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Inzemoon

Randonnée équestre au Maroc : compte-rendu et photos !

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Étant au chômage et ayant bossé dur la fin de l'année, j'ai décidé de m'offrir un voyage dont je rêve : une randonnée à cheval au Maroc, dans le désert ! Je suis partie dimanche dernier le 22 janvier pour une semaine de voyage à cheval.

Petit compte-rendu, en texte et en images, pour ceux que ça intéresse !

Jour 0 : le voyage

Vol Bordeaux-Casablanca : je suis au hublot et il n'y a pas de nuages, je contemple toute l'Espagne. Arrivée à Casa, je prends le train jusqu'au centre ville et passe l'après-midi en compagnie de Rachid, un couchsurfer bien sympathique qui m'emmène visiter la mosquée Hassan II, troisième plus grande du monde.

Devant la mosquée avec Rachid.


Sur l'esplanade de la mosquée, devant la mer. Début des vacances !


Pour revenir à l'aéroport, je dois prendre un taxi jusqu'à la gare : pas de ceinture, on double par la droite et on klaxonne. L'aventure commence !

Vol Casablanca-Ourzazate dans un petit coucou. Je suis vannée et j'ai une migraine sublime. Forcément, j'ai laissé les anti-douleurs dans ma valise en soute... À l'aéroport de Ouarzazate, je suis accueillie par Ishem, le chauffeur de taxi mandaté par Reha (le ranch qui organise la rando) et je rencontre une partie de mon groupe (Pauline, Guennaëlle, Jens et Niklas).

Nuit en hôtel à Ouarzazate. Je partage ma chambre avec Pauline et Guennaëlle mais aucune de nous trois ne remarque que la clim fait aussi chauffage. Résultat : nuit glaciale malgré les duvets et les couvertures et grosse inquiétude. Sommes-nous suffisamment équipées pour le froid ? Il fait quand même autour de zéro, la nuit...

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Jour 1 :

À 5h, le muezzin nous réveille. C'est marrant mais j'avais pas pensé à ça en partant au Maroc ! À 7h, après quelques verres de thé, départ pour Zagora, où nous retrouverons le reste du groupe et les chevaux. 3h de taxi (toujours avec Ishem) sur des routes de montagne puis en plaine, dans le froid et sans chauffage ! On se pèle, on discute puis on finit notre nuit.
Arrivée au ranch et rencontre avec nos guides, l'assistance et le reste du groupe puis attribution des chevaux.

Le groupe :
- Guennaëlle et Pauline : françaises, entre 25 et 30 ans, arrivées par le même vol que moi, nous avons aussi partagé le taxi jusqu'à Zagora. Ultra sympas, on s'est tout de suite très bien entendues !
- Jens et Niklas : allemands, parlent français. Jens (la quarantaine) est le père de Niklas (qui a une vingtaine d'année). Jens est bavard et plutôt sympa, Niklas très discret. Arrivés par le même vol que nous.
- Mary-Ethel : française, la trentaine. Arrivée une semaine avant pour se remettre en selle au ranch Reha d'Agadir. Elle les connait depuis 10 ans et nous donne plein de bons conseils. Ultra sympa aussi.
- Amy et Louise : hollandaises, la soixantaine, parlent anglais et un peu français pour Amy. Arrivées par un autre vol. Louise ne nous a pas beaucoup parlé, tandis que Amy (très excentrique, très bavarde et franchement parano) m'a vite soulée. Mais bon, il y a toujours un relou dans chaque groupe, sinon c'est pas drôle !

Les guides :
- Mustapha : marocain, la trentaine, parle français, anglais et allemand. En tête de cortège, toujours souriant, toujours sympa, ultra accueillant, drôle, rassurant quand il faut, bien organisé et sérieux. Bref, le guide parfait !
- Brahim : marocain, moins de trente ans, parle français. En fin de cortège. Moins bavard et moins extraverti que Mustapha mais hyper sympa aussi !

L'assistance, qui nous devance en jeep et prépare tous les bivouacs et les repas :
- Nora : marocaine, la quarantaine, parle français, très bonne cuisinière.
- Ahmed : marocain, la trentaine, parle français, très sympa, toujours prêt à rendre service. Seul défaut : il a dragué toutes les filles de la rando ! Pas relou ni insistant, juste il nous a fait comprendre qu'il cherchait à se marier et nous a fait des compliments à la marocaine « Ah c'est merveilleux d'être assis à côté d'une belle gazelle aux yeux bleus comme toi ! » Bref.
- Hamid : marocain, moins de 20 ans, parle pas français.

Sans oublier Rocky, le chien, qui nous a vaillamment suivi toute la rando.

Bon groupe, donc. J'ai passé toute la rando avec les françaises, j'ai sympathisé aussi avec Jens avec qui j'ai eu de longues discussion en anglais. Et j'ai aussi passé mon temps à pouffer des bêtises d'Amy et à l'éviter quand elle me soulait trop... Au bivouac, je me suis bien marré avec Ahmed, une fois qu'il a arrêté de me draguer pour tenter sa chance avec Guennaëlle et Pauline ! Et j'ai aussi eu des bonnes discussions sous les étoiles avec Mustapha.

Revenons au début et à l'attribution des chevaux.



Quand nous arrivons, ils sont tous attachés et sellés. Mustapha a attribué les chevaux mais se laisse une marge de manœuvre. Depuis la veille à l'hôtel, je répète que je veux l'étalon noir et forcément, en arrivant, je louche du côté des trois noirs attachés les uns à côté des autres. Mustapha m'a visiblement repérée car quand il lit mon nom sur sa liste, il me dit : « Tu prends Tanalt, le premier noir. Oui, j'ai bien vu que tu le regardais !!! »
Tanalt (ça se prononce en fait « Tênêllt' » avec un tout petit « t » à la fin), c'est un étalon pur barbe tout noir avec une pelote blanche en tête). Son nom est le nom d'un village, je ne sais plus où. Long toupet, crinière en brosse trop longue avec une mèche rescapée. Petit, râblé, un énorme steak en guise d'encolure : je suis juste conquise ! Son seul défaut : il n'aime pas qu'on le sangle et peut se lever si on fait ça trop brusquement. Tout au long du séjour, je le sangle petit à petit dans le calme en lui laissant la possibilité de bouger un peu pour s'exprimer et tout se passe bien. C'est le genre de cheval qui n'aime pas qu'on lui tienne la tête. Ça tombe bien, je déteste les chevaux qu'il faut porter et je lui laisse les rênes mi-longues pour qu'il se gère tout seul. Et ça marche.

Les chevaux sont tous des étalons barbes ou croisés barbe-arabe. Il y en a onze, soit un de plus que nécessaire. Pauline monte Éole, un petit alezan brûlé remuant. Guennaëlle a Isli (« jeune marié »), un gris tout fin. Mary-Ethel prend Chance, un petit gris à la crinière foncée avec une tête de poney. Jens, qui est grand et costaud, a un cheval à sa taille : Taj Mahal, un grand gris sans crinière. Niklas a Elbas (« aigle »), un blanc plutôt calme. Amy et Louise ont Tafala (« serpent ») et Raad, deux noirs qui font pâle figure à côté de mon Tanalt. Mustapha monte Nassim, un grand bai sublime. Brahim prend Etry, un petit bai grincheux et tient en longe Mogador, un alezan brûlé crins lavés.
Tous les chevaux sont en mors simple avec une martingale, sauf Elbas qui a un mors à branche. Ils sont habitués à être montés en groupe mais nous avons interdiction de les laisser se sentir. Par précaution, nous prenons toujours des distance en nous arrêtant. Taj Mahal, Elbas et Tafala sont particulièrement réputés pour être des fauteurs de trouble et il est formellement interdit de les coller !

Départ !
On sort du ranch à pied, on se met en selle à la sortie et puis ffsdffsd !


Traversée de palmeraies, petits hameaux, petits oueds, canaux d'irrigation.





Moi sur Tanalt


Petite pause.


Et on traverse !


Brahim sur Etry avec Mogador en main.



Le cheval de Mary-Ethel, Chance, décide qu'il ne mettra pas un pied dans l'eau et fait des manières jusqu'à se lever à chaque traversée... En fin de matinée, on traverse un oued, il y entre des quatre pieds en même temps avant de découvrir qu'en fait, si, il aime bien ça l'eau... Après, plus de souci !

On sort des palmeraies et on débouche sur la plaine. Le début du désert !


Mary-Ethel et Chance :


Moi et Tanalt :


Premiers trots : interdiction de les laisser mettre le nez sur la croupe de celui de devant. Je me bats avec Tanalt qui tire comme un âne avant de trouver le truc : la flexion latérale ! C'est magique, il ralentit tout de suite et je n'ai plus mal aux bras !
Premiers galops : je découvre les joies des cailloux dans la gueule ! Tanalt non plus n'aime pas ça et comme il n'aime pas non plus être dernier, il remonte toute la colonne jusqu'à se mettre à côté de Nassim, le cheval de Mustapha. Tout le monde se double, ça accélère... Éole, le cheval de Pauline, est juste intenable et l'emmène à tous les coups ! Bref, pour du petit galop, c'est raté ! Au dernier galop de la journée (le troisième, je crois), on arrive à peu près à tenir le rang. Par contre, on mange vraiment du sable et on se prend des cailloux dans la figure... Je suis bien contente d'avoir un casque qui m'évite une partie des projectiles !

Pique-nique dans les tamaris. On déselle les chevaux et on les laisse se rouler dans le sable avant de les attacher chacun à un arbuste. On mange une salade avec des oeufs et du pain à la vache-qui-rit.
Note pour ceux qui ne le savent pas : les Marocains et la vache-qui-rit, c'est une grande histoire d'amour ! Je pensais pas, en venant, en manger autant !

Ensuite, on selle et on repart.

Tanalt prêt à partir :


On marche dans les cailloux au milieu de rien et on quitte la civilisation. Il fait bon, un peu plus de 20°, je pense. Le temps idéal pour monter sans transpirer, c'est juste parfait.

Traversée d'un cours d'eau et pause glouglou pour les chevaux.



La première journée est bien longue pour mes cuisses et mes fesses. On traverse des paysages vides et des cultures.


Au bout de 34 km, on arrive enfin dans une palmeraie où nous retrouvons l'assistance. On déselle les chevaux, on les laisse se rouler, on les attache chacun à son palmier avant de prendre un thé bien mérité sous la grande tente. Comme c'est l'hiver, ce n'est pas du thé à la menthe mais à l'absinthe, tout aussi délicieux. Accompagné de gâteaux, de cacahuètes et de pop-corn salé tout chaud, il nous ramène à la vie !

Après le thé, on va distribuer l'orge au chevaux dans les musettes et on choisit nos tentes. Je partagerai la mienne avec Guennaëlle toute la semaine. Ce soir, pas de douche, peut-être demain, nous dit l'assistance.
Repas délicieux (tajine de Nora) et oranges bien mûres pour le dessert.

Nora dans son camion-cuisine après le repas.


On discute un peu devant un petit feu de palmes en écoutant le match Maroc-Tunisie, perdu par le Maroc, avant de donner la luzerne au chevaux.


Ensuite, dodo ! La journée a été suffisamment longue comme ça...

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Jour 2 :

Nuit moins froide que la veille : il faut dire qu'Ahmed m'a prêté un duvet supplémentaire ! Je dors donc dans deux duvets superposés, sans compter le sac de couchage en soie à l'intérieur. Chiens et ânes se répondent, je mets mes boules quiès, ce qui n'empêche pas le muezzin de me réveiller à 5h, 5h30 et 6h. Ensuite, ce sont les hollandaises qui hurlent de rire dans leur tente, m'empêchant de me rendormir...
À 6h30, je finis par me lever.


Mustapha est justement en train de nourrir les chevaux et je lui donne un coup de main. Tanalt me regarde distribuer l'orge aux autres chevaux avant lui et ronfle de jalousie !
Kesstufou ? J'ai la dalle, moi !!!


Petit déj fini, Tanalt attend la suite.


Je pose, Tanalt fait la tronche...


Le camp au petit jour.


Petit déj avec du thé à l'absinthe et des petits pains ronds et plats marocains. Délicieux !
Ensuite, on range nos affaires, on brosse nos chevaux, on selle et on part.


On alterne palmeraies et grands espaces vides avec du sable et des cailloux. On croise des marocains sur des ânes, jusqu'à deux par monture !





Moi et Tanalt, suivie par les deux hollandaises sur Raad et Tafala.


Rencontre avec des dromadaires, le long d'un oued.


Arrêt glouglou.


Remontée sportive sur le sentier en contrehaut


Rochers, sable, tamaris



On galope en file et enfin dans le calme ! Les chevaux ont arrêté d'essayer de se doubler, Tanalt tient un petit galop cadencé sans que je le tienne, c'est le bonheur !

Picnic dans les palmiers avec sieste sur une mini-dune.
Tanalt à l'ombre de son palmier.


Un marocain nous apporte quelques dates sèches (dures comme du bois, c'est Tanalt qui est content !!) et Mustapha lui sert les restes de notre repas. Il s'installe sur le sable et déclare « Moi aussi ji fais li tourisme !! » Éclat de rire général !
Au moment de seller les chevaux, Mary-Ethel découvre que Chance est boiteux. Il a du se faire mal en se roulant. Heureusement, Brahim tient en main le cheval de secours, depuis le début ! Mary-Ethel fait donc la fin de la journée sur Mogador.

L'étape de l'après-midi est très longue, nous traversons des villages où les enfants nous saluent et nous demandent des stylos. Ça crie dans tous les sens « bonjour-stylo-bonjour-stylo !! » Je ne prends pas des photos des gens, n'ayant pas le temps de m'arrêter pour le demander l'autorisation.




Petit trot tranquille dans la palmeraie :


Le sable qui s'envole sous les pas des chevaux


Ici, la terre et les cours d'eau sont salés. Quand l'oued se retire, il laisse une croute blanche de sel sur le sol.



Ça n'ennuie pas les chevaux qui boivent un peu d'eau salée.


Un peu de sable bien blanc


Arrivée dans un village, le dernier avant notre campement. Ici, il y a une école et un lycée.


Après une journée longue de 42km, on arrive enfin à notre deuxième campement, dans une palmeraie. On déselle et on découvre que ce soir, nous avons une douche ! Après un petit thé en compagnie d'Ahmed et ses mots doux, je savoure ma douche de fortune et pourtant bien chaude ! Dans une tente sans fond suffisamment haute pour se mettre debout, je me tiens sur un tapis de plastique et je verse avec une tasse de l'eau bien chaude contenue dans un seau. Ça fait un bien fou !!!

Repas (kefta), orge pour les chevaux, et nous allumons un grand feu avec du bois de palmier.


L'assistance a invité un chanteur, venu sur son âne, pour notre plus grand plaisir. Tous les marocains se mettent à faire de la musique avec des djembés improvisés (bidons et seaux), Mustapha tape en rythme sur le manche en métal marteau qui sert à planter les piquets et tous chantent et répètent les paroles scandées par le chanteur ! Brahim vêtu d'une djellabah mauritanienne blanche se met à danser devant le feu : il s'amuse comme un fou et ça se voit !
Je tombe de fatigue et dès que j'ai donné sa luzerne à Tanalt, je vais me coucher.

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Jour 3 :

Nuit plutôt bonne. En plus du duvet, Ahmed m'a prêté son bonnet pour la nuit ! Il faut bien que ça serve à quelque chose, un chevalier servant !!! Routine du matin puis nous partons avec pour objectif, les dunes !


Nous nous glissons entre deux montagnes, même pas un vrai col, ça ne grimpe presque pas. Jusqu'ici, nous évoluions dans la région de Zagora, avec les cailloux. Maintenant, nous sommes dans la région de M'Hamid, du côté du désert de sable et des dunes.


Au col, petite pause photo. Jens et Niklas avec Brahim juste derrière.


Éole ne PEUT PAS s'arrêter de bouger et grimpe sur les rochers à côté du sentier pour faire son intéressant !


Le beau, le puissant, le grand Taj Mahal ! (et Jens, son cavalier !)


Isli, le jeune marié, qui cache bien son jeu, monté par Guennaëlle.


Et on repart.



Ce matin, première course ! Un galop où il est permis (voire même encouragé) de pousser les chevaux, de doubler, bref de profiter un max. Le départ de la course se fait de la façon suivante : nous partons au trot en file et quand Mustapha donne le départ, nous tournons tous à droite pour galoper perpendiculairement à notre trajectoire initiale (c'est clair ou pas du tout ?). Tanalt, ayant l'expérience de la randonnée, connait bien le signal, me dit Mustapha. Il me raconte qu'une fois, ils étaient en file indienne au trot, prêts à partir quand soudain Mustapha a éternué : Tanalt a cru que c'était le signal et il a tourné à droite tout seul, en entrainant tous les autres chevaux dans la course !!!!

On se prépare. Mary-Ethel, qui ne s'entendait pas bien avec Mogador, a préféré prendre Etry, le cheval de Brahim mais celui-ci s'arrête net au trot et refuse d'avancer. Mustapha donne le départ. Isli, le cheval de Guennaëlle, part comme une flèche, suivi par Tanalt et moi. Éole, le cheval de Pauline, pourtant très rapide, reste collé à celui de Mustapha (qui part de biais pour nous filmer) au lieu de suivre la course jusqu'à ce que Pauline réussisse à le faire tourner. On hurle des « yallah » à nos chevaux pour qu'ils partent plus vite, j'ai perdu un étrier que je retrouve rapidement. Taj Mahal, le cheval de Jens, fait une remontée spectaculaire et me double (du sable et des cailloux). Mustapha nous crie de repasser au trot, personne n'écoute/n'entend, finalement on repasse au trot, on re-hurle de joie, les chevaux repartent, on re-repasse au trot et au pas, les chevaux chauffent, on commente la course, on se marre. Que du bonheur !!!!

Je n'ai pas encore le film de cette vidéo car il a été pris avec l'appareil de quelqu'un d'autre. Je devrais le récupérer rapidement.

Le grand vainqueur, qui fait son crâneur au petit trot cadencé, la tête dans le poitrail, en tirant comme un âne sur son mors, le petit Isli, monté par Guennaëlle :


On aborde petit à petit le désert de sable.





Je fais ma belle avec Tanalt, sur un promontoire rocheux !


Éole est immobile !!!! Vite, photo !!


À la mi-journée, au bout de 18km, nous arrivons à notre bivouac : un camping tenu par une famille à l'entrée du désert de sable. Nous installons les chevaux à côté de l'enclos des dromadaires et les faisons boire dans leur abreuvoir.


Tanalt a un coup de mou ! La course, ça crève !


Ensuite, nous découvrons avec émerveillement l'endroit où nous allons dormir : des tentes berbères avec un mur en dur et en guise de toit, un grand tissu en laine !


Dedans : de vrais matelas !!


La nuit promet d'être paradisiaque, c'est l'euphorie ! Il n'y a personne d'autre que nous et les membres de la famille qui gère le camping.
Déjeuner délicieux : grillades et salade, je me gave de viande grillée avec des épices. On finit comme toujours avec des oranges et on se prépare à une après-midi de farniente et de hammam !!! Les allemands et les hollandaises ne veulent pas y aller, Mary-Ethel ne supporte pas la chaleur et Pauline veut d'abord brosser longuement Éole, nous y allons donc toutes les deux, Guennaëlle et moi.
En fait, le hammam consiste juste en une pièce chauffée par la chaudière, au carrelage brûlant mais dont l'atmosphère n'est vraiment pas étouffante. En maillot de bain, assises sur de petits tabourets en plastiques, nous tirons de l'eau bouillante de la chaudière, que nous coupons avec de l'eau froide et nous nous versons l'eau sur le corps avec des grandes tasses. Savonnage, shampooings, papotages de fille, on oublie le temps ! Pauline finit par nous rejoindre. Au bout d'un moment, on frappe à la porte : c'est Ahmed qui nous dit que le coucher de soleil est dans une demie-heure et que nous ne pouvons pas rater ça !!
On sort en hâte, on s'habille. C'est le moment où, le nez plein de l'odeur du savon, on découvre que nos vêtements sentent vraiment fort !!!

On retrouve le groupe et on court tous à la sortie du camping pour voir le coucher du soleil sur les dunes. Les chevaux ont été rejoints par tout un groupe de dromadaires qui servent à promener les touristes.

Mogador et les chameaux.


Tanalt. Trop beau dans la lumière du couchant. Je l'aimeuh.


Ensuite, on grimpe sur la dune : le calvaire !!! Je souffle comme Dark Vador mais j'y arrive et le spectacle est magnifique !




Mustapha nous prend en photo. "On dirait des stars de cinéma !" Vu la tronche que je me tape, je suis pas sûre mais bon, c'est vrai que ça rend bien !


Retour dans la nuit tombante.


On regarde les étoiles : il y en a bien plus qu'en France. Sans la pollution lumineuse des villes, on voit toutes les petites étoiles pas très brillantes. Grisant !
Discussion interminable sur le thème « où est la grande ourse ? » Amy est convaincue d'avoir raison, Mustapha reste diplomate, j'ai envie d'étrangler la hollandaise qui est tout simplement incapable de se remettre en question... Sur le chemin du retour, on s'arrête au café pour boire un thé ou, pour ceux qui regrettent un peu la civilisation, un coca. Il y a des darboukas, des djembés et des sortent de maracas marocaines, Brahim et Mustapha se mettent à jouer puis nous invitent à essayer. Je joue un peu de la darbouka en duo avec Brahim avant que d'autres marocains nous rejoignent. Brahim se remet à danser, vite rejoint par Amy (qui à mes yeux, se rend totalement ridicule...) Au bout d'un moment, on retourne à nos tentes pour le diner mais une partie du groupe retournera là-bas après manger.
Nous autres françaises, préférons papoter dans notre tente avant de sombrer dans le sommeil.

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Jour 4 :

Nuit excellente. Les matelas étaient parfaits, personne n'a eu froid. Juste un petit bug à 3 heures du matin pour moi : je suis réveillée par une douleur aux dents. Je me mets à flipper en imaginant qu'il va falloir que j'arrête la rando pour aller voir un dentiste ici au Maroc. Déjà que je suis traumatisée du dentiste en France, j'ose pas imaginer avec un dentiste marocain... Je me lève, vais jusqu'aux toilettes me passer de l'eau sous la figure et la douleur s'estompe. Je comprends alors que si j'ai mal aux dents, c'est que j'ai un bout de viande coincée entre deux dents et que, comme je serre les dents la nuit, je me suis juste fait mécaniquement mal mais que j'ai rien, pas de carie, pas d'abcès. Un bon brossage de dent bien énergique demain suffira !
Re-dodo, pas de muezzin ce matin.

Petit déjeuner, on selle et alors qu'on se prépare à partir, trois dromadaires venus de nulle part débarquent dans la cour, menés par un homme.


Il leur verse des dattes sur un vieux sac en plastique posé par terre et nous voyons les dromadaires se coucher devant pour manger ! Surprenant !


Je prends quelque photo et au moment d'éteindre l'appareil, celui-ci se met à bugger... Trop de sable... J'aurais dû faire plus attention : je l'ai porté toute la journée accroché à la ceinture et la housse n'étant pas complètement fermée, il a pris trop de sable... Dommage...
Départ, on zigzague entre les dunes. Seuls les dromadaires sont équipés pour monter sur les dunes et évoluer dans le sable profond.
Picnic dans les dunes. L'étape d'aujourd'hui étant assez courte (27km), nous avons le temps de faire une petite sieste à midi. Je m'installe près de Tanalt et l'écoute soupirer, gratter, grignoter des branches d'acacia tout en contemplant les nuages.



Après ces quelques photos, l'appareil a vraiment du mal à se fermer. Je décide d'arrêter de l'utiliser, fin des photos... Je compte sur les autres pour en faire de belles.
Pour le moment, ils n'ont pas encore eu le temps de m'envoyer leurs photos mais dès que je les aurais, je les mettrai par ici. En attendant, fin du compte rendu sans les images.

Nous repartons l'après-midi et faisons de nouveau une course. Le classement est toujours plus ou moins le même : Isli et Pauline en premier, loin devant, je fais la course en deuxième ou en troisième, talonnée par Pauline et Éole et Mary-Ethel sur Nassim, Taj Mahal et Jens font toujours une sublime remontée en fin de course. Elbas et Niklas suivent, je ne sais pas bien où et loin derrière, Amy sur Tafala et Louise sur Raad grommellent que nous partons en avance et que leurs chevaux sont trop lents...
Il est vrai qu'Éole, Tanalt, Nassim et Isli volent toujours plus ou moins le départ... Cette fois, nous devions nous mettre lentement en ligne pour partir tous en même temps mais nous ne nous y sommes pas bien pris et Pauline a dû lâcher Éole qui était en sauts de moutons sur place...
Mary-Ethel a changé encore changé de cheval : Etry n'a pas voulu galoper à la dernière course, Mustapha lui a donc passé Nassim avec qui ça se passe beaucoup mieux !
Et toujours, on gueule « yallah » et « zid » (« avance »), on bouffe des cailloux malgré nos chèches, on s'éclate !!

En exclusivité, le film de la course, récupéré sur l'appareil de Mary-Ethel. J'avoue, je ne sais plus si c'est cette course-là ou celle d'un autre jour mais tant pis. Je devrais aussi récupérer les autres films plus tard.

Donc, dès le début vous voyez la tête de course avec Isli en prem's, suivi Éole, vite rattrapé par Tanalt et pas très loin derrière Nassim, Elbas et Taj Mahal. D'ailleurs, techniquement, je suis deuxième sur cette course-là : quand Mustapha siffle la fin de la course, Taj Mahal est encore loin derrière moi !

Depuis le début de la journée, nous observons les nuages. Après la course, nous avançons de plus en plus vers le mauvais temps. Le vent se lève, le ciel se voile, on enlève les lunettes de soleil. Arrivée au bivouac, il fait franchement froid et je sors mon coupe-vent des sacoches. On fait boire les chevaux au puits sous les premières gouttes et on les déselle carrément sous la pluie.
Cette fois, nous dormons dans le désert, il n'y a pas d'arbre où attacher les chevaux. Ahmed et Brahim plantent des piquets au sol où nous attachons nos chevaux. Ensuite, nous nous réfugions tous sous la grande tente pour boire un thé et jouer au Uno en attendant que le vent se taise et que la pluie s'arrête. Dès que le vent s'arrête, on donne le foin, on s'installe dans nos tentes. Le temps est de nouveau agréable, il fait doux. Mustapha, qui dort à la belle étoile toutes les nuits, me convainc de dormir dehors cette nuit : nous sommes au milieu de rien, l'endroit idéal pour dormir avec la tête dans les étoiles. Mais après-manger, la température est tellement descendue que je me défile !

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Jour 5 :

Nuit bien froide, je suis contente d'avoir dormi sous ma tente ! Je dors bien malgré un mal de ventre persistant : c'est le tagine aux pruneaux ! Je crois bien que j'ai fait une erreur en mangeant autant de fruits ! Ça ne loupe pas, je me lève à 5h et cours jusqu'au prochain endroit abrité des regards. Et dans le désert, des endroits abrités des regards, y en a pas des masses ! Je croise Niklas, ce qui me laisse penser que je ne suis pas la seule à ne pas supporter les pruneaux !
Heureusement, je suis équipée question pharmacie.

Pendant le petit déjà, deux enfants s'approchent de notre campement. Une petite fille de 7 ans, aux longs cheveux bouclés fourrés sous un foulard et un petit garçon de 5 ans. Ils sont très beaux. La fille dit en arabe qu'elle vend des cailloux qu'ils ont ramassé dans le désert. Nous regardons leur récolte : ce sont de petits fossiles. Tout le monde a la même idée : leur acheter un ou deux cailloux histoire de leur donner quelques pièces. Mais lorsqu'on demande le prix, la petite annonce 10 € par cailloux ! Pas facile en affaire, la petite ! Nous étions plutôt partis sur un prix de 10 Dirham (1€) par caillou, grand max ! Finalement, Mustapha leur donne à chacun du pain et de la vache-qui-rit avant de les renvoyer à leur campement.

On se prépare et puis on part. Aujourd'hui, on fait 30 km mais avec du dénivelé ! On va monter à 1100 mètres pour passer un col et retrouver la région de Zagora, derrière les montagnes.
On marche longtemps en direction des montagnes devant nous. Nous entrons dans un large défilé, les chevaux font leur chemin sur des cailloux de la taille de galets et ils s'en sortent bien. Il y a des acacias ça et là et quelques palmiers, signe que l'eau n'est pas loin. Dès qu'il pleut, nous dit Mustapha, il y a de l'eau ici. Nous nous arrêtons pour pique-niquer et attachons nos chevaux aux acacias, en essayant d'éviter leurs énormes aiguilles. On pique-nique sous un palmier, sur un sable moelleux. Deux femmes nomades marchent jusqu'à notre campement pour nous vendre des bijoux de pacotille, quelques filles se laissent tenter. Très courte sieste, la tête sur une grosse pierre plate et il faut déjà repartir si on veut arriver avant la nuit.
Je selle Tanalt et laisse quelques bouts de peau sur les aiguilles de l'acacia ! Pauline, elle, s'y est arraché quelques cheveux ! Nous repartons sur les cailloux dans le défilé qui se resserre. Quand le chemin devient vraiment étroit et commence à monter, nous descendons de cheval et les menons à pied. Nous marchons près de 45 minutes parmi les cailloux. La montée n'est pas trop abrupte mais le terrain, vraiment accidenté et plein de cailloux, m'empêche de lever la tête et d'admirer le paysage. De temps en temps, nous nous arrêtons quelques minutes pour souffler et boire. Tanalt se comporte très bien, il avance sans me bousculer, prenant son temps sur les passages difficiles. Et enfin, nous remontons à cheval pour la fin de la montée. Ça grimpe mais les chevaux s'en sortent bien, d'autant que le terrain est un peu mieux. Nous arrivons au col, le panorama est magnifique : nous sommes devant une descente abrupte, façon falaise, et nous contemplons toute la région de Zagora, jusqu'à Zagora elle-même ! Nous voyons également, sur le côté, la ville de Tamegroute à côté de laquelle nous avons campé le premier soir, ainsi que le lieu du deuxième bivouac. Nous prenons quelques photos (ceux qui ont encore des appareils, du moins) et mettons pied à terre pour la descente.
Encore une fois, pas moyen d'admirer le paysage, j'ai déjà bien assez à faire à regarder où je mets les pieds. Chaque fois que je les quitte des yeux pour jeter un regard à Tanalt, je pose le pied sur une pierre pointue ou instable et me fais mal au pied... Tant pis, je me concentre sur la marche. Arrivés en bas, nous soufflons un peu et nous remettons en selle.

Nous évoluons de nouveau sur un grand plateau. Et qui dit plateau, dit toujours course ! Les hollandaises en la personne d'Amy, n'arrêtent pas de se plaindre qu'on leur a donné des chevaux lents, parce qu'elles sont vieilles. Bref, Amy nous bassine avec ça tout en refusant de prendre le cheval de Mustapha ou celui de Brahim pour essayer. Mustapha a donc proposé que, pour cette course, elles partiront les premières et nous autres qui finissons toujours en tête de course, partirons en derniers. Elles se mettent donc juste derrière Mustapha tandis que Jens sur Taj Mahal, Guennaëlle sur Isli, Pauline sur Éole et moi-même nous partageons les dernières places dans la file indienne. Mary-Ethel sur Nassim et Niklas sur Elbas sont au milieu. Discrètement, Mustapha nous fait comprendre que nous devons leur laisser un peu d'avance mais au moment où il donne le départ, comme d'habitude, nos chevaux bondissent en avant dans un galop effréné, tandis que Raad et Tafala démarrent tranquillement. En quelques secondes, nous prenons l'avantage et disputons la course comme d'habitude : Isli devant, moi, Éole, Taj Mahal et Nassim pas loin derrière. C'est toujours aussi génial, toujours aussi grisant ! J'ai perdu mes deux étriers mais j'encourage Tanalt en criant « yallah ! yallah ! zid ! zid ! » et il double Éole à grande vitesse. Taj Mahal ne me rattrape pas avant le coup de sifflet de Mustapha, signant la fin de la course. Isli est toujours loin devant !

Nous calmons les chevaux et nous arrêtons au puits pour les faire boire avant de revenir sur nos pas pour les attacher au campement, que nous avons dépassé pendant la course. De nouveau, nous bivouaquons au milieu de rien. Cette fois-ci, cependant, il y a quelques acacias où attacher les chevaux. J'attache Tanalt à l'arbre le plus proche de la tente : cette nuit, si je me lève, j'irai lui faire un petit coucou.
Nous nourrissons les chevaux, prenons le thé et attendons le repas : ce soir, Nora a fait du couscous ! Nous mangeons tardivement (c'est long à préparer et à cuire) mais ça vaut le coup ! Je tombe de fatigue et dès que nous avons distribué le foin, je vais me coucher.

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Jour 6 :

Nous dormons bien. Quelques gouttes tombent pendant la nuit mais ne nous réveillent pas. Au matin, je me lève tôt et fais quelques pas dans la plaine sous le lever de soleil.
C'est le dernier jour. Nous n'avons pas de pique-nique dans nos sacoches car nous arriverons au ranch à Zagora pour la mi-journée. Petit coup de blues, d'autant que, juste derrière moi, Amy ne cesse de se plaindre qu'on leur a donné des chevaux lents parce qu'elles sont vieilles, que c'est de la discrimination, blablabla... Pauline tente de lui faire entendre raison avec diplomatie mais la hollandaise n'écoute rien et s'enferme dans son délire ! J'admire la patience de Pauline... De mon côté, si j'ouvrais la bouche, ce serait pour lui intimer d'arrêter de nous casser les couilles avec son délire de persécution, et que si elle voulait être reconnue comme une cavalière aussi compétente que les autres, elle n'avait qu'à apprendre à seller correctement son cheval tous les matins plutôt que de se plaindre et de demander à Mustapha de le faire pour elle. Et puis elle n'a qu'à regarder autour d'elle : Niklas non plus n'a pas un cheval rapide et il n'en fait pas une histoire, Mary-Ethel a dû changer 3 fois de cheval et n'a pas pu faire le premier galop, elle n'en est pas morte non plus. Et puis, tout le monde ne peut pas avoir Isli, c'est comme ça, il y a des lents et des rapides, il faut composer avec le piquet de chevaux disponibles.
Bref, jusqu'au moment du galop, je tente de me boucher les oreilles et je chante des chansons dans ma tête pour arrêter de m'énerver sur son cas. Il ne faut en aucun cas que je me dispute avec elle car elle a un très bon appareil et a pris de très belles photos tout au long de la rando ! Je reste calme, je lui fais bouffer des cailloux dans ma tête mais je ne dis rien et tente de profiter des dernières heures en selle.

Dernier galop. Cette fois-ci, on s'en fout d'essayer de contenter les hollandaises, on part comme des oufs, on hurle, on encourage les chevaux. Tanalt est deuxième. On bouffe des cailloux, on s'amuse et on oublie que bientôt, c'est fini.
Après, on marche, on traverse un oued où les chevaux prennent le temps de boire un coup et on entre dans un village. On trotte un peu dans les allées ombragées de la palmeraie et d'un coup, on débouche sur un lieu familier : le ranch. On descend, on déselle les chevaux et on les emmène se rouler pour la dernière fois. Tanalt boude l'aire de sable où tous les autres se roulent. Finalement, il se roule devant son piquet d'attache, sur la paille qui traine devant. Je lui fais un gros câlin mais l'animal préfère son foin. On rentre le matos, on récupère nos affaires, on se change. Il me reste une chemise propre et un pantalon de ville moyennent sale. Nous entrons dans le bâtiment et finissons le couscous de la veille, agrémenté d'un peu de viande en plus. Un délice !
Arrivent les taxis qui nous emmènent faire des achats à Zagora avant de partir. J'attrape mon sac à dos au passage, à l'arrière de la jeep et grimpe dans le taxi. Avant même de nous en rendre compte, nous avons quitté le ranch et roulons sur la piste en direction de Zagora. Même pas eu le temps de faire une dernière caresse à nos chevaux... Ishem nous conduit à Zagora où nous nous faisons gentiment plumer par les vendeurs. J'achète des babouches pour moi et mon père, un bracelet en argent, une chemise, un grand chèche bleu et une bouteille d'huile d'argan cosmétique pour ma mère.
Devant la boutique d'épices, nous disons au revoir à Mustapha et à Brahim. Grandes embrassades. Et nous voilà partis pour Ouarzazate avec Ishem. En chemin, il se met à pleuvoir, juste une averse d'une quinzaine de minutes. Nous avons la chance de contempler un immense arc-en-ciel : c'est la première fois que je vois un arc-en-ciel en entier avec les deux bouts qui touchent la terre ! Ishem arrête la voiture et Mary-Ethel prend quelques photos.
3h de voiture jusqu'à Ouarzazate. Nous discutons, nous médisons sur le compte d'Amy, nous rigolons, nous regardons nos photos et puis nous faisons une petite sieste.

Arrivée à Ouarzazate dans le même hôtel qu'au départ. Nous allumons les chauffages, grâce à l'intelligence sans faille de Mary-Ethel ! Et enfin, une bonne douche bien chaude ! Je m'offre le luxe de me savonner deux fois et de laisser couler l'eau brûlante un long moment.
Ce soir, le diner est libre : chacun mange où il veut et à ses frais. Les allemands et les hollandaises ne veulent pas aller au restaurant en ville et décident de rester à l'hôtel. Nous partons donc, nous autres françaises, accompagnées de Nora et Ahmed, dans un restaurant tenu par un ami de Nadia et Stephane, les gérants du ranch. Nous nous régalons : le summum étant l'assiette de pâtisseries marocaines au dessert ! Retour en taxi avec le frère d'Ishem. Comme à l'aller, nous nous entassons à 7 passagers plus le chauffeur : deux à l'avant, cinq à l'arrière. Au moins on a chaud !
Avant d'aller nous coucher, nous disons au revoir à Ahmed, Nora et Mary-Ethel, que nous ne reverrons pas le lendemain : nous prenons l'avion à 5h et eux rentrent en jeep au ranch dans la journée. On se fait tous la bise en se promettant des nouvelles.

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Jour 7 :

Nuit trop courte. On se lève à 3h30, on plie nos affaires et on avale rapidement un jus d'orange et un thé et on retrouve notre taxi sur le parking à 4h. Surprise : le moteur de la jeep est en train de chauffer et Nora et Ahmed sont devant, prêts à partir. Ahmed, le visage décomposé, nous apprend que son grand-père est mort dans la nuit et qu'il va rouler toute la journée pour rentrer chez lui au plus vite. Nous le serrons dans nos bras et nous nous disons au revoir pour la dernière fois.

De nouveau, taxi avec Ishem et enfin, l'aéroport.
Trajet en avion un peu stressant : notre vol est dérouté sur Marrakech avant de repartir sur Casablanca. Arrivée un peu tardive, il y a du monde au comptoir de sécurité et je crains de manquer mon deuxième avion qui n'est qu'une heure plus tard. Pas le temps de dire au revoir à tout le monde, je cours dans les couloirs de l'aéroport jusqu'à ma porte d'embarquement. Finalement, mon deuxième avion aussi est en retard : l'embarquement démarre à l'heure prévue du décollage ! J'aurais eu largement le temps de faire la bise aux filles et aux allemands... Au moins, ça m'aura évité des adieux hypocrites avec les hollandaises... Et puis le trajet se passe bien, j'atterris à Bordeaux en milieu de matinée, récupère mon bagage, trouve un covoiturage et regagne mes pénates. Fin de l'aventure.

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Pour résumer :
Une première randonnée vraiment géniale avec tout ce qu'il faut. Une bonne équipe de guides, sympathiques et compétents. Une bonne organisation. Un piquet de chevaux bien dans leur tête, bien équipés et en bonne santé. Un itinéraire bien choisi, pas trop difficile, pas trop trop facile, avec des beaux paysages et des bons galops. Un groupe globalement sympa, même si j'ai parfois eu des envies de meurtre. Un bon esprit, une bonne ambiance.
Bref, c'était bien ! Trop bien... et maintenant, c'est trop dur de retrouver la France, l'hiver et mes grands amis de Pôle Emploi...

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Ben ca alors j ai été plongée ds ta semaine en ra drffe ndo , voilà j y étais avec toi tellement c était explicite
Super

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WAOUUUU !!!
Ce n'est pas une destination qui me botterait trop pour voyager et randonnée mais merci mille fois pour ce reportage! On s'y croirait!
Les photos sont supers! Ton cheval était vraiment le plus beaux!!!
Et la vidéo de la course, quel beau souvenir! Le guide me fait délirer quand vous repartez à la fin , il a l'air vraiment patient et gentil en tout cas!
Tu as vraiment du être dépaysée par ton voyage!
MERCI de partager ça avec nous

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wooowwwwwwwww dépaysement total !!
que de magnifiques photos et un superbe récit !! MERCI de partager c'est super !! biz

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Pareil que gigi, ce n'est pas une destination qui me tente mais ton récit et tes photos me laissent rêveuse !
MERCI d'avoir partagé tes magnifiques vacances avec nous ! sqd

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Merci les filles !

Moi non plus, je n'étais pas particulièrement branchée par le Maroc au départ mais quand on a envie, comme moi, de grandes étendues sauvages voire de désert, c'est une des destinations les plus accessibles tant en prix qu'en heures de vol, formalités, praticité (tout le monde ou presque parle français). Et c'est une belle découverte : les marocains sont vraiment ultra accueillants, le paysage est magnifique et les chevaux sont géniaux !

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J'ai adoré ton récit, merci d'avoir partagé tes aventures avec nous mkmk

Et ton ptit barbe noir: hyth

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Oh wouaou!!! Merci d'avoir partager ces merveilleux moments avec nous!
Superbes photos, ca donne vraiment envie de le faire edez

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vraiment super sympa, on tomberais presque amoureux des petits barbes, autant je suis pas fan du magreb classique (trop attrape touriste ) autant là dans l'arrirèe pays en itinérant ça me tenterais vachement,

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carrément prise dans ton aventure , je le revivivais avec toi rfre
Trs beau reportage, et la vidéo du galop, cela doit etre ennivrant...ces étendues, rien au bout pour t'arrêter rfre
Merci de nous avoir fait partager ton aventure vnbnc

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Les étendues sans rien au bout pour s'arrêter, y a pas que pour le cavalier que c'est enivrant !! Les chevaux reconnaissent évidemment l'endroit du galop et c'est pas simple de les retenir !! Et une fois lâchés, c'est du grand galop de course !!

Deux petites photos de moi sur Tanalt, gentiment envoyées par les allemands :

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oui je me doute bien qu'ils doivent être délicats à retenir fjjhjhgj
En tous cas il faut aussi tenir dessus dans les courses folles...là faut se lâcher avec eux y'a que ça à faire dsdd
Superbes tes 2 dernières photos aussi...de vraies cartes postales
Tu dois avoir encore plein de souvenirs
C'était ta 1ère expérience de rando à l'etranger? ou même en France?

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C'était ma première rando tout court !! En France et à l'étranger.
En France, j'étais partie en randonnée mais uniquement à pied avec un âne de bât. J'en avais fait trois avec mes parents étant petite et une seule avec mon compagnon il y a quelques années. J'avais donc une petite expérience du bivouac sauvage mais pas de la partie équestre.

Je dois dire que pour une première expérience, je suis vraiment ravie. Et je vous recommande ce ranch, très sérieux, si vous avez envie de faire une expérience similaire !
N'étant pourtant pas très attirée par le Maroc, j'y retournerai bien cette été pour faire une autre randonnée avec eux, cette fois-ci d'Agadir à Essaouira, avec tous pleins de galop sur la plage et des baignades avec les chevaux... Des gens sérieux, accueillants, bien organisés et avec une super cavalerie !

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Me doutant qu'il y aurait de la lecture, j'ai attendu le soir pour être au calme et pas interrompue.
Mes yeux tombent de sommeil mais y'avait pas moyen, je voulais continuer de te lire, impossible de me décrocher de ce récit passionnant.
Comme d'autres, je n'aurais pas choisi cette destination et pourtant, tu as su m'entraîner avec toi et j'ai eu le coeur serré lorsque la fin se faisait sentir.

Un énorme merci d'avoir pris le temps de nous faire ce si beau récit. biz

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