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** Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Turtles of the world. Volumes 2, 3 et 4. Terralog. Holger Vetter
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[size=150]REPRODUCTION[/size] Pour que les tortues terrestres se trouvent dans des dispositions favorables à la reproduction, il faut que leurs conditions de maintenance soient satisfaisantes. Elles doivent disposer de suffisamment de cachettes pour s’activer sans être dérangées, leur alimentation doit être équilibrée et leurs rythmes biologiques doivent être respectés. Il faut bien sûr qu’elles aient atteint la maturité sexuelle, qui est variable selon les espèces, mais qui survient en général plus tôt en captivité que dans le milieu naturel. Il ne faut jamais mettre plusieurs mâles dans le même enclos sous peine de les voir s’entre-déchirer. Pour les tortues aquatiques, la maintenance doit également être satisfaisante pour espérer réussir la reproduction. Les tortues doivent bien sûr aussi avoir atteint l’âge de la maturité sexuelle. Les espèces tropicales s’accouplent tout au long de l’année, mais les pontes sont généralement regroupées sur certains mois (là aussi variables selon les espèces). Pour stimuler les accouplements, il peut être nécessaire de séparer mâle et femelles pendant quelques temps, voire la quasi-totalité de l’année. Pour la plupart des espèces, il est de toute façon conseillé de les séparer, afin que ces dernières ne soient pas épuisées par les assauts incessants des mâles, et de ne les mettre en présence qu’une à deux fois par an pour provoquer l’accouplement. Il est important de prévoir dans la conception du bassin une zone plantée peu profonde pour que la femelle puisse respirer régulièrement pendant la durée de l’accouplement. Pour reconnaître une femelle sur le point de pondre, il faut observer attentivement son comportement : peu avant de commencer, elle ne s’alimente plus (ou peu), elle est agitée et gratte (cherche à creuser). Il est possible aussi de vérifier en palpant la femelle : il faut tirer vers soi une patte postérieure et glisser son doigt le long de sa cuisse : on peut sentir de petites boules dures qui se déplacent légèrement sous les doigts : ce sont les œufs. Attention cependant de ne pas reproduire cette palpation trop fréquemment, au risque de stresser la femelle et de provoquer une rétention d’œufs, qui peut être fatale. Il est possible également de surveiller l’évolution du poids de la femelle après l’accouplement, la gestation entraînant une surcharge pondérale. Cette surveillance est importante pour pouvoir récupérer les œufs pour les incuber. La ponte Quelques semaines après l’accouplement (délai variable selon les espèces), la femelle recherche un lieu propice à la ponte, orienté plein sud ou sud-ouest, pour que les œufs profitent au maximum de la chaleur du soleil, en général en pente douce, au pied d’une plante ou d’un arbuste, dans la zone terrestre pour les tortues aquatiques. Si la terre est trop dure, elle urine pour la ramollir. Puis elle se met à creuser avec ses pattes postérieures, à une profondeur variable en fonction des espèces. Elle arrête de creuser lorsque ses pattes arrière ne touchent plus le fond du trou. La femelle dépose alors les œufs puis rebouche le trou, toujours avec ses pattes postérieures. La ponte dure environ 2 à 3 heures. La femelle effectue plusieurs pontes à 2 ou 3 semaines d’intervalle. Pour les tortues aquatiques élevées en aquarium, bien penser à placer un bac de ponte (bac de taille suffisante pour que la tortue puisse creuser sans toucher le fond, rempli d'un mélange de tourbe et de sable. L'idéal est de mettre d'abord la tourbe, puis de recouvrir par une couche de sable. Ainsi, on limite la salissure de l'eau, et quand la tortue creuse, on peut s'en rendre compte plus facilement puisque tourbe et sable se retrouvent mélangés). Attention, ne pas hésiter à enlever le mâle de l’enclos ou du bassin s’il dérange la femelle, sinon celle-ci peut faire une rétention d’œufs potentiellement fatale. La Macrochelodina rugosa fait exception, puisqu’il a été découvert en 1990 qu’elle pondait dans l’eau (sous une vingtaine de cm d’eau). L’embryogénèse est alors en latence et se déclenche lorsque la zone d’eau s’assèche à la fin de la saison humide, quand les œufs se retrouvent en conditions d’insolation normales. L’incubation dure 3 à 4 mois, puis c’est la remontée des eaux qui provoque la naissance des juvéniles. A savoir: lors des premières pontes, les femelles, sans doute par manque d'expérience, cassent souvent des oeufs. L’incubation Dans nos régions, le climat n’est pas propice à une incubation naturelle. Il faut donc effectuer la collecte le plus rapidement possible après la ponte. Plus on attend, plus la récolte est risquée. Lors du ramassage, il faut faire particulièrement attention à ne pas les retourner sous peine d’entraîner la mort de l’embryon (les œufs de tortues étant dépourvus de chalaze : ensemble de cordons torsadés d’albumen qui soutiennent le jaune et l’embryon (tout mouvement intempestif aurait pour résultat la mort de l'embryon par décollement de l'aire embryonnaire et rupture de ses vaisseaux sanguins). Le plus simple est de mettre un repère au crayon sur le dessus des œufs pour pouvoir les déplacer sans risque. Il ne faut jamais nettoyer les œufs, ils sont en effet recouverts d’un produit visqueux aux propriétés antiseptiques qui a un rôle de protection contre les bactéries. D'autre part, ils sont poreux, donc tout nettoyage avec de l'eau entraînerait la pénétration de celle-ci à l'intérieur! Il est important de respecter les variations naturelles de température du jour et de la nuit. En effet, on a constaté que les nouveaux-nés suite à une incubation à température constante ont des déformations au niveau de la carapace (écailles surnuméraires) et se révèlent plus fragiles en grandissant. Si la température descend trop bas, le développement embryonnaire s’arrête, provoquant le décès, si elle est trop élevée, les embryons meurent également. En général, la température d’incubation diurne se situe entre 28 et 30°C, et celle de la nuit aux environs de 20°C. La durée d’incubation est alors voisine de ce qu’on peut observer dans la nature : environ 70 à 90 jours. Ces paramètres sont bien sûr variables en fonction des espèces : la température maximale pour les Testudo spp. étant de 33°C, alors qu’elle se situe plutôt vers 28°C chez la majorité des tortues boîtes et descend même jusqu’à 27 °C pour Geomyda splengeri. Il faut savoir que, chez les tortues, la température influe sur le sexe des embryons. En dessous d’une certaine température naîtront surtout des mâles, et au-dessus ce seront plutôt des femelles. Cette température (variable selon les espèces) s’appelle la température critique. Pour certaines espèces, il y a 2 températures pivot : si les œufs sont incubés entre ces 2 températures, on obtient un sexe, et s’ils sont incubés en dessous de la température pivot la plus basse, ou au dessus de la température pivot la plus haute, on obtient l’autre sexe. Un autre paramètre est également à surveiller tout au long de l’incubation : il s’agit de l’hygrométrie. En effet, si elle est trop importante, les œufs fermentent et explosent, et se recroquevillent si elle est trop faible. Il faut aussi faire attention au choix du substrat utilisé pour l’incubation : certaines espèces sont sensibles à celui-ci, qui peut boucher les pores des œufs et priver de gaz les embryons s’il n’est pas adapté. L’incubateur doit être placé loin de toute source de chaleur exogène (soleil, radiateur…) de façon à ne pas entraver la stabilisation de la température à l’intérieur du récipient. Deux méthodes d’incubation sont pratiquées : la méthode du bain-marie et celle de l’ampoule chauffante. On peut également utiliser les incubateurs vendus dans les boutiques spécialisées. Méthode de l’ampoule chauffante. La méthode de l’ampoule chauffante n’est valable que pour les tortues terrestres méditerranéennes, l’hygrométrie étant insuffisante pour les autres tortues. On dispose, dans un bac en verre ou en plastique (environ 60 x 50 x 60 cm) une couche de 20 cm d’un mélange de sable et de tourbe, dans les proportions un tiers / deux tiers. On enterre les œufs à 6 ou 7 cm de la surface, en les espaçant suffisamment (4 cm de centre à centre). On dispose un bol d’eau dans un coin du bac. On installe un couvercle muni de trous d’aération et équipé d’une ampoule chauffante qui permet d’obtenir une température diurne entre 28 et 30°C. L’extinction de la lampe la nuit doit permettre à la température de diminuer et de se stabiliser entre 20 et 23°C. Il faut bien sûr placer un thermomètre et un hygromètre pour contrôler les paramètres, l’hygrométrie devant être maintenue entre 50 et 70%. Si elle est trop basse, il convient de vaporiser le substrat, si elle est trop haute, il faut entrouvrir le couvercle le temps que le taux d’humidité revienne en dessous de 60%. Cette méthode a un inconvénient: la chaleur obtenue avec l'ampoule n'est jamais très stable. Il est donc difficile de se fier à la température pour obtenir soit des mâles, soit des femelles. Source : L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Philippe Gerard Editions. Figure 34 : Incubateur selon la méthode de l’ampoule chauffante. Méthode du bain-marie. Cette méthode convient très bien pour les tortues aquatiques et palustres. Dans un aquarium (de 60 cm de long, ou plus selon la quantté d’œufs à incuber) on installe un bac plastique (plus petit bien sûr) sur un support (briques par exemple). On remplit l’aquarium d’eau de façon à ce que la partie inférieure du bac plastique trempe, et on chauffe avec un thermoplongeur (la température étant fonction de l’espèce) la journée, puis on coupe la nuit pour respecter le cycle nycthéméral. Si l’on veut faire incuber plusieurs pontes, il faut disposer dans le bac en plastique plusieurs petites boîtes type Tupperware percées de trous sur les côtés et sur le couvercle, dans lesquelles on étale 5 cm du mélange utilisé pour la méthode précédente (1/3 sable et 2/3 tourbe) ou de la vermiculite de gros calibre un peu humidifiée. Les œufs sont installés sur ce substrat, toujours en laissant un espace de 4 cm entre chaque, puis les couvercles sont refermés. Un grand couvercle est alors disposé sur l’aquarium, légèrement incliné pour que l’eau résultant de la condensation glisse le long de la pente et ne retombe pas sur les œufs. Dans une des boîtes percées de trous, il conviendra, à la place des œufs, de placer un thermomètre et un hygromètre pour contrôler les paramètres. Source : L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Philippe Gerard Editions. Figure 35 : Incubateur selon la méthode du bain-marie. idem Si les œufs ont été fécondés, ils doivent prendre une couleur blanche au bout de quelques semaines. Ceux qui restent très rosés doivent donc être retirés car ils vont nécroser et risqueraient de contaminer les autres. Par contre, les oeufs un peu cabossés, ou jaunes ou marrons peuvent être conservés. Leur aspect peut être assez variable, cela ne signifie pas que l'oeuf n'est pas fécondé. A savoir: certains éleveurs de Testudo hermannii, boettgeri, marginata et graeca ont constaté que la première ponte d'une jeune femelle est en générale composée d'oeufs clair. Pour information, on peut trouver des incubateurs dans le commerce. Le plus connu est fabriqué par Jaeger. Avec ce type d'incubateur, il faut rajouter un kit d'humidification pour les tortues aquatiques, dont les oeufs ont besoin de plus d'humidité que les terrestres. Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Revue Chéloniens. FFEPT Revue Manouria.
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Hivernation. Elle est particulièrement importante pour certaines tortues terrestres. Il a été démontré que la mortalité des tortues juvéniles n’hivernant pas était 4 fois plus importante que chez celles qui hivernent. L’absence d’hivernation réduit également la durée de vie d’une tortue. Il est donc capital de faire hiverner les tortues dès leur première année de vie (sauf pathologie ou naissance tardive). L’hivernation doit être préparée lorsque l’on constate la diminution d’activité des tortues et la baisse de leur appétit. Il faut commencer par les peser pour avoir un poids de référence en début d’hivernation. Les tortues vont finalement arrêter complètement de s’alimenter. Il est alors possible de les aider à vider leurs intestins en pratiquant des bains tièdes de quelques minutes par jour, de façon à ce que leur tube digestif soit vide au moment de l’entrée en hivernation (prévention d’occlusions, ulcères ou intoxications dus à des restes de nourriture non digérée). Cette pratique est controversée car potentiellement stressante pour les animaux, les détracteurs de cette pratique arguant que ceci doit se faire sans intervention humaine, comme c’est le cas pour les tortues vivant en liberté. Dans le sud de la France où les températures sont plus clémentes, une hivernation peut se faire normalement à l’extérieur dans un abri tel celui décrit dans le chapitre sur la maintenance en enclos extérieur, à condition que les tortues soient convenablement acclimatées à une vie en extérieur à l’année. Dans nos régions, le climat étant plus rigoureux, il est conseillé de faire hiverner les tortues dans une caisse assez grande (70 x 70 x 80cm pour une tortue), dans laquelle on met des billes d'argile puis un mélange de terreau non traité et de terre de jardin, puis, dans le quart supérieur, du foin et/ou des feuilles de noyer (pour repousser les rongeurs). Il faut ensuite recouvrir le haut de la caisse d’un grillage très fin (toujours à cause des rongeurs) puis placer la caisse dans un endroit calme dont la température varie entre 3 et 8°C, une cave par exemple. Il est important pendant l’hivernation de contrôler l’hygrométrie (elle doit être comprise entre 50% et 85% selon les espèces). Il faut également contrôler que tout se passe bien, sans réveiller les tortues bien sûr. Elles ne seront manipulées que s’il y a une inquiétude relative à leur état de santé. Elles doivent normalement rester enfouies pendant toute la durée de l’hivernation .Si une tortue est retrouvée sur le foin, membres sortis, il faut interrompre l’hibernation et consulter rapidement un vétérinaire. La sortie d’hibernation, comme pour les tortues aquatiques, doit se faire progressivement. Si l’hivernation a eu lieu à l’extérieur, tout devrait se passer naturellement. Il suffit de vérifier le bon état général des tortues, les peser (la perte de poids due à l’hivernation ne doit normalement pas dépasser 10%). En cas d’inquiétude, ne pas hésiter à consulter rapidement un vétérinaire spécialisé. La reprise de l’alimentation doit se faire progressivement, lorsque l’on est sûr que les tortues sont bien réhydratées. Elles peuvent être baignées dans de l’eau tiède (5 cm environ) dans les premiers jours de reprise d’activité. Si l’hivernation a lieu en caisson, la température doit augmenter progressivement, sur 15 jours à 3 semaines, jusqu’à ce que la tortue se réveille spontanément, la surveillance et les soins étant identiques que dans le cas d’un réveil d’hibernation extérieure. Brumation. Du fait du climat dans leur biotope naturel, les Testudo graeca qui vivent en liberté n’hivernent pas (à de rares exceptions près, comme pendant certains rares hivers très froids sur le versant nord du Rif ou dans une petite partie de la Kabylie, et cela n’excède pas 3 semaines), ceci parce que dans tout le Maghreb les températures diurnes sont trop élevées une partie de la journée. Par contre, elles ont une activité réduite, avec ralentissement de leur métabolisme et une vie momentanément éloignée des sources lumineuses la quasi-totalité voire totalité de la journée. Leur alimentation est restreinte lors de cette période, et elles dorment beaucoup. C’est pourquoi la maintenance de ces tortues l’hiver est un peu particulière : elles doivent être maintenues dans un terrarium ou un enclos intérieur à des températures diurnes de 15 à 20 °C (en-dehors du faisceau de la lampe chauffante) le jour et plus basses la nuit (la température peut descendre jusqu’à 4 ou 5°C) ; leur terrarium ou enclos intérieur doit être équipé d’une source (lampe ou tube) UVb fonctionnant environ 6 à 9 heures par jour suivant le mois et d'une lampe chauffante fonctionnant environ 2 à 8 heures par jour au maximum suivant le mois ; il doit contenir de la terre de bruyère (environ 10 cm d’épaisseur), humidifiée régulièrement, et une très grande quantité de foin sec (foin à lapins) entassé dans la zone opposée à la lampe chauffante ; leur nourriture doit être distribuée en très petite quantité (pissenlits, endives ou frisée), en surveillant leur poids : elles ne doivent pas perdre plus de 15% de leur poids pendant l’hiver ; elles doivent avoir de l’eau, qui doit être changée quotidiennement. Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Revue Chéloniens. FFEPT Revue Manouria.
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[size=200]CYCLEMYS DENTATA[/size] Nom commun : Cyclemyde dentelée ou Asian leaf turtle (tortue feuille d’Asie). Famille : Geoemydidae Sous-famille : Batagurinae Genre: Cyclemys Espèce : Cyclemys dentata Répartition : Inde, Birmanie, Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge, Malaisie, Java, Sumatra, Bornéo, Philippines, île de Palawan et de la mer de Sulu. Habitat naturel : Cours d’eaux tranquilles dans des régions de collines verdoyantes, jusqu’à 1000 m d’altitude. Cette tortue se cache souvent sous les feuilles mortes. Taille : Adultes, les femelles peuvent mesurer jusqu’à 24-25 cm, les mâles étant un peu plus petits. Description : Ce sont des tortues dont la carapace est de forme ronde. Leurs couleurs peuvent varier en fonction du milieu qu’elles occupent, ce qui rend difficile la différentiation des différentes sous-espèces. Elles sont souvent brun foncé à olivâtre clair, mais on peut trouver des spécimens acajou, voire même beige clair (couleur de feuilles mortes). Elles présentent sur le côté de la tête des bandes claires (orangées). Les écailles sont bien lisses. Le bord postérieur de la dossière est en dents de scie (cet aspect en dents de scie est plus prononcé chez les jeunes). La carène vertébrale est distincte. Une caractéristique des Cyclemys dentata se situe au niveau du plastron : la jonction entre les plaques fémorales est courte, alors que celle entre les plaques anales est plus longue. Il existe sur le plastron et parfois sur la carapace des raies noires qui disparaissent avec l’âge. Dimorphisme Sexuel : La queue des mâles est plus longue et large que celle des femelles, avec un cloaque plus éloigné de la base que chez les femelles. Le plastron des femelles est légèrement bombé, alors que celui des mâles est plutôt concave (creux). Maintenance : Un bac de 120x40 x50 convient pour 2 adultes. Ces tortues sont semi-aquatiques. Dans la nature, les jeunes passent beaucoup de temps dans l’eau et semblent devenir plus terrestres au fur et à mesure qu’ils vieillissent. En captivité, elles n’ont pas toutes le même comportement : certaines restent majoritairement dans l’eau alors que d’autres prennent plaisir à se reposer au sec. Il faut donc prévoir un bac qui offre à la fois une zone aquatique et une zone terrestre importantes (ce qui est réalisable à l’aide de plages flottantes). Ce ne sont pas de bonnes nageuses, elles ont plus tendance à marcher au fond de l’eau. C’est pourquoi il ne faut pas un niveau d’eau trop élevé. Environ 1,5 fois la longueur de leur carapace suffit, ainsi elles peuvent aller respirer à la surface en se dressant sur leurs pattes arrières. Comme toutes les tortues omnivores, il faut leur fournir une source d’UVB (nécessaire pour la synthèse de vitamine D et la fixation du calcium). Il faut également leur aménager une zone chaude (plage au dessus de laquelle on installe un spot) de façon à ce que la température soit aux alentours de 30-32°C. Les Cyclemys dentata ont besoin d’une eau très propre pour éviter des problèmes de santé. Il faut donc prévoir une filtration idiotséquente, le mieux étant un filtre externe (débit minimum correspondant à 5 fois le volume d’eau filtré). La température de l’eau se situe idéalement aux environs de 25-26°C. Ce sont des tortues qui aiment les zones ombragées : il faut donc leur fournir des cachettes pour qu’elles se sentent en sécurité (grottes ou plantes artificielles par exemple). Ces tortues n’hibernent pas. Alimentation : Elles sont omnivores opportunistes, très voraces et mangent aussi bien des petits animaux, des poissons, des crustacés ou des déchets organiques, que des végétaux ou des fruits. Pour compléter l’apport en calcium, il est bon de leur laisser un os de seiche à disposition dans le bac. Reproduction : Dans le milieu naturel, la maturité sexuelle est atteinte vers 8 ans chez les mâles et 10-12 ans chez les femelles. L'accouplement se déroule dans l'eau. Les Cyclemys dentata pondent 4 à 5 fois par an, de 2 à 4 œufs allongés (57 mmx32mm). Il faut donc leur aménager une zone de ponte (bac rempli d’un mélange de sable et de fibre de coco par exemple) ; assez profond pour qu’elles puissent creuser avec leurs pattes arrières (environ 20 cm) La durée de l’incubation est d’environ 80 jours. Les nouveaux-nés sont déjà grands: 56 mm en moyenne. Statut règlementaire : Les Cyclemys dentata ne sont pas soumises à la réglementation de la CITES, ni à la règlementation européenne. Elles n’apparaissent pas non plus sur les annexes I et II de l’arrêté du 20 mars 2007 (modifiant celui du 10 août 2004). Elles ne font pas partie des espèces considérées comme dangereuses. Remarques personnelles : Mes Cyclemys dentata mangent essentiellement de la viande ou du poisson crus, elles ne daignent toucher aux végétaux que si je ne leur sers rien d’autre pendant plusieurs jours. L’une d’elles aime passer de grands moments sur la zone sèche et chaude, où elle dort en mettant sa tête à l’abri de la lumière (sous des plantes artificielles) alors que l’autre passe son temps dans l’eau. SOURCES: Toutes les tortues du monde. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. Terralog: Turtles of the world. Volume 4. Holger Vetter, Peter Paul van Dijk. Editions Chimaira. Site internet: http://www.asianturtle.org/htm/species_Cyclemys_dentata.html
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[size=150]KINOSTERNON BAURII[/size] Nom commun: Cinosterne de Baur, Striped Mud Turtle. Famille : Kinosternidae Genre : Kinosternon Espèce : Kinosternon baurii Répartition : Côte sud-est des Etats-Unis, du sud de la Virginie, Caroline du nord, Caroline du sud, Géorgie et Floride. Habitat naturel : Fleuves lents, rivières aux fonds boueux avec une végétation abondante, marécages, étangs, canaux. Taille : C’est une petite espèce, sa taille ne dépasse pas 12 cm. Description: Sa tête est de forme conique, de couleur sombre (noirâtre) avec 2 lignes jaune clair qui vont de la pointe du museau, passent respectivement au dessus et au-dessous de l’œil et se poursuivent au niveau du cou. Sa dossière est déprimée en partie vertébrale. Elle est en générale plus large que haute. Elle est très sombre, presque noir, avec 3 lignes longitudinales jaunes, qui tendent à s’assombrir avec l’âge. Les bords des marginales sont jaunes également. Le plastron est jaune à olivâtre, avec une marque sombre, centrale, en forme d’étoile dont les branches suivent les sutures. Il comporte 11 écailles. Il possède deux charnières : il est donc doublement articulé (la mobilité n’apparaît que 3 mois après l’éclosion). L’encoche anale est peu marquée. Les pattes, sombres, sont palmées. Elles possèdent cinq griffes. Remarque: il existe des variabilités individuelles au niveau de la couleur, qui peuvent être assez importantes! En voici un exemple: Dimorphisme Sexuel : Les mâles sont un peu plus petits et ont une queue plus longue et plus épaisse que les femelles (on peut le voir sur la photo précédente qui représente une femelle et un mâle adultes côte à côte). Voici la queue de la femelle: Et voici celle du mâle: Les mâles ont également une griffe cornée au niveau de la queue et des écailles rugueuses à l’intérieur des cuisses. Maintenance : - Adultes et sub-adultes : Ces tortues sont actives toute l’année, elles n’hibernent pas. Dans la nature, on peut les observer régulièrement sur la terre ferme, à la recherche d’un endroit pour pondre ou d’une zone inondée. En captivité, un volume de 100 litres permet d’accueillir 2 individus. Il doit comporter des cachettes (plantes artificielles, écorce de liège…). Attention cependant, il faut faire en sorte que les tortues ne puissent pas se coincer (risque de noyade dans ce cas). La profondeur de l’eau est faible, car ce ne sont pas de bonnes nageuses, elles se contentent de marcher au fond de l’eau. 15 cm sont donc suffisants pour des adultes. La température peut varier de 25 à 28°C. Il est conseillé de ménager une période de repos de quelques semaines à 12-15°C pour faire une pause dans la reproduction. Il faut prévoir une lumière tamisée, cette espèce n’apprécie pas un éclairage direct. Les UV ne sont pas nécessaires, à partir du moment où l’alimentation est variée. Il faut une filtration assez puissante pour un bac contenant des adultes. Un tiers du bac doit être occupé par une zone terrestre : plage flottante ou bac rempli d’un mélange de sable et de terreau (ou de fibre de coco pour moins salir), qui sert à la fois de zone terrestre et de bac de ponte. Une lampe chauffante doit être disposée au-dessus de la zone terrestre, de façon à ce que la température soit d’environ 5°C plus chaude que celle de l’eau. Les mâles doivent être élevés séparément des femelles. Ces dernières peuvent par contre cohabiter sans problème. - Bébés : Vu leur toute petite taille à la naissance (environ 1,5 cm de plastron), il faut les installer dans un petit bac avec très peu d’eau pour éviter les risques de noyade. 2 à 3 cm d’eau suffisent. Le décor doit être minimal pour qu’elles ne risquent pas de se coincer et de se noyer : on peut mettre une plante artificielle pour qu’elles puissent se cacher, éventuellemen,t un abri type demi pot de fleur en terre cuite (ça se scie très bien)… Il faut changer l’eau assez souvent car il n’est pas possible de mettre un filtre dans si peu d’eau. La température de l’eau doit être à 24-25°C. Comme un chauffage ne peut pas non plus être placé dans si peu d’eau, on peut installer un câble chauffant (un 15 watts est amplement suffisant) sous le bac, branché à un thermostat. Il faut également couvrir le bac pour éviter les déperditions de chaleur Cette maintenance est valable pendant les 2 premières années de leur vie, le temps qu’elles grandissent un minimum (la croissance est très lente chez cette espèce). Bébé de 2 mois environ : Bac pour bébés : Thermostat branché sur le câble chauffant : Alimentation : Dans la nature, elles sont omnivores opportunistes : graines, feuilles, végétation aquatique, algues, insectes, petits escargots, vers, charognes (poissons morts). Elles fouillent dans les bouses de vache pour y dénicher des insectes. En captivité, elles semblent avoir une attitude plutôt carnivore, boudant les végétaux qu’on leur propose. On peut leur donner de la volaille crue, du poisson cru (truite, gardon), des rosés de souris, une fois tous les 15 jours du foie de veau ou de volaille pour l’apport en vitamine A, des crevettes crues, des vers, des insectes, des petits escargots. On peut aussi leur proposer de temps en temps des endives, du cresson, de la laitue d’eau ou de la jacynthe d’eau par exemple, mais il n’est pas sûr que ces végétaux soient consommés. Il est bon de mettre à leur disposition un os de seiche pour l’apport en calcium. Reproduction : Dans la nature, les Kinosternon baurii atteignent la maturité sexuelle vers 5-6 ans. Les accouplements ont lieu en général entre mars et octobre. Les œufs sont déposés dans du sable ou des débris végétaux, à proximité de points d’eaux. Une ponte compte jusqu’à 7 œufs. Les œufs sont de forme elliptique, blancs, mats, mesurant 17 mm x 30 mm en moyenne (poids environ 5 grammes). Il peut y avoir jusqu’à 3 pontes par an. L’incubation dure de 80 à 145 jours. Statut règlementaire : Les Kinsternon Baurii ne sont pas soumises à la réglementation de la CITES, ni à la règlementation européenne. Elles n’apparaissent pas non plus sur les annexes I et II de l’arrêté du 20 mars 2007 (modifiant celui du 10 août 2004). Elles ne font pas partie des espèces considérées comme dangereuses. Elles sont menacées du fait d’une forte urbanisation de la côte sud-est des Etats-Unis et de l’action de l’homme sur leur environnement (assèchement des zones humides). Sources: - Toutes les tortues du monde de Franck Bonin, Bernard Devaux et Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. - Austins Turtle Page: http://www.austinsturtlepage.com/Care/caresheet-3_striped_mud.htm - Captive Husbandry of Striped Mud Turtles. David T. Kirkpatrick, Ph. D.: http://www.unc.edu/~dtkirkpa/stuff/bauri.html - Turtles of the worlds: http://nlbif.eti.uva.nl/bis/turtles.php?menuentry=soorten&id=177 Merci encore à Gwen pour ses photos d'adultes!
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** Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Turtles of the world. Volumes 2, 3 et 4. Terralog. Holger Vetter
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REPRODUCTION Pour que les tortues terrestres se trouvent dans des dispositions favorables à la reproduction, il faut que leurs conditions de maintenance soient satisfaisantes. Elles doivent disposer de suffisamment de cachettes pour s’activer sans être dérangées, leur alimentation doit être équilibrée et leurs rythmes biologiques doivent être respectés. Il faut bien sûr qu’elles aient atteint la maturité sexuelle, qui est variable selon les espèces, mais qui survient en général plus tôt en captivité que dans le milieu naturel. Il ne faut jamais mettre plusieurs mâles dans le même enclos sous peine de les voir s’entre-déchirer. Pour les tortues aquatiques, la maintenance doit également être satisfaisante pour espérer réussir la reproduction. Les tortues doivent bien sûr aussi avoir atteint l’âge de la maturité sexuelle. Les espèces tropicales s’accouplent tout au long de l’année, mais les pontes sont généralement regroupées sur certains mois (là aussi variables selon les espèces). Pour stimuler les accouplements, il peut être nécessaire de séparer mâle et femelles pendant quelques temps, voire la quasi-totalité de l’année. Pour la plupart des espèces, il est de toute façon conseillé de les séparer, afin que ces dernières ne soient pas épuisées par les assauts incessants des mâles, et de ne les mettre en présence qu’une à deux fois par an pour provoquer l’accouplement. Il est important de prévoir dans la conception du bassin une zone plantée peu profonde pour que la femelle puisse respirer régulièrement pendant la durée de l’accouplement. Pour reconnaître une femelle sur le point de pondre, il faut observer attentivement son comportement : peu avant de commencer, elle ne s’alimente plus (ou peu), elle est agitée et gratte (cherche à creuser). Il est possible aussi de vérifier en palpant la femelle : il faut tirer vers soi une patte postérieure et glisser son doigt le long de sa cuisse : on peut sentir de petites boules dures qui se déplacent légèrement sous les doigts : ce sont les œufs. Attention cependant de ne pas reproduire cette palpation trop fréquemment, au risque de stresser la femelle et de provoquer une rétention d’œufs, qui peut être fatale. Il est possible également de surveiller l’évolution du poids de la femelle après l’accouplement, la gestation entraînant une surcharge pondérale. Cette surveillance est importante pour pouvoir récupérer les œufs pour les incuber. La ponte Quelques semaines après l’accouplement (délai variable selon les espèces), la femelle recherche un lieu propice à la ponte, orienté plein sud ou sud-ouest, pour que les œufs profitent au maximum de la chaleur du soleil, en général en pente douce, au pied d’une plante ou d’un arbuste, dans la zone terrestre pour les tortues aquatiques. Si la terre est trop dure, elle urine pour la ramollir. Puis elle se met à creuser avec ses pattes postérieures, à une profondeur variable en fonction des espèces. Elle arrête de creuser lorsque ses pattes arrière ne touchent plus le fond du trou. La femelle dépose alors les œufs puis rebouche le trou, toujours avec ses pattes postérieures. La ponte dure environ 2 à 3 heures. La femelle effectue plusieurs pontes à 2 ou 3 semaines d’intervalle. Pour les tortues aquatiques élevées en aquarium, bien penser à placer un bac de ponte (bac de taille suffisante pour que la tortue puisse creuser sans toucher le fond, rempli d'un mélange de tourbe et de sable. L'idéal est de mettre d'abord la tourbe, puis de recouvrir par une couche de sable. Ainsi, on limite la salissure de l'eau, et quand la tortue creuse, on peut s'en rendre compte plus facilement puisque tourbe et sable se retrouvent mélangés). Attention, ne pas hésiter à enlever le mâle de l’enclos ou du bassin s’il dérange la femelle, sinon celle-ci peut faire une rétention d’œufs potentiellement fatale. La Macrochelodina rugosa fait exception, puisqu’il a été découvert en 1990 qu’elle pondait dans l’eau (sous une vingtaine de cm d’eau). L’embryogénèse est alors en latence et se déclenche lorsque la zone d’eau s’assèche à la fin de la saison humide, quand les œufs se retrouvent en conditions d’insolation normales. L’incubation dure 3 à 4 mois, puis c’est la remontée des eaux qui provoque la naissance des juvéniles. A savoir: lors des premières pontes, les femelles, sans doute par manque d'expérience, cassent souvent des oeufs. L’incubation Dans nos régions, le climat n’est pas propice à une incubation naturelle. Il faut donc effectuer la collecte le plus rapidement possible après la ponte. Plus on attend, plus la récolte est risquée. Lors du ramassage, il faut faire particulièrement attention à ne pas les retourner sous peine d’entraîner la mort de l’embryon (les œufs de tortues étant dépourvus de chalaze : ensemble de cordons torsadés d’albumen qui soutiennent le jaune et l’embryon (tout mouvement intempestif aurait pour résultat la mort de l'embryon par décollement de l'aire embryonnaire et rupture de ses vaisseaux sanguins). Le plus simple est de mettre un repère au crayon sur le dessus des œufs pour pouvoir les déplacer sans risque. Il ne faut jamais nettoyer les œufs, ils sont en effet recouverts d’un produit visqueux aux propriétés antiseptiques qui a un rôle de protection contre les bactéries. D'autre part, ils sont poreux, donc tout nettoyage avec de l'eau entraînerait la pénétration de celle-ci à l'intérieur! Il est important de respecter les variations naturelles de température du jour et de la nuit. En effet, on a constaté que les nouveaux-nés suite à une incubation à température constante ont des déformations au niveau de la carapace (écailles surnuméraires) et se révèlent plus fragiles en grandissant. Si la température descend trop bas, le développement embryonnaire s’arrête, provoquant le décès, si elle est trop élevée, les embryons meurent également. En général, la température d’incubation diurne se situe entre 28 et 30°C, et celle de la nuit aux environs de 20°C. La durée d’incubation est alors voisine de ce qu’on peut observer dans la nature : environ 70 à 90 jours. Ces paramètres sont bien sûr variables en fonction des espèces : la température maximale pour les Testudo spp. étant de 33°C, alors qu’elle se situe plutôt vers 28°C chez la majorité des tortues boîtes et descend même jusqu’à 27 °C pour Geomyda splengeri. Il faut savoir que, chez les tortues, la température influe sur le sexe des embryons. En dessous d’une certaine température naîtront surtout des mâles, et au-dessus ce seront plutôt des femelles. Cette température (variable selon les espèces) s’appelle la température critique. Pour certaines espèces, il y a 2 températures pivot : si les œufs sont incubés entre ces 2 températures, on obtient un sexe, et s’ils sont incubés en dessous de la température pivot la plus basse, ou au dessus de la température pivot la plus haute, on obtient l’autre sexe. Un autre paramètre est également à surveiller tout au long de l’incubation : il s’agit de l’hygrométrie. En effet, si elle est trop importante, les œufs fermentent et explosent, et se recroquevillent si elle est trop faible. Il faut aussi faire attention au choix du substrat utilisé pour l’incubation : certaines espèces sont sensibles à celui-ci, qui peut boucher les pores des œufs et priver de gaz les embryons s’il n’est pas adapté. L’incubateur doit être placé loin de toute source de chaleur exogène (soleil, radiateur…) de façon à ne pas entraver la stabilisation de la température à l’intérieur du récipient. Deux méthodes d’incubation sont pratiquées : la méthode du bain-marie et celle de l’ampoule chauffante. On peut également utiliser les incubateurs vendus dans les boutiques spécialisées. Méthode de l’ampoule chauffante. La méthode de l’ampoule chauffante n’est valable que pour les tortues terrestres méditerranéennes, l’hygrométrie étant insuffisante pour les autres tortues. On dispose, dans un bac en verre ou en plastique (environ 60 x 50 x 60 cm) une couche de 20 cm d’un mélange de sable et de tourbe, dans les proportions un tiers / deux tiers. On enterre les œufs à 6 ou 7 cm de la surface, en les espaçant suffisamment (4 cm de centre à centre). On dispose un bol d’eau dans un coin du bac. On installe un couvercle muni de trous d’aération et équipé d’une ampoule chauffante qui permet d’obtenir une température diurne entre 28 et 30°C. L’extinction de la lampe la nuit doit permettre à la température de diminuer et de se stabiliser entre 20 et 23°C. Il faut bien sûr placer un thermomètre et un hygromètre pour contrôler les paramètres, l’hygrométrie devant être maintenue entre 50 et 70%. Si elle est trop basse, il convient de vaporiser le substrat, si elle est trop haute, il faut entrouvrir le couvercle le temps que le taux d’humidité revienne en dessous de 60%. Cette méthode a un inconvénient: la chaleur obtenue avec l'ampoule n'est jamais très stable. Il est donc difficile de se fier à la température pour obtenir soit des mâles, soit des femelles. Source : L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Philippe Gerard Editions. Figure 34 : Incubateur selon la méthode de l’ampoule chauffante. Méthode du bain-marie. Cette méthode convient très bien pour les tortues aquatiques et palustres. Dans un aquarium (de 60 cm de long, ou plus selon la quantté d’œufs à incuber) on installe un bac plastique (plus petit bien sûr) sur un support (briques par exemple). On remplit l’aquarium d’eau de façon à ce que la partie inférieure du bac plastique trempe, et on chauffe avec un thermoplongeur (la température étant fonction de l’espèce) la journée, puis on coupe la nuit pour respecter le cycle nycthéméral. Si l’on veut faire incuber plusieurs pontes, il faut disposer dans le bac en plastique plusieurs petites boîtes type Tupperware percées de trous sur les côtés et sur le couvercle, dans lesquelles on étale 5 cm du mélange utilisé pour la méthode précédente (1/3 sable et 2/3 tourbe) ou de la vermiculite de gros calibre un peu humidifiée. Les œufs sont installés sur ce substrat, toujours en laissant un espace de 4 cm entre chaque, puis les couvercles sont refermés. Un grand couvercle est alors disposé sur l’aquarium, légèrement incliné pour que l’eau résultant de la condensation glisse le long de la pente et ne retombe pas sur les œufs. Dans une des boîtes percées de trous, il conviendra, à la place des œufs, de placer un thermomètre et un hygromètre pour contrôler les paramètres. Source : L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Philippe Gerard Editions. Figure 35 : Incubateur selon la méthode du bain-marie. idem Si les œufs ont été fécondés, ils doivent prendre une couleur blanche au bout de quelques semaines. Ceux qui restent très rosés doivent donc être retirés car ils vont nécroser et risqueraient de contaminer les autres. Par contre, les oeufs un peu cabossés, ou jaunes ou marrons peuvent être conservés. Leur aspect peut être assez variable, cela ne signifie pas que l'oeuf n'est pas fécondé. A savoir: certains éleveurs de Testudo hermannii, boettgeri, marginata et graeca ont constaté que la première ponte d'une jeune femelle est en générale composée d'oeufs clair. Pour information, on peut trouver des incubateurs dans le commerce. Le plus connu est fabriqué par Jaeger. Avec ce type d'incubateur, il faut rajouter un kit d'humidification pour les tortues aquatiques, dont les oeufs ont besoin de plus d'humidité que les terrestres. Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Revue Chéloniens. FFEPT Revue Manouria.
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[size=150] Hivernation.[/size] A l’extérieur. Un certain nombre de tortues aquatiques et palustres (qui vivent dans un climat tempéré) hivernent dans le milieu naturel. Cette hivernation est un élément indispensable à leur bonne santé ; elle permet un repos de l’organisme. La meilleure solution, pour ces espèces, consiste à les laisser hiverner en bassin, sous l’eau ou dans la partie terrestre. Pour ce faire, il faut une profondeur d'eau suffisante: minimum 80 cm dans le sud de la France, et 1,20 dans le nord. L'idéal est que le fond soit vaseux, afin qu'elles puissent se dissimuler sous la vase. Dans le bassin, les tortues s’enterrent au pied des plantes aquatiques ou dans la vase. Dans ce cas, il est bon de leur étaler de la paille ou des feuilles mortes afin d’assurer une bonne protection contre un froid trop intense. Certains éleveurs installent un fagot de bois au centre du bassin pour éviter que la surface de l'eau en gèle entièrement. Certaines tortues préfèrent se cacher dans la zone terrestre. Il faut donc mettre à leur disposition un abri en bois ou en dur, qui doit être correctement isolé contre le gel, suffisamment aéré pour permettre le renouvellement de l’air et rempli de paille ou de foin, d’herbes et de feuilles sèches. Le fond de cet abri doit être constitué d’une couche de terre meuble d’au moins 20 cm d’épaisseur et il doit être protégé contre les rongeurs (présence d’un grillage à l’entrée et sous la couche de terre). De plus, comme je l’ai déjà expliqué précédemment, il faut également disposer dans la zone terrestre des monticules de végétaux mélangés à du fumier, ceci dans des endroits abrités de l’enclos, en veillant à ce que la terre en dessous soit meuble, afin que la tortue ait plusieurs refuges. A l’intérieur. Pour des tortues susceptibles de ne pas supporter nos températures hivernales, mais ayant malgré tout besoin d’une hivernation, il est possible de les faire hiverner dans une pièce fraîche, la température devant être comprise entre 4 et 10°C. Il faut les installer dans un bac plastique, dans lequel on les recouvre d’eau (l’eau doit arriver 1 à 2 cm au dessus de la carapace), puis on place au dessus du bac un grillage fin destiné à les protéger contre les rongeurs. Il faut surveiller attentivement les tortues et les sortir d’hivernation au moindre signe de maladie (écoulement nasal, yeux gonflés…) en augmentant progressivement la température pendant 3 semaines, pour pouvoir ensuite les soigner. Sources: Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé. Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé. L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard. Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions. Revue Chéloniens. FFEPT Revue Manouria.
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Et voilà la nouvelle maison de Gaston! ^^
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voici quelques photos de mes gecko
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tortue semi-aquatique
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