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Oncle Fritz

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  1. J'ai cru lire quelque part que tu ne tombais pas dans l'écueil de la généralisation. On est dans le grand n'importe quoi. Ou plutôt ce post prend la couleur que tu veux lui donner: celle de l'affrontement. En fait, tu me donnes franchement l'impression que tu t'en fous totalement de voir tes idées progresser: l'important est d'avoir un adversaire à affronter, un vilain (plusieurs acceptations à ce terme sont envisageables...) à pourfendre. Professeur Choron, n'entre pas dans cette logique, s'il-te-plaît: nous ne sommes pas dans un combat enseignant VS agris. Il y a de tout dans tous les milieux professionnels. Ugatza, tout cela est malsain et je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu abordes les problèmes qui te tiennent à coeur de cette façon. Je me demande vraiment si le mieux, pour les agris qui sont venus sur ce forum, ne serait pas tout simplement de s'en détourner, même si cela revient à offrir à Ugatza une satisfaction bien dérisoire. Son attitude ne permettra jamais d'entamer un dialogue intéressant entre agris et naturalistes. Pour ma part, je suis convaincu de l'intérêt et de la faisabilité d'un dialogue entre agris et "écolos", d'autant plus qu'il y a de plus en plus d'agris "écolos" (même s'ils ont eux-mêmes du mal à se reconnaître dans ce qualificatif .... Cherche pas Ugatza, tu ne peux pas comprendre...). Ce dialogue trouve et trouvera sa place ailleurs. Dommage. Je regrette, Ugatza, que tu aies fait le choix, très personnel, d'interdire ce forum à cette opportunité.
  2. Petite porte ouverte: il y toujours eu des éleveurs qui ne sont pas des pourris. La porte se referme: dans vingt ans, il n'y en aura pas plus (je te remercie d'obscurcir mon horizon de tes prémonitions); ce qui permet de promettre un avenir durable (au moins cela de durable) à cette affirmation incontournable: si ce n'est pas eux qui sont pourris, ce sont tous leurs semblables, ce qui permet d'affirmer qu'ils le sont collectivement, ce que tu ne t'es pas privé de faire. "Et cette poignée-là ne sauve pas le reste". Diable, craindrais-tu pour leurs âmes? Et là, on revient à l'émotionnel: tu croises un paysan, ça te saisis aux tripes (et à la tête, accessoirement), c'est un mauvais, ton instinct ne te trompes pas. Quand on s'attend au pire, c'est certain, il arrive... Bon, on n'est pas trop dans un discours rationnel. En tous cas, je crains que l'on ne soit pas dans un discours qui permette de faire avancer la cause de la biodiversité... Pourtant, ce pourrait être un des axes centraux de réflexion au sein de ce forum que d'échanger sur la place que l'agriculture peut et doit avoir dans notre société, puisque nous semblons condamnés à nous nourrir. Mais cet échange ne pourra pas se faire en "plafonnant" de façon parfaitement gratuite une agricultrice dès ses premières interventions alors que sa pratique professionnelle va dans le sens du sujet de ce forum (ah non, j'oubliais, c'est un non-sens de croire qu'il puisse exister une agriculture qui n'aille pas dans dans le sens de la DESTRUCTION...). Y en a-t-il tant des agriculteurs qui viennent participer à ce forum? Ou alors faut-il préciser d'emblée que les agris ne sont pas les bienvenus sur ces pages, à moins qu'ils le fassent la tête basse en se flagellant pour les torts commis par leurs pairs depuis une demi-douzaine de générations. Sectarisme, jugement hâtif sur la seule base de l'appartenance à une catégorie progessionnelle? Mais non, mais non, on est dans l'argument, entre gens de bonne compagnie.... Bon, comme Antigone n'est pas du genre à tendre la joue gauche quand on la frappe sur la joue droite (c'est la couleur du tracteur qui veut ça! ), elle s'est défendue et a défendu ses collègues. Logique quand on se fait brancher d'emblée... Le sujet était: "Comment sensibiliser le public?". Nous savons certainement, au bout d'un nombre certain de pages, comment ne pas le sensibiliser et comment creuser les fossés entre des personnes qui, en toute logique, devraient pouvoir dialoguer dans la mesure où les zones de convergences entre leurs opinions sont sans doute plus importantes que les zones de divergence... Grosse attaque de pucerons sur mes rosiers. Au bout de dix jours, les auxiliaires avaient réglé la question. Quelques années de jardinage naturel (depuis que j'habite ici) commencent à payer. Je remarque la même chose pour les limaces et escargots, mais continue à récolter ceux et celles qui s'aventurent dans mes salades pour les filer à mes poules. Fichtre, j'interviens, je "paysanne": la frontière est mince...
  3. Mercredi soir, dans ma commune, sous le chapiteau d'une association qui bouscule la vie culturelle locale, le film "Herbe". Les débats qui ont suivis ont été animés par 4 futurs agriculteurs, désireux d'aborder leur profession avec une éthique autre que la course au rendement et le sur-équipement. Hier soir, dans un café-librairie de la commune limitrophe, le film "Profession: agriculteur durable". Discussion avec deux des protagonistes du film, du Réseau Agriculture Durable du Morbihan. Un discours ouvert, n'écartant aucune question ni contradiction; une réelle densité humaine, tu sens derrière le discours des convictions et une cohérence construites dans le temps. Bref, j'ai rencontrées de "belles personnes" ce week-end. Pour d'autres, ces payans seraient l' ENNEMI, celui avec qui le dialogue n'est ni possible ni souhaitable. La plantation de kilomètres de haies: cynisme. Leur souci de ne pas transformer la rivière Etel de leur enfance en cloaque: hypocrisie. Leurs doutes quant aux conséquences sur l'environnement d'une urbanisation massive de la société: langue de bois. Leur résistance aux mauvaises sirènes leur promettant un avenir funeste s'ils persistaient dans leur refus de l'agrandissement et du modernisme: ultime conséquence de l'avarice, de la frilosité et de l'individualisme forcené de cette catégorie professionnelle, sans doute... Tous pourris, les éleveurs. Eh bien, ces pourris-là, dans la façon dont ils abordent la plus vitale des professions, m'ont donné un peu plus confiance en l'avenir. Heureux ceux qui détiennent la vérité: douce est la paix que leur valent leurs certitudes.
  4. Comment peux-tu dire cela? Nous pouvons refuser, nous opposer beaucoup plus que nombre d'entre nous veulent bien le dire... Allons donc, quand un inspecteur essaie de passer en force, lors d'une conférence pédagogique, faisant bien sentir aux récalcitrants qu'ils seront catalogués comme "mauvais sujets", qui ouvre sa gueule? Nous sommes, sur la circonscription, nombreux comme les doigts de la main à dire ouvertement ce que nous pensons, alors même qu'il n'y a aucun enjeu majeur en la matière! Se réfugier derrière les obligations du statut de fonctionnaire fut un alibi douteux en certaines périodes de notre histoire... Balayons devant notre porte! Accepter la critique, soit, mais demeures-tu zen quand des "fâcheux", parents d'élèves par exemple, ignorant les contraintes et la réalité de notre métier, vient remettre injustement notre compétence, procédant par amalgames et généralisations? Chaque profession est un univers complexe qu'il faut aborder avec prudence. Je ne pense pas que la stigmatisation des agriculteurs soit de nature à faire évoluer les choses: comme l'école, ils sont le reflet de notre société; ils en sont porteurs des tendances de fond comme des pesanteurs. On peut regretter que les choses évoluent lentement mais se reconvertir en bio, par exemple, ce n'est pas comme changer de méthode de lecture: si on se loupe, c'est son outil de travail que l'on perd, son mode de vie, parfois une partie de son histoire personnelle. Ce choix peut être plus ou moins facile selon l'âge de l'exploitant, son niveau de formation, la production, la santé financière de l'exploitation. Mon voisin, célibataire, éleveur de bovins (viande), proche de la retraite, ne passera jamais en bio. C'est une évidence et je ferais de même à sa place. Par contre, la SAFER a octroyé à un parent d'élève qui s'est monté en maraîchage bio des terres que d'autres maraîchers convoitaient. Parce qu'il s'agit d'une création, qui plus est en bio. Ca avance. Pour que le bio gagne du terrain, pour que l'achat local gagne du terrain (ce qui est largement aussi important sur le plan environnemental que le bio: est-il préférable de manger un chou cultivé en "raisonné" à proximité - oui, je sais, le terme est bien vu sur le plan commercial, s'agissant de repeindre vaguement en vert la production chimique... - ou un avocat bio produit en Israël?), il ne faut diaboliser les agriculteurs, mais au contraire établir un dialogue avec eux. Pas avec tous, certes; il y a chez les agriculteurs une certaine proportion de gros cons, comme chez les médecins, les routiers, les restaurateurs, les standardistes, les conducteurs de métros, les instits... Les agris qui bouffent de l'écolo, cependant, il n'y a pas trop de risque de les rencontrer sur ce forum...
  5. Bonjour C'est mon premier post sur ce forum, je me présente donc un peu: je ne suis pas agriculteur (je crois d'ailleurs que nous avons la même profession, Ugatza), je suis un voisin d'Antigone, mes convictions et les efforts que je fais pour leur être cohérent me vaut parfois d'être taxé de Khmer-vert... Concernant la présence d'algues vertes sur notre littoral, elles ne sont pas dues aux porcs, contrairement à la côte Nord de la Bretagne, car il n'y a quasiment pas d'élevage de porcs sur la presqu'île. Par contre, comme le signalait Antigone, la hausse brutale de la population en été pose de sérieux problèmes... (il reste à convaincre les touristes de l'intérêt des toilettes sèches...). Je connais l'exploitation d'Antigone. Elle correspond de par sa taille et la gestion qui en est faite à ce que l'on pourrait espérer pour l'agriculture française... si l'on pouvait vivre d'aussi petites exploitations. Connais-tu vraiment les paysans, Ugatza? Pour ma part, je les connais mal, mais habitant depuis peu en zone rurale, j'essaie de comprendre, j'échange avec eux sur des forums qui sont consacrés à leur activité. Car je pense et j'espère que l'agriculture est un métier d'avenir. Je veux dire par là qu'il est à souhaiter que s'arrête le mouvement qui va vers un nombre toujours plus réduit d'exploitations sur des surfaces toujours plus étendues... Et rendre les agriculteurs responsables du contexte actuel est une pirouette facile: les paysans, dans l'après-guerre, ont fait ce qu'on leur a demandé de faire, à savoir exploser les rendements, écoulant par le même coup les surplus de production de l'industrie chimique lié à la production militaire. Se reconvertir est difficile même si les mentalités évoluent également dans le monde agricole. Leur demandes-tu de se faire hara-kiri quand le reste de la population pourra se donner bonne conscience en applaudissant des deux mains à l'interdiction des lampes à incandescence au profit des lampes à basse consommation (bien des Français se trouveront dans l'obligation de s'en procurer au marché noir pour éviter de marcher dans le noir...)? Je serai présent à la prochaine commission de restauration scolaire de ma commune. J'insisterai en premier lieu sur la nécessité d'acheter localement des légumes de saison avant d'appuyer sur le bio (sauf une demande expresse pour les pommes et poires que les enfants ne peuvent pas peler et dont la peau contient tout, le bon comme le mauvais). Et dans mon assiette, à la maison, je continuerai de mettre les légumes de mon potager (naturel bien sûr!) et de bons produits locaux, le plus souvent bio. Que mets-tu dans ton assiette, Agatza? A propos de l'appât du gain des agriculteurs, je crains que tu demeures sur des clichés auvergnats... Mes voisins qui, effectivement, sont attentifs au prix auquel leur production sera achetée ne sont pas concernés par le bouclier fiscal. Et, pour tout dire, je travaille également par appât du gain: celui qui me demandera d'instruire "à l'oeil" les enfants des autres sera bien reçu!
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