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l'ultime erreur

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Ultime erreur : laisser tomber l’environnement au profit de l’économie et du social
Hubert Reeves, un proche du pouvoir sarkozyste et de « l’écologie » l’admet implicitement quand il dit lors d’une interview* : « L’immédiateté des problèmes ( non environnementaux) relègue ceux que l’on croit moins urgents à traiter. »
Ainsi apparaît un des critères de motivation pour traiter les problèmes : l’urgence !
En politique tout paraît prioritaire, l’habileté politique s’exprime donc dans l’établissement d’une classification des urgences.
Vite engager un sondage pour récupérer l’opinion des gens et, bien sûr, bâtir son programme sur l’urgence vue par les différentes sensibilités de l’opinion publique.
La crise systémique a mis en évidence les multiples dysfonctionnements de nos sociétés mais au lieu de réfléchir sur les origines de cette crise les partis politiques, tous bords confondus, se sont précipités pour tenter de restaurer les conditions d’avant crise : le soutien des banques a été particulièrement significatif.
Aujourd’hui c’est de retrouver la croissance économique qui est « urgent », c’est aussi l’emploi, ce sont aussi les mesures sociales à maintenir ou à prendre…
Bref, après avoir dit que tout était « environnemental », que tout allait être jugé à l’aune de l’environnement, le virage à 180 degrés est impressionnant.
Un consensus semble même s’installer dans les consciences : parer au plus pressé : la croissance, l’emploi, le social !
Que la croissance soit obtenue aux dépens des ressources renouvelables de la planète, que les emplois soient livrés aux moins exigeants, aux délocalisations, que les mesures sociales et assurances maladie soient chaque fois revues à la baisse, ne semble pas déranger les bonnes consciences qui acceptent les « évidentes » contraintes.
Demain les prix de l’énergie priveront des milliers de foyers d’y accéder.
Demain la rareté des ressources alimentaires les livrera à la spéculation et la rareté de l’eau conduira à des guerres locales ou régionales insoutenables. Guerres qui ont déjà commencé au Yémen.
Ce n’est pas en éloignant le danger qu’on l’évite. Demain les violences seront celles des gens qui ont faim.
Laisser tomber l’environnement, aujourd’hui, pour l’économie et le social c’est conduire à la misère et à la famine.
Laisser tomber l’environnement, aujourd’hui, pour l’économie et le social, c’est condamner le vivant à disparaître !
Laisser tomber l’environnement, aujourd’hui, pour l’économie et le social tout en laissant croître la démographie, c’est consciemment attenter à l’espèce humaine dans sa dignité et sa survie.
C’est l’erreur ultime d’un système à la fois religieux et humaniste qui s’effondrera de lui-même dans d’atroces et criminelles souffrances

* AFP du 23/10/2010

Jean-Claude Hubert
Président de TOUS VIVANTS
http://www.tousvivants.fr

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