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ilse65000

Cor aux pattes?

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Bonjour!

J'ai ma bdp noire qui boite depuis 3 jours.

Mercredi j'ai regardé la patte: elle avait un doigt gonflé, chaud, mais ni plaie ni abcès... juste une toute petite croûte ronde d'un millimètre...

Hier c'était pire: elle ne posait plus la patte. Alors, avec la pointe d'une aiguille, j'ai décollé cette croûte et je me suis rendue compte que c'était comme un durillon: cette croûte s'enfonçait sur 3 ou 4 millimètres; on aurait dit une "aiguille" de sébum jaune et dure.

Le trou restant n'était ni sanglant, ni purulant.

Elle s'est mise à couver donc je ne peux pas constater le mieux mais elle dois quand même mieux marcher.



Avez-vous déjà eu ce genre de cor ou durillon?

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Ca m'est déjà arrivé sur une poule sabelpoot porcelaine, mais pour elle, sous les deux pattes. C'était impressionnant. Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite puisqu'elle ne boîtait pas.
Contrairement à toi ilse, je n'ai pas pu lui enlever parce que les durillons étaient très gros et saignaient légèrement.
Par chance elle aussi s'est mise à couver. Je l'ai enfermée dans une cage de couvaison avec ses oeufs et j'en ai profité pour la soigner.
J'ai procédé de la manière suivante.
Tous les jours après avoir fait sa petite balade, je lui trempais un certain temps les pattes dans le l'eau chaude légèrement javelisée pour décoller une partie des durillons. Ensuite je séchais bien et appliquais du mercurochrome. Puis je la reposais sur ses oeufs. Au bout de 15 jours les deux durillons sont tombés d'eux-même. Elle avait une jolie peau toute rose sous les pattes.
Du fait qu'elle couvait, les soins ont été rapidement efficaces puisqu'elle ne grattait quasiment plus la terre.
Par contre, pour une poule qui aurait ce problème en dehors d'une période de couvaison, je pense qu'il faut quand même l'enfermer avec une bonne couche de litière pour éviter que le "mal" n'évolue.

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Les durillons n'existent pas chez les oiseaux.
Ce que vous décrivez, ce sont des abcès plantaires.
Les abcès chez les oiseaux ne contiennent pas de liquide comme chez les mammifères, ils sont caséeux (remplis d'une matière dure) et quand il est nécessaire de les cureter, ce n'est pas une partie de plaisir.
La variole aviaire peut être à l'origine d'abcès sous les pattes, entre autres symptômes. Mais bien sûr, ces abcès peuvent être dus à d'autres causes.

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Merci pour l'info Alice...
Dans mon élevage, je n'ai eu qu'un seul cas d'abcès !
Depuis j'inspecte régulièrement...

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Un éleveur sur le forum Gallinette a eu des cas de variole avec abcès plantaires chez des orpington GR en fin d'été. C'est comme cela que j'en ai entendu parler, je ne connaissais pas cette forme de la variole. Je regarde aussi de temps en temps sous les pattes des poules, surtout celles qui semblent avoir un peu de mal à se déplacer subitement...

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C'est moi aussi la première fois que je remarque ça...

J'ai pas regardé sous les pattes des autres poules, mais elles ne boitent pas du tout...

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Bonsoir.

Un article paru dans la revue du CNV...

Bonne lecture.


Blessures insignifiantes aux conséquences graves :
les abcès plantaires chez la volaille domestique.


Dans la pratique de l’élevage extensif de volailles domestiques, il apparaît de temps en temps des atteintes traumatiques au niveau des tarses par lesquelles le système de locomotion de nos pensionnaires est plus ou moins perturbé. Régulièrement on rencontre ce qu’on nomme des abcès plantaires. Souvent ce ne sont que des sujets isolés qui en sont atteints et plutôt des jeunes de l’année. Les dindons peuvent être également concernés.

Éliminer la cause : si les atteintes de ce type se renouvellent souvent dans l’élevage de sélection que nous menons, il est impératif de contrôler si les conditions d’élevage ne sont pas en cause. Les abcès plantaires sont souvent une pathologie engendrée mécaniquement. Ces atteintes traumatiques apparaissent en raison de conditions d’élevage inappropriées telles que perchoirs à arêtes vives, grilles couvre-sol acérées, clous dans les installations fréquentées par les animaux surtout lorsqu’ils se reposent mais également et tout simplement revêtement de sol trop rugueux. Les abcès plantaires sont engendrés principalement par de petites blessures, invisibles souvent à l’œil nu. Il s’ensuit une infection grave de la plante des tarses et les volailles sont affectées dans leur bien-être quotidien. Les poules arrêtent de pondre et leur état général est mauvais. Les plus petites blessures ou coupures dans la plante des tarses permettent aux germes, souvent des staphylocoques, de pénétrer dans la masse plantaire ce qui engendre un gonflement de cette dernière sous la plante ou entre les doigts. Les causes de ces coupures peuvent être des épines (ronces, arbustes…), des débris de verre, des grillages, des cailloux pointus (ou concassés) et bien d’autres encore sur lesquels se déplacent les animaux dans leurs occupations journalières. En début d’infection l’oiseau a des difficultés de locomotion et l’abcès peut se développer jusqu’à devenir une grosse boule gênant considérablement le déplacement de l’animal. Les abcès ne concernent souvent qu’un seul tarse. Ce gonflement est très douloureux pour la volaille et celle-ci ne se déplace plus guère et arrête la ponte.

Traitement : Dans un stade précoce une intervention chirurgicale peut éventuellement être envisagée, mais elle est incertaine. Après incision et nettoyage de l’abcès une solution antiseptique permet de traiter la blessure. L’administration d’antibiotiques parfait la guérison. Il est impératif de s’assurer que tout le pus qui s’est accumulé dans l’abcès soit éliminé sinon la récidive est programmée d’avance. Comme le traitement ne peut se faire que par un vétérinaire, il doit être réservé à des sujets de valeur. Quant à l’intervention elle-même, elle doit intervenir le plus rapidement possible après la blessure. L’élimination du sujet concerné est souvent « humainement et économiquement » la solution la plus adaptée.

Les mêmes symptômes peuvent apparaître chez les dindes, leurs tarses étant plus grands, même un doigt seul peut être atteint. Dans ces cas également une blessure initiale en est la cause. Des parcs d’élevage boueux, une litière humide ou sale sont autant de mauvaises conditions d’élevage qui engendrent ces blessures et infections qui s’en suivent. La thérapie est la même que chez les volailles mais le poids de certains sujets n’est pas sans poser des problèmes plus accrus pour la dinde. Il est impératif de soulager très rapidement les animaux vis-à-vis de la douleur engendrée par ces abcès plantaires.

On vient de voir que les abcès plantaires sont des gonflements contenant du pus. Il existe aussi d’autres cas qui sont en quelque sorte une accumulation de tissus plantaires mais généralement aux deux tarses. C’est ce qui se passe chez des sujets souvent lourds et qui vivent sur des caillebotis ou des sols rugueux. Du fait de la stimulation mécanique de la plante des pieds sur ces sols rugueux à longueur de journée, la peau devient plus épaisse et engendre un épaississement de la plante des pieds. Une amélioration des conditions d’élevage est souhaitable (litière profonde…) pour améliorer le bien-être des animaux.

Dans le cas des abcès plantaires il y a présence de pus dans le gonflement engendré par l’infection suite à une blessure. Des cas isolés ne peuvent être évités dans nos élevages car on ne peut éviter des petites blessures et l’infection est latente même dans des conditions optimales. Mais si les cas sont fréquents il est impératif de contrôler l’ensemble des paramètres et de les rectifier le cas échéant, le bien-être de nos animaux devant être notre souci premier. Les abcès plantaires engendrent de la douleur à nos protégés et réduit considérablement leurs déplacements utiles à leur bonne santé. Il est de notre devoir d’y veiller.


Christian SCHUSTER
Ancien Juge ‘’ Volailles ‘’
Janvier 2004

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