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Eowir

Filtration semi-humide pour crevettes ?

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Bonsoir à tous,

Je me posais la question de savoir si quelqu'un utilise une filtration semi-humide pour ses bacs à crevettes ?

Et surtout, s'il parvient à avoir des femmes grainées et surtout des juvéniles qui survivent ?

Pourquoi cette question me direz-vous ?

Car cette filtration est considérée comme la plus efficace en terme d'élimination des nitrites dans un bac (transformation en nitrates du moins de part l'aérobie).

Cela implique donc une stabilité des bacs "imbattable" et ainsi donc très peu de "perturbations" pour les crevettes !

Pour les deux seuls "inconvénients" de ce système de filtrage (comparée à l'absence TOTALE de nitrite grâce à l'importante zone d'échange aérobie au niveau de la filtration), à savoir le pH et les nitrates :

Sachant qu'il est toujours possible de limiter le brassage de l'eau lors du "rejet" dans le bac afin de limiter par la même la hausse naturelle du pH lors de brassage du contenu (en maximisant la zone d'écoulement avec sortie de diamètre plutôt faible à une hauteur assez proche de l'eau : moins de 5cms par rapport à la hauteur du refoulement).

De plus on peut apporter classiquement une nombre conséquent de feuilles de catappa, fruits d’aulnes etc...

Et afin de limiter nitrates, on peut toujours utiliser des plantes très consommatrices de nitrates comme les lentilles (limnobium, pistia etc...), la cératophyllum démersum, et dans l'ensemble, toutes les plantes à croissance rapide.


Étant totalement novice dans la crevette en elle-même (beaucoup moins dans le poisson tropical ^^), je me posais cette petite question que j'ai du mal à évaluer ^^

Je fais donc appel à vous (les spécialistes) afin de m'éclairer un peu sur cette question.

Merci par avance pour vos réponses.

Eowir

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Personne n'a une petite idée (même si non tenté personnellement) ?

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Salut

Je n'ai jamais essayé mais le système parait assez encombrant, et il faut faire gaffe de bien estimer les volumes pour éviter de vider le bac en cas de panne électrique. Tu as déjà testé sur des bacs?

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Non ce n'est pas forcément encombrant quand placé juste au dessus du bac (cela évite également du coup la vidange du bac en cas de coupure électrique.

Je n'ai jamais personnellement testé mais par contre beaucoup d'éleveurs (de poissons certes et non de crevettes) utilisent ce système justement pour ses avantages.

Je me posais donc la question d'une transposition au monde de la crevette sachant que je ne l'ai encore jamais lu.

Mais pourquoi pas ? efficacité, fiabilité ou autre ?

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une photo ou un shema pour se fair une idée du systeme ?

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Ce filtre est très bien, mais placé au dessus du bac, car là en cas de coupure d'électricité pas de problème
Mais son inconvénient, c'est son volume qui prend beaucoup de place pour avoir une bonne filtration et pas très esthétique.
Voici une image pris sur le net

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J'ai eu occasion de voir ce type de système une fois en élevage.
Comme tu le dit, c'est l'une des filtration qui donne les meilleurs résultats.
Néanmoins le problème se pause au niveau des juv' car elles peuvent ce retrouver dans le filtre. Solution toute trouvée est de filtrer en semi-humide avec prise sous sable. Mais la encore, c'est beaucoup de matos pour des petits volume.
Question de choix personnel ensuite ...

A précisé que le 0 nitrites est une utopie !

Qu'en pensez vous ?


Je profite pour faire un petit rappel du cycle de l'azote :

L'Azote : un Cycle bien Naturel !

"Plus il y a de lapins, plus il y a de renards. Plus il y a de renards, moins il y a de lapins. Moins il y a de lapins, moins il y a de renards. Moins il y a de renards, plus il y a de lapins. Plus il y a de lapins... C'est cela, la théorie du chaos !"

Composant essentiel de la matière organique végétale et minérale, l'azote (son symbole chimique est N) se trouve partout où il y a vie. Et on le retrouve notamment, partout où l'on trouve de la matière organique à l'état de déchet : déjections des animaux, débris végétaux, cadavres des animaux, surplus d'alimentation.

Dans la nature l'azote suit un cheminement cyclique : l'azote organique libéré par le cadavre du renard est transformé par des bactéries en azote minéral. Celui-ci est assimilé par les plantes, et il redevient azote organique. L'azote organique est transmis au lapin lorsqu'il mange la plante. Le lapin est mangé par le fils du renard... Et c'est toujours le même azote !

Tout cela en soi n'a rien que de très sain, dans la nature... Mais pour nous autres aquariophiles, c'est autre chose : en effet, au cours du cycle, l'azote prend différentes formes toxiques.

Tableau : les différents composés azotés et leur toxicité


Symbole chimique / Nom / Toxicité
NH3 Ammoniac extrêmement toxique pour tous les poissons
non assimilables par les plantes
NH4+ Ammonium environ 100 fois moins toxique que l'ammoniac
assimilable par les plantes
NO2- Nitrites
extrêmement toxiques pour tous les poissons
assimilables par les plantes
NO3- Nitrates peu toxiques pour la plupart des poissons
toxiques pour des poissons sensibles
extrêmement toxiques pour les invertébrés marins


Première étape du Cycle de l'Azote : l'Ammonisation


L'azote organique simple en provenance des déchets que nous avons évoqués commence à se dégrader sous l'action de micro-organismes très divers, mais qui pour la plupart ne peuvent vivre qu'en phase aérobie, c'est-à-dire en présence d'oxygène ; il se transforme en ammoniac et/ou en ammonium.
En eau acide il se forme principalement de l'ammonium, moins toxique que l'ammoniac et assimilable par les plantes ; en eau basique il se forme principalement de l'ammoniac, qui est, lui, extrêmement toxique. (La première étape du cycle de l'azote est donc moins nuisible en eau acide qu'en eau basique...)
Ces composés ammoniacaux agissent principalement en provoquant le gonflement des lamelles branchiales des poissons, ce qui les asphyxie.


Deuxième étape du Cycle de l'Azote

Ammoniac et ammonium sont à présent traités par d'autres micro-organismes, les bactéries nitrifiantes. Il est à noter que ces bactéries ne travaillent qu'en phase aérobie, c'est-à-dire en présence d'oxygène. La nitrification elle-même se divise en deux étapes :

* La nitrosation : l'ammonium et l'ammoniac sont transformés en nitrites, sous l'action de bactéries du genre "nitrosomonas" en phase aérobie. Les nitrites ainsi obtenus sont extrêmement toxiques : ils rendent en effet l'hémoglobine, chargée de véhiculer l'oxygène dans le corps par l'intermédiaire du sang, incapable de jouer son rôle.
* La nitratation : les nitrites à leur tour sont transformés en nitrates sous l'action d'autres bactéries, du genre "nitrobacter", en phase aérobie. Les nitrates sont très peu toxiques, pour la plupart des poissons, il sont assimilables par les plantes ; par contre ils sont très toxiques pour les invertébrés marins.

PS : une dernière phase peut être effectuée en phase anaérobie (sans oxygène). Elle a pour but de transformer les nitrates (NO3-) en Azote "gaz" (N2). En eau douce peu de techniques sont misent en place dans ce cas. Néanmoins compte tenue de la forte toxicité pour les invertébrés marins, en aquarium marin des techniques comme de traitement en réacteur à souffre sont utilisée.


Établir une "stratégie de peuplement"

Les bactéries nitrifiantes aérobies sont évidemment absentes ou peu nombreuses dans l'aquarium nouvellement installés : les hôtes de l'aquarium ne possèdent aucune protection contre ces terribles toxiques que sont les composés azotés : il convient de s'assurer que le cycle de l'azote soit bel et bien "mis en route" !

Beaucoup d'aquariophiles croient souvent, mais à tort, qu'il faut attendre que le cycle de l'azote soit "terminé" avant d'introduire les premiers poissons. S'exprimer ainsi laisse croire que le cycle se produit une seule fois, une fois pour toutes. Ce qui n'est pas le cas, bien entendu : une fois mis en route le cycle continue de se dérouler, et ce indéfiniment, sauf incident. L'aquarium voit toujours autant de composés d'ammoniac et de nitrites se former, selon la pollution disponible, mais sont transformés au fur et à mesure.

Tout dépend donc de la statégie de peuplement que l'on va adopter.

Mettre en marche son aquarium, y introduire des bactéries, attendre un mois... puis introduire tous les poissons n'est bien entendu pas la bonne solution : au bout d'un mois, faute de pollution et faute nourriture, nos bactéries sont mortes. Idéalement, végétaux et animaux ne seront pas introduits en une seule fois, mais de manière progressive, au fil des jours et des semaines, en tenant compte des capacités du système de filtration installé. Il est clair par exemple que la mise en oeuvre d'un puissant filtre biologique nous permettra un peuplement plus rapide.

Bref, en matière de cycle de l'azote, nous avons affaire à un perpétuel et fragile dés-équilibre... qu'il convient de ne pas trop contrarier !

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Oula, merci pour cette réponse très constructive ^^

Concernant la quantité de matos pour "seulement" des crevettes, ce n'est pas un souci, car si je pense justement cette question c'est car un ami se sépare de quelques bacs déjà prévus et construits en semi-humide, et ayant la possibilité de les acquérir, je me posais donc la question de la faisabilité d'un tel système avec des crevettes Smile

Pour information (et pour jean-yves), voici des photos des bacs :



Donc l'arrivée vers la filtration posée SUR le bac se fait par refoulement (débordement) via le tuyau situé sur la partie haute du bac.

Ensuite l'eau est filtrée puis replonge dans le bac par une pluie très fine (par la centaine de petits trous très fins percés dans le fond de la caisse bleue).

Voila pour les précisions.

Effectivement je suis également d'accord pour dire que ce n'est pas un système nécessaire pour des crevettes.

Mais comme je l'ai dis, ayant un ami qui se sépare de quelques bacs déjà montés en semi-humides, je me demandais justement si c'était jouable de les prendre pour y maintenir de la crevette sachant que personne n'utilise ce système ^^

Pour mes autres bacs, je suis sur double exhausteurs comme la plupart des personnes, mais ayant cette opportunité, je me posais la question ^^

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Superbe explication Benjy-Sub, bravo et merci

Comme j'ai déjà dis, c'est une excellente filtration, mais il te faudra bien protéger tes cannes
d'aspirations, pour que les juvéniles ne soient pas aspirées, c'est primordial.
Inconvénient, c'est que les cannes ainsi protégées n'aspirent plus que de toutes petites particules et laissant
les plus grosses dans le bac. chapeau bas !

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jean-yves a écrit:
Superbe explication Benjy-Sub, bravo et merci

Comme j'ai déjà dis, c'est une excellente filtration, mais il te faudra bien protéger tes cannes
d'aspirations, pour que les juvéniles ne soient pas aspirées, c'est primordial.
Inconvénient, c'est que les cannes ainsi protégées n'aspirent plus que de toutes petites particules et laissant
les plus grosses dans le bac. chapeau bas !


Merci Embarassed

Ou alors de faire l'aspiration via un système classique de filtre exhausteur. Le débit serai alors diriger vers la partie semi-humide.

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