quelques précisions :
LE FIV
Le virus de l'immunodéficience féline (FIV pour Feline Immonodeficiency Virus en anglais) a été isolé en 1986 en Californie chez des chats manifestant divers signes d'immunodéficience.
Les nombreuses études accomplies depuis ont précisé la fréquence de l'infection et les symptômes de la maladie tout en mettant en évidence des analogies frappantes entre la maladie féline et le SIDA humain.
LE VIRUS
Le FIV est un virus, peu résistant dans le milieu extérieur, que sa structure et son mode de réplication rendent très comparable au VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine, agent de la maladie humaine). Il est nécessaire de préciser d'emblée que ces virus sont chacun très spécifiques d'espèces et en particulier, que le FIV est incapable d'infecter l'homme.
LES SYMPTÔMES
Les différents stades de la maladie sont analogues à ceux du SIDA humain et correspondent à une dégradation du système immunitaire qui, à son apogée, entraîne la mort de l'animal infecté.
- La primo-infection : Un mois environ après la contamination, les animaux développent un syndrome mononucléosique. Ils sont alors porteurs chroniques du virus et d'anticorps, et sont potentiellement contaminants.
- Le stade de séropositivité asymptômatique : Les animaux sont en bonne santé apparente mais capables de transmettre l'infection. Après une durée variable (environ 5 ans), des signes cliniques apparaissent progressivement.
- La phase des lymphadénopathies : Elle se caractérise par une hypertrophie de l'ensemble des ganglions lymphatiques.
- Le stade SIDA : Le stade SIDA proprement dit se caractérise par l'atteinte de l'état général qui, conjointement aux infections multiples, conduit les animaux vers la mort en un à six mois.
ÉPIDÉMIOLOGIE
La transmission se produit essentiellement lors d'une morsure.
Le taux d'infection est variable selon que l'on s'adresse à des animaux malades (15 % environ) ou en bonne santé (10 % environ). La prévalence est très élevée dans les populations de chats pouvant se promener librement.
En revanche, dans les chatteries fermées où les chats cohabitent sans agressivité réciproque, l'infection est beaucoup plus rare et a peu tendance à s'étendre.
Ainsi, c'est parmi les vieux mâles recueillis après avoir mené une vie errante que l'on rencontre le taux d'infection le plus élevé. Ceci constitue une différence nette avec l'infection par le virus de la leucose plus fréquente chez les jeunes.
LE DIAGNOSTIC
Le test de dépistage à partir d'un échantillon de sang est la seule façon d'affirmer la réalité de l'infection chez les chats malades présentant un tableau clinique évocateur et chez les séropositifs asymptômatiques.
LA PRÉVENTION
La prévention sanitaire consiste à garder les chats sains à l'abri des contacts avec des chats non contrôlés à l'égard du FIV. Actuellement, aucun vaccin n'est disponible contre le FIV.
Les recherches en ce domaine sont très actives du fait que leur intérêt ne se limite pas à la médecine vétérinaire.
En effet, la mise au point d'un vaccin efficace contre le FIV contribuerait certainement à orienter les recherches dans le domaine de la vaccination de l'homme contre le SIDA.
LE TRAITEMENT
La plupart des chats malades sont traités de façon symptomatique.
Ceci permet d'abord de contrôler les infections secondaires. Mais ensuite, en raison de la destruction progressive du système immunitaire, les complications deviennent de plus en plus graves et difficiles à traiter.
Des essais de traitement spécifique réalisés avec l'A.Z.T. ont permis d'observer une régression des symptômes, suivie d'une rechute rapide dès l'arrêt de l'administration du produit
LA LEUCOSE FELINE
L'agent de cette maladie, virus FeLV, (ou virus leucémogène félin) est la cause d'un affaiblissement des défenses de l'organisme contre les autres microbes.
Il peut également entraîner une leucémie ou un lymphome (formes de cancers du sang).
Ce virus a une action proche de celle du SIDA chez l'homme. Il n'est pas transmissible à l'homme ni aux autres animaux.
SYMPTÔMES
Après la contamination du chat, il existe une période silencieuse pendant laquelle les virus se multiplient dans l'organisme. Cette phase peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années avant que la maladie ne se développe.
Pendant cette phase, l'animal est dit séropositif pour le FeLV, mais ne présente aucun symptôme de la maladie. En revanche, étant porteur du virus, il est contagieux.
On estime généralement qu'en France 5 à 10% des chats sont séropositifs pour le virus de la leucose (FeLV).
La maladie ressemblant au SIDA, on observe une immuno-déficience rendant l'animal très sensible à toutes les infections.
On observe aussi souvent une anémie, due au virus et aux infections opportunistes.
Une infection opportuniste est une maladie qui se développe lorsqu'un animal est affaibli et que son système immunitaire le défend moins bien.
Chez un chat sain, ces mêmes infections opportunistes n'entraînent la plupart du temps aucune maladie (ou une forme très bénigne).
Le FeLV peut également être responsable de cancers, particulièrement de lymphomes (cancer des ganglions), de leucémies (cancers de la moelle osseuse et du sang) et de cancers du rein.
Cette maladie touche souvent les chats adultes, âgés de plus de trois ans voire plus de cinq ans.
TRANSMISSION
Elle se transmet de chat à chat par un simple contact.
Contrairement au SIDA qui ne se transmet que par voie sexuelle et sanguine, le virus de la leucose se transmet par toutes les voies: sang, larmes, salive, urines…
Il existe une transmission in utero (de la mère aux chatons).
Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur. Les risques de contamination sont quasiment nuls pour un chat sain passant après un chat contaminé dans une pièce (chez le vétérinaire par exemple). Une désinfection du matériel suffit.
La leucose ne se transmet pas à l'homme, ni aux autres animaux.
LES MALADIES OPPORTUNISTES
Le chat FeLV séropositif et immuno-déprimé (c'est-à-dire ayant déclaré la maladie) peut être atteint par le typhus et le coryza si ses vaccins ne sont pas à jour. Il est important de continuer à vacciner un chat séropositif.
Il pourra également être atteint par des infections variées, le plus souvent respiratoires, mais pouvant aussi concerner la peau, les yeux, les oreilles, l'appareil urinaire, le sang (parasites et bactéries des cellules sanguines).
PRÉVENTION
Il existe un vaccin contre la leucose. Il est efficace à 80/90%.
Nous vous conseillons donc vivement la vaccination compte tenu des forts risques de contagion.
Avant la vaccination, faites effectuer un test de dépistage de la leucose pour vérifier que votre chat n'est pas déjà séropositif.
TRAITEMENT
Il n'existe pas de traitement anti-viral comme chez l'homme.
Les interférons sont un espoir dans le traitement de la leucose mais ils sont malheureusement très difficiles à se procurer pour un vétérinaire.
Le seul traitement envisageable concerne les maladies opportunistes afin d'assurer un confort de vie à son animal.
CONCLUSION
La leucose est une maladie grave. Il est fortement conseillé de vacciner votre chat et de pratiquer un test de dépistage avant la vaccination.