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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (05/10)

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Les trois crises


Pendant que les individus, sujets du Marché, s’affairent, s’étourdissent et contemplent leurs petites personnes, les périls montent à l’horizon du siècle.

Trois crises se profilent et, dans les faits, n’en font qu’une :

---- Crise écologique, car l’homo economicus emporté par sa soif de croissance intoxique son milieu de vie ;

------ Crise économique et financière, car la secte des libéraux/conservateurs fait de la prévarication, de l’accaparement des vertus et des moteurs de son système ;

----- Crise internationale, car un monde multipolaire, disparate est aussi un monde dangereux avec ses ferments de fanatismes et de haine primaire ..

Sans jouer les CASSANDRE, constatons qu’il est peu probable que les peuples réagissent sainement avant que la catastrophe criante et achevée démontre la malfaisance du système politique et de valeurs régissant la société.

Non pas qu’il faille opposer à la croissance qualitative, au progrès, à la démocratie, à la liberté individuelle un quelconque obscurantisme régressif qui ne serait pas plus rationnel que les fables et mythes, les dogmes et consensus sur lesquels reposent la société d’exploitation et de mépris.

Il est légitime que l’homme élève son niveau de connaissance et de maîtrise, notamment sur son propre destin, qu’il combatte par la raison la souffrance, la mort, l’insatisfaction.

Mais, pour l’heure, trop de personnes, égarées par la propagande, confondent le vrai progrès et la spéculation, les avancées qui hominisent et la dévastation du monde, le mieux être et le toujours plus.

Toujours plus d’humains, d’autoroutes, de vitesse des transports, des tonnages de marchandises, de la consommation d’énergie dont tous les modes de production comportent pour la Nature des inconvénients graves, toujours plus d’artificialisation de l’espace, de déménagement de la biodiversité, comme si cette croissance numérique ajoutait du bonheur, de la vie, du plaisir.

Les symptômes du mal que tous constatent aujourd’hui ne peuvent que s’aggraver dès lors que, loin de changer de trajectoire, les gouvernants et les peuples qui les élisent perdurent dans leurs erreurs.

Pour pallier la crise globale, il faudrait faire l’inverse de ce qu’ils font : stabiliser la démographie non pas en adoptant des mesures fascisantes contre les individus mais en supprimant toute politique nataliste, limiter les profits privés et maintenir un secteur public fort, imposer au commerce international des normes éthiques obligeant les Etats et les firmes à reconnaître des droits sociaux partout dans le monde et des garanties écologiques sous peine de ne pas écouler leurs produits provenant de l’exploitation des hommes et de la Nature.

Que font les gouvernants ?

L’inverse de ce qui éviterait la catastrophe.

Ils persistent à encourager la natalité, chantent les vertus de la croissance quantitative, dilapident l’argent public au profit de la caste des
« entrepreneurs » selon la loi de la secte libérale qui veut que tout bienfait vienne de la privatisation de l’économie ainsi placée au service des appétits de lucre et non au service du bien public.

Que la crise sera jolie !

Parviendront-ils à colmater la brèche actuelle et à sauver les intérêts de leurs commettants ?

A terme, parce qu’on ne fait jamais une bonne politique en s’appuyant sur les mauvais sentiments, leur système prévaricateur se naufragera à l’instar du système antagoniste de la dictature du prolétariat.

Tôt ou tard, la crise salutaire emportera le système dogmatique du Marché-roi, de tout pour les entreprises et cet échec imposera un changement radical de paradigme.

Alors, ce jour-là, les peuples se libéreront des manipulateurs qui les abusent pour mieux les exploiter.

A propos de gouvernants, voici le nouveau Président de cet invraisemblable sénat, assemblée des ruraux conservateurs, parfaitement antidémocratique par son mode d’élection anachronique.

Il est " chasseur " !

Excusez l’injure, puisque c’en est une.


Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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