Le gouvernement réfléchit à mettre en place une amende de 135 euros pour les propriétaires de chats qui ne possèdent ni puce, ni tatouage.
Le gouvernement a décidé de s'attaquer au problème des abandons d'animaux domestiques, et plus particulièrement ceux des chats. Devant le triste constat des abandons en France, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume aimerait sanctionner les propriétaires qui ne font pas pucer ou tatouer leur félin.
Identifier les chats pour décourager les abandons
D'après les chiffres 2018 sur lesquels se base le ministre, seulement un chat sur deux serait identifié en France.
Les méthodes d'identification permettent de remonter jusqu'au propriétaire de chaque animal. L'idée est donc simple : en créant une amende pour les propriétaires de chats non identifiés, la part des chats non identifiés se réduirait. Décourageant ainsi l'abandon de félins tatoués ...
Néanmoins, il faut savoir que l’identification des chats, via puce ou tatouage, est déjà obligatoire en France depuis le 1er janvier 2012. En effet, il s'agit d'une obligation inscrite dans la loi qui impose à toute personne possédant le chat de le faire identifier avant de le vendre ou de le céder. Cela concerne aussi bien les particuliers que les éleveurs professionnels.
Amende de 135€ pour sanctionner les maîtres de chats non identifiés
Le ministre voudrait donc appliquer ce qui se fait déjà pour les chiens : sanctionner via une amende de 135€ les propriétaires de félins qui ne sont pas identifiés. Et ce, avant juillet 2020 !
Bien entendu, l'amende serait accompagnée d'une obligation de faire tatouer ou puce le chat chez le vétérinaire.
Lors d'une interview à ce sujet sur BFM, le ministre a d'ailleurs indiqué :
CitationSi un chat est identifié et marqué, on va le retrouver, on va retrouver son propriétaire, qu’on pourra sanctionner pour lutter contre l’abandon.
Le ministre veut aller plus loin en encadrant le marché de la vente d'animaux
Le ministre de l'Agriculture est bien conscient qu'une simple amende ne résoudra pas à lui seul le problème des abandons. Surtout que la France est la championne d'Europe du nombe d'animaux domestiques abandonnés chaque année : plus de 100.000 bêtes !
Le ministre a d'ailleurs déclaré :
CitationOn n’achète pas un chat, un chien, un animal de compagnie comme on achète une glace en passant.
Il a comme projet de s'attaquer également aux adoptions et aux achats d'animaux afin de décourager les achats non réfléchis ou d'impulsion. Comme tout le monde le sait, beaucoup de particuliers accueillent un animal chez eux sans penser aux contraintes : vacances, budget alimentaire et santé, ... En encadrant la vente d'animaux en France, le ministre a pour objectif de limiter ce type d'achat impulsif qui conduit très souvent à un abandon quelques mois après.
Une des mesures phares de ce second projet serait d'interdire la vente d'animaux par les particuliers ou sur Internet. Seuls les refuges, éleveurs, animaleries ou autres associations animales continueront à vendre des animaux.
Le bien-être animale : une priorité du gouvernement en 2020
En parallèle, la bientraitance des animaux de compagnie va être également étudiée. En effet, Loïc Dombreval, député LREM, s'est vu confiée une mission de 6 mois qui vise à identifier des mesures efficaces afin d'améliorer la bientraitance des animaux de compagnie. Le gouvernement souhaitant ainsi faire du bien-être animal et de la lutte contre la maltraitance des animaux une priorité en 2020.
Nous croisons donc tous les doigts pour que ces réflexions aboutissent sur des mesures concrètes visant à mieux protéger les chiens, chats et autres animaux de compagnie.