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kikos3

Pourquoi faites-vous de la reproduction, alors qu'il y a tant d'abandons ?

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Je suis étonnée de ne pas lire de messages de découragement à la reproduction. Ce qui vaut pour tous nos autres compagnons à poils ne vaut-il pas pour nos compagnons à plumes ? Des animaux en attente d'adoption, il en croule. La reproduction est un acte égoïste de la part de l'humain, qui joue à la "poupée" avec ses peluches, sauf qu 'il y a beaucoup de vies en jeu, qu'il faudra faire adopter, qu'on est jamais certains des conditions de vie dont ils bénéficieront. Et tous les oisillons qui seront gardés, ce sera autant d'oiseaux en attente qui auraient pu être adoptés et qui vont continuer leur vie carcérale chez un particulier, un éleveur ou en animalerie.

Sans vouloir juger qui que ce soit, la chose peut aussi parfois nous échapper, je m'étonne de ne pas percevoir un message général déconseillant très fortement la reproduction.
Mon intervention est peut-être radicale, sans doute maladroite. Qu'en pensez-vous au fond ? Rolling Eyes

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Ce que l'on (la politique du forum) en pense dans le fond...

Dans le cadre captif actuel, il est préférable d'adopter des oiseaux de seconde mains auprès d'associations afin de leur offrir une seconde chance, plutôt que d'adopter auprès d'animaleries et éleveurs, qui véhiculent des pratiques et un manque d'éthique que nous ne recommandons pas.

Quant à la reproduction dans nos foyers, il existe une réelle problématique. On ne peut se contenter de dire "je ne ferai pas reproduire mes oiseaux, au vu de a situation actuelle des animaux captifs et du taux volumineux d'abandons".

Pourquoi ne pas pouvoir se satisfaire d'un propos aussi simple ?


Ceci, parce que nos oiseaux, contrairement aux chiens, chats, et quelques rongeurs, sont des animaux hautement grégaires, sociaux, et instinctifs. Ils ne sont en rien "domestiqués", cela reste des animaux au patrimoine génétique qui les renvoie idéalement à une vie libre, et "sauvage".

Pour parvenir en captivité au bien-être maximisé de nos oiseaux (psittacidés), il faut répondre à la complexité de leurs besoins, ce qui comporte, une vie grégaire, et donc la possibilité d'avoir des congénères et un partenaire avec lequel s'appareiller. C'est maintenant que le problème s'accentue. Ils doivent bénéficier de cette possibilité. Cependant, la conséquence en est, avec les conditions de détentions qui sont maximisés (alimentation complète, espace de vie, enrichissement de l'environnement, liberté, etc.), nos perruches et perroquets tendent par conséquent à répondre à leurs besoins instinctifs et naturels, dont : la reproduction.

Ils subissent les montées hormonales et un conditionnement instinctif tel, qu'ils sont portés à des périodes régulières de reproduction, périodes qui ne sauraient être évitées de par les montées hormonales et les comportements que cela induit : parades, régurgitations, recherche d'un site de nidification, accouplements, couvaison, nourrissage des petits et apprentissages. Une fois ces comportements instinctifs engrangés, il n'est pas aisé de faire passer nos oiseaux à autre chose qu'à ces comportements reproducteurs.

Malgré le fait que nous ne souhaitons pas faire reproduire (majoritairement) nos oiseaux, et quelques soit nos raisons (l'avenir des vies données, la garantie de leur bien-être), nous sommes confrontés à d'inévitables problèmes :

  • Si nous empêchons nos oiseaux d'avoir la possibilité d'avoir des congénères, pour éviter tout appareillement, c'est de la pure maltraitance et négation de leurs besoins primaires.
  • Si nous respectons leurs besoins, et qu'ils ont des congénères, mais qu'on n'enrichit pas trop l'environnement, qu'on inhibe tout ce qui incite environnementalement à la reproduction, de sorte à ne pas les inciter, ils peuvent être frustrés, car de toute façon ils subissent des perturbations (montées) hormonales. Elles pourront les pousser auquel cas, à l'agressivité (L'agressivité chez le perroquet élevé à la main), la territorialité (Territorialité chez le perroquet et la perruche) et le picage (Syndrome d’arrachage de plumes).
  • Si nous n'offrons pas de nid alors que les oiseaux sont en période de reproduction, cela n'est pas suffisant pour ne pas les inciter à pondre. La femelle peut pondre au fond de cage, ou dans un coin aménagé. Et pire encore, elle peut faire une Rétention d'oeuf, et prolapsus cloacal, souffrir, et mourir (comme ma Fifi).
  • Si nous nous confrontons à une ponte, malgré nos précautions (ce qui arrive également régulièrement), que faire ? Quant est-il d'un cœur qui bat dès le troisième jour ? Supprimer l’œuf avec l'embryon développé reviendrait à supprimer la vie, ça n'est pas plus respectueux.
  • La stérilisation n'est pas envisageable de par la complexité et le risque de mort entre 20 et 60% pour une intervention aussi invasive sur de tels oiseaux.

Tu l'auras compris, la problématique est multiple.

Aujourd'hui, la meilleure réponse que nous avons trouvé, pour ne pas frustrer ou inhiber les besoins instinctifs et naturels de nos oiseaux, c'est de leur offrir la possibilité de s'appareiller, d'avoir une période de reproduction, avec accouplements, parades, régurgitations, recherche d'un nid, préparations et couvaison. Cela répond à leurs besoins ,et permet lors de la couvaison, la diminution des hormones sexuelles, ce qui laisse place à la prolactine, qui inhibe les comportements reproducteurs. Il va de soi que dès la ponte, alors que les œufs ne sont pas encore incubés (il n'y a aucun développement embryonnaire), nous les retirons pour en mettre des factices (ou bouillis). La couvaison est un simulacre, qui cependant répond pleinement aux paramètres biologiques et aux comportements instinctifs hormonaux de nos oiseaux. Par conséquent, leur épanouissement est optimisé, pour leur bien-être.

Quant à ceux qui choisissent de laisser faire la vie, ils ont leurs propres raisons et propres convictions. Il faut s'avouer qu'il n'y a rien de plus magnifique et et fascinant. Cependant, cela ramène à certaines responsabilités quant au bien-être des individus futurs, que chacun est libre de décider de leur sort. C'est bien sûr, sur ce dernier point, que c'est dommageable sur long terme, dans le cadre captif, au vu des contraintes et de la réalité, nous sommes d'accord.

Enfin, idéalement, pour permettre le plein épanouissement à ces oiseaux instinctifs que sont nos perruches et perroquets, et afin de répondre à la complexité de leurs besoins, il faudrait ne jamais les avoir fait captifs.

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