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terrienne

l'apocalypse en Russie

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A Moscou, c'est la nuit en plein jour. La fumée des incendies oblige les voitures à rouler feux de signalisation allumés et tout le monde porte un masque pour pouvoir respirer.
Personne ne sait quand ces gigantesques incendies vont pouvoir être maîtrisés. C'est d'ores et déjà une catastrophe écologique incommensurable. Sans parler de la mort atroce de milliers (millions ?) d'animaux piégés par le feu.
Les autorités craignent pour les centrales nucléaires ainsi que leurs bases militaires et leurs missiles nucléaires.
Et si le feu atteint la région de Tchernobyl (ce qui n'est pas exclu), les arbres ayant absorbé le césium radioactif lors de l'explosion de la centrale vont brûler, libérant celui-ci dans l'atmosphère.
Et Claude Allègre et cie qui continuent de nier le dérèglement climatique pourtant responsable (entre autres) de la sécheresse sans précédent qui frappe la Russie, sécheresse elle-même responsable de cet enfer.
Donnez-moi une corde que je me pende.

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C'est atroce ! Shit

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Moscou brûle-t-elle ? Chronique d'un désastre russe


06 Août 2010 Par Claude-Marie Vadrot Après avoir minimisé les dégâts et le nombre des victimes, les autorités russes ont tenté de persuader l’Occident et leurs concitoyens qu’elles maîtrisaient la situation. Ce qui est faux : les incendies se développent dans tout le pays et progressent de plus en plus rapidement vers l’Ouest. Les Russes qui ont accès à Internet commencent à mesurer l’ampleur d’une catastrophe qui leur est dissimulée par la télévision et une partie de la presse écrite: les photos satellites qui circulent montrent d’énormes cercles de feu et d’immenses panaches de fumée couvrant des centaines de milliers de kilomètres carrés. Et dans les zones sinistrées, les internautes font des photos et des rapports qu’ils mettent immédiatement en ligne. Ce qui vient de permettre de constater, par exemple, qu’une partie de l’Oural est également en feu depuis plusieurs jours. Vu du ciel, il est facile de se rendre compte que les incendies grignotent des zones urbanisées et que les flammes touchent notamment la région de Tcheliabinsk où sont abandonnées des centaines de milliers de tonnes de produits toxiques, qu’ils soient stockés dans des fûts rouillés ou simplement entassés dans la nature. Au point qu’il est (théoriquement) interdit de s’approcher de plusieurs lacs ! Des éléments chimiques de toute nature mais aussi des déchets nucléaires laissés par la célèbre ville « qui n’existait pas », le complexe de Tchéliabinsk-40. Une région qui a aussi connu plusieurs accidents nucléaires dont celui de 1957 qui a dispersé des particules radioactives qui toujours présentes dans les forêts de l’Oural, jusqu’à Ekaterinbourg, l’ancienne Sverdlovsk.
Les témoignages que j’ai recueillis depuis une semaine auprès de mes amis et des correspondants que j’ai conservés dans ce pays pour y avoir passé une vingtaine d’années comme envoyé spécial, montrent que la situation s’aggrave depuis deux ou trois jours. Il n’est pas facile de faire le tri dans le flot d’informations sortant de Russie, d’autant plus que certains sites liés aux autorités nationales ou locales publient de fausses nouvelles pour pouvoir les démentir quelques heures ou quelques jours plus tard, de façon à prouver que le pays est en proie à une désinformation organisée par les « ennemis de l’intérieur ». D’autant plus que les autorités régionales n’ont pas intérêt à laisser dire que depuis qu’elles ont légalement la responsabilité de la gestion des forêts (loi de 2007), elles les ont abandonnées et ont fait la plupart du temps disparaître les services de surveillance et de lutte contre les incendies. Aucun matériel n’a été renouvelé, y compris dans la région de Moscou ; dans les villages et petites villes autour de Voronej, autre exemple, les sauveteurs venus d’ailleurs se sont aperçus que les deux tiers des vieux camions de pompiers ne possédaient plus de tuyaux ou qu’ils étaient dévorés par les rats et inutilisables. Non loin de là, la centrale de Novo-Voronej est entourée par les flammes : la centrale ne peut pas brûler mais toutes les lignes électriques qui y conduisent sont détruites les unes après les autres ; or, une centrale doit être en permanence, même si cela peut paraître paradoxal, alimentée en électricité sous peine de connaître un accident majeur.
Des faits semblables, des casernes en ruines ou bien dont les sauveteurs ont découvert qu’elles n’existaient plus, ont été relevés autour d’Irkoutsk, dans le centre et aussi dans l’Ouest de la Russie : en moyenne, d'aprés ceux qui font les comptes des mauvaises surprises, la moitié du matériel est inutilisable ou a disparu. Ce qui explique que les autorités russes se montrent inquiètes de la progression des incendies dans la région de Briansk, prés de la frontière de l’Ukraine et de la Biélorussie, où l’accident de Tchernobyl à dispersé des éléments radio actifs sur des milliers de kilomètres carrés où ils se trouvent toujours. Comme dans l’Oural, les colonnes de fumée et de chaleur engendrées par les incendies risquent de faire monter les particules à plusieurs kilomètres dans le ciel et peuvent à la fois disperser des élements chimiques et radio activité sur la Russie et sur l’Ukraine ; mais aussi, si les vents sont « favorables » sur l’Europe Occidentale. Là où les mêmes spécialistes français qu’il y a 24 ans nous expliquent déjà que c’est « hautement improbable » et qu’il « n’existe pratiquement aucun risque ». Même s’il est évident que les Russes et les pays d’Europe orientale sont les premiers menacés.
Les derniers recoupements permettent d’évaluer 18/19 000 le nombre des petits ou grands incendies qui ont éclaté depuis la deuxiéme quinzaine du mois de juillet. Ce qui porte actuellement le nombre d’hectares brûlés à au moins 900 000. Un chiffre à réviser en permanence puisque, témoignages et photos satellites additionnés, prés de 300 000 hectares paraissent encore en feu. Chiffre qui augmente tous les jours. D’où un nombre de victimes relevés en permanence à la hausse : une cinquantaine officiellement alors que les premiers recoupements affichent un total dépassant les 260 morts. Pour les blessés et brûlés, il n’existe aucune statistique fiable. Pas plus qu’il n’est possible d’évaluer le nombre de morts liés à la canicule et aux défaillances respiratoires liées à la fumée et aux poussières, même si les autorités sanitaires Moscovites évoquent une augmentation de 50 % de la mortalité...sans donner le moindre chiffre.
En suivant sous terre la tourbe asséchée, les incendies viennent d’atteindre Moscou et de surgir dans au moins deux de ses grands espaces verts. Les observateurs craignent que les feux jaillissent dans le sud-ouest, prés de la station de métroViernadskovo, proche du périphérique, où le sol présente déjà une chaleur anormale; les spécialistes ont répertorié huit immenses parcs au sein desquels le feu pourrait surgir d’un jour à l’autre. Le premier incendie a déjà éclaté à l’Ouest de la capitale et tous mes correspondants expliquent que l’air est de plus en plus irrespirable, y compris dans le métro, et que les évanouissements dans les rues se multiplient: les passants respirants des particules nocives, du CO2 et des traces de dioxine.
Il y a quelques jours, en expliquant que les incendies touchaient les Russes au coeur parce qu’ils détruisent les jardins qui leur permettent de passer l’hiver, j’étais hélas en dessous de la réalité d’une catastrophe qui devient un désastre. Alors que les autorités ont été prévenues depuis le début du mois de juillet par les forestiers et les météorologues que l’été pourrait être terrible.
Mais le gouvernement russe n’a strictement rien fait et le désastre se traduira à terme par des dizaines de milliers de morts tués par les fumées ou le feu...

http://www.mediapart.fr/club/blog/claude-marie-vadrot/060810/moscou-brule-t-elle-chronique-dun-desastre-russe

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