellulaire la plus externe de la cornée) ou l'épithélium et le stroma superficiel sont lésés. Dans certains cas, l'épithélium cornéen en bordure de ces ulcères superficiels n'est plus adhérent au stroma cornéen. On parle alors d'ulcère à bords décollés. Lorsque la cornée est lésée sur plus d'un tiers, mais moins de 2 tiers de son épaisseur, on parle d'ulcère moyen. Si la lésion de la cornée implique plus des 2 tiers de son épaisseur, l'ulcère est dit profond. Les complications d'infections bactériennes de ces ulcères profonds sont fréquentes. Pour certaines infections, les bactéries (en particulier du genre Pseudomonas) peuvent libérer des enzymes, les collagénases, qui provoquent une dégradation du stroma : ces enzymes, des protéases provoquent en effet une lyse (destruction) du collagène, qui est une protéine constituant de base du stroma cornéen. Ce dernier se "liquéfie" et devient gélatineux (on parle de kératomalacie), d'abord au niveau de l'ulcère, puis le phénomène s'étend progressivement à toute la cornée si un traitement agressif n'est pas instauré rapidement. Pour les ulcères très profonds, seules les dernières couches de la cornée, la membrane de Descemet et l'endothélium cornéen sont préservés. Ces structures étant très fines, la pression intra-oculaire a tendance à les repousser vers l'extérieur et la membrane de Descemet forme une hernie appelée descemètocèle (ou descemètocœle), au niveau de l'ulcère. celui-ci se présente comme une "bulle" faisant saillie au niveau de la dépression formée par l'ulcère. Pour donner une indication sur la profondeur des ulcères, certains auteurs, les classent en fonction des structures de la cornée lésées : l'ulcère est donc dit épithélial si seule la couche superficielle (l'épithélium) est atteint, et stromal si le stroma est aussi endommagé. L'extension de l'ulcère est également très variable : la lésion peut être limitée à un point (ulcère ponctiforme), mais peut aussi atteindre une région importante de la cornée, voire sa totalité, par exemple lors de brûlure par un produit chimique. Le type de l'ulcère et son extension sont notamment liés à son origine, aux éventuelles complications (par exemple ulcère superficiel qui devient profond, petit ulcère qui s'étend,...). Certaines races sont prédisposées aux ulcères cornéens et souvent à un type d'ulcère cornéen. Ainsi, les ulcères profonds sont plus courants chez certaines races de chiens, dont les races brachycéphales. Origine des ulcères de la cornée: Les causes d'ulcères sont nombreuses et variées. Elles sont très fréquemment traumatiques. Ainsi, un corps étranger heurtant et pénétrant la cornée (coup de griffe par un chat, branche, épine de pin alors que le chien circule dans un sous-bois,...), un corps étranger (souvent un épillet) inséré dans le cul de sac conjonctival ou derrière la membrane nictitante et qui frotte sur la cornée, plus rarement une brûlure par un produit chimique sont des causes courantes d'ulcère de la cornée. Les anomalies des paupières sont également des causes fréquentes d'ulcères cornéens : lors d'entropion, ou d'anomalie d'implantation ou d'orientation des cils (distichiasis, trichiasis, cil ectopique), le frottement des cils sur la cornée est responsable d'une lésions cornéenne. Plus rarement, une masse palpébrale peut également provoquer la formation d'un ulcère en frottant sur la cornée. Également peu fréquentes, les brûlures par un produit chimique sont généralement à l'origine de lésions graves de la cornée. Les anomalies lacrymales sont souvent responsables d'affections de la cornée chez le chien, avec notamment la formation d'ulcères. Il peut s'agir d'une insuffisance de la sécrétion lacrymale, qui se manifeste généralement par une kératoconjonctivite sèche ou KCS (inflammation de la cornée et des conjonctives), ou d'une anomalie de la composition des larmes qui ne forment plus un film lacrymal stable sur la cornée ; dans les 2 cas, la protection de la cornée par le film lacrymal n'est plus correctement assurée, ce qui favorise le développement d'une inflammation et l'apparition de lésions ulcératives. Un ulcère cornéen peut également être consécutif à une exposition anormale de la cornée, si les paupières ne viennent pas complètement la recouvrir lorsqu'elles se ferment. La mal-occlusion palpébrale peut être liée à une affection nerveuse (paralysie du nerf trijumeau, paralysie du nerf facial), mais aussi à un ectropion, une exophtalmie (œil très saillant), une buphtalmie (œil distendu et présentant un volume augmenté, souvent en raison d'un glaucome).dans ce cas, le film lacrymal n'est pas correctement réparti à la surface cornéenne et la zone qui reste ainsi exposée tend à s'assécher. Des anomalies de la cornée d'origine génétique seraient également un facteur favorisant certains types d'ulcères (ulcères à bord décollé, due à une anomalie de l'épithélium de la cornée). Une origine immunitaire est également reconnue pour la kératite ulcérative ponctiforme ou kératite ponctuée superficielle (inflammation de la cornée associée à la formation d'ulcères multiple de petite taille). Contrairement au chat, chez le chien, les infections sont très rarement une cause primaire d'ulcères de la cornée. En revanche, les ulcères moyens et profonds résultent souvent du creusement d'un ulcère superficiel, lorsqu'une infection bactérienne secondaire se produit (les bactéries les plus souvent impliquées sont les staphylocoques, streptocoques, Pseudomonas, E. coli). Signes cliniques: Les signes cliniques les plus visibles lors d'ulcères de la cornée sont ceux dus à la douleur, qui est fréquemment associée à cette lésion oculaire : le propriétaire remarque souvent que le chien présente un oeil qui pleure (l'écoulement peut devenir muco-purulent si une infection se développe), qui peut être partiellement ou totalement fermé. Une rougeur oculaire peut parfois être évidente : elle peut être due à une conjonctivite associée à l'affection ulcérative ou à la formation de vaisseaux sanguins à la surface de la cornée lorsque l'ulcère est apparu depuis plusieurs jours. Ce développement se fait à partir de la périphérie de la cornée, et les ramifications des vaisseaux progressent jusqu'à la bordure de l'ulcère ; cette formation de vaisseaux (appelée néovascularisation) intervient dans le processus de cicatrisation de nombreux ulcères et, lorsque celle-ci est achevée, ils se résorbent plus ou moins totalement. En regardant l'œil de près, on peut constater que la cornée a perdu son aspect normal brillant et lisse dans la région ulcérée. Il n'est pas rare qu'une dépression correspondant à la perte de substance soit visible à la surface de la cornée. La couleur peut aussi être modifiée : la cornée peut présenter une opacité localisée ou généralisée si l'ulcère est accompagné d'un œdème de la cornée. Lors d'ulcère profond, il peut prendre un aspect blanc laiteux à verdâtre, si une infection bactérienne s'est développée secondairement. La cornée dans la zone de l'ulcère et éventuellement plus largement peut présenter un aspect déliquescent lors d'ulcères à collagénases. Lors d'ulcère profond avec descemétocœle, la présence d'une "bulle" peut être notée au centre de l'ulcère. Pour les ulcères anciens (ulcères chroniques) des pigmentations cornéennes peuvent aussi se développer profonds. Diagnostic: Pour le vétérinaire, le diagnostic de l'ulcère est souvent facile : certains ulcères (ulcères moyens ou profonds) sont directement visibles à l'œil nu et l'examen de la cornée avec un instrument grossissant et éclairant (ophtalmoscope, biomicroscope) permet de les mettre en évidence dans la plupart des cas. Le praticien a également très fréquemment recours au test à la fluorescéine, pour rechercher des lésions de la cornée. La fluorescéine est un colorant qui se fixe sur le stroma cornéen, mais pas sur l'épithélium ou la membrane de Descemet. Après administration de quelques gouttes, elle se fixe donc si le stroma est mis à nu, dans une région de la cornée où l'épithélium est absent. L'œil est ensuite rincé avec du sérum physiologique et la zone où le colorant reste fixé, correspondant à l'ulcère, apparait en vert fluorescent. Ce test est particulièrement intéressant pour mettre en évidence les ulcères superficiels, qui sans colorations peuvent être difficiles à détecter. Pour les ulcères à bord décollés, il permet également de visualiser la région périphérique de l'ulcère où l'épithélium n'adhère plus au stroma ; la fluorescéine s'y infiltre en effet sous l'épithélium et peut se fixer sur le stroma. Pour des ulcères très profonds, où la perte de substance implique toute l'épaisseur du stroma, l'intérêt du test à la fluorescéine est plus limité : d'une part parce-que ces ulcères sont visibles sans ce test et d'autre part, parce-que la fluorescéine ne se fixe plus sur la partie centrale de l'ulcère si la membrane de Descemet est mise à nue ; elle se fixe en revanche sur les pentes du cratère que forme l'ulcère profond et éventuellement sur la périphérie s'il y a une zone périphérique où l'ulcère est moins profond. Cela permet donc de bien visualiser l'extension de la perte de substance. Le test a la fluorescéine est également intéressant pour apprécier l'évolution de la cicatrisation au cours des visites de contrôle. En plus du diagnostic de l'ulcère, le praticien va s'efforcer d'en déterminer l'origine : corps étranger, anomalie ciliaire, KCS, exposition anormale de la cornée... L'identification de la cause de l'ulcère est parfois complexe mais peut être déterminante pour la mise en place et le succès du traitement. Lorsqu'un ulcère profond est diagnostiqué, ou si une infection secondaire n'a pas répondu à un premier traitement, le vétérinaire peut proposer de réaliser un prélèvement afin qu'un examen soit réalisé pour identifier les bactéries en cause (examen bactériologique) et déterminer les antibiotiques efficaces (antibiogramme). Traitement: Lorsque l'origine de l'ulcère a pu être déterminée et qu'il ne s'agit pas d'une cause temporaire telle qu'un coup de griffe ou une branche ayant lésé la cornée, sa suppression est souvent primordiale : En l'absence de prise en charge d'une cause persistante, la cicatrisation de l'ulcère ne pourra pas avoir lieu ou sera difficile et, en cas de guérison, une récidive est quasi certaine. Le vétérinaire pourra donc être amené à extraire un corps étranger inséré derrière une paupière ou la membrane nictitante, à proposer l'exérèse de cils mal implantés ou mal orientés qui viennent frotter sur la cornée, ou à corriger chirurgicalement une affection des paupières (entropion, ectropion,...), à mettre en place un traitement afin de compenser une sécheresse oculaire (KCS) et améliorer l'hydratation de la cornée,... Le traitement spécifique de l'ulcère dépend de son type et des éventuelles complications. Il peut être médical et/ou chirurgical et consiste en une prise en charge symptomatique. Dans des conditions favorables, la cicatrisation de l'ulcère se fait spontanément par migration des cellules de l'épithélium cornéen depuis les bords de l'ulcère vers son centre, l'épithélium recouvrant ainsi progressivement la perte de substance ; pour un ulcère stromal, les cellules que contient le stroma (les kératinocytes) migrent depuis la périphérie de la lésion et reforment progressivement la substance fondamentale et le collagène du stroma. L'objectif principal des traitements est de créer des conditions locales favorisant ou permettant cette cicatrisation naturelle de l'ulcère. Le traitement médical est à effectuer dans tous les cas, même si parfois un traitement chirurgical s'impose d'emblée pour certains ulcères graves, ou en deuxième intention, après un échec du traitement médical initial. Le traitement médical de base consiste généralement en des nettoyages quotidiens avec un collyre antiseptique, et si besoin à une prise en charge de la douleur, le plus souvent par l'administration d'un collyre à base d'atropine pendant quelques jours. Pour les ulcères profonds, l'administration d'un antibiotique à large spectre (c'est à dire efficace contre une grande variété de souches bactéries) est habituellement prescrited'emblée ; il peut venir s'ajouter au traitement d'un ulcère superficiel lorsque celui-ci ne cicatrise pas rapidement. En cas d'échec du traitement antibiotique initial, ou si un antibiogramme est réalisé et révèle la présence de bactéries pathogènes résistantes à la molécule choisie, le traitement est poursuivi avec un nouvel antibiotique. Pour les ulcères profonds et les ulcères à collagénases, un collyre à base d'anticollagénases complète le traitement médical : l'utilisation de ces molécules a pour objectif de neutraliser les collagénases qui sont notamment libérées par les bactéries et d'empêcher ou de limiter la dégradation du stroma cornéen. La durée de ces traitements est variable pour chacun des produits, mais dépend de l'évolution de l'ulcère. Ils sont pour la plupart (hygiène de l'oeil, antibiotiques,...) poursuivis jusqu'à la guérison complète de l'ulcère, qui peut aller de quelques jours à plusieurs mois. Lors d'ulcère superficiel, le traitement médical est généralement suffisant et permet une guérison en moins de 8 jours. Lors d'ulcère à bords décollés, le traitement médical est classiquement complété par un parage de l'épithélium décollé (ou désépithélialisation) qui se trouve à la périphérie de l'ulcère. Cela consiste à éliminer sous anesthésie locale la couche superficielle de la cornée (l'épithélium) qui n'est plus adhérent à la couche sous-jacente (le stroma), en frottant doucement la surface oculaire avec un coton-tige. En effet, si l'épithélium est décollé lorsqu'il se reforme au cours de la cicatrisation de l'ulcère, il a tendance à s'enrouler sur lui même et à former un bourrelet sur le pourtour de l'ulcère, au lieu de glisser à la surface de la lésion de la périphérie vers le centre pour la recouvrir. Cette désépithélialisation favorise donc la cicatrisation et peut être pratiquée dès le diagnostic d'ulcère à bord décollé, lors de la consultation initiale, ou lors d'une viste ultérieure de contrôle, s'il s'avère que la cicatrisation ne se déroule pas parfaitement. Dans certains cas, l'association du traitement médical et de cette mesure ne suffit pas et le vétérinaire peut proposer un traitement complémentaire, tel que : - une kératotomie superficielle ou ponctuée: intervention sous anesthésie locale consistant à pratiquer des scarifications superficielles de la cornée avec une lame de bistouri ou des ponctuations avec une aiguille, afin de favoriser l'adhérence de l'épithélium. - la mise en place d'une lentille pansement ou le recouvrement par la membrane nictitante. - une kératectomie superficielle, lorsque les méthodes précédentes ont échoué. Pour les ulcères moyens ou profonds, le traitement médical est fréquemment complété par un recouvrement par la membrane nictitante ou la mise en place d'une lentille pansement, qui permettent de protéger la cornée pendant la cicatrisation. Une greffe conjonctivale peut être préconisée pour les ulcères profonds et surtout les descemétocèles, car c'est d'une part la mesure la plus efficace pour prévenir le risque de perforation et d'autre part, elle créée un environnement plus favorable à la cicatrisation (protection de l'ulcère et apport d'éléments nécessaires à la cicatrisation grâce à la vascularisation préservée dans le greffon). Lors d'ulcère à collagénases, le traitement constitue une urgence, car une perforation peut survenir en quelques jours. Pour le traitement médical, en plus du traitement antibiotique (notamment choisi pour être efficace contre les bactéries de type Pseudomonas), de la réalisation d'un antibiogramme et de l'administration d'un collyre à base de collagénases, le vétérinaire peut envisager l'administration d'un antibiotique à large spectre par voie générale si une perforation s'est produite ou que le risque est élevé, afin de prévenir une infection intra-oculaire. Le traitement médical est généralement complété par un débridement des tissus nécrotiques, c'est à dire que les tissus cornéens dégradés sont éliminés ; en effet, ces tissus lésés par les collagénases produites par les bactéries, libèrent eux aussi des collagénases lorsqu'ils meurent, ce qui contribue à l'extension de la déliquescence du stroma cornéen. Selon la situation, un recouvrement par la membrane nictitante ou une greffe conjonctivale peuvent là aussi être intéressants pour aider à la cicatrisation -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : OPHTALMOLOGIE-ORL
[size=24]Corps étranger conjonctival Chez le chien, la présence d'un corps étranger ayant pénétré en arrière d'une paupière ou de la membrane nictitante ("troisième paupière") n'est pas exceptionnelle. Ce problème nécessite de présenter l'animal sans délai chez le vétérinaire, d'une part pour son bien être, la présence du corps étranger étant souvent douloureuse, d'autre part parce-que des lésions secondaires apparaitront si le corps étranger n'est pas extrait. Origine: Les corps étrangers oculaires rencontrés chez le chien sont le plus souvent de fragments végétaux, en particulier des épillets. L'épillet est un élément de l'inflorescence des graminées, qui est une famille de plantes extrêmement répandues. Le chien est donc fréquemment exposé, par exemple en traversant une étendue d'herbes hautes, en été, lorsque les épis sont à maturité. Des corps étrangers d'autre nature peuvent être rencontrés : ainsi, un fragment de griffe brisée peut être trouvé après qu'un chat a griffé le chien. Lorsqu'un corps étranger arrive dans l'œil, il peut être éliminé par les clignements des paupières qui balayent la surface oculaire. De plus, la présence du corps étranger provoque un larmoiement qui facilite son expulsion. Cependant, le corps étranger peut aussi s'implanter et se coincer sous une paupière (dans le cul de sac conjonctival), ou sous la membrane nictitante ("troisième paupière"). Son expulsion spontanée devient alors peu probable, d'autant que, dans certains cas, il est fiché dans la conjonctive. Pour les épillets, il arrive qu'ils traversent la conjonctive et migrent dans les tissus sous-jacents, parfois à distance. Signes cliniques: Le plus souvent, un seul œil est affecté et l'apparition des signes cliniques est soudaine. La présence du corps étranger provoque en premier lieu une gêne et de la douleur : le chien présente un œil en partie ou totalement fermé, un larmoiement et peut se frotter la région oculaire avec la patte ou sur un support (par exemple sur un tapis). Rapidement une inflammation locale (conjonctivite) se développe, qui se manifeste par une rougeur des conjonctives (œil rouge). Si le corps étranger n'est pas rapidement extrait, une infection secondaire est possible et le chien présente alors un écoulement oculaire muco-purulent. Un ulcère cornéen peut également se développer lorsque le corps étranger est situé sous la membrane nictitante, car il est alors au contact direct du globe oculaire et frotte sur sa surface. Ces ulcères sont généralement superficiels ; localement, la cornée n'est plus brillante et lisse, et une dépression est même parfois visible. Enfin, si le corps étranger (épillet) transperce la conjonctive, d'autres symptômes sont possibles et peuvent varier en fonction de la région où il aura migré. Diagnostic: Les symptômes liés à la présence d'un corps étranger conjonctival ne sont pas spécifiques ; des signes oculaires, tels qu'une douleur, unilatéraux et d'apparition subite par exemple au cours d'une promenade, peuvent toutefois faire suspecter qu'un corps étranger en est la cause. Quoiqu'il en soit, lorsqu'un chien est présenté en consultation pour un problème oculaire, le vétérinaire réalise un examen ophtalmologique incluant classiquement l'exploration du cul de sac conjonctival et de la région situés derrière la membrane nictitante. Cette exploration permet la plupart du temps de mettre en évidence le corps étranger. Si l’œdème conjonctival est important, il peut toutefois être plus difficile à découvrir, car il est enfoui dans les tissus tuméfiés et n'est pas directement observable lorsqu'on écarte la paupière ou la membrane nictitante. La réalisation de l'examen de l'espace en arrière de la membrane nictitante nécessite souvent une anesthésie locale en instillant un collyre anesthésique, mais pour des animaux nerveux ou apeurés, une tranquillisation peut s'avérer nécessaire. Traitement: La base du traitement consiste à extraire le corps étranger. Là encore, une simple anesthésie locale peut être suffisante, mais une tranquillisation peut être nécessaire. Si le chien a été amené à la consultation précocement, les lésions dues à sa présence sont généralement minimes, et le traitement médical associé se limite le plus souvent à l'administration locale d'un collyre ou d'une pommade antibiotique et éventuellement anti-inflammatoire, pour prévenir une infection et une conjonctivite et soulager le chien. Le traitement est sensiblement le même lorsqu'une infection s'est déclarée, mais pourra être plus long. Un traitement approprié supplémentaire est nécessaire si le corps étranger a provoqué l'apparition d'un ulcère cornéen. Enfin, pour les cas, heureusement rares, où un épillet a traversé la conjonctive et migré dans les tissus sous-jacents, une exploration chirurgicale peut se révéler nécessaire pour le repérer et l'extraire, et traiter les lésions associées (par exemple un abcès). Il est à noté que certains corps étrangers pénétrant dans un œil peuvent plus rarement s'implanter dans la cornée (épine, éclat de métal ou de verre), voire même finir leur parcours dans le globe oculaire après l'avoir perforé (épine, plomb de chasse,...).[/size] -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : OPHTALMOLOGIE-ORL
[size=24] Luxation de la glande nictitante Glande superficielle de la membrane nictitante, glande nictitante ou glande de Harder ? Il est fréquent de lire ou d'entendre parler de luxation de la glande de Harder chez le chien. Cette appellation est toutefois inappropriée, car le chien ne possède pas de glande de Harder. La glande qui se luxe est donc bien la glande superficielle de la membrane nictitante, qui est également souvent appelée par raccourci glande nictitante. La glande de Harder est aussi une glande lacrymale accessoire de la membrane nictitante, qu'on trouve notamment chez le lapin. Cependant, il s'agit de la glande profonde de la membrane nictitante. Le lapin possède donc une glande superficielle (glande nictitante) et une glande profonde (glande de Harder). Chez l'homme, une glande de Harder rudimentaire est décrite. La "troisième paupière" ou membrane nictitante du chien possède une glande lacrymale. La glande nictitante ou glande superficielle de la membrane nictitante, peut se déplacer dorsalement dans une position anormale ; on parle alors de luxation de la glande nictitante. La glande apparaît saillante à l'angle interne de l'œil, alors qu'elle est normalement enfouie sous la paupière inférieure, même lorsque l'œil est ouvert. Signes cliniques de la luxation de la glande nictitante: La glande luxée se présente sous la forme d'une masse rouge que les anglais dénomment "œil en cerise" (cherry eye). La présence de cette masse est parfois intermittente initialement, mais devient généralement permanente, d'autant que la membrane et la glande nictitantes ainsi exposées ont tendance à s'enflammer : cette inflammation est accompagnée d'une tuméfaction locale et d'une hypertrophie de la glande, qui rendent plus difficile un retour de la glande en position normale. En plus d'un préjudice esthétique, cette luxation s'accompagne souvent d'infections secondaires, un écoulement muco-purulent pouvant alors être noté. Traitement de la luxation de la glande nictitante: Un traitement symptomatique de l'inflammation et de l'infection permet parfois le replacement spontané de la glande dans une position normale, mais le plus souvent, ce résultat n'est que transitoire. Une guérison définitive nécessite donc un traitement chirurgical par enfouissement de la glande dans la membrane nictitante : la glande est ainsi remise et fixée en place, afin de prévenir les récidives. L'ablation de la glande qui était pratiquée auparavant est aujourd'hui fortement déconseillée, car il a été constatée que cette intervention était à l'origine d'une diminution de la sécrétion lacrymale de l'œil, aux conséquences potentiellement néfastes (développement possible d'une kératoconjonctivite sèche ou KCS).[/size] -
Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog
Laetitia & Bono a répondu à un(e) sujet de Laetitia & Bono dans Service : OPHTALMOLOGIE-ORL
[size=24]Conjonctivite du chien La conjonctivite est une inflammation des conjonctives palpébrales (tapissant la face interne des paupières) et/ou bulbaires (recouvrant une partie du globe oculaire) et/ou de la membrane nictitante. Origine des conjonctivites: Les causes possibles de conjonctivites chez le chien sont très nombreuses ; elles peuvent être d'origine primaire ou être secondaires à une autre affection: • origine infectieuse ou parasitaire : Ces infections peuvent être bactériennes (staphylocoques, streptocoques,...) ; il s'agit le plus souvent d'une surinfection au cours d'une autre affection oculaire, par exemple un ulcère de la cornée. Une conjonctivite peut aussi être une des manifestations de certaines infections virales du chien (maladie de Carré, hépatite infectieuse de Rubarth) ou d'une maladie parasitaire (leishmaniose). • Origine allergique : Les allergies du chien provoquées par des allergènes de l'environnement tels que les pollens ou les acariens provoquent fréquemment des conjonctivites, parmi les divers symptômes observés. Ces allergies sont une des principales causes de conjonctivite chez le chien. Les allergies alimentaires peuvent également se manifester parfois par une inflammation conjonctivale. Lors de traitements oculaires, une hypersensibilité à un des ingrédients d'un collyre ou d'une pommade peut occasionnellement provoquer une conjonctivite. • Irritation : Une exposition des conjonctives à du sable, de la poussière, ou des fumées, peut entraîner une inflammation par irritation. Une conjonctivite par irritation peut également être due au frottement d'un corps étranger (par exemple un épillet ayant pénétré dans le cul de sac conjonctival), de cils ou de poils (distichiasis, trichiasis, cils ectopiques) sur la conjonctive. • Secondaire à une affection oculaire : Un ulcère cornéen, une kératite (inflammation de la cornée) notamment due à un déficit de la sécrétion lacrymale, un traumatisme, une tumeur, mais aussi des affections intra-oculaires telles que le glaucome, ou l'uvéite s'accompagne fréquemment d'une conjonctivite. Ces conjonctivites secondaires sont parmi les plus fréquentes chez le chien. Signes cliniques: Le premier signe clinique d'une conjonctivite est un "œil rouge" : l'inflammation de la muqueuse provoque en effet une dilatation et une accumulation de sang dans ses vaisseaux sanguins (hyperhémie conjonctivale). Un œdème de la conjonctive (chémosis) est également possible ; elle forme alors un bourrelet saillant autour de la cornée. Dans certains cas, l'inflammation peut provoquer le développement de granulations sur la conjonctive ou la membrane nictitante. Un écoulement oculaire séreux (larmoiement) n'est pas rare et peut devenir mucopurulent si une infection bactérienne est présente. La gêne ou la douleur ressentie par le chien, à cause de la conjonctivite et ou d'une affection oculaire concomitante, le conduisent souvent à se frotter ce qui peut entretenir la conjonctivite ou aggraver le problème (infection bactérienne secondaire, apparition d'une blépharite). Le chien peut également avoir les paupières partiellement ou totalement fermées (blépharospasme) à cause de la douleur. Des symptômes oculaires oculaires impliquant d'autres structures oculaires peuvent être observés si la conjonctivite est secondaire à une affection oculaire : aspect anormal de la cornée, présence d'une masse en périphérie de la surface oculaire, pupille dilatée ou au contraire contractée,... Lors de conjonctivite due à une infection virale, d'autres symptômes oculaires, mais aussi des symptômes extra-oculaires souvent bien plus sérieux sont également présents : par exemple, troubles digestifs, respiratoires, nerveux, déshydratation, ... lors de maladie de Carré. Diagnostic: Un "œil rouge" est fortement évocateur d'une conjonctivite. Le vétérinaire pourra toutefois être amené à faire des examens complémentaires afin de s'assurer qu'il s'agit bien d'une hyperhémie conjonctivale, car une rougeur oculaire peut avoir d'autres origines. Si la conjonctivite est confirmée, l'objectif de l'examen ophtalmologique et des éventuelles examens complémentaires est de déterminer la cause de la conjonctivite : recherche d'un éventuel corps étranger, d'une anomalie d'implantation ou d'orientation des cils, d'une affection oculaire primaire (qui pour certaines sont beaucoup plus graves que la conjonctivite et nécessitent un traitement d'urgence : par exemple un glaucome, une uvéite), d'une affection allergique,...[/size]