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pacemaker91

Monteux : le procès des "usines à chiots des pays de l'Est"

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http://www.ledauphine.com/vaucluse/2017/12/07/le-proces-d-un-commerce-de-milliers-de-chiots-slovaques

En 2010, le chenil de Frédéric Isnard à Monteux attirait l’attention de la SPA. Des acheteurs de chiens faisaient part de leurs doutes sur la provenance des animaux. Trop petits, trop jeunes, les chiots de toutes races arrivent de Slovaquie. La douane enquête et une perquisition est organisée. Sur place, 154 chiots sont trouvés et examinés. Seuls deux sont déclarés conformes pour la vente. Les autres n’ont pas l’âge requis de 14 semaines et les vignettes des vaccins antirabiques sur les passeports se révèlent fausses. Certains animaux sont décrits comme « ayant encore les yeux fermés, non encore sevrés et incapables de se nourrir seuls ». On estime à plusieurs milliers le nombre de chiens importés en quelques années.
L’éleveur importateur et son vétérinaire comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Carpentras. Ils devaient répondre de tromperie et d’importation d’animaux vivants non conformes aux conditions sanitaires.

« Ils ont eux-mêmes été trompés »


L’éleveur explique qu’il travaillait avec la Slovaquie depuis au moins trois ans. Toutes les semaines ce sont près de 50 à 80 chiots qui arrivaient chez lui par camion, tous les jeudis.
« Ils sont moins chers que les chiens nés en France. Je suis allé sur place, tout était conforme, j’ai beaucoup insisté auprès du fournisseur, pour que tout se passe dans les règles. » Le vétérinaire, Laure Payan, passait au chenil le lendemain de chaque livraison. « Mon rôle est d’être les yeux des services vétérinaires. Si un animal n’est pas conforme je dois le signaler. »

« Les usines à chiots des pays de l’est »


Elle détaille alors le contrôle systématique des passeports et l’état des animaux. Par contre… « Il n’est pas possible de déterminer l’âge exact de chiots aussi jeunes. Et surtout, comment savoir si le vaccin a bien été réalisé en Slovaquie ? » Défendus par Mes Patrick Gontard et Marc Geiger, l’éleveur et le vétérinaire estiment « qu’ils ont eux-mêmes été trompés et qu’ils n’avaient aucun moyen de s’en rendre compte ». Les deux avocats plaident la relaxe.
Trois associations de défense des animaux se sont constituées partie civile. Pour la SPA, Me Florence Freminville dénonçait une « vaste opération commerciale. Quand on vend une petite boule de poils on est sûr de la vendre. » Un « commerce lucratif » dénoncé par l’ensemble des avocats des associations pointant du doigt « les usines à chiots des pays de l’est ».
Pour Catherine Baillet, substitut du procureur, « l’éleveur a fermé les yeux sur le doute de l’âge des chiots, pour assurer un commerce prospère rapportant près de 200 000 euros par an ». Et de considérer la vétérinaire comme complice en demandant une sanction financière contre les prévenus par des amendes de 3 000 euros pour Frédéric Isnard et 2 000 euros pour Laure Payan.
Le jugement a été mis en délibéré au 22 mars 2018.

Tag toutou chiens trafic cruauté maltraitance

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