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Tout ce qui a été posté par Merlin111
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Lévrier Au Blason des Armoiries LÉVRIER. Chien de forme gracieuse, représenté courant, passant ou rampant, il est toujours colleté. Lorsque le levrier est figuré sans collier, on le nomme Levron. Voir les armes de La Roque. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 LÉVRIER, subst. masc., chien de chasse qui paraît courant dans l'écu, ayant un collier au col. Lorsque le Lévrier est passant ou rampant, on doit l'exprimer en décrivant les armes. Deux Lévriers ne sont pas ordinairement, comme quelques modernes l'ont dit, affrontés et rampants, ni trois l'un sur l'autre ; c'est une erreur que nous jugeons à propos de rectifier ici. Le Lévrier n'a d'autre distinction particulière, que celle de paraître courant, comme le lion d'être rampant, le léopard marchant, etc. ; lorsqu'il y a plusieurs Lévriers dans l'écu, leur position est comme celle de la plupart des autres animaux et meubles deux : sont l'un sur l'autre ; trois sont deux en chef et un en pointe ; on doit exprimer leur position lorsqu'elle est différente. Le mot Lévrier vient du latin leporarium, ii ; garenne, parc, où l'on tient des lapins, des lièvres, à cause de l'instinct du Lévrier à courir les lapins et les lièvres, leur faire la chasse. On dit du Lévrier, colleté de son collier, quand il est d'émail différent ; bordé et bouclé de ce collier, quand ses rebords et son anneau sont pareillement d'un autre émail, Le Lévrier est aussi quelquefois lampassé, allumé et armé d'un autre émail. d'Izarn de Fraissinet, de Valady, en Rouergue : d'azur, au lévrier d'argent, au chef du même, chargé de trois roses de gueules. de Cambefort, en Velay : de gueules, au lévrier rampant d'argent, colleté d'or. de Brignac de Montarnaud, en Languedoc : de gueules, au lévrier rampant d'argent, colleté du. champ. de Vergèzes d'Aubussargues, en la même province : d'azur, au lévrier d'argent, colleté de gueules, cantonné de quatre roses du second émail. de Navailles de Labattut, en Béarn : d'azur, au lévrier d'argent, colleté de gueules, accompagné de trois molettes d'éperon du second émail. de Ravel de Puycontal, en Provence, originaire de Florence : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux roses du même, et en pointe d'un lévrier d'argent le Preud'Homme de Fontenoy, en Lorraine : de gueules, à trois chevrons d'or ; au chef cousu d'azur, chargé d'un lévier passant d'argent. d'après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries
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Le lévrier Blanc .. a été très souvent utilisé comme devise. Depuis l'Antiquité, il est synonyme de fidélité et de loyauté. Au Moyen Âge, la mode des lévriers princiers va se développer en Angleterre pour connaître une popularité croissante auprès de l'aristocratie dans le reste de l'Europe : il est l'animal favori des cours princières. La blancheur de sa robe, celle de l'innocence, a fait du lévrier un symbole du Christ. Dante, dans le Chant 1 de l'Enfer, fera tuer la Bête (l'Antéchrist) par un lévrier vertueux et sage, empreint d'amour. ( la légende ) " car la bête cruelle, et qui t'a fait si peur, ne permet pas aux gens de suivre leur chemin, mais s'acharne contre eux et les fait tous périr. Par sa nature, elle est si méchante et perverse, qu'on ne peut assouvir son affreux appétit, car plus elle dévore, et plus sa faim s'accroît. On la voit se croiser avec bien d'autres bêtes, dont le nombre croîtra, jusqu'à ce qu'un Lévrier vienne, qui la fera mourir dans les tourments " Le Moyen Âge sera l'âge d'or de la chasse au lévrier dans toute l'Europe. Le lévrier devient aussi l'objet de légende mettant en scène son courage et sa fidélité. Il figure aussi dans les chansons de geste et les récits arthuriens, dans les sculptures, les enluminures. A la Renaissance, le lévrier reste très apprécié des aristocrates pour ses qualité de chasseur et son esthétique ravit les artistes peintres et sculpteurs.. La figuration de quelques lévriers se situe dans le registre cynégétique. Le lévrier chassait le lièvre avec vélocité et passion. Il fréquentait aussi les écus où sa présence héraldique signifiait fidélité, courage et obéissance. Les peintres en font usage dans les représentations du mystère de l'Incarnation : un veneur ailé (l'ange Gabriel) sonne de sa trompette, quatre lévriers, Misericordia, Veritas, Justicia et Pax, poursuivent une licorne qui se réfugie au giron d'une vierge. Le lévrier Blanc .. « Trés belle Légende ..Peinture Aquarelle pastel .. »
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Petites méditations de Fido, lévrier de Lamartine.
Merlin111 a posté un sujet dans LABORATOIRE DE MERLIN
Petites méditations de Fido, lévrier de Lamartine. Il me nomme Fido, je l'appelle Alfonso. Avec lui, j'ai vu la Grèce, Smyrne, Constantinople, Rhodes, Beyrouth, Jérusalem. Je partage ses peines, ses amours et ses rêves; De ses sept lévriers, je suis le préféré. Sur ma tombe, peut-être, il écrira ces mots: La chaîne à mille anneaux va de l’homme â l’insecte : Que ce soit le premier, le dernier, le milieu, N’en insultez aucun, car tous tiennent à Dieu ! Vous trouvez surprenant que moi, un chien, je parle. Et plus encore que je versifie, même si, et de loin, je n'égale pas mon maître. Ne dites-vous pas, cependant, de votre compagnon à quatre pattes: il ne lui manque que la parole? Et ne considérez-vous pas que, comme vous, il aime, souffre, se réjouit, a même de l'humour? Alfonso m'a appris à parler, mieux qu'aux stupides perroquets, qu'aux incultes mainates. Mais il ne le sait pas: il a été mon instituteur à son insu. Avec lui je communique comme les chiens sans éducation, en aboyant, grognant, jappant, gémissant. Parfois, je souffle, d'un air accablé; s'il vient de me lire un poème, il prend ceci pour une critique. Je ne le démens pas. Il m'emmène chasser, pour mon plaisir, pas pour le sien: souvent il tire en l'air, par pitié pour l'oiseau, le lièvre qui tremble devant son fusil. Les heures que je préfère sont celles que je passe avec lui quand, dès avant l'aube, il écrit. Souvent, il s'interrompt, me lit quelques vers, quelques lignes. Sur mon canapé, je dresse la tête vers lui, fais mine de m'intéresser à ce qu'il dit lorsqu'il compose ses longs ouvrages historiques, l'Histoire des Girondins, l'Histoire de la Turquie par exemple. J'apprécie plus sa poésie. Mais mon plaisir suprême est de l'entendre parler de politique et de métaphysique. J'aimerais l'imiter, composer un ouvrage sur les droits des animaux, dont il pourrait s'inspirer. Mais je ne sais pas écrire. Et puis, révéler que je pense, que je parle me fait peur. Ne risquerais-je pas, en sortant de ma condition et de mon silence, de me retrouver dans un cirque? Je ne sais comment un chat que je connais (une simple relation, pas un ami) a réussi à faire paraître récemment, sous le nom d'Hippolyte Taine, son maître, un livre scandaleux intitulé: Vie et opinions philosophiques d'un chat. On peut y lire notamment ceci: Le chien est un animal si difforme, d'un caractère si désordonné, que de tout temps il a été considéré comme un monstre, né et formé en dépit de toutes les lois. En effet, lorsque le repos est l'état naturel, comment expliquer qu'un animal soit toujours remuant, affairé, et cela sans but ni besoin, lors même qu'il est repu et n'a point peur? Lorsque la beauté consiste universellement dans la souplesse, la grâce et la prudence, comment admettre qu'un animal soit toujours brutal, hurlant, fou, se jetant au nez des gens, courant après les coups de pied et les rebuffades? Lorsque le favori, et le chef-d'oeuvre de la création, est le chat, comment comprendre qu'un animal le haïsse, coure sur lui sans en avoir reçu une seule égratignure, et lui casse les reins sans avoir de manger sa chair? Ces contrariétés prouvent que les chiens sont des damnés; très certainement les âmes coupables et punies passent dans leurs corps. Elles y souffrent: c'est pourquoi ils se tracassent et s'agitent sans cesse. Elles ont perdu la raison: c'est pourquoi ils gâtent tout, se font battre, et sont enchaînés les trois quarts du jour. Elles haïssent le beau et le bien: c'est pourquoi ils tâchent de nous étrangler. Vous n'imaginez pas, sans doute, que je vais prendre la peine de polémiquer avec cet individu. Il me serait facile, pourtant, de me gausser de cette race féline, qui n'a d'autre utilité sur terre que de manger quelques souris, quelques rats; et je pourrais ajouter, perfidement, qu'ils ne les mangent pas toujours, se contentant, si l'on peut dire, de jouer au chat et à la souris. Combien la race canine est plus utile!!! Chiens de traîneau, chiens d'aveugles, chiens secouristes, chiens de guerre même; nous gardons les troupeaux, les propriétés, on nous utilise même à tracter des véhicules. Quant à moi, qui ne suis qu'un animal dit de compagnie, ma mémoire sera éternelle. Dans Jocelyn, en effet, mon maître a écrit ces lignes, un peu grandiloquentes à mon goût, que je ne cite que parce qu'elles dépassent, et de loin, mon humble personne: Ô mon chien ! Dieu seul sait la distance entre nous ; Seul il sait quel degré de l’échelle de l’être Sépare ton instinct de l’âme de ton maître ; Mais seul il sait aussi par quel secret rapport Tu vis de son regard et tu meurs de sa mort, Et par quelle pitié pour nos cœurs il te donne, Pour aimer encor ceux que n’aime plus personne. Aussi, pauvre animal, quoique à terre couché, Jamais d’un sot dédain mon pied ne t’a touché ; Jamais, d’un mot brutal contristant ta tendresse, Mon cœur n’a repoussé ta touchante caresse. Mais toujours, ah ! toujours en toi j’ai respecté De ton maître et du mien l’ineffable bonté, Comme on doit respecter sa moindre créature, Frère à quelque degré qu’ait voulu la nature. Ah ! mon pauvre Fido, quand, tes yeux sur les miens, Le silence comprend nos muets entretiens ; Quand, au bord de mon lit épiant si je veille, Un seul souffle inégal de mon sein te réveille ; Que, lisant ma tristesse en mes yeux obscurcis, Dans les plis de mon front tu cherches mes soucis, Et que, pour la distraire attirant ma pensée, Tu mords plus tendrement ma main vers toi baissée ; Que, comme un clair miroir, ma joie ou mon chagrin Rend ton oeil fraternel inquiet ou serein, Que l’âme en toi se lève avec tant d’évidence, Et que l’amour encor passe l’intelligence ; Non, tu n’es pas du cœur la vaine illusion, Du sentiment humain une dérision, Un corps organisé qu’anime une caresse, Automate trompeur de vie et de tendresse ! Non ! quand ce sentiment s’éteindra dans tes yeux, Il se ranimera dans je ne sais quels cieux. De ce qui s’aima tant la tendre sympathie, Homme ou plante, jamais ne meurt anéantie : Dieu la brise un instant, mais pour la réunir ; Son sein est assez grand pour nous tous contenir. Oui, nous nous aimerons comme nous nous aimâmes. Qu’importe à ses regards des instincts ou des âmes ? Partout où l’amitié consacre un cœur aimant, Partout où la nature allume un sentiment, Dieu n’éteindra pas plus sa divine étincelle Dans l’étoile des nuits dont la splendeur ruisselle Que dans l’humble regard de ce tendre épagneul Qui conduisait l’aveugle et meurt sur son cercueil ! ! ! Oh ! viens, dernier ami que mon pas réjouisse, Ne crains pas que de toi devant Dieu je rougisse ; Lèche mes yeux mouillés, mets ton cœur près du mien, Et, seuls à nous aimer, aimons-nous, pauvre chien ! Les larmes me montent aux yeux. Je m'arrête: c'est l'aube. Vous entendez, comme moi, le sombre merle débiter ses trilles, de lui seul comprises, mais qui charment peut-être, à la fin de la nuit triste, une belle de son espèce, un Faust épuisé par les veilles. Où avais-je la tête? J'ai oublié de vous dire le nom de mon maître: Alphonse de Lamartine, se disant poète. Propos recueillis par Jean-Louis Charvet. -
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Jocelyn par Alphonse de Lamartine TROISIÈME ÉPOQUE Je me sonvien D’avoir eu pour ami, dans mon enfance, un chien, Une levrette blanche, au museau de gazelle, Au poil ondé de soie, au cou de tourterelle, À l’oeil profond et doux comme un regard humain ; Elle n’avait jamais mangé que dans ma main, Répondu qu’à ma voix, couru que sur ma trace, Dormi que sur mes pieds, ni flairé que ma place. Quand je sortais tout seul et qu’elle demeurait, Tout le temps que j’étais dehors, elle pleurait ; Pour me voir de plus loin aller ou reparaître, Elle sautait d’un bond au bord de ma fenêtre, Et, les deux pieds collés contre les froids carreaux, Regardait tout le jour à travers les vitraux ; Ou, parcourant ma chambre, elle y cherchait encore La trace, l’ombre au moins du maître qu’elle adore, Le dernier vêtement dont je m’étais couvert, Ma plume, mon manteau, mon livre encore ouvert, Et, l’oreille dressée au vent pour mieux m’entendre, Se couchant à côté, passait l’heure à m’attendre. Dès que sur l’escalier mon pas retentissait, Le fidèle animal à mon bruit s’élançait, Se jetait sur mes pieds comme sur une proie, M’enfermait en courant dans des cercles de joie, Me suivait dans la chambre au pied de mon fauteuil, Paraissant endormi me surveillait de l’oeil. Là, le son de ma voix, la plainte inachevée, Ma respiration plus ou moins élevée, Le moindre mouvement du pied sur le tapis, Le clignement des yeux sur le livre assoupis, Le froissement léger du doigt entre la page, Une ombre, un vague éclair passant sur mon visage, Semblaient dans son sommeil passer et rejaillir, D’un contre-coup soudain la faisaient tressaillir : Ma joie ou ma tristesse, en son oeil retracée, N’était qu’un seul rayon d’une double pensée. Elle mourut, encor son bel oeil sur le mien. Que de pleurs je versai ! Je l’aimais tant ! Eh bien, Quoique ma plume tremble, en glissant sur la page, De ternir dans mon coeur l’amitié par l’image, Que de l’âme à l’instinct toute comparaison Profane la nature et mente à la raison, Ce charmant souvenir de mon heureuse enfance Me revient dans le coeur quand je songe à Laurence. Cet ami de ma race à présent m’aime autant ; Il ne peut plus de moi se passer un instant ; Il s’attriste, il languit pour une heure d’absence ; Il marche quand je marche, il pense quand je pense ; Son regard suit le mien, comme si de nos coeurs Le rayon ne pouvait se diriger ailleurs ; Comme mon pauvre chien ou comme l’hirondelle Qui ne s’alarme plus de nous voir autour d’elle, Il s’est apprivoisé pas à pas, jour à jour ; Il boude à mon départ, il saute à mon retour ; Mais pour toute autre voix, pour tout autre visage, Cet enfant du désert redeviendrait sauvage.
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Le lévrier du ciel Je Le fuyais, le long des nuits et le long des jours ; Je Le fuyais, dessous les arceaux des années ; Je Le fuyais, à travers le dédale De mon propre esprit ; et dans la buée des larmes Et sous le flux du rire je me cachais de Lui. Par des perspectives d’espoirs je m’élançais ; Et sombrais, précipité, Dans les Titaniques ténèbres des terreurs béantes, Par devant ces Pieds puissants qui suivaient, qui poursuivaient. Mais d’une course sans hâte, Et d’un pas invariable, D’une vitesse assurée, avec majestueuse instance, Ils retentissent – et une Voix retentit Plus pressante que les Pieds – « Toutes choses te trahissent, toi qui Me trahis. » J’en appelais, en hors-la-loi, À mainte fenêtre de bon coeur, aux rideaux rouges, Au treillis de charités entrelacées ; (Car, bien que je connusse Son amour qui suivait, Étais-je en grande transe Que, Le possédant, je ne dusse avoir rien d’autre) ; Mais, si l’une des petites fenêtres s’ouvrait grande, Le vent de Son approche la faisait clore. La Peur ne sait pas fuir autant que l’Amour sait poursuivre. Au delà des confins du monde j’ai fui, Et j’ai violé le seuil forgé des étoiles, Heurtant pour un abri à leurs barreaux sonores ; Troublant de douces discordances De balbutiements argentins les havres pâles de la lune. Je dis à l’aube : Sois soudaine ; au soir : Sois prompt ; Sous tes tendres floraisons célestes dérobe-moi À ce formidable Amant ! Déroule ton voile vaporeux autour de moi, qu’il ne me voie ! Je tentai tous ses serviteurs, mais pour trouver Ma propre défaite dans leur constance, Dans leur fiance en Lui leur défiance de moi, Leur traîtresse loyauté, et leur loyale traîtrise. De toutes les choses rapides j’implorai la rapidité : Je me crispai à la crinière stridente de tous les vents ; Mais soit qu’ils balayassent, doucement fugaces, Les immenses savanes de l’azur ; Ou que menant la Foudre, Ils fissent résonner son char de par un ciel Éclaboussé de brefs éclairs autour de leurs sabots rués : – La Peur ne sait pas fuir autant que l’Amour sait poursuivre. Toujours d’une course sans hâte, Et d’un pas invariable, D’une vitesse assurée, avec majestueuse instance, S’avançaient les Pieds acharnés, Et une Voix plus fort qu’eux retentissait – « Rien ne t’abrite, toi qui ne veux pas M’abriter. » Ce pour quoi j’errais, je ne le cherchai plus Sur visage d’homme ou de vierge ; Mais dans les yeux des petits enfants Une chose, une chose semble répondre ; Eux du moins sont pour moi, sûrement pour moi ! Je me tournai vers eux tout anxieusement, Mais comme leurs jeunes yeux s’embellissaient soudain De réponses commençantes, Leurs anges les écartaient de moi par la chevelure. « À vous alors, autres enfants, les tiens Nature – partagez. Avec moi » (dis-je) « votre savoureuse familiarité ; Que je puisse vous fêter lèvre à lèvre, Qu’avec vous je tresse des caresses, Folâtrant Avec les mèches éparses de notre Mère-Souveraine, Festoyant Avec elle dans son palais aux murs mouvants, Au-dessous de son dôme bleu, M’abreuvant, selon votre manière candide, À ce calice De la transparente et la pleurante rosée. » Ainsi fut fait : À leur savoureuse familiarité je fus admis Et forçai les portes de la secrète Nature. Je saisis toutes les fugitives confidences De la face primesautière du ciel ; Je sus comment les nuages s’essorent, Écume issue des sauvages renâclements marins ; Avec tout ce qui naît ou meurt Je m’élevai et retombai ; j’en faisais la mesure De mes propres humeurs, misérables ou divines. Avec les choses me réjouissais et lamentais : J’étais languissant du crépuscule, Quand il allume ses cires scintillantes Autour des grâces du jour défunt. Je riais dans les yeux du matin ; Je m’exaltais et m’attristais avec la nue, Le Ciel et moi pleurions ensemble, Et ses larmes douces prenaient le sel de mes pleurs humains. Contre l’émoi du coeur sanglant des soirs J’appuyai le battement du mien, Et partageai sa rayonnante chaleur ; Mais rien de cela, rien, qui allégeât ma douleur d’homme. Mes larmes en vain coulaient à la face en grisaille du Ciel. Car hélas ! nous ne savons de concert nous entendre, Les choses et moi ; c’est par sons que je parle – Les leurs ne sont que mouvement, elles parlent par silences. La Nature, chiche marâtre, ne peut étancher ma soif ; Que si elle me désire sien, Elle laisse de son sein glisser le voile aérien et me découvre Les sources de sa tendresse : Jamais aucune goutte de son lait n’a rafraîchi Ma bouche altérée. Plus proche et plus proche court la chasse, D’un pas invariable, D’une vitesse assurée, avec majestueuse instance, Et par devant les Pieds bruyants Une Voix vient plus prompt encore – « Regarde ! Rien ne te satisfait, toi qui ne Me satisfais pas. » Nu j’attends le coup levé de Ton amour ! Mon harnois, pièce à pièce tu l’as arraché, Et tu m’as jeté sur les genoux ; Je suis sans défense aucune : Je dormais, – pensé-je, – et m’éveillai, Et mon lent regard m’a vu dépouillé dans le sommeil. Avec la folle violence de ma jeune force, J’ébranlai le temple de mes heures, Et ma vie s’est effondrée ; maculé de fange, Je reste dans la poussière des ans amoncelés ; Ma jeunesse en lambeaux gît morte sous leurs poids. Mes jours ont pétillé et monté en fumée, Ont bouillonné et se sont dispersés comme rais de soleil sur un torrent. Oui, c’est maintenant la brisure même du rêve Pour le rêveur, et du luth pour le toucheur de luth ; Même les fantaisies en guirlande, par quel noeud fleuri Je balançais la terre comme un joyau à mon poignet, Cèdent ; liens de trop faible valeur Pour la terre, de lourdes peines si surchargée. Quoi ! Ton amour est-il en vérité Une ronce, bien qu’une ronce amarantine, Ne permettant qu’à ses propres fleurs de croître ? Quoi ! dois-tu – Imagier éternel – Quoi ! faut-il que tu flambes le bois avant que d’en pouvoir fait oeuvre ? Ma fraîcheur a répandu dans la poussière sa flottante averse ; Et maintenant mon coeur est une fontaine brisée, Où les larmes stagnent, à jamais épanchées Par les moites pensées qui frissonnent Sur les branches soupirantes de mon esprit. C’est ainsi ; que sera-ce ? Quand la pulpe est si amère, quel goût aura l’écorce ? Je devine à peine ce que le Temps confond dans ses brumes ; Cependant par moments une trompette sonne Aux remparts mystérieux de l’Éternité ; Les brouillards ébranlés découvrent un espace, puis Autour des tourelles entr’aperçues lentement se reforment. Mais pas avant que celui-là qui fait semonce Je ne l’ai d’abord vu, drapé D’une sombre robe de pourpre, et le cyprès au front ; Je sais son nom, et ce qu’annonce sa trompe. – Que ce soit le coeur ou la vie de l’homme qui te donne Ta moisson, doivent-ils les champs de Ta moisson Être engraissés de mort putride ? – Maintenant, de cette longue poursuite Le bruit se fait tangible ; Cette Voix m’entoure comme une mer déchaînée : « Ton argile est-elle assez en ruine, Écroulée débris sur débris ? Vois, toutes choses te fuient, parce que tu Me fuis ! Être bizarre, pauvre, vain, D’où viendrait-il qu’on pût te distinguer d’amour ? Puisque nul hors moi ne fait quelque chose de rien (dit-Il), Et l’amour humain demande le mérite humain : Comment l’as-tu mérité – De toutes les mottes de terre toi la motte la plus souillée ? – Non, tu ne sais pas Combien peu digne tu es d’aucun amour ! Trouveras-tu pour t’aimer toi abject, Sauf Moi, sauf Moi seulement ? Tout ce que je t’enlevai, je te l’ai pris, Non pour ton dam, Mais pour que tu puisses le venir quérir en Mes bras. Tout ce que ton erreur d’enfant S’imagine perdu, je l’ai pour toi mis en Ma garde : Lève-toi, prends Ma main, et viens ! » À mon côté les pas ont fait halte : Mes ténèbres, après tout, ne sont-elles Que l’ombre de Sa main, étendue pour la caresse ? « Ah, le plus fol, le plus aveugle, le plus faible, Je suis Celui-là que tu cherches ! C’est l’amour que tu repoussais, toi qui Me repoussais. » Francis THOMPSON. Traduit par Auguste Morel. Recueilli dans La poésie anglaise, par Georges-Albert Astre, Seghers, 1964.
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Type même d'une journée à la con ... 9 h un casse pied au téléphone pour me vendre je sais pas quoi 10 h : centre culturel - désolée vous n'avez pas été retenue 10 h 30 Madame Lafactrice s'amène avec un recommandé 13 h Dginette se barre encore du jardin. J'ai investi dans 300 euros de fils nouveaux - j'aurais peut être mieux fait de payer les poubelles - . Je me demandais bien par ou elle passait : elle GRIMPE au fil - avant elle passait par en dessous. Et elle est gentille Dginette ; elle m'attend à la barrière des voisins, pour son bonbon et rentrer se mettre au chaud. Je ne sais plus quoi faire pour éviter qu'elle passe..... 14 h 30 courses à Dinant : j’achète des pads pour le café - du colombien, youpie c'est mon préféré. Et une poêle a crêpe toute neuve - le régime sans gluten porte ses fruits - j'ai moins de soucis - donc pour faire des crêpes de sarrasin, c'est bien une nouvelle poêle . 17 h retour à la maison : je retrouve le sac de croquette (du petit déjeuner) tout éventré et mangé a plus qu'a moitié, (avantage : le repas du soir est servi - ils raterons le poulet légume ) la poubelle dévastée et tout installé sur le ved bed blanc et tout neuf de ce matin. Et une crotte de Mademoiselle Dginette, qui râle que je suis partie sans elle. 17 h 30 ; je vais me faire des crêpes de sarrasin : j'essaie la poêle qui ne fonctionne pas sur induction. 10 euros de foutu. Et dire que je voulais acheter un nouveau coupe haie manuel - pour faire des crêpes la poêle ne va pas le faire et pour tailler la haie ..... ben ... encore moins. Je range mes courses et je m'aperçois que mon beau café n'est pas en pad mais en soluble...... C'est encore long la journée ??
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Mardi 6 mai, déjà mercredi, mais encore toujours 06/05
Merlin111 a répondu à un(e) sujet de Lieve dans AU JOUR LE JOUR
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Mardi 6 mai, déjà mercredi, mais encore toujours 06/05
Merlin111 a répondu à un(e) sujet de Lieve dans AU JOUR LE JOUR