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Admin-ccsasg

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  1. Modalités d’inscription DURÉE DE LA MANIFESTATION : 3 jours (1 journée de théorie, 2 journées de pratique) • La journée de théorie : constitution des équipes, présentation des règles, théorie de l’apprentissage… • Les journées de pratique : mise en place des jeux avec les équipes présentes DATES : 1, 2 et 3 mai 2009 LIEU : Complexe Agricole d’Auzeville près de Toulouse (31) Une traduction est prévue sur place de l’anglais au français •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• LES PRIX PROPOSÉS : • 1 journée au choix sans chien : 60 € • 3 jours avec chien : 170 € / (Attention nombre de places limité) • 3 jours sans chien : 150 € TARIF SPÉCIAL CLUB SCC Equipes de 9 personnes par club SCC : 150 € par personne au lieu de 170 € (Attention : un justificatif sera demandé par personne) TARIFS PRÉFÉRENTIELS RÉSERVÉS AUX : • Adhérents du MFEC au 31 janvier 2009 • Etudiants en BP Canin • Etudiants des écoles vétérinaires • Etudiants Audreco • Educateurs des écoles des chiens guides • 1 journée au choix sans chien : 50 € • 3 jours avec chien : 150 € / (Attention nombre de places limité) • 3 jours sans chien : 135 € RAPPEL : Les inscriptions disponibles avec chien sont limitées. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Vous désirez vous inscrire : Plusieurs possibilités : • Vous êtes professionnel et pouvez prétendre à une prise en charge, contacter sans tarder : pdalstein@hotmail.fr en précisant l’objet : K9 Games Ian Dunbar • Vous n’êtes pas professionnel et souhaiteriez bénéficiez d’une prise en charge, nous contacter : contact@animalin.net Pour s’inscrire 2 possibilités : Imprimer et renvoyer le bulletin PDF ci-joint. Vous connecter sur notre boutique www.animalinboutique.fr, réserver et valider votre paiement en ligne.
  2. K9 GAMES - 2009 Pour la première fois en France Depuis quelques années, la publicité est venue aux chiens ! Les chiens sont apparus de plus en plus souvent dans les médias, le cinéma et les séries télé. Les chiens ont tout fait. Il est aujourd’hui temps pour eux de faire leur propre pub ! Les K9 GAMES sont des jeux originaux, avec des chiots, des chiens, des enfants et des adultes, qui se fondent sur la rapidité, l’amusement et la performance, donnant à tous un plaisir partagé. L’événement n’est qu’accessoirement basé sur la compétition. Il s’agit déjà d’inciter le public à s’intéresser aux méthodes amicales et positives en matière d’éducation canine. La marque de fabrique des K9 GAMES c’est le rire et la bonne humeur, et pour les chiens les aboiements et les battements de queue. Les compétiteurs des K9 GAMES ont toujours été des ambassadeurs de ces méthodes ainsi que des chiens eux-mêmes. Les K9 GAMES redonnent un peu de piquant, d’excitation et d’esprit de fête à l’éducation canine. À travers une manifestation organisée, ils offrent la possibilité de motiver les propriétaires de chien à éduquer leur animal selon des techniques faciles et agréables, amicales et positives. Les jeux dans leur ensemble sont conçus pour améliorer la qualité des relations entre les chiens et les personnes, et chacun des jeux est spécialement étudié pour apporter la touche essentielle au répertoire éducatif du chien. Les K9 GAMES sont une compétition par équipes, avec un maximum de 9 conducteurs et 9 chiens par équipe. Les équipes s’affrontent dans 9 jeux : les Chaises musicales, le Sprint canin, le Défi Kong, l’Attrape au vol, le Prend et Donne, le Relais Chiot, le Relais Rappel, le Relais “Ouaf” et le jeu-roi des K9 GAMES, la Valse avec les chiens. Les K9 GAMES ont été présentés pour la première fois en 1995 à San Francisco, puis Long Beach en 1996, Upper Marlboro en 1997, Toronto en 1997, 1998 et 1999, en Angleterre en 2003, 2004 et 2005, et au Japon en 2005, 2006 et 2007. LES CHIOTS ET LES CHIENS SONT LES STARS Wouaf Dr. Ian Dunbar Vous désirez en parler autour de vous D’avance merci de nous aider à faire que de telles manifestations continuent à se produire.
  3. Par contre si il fait pas beau.....Je pourrais pas faire de photos! Commande le soleil aussi s'il te plait!^^
  4. Il s'agira d'abord d'intégrer nos futurs éducateurs. Il me semble que ça sert à quelquechose!^^
  5. Euh moi le mercredi après midi ça va être difficile pour faire les photos puisque je suis à 400 km de vous....Donc je passerai bien un samedi matin!^^
  6. Je ferai des photos de tout les jolis borders pas de problèmes!
  7. Ah je vais venir Annie! ^^ Prendre des photos du joli Danse! On va se caler un samedi.
  8. Oui ça n'est pas systématique mais ça peut se produire...Je crois que je l'ai lu dans le livre de Jean Donaldson, The Culture Clash. Je l'ai laissé à Paris mais je regarderais ça si tu veux. Je te l'envoie scanné ou je traduis?
  9. Oulala demain matin! En plus on vient de boire l'apéro pour fêter ça, alors ça va être difficile de manipuler tout ça!^^
  10. Bon j'ai préparé les papiers et l'appareil photo!! J'espère qu'on passera pas en même temps pour que je puisse te mitrailler (ou mitrailler Eden c'est toi qui me dis!^^)
  11. Ça je suis entièrement d'accord et c'est bien de pouvoir exprimer ses idées même différentes de celles des autres, sans se prendre la tête, toutes les idées et toutes les méthodes ont du bon et du mauvais, tant que ça marche pour l'adhérent c'est le principal. Et puis je pense aussi que c'est plus facile sur le forum qu'en direct ce genre de discussion. Enfin je sais pas ce que vous en pensez vous!
  12. Je ne suis pas la seule à penser ainsi...Le texte n'est pas de moi!^^ Et c'est également ainsi que pensent la majeure partie des éducateurs professionnels et des gens qui suivent une véritable formation. Et les scientifiques sont des comportementalistes et éducateurs professionnels qui ont à faire à des chiens bien plus difficiles que ceux que l'on rencontre en club. Ils ont plus de 8 ans d'études et des années de pratique. Je pense qu'on peut dire qu'ils ont de l'expérience! Et dire collier d'éducation ou sanitaire, ou de travail, ou coulissant, ou métallique, ou chainette, ça n'est que jouer sur les mots. C'est une question de point de vue voilà tout! Tu as un avis différent de moi mais tout le monde ne pense pas non plus comme toi... Et il ne s'agit pas d'un terrain houleux mais d'un sujet de débat. Pas de raison de se prendre la tête, simplement avancer des arguments.
  13. Il faut que je retrouve cet article qui explique que le chien associe la douleur du collier à ce qui ce se passe au même moment: c'est comme la récompense: il faut un excellent timing! Le chien qui tire sur le collier pour aller voir un autre chien est étranglé et peut associer la douleur au chien d'en face. Il associe douleur et le chien d'en face et va donc chercher à faire partir le chien: il va grogner, aboyer etc.Ca n'est pas sytématique mais ça arrive assez souvent. Pour ce qui est de sentiments, je pense qu'au contraire, en R+ on ne fait pas du tout d'anthropomorphisme: on ne dit pas qu'un chien est jaloux, qu'il se venge, ou qu'il se fout de nous. Le chien produit un comportement parce qu'il trouve un renforçant à ce comportement. C'est très mécanique finalement. Je vais chercher exactement mais c'est l'idée! Et je sais que certains chiens du club ont ce genre de problème. Après le problème d'aider le maitre à choisir le chiot, c'est déjà trop tard quand ils viennent nous voir: ils ont déjà le chien! Mais c'est certain qu'il y a un travail de la part des éleveurs à ce niveau là qui manque souvent.
  14. J'ajouterais comme Corinne que je ne veux blesser personne. Simplement exprimer une argumentation.
  15. Il s'agit d'un article scientifque. J'attends toujours de trouver l'article scientifique qui prouvera l'utilité du collier étrangleur, avec plus d'avantages que d'inconvénients. Et puis le mot travail n'est-il pas un euphémisme pour ce qu'on appelle étrangleur? Car c'est bien ce qu'il fait non? Sinon quel intérêt? A aucun moment il n'est question de sentiment. L'auteur utilise des termes béhavioristes, qui sont très mathématiques. Il est également facile de se dire que le chien n'a pas de "sentiments" et qu'on peut donc lui faire tout ce qu'on veut...Il me semble que si le collier étrangleur fonctionne c'est grace à la douleur qu'il provoque. Tout dépend du genre de relation qu'on veut avoir avec son chien. Le harnais est lui aussi un accessoire, mais ne crée pas de problèmes de comportements comme peut le faire un collier étrangleur (nottament dans l'agressivité vis-à-vis des autres chiens). On dispose aujourd'hui de cet outil (et du halti également), qui en plus, évite au chien de tirer car le maitre n'a pas besoin d'apprendre à s'en servir(ce qui n'est pas le cas du collier étrangleur, on le voit tous les jours au club). Quant à dire que les maitres ne peuvent pas tout comprendre, c'est vrai! Alors pourquoi leur mettre dans les mains un collier qui demande une connaissance assez grande et une maitrise de soi (ainsi que de la force physique!)? Tandis qu'un harnais ne demande aucun apprentissage de la part du maîre à part l'enfilage (et c'est la même chose avec le collier étrangleur!) Le colleir étrangleur n'est pas la solution miracle (encore une fois on en voit la preuve au club!Certains l'utilisent depuis longtemps et le chien tire toujours (voire plus!)) et il existe des dizaines d'autres méthodes qui respecte le chien (et ceci sans anthropomorphisme, je parle de respect physique). Pourquoi doit-on toujours utiliser le collier étrangleur, même sur des chiens qui le portent depuis 7 ou 8 ans? C'est bien que ça ne fonctionne pas!! A aucun moment on ne parle de tout permettre. Au contraire, on a des règles en renforcement positif. Le but étant de les faire comprendre au chien (comme pour la propreté pour l'article de Joelle Caverivière) le plus clairement possible. Et de dire au chien CE QU'ON VEUT QU'IL FASSE au lieu de le punir pour CE QU'ON NE VEUT PAS QU'IL FASSE, ce qui lui laisse beaucoup d'autres alternatives. Tandis qu'on ne renforce qu'un chose à la fois, et même si on se trompe on se rattrape la fois suivante. On ne dit pas que les gens qui utilisent le collier sont des bourreaux. Voltaire avait le collier étrangleur avant. Je pensais que c'était la méthode (voir le post conseil pour débuter dans la catégorie éducation) la plus adaptée. J'en suis revenue aujourd'hui. Il y a trop de risques comportementaux. Et ça n'est pas pour rien que les plus grandes associations d'éducateurs professionnels luttent contre ce genre de collier et les pratiques qui vont avec. Ces gens sont confrontés aux dégâts causés par les étrangleurs et proposent des alternatives. Et je pense que la CNEAC, que nous représentons, nous fait confiance pour diffuser des méthodes de renforcement positif et limiter l'usage de l'étrangleur.
  16. Texte tiré de « Planète Chien », Joelle Caverivière Une journée de la vie de PetitChien 4 heures : PetitChien a une envie, il s’éloigne au plus loin de son couchage et se soulage sans la salle de bain. PetitChien éprouve un soulagement immédiat, et retourne dormir. 7 Heures : La famille se réveille, PetitChien est poussé dans le jardin, il est fasciné par les herbes. 7 heures 02 : PetitChien est rattrapé par la peau du cou pendant qu’il reniflait la terre, amené manu militari dans la salle de bain. Il se fait gronder… il ne sait pas pourquoi, il évitera désormais de renifler ce coin du jardin. 7 heures 04 : PetitChien est remis dans le jardin. Il s’y retrouve seul, vaguement inquiet, se demandant pourquoi il est puni à l’écart des autres. 7 heures 10 : PetitChien est ramené à l’intérieur … enfin rassuré, PetitChien se soulage dans le living devant sa maîtresse, et se fait gronder. 10 heures : PetitChien a envie... il va dans l’entrée, et se soulage. Satisfaction immédiate. 12 heures : Quelqu’un constate les dégâts dans l’entrée. PetitChien, qui dormait sur le tapis, se fait gronder. PetitChien apprend qu’il ne faut pas dormir sur le tapis. 13 heures : PetitChien a envie, il se soulage sous la table basse, dans le living. Satisfaction immédiate 13 heures 30 : PetitChien est remis dans le jardin … il s’ennuie ferme, pendant trente minutes 16 heures : PetitChien se soulage sous la table basse, dans le living, devant sa maîtresse. Il se fait gronder. Ca y est ! PetitChien vient de comprendre : sa maîtresse ne veut pas qu’on fasse pipi quand elle est là. 17 heures : PetitChien est remis dans le jardin. Il y voit des oiseaux, des feuilles qui remuent, puis il s’ennuie, et attend l’autorisation de revenir en famille 19 heures : PetitChien est mis au jardin juste après avoir mangé et bu. Il a une envie, sa maîtresse n’est pas là, il se soulage. Rien ne se passe, cela lui confirme qu’il ne doit pas faire en présence des humains. 22 heures : PetitChien a une envie. La maîtresse est dans le living, donc … il s’éloigne à la cuisine. Personne ne le voit. PetitChien se sent mieux une fois sa vessie soulagée, et retourne dormir. Conclusion de cette journée : PetitChien a appris qu’il ne fallait pas renifler la terre, qu’il ne fallait pas dormir sur le tapis et qu’il ne fallait pas faire ses besoins en présence de sa maîtresse Ce n’est certainement pas la conclusion des maître, qui eux sont persuadés avoir clairement montré à Petit Chien les interdits et avoir suffisamment sorti le chien Comment apprendre à PetitChien la propreté ? Le fait de soulager la tension de sa vessie porte en lui-même sa récompense, puisque cela fait cesser un inconfort. Il y a donc pour le chien exactement le même niveau de gratification entre son pipi dans la salle de bain, l’entrée de la cuisine et son pipi dans le jardin. Toutes ces solutions ont eu le même niveau de gratification. Les colères à posteriori n’ont bien sûr eu aucun lien avec la propreté, puisque le chien associe toujours une remontrance avec l’action en cours (renifler la terre, dormir sur le tapis). Les punitions sur la fait n’ont fait qu’imprimer dans l’esprit du chien qu’une circonstance, la présence de la maîtresse, était un élément négatif, mais n’ont aucune influence sur le lieu. La seule façon d’apprendre la propreté à un chien est de l’accompagner, en laisse, toujours au même endroit. En observant son rythme (par rapport à ses activités : repas, sieste, jeu etc…), il devient possible de sortir aux moments où il y a une forte probabilité pour qu’il est envie de se soulager. La sortie hygiénique doit être totalement différente des balades et découverte, le maître s’armant de patience en restant dans un endroit calme, loin de toute distraction. Lorsque enfin, l’évènement attendu se produit, au moment où le chien se met en position, marquer immédiatement par le marqueur de satisfaction, et associer un mot choisi pour cette action (par exemple « bien, pipi »). Lorsque c’est fini, accorder la récompense promise par le marqueur de satisfaction, sans hésiter à faire beaucoup de cinéma. Félicitations, caresses, friandises, tout est bon, pourvu que la gratification soit nettement supérieure à tout ce que le chien peut trouver en se soulageant ailleurs qu’à cet endroit précis. C’est alors que la balade de découverte peut commencer. Quelles que soient les conditions atmosphériques, ou les contraintes d’horaires du maître, il faut toujours faire un minimum de deux minutes de balade, après que le chien se soit soulagé. Cela évite que le chien, pour lequel toute sortie est un moment de joie, n’associe le fait de se soulager avec la fin immédiate de la sortie ? Si le chien faisait malencontreusement cette association, il serait assez futé pour se retenir, un peu ou beaucoup, pour faire durer le plaisir au maximum, quitte à faire ses besoins au retour. Progressivement, le chien va réaliser tout le bénéfice qu’il tire du fait de se soulager dans les règles, et va offrir spontanément ce comportement adéquat de en plus régulièrement. Si les maîtres le sortent de façon logique, le chien n’a plus de besoins pressants, et n’a donc plus de munitions pour souiller la maison. En grandissant, chaque jour sa capacité à se retenir va augmenter, et il s’en servira pour obtenir la gratification attendue. En clair il va apprendre à se retenir, ce qui, on le répète jamais assez, n’a strictement aucune raison d’être dans le monde canin. Dernière conséquence, et non des moindres, le chien va apprendre à se soulager sur commande ? Très facilement, le mot choisi (« pipi » par exemple), va déclencher le besoin au bout de quelques secondes, et permettre bien des variations, que ce soit pour le lieu, ou pour les horaires. Quand aux accidents inévitables pendant les premiers mois du chiot, une seule technique : les ignorer, totalement. Une question revient souvent « A quel âge mon chien va-t-il être propre ? ». Il n’est évidemment pas possible de répondre à cette question. Comme on l’a vu plus haut, les maîtres peuvent donner des ordres tellement brouillés et confus que le chien ne comprendra jamais exactement ce qu’on attend de lui. L’acquisition de la propreté dépend principalement de la définition qu’en a le maître, et de son investissement envers son chien. Un chien qui réclame pour sortir, ou qui a un libre accès au jardin, ne sera pas considéré comme un chien éduqué à la propreté ans d’autres circonstances, puisqu’il n’aura pas appris à se retenir. L’éducation d’un tel chien est beaucoup trop liée à des conditions de vie, et il faut absolument attirer l’attention des maîtres sur ce risque. Le jour où, pour une raison quelconque, l’accès à l’extérieur ne lui est plus immédiatement disponible, ce chien se soulagera où et dès qu’il peut.
  17. Déjà?? Ca passe trop vite! Bon anniversaire Danse!! Dis Annie tu pourrais nous faire cadeau d'une photo de lui? Ca fait longtemps qu'on l'a pas vu!
  18. Mythe #4 : Les chiens entraînés avec le clicker manquent de précision. L’ une des meilleure technique qui émerge de l’entraînement avec le clicker est la « construction « (shaping ). En construction, le comportement est réduit à ses plus élémentaires et plus petites étapes. Par exemple, pour construire une vrille, l’entraîneur doit d’abord récompenser un simple petit coup d’œil vers la droite, puis un petit tour de tête, puis le transfert de poids, puis le mouvement d’une épaule, puis le mouvement d’un pied, et ceci jusqu’à ce que le chien accomplisse un tour complet. C’est de cette façon que les entraîneurs de dauphins et ceux qui ne peuvent pas manipuler (toucher) leurs animaux parviennent à entraîner des comportements complexes. La seule limite de la construction est l’adresse de l’entraîneur. La précision est obtenue par l’élévation graduelle du critère. Le problème le plus commun est que l’entraîneur ne divise pas le comportement en suffisamment de petits morceaux. L’entraîneur s’attend à trop, trop tôt – démarrant par l’étape du pas vers la droite, alors qu’il devrait commencer plutôt par un simple coup d’œil – ou place son critère trop élevé dès le premier essai – passant d’un simple mouvement de la tête qui tourne directement à un pas complet. Ou encore l’entraîneur n’a pas une assez bonne idée de ce que sera le comportement final « parfait », entraînant avec moins de concentration. La construction dépend de la bonne volonté du chien à offrir des comportements. Si un comportement offert ne mérite pas de récompense, le chien doit faire preuve de bonne volonté pour expérimenter autre chose jusqu’à ce qu’il à trouver ce qui mérite une récompense. C’est une raison pour laquelle les entraîneurs comptent tant sur la punition négative (P-). Une fois que le chien a compris la méthode, retenir une récompense motive le chien à essayer quelque chose d’autre. Cependant, si le mauvais choix est puni en utilisant la punition positive (P+), le chien peut devenir hésitant à offrir un autre comportement de peur de recevoir une autre punition. Mythe #5 : Les chiens entraînés au clicker tombent en lambeaux dès qu’ils sont stressés Dans une certaine mesure, cette déclaration est vraie. Si un animal a été entièrement élevé de manière totalement positive, sans aucun stress dans son environnement, il sera incapable de tenir le coup face au stress. La même chose est vraie chez l’humain. Les expériences négatives – les expériences stressantes – font partie de la vie. Ceci inclus les visites chez le vet, les voyages chez le toiletteur, les caresses d’une personne inconnue du chien, la coupe des griffes, les discussions animées de la famille, et les événements réellement effrayants des autres chiens dans la classe canine ou dans la cour arrière du voisin. Il est de votre responsabilité de préparer votre chien à passer à travers ces expériences. Heureusement, les préparer à gérer le stress ne requière pas l’obligation de les soumettre à des expériences horrifiantes, pas plus que de préparer votre enfant à s’ajuster aux railleries des camarades ne requière vos propres railleries. Premièrement, socialisez votre chien. Exposez-le à autant d’environnements différents que possible. L’inconnu est beaucoup plus stressant que la banalité. Un chien ayant rencontré une grande variété de personnes, vu des bicyclettes, des autos, des jeux de ballon, visité des immeubles et des parcs, des rues animées, est beaucoup plus sujet à s’adapter rapidement à un nouvel environnement. Deuxièmement, manipulez votre chien. L’entraînement avec le clicker encourage à ne pas toucher le chien, mais ceci ne veut pas dire que vous ne devez pas le manipuler. En fait, vous devez l’entraîner à tolérer le nettoyage de ses oreilles, l’examen de la gueule, toucher à ses pieds, la coupe de ses griffes. Votre vet et votre toiletteur vous en seront reconnaissants. Tirez gentiment sa queue et sa fourrure et récompensez-le de vous autoriser à le faire. Enseignez-lui que de le tenir équivaut à relaxer. Instinctivement, votre chien craindra d’être retenu. Ceci peut faire empirer une situation déjà précaire, s’il arrivait que votre chien perde son collier près d’une rue achalandée ou s’il doit recevoir des soins chez le vet. Entourez le chien de vos bras. Dès qu’il se relaxe, même très peu, cliquez et libérez-le. Répétez ceci plusieurs fois par jour. Après suffisamment de répétitions, la retenue devient un conditionnement général qui veux dire « relaxation ». CONCLUSION L’entraînement avec le clicker est, dans sa forme la plus simple, une simple méthode d’entraînement, comme n’importe laquelle méthode. Faite adéquatement, elle fonctionne, tout comme d’autres méthodes. Le côté clicker de l’entraînement vient de sa philosophie de récompenser le bon et d’ignorer le mauvais. Cette méthode encourage l’entraîneur à se concentrer sur ce que le chien fait correctement et non pas sur ce qu’il fait mal. Elle donne au chien la chance d’apprendre comment exister dans ce monde très étrange. L’entraînement avec le clicker non seulement produit des chiens entraînés, mais il fortifie ce précieux lien entre le chien et l’humain. N’est-ce pas d’ailleurs pour ça que nous avons des chiens? Traduit de l’anglais par Dianne Chrétien avec la permission de l’auteure « The five myths of clicker traning » par Melissa Alexander mcalex@clickersolutions.com copyright 1999 Dianne Chrétien Janvier 2001 clickbonbon-owner@yahoogroups.com
  19. Mythe #1 : Mon chien sera obsédé par la nourriture et travaillera seulement si la nourriture – ou le clicker – est présent. Voilà un argument fréquent que font les gens qui entraînent leur chien en compétition d’obéissance. Ils ne peuvent apporter le clicker et la nourriture dans l’enceinte, donc ils ont peur que leur chien ne réussisse pas. La nourriture est un outil d’entraînement. Les chiens sont nés avec le besoin et la volonté d’en avoir – elle est un renforceur naturel. Mais comme n’importe lequel outil, elle doit être utilisée adéquatement. Enseignez la maîtrise de soi Certains chiens, surtout ceux qui ne sont pas habitués à une grande variété de nourriture dans leur régime, deviennent un peu trop concentrés sur la nourriture. Quelques exercices d’attention (concentration) aideront ces chiens à garder l’esprit loin de la nourriture et de votre main. Commencez en tenant un morceau de nourriture dans votre poing fermé. Probablement que le chien sentira, lèchera et grattera de la patte votre poing pour que vous l’ouvriez. Attendes le moment où il cesse son exploration, cliquez et donnez-lui le bonbon. Répétez ceci jusqu’à ce que le chien apprenne que d’agresser votre main ne lui apportera absolument rien. Élevez alors votre critère : tenez la nourriture loin de vous (bras tendu vers la gauche, puis vers la droite en alternance) et attendez que le chien vous jette un coup d’œil. Juste un petit coup d’œil – même très brièvement – est suffisant. C/B. Élevez graduellement votre critère jusqu’à ce que le chien maintienne le contact visuel avec vous plutôt que sur la main qui tient le bonbon. Soyez patient. Ne dites pas le nom du chien – attendez qu’il offre le comportement (contact visuel). Peu importe la durée du contact visuel, il doit éloigner son regard de la main/nourriture . Placez les bonbons à l’extérieur de votre corps. Lorsque vous entraînez dans la maison, placez les bonbons dans un bol, loin de vous. C’est correct si vous avec à faire quelques pas pour aller chercher le bonbon après le déclic. Si vous devez porter les bonbons sur vous, mettez-les dans un petit sac et prenez-en un à la fois après le déclic. Résistez au besoin d’en prendre plusieurs à la fois dans votre main. Si vous devez porter un sac de bonbons souvent, pensez à porter ce sac sur vous tout le temps; le chien n’associera donc pas la présence du sac et des bonbons avec la séance de travail. Minimisez la grosseur des appâts de nourriture Utilisez plutôt un bâton (target stick). Certains chiens cessent de réfléchir et se concentrent seulement à suivre la nourriture si vous vous en servez comme appât. Si vous utilisez la nourriture comme un leurre, faites-la disparaître le plus rapidement possible et gardes les bonbons loin de vous. Éliminez le clicker et les bonbons lorsque le comportement est sur commande Lorsque le comportement est sur commande, changez le clicker pour une commande verbale et commencez à varier les renforceurs : nourriture, balle, corde à tirer, caresses. Graduellement, augmentez le nombre de répétions réussies seulement pour la caresse. Si votre chien commence à être frustré, reculez, utilisez à nouveau plus de bonbons pour un certain temps, augmentez alors les caresses plus graduellement. Vous faites cette variante pour motiver votre chien non pas pour le frustrer. Accompli correctement, vous utiliserez éventuellement les bonbons pour un nouveau comportement et une récompense spéciale. Cependant ne cessez-pas de renforcer votre chien. Offrez-lui toujours une caresse ou un sourire ou quelque chose qui lui indique qu’il a bien fait ce que vous désiriez. MYTHE #2 : Mon chien est indiscipliné – je ne veux pas le punir, donc il se fâche. Être un entraîneur au clicker ne veut pas dire que vous ne pouvez pas établir des règles et les faire respecter dans votre maison. Non seulement vous le POUVEZ! C’est une nécessité. Cependant vous devrez agir comme un souverain bienveillant plutôt qu’un dictateur malveillant. La première étape pour être un souverain bienveillant consiste à identifier les comportements que vous voulez changer. Chaque fois que vous avez une interaction avec votre chien, demandez-vous : « Est-ce que mon chien fait quelque chose que je veux qu’il fasse? » La seconde étape est de définir ce que vous voulez que votre chien fasse. Si votre chien fait quelque chose que vous n’aimez pas, définissez ce que vous voulez qu’il fasse à la place. Il n’est pas suffisant de dire « Je veux qu’il cesse de faire ce qu’il fait! ». Il cesserait de faire ce qu’il est en train de faire et choisirait de faire quelque chose d’autre – et alors vous devrez arrêter cela aussi. C’est plus facile de définir dès le début ce que vous voulez qu’il fasse. Par exemple : - Je veux que mon chien maintienne un «assis-reste » pendant que je prépare son repas. (Et non : « Je veux que mon chien cesse de sauter sur moi quand je prépare son repas»). - Je veux que mon chien s’assoit en haut ou en bas de l’escalier quand une personne monte ou descent. - Je veux que mon chien se repose calmement dans son panier pendant que la famille dîne. - Je veux que mon chien se repose calmement sur son coussin quand j’ai des visiteurs. La troisième étape consiste à gérer les situations dans lesquelles votre chien ne pourra pas avoir le comportement qu’il avait à la place du comportement désiré. Le chien avait un comportement indésirable parce que ça fonctionnait, parce qu’il était renforcé quelque part. Par exemple, un chien saute sur quelqu’un pour l’accueillir, même si cette personne crie et le pousse. Pourquoi? Parce que le chien veut son attention. En ne sautant pas il risque fort d’être ignoré. Donc il saute, même si il est réprimandé pour ça. Jusqu’à ce que vous lui enseigniez que sauter n’est pas renforcé mais que le assis poliment l’est, gérez la situation en le plaçant dans une autre pièce quand la sonnette de la porte se fait entendre. La quatrième et dernière étape consiste à entraîner un comportement préférable. Si vous renforcez le nouveau comportement et que simultanément vous ne récompensez pas le vieux comportement, le chien choisira rapidement de produire le nouveau comportement. MYTHE #3 : Les chiens entraînés avec le clicker choisiront de désobéir parce qu’il n’y a pas de conséquences à ne pas se conformer. Ignorer le comportement indésirable Parce que les entraîneurs au clicker choisissent souvent d’ignorer un comportement indésirable, un mythe s’est développé à savoir que ces entraîneurs et d’autres utilisant les méthodes positives n’utilisent pas la punition et qu’il n’y a aucune conséquence à ne pas se conformer. Ignorer un comportement indésirable est une technique appelée « extinction ». L’extinction est un principe du renforcement conditionné (RC) qui veut que, si un comportement n’est pas renforcé, il s’éliminera graduellement. Il s’agit d’enlever la récompense – ou de perdre l’opportunité d’obtenir une récompense. Par exemple, l’entraîneur demande un « assis ». Le chien offre un « couché ». Plutôt que de corriger le chien pour s’être couché, l’entraîneur attend 5 secondes et redemande le « assis ». Si le chien s’assoit, l’entraîneur renforce ce assis. Parce que le « couché » n’a pas été renforcé, il est moins probable que le chien le refasse à la prochaine commande « assis ». Dans un autre exemple, la même technique peut être utilisée pour enseigner un comportement alternatif : Un chien jappe quand une personne passe. L’entraîneur attend que le chien cesse d’aboyer et renforce alors le silence. Pour accélérer le processus, l’entraîneur établi un scénario dans lequel une personne passera devant la maison plusieurs fois. Il renforce beaucoup le chien pour les moments de silence et ignore les aboiements. Le chien apprend graduellement qu’il est plus avantageux de garder le silence, donc extinction de l’aboiement. Punition négative (P-) En plus de l’extinction, les entraîneurs au clicker utilisent la punition négative (P-). La punition négative consiste à ENLEVER quelque chose que le chien aime ce qui diminuera la fréquence d’un comportement. Les exemples : retirer notre attention (ne pas le regarder, lui tourner le dos, s’en aller), faire un « temps mort », donner un bonbon à un autre chien (ou le manger soi-même). Lorsque l’entraîneur désire supprimer un comportement indésirable il compte plus sur la punition négative (P-) que sur la punition positive (P+) parce que punition négative est aussi efficace et a l’avantage de ne causer ni peur ni douleur. Autant les entraîneurs au clicker essaient de compter plus sur le renforcement positif (R+), l’idée qu’ils l’utilisent exclusivement est complètement fausse. Fiabilité Nous entraînons les chiens à être plus agréables dans la cohabitation des deux espèces (homme/chien). Une large part de cet entraînement consiste à enseigner au chien à produire certains comportements sur commande. Le défi de l’entraînement est que la réponse à ces commandements devienne presque automatique – presque un réflexe. Si vous conduisez une voiture avec transmission manuelle, il est probable que vous changiez très bien les vitesses et automatiquement. Vous souvenez-vous de votre première leçon? Vous souvenez-vous avoir sauté des étapes à chaque fois que vous deviez le faire? Pensez au nombre de fois que vous devez changer les vitesses juste pour vous rendre au coin de la rue! Pensez à toutes les répétitions que vous avez faites au niveau des jambes et des pieds. En approchant un signal d’arrêt, le son du moteur vous indique la vitesse à laquelle vous roulez, une lumière changeant du rouge au vert – ce sont tous des signaux qui vous informent quand changer de vitesses lorsque vous conduisez. Et vous le faites maintenant sans y penser. Le conditionnement n’est pas de 100% cependant. Si vous conduisez une voiture d’essais qui requière de faire tourner le moteur à très haute résolution, vous pouvez choisir d’ignorer le son du moteur. Ou si vous êtes distrait à la pensée de votre victoire imminente, vous pouvez rater le signal d’arrêt. Ç’est la même chose dans l’entraînement d’un chien. Si vous faites des répétitions, entraînez avec les distractions et généralisez le comportement dans différents endroits; le commandement et le comportement deviendront presque inséparables. Aucun entraînement ne peut garantir à 100% que le comportement apparaîtra. Le chien a toujours le choix et certains jours vous trouverez une distraction nouvelle à laquelle vous n’aurez jamais entraîné. Mais en construisant une histoire de renforcement solide et en faisant plusieurs répétitions, vous accroîtrez la probabilité d’une performance fiable.
  20. À cette étape, beaucoup de propriétaires concluent que la punition de devait pas avoir été assez sévère et que la correction n'a pas été comprise par le chiot; donc il l'intensifie. Leur relation se détériore au fur et à mesure que les semaines passent. En ayant assez de cet effet négatif, le propriétaire est prêt à prendre une action drastique. Le chien, maintenant hypersensible au changement d'humeur de son maître, estime que quelque chose ne va pas. Ceci est souvent reflété par de nouveaux problèmes comme les mictions de soumission lorsque le propriétaire revient à la maison ou s'approche du chien; il commence à déféquer ou uriner dans la maison, etc… Beaucoup d'animaux de compagnie inquiets et anxieux obtiennent beaucoup de faveurs et d'attention quand le propriétaire est à la maison et, de là, s'ennuie d'autant plus de leur maître lorsqu'ils sont laissés seuls. La frustration et l'inquiétude grandissent, tandis que le comportement lié à l'isolement réduit la tension. Le propriétaire inconscient, pensant à l'origine que le chien "apprendra" à rester seul, commence à le considérer incorrigible. À L'AIDE! C'est ICI qu'une aide extérieure est souvent recherchée. On achète un livre, on consulte le vétérinaire, l'éleveur, la boutique d'animaux, un entraîneur ou le comportementaliste. S'il est chanceux, le propriétaire obtiendra le conseil qui lui permettra de comprendre véritablement le rapport entre animal de compagnie/propriétaire et le comportement du chien. Mais de façon plus probable, il trouve des moyens traditionnels plus rapides et le chien se retrouve dans un programme de désensibilisation, on lui prescrit des antidépresseurs ou des barbituriques, il est mis dans une cage ou on lui interdit la cour, on va même parfois (que Dieu leur pardonne!) jusqu'à lui remplir la bouche de papier mâché ou autres, gardant ses mâchoires attachées pendant des heures. Puisqu'aucune de ces approches ne s'occupe ni des causes, ni du "chien-pensant" et non plus de la relation entière avec son propriétaire et l'environnement, les succès sont rares. La majorité de ces précieux animaux de compagnie se retrouve rejetée… Pourtant les choses ne seraient pas si sinistres si les propriétaires apprenaient comment pense le chien. Application d'images positives pour résoudre "l'anxiété de séparation" On dit des chiens qui se comportent mal quand ils sont laissés seuls souffrent d'anxiété de séparation. Le terme est vague et très populaire; presque tout le monde l'utilise. Cette expression sonne professionnel. Le problème est que, tout comme une partie de la psychiatrie humaine, il ne transmet pas vraiment beaucoup d'information utile. Cependant le terme existe donc nous l'emploierons dans son sens le plus large: "un sentiment de dérangement quand laissé seul ou séparé d'une certaine personne ou de certaines personnes". Ceci nous permet de recommander un programme de traitement comportemental lequel s'occupe de l'entière réalité relationnelle du chien. Nous devons d'abord nous assurer que le vétérinaire du chien a exclu la plupart des causes physiques/médicales comme thyrotoxicose, hyperthyroïdie, le pré-diabète, l'encéphalite, des allergies, l'hyperkinesie, etc… Le programme Les chiens qui sont paniqués quand on les laisse seuls aiment d'habitude recevoir toute l'attention de leur propriétaire et être chouchoutés chaque fois qu'ils le demande (ou même l'exigent) quand les gens sont à la maison. Pour appliquer le concept d'images à ceci, nous pourrions dire que le chien "se voit lui-même" diriger ou guider le propriétaire: quand il veut quelques caresses, il pousse le coude ou le stimule autrement et celui-ci s'exécute. Le chien veut sortir, il geint à la porte et la porte s'ouvre. L'heure du repas approche, le chien geint et sautille et voilà le dîner servi. Quand le propriétaire va de pièce en pièce, le chien marche devant ou suit derrière. C'est la réalité de leur relation, du moins dans l'esprit du chien. Mais quand le propriétaire quitte, contrairement aux souhaits du chien, l'animal est bouleversé et un problème de comportement arrive. Celui-ci peut impliquer l'aboiement, le mâchonnement, les cent pas, la mutilation, la défécation et l'urine dans la maison, etc. Le problème de leadership peut être renversé en présentant au chien une réalité différente: demander agréablement mais fermement et successivement au chien d'exécuter quelque acte simple comme "assis" chaque fois que le chien essaye de gagner l'attention ou l'affection, et avant que le propriétaire donne quelque attention au chien. Tous les "assis" ou peut importe la commande utilisée ("couché" dans le cas d'un chien très dominant) sont récompensés par 3 à 5 secondes de caresses; le chien est alors gaiement libéré de son "assis" avec un joyeux "OK!. Si un chien vraiment dominant refuse d'obéir, et beaucoup le font quand ils réalisent que leur relation change, ignorez simplement la situation, détournez-vous et continuer de faire quelque autre activité, ignorant totalement le chien. Quelques chiens ont refusé de répondre pendant aussi longtemps que quatre jours avant d'en arriver à accepter la discipline. Peu importe le temps que cela prendra, après quelques jours l'image qu'a le chien de lui-même semble se développer à partir Quand vous vous déplacez dans la maison, à chaque fois que le chien vous devance, faites volte-face et allez dans l'autre direction. Ceci doit être répété jusqu'à ce que le chien marche patiemment derrière vous ou, encore mieux, ne vous suive même pas. Il est aussi utile, mais non essentiel, de pratiquer les "longs couchés" plusieurs fois par jour et par semaine, en augmentant la durée graduellement. Les images d'hyper-émotivité La plupart des chiens qui restent seuls à la maison deviennent extrêmement émotifs quand leurs propriétaires reviennent; certains le deviennent même quand le temps du départ approche. Pour supplanter à ces images émotives sur-stimulantes, assoyez-vous tranquillement pendant 5 minutes avant de partir, aux environs de l'endroit où le chien sera laissé seul. Aucun contact visuel ou mot ne doit être permis. Levez-vous ensuite et partez sans regarder ou parler au chien. Au retour à la maison, entrez tranquillement et ignorez le chien jusqu'à ce qui soit complètement calme (couché et calme). Alors saluez-le calmement, heureusement mais brièvement, loin de la porte d'entrée. Cette routine établie remplace vite les images mentales fortement émotives du retour et du départ du propriétaire, avec calme et sérénité. Voici la partie la plus difficile pour la plupart des propriétaires de chiens: en revenant à la maison, vous trouvez la place en désordre! des coussins ont été déchiquetés, ou le fauteuil est déchiré en lambeaux, ou un caca est devant la porte, ou d'autres dégâts évidents. Si nous gardons à l'esprit que le chien a souffert dans le passé d'images conflictuelles du retour à la maison, il est impératif qu'aucune émotion et même qu'aucune attention ne soient dirigées vers le problème (revue mâchée, une chaussure déchiquetée , défécation, etc.) Au lieu de cela, après avoir ignoré le chien pendant cinq minutes, il doit être salué loin de la scène de la mauvaise action et ensuite conduit dehors ou dans une autre pièce et laissé seul, tandis que le désordre est nettoyé. Ceci évite de créer de nouvelles images (ou de renforcer les vieilles images) contradictoires de réactions émotives associées aux débris, à la défécation, etc. J'appelle toujours ça "le nettoyage secret". Ceci a fait des miracles dans des programmes d'entraînement du chien qui creuse dans la cour jusqu'à l'éducation d'un chiot à la propreté. En attendant, nous devons dire que le manque d'image du propriétaire et du désordre est plus salutaire que ne l'est la correction d'une image. La grande image Donc, voici. Les chiens pensent en images et nous pouvons modeler et changer leur comportement de façon diverses si nous pensons comme eux. Exemple d'une façon négative: une voiture passe dans la rue pendant que le chien s'apprête à traverser, subitement elle klaxonne et freine en faisant crisser ses pneus. Féliciter le chien pour sa retraite (recul) est un exercice valorisant d'image négative. Cependant il doit être répété plusieurs fois avant que le chien n'évite la rue même quand il n'y a pas de voiture. Pour enseigner le commandement "de panique" pour que le chien revienne, il faut dire le nom du chien suivi par un mot de code, une image du son qui est exclusivement associé au retour quand c'est absolument nécessaire, suivi de mots gentils que l'on dit d'un rythme vocal unique à cette commande, en applaudissant rapidement dans une position accroupie. Cette combinaison d'images positives amènera un chien à répondre à votre mot de code et il répondra à votre commande. Il est particulièrement important d'apprendre aussi cette commande quand le chien est hors de vue. Notez: Les informations fournies ici sont complémentaires à celles fournies par votre vétérinaire. Rien ne peut remplacer un historique complet et un examen physique du chien par votre vétérinaire. Copyright c1996 HomeVet Traduit par Dianne Chrétien clickbonbon-owner@yahoogroups.com
  21. L'article suivant de William E. Campbell a été publié la première fois dans le magazine Dogworld. Il vous est présenté ici afin de vous transmettre les concepts humains de Campbell et des façons non-punitives pour corriger un problème de comportement chez un animal de compagnie. Publié aussi en anglais dans "Behavior Problems in Dogs" (1995, Mosby Yearbook Publishers) et "Owner's guide to Better Behavior in Dogs" (1995, Alpine Publishers. CONTENU · Introduction · Compréhension de la pensée non-verbale · Évidence de l'image · Quelques exemples humains · De retour aux chiens · Le dilemme du chiot · Traumatisme psychique · Application d'images positives pour résoudre "l'anxiété de séparation" · Le programme · À L'AIDE! · Les images d'hyper-émotivité · La grande image Introduction Avez-vous déjà entendu parlé d'un appareil ou d'un programme conçu pour corriger un problème de comportement canin qui explique à quel point les chiens sont intelligents et de quelle façon ils pensent ? La plupart des programmes ou gadgets permettent littéralement aux propriétaires de déclarer la guerre à leurs animaux de compagnie malchanceux. L’entreprise ne permet que peu ou pas du tout aux chiens de penser. En fait, leur idée fondamentale est que les chiens ne pensent pas du tout ... qu'ils réagissent plutôt aux stimulus externes seulement, comme des robots, ou répondent simplement à leurs instincts. Le chien est rarement crédité de la capacité de résoudre un problème mentalement, d’analyser une situation, d’imaginer des façons de le résoudre ou de la contrôler, et ensuite planifier une action pour atteindre le but qu’il s’était fixé dans son esprit. Bref, le chien est considéré comme un vrai mannequin et traité alors comme tel. Mais ce concept est incorrect. Le chien est intelligent. Il peut, et habituellement le fait, faire le tour de la question plus vite que son propriétaire; il le peut parce que la plupart des propriétaires n’ont jamais appris à penser comme un chien. Compréhension de la pensée non-verbale Nous nous demandons parfois ce que peut bien penser notre chien. Si nous nous le demandions à haute voix, quand l’heure du repas approche et que le chien nous regarde avec espoir nous dirions quelque chose comme : « Je parierais que Tippy se dit : quand mon dîner va-t-il être servi? ». En toute probabilité, Tippy n’est même pas en train de penser à « quand son dîner sera servi ». Il est plus probable que Tippy imagine ou pense aux mots et aux mouvements que vous dites et faites d’habitude avant de lui donner son dîner; quelque chose dans le genre de : « Tu veux manger, Tippy? ». Tout ce remuage de queue et ces yeux suppliants n'ont pour seul but que de vous faire dire ces mots. Mais l’incapacité de traduire sa pensée en langage parlé n’en fait pas un chien inintelligent. Les personnes elles-mêmes ne pensent pas activement dans une langue parlée à moins qu’elles ne soient "en train de parler". Par exemple, pendant une courte vacance au Japon, si vous ne parlez pas déjà japonais, vous apprendrez probablement la signification de quelques mots. Un matin, quelques habitants vous regardent et vous disent: « Ohio »; vous savez qu’il ne s'agit pas de l'endroit d’où vous venez mais qu’ils vous disent plutôt « Bonjour! ». Cependant vous ne penserez pas encore en japonais tant que vous n'y aurez pas vécu pendant quelques mois et appris à parlé couramment la langue. Même un chien de race Akita n’apprendra jamais à parler ou à penser dans le jargon du pays parce que ses cordes vocales, sa langue et ses lèvres ne peuvent formuler les sons des Japonais.. ou des Anglais… ou des Français, etc, etc. Chez le chien, l’apprentissage des langues se limite à la signification des sons de certains mots. Heureusement, le chien apprend rapidement les sons qui sont importants pour lui. En gardant cela en mémoire, quand Tippy nous pousse pour que nous lui servions son dîner, nous serions sages de renoncer aux idées de phrases complètes et devrions les remplacer par le concept d’images mentales du langage. Illustrons à nouveau : quand Tippy demande son dîner il voit en fait, à travers son maître, l'endroit où lui sera servi son repas, généralement la cuisine. Évidence de l'image Quelques recherches très convainquantes suggèrent que le chien pense en se servant d’impressions sensorielles : le visuel, le son, l’odeur, etc. Ceci ne veut pas dire qu’il reste tranquillement assis pendant des jours à se passer des vidéos dans son cerveau. Cependant, il partage probablement notre capacité de former et d’expérimenter certaines images dans son esprit, des odeurs et des sons. La base scientifique de cette idée vient de la Russie et a été publiée aux EU en 1973. Un scientifique nommé V.S. Rusinov étudiait l’électrophysiologie du cerveau et avait plusieurs chiens en cages dont les cerveaux étaient branchés à des câbles, des sondes cérébrales et des émetteurs. Quand les chiens étaient transférés du chenil vers le laboratoire pour les tests expérimentaux du conditionnement, l’appareil électro-encéfalographe était allumé pour enregistrer les ondes cérébrales. Ceci se passait à la même heure, chaque jour, cinq jours par semaine. Durant un week-end, Rusinov amena un groupe de visiteurs dans le laboratoire et alluma accidentellement l’appareil d’EEG. LO, le chien dont les tests n'étaient prévus que pendant la semaine, envoyait des ondes presque identiques à son graphique de tests habituels. Lorsque la période du test fut passée, les ondes cérébrales sont bientôt revenues au repos, à leurs formes "repos". Je n’ai jamais trouvé de mention de Rusinov à savoir que les chiens dans le chenil exécutaient en fait leurs comportements conditionnés de laboratoire. Les chances sont qu’ils ne l’étaient pas, mais une chose est presque sûre : en comparaison avec l’expérience chez l’humain dans des études semblables, les chiens le faisaient mentalement. Le scientifique Jerzi Konorski enseignait aux chiens à saliver et attendre la nourriture quand une lumière clignotait. C'était fait régulièrement aux deux minutes. Cependant, après quelques essais, les chiens commençaient à saliver et à regarder le bol comme si la nourriture y était réellement, même si la lumière n'avait pas clignoté. Konorski avança que les chiens hallucinaient sur les deux: le stimulus (la lumière) et la récompense pour avoir salivé (la nourriture). Une chose est sûre: quelque chose se passait dans l'esprit des chiens et les faisaient se comporter comme si elle se produisait réellement. Quelques exemples humains Avant de poursuivre sur le sujet des chiens, considérons quelques facettes de notre propre "façon de voir", telle que suggérée par Konorski. Imaginez que vous avez rendez-vous avec votre amoureux/amoureuse à un restaurant bondé. Vous arrivez à l'heure prévue et vous vous installez à une table près de la porte. Quinze minutes passent, mais aucun(e) ami(e) n'arrive. Vous commencez à vous demander s'il va venir. Vous commencez à observer les gens qui s'approchent de la porte. Bientôt, une personne lui ressemblant attire votre attention et vous vous apprêtez à lui parler. Plus vous devenez inquiet et anxieux, plus vous risquez de prendre un étranger pour votre ami(e). Quand il/elle arrive finalement, le plaisir et le soulagement que vous ressentez se mêlent avec le mécontentement; vous êtes ambivalent… vous mélangez les émotions que vous aurez dans l'avenir. Nous avons presque tous des images mentales. Souvent, juste la pensée de l'être aimé fait apparaître son image. Cela peut s'appliquer aussi bien aux sons: pensez à votre morceau de musique préféré et vous pouvez souvent l'entendre dans votre tête. Celles-ci sont des images positives. Elles procurent d'agréables émotions. D'un autre côté, se rappeler d'une expérience terrifiante ne crée pas seulement ses images, mais un jour ou l'autre elle peut même nous faire frissonner. C'est un exemple d'images négatives d'une émotion désagréable. De retour aux chiens Revenons maintenant à nos chiens. Quand nous arrivons tard à la maison ou, si nous lui manquons parce qu'il a l'habitude d'obtenir beaucoup d'attention chaque fois qu'il le demande, il est très probable qu'il ait aussi des images d'inquiétude. Il peut même se rappeler des images de nous et de nos activités comme: replacer les coussins du sofa, ramasser des disques, lire des magazines et des livres, mettre nos chaussures, être assis dans notre fauteuil préféré, etc. Suite à cela, le chien s'engage souvent dans des activités qui lui rappelle ces images: les coussins finissent alors sur le plancher, les disques et les magazines sont déplacés ou grignotés, un fauteuil est perforé, les chaussures sont transportées ailleurs. S'ils ne peut nous avoir physiquement avec lui ici, il essaye d'interagir avec les choses qui nous symbolisent. Si les chiens mettent vraiment en réserve des images de nous, des objets et des expériences de notre vie, il s'ensuit que nous pourrions utiliser cela à notre avantage mutuel. Mais puisque la plupart des propriétaires ne comprennent pas comment pensent les chiens, ces images deviennent l'endroit où sont semées les graines de la plupart des problèmes de comportement. Les chiens reçoivent et retournent des images conflictuelles de leurs propriétaires et de plusieurs expériences importantes. Le dilemme du chiot Considérons le nouveau chiot dont le propriétaire revient de façon régulière à la maison et qui le reçoit avec un cérémonial de salutations joyeuses. Ces images sont rapidement enracinées chez le chiot et il commence à prévoir la situation, tout comme les chiens de Konorski hallucinant à la lumière vacillante et au plateau d'alimentation. Il arrive cependant que, même dans les meilleurs foyers, le propriétaire soit en retard… Le chiot commence alors à voir les images de son propriétaire tardif…. il commence à geindre, faisant les cent pas. Bien pourvu d'énergie, il prêt pour la cérémonie d'accueil. Que se passe-t-il dans son esprit ou ses oreilles? Il imagine probablement entendre des pas, peut-être même voit-il la porte s'ouvrir… mais elle ne s'ouvre pas… elle le devrait pourtant! Ceci présente un conflit entre ce qu'il veut et prévoit, et ce qui arrive vraiment. Le conflit crée la frustration. La frustration produit l'anxiété et l'inquiétude, laquelle déclenche une grande production d'adrénaline. Le chiot cherche alors quelque chose de réel pouvant satisfaire son désir de "ressentir" son propriétaire… une revue ou un livre qu'il a vu lire par son maître récemment. Il cherche l'odeur de son propriétaire. Si il ne peut "avoir" son maître là, maintenant, il a au moins son odeur ou son goût. Donc il renifle, goûte, peut-être même mâche une partie de l'objet. Naturellement, cela ne remplace pas entièrement le propriétaire lui-même; l'appétit social du chiot n'est donc pas vraiment satisfait. Finalement, le propriétaire arrive. Le chiot se lance innocemment dans son habituel, joyeux et semi-hystérique rituel. Le propriétaire se joint d'abord à lui et voyant le magazine ou le livre pulvérisé s'écrit: "Qu'est-ce que c'est ça?". Naturellement, s'il n'est pas très brillant, le propriétaire en colère saisit le chiot et le traîne jusqu'à l'objet détruit et le gronde sévèrement, ou lui donne même une tape sur le museau ou la cuisse, ou les deux. L'esprit "sens-unique" de l'animal est rivé sur le propriétaire; il crie, roule, lutte en vain pour s'échapper. La punition terminée, le propriétaire toujours en colère ramasse les restes de l'objet et les jette rageusement à la poubelle. Traumatisme psychique Le résultat final de cet événement est un chiot totalement confus, embarrassé par un ensemble d'images conflictuelles de son propriétaire. Cette sorte de choc du système nerveux est appelé le "traumatisme psychique", chez les animaux comme chez les humains. Un conflit a été établi entre l'image positive du propriétaire (l'heureux Dr. Jeckyll) et l'image négative (l'horrible M. Hyde). Cela crée la frustration, l'inquiétude et l'anxiété des retours à la maison, dont la sévérité grandit si le scénario est répété durant quelques temps. Il est intéressant de savoir que, dans de nombreux cas, les propriétaires disent que le chiot avait un excellent comportement pendant un jour ou plus après la première punition. Ceci peut se rapporter à l'expérience de répression chez l'humain dans laquelle la mémoire de l'expérience traumatique est oubliée, créant une sorte d'amnésie à rebours. Même si cela arrive, étant donné que la punition n'a pas été associée à l'acte de mâchonnement de quelque chose, le chiot recherche un autre article, peut-être une chaussure, et le cycle est répété jusqu'à ce que la relation entre le propriétaire et le chien ne soit gâtée par l'ambivalence émotionnelle. Des sentiments mitigés érodent les qualités positives de leur rapport. Des impressions émotionnelles négatives peuvent commencer à prendre le dessus.
  22. Walt Disney versus B.F. Skinner Un chien a été puni à chaque fois qu’on l’a surpris en train de mordiller un meuble. Désormais le chien se retient de mordiller les meubles quand son propriétaire est à la maison mais devient destructeur dès qu’il est laissé seul. Quand le propriétaire rentre chez lui et découvre les dégâts, le chien s’approche la queue basse, les oreilles en arrière et la tête basse. L‘avis de Walt : Le chien a appris grâce à la punition que mordiller les meubles est mal. Le chien n’aime pas être laissé seul et pour rejoindre son maitre, mordille les meubles quand ce dernier s’en va. En d’autres mots, il fait délibérément quelque chose qu’il sait être mal. Quand le maitre rentre, le chien se sent coupable de ce qu’il a fait. L’avis de B.F. : Le chien apprend que mordiller les meubles est dangereux quand el maitre est présent mais sûr quand le maitre est absent. Le chien est légèrement anxieux quand on le laisse seul et se sent mieux quand il mordille. Cela aide aussi à passer le temps. Plus tard, quand le maitre rentre, le chien se comporte de façon apaisante pour essayer de d’éviter ou d’empêcher la réaction violente qui se produit souvent à ce moment. Le retour du propriétaire et/ou le comportement de ce dernier qui précède la punition est devenu un indice : le chien sait qu’il va être puni. Mais il ne sait pas pourquoi. Il n’est pas question de savoir si le second avis est le bon. La véritable question n’est pas : quelle est la bonne interprétation ? mais pourquoi n’importe qui peut soutenir ce point de vue ? Étonnamment, cette information est connue depuis des décennies et pourtant la plupart des gens qui possèdent un chien ne l’ont toujours pas assimilée. Si les connaissances des gens à propos de la conduite d’une voiture étaient similaires à leurs connaissances des chiens, ils essaieraient de traverser les lacs et feraient ensuite à procès au concessionnaire parce que la voiture ne flotte pas. Les chiens sont très répandus dans notre société, mais pas autant que les voitures. La première raison de notre incroyable mauvaise compréhension des chiens pourrait être se résumer de la façon suivante : les éducateurs travaillent avec un maitre ou une classe à la fois au lieu d’enseigner à l’échelle du grand public. Mais je pense qu’il y a une seconde raison pour l’acceptation lente de l’interprétation réaliste du comportement canin : une simple réticence à abandonner l’anthropomorphisme. Le béhaviorisme, rendu célèbre par Skinner, a souffert de réactions violentes depuis son arrivée dans le monde de la psychologie au milieu du 20ème siècle, en grande partie parce que on peut argumenter avec succès que le béhaviorisme radical se montre limité pour comprendre les êtres humains dans a complexité de leur cerveau. Cependant, quand on l’applique à l’éducation animale et à la modification comportementale, il fonctionne incroyablement bien. Mais dans le cas de l’éducation canine et de modification comportementale, il ne sera pas évident de rendre le modèle béhavioriste acceptable pour le propriétaire lambda. Les implications de ce fait sont très importantes. L’impressionnant pouvoir de résistance de la vision « Walt Disney » des chiens (un chien courageux et…) est un effet pervers de l’amour que nous leur portons. Nous voulons qu’ils soient intelligents, moralement bons. La plupart des cyniques considèrent que le chien est supérieur à l’homme en ce qui concerne la loyauté et la confiance qu’on peut leur accorder. AU contraire, le modèle béhavioriste, n’a pas eu de succès parce qu’ils emble réduire le chien à un interrupteur. Notre peur est que ce si nous acceptons ce point de vue,, nous privons les chiens de leur statut d’humains honoraires et l’extension logique de cela est qu’il pourrait y avoir des conséquences négatives sur le bien être des chiens. Les hommes sont tribaux. Notre compassion et notre considération pour les autres êtres vivants est fortement liée à notre perception de nos ressemblances (plus on nous ressemble, plus on a d’empathie) et l’un des critères les plus importants est l’intelligence. Le qi est toujours un préjugé acceptable. Par exemple, des discussions éthiques houleuses ont eu lieu quand la question de l’acquisition du langage chez les grands singes a été soulevée. Sans aucune aptitude au langage, il a toujours semblé normal d’accepter notre attitude utilitariste envers eux. Personne n’a questionné plus les prémices de l’intelligence comme un critère pour être digne de compassion. Notre espèce a une longue histoire teintée de violence incroyables et d’horreurs perpétrées, en grande partie parce que les victimes étaient trop éloignées de notre tribu. Nos liens tribaux actuels sont très liés à l’espèce, au qi et à l’intégrité morale. Nos liens avec les chiens sont apparemment forts. Mais ils ne sont pas humains et nous avons alors du mal à expliquer ce lien. Nous le faisons en exagérant le fait qu’ils nous ressemblent dans le domaine de l’intelligence et de la morale. C’set un exemple typique du parti pris qui vient d’abord puis qui est accompagné de faits explicatifs ou de mythes construits pour le soutenir. Peut-être sommes nous prêts à accepter l’espèce en tant que telle. Nous vivons désormais dans une culture qui est bien plus consciente des concepts de tolérance et de preuve. Les chiens ne sont pas comme nous, pas autant que ce que nous pensions, mais peu importe. Nous pouvons toujours créer des liens avec eux, partager notre vie avec eux et les utiliser comme enfants de substitution sans devoir s’excuser pour cela. Nous n’avons pas besoin de construire des mythes à leur propos pour légitimer nos sentiments à leur égard. Ils sont précieux et fascinant tels qu’ils sont. Ils n’ont pas besoin de valoriser leur intelligence ou leur morale pour mériter un traitement juste et une place dans nos familles. L’empathie et la compassion pour les êtres qui ne nous ressemblent pas est en réalité l’étape suivante du progrès éthique. Faire face à la réalité n’est pas seulement important parce que l’anthropomorphisme a survécu. Il a toujours des effets négatifs pour les chiens. Ceux qui ne sont pas bâtis sur le modèle de Lassie sont inévitablement marginalisés. Le plus grand apport qu’il pourrait y avoir désormais pour le bien être du chien serait d’abandonner le chien Disney et de le remplacer par des informations issues de deux domaines : le comportement canin et la science de l’apprentissage des animaux. Il est de notre responsabilité de posséder les clés de besoins basiques des espèces avec lesquelles nous essayons de vivre aussi bien que les clés des moyens de modifier leur comportement avec le moins possible de souffrance et de pleurs. Si nous réussissons cela, nous pouvons les aider à s’intégrer dans notre société sans domestiquer totalement leur nature. The Culture Clash, Jean Donaldson Traduction Pauline
  23. LE CONTACT UNE HISTOIRE DE RELATION Créer le contact avec son chien est l’une des premières choses à travailler lorsque l’on commence une discipline sportive. La capacité du chien à créer le contact avec son maître dépend de plusieurs paramètres : la qualité de la relation entre le conducteur et son chien, le plaisir du chien à interagir avec son maître et sa motivation à exécuter les commandements. La relation, quant à elle, est fonction de la qualité de la communication instaurée entre le maître et son chien. Cette relation demeure la clef de voûte de l’équilibre émotionnel et psychologique du chien. Il n’en reste pas moins que l’on s’intéresse ici à la relation et à la communication entre deux espèces différentes, on peut donc facilement considérer que le chien et le maître sont comme deux étrangers qui se rencontrent. Ainsi, pour que l’échange soit possible et constructif, il est nécessaire qu’ils trouvent un langage commun. La relation entre le conducteur et son chien doit réunir ces deux aspects. Car la qualité de la relation sera à la mesure de ce que le chien renverra à son conducteur : l’envie d’être avec lui, sa liberté de le regarder, une détente physique et mentale exprimant sa confiance vis-à-vis de ses réactions. L’obéissance fait appel, pour sa part, à certaines techniques d’apprentissage. Tous les chiens sont capables d’apprentissage et sont par conséquent enclins à obéir. La difficulté pour un chien n’est pas d’obéir ou d’exécuter un ordre, mais de comprendre ce que nous lui demandons. Les chiens apprennent par association et par répétition, ainsi ce qu’ils obtiennent en obéissant (plaisir, stress ou souffrance) déterminera leur envie ou non d’obéir et les conséquences comportementales qui s’ensuivront (joie, agressivité, peur, évitement...). C’est pourquoi l’obéissance doit rester avant tout une histoire de relation et la relation une histoire de communication incluant complicité et esprit d’équipe. L’esprit d’équipe se construit grâce à cette communication qui prendra toute sa valeur dans la volonté du conducteur à s’appliquer à aider son chien à comprendre ce qu’il désire de lui et, ainsi, de l’emmener vers l’objectif recherché, mais sans jamais l’y forcer. S’il en est ainsi, le chien proposera des réponses que le conducteur s’appliquera à renforcer positivement, et ce dernier s’étonnera alors d’avoir un chien acteur participant pleinement au travail et faisant son maximum pour comprendre ce que son maître veut de lui. En contrepartie, le conducteur se devra d’être vigilant et de reconnaître tous les signaux de stress ou d’apaisement émis par son chien, qui le renseigneront rapidement sur les difficultés émotionnelles auxquelles il fait face et qui demanderont au conducteur une adaptation ou une réorientation dans son enseignement. Une comportementaliste norvégienne, Turig Rugaas, a répertorié, après des années d’observation, des signaux dits d’apaisement utilisés par le chien pour exprimer certaines de ses émotions afin de les communiquer, dans l’objectif d’éviter, d’arrêter voire de modifier un début d’interaction non souhaité par lui, comme calmer le conducteur ou le maître trop nerveux, ou exprimer son stress devant un exercice qu’il ne comprend pas. L’intérêt de ces signaux est qu’ils peuvent également être utilisés par le maître pour communiquer avec son chien. Voici les principaux signaux émis par le chien lors de l’entraînement et leur signification : Il tourne la tête de côté, le regard fuyant : Le chien qui utilise ce signal exprime son insécurité intérieure et vous demande de vous calmer, il ne veut surtout pas être en conflit. Quand le chien utilise ce signal à l’entraînement, il est également prêt à éviter, voire à s’éloigner pour fuir l’exercice. Si son comportement d’évitement vous met en colère, il y a de fortes chances pour que, la prochaine fois, il fasse la sourde oreille à l’entraînement, ce qui se concrétisera par une difficulté au rappel ou bien par une lenteur dans l’exécution des ordres. Il tourne les yeux de droite à gauche en baissant légèrement la tête : Ce signal se rapproche du précédent, à la différence cette fois-ci que le chien n’ose pas s’éloigner pour s’échapper. On peut facilement observer ce type de signal dans le “reste” à distance. Le retour trop énergique du maître insécurise le chien car il ne sait pas comment contrôler cette situation qui le met mal à l’aise. Il n’ose cependant pas bouger, mais il peut craindre un débordement du maître, ce qui a pu être le cas lors des entraînements. Le conducteur devra arrêter l’exercice, attendre que le chien se tranquillise et se décide de nouveau à créer le contact visuel. Recommencer en diminuant l’intensité du travail et augmenter progressivement les difficultés en se concentrant sur le plaisir du chien à participer à l’exécution de cet exercice. Il se gratte : Nous remarquons quelquefois, au moment où nous intimons un ordre à notre chien, que celui-ci se met à se gratter frénétiquement, généralement au niveau du cou. Dans ces moments-là, on attend patiemment qu’il termine en se disant tout bas que quelque chose l’indispose. Dans la plupart des cas, il n’en est rien, le chien signale qu’il veut échapper mentalement à cet ordre qu’il ne comprend pas. Très fréquemment, lorsque le chien se fait réprimander pour quelque chose qu’il n’exécute pas, le maître l’interprète comme de la désobéissance, alors que la plupart du temps le chien n’a tout simplement pas compris ce qu’on lui demande. Cette situation répétée plusieurs fois ne fera qu’insécuriser le chien qui exprimera sa crainte de communiquer avec son maître en se grattant par exemple. Il faut retenir que le fait de se gratter, pour un chien, est souvent directement lié à la qualité de la communication. Le bâillement : Le bâillement est souvent utilisé lorsqu’un conflit éclate à proximité d’un chien et qu’il ne désire pas participer à ce conflit. Un sentiment de mal-être s’installe en lui et il désire apaiser la situation. Le bâillement peut également exprimer l’ennui, mais plus souvent un conflit intériorisé. Les mouvements lents : Il est assez courant de voir des chiens en compétition obéir aux ordres de moins en moins rapidement. Les chiens n’aiment pas les conflits, et lorsqu’un chien veut calmer ou ne pas déclencher l’agressivité d’un congénère ou la colère de son maître, il ralentira tout naturellement ses mouvements et leur vitesse d’exécution. Ce qui inévitablement mettra le maître en colère et imposera au chien la nécessité de ralentir encore plus ses mouvements. Le contournement : Les chiens n’aiment pas les contacts directs et rapides sans préliminaires. Il est fréquent, lorsque deux chiens étrangers se rencontrent, ou bien lorsque quelque chose intrigue un chien, de voir le chien contourner le congénère ou l’objet inconnu avant de s’en approcher de plus près pour créer un contact. Cette approche en contournement a une fonction apaisante. L’objectif étant de ne pas provoquer chez l’autre une réaction agressive et non contrôlée. Nous pouvons observer ce comportement, pendant les cours ou à l’entraînement, lorsqu’il y a croisement pendant la marche au pied entre deux congénères. Bien souvent, l’un des chiens s’écarte légèrement de la jambe du conducteur, il signale ainsi qu’il ne veut pas de conflit et que l’autre chien l’insécurise. Nous aurions tort à ce moment-là de sanctionner notre chien en croyant à de la désobéissance. Cette attitude répétée ne ferait qu’insécuriser notre chien et déclencherait probablement de l’agressivité de défense. Il faudra travailler de façon progressive sur cette émotion et apprendre à notre chien à ne pas craindre ces approches. Tous ces signaux peuvent être utilisés par le conducteur pour apaiser le chien si nécessaire, ou bien pour comprendre ce qu’il exprime devant telle ou telle situation, lui donnant ainsi la possibilité de réagir en fonction. Le chien doit pouvoir faire confiance à son conducteur et savoir qu’il a les moyens de modifier ses intentions ou bien celle des autres individus, sinon un sentiment d’insécurité s’installera au fond de lui et il hésitera ou évitera de rentrer en communication et de créer le contact. Catherine Collignon Article écrit pour l’Association : Les Amis de l’Obéissance - 2004) http://www.animalin.net/spip.php?article210
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