Présentation et recherche pour ma classe

[Gera 0]

Bonjour à tous,

Nouveau sur le forum, je me présente..J'adore les rapaces prédateurs, les diurnes pour leur vivacité et leurs prouesses en vol, les nocturnes pour leur tête hors du commun. J'habite près de la côte dans le Finistère. Je n’ai qu’une connaissance livresque des oiseaux de proie ou tirée de quelques observations dans la nature. Je me suis déjà régalé à lire des posts sur ce forum et j’aurai bien des questions à poser aux membres plus aguerris.

Je suis professeur des écoles et j'ai fait il y a quelques jours une sortie avec mes élèves de cm1 le long du littoral. Nous avons eu une chance inouîe. Nous avons vu un faucon pélerin en vol et qui est allé ensuite se percher en haut d'une falaise. Je crois qu'il s'agissait d'une forme. Ensuite, au retour, un épervier nous est passé à ras des plumes pour s'engouffrer dans un petit bois.

Les enfants étaient enchantés. Il faut dire que passionné par les rapaces, j'avais fait découvrir à ma classe les différentes espèces diurnes que l'on peut trouver en Bretagne : épervier, faucon pélerin, buse variable.
Ancien chasseur mais n'ayant pas le temps de me consacrer à l'entretien d'un oiseau, je comprends très bien la passion qui anime bien des membres de ce forum. Je cherche à sensibiliser chaque année les enfants qui sont sous ma responsabilité à la beauté et au respect de la Nature sauvage. Connaissant le zèle des anti-chasse, qui ne donnent pas forcément dans la nuance et qui représentent une menace certaine, il me paraît intéressant de faire découvrir aux plus jeunes les oiseaux de proie ainsi que la tradition ancestrale de la fauconnerie.

Pour aider les enfants de ma classe à garder un souvenir vivace de notre rencontre avec les oiseaux dont je vous ai parlé et pour illustrer les travaux qu’ils sont en train de faire, j’aurais besoin de quelques plumes de faucon pèlerin et d’épervier. Peut-être que certains d’entre vous voudraient m’aider pour la bonne cause.

Ce serait un point de départ pour un référentiel qui resterait dans la classe et qui serait enrichi d’année en année avec, à terme, une exposition dans l’école. Je sais que les rémiges et les rectrices sont précieuses pour les “ réparations ”, quelques plumes de poitrail ou du ventre de faucon et d’épervier nous suffiraient. A moins qu’un généreux donateur accepte de se séparer d’une plume plus grande à la suite d’une mue ou de la mort d’un oiseau. Petites ou grandes, mes élèves seraient ravis et très fiers d’avoir dans leur classe quelques plumes des rapaces qu’ils connaissent. Cela consoliderait leur sensibilisation au monde des oiseaux de proie et provoquerait sans aucun doute une contagion dans toute l’école.
Si d’aventure le propriétaire d’un autour voulait nous faire don d’une plumette, notre “ trésor ” serait à son comble. Mais je ne voudrais pas paraître trop gourmand. Deux ou trois plumes d’épervier et de faucon pèlerin feraient notre bonheur.

Dans tous les cas, je remercie d’avance tous les passionnés de ce forum qui voudront bien se pencher sur ma demande.
Bien à vous

Gera

[sokol 0]

Quelle belle idée et agréable souvenir pour les enfants. Bravo à vous, vraiment!

Quant aux plumes, il faut savoir qu'il est interdit d'en posséder sans CITES.

Les rapaces étant protégés, il est formellement interdit de les détenir vivants ou morts, entier ou en partie ainsi que leurs oeufs sans un document qui prouve que ce animal ou partie est légal.

C'est assez idiot mais c'est comme ça. Cette législation est déjà impossible à appliquer (il faudrait quelques centaines de Cites par volière en fin de mue!) mais elle est.

C'est une belle occasion de souligner aux élèves que l'Administration enlève une liberté en attachant de l'importance démesuérée à beaucoup de détails.

[Brubru11 0]

Ce serait vraisemblablement faisable, mais il faut le demander en "off" car tout ce qui vient d'une espèce protégée est soumis aux même loi que l'animal tout entier(plumes-que l'on nomme pennes en fauconnerie,du moins pour les grandes- ,pelotes de réjection ,etc, etc...).Bref, c'est très con, mais pour(en théorie) détenir une penne de pélerin,il faut un document CITES.

[etienne01 0]

Oui effectivement pour des soucis de protection les plumes, os, oeufs, etc.. sont soumis à protection pour éviter un traffic que cela pourrait engendrer.
Mais il ne s'agit pas de cela dans ce cas.

En tout cas, bravo pour votre texte, qui prouve déjà votre grande connaissance de notre passion.
Beaucoup de novice qui se disent passionnées, n'en connaissent pas le dixième.

Contactez-moi par mp.

Cordialement - Etienne

[Gera 0]

Merci à tous ceux qui ont répondu à mon post, qui m'ont informé sur la réglementation et su-surré des conseils. La réactivité des membres de ce forum est phénoménale - contrairement à la mienne, je l'avoue. Le conctact quotidien avec les rapaces n'y est peut-être pas étranger à moins que ce ne soit des points de ressemblance qui fassent se pencher l'homme vers
l'oiseau ;-)

Il ne me reste plus, pour le sujet en question, qu'à adopter la trajectoire furtive et ô combien efficace de notre épervier d'Europe.

Bonsoir à tous et à bientôt

Gera

[etienne01 0]

Nous demandons à tous les membres de s'abstenir de répondre à Gera, dont nous nous interrogeons sur les motivations réelles.
Une maxime s'applique dans ce cas, qui ne bénéficie hélas pas à notre ami : "dans le doute, aucun doute"

[J2L 0]

J'ai eu un cas similaire avec des profs qui demandaient des pelotes de réjection de rapaces ; j'ai d'abord cru que le texte s'appliqait aux produits des animaux protégés. J'ai donc demandé en haut lieu et la réponse a été claire : les pelotes de réjection comme les plumes de mues ne sont pas des parties de'animaux protégés mais des productions livrées à la destruction. Donc on peut parfaitement donner des plumes, mais on ne peut en, aucun cas les vendre, comme le font les indianistes...

[zig-zag111 0]

J2L a écrit:

J'ai eu un cas similaire avec des profs qui demandaient des pelotes de réjection de rapaces ; j'ai d'abord cru que le texte s'appliqait aux produits des animaux protégés. J'ai donc demandé en haut lieu et la réponse a été claire : les pelotes de réjection comme les plumes de mues ne sont pas des parties de'animaux protégés mais des productions livrées à la destruction. Donc on peut parfaitement donner des plumes, mais on ne peut en, aucun cas les vendre, comme le font les indianistes...

Jean-Louis,
la réponse qui t'as été donnée (réponse orale ou écrite ?) s'appuie apparemment sur un "morceau" de texte de loi, aurais-tu les références de celle(s)-ci ?

[Brubru11 0]

etienne a écrit:

Oui effectivement pour des soucis de protection les plumes, os, oeufs, etc.. sont soumis à protection pour éviter un traffic que cela pourrait engendrer.
Mais il ne s'agit pas de cela dans ce cas.

En tout cas, bravo pour votre texte, qui prouve déjà votre grande connaissance de notre passion.
Beaucoup de novice qui se disent passionnées, n'en connaissent pas le dixième.

Contactez-moi par mp.

Cordialement - Etienne

Un bravo suivit d'un revirement très sec ,mon intellect en demande un peu plus...en public, en mp ou par téléphone...Merci.

[etienne01 0]

Oui cela est regrettable, d'autant plus que nous n'avons pas d'éléments concrets pour étayer nos motifs.
Une fois de plus, dans le doute, il vaut mieux s'abstenir.

Gera peut m'appeler, il a mon numéro.

[Gera 0]

Bonsoir à tous,

Après m’être entretenu en « off » avec Etienne à la suite des doutes qu’il avait émis, ne sachant pas suffisamment qui j’étais, je me présente davantage.

J’enseigne dans une classe de cm1 à l’école St-Joseph, à Châteaulin, dans le Finistère.
Les enfants, de nos jours, n’apprennent plus parce qu’on doit apprendre. Il nous faut leur donner envie et ainsi, chaque fois que c’est possible, relier les apprentissages à leur vécu. C’est pourquoi les événements de la classe, de l’école, les communications avec l’extérieur, les sorties sont des points d’appui.

J’ai exploité notre sortie où nous avons vu un faucon pèlerin et un épervier pour aborder la biodiversité en Sciences de la Vie et de la Terre, pour ré-introduire en éducation civique le respect de la Nature, pour acquérir de nouveaux mots de vocabulaire, pour travailler la rédaction d’un texte documentaire, en expression écrite. Voilà pourquoi des petites choses qui rappellent concrètement des événements vécus par la classe, des cartes postales pour la visite d’une exposition de peinture ou du patrimoine local, des feuilles pour la découverte de plantes ou d’arbres, des plumes pour des oiseaux aperçus, sont très importantes, car elles permettent aux enfants d’y mettre de l’affectif et de s’investir pleinement dans ce qu’ils apprennent.

Voilà en fait les motivations de ma démarche.

Je profite de ce post pour poser une question. Le terme tiercelet pour désigner un rapace mâle se comprend, ce dernier étant plus petit d’un « tiers ». Mais d’où vient le mot forme pour la femelle ?

Bien à vous

Géra

[Brubru11 0]

je crois qu'au départ le terme forme vient de formé, c'est à dire le rapace qui (dans sa race, espece et sous-espece) avait atteint le volume (et le poids) espéré(à l'époque et sans télémetrie, le poids était clairement associé à prise,notre vol d'amont actuel étant dans bien des cas un caprice d'esthete)

[Hello1 0]

Bonjour Gera,

Vous allez mettre au défit M. LESPINASSOU avec votre projet sur la biodiversité.

Votre pédagogie est sur la base de plusieurs article mis en évidence avec l'ATEN.

Au plaisir.
Sebastien

[Gera 0]

Je vous remercie Brubru pour votre réponse. dans mes recherches sur le vocabulaire de la chasse au vol, j'ai découvert un document sur les épithètes qualifiant les oiseaux de vol, qui me semble digne d'intérêt. J'aimerais avoir votre avis et celui de vos collègues.
Voici le lien :
http://dp.mariottini.free.fr/carnets/dubai/rapaces/HubertRTF1.pdf

Bonsoir Hello,
Ce que j'entreprends sur la biodiversité avec mes élèves reste malheureusement très modeste. Le poids des programmes et l'âge des enfants nous imposent la simplicité.

Bien à vous,

Géra

[Brubru11 0]

Du même auteur, lire le "lexique de la chasse au vol" du moyen-âge à nos jours.

[J2L 0]

Ce livre est indispensable à tout fauconnier qui se respecte. Il est disponible à la librairie des arts et métiers.

[Brubru11 0]

Ce livre fût le premier de ma collection qui reste par ailleur toujours modeste(moins de trente ouvrages en comptant ceux traitant uniquement de médecine aviaire,alors si vous avez des références à proposer...).

[Gera 0]

J'ai pris bonne note de vos réponses. Je souhaiterais avoir des références à proposer mais n'en suis pas encore là, loin s'en faut...

Merci à vous.