Christiane1111 0 Posté(e) le 6 décembre 2014 Ce texte traduit par la Fondation St-Marseille, est la réflexion d'un vétérinaire sur la détention des perroquets, que nous aimons, en captivité.LAISSEZ LES PERROQUETS, ÊTRE DES PERROQUETSCela me rend mal à l'aise de discuter de l'éthique de posséder des perroquets, et c'est exactement pourquoi je dois commencer la conversation. J'accepte ma propre dissonance cognitive, comme je suis et j'ai été depuis de nombreuses années, un propriétaire de perroquet. Heureusement pour moi (et mon conure Jendaya, Moxie), ma conscience coupable peut se reposer un peu plus facilement parce que j'ai acquis Moxie d'une famille qui ne pouvait plus la garder. Pourtant, presque tous les jours je la regarde et je pense que ce n'est pas sa place. Autant que je participe à ses besoins, encourage un comportement naturel, et de lui donne la vie en captivité la plus libre que possible, ce n'est pas encore assez bon.Après avoir passé une semaine à un sanctuaire de aras au Costa Rica et plus d'un mois en Australie, où il y a des dizaines d'espèces de perroquets indigènes qui volent librement dans leur habitat naturel, je ne peux pas imaginer une vie équivalente en captivité. Il n'existe rien de comparable aux réseaux sociaux merveilleusement complexes établies dans un environnement de groupe, où le niveau d'engagement et de stimulation que seule la recherche de nourriture naturelle peut offrir; la liberté et l'autonomie de pouvoir choisir leur terrain de jeu, leurs compagnons, leurs vies. Certains diront que de maintenir des perroquets en tant qu'animaux de compagnie les avantage en les protégeant contre les prédateurs et les menaces naturelles, et elle leur fournit une abondance de nourriture. Mais la réalité est que nous ne faisons aux perroquets aucune faveur en les maintenant confinés dans une maison. La vie en captivité présente une quantité infinie de nouveaux dangers qui mènent à la mortalité et la maladie. Ces perroquets ont évolué et se sont adaptés dans la nature… là où ils sont censés être.Penser aux perroquets comme animaux de compagnie est vraiment plus un moyen commode de justifier leur état actuel en notre possession, que de reconnaître ce qui est dans leur meilleur intérêt. Si nous sommes vraiment honnêtes avec nous-mêmes, nous devons reconnaître deux choses au sujet de la possession des perroquets comme compagnon; d'abord, que ce sont des animaux sauvages, et d'autre part, ils peuvent (et souvent vont) survivre à leurs propriétaires. Ce sont deux caractéristiques uniques des perroquets qui les différencie des autres petits animaux, et qui sont des défis supplémentaires que les propriétaires de perroquets et les gardiens doivent sérieusement considérer avant de décider d'acquérir (on l'espère en adoptant) un oiseau.Comme les animaux sauvages, les perroquets sont intrinsèquement inappropriés comme compagnon de vie en captivité. Ils ne s'adaptent pas bien à être en cage, et à vivre en créatures solitaires. Les oiseaux élevés en captivité ne sont qu'à quelques générations, au plus, de ceux prélevés dans la nature. Leurs comportements, les instincts et les motivations sont toujours adaptés à la nature et non pas comme l'animal de compagnie de quelqu'un. Nous pouvons apprivoiser les perroquets, mais ils ne seront jamais des animaux domestiques. Comme les êtres qui peuvent vivre jusqu'à 80 ans, ils sont une responsabilité au-delà des moyens d'un individu, peu importe comment bien intentionné un propriétaire de perroquet peut-être. Il n'est pas rare de voir des perroquets finissant dans les sanctuaires et les organisations de sauvetage après avoir été abandonnés ou donnés de nombreuses fois. Ce n'est pas une vie pour un perroquet.Par ailleurs, nous devons reconnaître que les perroquets sont des créatures extraordinairement intelligentes. Au sens cognitif, traitement numérique et conceptuel le perroquet est similaire à un enfant-humain en bas âge. Leurs capacités sont à la fois leur bénédiction et leur malédiction. C'est ce qui attire et fait appel à la plupart des propriétaires, mais aussi conduit à leur chute comme animaux de compagnie. Voulez-vous vivre avec un enfant de 4 ans toute la vie, le mettre en cage pour la plupart (sinon la totalité) de la journée, et s'attendre à ce qu'il soit heureux? Comme toutes créatures perceptives et sensibles, les perroquets savent se rebeller et résister à leur vie en captivité, malheureusement souvent pour s'en prendre à eux-mêmes sous forme d'auto-mutilation. Ce ne sont pas tous les perroquets qui s'auto-mutilent, et ce ne sont pas tous les propriétaires de perroquets qui sont inconscients de la nature exigeante de ces animaux. Mais malgré tout, même les cages les plus spacieuses, l'enrichissement et le mode de vie, à la fin de la journée l'oiseau vit encore en captivité, vit anormalement. Le fait que l'auto-mutilation sévisse parmi les perroquets captifs ne doit pas uniquement nous dire quelque chose sur leur psychisme incroyablement complexe, mais elle devrait servir de réveil pour nous, de reconnaître que les perroquets ne sont pas adaptés à la vie en captivité. Les exigences environnementales, sociales, cognitives et émotionnelles des perroquets ne peuvent simplement pas être respectées comme animaux de compagnie.Cliniquement parlant, la majorité des problèmes que présentent les perroquets sont principalement ou entièrement liés au fait qu'ils vivent captifs comme animaux de compagnie. Leurs problèmes liés à l'environnement non naturel des humains sont manifestement évidents, même à partir de mon expérience de novice en médecine aviaire. Que ce soit des problèmes de comportement (lire: agression) de socialisation inadéquate, lipidose hépatique de la suralimentation, l'auto-mutilation de stress psychologique (techniquement "le comportement de picage"), ou les encouragements inappropriés des comportements de reproduction et de nidification menant à de graves problèmes médicaux, la liste est longue. Quand je vois ces cas à la clinique, le clinicien en moi veut faire avancer la médecine aviaire et être capable de faire plus pour ces oiseaux. Le défenseur de l'environnement en moi pense que ces oiseaux n'auraient jamais dû naître en captivité, en premier lieu.Il serait insensé pour moi faire une déclaration générale que absolument aucun perroquet ne devrait vivre en captivité, surtout compte tenu de l'état d'espèces menacées ou en danger chez de nombreux oiseaux. Je soutiens pleinement les efforts de conservation, les programmes de sélection particulièrement bien entretenus dans les habitats indigènes. Cependant, je crains que peu importe le nombre de projets de conservation aviaire mis sur pied, il n'y a pas assez de stabilité pour soutenir ces populations, mais ça c'est une autre discussion.Nous, en tant que futurs vétérinaires, devons réévaluer avec un esprit critique, les chances d'offrir une qualité de vie est possible aux perroquets en tant que compagnons. Nous avons la chance et le privilège d'influencer les attitudes qu'aura la société à l'égard de ces créatures incroyables. Bien que je ne crois pas qu'une vie en captivité soit la meilleure vie pour un perroquet, je reconnais l'existence actuelle de perroquets comme animaux de compagnie et de la nécessité d'une bonne gestion et de soins vétérinaires afin qu'ils puissent vivre la meilleure vie possible. Cependant, posséder un perroquet doit être un engagement pris aussi sérieusement que la décision d'avoir un enfant. Je ne préconise pas la possession des oiseaux, mais si cette décision est prise, délibérée et réfléchie… le bien-être de l'oiseau devrait être primordiale.Même si j'ai pris l'engagement de donner à Moxie la meilleure vie possible pour le reste de ses années et étudier la médecine aviaire afin que je puisse être le meilleur clinicien possible, j'ai également pris l'engagement de promouvoir l'adoption de perroquets sans-abri et de décourager l'élevage non-écologiste en captivité, ce qui ajoute des perroquets en captivité sur le marché et ajoute au problème. Prenons soin des perroquets qui existent déjà comme animaux de compagnie, traiter leurs maux, encourageons mieux les bons soins et les rapports, et rappelons-nous que ce sont des animaux sauvages vivants qui sont mieux dans la nature que dans nos maisons.Texte original : http://www.thevetgazette.com/main/2013/12/13/let-parrots-be-parrots.htmlAuteur : Winner, Op-Ed, Athena Gianopoulos, UC DavisTraduction libreFondation St-Marseille Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Stephanii 0 Posté(e) le 9 décembre 2014 J'adhère totalement. Souvent cette culpabilité quand je vois mes oiseaux. Ils n'ont rien à faire dans nos maisons. Mais ils sont là et je ferais de mon mieux pour eux. Merci pour ce partage Christiane Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
malekus 0 Posté(e) le 16 décembre 2014 Cet article me culpabilise, c'est vraiment triste quand on y pense !mais bon, on ne va quand même pas jeter nos oiseaux par la fenêtre a cause de cela, il ne sauront certainement pas survivre tous seuls !!Très bel article Christiane, merci il serait bien plus utile sur d'autres forums, ceux qui font de l'élevage par exemple Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Christiane1111 0 Posté(e) le 16 décembre 2014 Ceux qui font de l'élevage, Malekus, ne sont pas intéressés à entendre la vérité au sujet des oiseaux qu'ils font se reproduire. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
malekus 0 Posté(e) le 16 décembre 2014 Cela semble vrai en soi mais si on arrive a convaincre quelques uns c'est déjà bien, pour les jeunes surtout, les autres, c'est perdu d'avance ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
MACHET 0 Posté(e) le 26 décembre 2014 Oui évidement nous sommes d'accord, mais ce qui est fait est fait, nous ne pouvons revenir en arrière!Prenons soins de nos oiseaux, puisque nous ne pouvons faire mieux.Tout l'amour du monde ne remplacera jamais la liberté Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Christiane1111 0 Posté(e) le 27 décembre 2014 Non, Cathy, on ne peut pas revenir en arrière, mais ceux qui songent à avoir un perroquet, peuvent regarder en avant et y réfléchir encore.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nelly02 0 Posté(e) le 27 décembre 2014 j'aime cet article criant de vérités ,il es dommage que les éleveurs ne le lisent pas ,peut-être ,certains changeraient leurs façon de voir les oiseaux comme de la marchandise et un gagne-pain ,mais ,bon,je rêve et j'espèrecertaines personnes s'occupe avec amour de leurs oiseaux ,je pense a margaux principalement (a voir sur fb)moi mes perruches vivent en semi libertés ,parfois je me demande ce qu'elles ressentent quand les oiseaux du ciel viennent sur les arbres ou sur ma terrasse ,elles crient ,oui ,mais pourquois?Ici sur le forum nous tentons tous de leurs rendre une vie agréable ,c'est peu ,trop peu !!!!!!!!!!!!!!!!!merci Christiane Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites