Le stress n'est pas nécessairement constant et stress n'est pas non plus synonyme de nervosité. Il peut etre, et l'est souvent, d'origine alimentaire. Le mélanisme existe dans la nature et certains individus produisent trop de mélanine de facon constante, ils demeurent donc noirs mais, la plupart du temps, comme il a été dit, la coloration normale revient lorsque le plumage change. J'ai deja lu que ca a avait été rapporté chez les Amadines cou-coupé alors c'est sans doute ce que tu as... Personnellement, je ne le prendrais pas, il a été soumis a un stress important et tu n'en connais pas l'origine, il peut y avoir d'autres effets que le mélanisme... qui se porte très très bien et qui n'est pas stressé du tout... article copié/collé : Si la plupart des amateurs d'oiseaux les élèvent pour leur plaisir, de nombreuses observations sont possibles concernant les oiseaux d'élevage et leur étude est d'autant plus intéressante qu'elle concerne des domaines actuellement assez négligés puisqu'il s'agit de la couleur des oiseaux et de leur sexualité. L'élevage a donc un intérêt scientifique et les conséquences qui en résultent, contribuent à une meilleure connaissance des oiseaux. Tout en confirmant l'originalité de cette classe, certaines de ces observations nous conduisent à d'importantes remarques concernant l'évolution et l'origine des oiseaux. Etude de la couleur des plumes Cette étude de la couleur se fait par comparaison entre des plumes de couleur et d'origine différentes. Les mutations de la couleur chez une même espèce sont particulièrement instructives. De telles mutations, très rares dans la nature, sont communes en élevage, surtout chez les espèces les plus anciennement élevées comme la perruche ondulée, le canari ; le diamant de Gould Les observations se font sur des coupes minces de plumes, observées au microscope photonique avec un éclairage latéral sur fond noir, ou bien au microscope électronique à balayage. Dans le premier cas, on peut localiser les pigments grâce à leur couleur ; et dans le second cas, on peut les situer dans les microstructures. En comparant les résultats, on peut comprendre leur action. Deux grandes familles de pigments produisent les couleurs des plumes : les caroténoïdes et les mélanines. Les caroténoïdes proviennent de l'alimentation ; ils vont s'accumuler dans la peau ; certains étant remaniés avant leur dépôt dans les plumes. Ils donnent des couleurs allant du rouge au rose très dilué et du jaune vif au crème en passant par le jaune pâle. Ils sont sensibles à la lumière qui peut les atténuer au point qu'en élevage, un oiseau au plumage vert peut devenir bleuâtre et qu'un rouge peut être remplacé pas un jaune orangé. Ces changement s'expliquent par une alimentation moins riche et surtout moins variée que dans le milieu naturel. Les éleveurs en donnant une pâtée enrichie en un caroténoïde très actif (la canthaxanthine) peuvent retrouver une couleur rouge à partir d'un rouge orangé et même d'un jaune. C'est ainsi que l'on obtient des canaris rouges. Dans les plumes, les caroténoïdes sont généralement très stables et se situent à la surface de l'écorce des barbes. Les mélanines ou plus simplement la mélanine, sont synthétisées par l'organisme. On distingue la mélanine noire ou eumélanine et les mélanines brunes ou phéomélanines. Une série de réactions chimiques, constituant la mélanisation, est à leur origine. Quand la mélanisation arrive à son terme, on obtient un produit très élaboré qui est l'eumélanine ; chimiquement, c'est un polymère, autrement dit un enchaînement complexe de molécules semblables. Si la mélanisation est imparfaite, s'il n'y a pas polymérisation, on obtient des molécules plus simples qui forment la phaeomélanine. Les phaéomélanines donnent des bruns plus ou moins dilués, mais peuvent aussi donner un roux. L'eumélanine très dense, donne la couleur noire, ce qui est dû au fait que ce pigment absorbe toutes les radiations lumineuses qu'il reçoit et n'en renvoie donc aucune. Les pigments doivent en effet, leur couleur aux radiations lumineuses qu'ils renvoient : ainsi un caroténoïde rouge renvoie le rouge. Si les caroténoïdes et les mélanines occupent souvent des régions bien distinctes dans une plume, la mélanine pouvant être à la base et le caroténoïde à l'extrémité de la plume, les mélanines peuvent coexister pour donner un mélange de noir et de brun. Les mélanines sont mises en place dans la plume en voie de croissance par des cellules migratrices, qui peuvent la déposer d'une manière précise. Il en résulte la possibilité de dessins très variés et très fins (stries, ponctuations), alors que les caroténoïdes forment des taches plus ou moins étendues. Naissance des couleurs. Les couleurs dites pigmentaires dérivent directement d'un pigment et c'est le cas de celles données par les caroténoïdes. Mais il n'y a pas de pigment bleu chez les oiseaux où pourtant cette couleur est bien répandue. Chez eux, le bleu est produit par décomposition de la lumière ou diffraction, provoquée par des microstructures. Le bleu des oiseaux est une couleur structurale. Deux types principaux de microstructures s'observent chez les oiseaux. Elles ont été observées et étudiées chez les oiseaux d'élevage. Chez les Psittacidés et divers Passériformes, la décomposition de la lumière est produite par de très petits granules (microgranules) situés dans de grandes cellules formant une couche structurale. Cette couche est localisée dans les barbes des plumes, dans la profondeur de leur écorce ; elle est circulaire chez la perruche ondulée mais discontinue chez le diamant de Gould et de grands perroquets. Ces derniers ayant des couleurs différentes à la face supérieure et à la face inférieure des ailes. Ainsi, la face supérieure d'un ara pourra être colorée par un bleu structural, alors que la face inférieure devra son rouge à un caroténoïde ; le mélange de ces couleurs est évité par un écran formé par les barbules chargées de mélanine noire ; chaque couleur garde ainsi sa pureté. La taille des microgranules, est de l' ordre du 1/10 de micron, comme celles des longueurs d'onde des radiations lumineuses. Il en résulte que ces microgranules dévient les radiations de courte longueur d'onde et donc le bleu, alors que les autres radiations pénètrent dans la moelle des barbes où de la mélanine noire va les absorber. La moelle est en effet riche en eumélanine qui est sous forme de molécules géantes incrustées dans les parois cellulaires. Les microgranules sont également constitués d'eumélanine. Celle-ci a un rôle absorbant quand elle est compacte et noire, mais quand elle est diffuse, elle est source de diffraction. et produit du bleu. Le second type de microstructure est fait de microlamelles parallèles formant un réseau. Leur écartement est de l'ordre du 1/10 de micron, de telle sorte que le retard entre deux rayons d'une même radiation frappant deux lamelles successives peut entraîner leur annulation. La suppression d'une radiation dans la lumière blanche se traduisant par l'apparition de la couleur complémentaire, de tels réseaux seront à l'origine de couleurs structurales. L'arc en ciel, les irisations produites par une goutte d'huile flottant sur l'eau, celles nées d'un disque microsillon exposé à la lumière, autant de phénomènes qui relèvent de la décomposition de la lumière par des lames minces. Ce type de microstructure est situé seulement dans les barbules des plumes ; il s'observe chez les paons, les colibris et de nombreux oiseaux aux couleurs vives et changeantes. Les irisations des plumes du corbeau, du cou du pigeon, du camail du coq, sont dues à des microlamelles, et ce sont les mouvements de l'oiseau qui les produisent. Quand l'incidence de la lumière varie, la distance parcourue par la lumière entre deux microlamelles successives varie aussi, et ce n'est donc pas la même radiation qui sera éteinte. Ainsi en inclinant une plume de paon dans un rayon de soleil, on peut voir dans un ocelle, un violet succéder à un bleu, un orangé à un jaune ou à un brun. Comme il est nécessaire que les radiations non réfléchies soient absorbées, les microstructures sont toujours associées à de la mélanine noire dont le rôle est de les éliminer. Ainsi chez le paon, les barbules à couleurs structurales reposent sur des barbules riches en mélanine noire et les irisations d'une aile de corbeau se détachent sur le noir du plumage. Un paon dépourvu de mélanine conserve ses dessins mais son plumage est blanc. Contrairement aux microgranules, les microlamelles peuvent produire toutes les couleurs de l'arc en ciel L'étude des mutants de la perruche ondulée, permet d'y observer la naissance des différentes couleurs. Le vert provient de la superposition d'un bleu structural et d'un jaune caroténoïdien ; le pigment jaune étant placé à la surface de la couche structurale. Une mutation en supprimant le caroténoïde a produit la perruche bleue. Une autre en supprimant la mélanine a été à l'origine de la perruche jaune. Chez la perruche cinnamon, le remplacement de la mélanine noire par de la mélanine brune a donné des plumes brunes. Un remplacement partiel chez une perruche bleue conduit au violet, où du brun se mêle à un bleu structural. Chez une perruche gris-vert, la couche structurale est désorganisée et se confond avec la moelle ; en l'absence du caroténoïde cette perruche est grise. Les barbules ont un rôle important dans l'obtention des nuances d'une couleur principale. Ainsi un bleu pâle s'obtient chez une perruche bleue par des barbules incolores ; la lumière non diffractée qu'elles renvoient dilue le bleu produit par les barbes. En se chargeant progressivement de mélanine noire, les barbules rendent le bleu de plus en plus pur et donc plus intense et plus sombre ; quand elles sont entièrement noires, on a un bleu cobalt. Un même phénomène permet le passage d'un vert clair, à un vert de plus en plus pur. Dans le même temps on constate que la couche structurale d'une barbe s'enrichit en mélanine ; car, parmi ses cellules géantes, des éléments d'un bleu ou d'un vert plus purs apparaissent, et finalement la totalité de la barbe devient plus sombre. Le mauve est obtenu par dilution du violet : les barbules contiennent de la mélanine brune diluée et les barbes, d'un brun plus sombre, renferment des traces de mélanine noire dans la couche structurale. La mélanine joue donc un rôle très important dans les couleurs des oiseaux. Variations de la couleur du plumage. Chez une même espèce, la couleur des plumes peut varier suivant l'âge ou le sexe des individus. Ces variations sont d'origine endocrinienne. On constate qu'une femelle canari âgée prend un comportement de mâle ; elle chante, devient agressive et peut même être fertile comme mâle. Chez les oiseaux, très généralement, seul l'ovaire gauche est fonctionnel, l'ovaire droit reste à l'état embryonnaire mais peut évoluer vers un testicule. Chez une poule l'ablation de l'ovaire provoque l'apparition d'un plumage de coq. Cela montre que le comportement et le plumage femelle résultent d'une inhibition exercée par les hormones femelles ; quand elle cesse, le sexe mâle se manifeste. La glande hypophyse et la thyroïde interviennent également dans la coloration. On constate qu'une plume que l'on arrache en dehors de la période de mue, peut être remplacée par une plume pauvre en mélanine et un hyperfonctionnement hypophysaire se traduit par du mélanisme : la mélanine envahit une grande partie du plumage, et sa couleur change. Une bonne santé conditionne la couleur du plumage. Un oiseau malade ne se baigne plus, son plumage se ternit et des parasites (acariens) peuvent l'envahir. Inversement, un plumage bien coloré, des plumes en excellent état indiquent un oiseau en bonne santé, pleinement apte à la reproduction. Les femelles préfèrent les mâles les plus colorés et les parades nuptiales ont pour but de mettre en valeur les qualités du plumage Chez les oiseaux, la beauté des mâles, qui accompagne souvent la virilité, sert de base à la sélection naturelle. La couleur du plumage étant caractéristique de l'espèce, on peut s'attendre à ce qu'elle ne varie pas. Pourtant l'usure en faisant disparaître un liseré brun peut faire apparaître un plumage plus noir ; et nous avons signalé le cas d'oiseaux dont le vert pouvait passer au bleu ; c'est notamment le cas de la pie de Chine (Cissa chinensis) quand elle quitte les sous-bois pour des lieux découverts. Chez le ministre (Passerina cyanus) d' Amérique du nord, le mâle est bleu vif en plumage nuptial et brunâtre en plumage éclipse. Mais en volière, on constate que si le passage du plumage nuptial au plumage éclipse est bien dû à une mue, en revanche le bleu apparaît progressivement dans les plumes au printemps. On peut alors observer chez l'oiseau des tectrices à pointe brune, à base noire et à région axiale bleue ; elles deviennent ensuite entièrement bleues à base noire. Ce changement de couleur suppose une transformation chimique importante permettant de passer d'une phaéomélanine brune à une eumélanine noire mais très dispersée produisant un bleu structural. Cela nécessite la présence d'une enzyme qui d'abord inactive, cesserait de l'être au printemps, probablement avec l' élévation de température, ou peut-être l' augmentation de la durée des jours. Diversité des mutations du plumage