kti 0 Posté(e) le 16 décembre 2005 A TOI Je t'ai sans doute un peu déçu Te malmener ainsi ne me ressemble pas Veux plus d'amour que tu ne crois Dans mon coeur c'est l'effroi Mon âme est chagrinette Lis-moi mieux, tu verras Cette histoire est sornettes Nuis-moi pas mon démon Et demain que peut-être Tous les oiseaux du monde Les ménates, les aras Jours après jours tu le verras Comme cela sera Toutes les ondulées Les callops et les gris Nuits et journées d'ivresse Toi soumis Moi tigresse Nous en liesse Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 16 décembre 2005 C'est superbe !! Que j'aime tes poèmes, bravo !! Encore, on n'est pas rassasié... et, si je le pouvais, Je vivrais dans une Bande dessinée poétique. Pour tenir suspendu à un fil comme Toi, l’acrobate des mots. Bravo Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 16 décembre 2005 Le plus beau poème est en deux mots Je t'aime Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 17 décembre 2005 Les corneilles Le plumage lustré de satins et de moires, Les corneilles, oiseaux placides et dolents, Parmi les champs d'hiver, que la neige a fait blancs, Apparaissent ainsi que des floraisons noires. L'une marque les longs rameaux d'un chêne ami ; Elle est penchée au bout d'une branche tordue, Et, fleur d'encre, prolonge une plainte entendue Par le tranquille écho d'un village endormi. Une autre est là, plus loin, pleurarde et solitaire, Sur un tertre maussade et bas comme un tombeau, Et longuement se rêve en ce coin rongé d'eau, Fleur tombale d'un mort qui dormirait sous terre. Une autre encor, les yeux fixes et vigilants, Hiératiquement, sur un pignon placée, Reste à l'écart et meurt, vieille et paralysée, Plante hiéroglyphique en fleur depuis mille ans. Le plumage lustré de satins et de moires, Les corneilles, oiseaux placides et dolents, Parmi les champs d'hiver, que la neige a faits blancs, Apparaissent ainsi que des floraisons noires. Émile VERHAEREN (1855-1916) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité val Posté(e) le 17 décembre 2005 Excellent ta réponse "poétique" à Kti, Nerval Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 17 décembre 2005 Lol Val ! LA REPONSE DE KTI Mars est un joli mois, oui de loin le plus beau Oh comme est triste notre hiver ! Il faut bien se couvrir et la neige par terre Amuse les enfants mais effraie les oiseaux Unis, glacés, au fond du nid. Septembre leur convient, il n’y fait pas trop chaud Ses soirées de l’été indien Invitent à la détente et à se faire du bien Nouvelle année scolaire et les gentils moineaux Enchantent de leurs cui. Rien ne vaut cependant le mois des amoureux Voir enfin les oiseaux heureux Avril est le moment des envolées légères Les bruissements d’ailes et les battements de queues. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 17 décembre 2005 Paris at Night Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit La première pour voir ton visage tout entier La seconde pour voir tes yeux La dernière pour voir ta bouche et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela en te serrant dans mes bras. Jacques Prévert ------------------------- Les métamorphoses du vampire La femme cependant, de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise, Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc, Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc: - "Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science De perdre au fond d'un lit l'antique conscience. Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants, Et fais rire les vieux du rire des enfants. Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles, La lune, le soleil, le ciel et les étoiles! Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés, Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés, Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste, Timide et libertine, et fragile et robuste, Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi, Les anges impuissants se damneraient pour moi!" Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle, Et que languissamment je me tournai vers elle Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus! Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante, Et quand je les rouvris à la clarté vivante, A mes côtés, au lieu du mannequin puissant Qui semblait avoir fait provision de sang, Tremblaient confusément des débris de squelette, Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette Ou d'une enseigne, au bout d'une tringle de fer, Que balance le vent pendant les nuits d'hiver. Charles Baudelaire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 19 décembre 2005 ESCLAVE L’amour m’a lié les mains et je suis devenue Le pitoyable esclave de ses exigences Il a fait de mon cœur le maître de cadence D’une musique démoniaque qui me tue Et force ma raison et m’oblige à son jeu. Et je ne peux plus rien que survivre à moitié Obéir à cet ordre inoui et sans pitié Qui m’oblige à sombrer là où l’amour me veut. Mes épaules s’écroulent sous le poids à porter Mon cœur trop plein est lourd d’amour et je répands Des larmes inutiles qui s’envolent au vent S’imaginant laver les jours désespérés Ces jours où tu ne veux pas même venir la nuit Que je te force à vivre lorsque l’amour me tient. Je voudrais te haïr pour vaincre ces instincts De mort et de douleur et vaincre l’ennemi Du temps que nous passons : je t’aime à la folie Et j’en deviens cruelle et les mots de mes lèvres Ne sont que des poignards envenimés de fièvre Car j’ai besoin alors que tu souffres aussi. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 19 décembre 2005 Je veux partir Le plus loin Le plus haut Comme un oiseau. Puisque tu n'es plus là. .....DORMIR EN VOL ... Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 :bravo: :bravo: Kti :bravo: :bravo: ---------------------------- Poésie coup de foudre Etreinte de Flamme, Deux Coeurs qui se Pâment, Fruits de la Passion. Ossiane ------------------------------- Garde à jamais dans ta mémoire Garde à jamais dans ta mémoire, Garde toujours Le beau roman, la belle histoire De nos amours ! Moi, je vois tout dans ma pensée, Tout à la fois ! La trace par ton pied laissée Au fond des bois, Les champs, les pelouses qui cachent Nos verts sentiers, Et ta robe blanche où s'attachent Les églantiers, Comme si ces fleurs amoureuses Disaient tout bas : - Te voilà ! nous sommes heureuses ! Ne t'en va pas ! Je vois la profonde ramée Du bois charmant Où nous rêvions, toi, bien aimée, Moi, bien aimant ; Où du refus tendre et farouche J'étais vainqueur, Où ma bouche cherchait ta bouche, Ton coeur mon coeur ! Viens ! la saison n'est pas finie, L'été renaît, Cherchons la grotte rajeunie Qui nous connaît ; Là, le soir, à l'heure où tout penche, Où Dieu bénit, Où la feuille baise la branche, L'aile le nid, Tous ces objets saints qui nous virent Dans nos beaux jours Et qui, tout palpitants, soupirent De nos amours, Tous les chers hôtes du bois sombre Pensifs et doux, Avant de s'endormir, dans l'ombre, Parlent de nous. Là, le rouge-gorge et la grive Dans leurs chansons, Le liseron et, dans l'eau vive, Les verts cressons, La mouche aux ailes d'or qui passe, L'onde et le vent, Chuchotent sans cesse à voix basse Ton nom charmant. Jour et nuit, au soir, à l'aurore, A tous moments, Entre eux ils redisent encore Nos doux serments. Viens, dans l'antre où nous les jurâmes, Nous reposer ! Viens ! nous échangerons nos âmes Dans un baiser ! Victor HUGO (1802-1885) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 LA FORCE DE NOS MOTS La force de nos mots, entre nous, sans limite Je t’imagine à poil, je te parle et ta bite M’enfourne très profondément C’est indécent La force de nos mots est pur’ment insouciante Je t’imagine en moi, toute nue, inconsciente Tu me tues et tes vas et viens... Je pars si loin La force de nos mots m’apaise et me détend J’imagine tes mains, et ton vit qui se tend Tu me désires et c’est pas rien J’suis ta Putain Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: Ma saline rapine Faveur insigne de nos lubriques luxures taraude l'intuition, subjugue la vélocité ----------------------------------------- PLAIN-CHANT Je n'aime pas dormir quand ta figure habite, La nuit, contre mon cou ; Car je pense à la mort laquelle vient trop vite, Nous endormir beaucoup. Je mourrai, tu vivras et c'est ce qui m'éveille! Est-il une autre peur? Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille Ton haleine et ton coeur. Quoi, ce timide oiseau replié par le songe Déserterait son nid ! Son nid d'où notre corps à deux têtes s'allonge Par quatre pieds fini. Puisse durer toujours une si grande joie Qui cesse le matin, Et dont l'ange chargé de construire ma voie Allège mon destin. Léger, je suis léger sous cette tête lourde Qui semble de mon bloc, Et reste en mon abri, muette, aveugle, sourde, Malgré le chant du coq. Cette tête coupée, allée en d'autres mondes, Où règne une autre loi, Plongeant dans le sommeil des racines profondes, Loin de moi, près de moi. Ah ! je voudrais, gardant ton profil sur ma gorge, Par ta bouche qui dort Entendre de tes seins la délicate forge Souffler jusqu'à ma mort. Jean Cocteau Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 DEPART Qu’es-tu allé faire à Phom Pen ? A la télé, ils parlent de la Somalie Et l’image alourdit ma peine : Ils s’entretuent quand j’attends inutile au lit. J’attends mardi de te revoir, A la radio, ils lancent des appels de grêve, J’éteins pour ne pas le savoir Parfumée, alanguie, j’attends mardi, je rêve. Je me souviens de ton visage Ce divin soir d’hiver où tu n’as pas dit non Il y a du sang sur mon corsage Et nos soupirs se noient dans le feu des canons Je voudrais devenir un homme J’échangerais ma vie, et ma robe, et mon toît… Par bonheur, reste le forum Ton bureau, tes dossiers, quelques traces de toi. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 Une amoureuse flamme Une amoureuse flamme Consume mes beaux jours ; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours ! Son départ, son absence Sont pour moi le cercueil ; Et loin de sa présence Tout me paraît en deuil. Alors, ma pauvre tête Se dérange bientôt ; Mon faible esprit s'arrête, Puis se glace aussitôt. Une amoureuse flamme Consume mes beaux jours ; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours ! je suis à ma fenêtre, Ou dehors, tout le jour, C'est pour le voir paraître, Ou hâter son retour. Sa marche que j'admire, Son port si gracieux, Sa bouche au doux sourire, Le charme de ses yeux ; La voix enchanteresse Dont il sait m'embraser, De sa main la caresse, Hélas ! et son baiser... D'une amoureuse flamme Consumant mes beaux jours ; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours ! Mon coeur bientôt se presse, Dès qu'il le sent venir ; Au gré de ma tendresse Puis-je le retenir ? Ô caresses de flamme ! Que je voudrais un jour Voir s'exhaler mon âme Dans ses baisers d'amour ! Gérard de NERVAL (1808-1855) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 Ne pars pas Viens JE MEURS Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 20 décembre 2005 Mon val et ma vallée Je t'aime tellement ! Ne me fais plus aucun mal... Dorénavent, je ne supporterai plus rien. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Rêvé pour l'hiver L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs. Puis tu te sentiras la joue égratignée... Un petit baiser, comme une folle araignée, Te courra par le cou... Et tu me diras: «Cherche!» en inclinant la tête, - Et nous prendrons du temps à trouver cette bête Qui voyage beaucoup... Arthur Rimbaud (1854 - 1891) ----------------------------------------- Ophélie I Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir; Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir. Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par les eaux; Les saules frissonnants pleurent sur son épaule, Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux. Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle; Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile: - Un chant mystérieux tombe des astres d'or. II O pâle Ophélia! belle comme la neige! Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté! - C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté; C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure, A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits; Que ton coeur écoutait le chant de la Nature Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits; C'est que la voix des mers folles, immense râle, Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux; C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle, Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux! Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle! Tu te fondais à lui comme une neige au feu: Tes grandes visions étranglaient ta parole - Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu! III - Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis, Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles, La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys. Arthur Rimbaud (1854 - 1891) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Fidjy 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Fabliaux du Pays Francien L'ECUREUIL ET LE PELICAN Messire l’écureuil que l’on sait épargnant Allait par la forêt quérir noix et noisettes, Quelques belles chataignes, des marrons et des glands Amassant sans répit en vue de sa retraite. N’était il pas normal qu’il veuille se poser Ayant mis à l’abri ses quelqu’économies. Mais où cacher ses biens, où les mettre à l’abri Afin que nul envieux ne vienne les voler ? Le trou de ce vieux chêne ne lui semblait pas sûr. Tout comme il se méfiait de la brèche du mur. Allant de ci de la, refuge recherchant, Il trouva sur sa route, Compère Pélican, L’ami des gabelous, l’allié des sacripants Qui content aux naïfs : « Cédez nous un écu Dix vous seront rendus, dans quinze à vingt années.» « Où vas tu, mon ami, de quoi t’inquiètes-tu ?» « Je cherche pour mon or, une bonne feuillée Un lieu où je pourrai quand froid sera venu Aller croquer les fruits que j’y aurai placé. » « Ne te mets plus en peine », répondit le filou « Tout au fond de la poche qui orne mon grand bec Tes butins seront loin du regard des jaloux. Et quand viendra l’hiver, je te rendrai tes sous.» Ecureuil lui remit les fruits de sa collecte. Confiant qu’il en aurait le centuple en retour. Bien mal lui en a pris. L’oiseau avala tout. Et rien ne fut rendu. Découvrant le bon tour L’empanaché furieux éclata de courroux. « Pourquoi tant de colère, alors que l’allégresse Devrait de ton visage détendre les beaux traits. Grâce à toi j’ai sauvé du fond de la détresse Des cafards et des chancres, quelques belles punaises Animaux parasites qui trainassent la nuit Et vivent en jouissant du travail d’autrui. Grâce à moi, tu as pu nourrir des fainéants Qui sont pauvres et chétifs, quand tu as tant d’argent.» L’emplumé s’envola, laissant là l'écureuil, Qui, de ses espérances, devait faire son deuil. N’économisez plus en vue de la retraite. L’état qui promet tout, et ne rend jamais rien Saura bien édicter une loi malhonnête, Pour voler l’épicier et donner aux vauriens Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Fidjy 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Fabliaux du Pays Francien LE PAON ET LE CORBEAU A la cour des babouins, un paon se promenait. Les couleurs se mariaient telle une soirée d’été Dans la palette d’or que sa queue dessinait. Observant le manège, un corbeau tout pelé, Se mit à comploter pour sa célébrité. Du paon vola des plumes, et l’allure imita. Voilà notre oiseau mis, pareil à l’histrion Qui frétille des ailes et remue du croupion. Se faisant obséquieux, le noiraud copina. Roucoulant, flagornant, faisant le paillasson. Les babouins applaudirent et crièrent au génie : Savants en simagrées, les singes n’ont pour seul don Que de copier les arts dont ils sont démunis. Un vieux gibbon s’émut : « Pourquoi noircir le paon, Il n’est point contrefait et il a du talent ! » Babouins se récrièrent : « Que voilà d'arrogance A vouloir s’exhiber sans vouloir nous charmer !» « Messire le corbeau n’a point cette impudence. Il a bien du mérite, et il sait nous flatter. C’est donc à lui qu’iront l’estime et les lauriers.» Jadis on couronnait l’excellence et la grâce. Aujourd’hui nos édiles s'entichent de grimaces Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Merci Fidji !! Le chat et l'oiseau Un village écoute désolé Le chant d'un oiseau blessé C'est le seul oiseau du village Et c'est le seul chat du village Qui l'a à moitié dévoré Et l'oiseau cesse de chanter Le chat cesse de ronronner Et de se lécher le museau Et le village fait à l'oiseau De merveilleuses funérailles Et le chat qui est invité Marche derrière le petit cercueil de paille Où l'oiseau mort est allongé Porté par une petite fille Qui n'arrête pas de pleurer «Si j'avais su que cela te fasse tant de peine, Lui dit le chat, Je l'aurais mangé tout entier Et puis j'aurais raconté Que je l'avais vu s'envoler S'envoler jusqu'au bout du monde Là-bas où c'est tellement loin Que jamais on n'en revient Tu aurais eu moins de chagrin Simplement de la tristesse et des regrets.» Il ne faut jamais faire les choses à moitié. Jacques prévert Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 C'est la douce loi des hommes Du raisin ils font du vin Du charbon ils font du feu Des baisers ils font des hommes C'est la dure loi des hommes Se garder intact malgré Les guerres et la misère Malgré les dangers de mort C'est la chaude loi des hommes De changer l'eau en lumière Le rêve en réalité Et les ennemis en frères Une loi vieille et nouvelle Qui va se perfectionnant Du fond du coeur de l'enfant Jusqu'à la raison suprême. Paul Eluard (1895-1952) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 LA PRISON J’ai bétonné mon cœur, j’ai mis un gros cad’nas T’avise pas à entrer, t’y arriverais pas J’ai construit pierre à pierre une muraille en fer Et j’ai placé des pièges qui conduisent en enfer. J’ai ficelé mon cerveau avec des barbelés T’avise pas à entrer, ils sont électrifiés J’avais les mains en sang quand j’ai fini le boulot Mais j’étais trop contente : KO, le ciboulot J’ai fait vœu d’abstinence et muselé ma chatte T’avise pas à entrer, la tâche est plus qu’ingrate. Si on me donne, je prends, mais ma vie est ailleurs Dans un monde rêvé et forcément meilleur. Je suis trop romantique et ça me rend méchante Mais je ne souffre pas, ou si peu, tu me hantes, Mais je ne souffre pas puisque j’ai massacré Mon cœur et mon cerveau, et mon envie d’aimer. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Soupirs épars, sanglots en l'air perdus Soupirs épars, sanglots en l'air perdus, Témoins piteux des douleurs de ma gêne, Regrets tranchants avortés de ma peine, Et vous, mes yeux, en mes larmes fondus, Désirs tremblants, mes pensers éperdus, Plaisirs trompés d'une espérance vaine, Tous les tressauts qu'à ma mort inhumaine Mes sens lassés à la fin ont rendus, Cieux qui sonnez après moi mes complaintes, Mille langueurs de mille morts éteintes, Faites sentir à Diane le tort Qu'elle me tient, de son heur ennemie, Quand elle cherche en ma perte sa vie Et que je trouve en sa beauté la mort ! Agrippa d'Aubigné (1552 - 1630) --------------------------- Harmonie du soir Voici venir les temps ou vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir Valse mélancolique et langoureux vertige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige Valse mélancolique et langoureux vertige Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir Du passé lumineux recueille tout vestige Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir L'Idéal Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes, Produits avariés, nés d'un siècle vaurien, Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes, Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien. Je laisse à Gavarni, poète des chloroses, Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital, Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal. Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme, C'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime, Rêve d'Eschyle éclos au climat des autans ; Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange, Qui tors paisiblement dans une pose étrange Tes appas façonnés aux bouches des Titans ! Charles Baudelaire (1821- 1867) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 AH...... Quand vais-je enfin récupérer ???? TU ME TUES ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 LE JOUR ET LA NUIT Si triste encor le jour se lève, C’est de toi que parlait mon rêve. Et quand tombe la nuit qui danse C’est encor à toi que je pense. L’oubli est l’outil du travail, Je tiendrai bon vaille que vaille Et si le jour est sans merci Chaque nuit m’accorde un sursis : Je sens ta peau, je vois tes yeux Et ton regard est amoureux. Jusqu’au café, l’état de grâce Puis ne persistent que des traces. Lorsque ma blonde est écrasée Ton souvenir part en fumée Ne reste plus que l’impuissance De mes jours face à ton silence. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 OH MON AMOUR Tu me dis que tu m’aimes Je n’en crois pas un mot Tu promets des merveilles c’est trop ! Tu me dis que tu m’aimes Tu te caches pourtant Je ne vis plus je veille Salaud ! Tu me dis que tu m’aimes Que tu es mon salut Je n’entends plus tes mots Salut ! o mon amour que me fais-tu écrire ? Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir, et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer, et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions. Je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence, aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite surtout d'être vous. Jacques BREL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 21 décembre 2005 TOI MOI Je te souhaite moi. Je me souhaite toi. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 22 décembre 2005 Doctrine d'un guérisseur philippin Dieu est mon père L'Univers est mon chemin L'immortalité est ma vie La vérité est mon culte La forme est ma manifestation La paix est mon abri L'obstacle est ma leçon La joie est mon hymne Le travail est ma bénédiction L'ami est mon compagnon Le voisin est mon frère L'avenir est ma promesse L'ordre est mon sentier La perfection est ma destinée La nature est ma mère L'éternité est mon royaume La pensée est ma demeure L'amour est ma loi La conscience est mon guide L'expérience est mon école La difficulté est mon stimulant La douleur est mon avertissement La lumière est ma réalisation L'adversaire est mon instructeur La lutte est mon occasion L'équilibre est mon attitude La beauté est mon idéal Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 Ce poème est pour Biloutte : (Journée de la femme, je ne sais plus quand) OYEZ OYEZ Oyez, Oyez, bonnes gens Ceci est un grand jour Ne restez pas indifférents A l’appel du tambour. Oyez, dames et demoiselles Venez nombreuses à notre appel Il ne suffit pas d’être belle Car la santé est essentielle. Venez, nos portes sont ouvertes Et l’occasion vous est offerte Le détour ne vous tuera point Et peut-être, grâce à nos soins Echapperez-vous au Malin Qui se cache dans les recoins Et se nourrit de négligence Mais recule devant la science. Pas de remords, pas de rebelles Ce jeu-là en vaut la chandelle L’écouvillon est un ami Acceptez le Premier Frottis ! Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 Celui-ci est pour Val Déjà passé sur le tchat Mais Val dormait... Comme le dormeur du même nom MARYLIN 5 août 62 s’envolait Marylin Princesse à jamais vénérée De mourir qui a préféré Lassée du spleen des divines. La main pendue au téléphone Belle et nue sous ses draps de soie Riche et célèbre elle a si froid Elle essaie mais n’obtient personne. Marylin n’avait pas d’enfant Pour l’égayer et la choyer Marylin s’était fourvoyée En s’attaquant au Président. Moi j’ai deux beaux garçons calins Et que l’on me vole à présent Je meurs de les savoir si loin J’ai besoin d’entendre «Maman» Le supplice est inadmissible Je meurs au bout du téléphone J’essaie mais je n’obtiens personne Et leur voix m’est inaccessible. Et je me fous des Présidents De l’ambition, de la richesse De la beauté, de la jeunesse J’ai besoin d’entendre «Maman» Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 Celui-ci pour mon ex : LE COUDE Pauvre salaud, pauvre menteur ! A présent cuve ta douleur. Tu te bats pour prendre à la mère Ses fils et tu la rends amère. Pauvre lâche, pauvre radin ! Tes procédés sont trop mesquins Tu perds TOUT si tu perds maman Et tu vas comprendre comment. Tu fais appel, pauvre imbécile ! Tu mens, tu nies et c’est facile : Mardi, mercredi et j’en passe N’assouvissent pas le rapace. «Donnez le doigt, ils vous prendront le coude Donnez l’amour, ils vous suceront le sang Soyez honnête, ils vous lapideront Soyer sincère, ils vous crucifieront.» Pauvre salaud, pauvre débile ! L’arme blanche et le cœur tranquille Je serai là pour te rappeler Le mal que tu nous a trop fait. Coups, blessures et basses vengeances, Mensonges, abus, intolérance, La mère en a subi pas mal Je serai là pour que t’en râles. Pour que tu souffres autant que nous Mettre tes yeux en face des trous Monsieur Machin grand médecin A le cœur noir des assassins. «Donnez le doigt, ils vous prendront le coude Donnez l’amour, ils vous suceront le sang, Soyez honnête, ils vous lapideront Soyez sincère, ils vous crucifieront.» Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 Et celui-ci pour mon Amour d'Amour : SURTOUT PAS Ne me demande surtout pas Si je suis mieux sur Yamaha Ou dans tes bras. Quand à la sortie du métro J’aperçois de loin ta moto J’ai tellement de joie que j’ai mal. Ne me demande surtout pas Si je suis bien dans le camion De la Nation. Quand tu ouvres la parenthèse Debout, contre un mur tu me baises J’ai tellement d’envie que j’en râle. Ne me demande surtout pas Si je mérite plus d’égards Ou de grand art. Quand pour te sourire au bureau Il me suffit juste d’un saut, J’ai tellement d’amour que j’en chiale. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 Joyeux Noël et Bonne Année !! A VOUS TOUS QUE J'AIME Et à toi, mon Amour Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 23 décembre 2005 J'en envoie un dernier mais c'est le dernier A MON PAPA (mais c'est le dernier) PAPA Papa je t’ai souvent déçu Un jour je m’en suis aperçue Je me suis enfin mariée Je t’ai donné deux beaux bébés Je me bats pour qu’ils restent stables Honnêtes et forts et responsables Je ne veux plus de hors la loi Ni magouille ni mauvaise foi. Trop longtemps il fallut omettre Insultes, délits et maltraitances Je pensais préserver l’enfance. Le mensonge, je n’en veux plus Mes fistons ne subiront plus L’éducation que je crois grave L’instinct de revanche s’aggrave : Les «Ratons» sont bons à tuer, Les «Cathos» sont à moitié morts Pourtant je suis la seule encore A revendiquer un seul Dieu. Et le mesquin m’est odieux. Aussi ce divorce me coûte Et les démarches me dégoûtent De remuer cette eau croupie Par instant j’avoue me meurtrit Papa, j’ai peine à me défendre Je le DOIS car il veut me prendre La chair de ma chair pas question De me soumettre aux concessions. Ce depuis cinq ans je me bats Deux beaux enfants, de lourds débats Pour l’égalité de nos droits Je répète un seul Dieu je crois Mais je m’effraie des conséquences Je lutte avec ma conscience Si l’energie démesurée A sauver leur intégrité Retombe encore sur ma gueule Je ne pourrais souffrir du seul Réconfort que j’avais trouvé En l’amour de mes deux bébés. 11 mars 1992 Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Domi 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 Suis-je au bon endroit? J'aimerais remercier les administrateurs pour leurs bons voeux. Mille mercis à ce gentil administrateur qui envoie ses voeux en poésie, c'est plein d'émotions; merci... A mon tour de vous souhaiter à toutes et tous de très bonnes fêtes et une belle année 2006. Ce poème/chanson pour mes oiseaux, je leur chante tous les soirs: On a wagon bound for market There's a calf with a mournful eye High above him there's a swallow Winging swiftly through the sky How the winds are laughing They laugh with all their might Laugh and laugh the whole day through And half the summer's night Donna Donna... Stop complaining, said the farmer Who told you a calf to be Why don't you have wings to fly with Like the swallow so proud and free? How the winds are laughing They laugh with all their might Laugh and laugh the whole day through And half the summer's night Donna Donna... Calves are easily bound and slaughtered Never knowing the reason why But whoever treasures freedom Like the swallow has learned to fly How the winds are laughing They laugh with all their might Laugh and laugh the whole day through And half the summer's night Donna Donna... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
enzototi-paradis-bec-crochu 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 merci a toi domi ça fait vraiment plaisir j ai cree ce forum pour vous, vous etes tous ici comme chez vous bon noel a tous une bonne annee 2006 avec la sante de l argent de l amour et plein de bonheur a tous !!!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 Tu es au bon endroit Domi. Je t'embrasse fort et j'envoie celui-ci pour toi Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 L’AMOUR FOU Déjà, j’y pense. A mort, j’en ai envie. Sa main contre mon cou soulève mes cheveux Et la caresse est évidente Et le plaisir initiatique Et je plonge dans l’Antarctique De l’Amour Fou. Encor, j’y suis. A mort, je le regarde. Ses yeux contre ma peau soulèvent l’apparence Et l’abandon est instinctif Et le plaisir impératif Et je plonge dans l’innocence De l’Amour Fou. Bientôt, mardi. A mort je m’impatiente Sa voix contre ma voix soulève le remords Et le refrain est mélodieux Et le plaisir miraculeux Et je me noie de dépendance A l’Amour Fou. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 EFFORT Sa voix résonne dans ma tête En mille échos qui s’entremèlent Pourquoi le souvenir s’en mêle Et pourquoi sur lui je m’entête. Bien sûr j’ai reniflé son aile Essence à présent sur mon corps Frotte savon et rince encore Aide-moi à dormir sans elle. Bien sûr il m’a serrée si fort Qu’il me reste des bleus au cœur Mais je dois m’en sortir vainqueur Juste, juste un petit effort. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 24 décembre 2005 J’AI ENVIE DE T’AIMER J’ai envie de t’aimer comme on va à la fête Du soleil plein les yeux, le cœur à l’aveuglette Sans souci du demain pourvu que l’on s’énivre A l’ombre de l’instant que l’on choisit de vivre. J’ai envie de t’aimer dans la chaleur d’un rêve Ta joue sur mon épaule, doucement je t’enlève Vers d’autres paradis où la vie n’est qu’un lit Plein de parfums d’amour et d’amours infinies J’ai envie de t’aimer comme un soir de tempête Je voudrais un combat sans haine ni défaite Pour que tu t’abandonnes aux assauts de mes bras Que tu hurles les mots qui ne se disent pas. J’ai envie de t’aimer aux couleurs d’un tableau : Pour notre quotidien, je veux de l’absolu De l’or dans le soleil, du soleil dans les rues Et dans les rues, nous deux, heureux, riches et beaux. J’ai envie de t’aimer au plus profond de moi Te vivre avec mon ventre, entendre tes silences Savoir à chaque instant profiter de la chance D’avoir été choisie entre toutes par toi. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
luciole1 0 Posté(e) le 29 décembre 2005 Invitation au Voyage Mon enfant, ma soeur, Songe à la douceur, D'aller là-bas, vivre ensemble! Aimer à loisir, Aimer et mourir, Au pays qui te ressemble! Les soleils mouillés, De ces ciels brouillés, Pour mon esprit ont les charmes, Si mystérieux, De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait A l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. Les soleils couchants Revêtent les champs Les canaux, la ville entière D'hyacinthe et d'or; Le monde s'endort Dans une chaude lumière Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Charles Baudelaire (1821- 1867) -------------------------------------- Au Lecteur La sottise, l'erreur, le péche, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent. Aux objets répugnants nous trouvons des appas; Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d'une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. Serré, fourmillant comme un million d'helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons, Et quand nous respirons, la Mort dans nos poumons Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes. Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins Le canevas banal de nos piteux destins, C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices, Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes, ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde. C'est l'Ennui!- L'oeil chargé d'un pleur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka. Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat, Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère! Charles Baudelaire (1821- 1867) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 29 décembre 2005 CREVER Pas une voix d’enfant, pas d’amour Que du passé beaucoup trop lourd Pas de force ni d’ambition Rien que les jours en addition Pas de mémoire pour apprendre Pas de place en moi pour comprendre Rien que des souvenirs amers Et le cœur sec comme pierre Rien que le dégoût de la vie Le remords de n’avoir envie Que de dormir pour que tarissent Ces yeux où les larmes pourrissent Et le regret du temps perdu Là où je ne l’aurais pas dû Pas de projets, pas de futur Dans ce monde pourri et dur Même plus envie de le faire Ce petit effort pour me plaire Aujourd’hui je voudrais crever C’est pas la peine de rêver Je ne finirai pas l’année. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 8 avril 2006 N m'a appelée ce jour M était là Jusqu'où attendent-ils que ma peine Aille au delà N est gentille M est tranquille Jusqu'où ira ma peine Pour ces deux-là Le sang coule encore dans mes veines Je ne veux pas Qu'ils alourdissent encore ma peine Je ne suis pas Celle qu'ils croient. Je ne suis pas si forte que ça........... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 9 avril 2006 M est mon fils Mathieu Qui nous faisait l'honneur de sa présence, pour un week-end.... Nous tentons la réconciliation. Ca semble marcher (il passe de plus en plus souvent) mais je n'ai pas pu le saluer, quand il est reparti, because le tel avec N. Je me suis énervée et je n'aime pas qu'il me voit comme ça, Une fois par mois. Mon fils (mes enfants) est (sont) TOUT pour moi. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 22 avril 2006 LA FAIM Je me suis fait sauter par le gars des pizza J'avais faim, il est vrai Faim de toi, de pizza Et de juteuse Mozzarella Nue sous mon kimono, j'ai regardé par l'oeil La silhouette était rouge, Tu es noir comme en deuil. D'un pas, il a franchi le seuil J'avais dansé pour toi toute la saint'journée J'avais faim, j'étais gaie Je me suis retournée La porte il avait refermée Il m'a soudain tendu et la note et son vit «Je te tue si tu bouges !» Projetée sur le lit Il m'a ouverte et il a joui. Je me suis régalée en l'honneur du livreur Mais j'avais faim encore. J'attends le ramoneur Qui doit passer dans un quart d'heure. Catherine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dada1 0 Posté(e) le 22 avril 2006 génial,je me suis bien marrée,dis moi à qu'el heure passe le ramoneur Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Vini 0 Posté(e) le 23 avril 2006 ce truc mais c'est de qui? de toi ? houlla cela devient chaud chaud Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
kti 0 Posté(e) le 24 avril 2006 Oui Vini.... Tous les poèmes signés «Catherine» sont issus de mon cerveau farfelu. J'adore délirer en rime........ (mais certains sont interdits aux moins de 16 ans lol) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dada1 0 Posté(e) le 24 avril 2006 je viens de lire tout ces poèmes,chapeau kiti,mais en l'ai lisant j'ai senti qu'il se passait quelque chose de magique entre N.....et toi,me trompe peut être,mais j'ai trouvé cela mignon Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites