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luciole1

La spirale des poètes

Messages recommandés

A TOI

Je t'ai sans doute un peu déçu
Te malmener ainsi ne me ressemble pas
Veux plus d'amour que tu ne crois
Dans mon coeur c'est l'effroi
Mon âme est chagrinette
Lis-moi mieux, tu verras
Cette histoire est sornettes
Nuis-moi pas mon démon
Et demain que peut-être
Tous les oiseaux du monde
Les ménates, les aras
Jours après jours tu le verras
Comme cela sera
Toutes les ondulées
Les callops et les gris
Nuits et journées d'ivresse

Toi soumis
Moi tigresse
Nous en liesse


Catherine

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C'est superbe !!
Que j'aime tes poèmes, bravo !!
Encore, on n'est pas rassasié... et, si je le pouvais,
Je vivrais dans une
Bande dessinée poétique.
Pour tenir suspendu à un fil comme
Toi, l’acrobate des mots.

Bravo

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Le plus beau poème est en deux mots

Je t'aime

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Les corneilles

Le plumage lustré de satins et de moires,
Les corneilles, oiseaux placides et dolents,
Parmi les champs d'hiver, que la neige a fait blancs,
Apparaissent ainsi que des floraisons noires.

L'une marque les longs rameaux d'un chêne ami ;
Elle est penchée au bout d'une branche tordue,
Et, fleur d'encre, prolonge une plainte entendue
Par le tranquille écho d'un village endormi.

Une autre est là, plus loin, pleurarde et solitaire,
Sur un tertre maussade et bas comme un tombeau,
Et longuement se rêve en ce coin rongé d'eau,
Fleur tombale d'un mort qui dormirait sous terre.

Une autre encor, les yeux fixes et vigilants,
Hiératiquement, sur un pignon placée,
Reste à l'écart et meurt, vieille et paralysée,
Plante hiéroglyphique en fleur depuis mille ans.

Le plumage lustré de satins et de moires,
Les corneilles, oiseaux placides et dolents,
Parmi les champs d'hiver, que la neige a faits blancs,
Apparaissent ainsi que des floraisons noires.

Émile VERHAEREN (1855-1916)

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Invité val
:rire: Excellent ta réponse "poétique" à Kti, Nerval

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Lol Val !

LA REPONSE DE KTI

Mars est un joli mois, oui de loin le plus beau
Oh comme est triste notre hiver !
Il faut bien se couvrir et la neige par terre
Amuse les enfants mais effraie les oiseaux
Unis, glacés, au fond du nid.

Septembre leur convient, il n’y fait pas trop chaud
Ses soirées de l’été indien
Invitent à la détente et à se faire du bien
Nouvelle année scolaire et les gentils moineaux
Enchantent de leurs cui.

Rien ne vaut cependant le mois des amoureux
Voir enfin les oiseaux heureux
Avril est le moment des envolées légères
Les bruissements d’ailes et les battements de queues.

Catherine

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Paris at Night

Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
en te serrant dans mes bras.

Jacques Prévert


-------------------------


Les métamorphoses du vampire

La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc:
- "Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles!
Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
Timide et libertine, et fragile et robuste,
Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi,
Les anges impuissants se damneraient pour moi!"
Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus
Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus!
Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
A mes côtés, au lieu du mannequin puissant
Qui semblait avoir fait provision de sang,
Tremblaient confusément des débris de squelette,
Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette
Ou d'une enseigne, au bout d'une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d'hiver.

Charles Baudelaire

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ESCLAVE

L’amour m’a lié les mains et je suis devenue
Le pitoyable esclave de ses exigences
Il a fait de mon cœur le maître de cadence
D’une musique démoniaque qui me tue

Et force ma raison et m’oblige à son jeu.
Et je ne peux plus rien que survivre à moitié
Obéir à cet ordre inoui et sans pitié
Qui m’oblige à sombrer là où l’amour me veut.

Mes épaules s’écroulent sous le poids à porter
Mon cœur trop plein est lourd d’amour et je répands
Des larmes inutiles qui s’envolent au vent
S’imaginant laver les jours désespérés

Ces jours où tu ne veux pas même venir la nuit
Que je te force à vivre lorsque l’amour me tient.
Je voudrais te haïr pour vaincre ces instincts
De mort et de douleur et vaincre l’ennemi

Du temps que nous passons : je t’aime à la folie
Et j’en deviens cruelle et les mots de mes lèvres
Ne sont que des poignards envenimés de fièvre
Car j’ai besoin alors que tu souffres aussi.

Catherine

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Je veux partir

Le plus loin
Le plus haut
Comme un oiseau.



volondulee




Puisque tu n'es plus là.
.....DORMIR EN VOL ...

Catherine

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:bravo: :bravo: Kti :bravo: :bravo:



----------------------------



Poésie coup de foudre


Etreinte de Flamme,
Deux Coeurs qui se Pâment,
Fruits de la Passion.


Ossiane


-------------------------------




Garde à jamais dans ta mémoire

Garde à jamais dans ta mémoire,
Garde toujours
Le beau roman, la belle histoire
De nos amours !

Moi, je vois tout dans ma pensée,
Tout à la fois !
La trace par ton pied laissée
Au fond des bois,

Les champs, les pelouses qui cachent
Nos verts sentiers,
Et ta robe blanche où s'attachent
Les églantiers,

Comme si ces fleurs amoureuses
Disaient tout bas :
- Te voilà ! nous sommes heureuses !
Ne t'en va pas !

Je vois la profonde ramée
Du bois charmant
Où nous rêvions, toi, bien aimée,
Moi, bien aimant ;

Où du refus tendre et farouche
J'étais vainqueur,
Où ma bouche cherchait ta bouche,
Ton coeur mon coeur !

Viens ! la saison n'est pas finie,
L'été renaît,
Cherchons la grotte rajeunie
Qui nous connaît ;

Là, le soir, à l'heure où tout penche,
Où Dieu bénit,
Où la feuille baise la branche,
L'aile le nid,

Tous ces objets saints qui nous virent
Dans nos beaux jours
Et qui, tout palpitants, soupirent
De nos amours,

Tous les chers hôtes du bois sombre
Pensifs et doux,
Avant de s'endormir, dans l'ombre,
Parlent de nous.

Là, le rouge-gorge et la grive
Dans leurs chansons,
Le liseron et, dans l'eau vive,
Les verts cressons,

La mouche aux ailes d'or qui passe,
L'onde et le vent,
Chuchotent sans cesse à voix basse
Ton nom charmant.

Jour et nuit, au soir, à l'aurore,
A tous moments,
Entre eux ils redisent encore
Nos doux serments.

Viens, dans l'antre où nous les jurâmes,
Nous reposer !
Viens ! nous échangerons nos âmes
Dans un baiser !



Victor HUGO (1802-1885)

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LA FORCE DE NOS MOTS

La force de nos mots, entre nous, sans limite
Je t’imagine à poil, je te parle et ta bite
M’enfourne très profondément
C’est indécent

La force de nos mots est pur’ment insouciante
Je t’imagine en moi, toute nue, inconsciente
Tu me tues et tes vas et viens...
Je pars si loin

La force de nos mots m’apaise et me détend
J’imagine tes mains, et ton vit qui se tend
Tu me désires et c’est pas rien
J’suis ta Putain

Catherine

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:bravo: :bravo: :bravo: :bravo:
:bravo: :bravo: :bravo: :bravo:

Ma saline rapine
Faveur insigne de nos lubriques luxures
taraude l'intuition, subjugue la vélocité


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PLAIN-CHANT

Je n'aime pas dormir quand ta figure habite,
La nuit, contre mon cou ;
Car je pense à la mort laquelle vient trop vite,
Nous endormir beaucoup.

Je mourrai, tu vivras et c'est ce qui m'éveille!
Est-il une autre peur?
Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille
Ton haleine et ton coeur.

Quoi, ce timide oiseau replié par le songe
Déserterait son nid !
Son nid d'où notre corps à deux têtes s'allonge
Par quatre pieds fini.

Puisse durer toujours une si grande joie
Qui cesse le matin,
Et dont l'ange chargé de construire ma voie
Allège mon destin.

Léger, je suis léger sous cette tête lourde
Qui semble de mon bloc,
Et reste en mon abri, muette, aveugle, sourde,
Malgré le chant du coq.

Cette tête coupée, allée en d'autres mondes,
Où règne une autre loi,
Plongeant dans le sommeil des racines profondes,
Loin de moi, près de moi.

Ah ! je voudrais, gardant ton profil sur ma gorge,
Par ta bouche qui dort
Entendre de tes seins la délicate forge
Souffler jusqu'à ma mort.

Jean Cocteau

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DEPART


Qu’es-tu allé faire à Phom Pen ?
A la télé, ils parlent de la Somalie
Et l’image alourdit ma peine :
Ils s’entretuent quand j’attends inutile au lit.

J’attends mardi de te revoir,
A la radio, ils lancent des appels de grêve,
J’éteins pour ne pas le savoir
Parfumée, alanguie, j’attends mardi, je rêve.

Je me souviens de ton visage
Ce divin soir d’hiver où tu n’as pas dit non
Il y a du sang sur mon corsage
Et nos soupirs se noient dans le feu des canons

Je voudrais devenir un homme
J’échangerais ma vie, et ma robe, et mon toît…
Par bonheur, reste le forum
Ton bureau, tes dossiers, quelques traces de toi.

Catherine

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Une amoureuse flamme

Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !

Son départ, son absence
Sont pour moi le cercueil ;
Et loin de sa présence
Tout me paraît en deuil.

Alors, ma pauvre tête
Se dérange bientôt ;
Mon faible esprit s'arrête,
Puis se glace aussitôt.

Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !

je suis à ma fenêtre,
Ou dehors, tout le jour,
C'est pour le voir paraître,
Ou hâter son retour.

Sa marche que j'admire,
Son port si gracieux,
Sa bouche au doux sourire,
Le charme de ses yeux ;

La voix enchanteresse
Dont il sait m'embraser,
De sa main la caresse,
Hélas ! et son baiser...

D'une amoureuse flamme
Consumant mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !

Mon coeur bientôt se presse,
Dès qu'il le sent venir ;
Au gré de ma tendresse
Puis-je le retenir ?

Ô caresses de flamme !
Que je voudrais un jour
Voir s'exhaler mon âme
Dans ses baisers d'amour !

Gérard de NERVAL (1808-1855)

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Mon val et ma vallée

Je t'aime tellement !

Ne me fais plus aucun mal...

Dorénavent, je ne supporterai plus rien.

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Rêvé pour l'hiver

L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me diras: «Cherche!» en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
Qui voyage beaucoup...


Arthur Rimbaud (1854 - 1891)

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Ophélie


I

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

II

O pâle Ophélia! belle comme la neige!
Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu!

III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.


Arthur Rimbaud (1854 - 1891)

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Fabliaux du Pays Francien
L'ECUREUIL ET LE PELICAN



Messire l’écureuil que l’on sait épargnant
Allait par la forêt quérir noix et noisettes,
Quelques belles chataignes, des marrons et des glands
Amassant sans répit en vue de sa retraite.
N’était il pas normal qu’il veuille se poser
Ayant mis à l’abri ses quelqu’économies.
Mais où cacher ses biens, où les mettre à l’abri
Afin que nul envieux ne vienne les voler ?
Le trou de ce vieux chêne ne lui semblait pas sûr.
Tout comme il se méfiait de la brèche du mur.
Allant de ci de la, refuge recherchant,
Il trouva sur sa route, Compère Pélican,
L’ami des gabelous, l’allié des sacripants
Qui content aux naïfs : « Cédez nous un écu
Dix vous seront rendus, dans quinze à vingt années.»
« Où vas tu, mon ami, de quoi t’inquiètes-tu ?»
« Je cherche pour mon or, une bonne feuillée
Un lieu où je pourrai quand froid sera venu
Aller croquer les fruits que j’y aurai placé. »
« Ne te mets plus en peine », répondit le filou
« Tout au fond de la poche qui orne mon grand bec
Tes butins seront loin du regard des jaloux.
Et quand viendra l’hiver, je te rendrai tes sous.»
Ecureuil lui remit les fruits de sa collecte.
Confiant qu’il en aurait le centuple en retour.
Bien mal lui en a pris. L’oiseau avala tout.
Et rien ne fut rendu. Découvrant le bon tour
L’empanaché furieux éclata de courroux.
« Pourquoi tant de colère, alors que l’allégresse
Devrait de ton visage détendre les beaux traits.
Grâce à toi j’ai sauvé du fond de la détresse
Des cafards et des chancres, quelques belles punaises
Animaux parasites qui trainassent la nuit
Et vivent en jouissant du travail d’autrui.
Grâce à moi, tu as pu nourrir des fainéants
Qui sont pauvres et chétifs, quand tu as tant d’argent.»
L’emplumé s’envola, laissant là l'écureuil,
Qui, de ses espérances, devait faire son deuil.

N’économisez plus en vue de la retraite.
L’état qui promet tout, et ne rend jamais rien
Saura bien édicter une loi malhonnête,
Pour voler l’épicier et donner aux vauriens

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Fabliaux du Pays Francien
LE PAON ET LE CORBEAU


A la cour des babouins, un paon se promenait.
Les couleurs se mariaient telle une soirée d’été
Dans la palette d’or que sa queue dessinait.
Observant le manège, un corbeau tout pelé,
Se mit à comploter pour sa célébrité.
Du paon vola des plumes, et l’allure imita.
Voilà notre oiseau mis, pareil à l’histrion
Qui frétille des ailes et remue du croupion.
Se faisant obséquieux, le noiraud copina.
Roucoulant, flagornant, faisant le paillasson.
Les babouins applaudirent et crièrent au génie :
Savants en simagrées, les singes n’ont pour seul don
Que de copier les arts dont ils sont démunis.
Un vieux gibbon s’émut : « Pourquoi noircir le paon,
Il n’est point contrefait et il a du talent ! »
Babouins se récrièrent : « Que voilà d'arrogance
A vouloir s’exhiber sans vouloir nous charmer !»
« Messire le corbeau n’a point cette impudence.
Il a bien du mérite, et il sait nous flatter.
C’est donc à lui qu’iront l’estime et les lauriers.»

Jadis on couronnait l’excellence et la grâce.
Aujourd’hui nos édiles s'entichent de grimaces

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Merci Fidji !!

Le chat et l'oiseau

Un village écoute désolé
Le chant d'un oiseau blessé
C'est le seul oiseau du village
Et c'est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l'oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n'arrête pas de pleurer
«Si j'avais su que cela te fasse tant de peine,
Lui dit le chat,
Je l'aurais mangé tout entier
Et puis j'aurais raconté
Que je l'avais vu s'envoler
S'envoler jusqu'au bout du monde
Là-bas où c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets.»

Il ne faut jamais faire les choses à moitié.

Jacques prévert

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C'est la douce loi des hommes
Du raisin ils font du vin
Du charbon ils font du feu
Des baisers ils font des hommes

C'est la dure loi des hommes
Se garder intact malgré
Les guerres et la misère
Malgré les dangers de mort

C'est la chaude loi des hommes
De changer l'eau en lumière
Le rêve en réalité
Et les ennemis en frères

Une loi vieille et nouvelle
Qui va se perfectionnant
Du fond du coeur de l'enfant
Jusqu'à la raison suprême.

Paul Eluard (1895-1952)

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LA PRISON

J’ai bétonné mon cœur, j’ai mis un gros cad’nas
T’avise pas à entrer, t’y arriverais pas
J’ai construit pierre à pierre une muraille en fer
Et j’ai placé des pièges qui conduisent en enfer.

J’ai ficelé mon cerveau avec des barbelés
T’avise pas à entrer, ils sont électrifiés
J’avais les mains en sang quand j’ai fini le boulot
Mais j’étais trop contente : KO, le ciboulot

J’ai fait vœu d’abstinence et muselé ma chatte
T’avise pas à entrer, la tâche est plus qu’ingrate.
Si on me donne, je prends, mais ma vie est ailleurs
Dans un monde rêvé et forcément meilleur.

Je suis trop romantique et ça me rend méchante
Mais je ne souffre pas, ou si peu, tu me hantes,
Mais je ne souffre pas puisque j’ai massacré
Mon cœur et mon cerveau, et mon envie d’aimer.

Catherine

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Soupirs épars, sanglots en l'air perdus

Soupirs épars, sanglots en l'air perdus,
Témoins piteux des douleurs de ma gêne,
Regrets tranchants avortés de ma peine,
Et vous, mes yeux, en mes larmes fondus,

Désirs tremblants, mes pensers éperdus,
Plaisirs trompés d'une espérance vaine,
Tous les tressauts qu'à ma mort inhumaine
Mes sens lassés à la fin ont rendus,

Cieux qui sonnez après moi mes complaintes,
Mille langueurs de mille morts éteintes,
Faites sentir à Diane le tort

Qu'elle me tient, de son heur ennemie,
Quand elle cherche en ma perte sa vie
Et que je trouve en sa beauté la mort !

Agrippa d'Aubigné (1552 - 1630)


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Harmonie du soir

Voici venir les temps ou vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir
Valse mélancolique et langoureux vertige

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Valse mélancolique et langoureux vertige
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige

Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
Du passé lumineux recueille tout vestige
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir


L'Idéal

Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d'un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien.

Je laisse à Gavarni, poète des chloroses,
Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme,
C'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve d'Eschyle éclos au climat des autans ;

Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans !

Charles Baudelaire (1821- 1867)

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AH......

Quand vais-je enfin récupérer ????


TU ME TUES !

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LE JOUR ET LA NUIT

Si triste encor le jour se lève,
C’est de toi que parlait mon rêve.
Et quand tombe la nuit qui danse
C’est encor à toi que je pense.

L’oubli est l’outil du travail,
Je tiendrai bon vaille que vaille
Et si le jour est sans merci
Chaque nuit m’accorde un sursis :

Je sens ta peau, je vois tes yeux
Et ton regard est amoureux.
Jusqu’au café, l’état de grâce
Puis ne persistent que des traces.

Lorsque ma blonde est écrasée
Ton souvenir part en fumée
Ne reste plus que l’impuissance
De mes jours face à ton silence.

Catherine

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OH MON AMOUR


Tu me dis que tu m’aimes
Je n’en crois pas un mot
Tu promets des merveilles
c’est trop !

Tu me dis que tu m’aimes
Tu te caches pourtant
Je ne vis plus je veille
Salaud !

Tu me dis que tu m’aimes
Que tu es mon salut
Je n’entends plus tes mots
Salut !

o mon amour que me fais-tu écrire ?

Catherine

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Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir,
et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.

Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer,
et d'oublier ce qu'il faut oublier.

Je vous souhaite des passions.

Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil
et des rires d'enfants.

Je vous souhaite de résister à l'enlisement,
à l'indifférence,
aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite surtout d'être vous.


Jacques BREL

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TOI MOI


Je te souhaite moi.
Je me souhaite toi.

Catherine

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Doctrine d'un guérisseur philippin

Dieu est mon père
L'Univers est mon chemin
L'immortalité est ma vie
La vérité est mon culte
La forme est ma manifestation
La paix est mon abri
L'obstacle est ma leçon
La joie est mon hymne
Le travail est ma bénédiction
L'ami est mon compagnon
Le voisin est mon frère
L'avenir est ma promesse
L'ordre est mon sentier
La perfection est ma destinée
La nature est ma mère
L'éternité est mon royaume
La pensée est ma demeure
L'amour est ma loi
La conscience est mon guide
L'expérience est mon école
La difficulté est mon stimulant
La douleur est mon avertissement
La lumière est ma réalisation
L'adversaire est mon instructeur
La lutte est mon occasion
L'équilibre est mon attitude
La beauté est mon idéal

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Ce poème est pour Biloutte :

(Journée de la femme, je ne sais plus quand)

OYEZ OYEZ


Oyez, Oyez, bonnes gens
Ceci est un grand jour
Ne restez pas indifférents
A l’appel du tambour.

Oyez, dames et demoiselles
Venez nombreuses à notre appel
Il ne suffit pas d’être belle
Car la santé est essentielle.

Venez, nos portes sont ouvertes
Et l’occasion vous est offerte
Le détour ne vous tuera point
Et peut-être, grâce à nos soins

Echapperez-vous au Malin
Qui se cache dans les recoins
Et se nourrit de négligence
Mais recule devant la science.

Pas de remords, pas de rebelles
Ce jeu-là en vaut la chandelle
L’écouvillon est un ami
Acceptez le Premier Frottis !



Catherine

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Celui-ci est pour Val

Déjà passé sur le tchat

Mais Val dormait...

Comme le dormeur du même nom

MARYLIN

5 août 62 s’envolait Marylin
Princesse à jamais vénérée
De mourir qui a préféré
Lassée du spleen des divines.

La main pendue au téléphone
Belle et nue sous ses draps de soie
Riche et célèbre elle a si froid
Elle essaie mais n’obtient personne.

Marylin n’avait pas d’enfant
Pour l’égayer et la choyer
Marylin s’était fourvoyée
En s’attaquant au Président.

Moi j’ai deux beaux garçons calins
Et que l’on me vole à présent
Je meurs de les savoir si loin
J’ai besoin d’entendre «Maman»

Le supplice est inadmissible
Je meurs au bout du téléphone
J’essaie mais je n’obtiens personne
Et leur voix m’est inaccessible.

Et je me fous des Présidents
De l’ambition, de la richesse
De la beauté, de la jeunesse
J’ai besoin d’entendre «Maman»

Catherine

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Celui-ci pour mon ex :


LE COUDE


Pauvre salaud, pauvre menteur !
A présent cuve ta douleur.
Tu te bats pour prendre à la mère
Ses fils et tu la rends amère.

Pauvre lâche, pauvre radin !
Tes procédés sont trop mesquins
Tu perds TOUT si tu perds maman
Et tu vas comprendre comment.

Tu fais appel, pauvre imbécile !
Tu mens, tu nies et c’est facile :
Mardi, mercredi et j’en passe
N’assouvissent pas le rapace.

«Donnez le doigt, ils vous prendront le coude
Donnez l’amour, ils vous suceront le sang
Soyez honnête, ils vous lapideront
Soyer sincère, ils vous crucifieront.»

Pauvre salaud, pauvre débile !
L’arme blanche et le cœur tranquille
Je serai là pour te rappeler
Le mal que tu nous a trop fait.

Coups, blessures et basses vengeances,
Mensonges, abus, intolérance,
La mère en a subi pas mal
Je serai là pour que t’en râles.

Pour que tu souffres autant que nous
Mettre tes yeux en face des trous
Monsieur Machin grand médecin
A le cœur noir des assassins.

«Donnez le doigt, ils vous prendront le coude
Donnez l’amour, ils vous suceront le sang,
Soyez honnête, ils vous lapideront
Soyez sincère, ils vous crucifieront.»


Catherine

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Et celui-ci pour mon Amour d'Amour :

SURTOUT PAS



Ne me demande surtout pas
Si je suis mieux sur Yamaha
Ou dans tes bras.
Quand à la sortie du métro
J’aperçois de loin ta moto
J’ai tellement de joie que j’ai mal.

Ne me demande surtout pas
Si je suis bien dans le camion
De la Nation.
Quand tu ouvres la parenthèse
Debout, contre un mur tu me baises
J’ai tellement d’envie que j’en râle.

Ne me demande surtout pas
Si je mérite plus d’égards
Ou de grand art.
Quand pour te sourire au bureau
Il me suffit juste d’un saut,
J’ai tellement d’amour que j’en chiale.

Catherine

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Joyeux Noël et Bonne Année !!

A VOUS TOUS QUE J'AIME

oizo2 oizo2 oizo2 oizo3 oizo3 oizo3 sauts sauts sauts sauts arv arv :bogris :ettoc: :ange: :ange: :baby: :bbgris: :youyou: :couicoui: :bird3: :amazon crismo gilolo pionus fisher lori afro hyacinthe macao rauna cacatoes

Et à toi, mon Amour

volondulee volondulee volondulee volondulee

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J'en envoie un dernier

mais c'est le dernier

A MON PAPA

(mais c'est le dernier)

PAPA

Papa je t’ai souvent déçu
Un jour je m’en suis aperçue
Je me suis enfin mariée
Je t’ai donné deux beaux bébés
Je me bats pour qu’ils restent stables
Honnêtes et forts et responsables
Je ne veux plus de hors la loi
Ni magouille ni mauvaise foi.
Trop longtemps il fallut omettre
Insultes, délits et maltraitances
Je pensais préserver l’enfance.
Le mensonge, je n’en veux plus
Mes fistons ne subiront plus
L’éducation que je crois grave
L’instinct de revanche s’aggrave :
Les «Ratons» sont bons à tuer,
Les «Cathos» sont à moitié morts
Pourtant je suis la seule encore
A revendiquer un seul Dieu.
Et le mesquin m’est odieux.
Aussi ce divorce me coûte
Et les démarches me dégoûtent
De remuer cette eau croupie
Par instant j’avoue me meurtrit
Papa, j’ai peine à me défendre
Je le DOIS car il veut me prendre
La chair de ma chair pas question
De me soumettre aux concessions.
Ce depuis cinq ans je me bats
Deux beaux enfants, de lourds débats
Pour l’égalité de nos droits
Je répète un seul Dieu je crois
Mais je m’effraie des conséquences
Je lutte avec ma conscience
Si l’energie démesurée
A sauver leur intégrité
Retombe encore sur ma gueule
Je ne pourrais souffrir du seul
Réconfort que j’avais trouvé
En l’amour de mes deux bébés.

11 mars 1992

Catherine

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Suis-je au bon endroit?
J'aimerais remercier les administrateurs pour leurs bons voeux.
Mille mercis à ce gentil administrateur qui envoie ses voeux en poésie, c'est plein d'émotions; merci...

A mon tour de vous souhaiter à toutes et tous de très bonnes fêtes et une belle année 2006.

Ce poème/chanson pour mes oiseaux, je leur chante tous les soirs:
On a wagon bound for market
There's a calf with a mournful eye
High above him there's a swallow
Winging swiftly through the sky
How the winds are laughing
They laugh with all their might
Laugh and laugh the whole day through
And half the summer's night
Donna Donna...

Stop complaining, said the farmer
Who told you a calf to be
Why don't you have wings to fly with
Like the swallow so proud and free?
How the winds are laughing
They laugh with all their might
Laugh and laugh the whole day through
And half the summer's night
Donna Donna...

Calves are easily bound and slaughtered
Never knowing the reason why
But whoever treasures freedom
Like the swallow has learned to fly
How the winds are laughing
They laugh with all their might
Laugh and laugh the whole day through
And half the summer's night
Donna Donna...

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Tu es au bon endroit Domi.

Je t'embrasse fort

et j'envoie celui-ci pour toi

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L’AMOUR FOU


Déjà, j’y pense. A mort, j’en ai envie.
Sa main contre mon cou soulève mes cheveux
Et la caresse est évidente
Et le plaisir initiatique
Et je plonge dans l’Antarctique
De l’Amour Fou.


Encor, j’y suis. A mort, je le regarde.
Ses yeux contre ma peau soulèvent l’apparence
Et l’abandon est instinctif
Et le plaisir impératif
Et je plonge dans l’innocence
De l’Amour Fou.


Bientôt, mardi. A mort je m’impatiente
Sa voix contre ma voix soulève le remords
Et le refrain est mélodieux
Et le plaisir miraculeux
Et je me noie de dépendance
A l’Amour Fou.

Catherine

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EFFORT

Sa voix résonne dans ma tête
En mille échos qui s’entremèlent
Pourquoi le souvenir s’en mêle
Et pourquoi sur lui je m’entête.

Bien sûr j’ai reniflé son aile
Essence à présent sur mon corps
Frotte savon et rince encore
Aide-moi à dormir sans elle.

Bien sûr il m’a serrée si fort
Qu’il me reste des bleus au cœur
Mais je dois m’en sortir vainqueur
Juste, juste un petit effort.

Catherine

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J’AI ENVIE DE T’AIMER

J’ai envie de t’aimer comme on va à la fête
Du soleil plein les yeux, le cœur à l’aveuglette
Sans souci du demain pourvu que l’on s’énivre
A l’ombre de l’instant que l’on choisit de vivre.

J’ai envie de t’aimer dans la chaleur d’un rêve
Ta joue sur mon épaule, doucement je t’enlève
Vers d’autres paradis où la vie n’est qu’un lit
Plein de parfums d’amour et d’amours infinies

J’ai envie de t’aimer comme un soir de tempête
Je voudrais un combat sans haine ni défaite
Pour que tu t’abandonnes aux assauts de mes bras
Que tu hurles les mots qui ne se disent pas.

J’ai envie de t’aimer aux couleurs d’un tableau :
Pour notre quotidien, je veux de l’absolu
De l’or dans le soleil, du soleil dans les rues
Et dans les rues, nous deux, heureux, riches et beaux.

J’ai envie de t’aimer au plus profond de moi
Te vivre avec mon ventre, entendre tes silences
Savoir à chaque instant profiter de la chance
D’avoir été choisie entre toutes par toi.

Catherine

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Invitation au Voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur,
D'aller là-bas, vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir,
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés,
De ces ciels brouillés,
Pour mon esprit ont les charmes,
Si mystérieux,
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs
Les canaux, la ville entière
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Charles Baudelaire (1821- 1867)




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Au Lecteur

La sottise, l'erreur, le péche, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent.
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons,
Et quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes, ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde.

C'est l'Ennui!- L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère!

Charles Baudelaire (1821- 1867)

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CREVER

Pas une voix d’enfant, pas d’amour
Que du passé beaucoup trop lourd
Pas de force ni d’ambition
Rien que les jours en addition
Pas de mémoire pour apprendre
Pas de place en moi pour comprendre
Rien que des souvenirs amers
Et le cœur sec comme pierre
Rien que le dégoût de la vie
Le remords de n’avoir envie
Que de dormir pour que tarissent
Ces yeux où les larmes pourrissent
Et le regret du temps perdu
Là où je ne l’aurais pas dû
Pas de projets, pas de futur
Dans ce monde pourri et dur
Même plus envie de le faire
Ce petit effort pour me plaire
Aujourd’hui je voudrais crever
C’est pas la peine de rêver
Je ne finirai pas l’année.



Catherine

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N m'a appelée ce jour

M était là

Jusqu'où attendent-ils que ma peine

Aille au delà

N est gentille
M est tranquille

Jusqu'où ira ma peine

Pour ces deux-là

Le sang coule encore dans mes veines
Je ne veux pas

Qu'ils alourdissent encore ma peine
Je ne suis pas

Celle qu'ils croient.

Je ne suis pas si forte que ça...........

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M est mon fils Mathieu

Qui nous faisait l'honneur de sa présence, pour un week-end....

Nous tentons la réconciliation. Ca semble marcher (il passe de plus en plus souvent) mais je n'ai pas pu le saluer, quand il est reparti, because le tel avec N.

Je me suis énervée et je n'aime pas qu'il me voit comme ça,

Une fois par mois.

Mon fils (mes enfants) est (sont) TOUT pour moi.

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LA FAIM


Je me suis fait sauter par le gars des pizza
J'avais faim, il est vrai
Faim de toi, de pizza
Et de juteuse Mozzarella

Nue sous mon kimono, j'ai regardé par l'oeil
La silhouette était rouge,
Tu es noir comme en deuil.
D'un pas, il a franchi le seuil

J'avais dansé pour toi toute la saint'journée
J'avais faim, j'étais gaie
Je me suis retournée
La porte il avait refermée

Il m'a soudain tendu et la note et son vit
«Je te tue si tu bouges !»
Projetée sur le lit
Il m'a ouverte et il a joui.

Je me suis régalée en l'honneur du livreur
Mais j'avais faim encore.
J'attends le ramoneur
Qui doit passer dans un quart d'heure.

Catherine

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génial,je me suis bien marrée,dis moi à qu'el heure passe le ramoneur

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BALLE ce truc

colors mais c'est de qui? de toi ?

houlla cela devient chaud chaud Cool

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Oui Vini....

Tous les poèmes signés «Catherine» sont issus de mon cerveau farfelu.

J'adore délirer en rime........ Saut3 Saut3 Saut3 Saut3

(mais certains sont interdits aux moins de 16 ans lol)

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je viens de lire tout ces poèmes,chapeau kiti,mais en l'ai lisant j'ai senti qu'il se passait quelque chose de magique entre N.....et toi,me trompe peut être,mais j'ai trouvé cela mignon

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