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les cacatoes en général

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Les cacatoès



par Johanne Vaillancourt




Cacatoès, perroquet de luxe


Lorsqu'on m’a demandé d’écrire un texte sur les cacatoès, la première image qui m’est venue en tête est celle d'une belle grosse voiture de luxe. Comme cette dernière, le cacatoès est de plus en plus à la portée de tous (le crédit faisant loi aujourd’hui), mais ce n’est vraiment pas tout, le monde qui peut en assumer l’entretient. Comme les voitures de luxe, le cacatoès a une personnalité à deux vitesses: charmant et exaspérant. Il demande beaucoup de soins et est facile à dérégler et/ou à briser.

Ce modèle de perroquet vient en quatre formats: micro, mini, médium et maxi et en trois couleurs: le rose, le blanc et le noir, sauf pour le modèle micro (perruche calopsitte) qui fournit maintenant, grâce à l’habileté de l’humain, une plus grande sélection de coloris. Initialement développés de l'Australie jusqu’à l'Indonésie, les oiseaux de la famille des cacatoès tendent à disparaître de ces régions à cause du pillage des forêts et de la contrebande (je donnerai ici l'exemple du cacatoès à huppe citron, qui aujourd’hui est terriblement en danger à cause de la déforestation qui sévit à Sumba en Indonésie et qui est la seule île où on le retrouve).
Certains modèles sont donc maintenant fabriqués en série, ici, en Amérique du Nord.

Pour bien fonctionner avec ce modèle de "perroquet de luxe", il est important de tenter de comprendre une ou deux petites choses relatives à leur vie dans la nature, leur vie en liberté.

Chez lui...


Modèle très bien adapté à son environnement. Répartis de l’Australie jusqu’en Indonésie en passant par les Philippines, le cacatoès peuvent vivre dans un large éventail d’habitats, de la jungle profonde et humide jusqu’aux plaines les plus arides.

Le cacatoès est capable de s’accommoder et d’utiliser l’environnement dans lequel il se trouve à bon escient. Il est terriblement intelligent et adaptable, capable de jugement et de raisonnement. Il sait tirer profit de son milieu allant même jusqu’à se servir d’outils. Le cacatoès utilise beaucoup ses mains (pattes) pour manipuler des objets et pour préparer et ingérer ses aliments (les rosalbins et les calopsittes font exception, peut-être parce qu’ils se nourrissent généralement au sol).

Le cacatoès est doté d’une curiosité qui se manifeste pratiquement dès l’éclosion. En effet, contrairement à d’autres espèces de perroquets, le cacatoès naît avec les oreilles déjà ouvertes et reçoit immédiatement des stimuli auditifs de son environnement. Dès qu’il le peut, le jeune cacatoès se met à explorer son environnement. Ces aventures prennent la forme de creusage, découverte de formes et de textures, tentatives d’escapades hors du nid. Le petit grignote et goûte tout ce qui lui passe près du bec.

Le cacatoès se déplace généralement par paire à l’intérieur d’un groupe. C’est l’animal grégaire par excellence, même en saison de reproduction. Il dépend de la sécurité du groupe pour survivre. Il est aussi (très) monogame. Un couple se choisit mutuellement pour la vie.

Les cacatoès passent beaucoup de temps à se toiletter mutuellement. Ces manifestations affectives servent à renforcer les liens à l’intérieur du couple et maintiennent une forte cohésion au sein du groupe.

Les cacatoès appartenant au même groupe social prennent soin les uns des autres. Ils s’interpellent constamment, avisant le groupe si un prédateur se manifeste et se protègent mutuellement contre ce dernier du mieux qu’ils peuvent.
Des observateurs ont remarqué que, comportement étonnant pour des animaux proies, les cacatoès ne semblent pas rejeter un membre de leur groupe s’il est blessé ou malade, et fréquemment accompagnent un des leurs qui est en train de mourir. De plus, les cacatoès s’entraident entre eux. Si un bébé tombe du nid, il n’est pas rare de voir les autres membres du groupe se relayer pour nourrir et protéger le petit. Un tel comportement indiquerait un lien émotif très fort chez cette espèce de perroquet, lien rarement observé chez d’autres espèces d’animaux sociaux.

Dans leur milieu naturel, les cacatoès sont malheureusement souvent considérés comme des pestes, un peu l’équivalent de nos pigeons, spécialement par les fermiers d’Australie. Les cacatoès détruisent nombre de cultures, poussant l’effronterie jusqu’à s’en prendre aux silos à grain. Ce sont des oiseaux très destructeurs. Leurs ravages s’étendent aussi bien aux toitures des maisons, aux clôtures qu’aux automobiles; finalement à tout ce qui leur tombe sous le bec.

Les cacatoès possèdent un bec large et fort et pour le maintenir en condition, ils doivent ronger.... beaucoup ronger. Loin des habitations, les cacatoès sont utiles. Ils participent au maintien écologique des forêts en aidant à répandre et semer les graines. Les cacatoès aident aussi à réduire la population d’insectes nuisibles, ce qui rend de réels services à l’environnement. Mais près des maisons, ces oiseaux sont de réelles nuisances. Imaginez...dans nos maisons...!


Chez nous...


Ce modèle de perroquet de luxe coûte cher en pièces de rechange dans la maison. Fort de ces informations, il est maintenant inutile de préciser que le potentiel de destruction d’un cacatoès ne disparaît pas avec la vie en captivité.


Le cacatoès est un oiseau constant et surtout persistant. Lorsqu’il jette son dévolu sur un objet, il devient presque impossible de le distraire de son obsession. À une certaine époque, j’achetais les fils de téléphone à la douzaine en essayant de me convaincre qu’un jour, mon cacatoès finirait par comprendre qu’il ne devait pas y toucher. Finalement, j’ai dû abdiquer. Il était beaucoup plus simple de changer l’appareil de place. Mon cacatoès avait plus de volonté que moi. Ce modèle de perroquet de luxe a un super ordinateur intégré et beaucoup de mémoire vive. Lorsqu'un cacatoès a quelque chose dans la tête, il ne l’oublie pas. Mieux vaut faire disparaître l’objet de sa concupiscence, sinon, il retournera inlassablement finir ce qu’il a entrepris.

Le cacatoès est un oiseau très intelligent et s’en remet au fait que nous, les humains, minimisons ce genre de petits détails. Ce "petit détail" a tout de même son importance lorsqu'on vit avec un cacatoès. Lorsqu’il est bien socialisé, le cacatoès sait pertinemment ce qu’il a le droit de toucher ou de faire dans la maison, mais il est aussi parfaitement au courant que la punition ne sera que de courte durée, qu’un tout petit moment à passer. Même s’il connaît les conséquences de son geste, il ne peut tout simplement pas résister à ses impulsions. Le cacatoès est un oiseau spontané qui vit l’instant présent. Il agit d’abord et réfléchit (des fois) plus tard... En captivité, sa vie n’est pas en danger et les retombées de ses actions sont minimes.

Le cacatoès est un grignoteur. Il aime croquer, c’est dans sa nature, un besoin. Il aime particulièrement enlever tout ce qui dépasse: boutons de chemise, grains de beauté, broderie sur un chandail, petite excroissance sur un mur (qui deviendra grande par ses bons soins), etc. C’est un voleur et un filou qui, dès qu’il en a la chance, fait patte basse sur tout ce qui se trouve à sa portée. Alors, soyez prudent, d’autant plus si vous possédez deux ou trois cacatoès parce que si à deux ils se mettent à élaborer des plans et des tactiques pour arriver à leurs fins, à trois, ils prennent le contrôle de la maison et à quatre...votre reddition sera complète et inconditionnelle!




De fins stratèges...


Pour ceux qui aiment les animaux intelligents, le cacatoès offrira des heures et des heures d’occupation et vous servira bien. Le cacatoès est un conquérant; votre maison, un territoire à soumettre.
Attention: Avec ce modèle, l’espace pour les pieds peut rapidement devenir restreint...

Le cacatoès est intelligent, ça je vous l’ai déjà dit, mais il est aussi d’une habileté diabolique. Il peut grimper partout, faire des sauts et des bonds qui dépassent l’entendement et tous les modèles viennent avec l’option "ouvre-tout": plats, couvercles, portes, tiroirs, barrures, cages, etc.
Essayez pour voir de confiner un cacatoès à sa cage et vous comprendrez pourquoi Houdini est le nom le plus fréquemment attribué à ce modèle... Habileté physique combinée à une intelligence machiavélique. Le temps de le dire, vous vous retrouvez en terrain conquis!

Viens un peu que je te fasse peur...


Les cacatoès aiment avoir le contrôle sur leur environnement immédiat et ce contrôle passe souvent par la crainte que l'entourage éprouve à leur égard. Ils adorent terroriser quoi!. Cela leur procure un sentiment de puissance et je dois bien l’avouer... flatte leur ego démesuré! Les cacatoès sont extrêmement observateurs et s’ils détectent la moindre faille chez leur humain, soyez certain qu’ils s’en serviront. Ce genre d’agression est une forme de jeu pour les cacatoès (sauf en période de reproduction). Ils s’amusent, ils jouent au monstre pour se divertir et lorsque ça marche, ils sont au comble de l’extase. À vous de voir!

Les humains ne sont pas les seules victimes du cacatoès qui- joue- à- faire- peur. Parlez-en à mon chien, un danois de 120 livres, qui refuse de porter son collier à l’intérieur de la maison parce que les cacatoès s’y accrochent et font du rodéo sur son dos! Ou encore aux chats qui se promènent ventre à terre, toujours à l’affût d’un cacatoès qui sortira de part, huppe et plumes hérissées, hurlant comme Tarzan et prêt à fondre sur leur queue! Dans la plupart des cas, le cacatoès terrorise son entourage par jeu, pour le contrôle et pour le sport, mais d’autre fois...

Je t’aime c'est effrayant...


Le cacatoès, surtout le mâle de l’espèce, peut créer un lien très fort et exclusif avec son humain chouchou qui peut conduire à des agressions. Ce qui rend parfois les relations à long terme avec un cacatoès assez compliquées. À ce moment, le cacatoès veut le contrôle total de son humain et peut devenir exagérément territorial. Le problème le plus complexe pour un cacatoès mature est de reconnaître où se situe sa relation avec son humain et où commencent et finissent ses droits de possession. Considérant son humain comme son "amoureux", le cacatoès adulte peut devenir jaloux et possessif, voire dangereux pour son humain ainsi que son entourage.

Le bec d’un cacatoès est tranchant comme une lame de bistouri. Il est donc important, dès son jeune âge (ou son arrivée dans la maison), que le cacatoès apprenne la règle première du perroquet en captivité "on ne mord pas". Et il faudra lui rafraîchir la mémoire tout au long de sa vie. Il est primordial que le cacatoès comprenne que ce n’est pas une façon de communiquer ses désirs ou émotions.



Dis-moi que tu m’aimes...


Contrairement à d’autres espèces qui n’apprécient que plus ou moins les contacts physiques, le cacatoès ne semble jamais en avoir assez. C’est un oiseau d'une grande sensualité. Ce n’est pas un caprice mais un besoin. Entre eux, les cacatoès passent énormément de temps à se caresser mutuellement, se lisser les plumes, se nourrir l’un l’autre. Cela semble faire partie de leur programmation de base. Avec les humains, il ne fait que transposer sur ces derniers un comportement qu’il aurait naturellement eu avec un autre cacatoès. Il en est de même avec leurs petits, ce sont des parents plus qu’attentionnés. Ils s’occupent de leur progéniture sans relâche, les nourrissant, les couvant, les bichonnant, se relayant sans relâche mâle et femelle.

Les parents cacatoès prennent l’éducation de leurs petits très au sérieux et continuent à s’en occuper longtemps après leur envol. Le cacatoès adore avoir l’attention de son humain; toute l’attention, n’importe quelle forme d’attention! Ce n’est pas un oiseau indépendant, il a besoin de présence constante. Ce modèle de perroquet de luxe est donc très énergivore et consomme beaucoup d’attention et de patience (sans plomb évidemment). C’est le genre de compagnon parfait pour l’humain ayant des problèmes sociaux affectifs, mais qui peut rendre complètement dingue tout autre humain normalement constitué. Certaines espèces, telles: le cacatoès des Moluques, le cacatoès blanc, le petit corella et l’eleonora sont beaucoup plus demandant au point de vue physique et émotionnel.

Ce genre d’émotivité à fleur de peau ne peut accommoder qu’un nombre limité d’amoureux de perroquets. Il faut du temps et une grande disponibilité pour pouvoir satisfaire ces espèces. Mieux vaut en être prévenu.

Si vous êtes tombé sous le charme irrésistible des cacatoès et que vous n’avez pas 28 heures sur 24 à lui accorder, optez plutôt pour une espèce un peu plus indépendante (dans la mesure ou indépendance fait partie du "vocabulaire cacatoès"), telles: le cacatoès de Goffin, le petit cacatoès à huppe jaune, le cacatoès citron ou le rosalbin. Malgré tout, un cacatoès est un cacatoès et sera toujours plus accaparant que n’importe quelle autre espèce de perroquet. Pot de colle!

Regarde-moi dans les yeux...


Le cacatoès est un oiseau sensible et empathique qui réagit beaucoup à l’humeur et à la personnalité de son humain; presque un miroir. Un humain ayant une attitude agressive et menaçante peut créer un comportement phobique et agressif chez un cacatoès. Ce dernier réagit fortement aux énergies négatives.
Si vous avez un litige à régler avec votre conjoint, ne le faites pas devant le cacatoès. N’élevez jamais la voix devant lui. En contrôlant vos impulsions, vous n’en récolterez que des bénéfices, tant pour votre couple que pour votre oiseau.



Beaux, beaux, beaux cacatoès...


Heureusement pour eux d'ailleurs, car, affectueux et câlineux comme sont les cacatoès, s’ils ressemblaient à des harpies, leur potentiel de caresses s’en trouverait fort diminué. Le cacatoès est très soigneux et fier de son beau plumage. Naturellement, le modèle blanc demande plus d’entretien, mais aucune cire n’est requise, elle est comprise à l’achat. En effet, le cacatoès s’enduit lui-même le plumage d’une fine poudre qu’il produit et qui lui donne son petit look "fluffy" et duveteux.
Rien de plus majestueux qu’un cacatoès nous offrant le spectacle de sa grande huppe ouverte (ce modèle de perroquet de luxe est fourni avec le toit ouvrant en équipement standard), de ses plumes hérissées et de sa queue en éventail, semblant nous dire... "regardez-moi, vous tous...je suis le plus grand et le plus beau". Évidemment, l’effet est de beaucoup moindre dans le cas d’un cacatoès de Goffin ou d’un petit corella. Mais enfin, rien n’est parfait ici bas et c’est l’intention qui compte...

Certaines espèces comme le cacatoès blanc veulent tellement séduire qu’ils s’enduisent le corps d’autant de poudre qu’une perruque Louis XIV. En effet, cette espèce est certainement celle qui produit le plus de poudre. Personnes allergiques s’abstenir. Par contre, la présence de cette poudre est souvent garante d’une bonne santé chez le cacatoès. Les oiseaux malades ont peu ou pas de poudre. Chez le cacatoès ayant contracté la maladie du bec et des plumes, cette poudre est totalement absente. Enfin, c’est cette poudre qui permet à l’oiseau de garder sa blancheur immaculée et prendre soin de son magnifique plumage.



Effeuillons la marguerite volante...


Une grande question, doit-on laisser voler son cacatoès? Doit-on lui tailler les plumes de vol? Entre vous et moi et seulement entre nous, je dois admettre que le cacatoès s’en fout complètement! Même si vous lui taillez les plumes de vol... il volera quand même! Cet oiseau de luxe est tellement agile que, pour le restreindre à un perchoir, ce n’est pas seulement les plumes de vol qu’il faudrait lui tailler, mais aussi le bec et les pattes.

Ceux qui croient régler leur problème de destruction de propriété en taillant les plumes de vol de leur cacatoès risquent d’être fort déçus lorsque l’ouragan sera venu car, ne vous en déplaise, le cacatoès redoublera d’ardeur et attendra son heure!
Même les ailes bien taillées, ce modèle d’oiseau de luxe demeure un as de la voltige. Son design, très aérodynamique est conçu pour la haute vitesse (en volant, en courant et en grimpant). C’est ce qu’il se fait de mieux dans le modèle tout terrain! Peu importe la mutilation que vous ferez subir au cacatoès, il s’adaptera et trouvera toujours le moyen d’atteindre son objectif. Alors, si vous avez du temps à perdre, vous pouvez essayer de lui tailler les plumes de vol... Le cacatoès adore les défis!

Vous pouvez toujours tailler les plumes de vol d’un cacatoès, mais vous allez tout juste le ralentir, à peine, mais jamais l’arrêter. De toute façon, si vous tentez de l’arrêter......

Et si on faisait un tour en enfer....


Hélas! Je ne fais pas de blague. Le manque de liberté pour un cacatoès est comme le manque d’oxygène. En prison, il étouffe et, tant qu’à suffoquer, autant le faire dans la dignité: LES GOÊLIERS D’UN CACATOÈS N’ONT QU’À BIEN SE TENIR... ILS VONT SOUFFRIR!


Avec une portée de voix absolument étonnante pour les grandes espèces et tout aussi surprenante chez les plus petites (désolée le silencieux est optionnel chez ce modèle d’oiseau de luxe, vous devez en faire l’installation vous-même), le cacatoès peut venir à bout des nerfs du plus coriace des cerbères. Je ne vous conseille pas de vous aventurer sur ce terrain avec un oiseau en bonne santé!

Si votre cacatoès s’amuse à ameuter tout le voisinage sur la qualité de sa détention, donnez-lui de la liberté et il vous murmurera: merci!
La cage et le cacatoès sont antagonismes. Le cacatoès ne supporte aucune forme de contention. Il a besoin de liberté et doit pouvoir parcourir son territoire à sa guise, tout le territoire! De plus, il adore prendre part aux activités de la maisonnée, suivre et imiter les humains, agir comme des hôtes si vous recevez des visiteurs, prendre part aux discussions et aux jeux, partager les repas en famille et surtout, accaparer toute l’attention. Il doit faire partie intégrante du groupe que vous formez avec votre famille. Bien sûr, il vous faudra l’éduquer correctement sinon...

Le cacatoès est passé maître dans l’art de la manipulation. Il sait comment tirer la corde sensible de son humain. Vous, humains qui, tout comme moi, vivez déjà avec un ou plusieurs cacatoès ne le savez peut-être pas, mais vous êtes la marionnette dans le théâtre de votre cacatoès. C’EST LUI QUI TIRE LES FICELLES! Du moins, dans son optique à lui.... Surtout, ne le contrariez pas. Mieux vaut vous en accommoder, vous serez manipulé pour le restant de vos jours.


Participaction...


Ce modèle de perroquet de luxe a besoin, après un bon rodage, d’une piste d’accélération où il pourra s’activer et brûler son énergie. Dans la nature, il passe des heures à voler, jouer et détruire tout ce qui se trouve sur son passage. Si dans votre maison, sa seule activité se résume à arpenter les quatre coins de sa cage, vous courez après les problèmes... Le cacatoès ne saurait tolérer ce genre de situation encore bien longtemps. Il est important que le cacatoès puisse faire de l’exercice, il a beaucoup, beaucoup d’énergie à dépenser et je crois qu’il vaut mieux pour tout le monde qu’il le fasse en ayant de saines activités plutôt que... de retourner en enfer...!

Mathusalem chez les perroquets...


Le cacatoès vit vieux, mais alors là "viiiiieux". Autant, sinon plus que vous. On a répertorié des cacatoès ayant vécu jusqu’à cent ans. Un des plus vieux connus à ce jour est un cacatoès blanc en Angleterre et qui mourut à l’âge très honorable de cent onze ans. Ça, c’est vieux!! Malheureusement, cette longévité n’est pas un avantage pour l’oiseau dans un contexte de captivité. Il aura à refaire sa vie et s’adapter à de nouveaux humains et de nouvelles situations plusieurs fois au cours de sa très longue existence. Si on calcule que la moyenne des gens, dans les meilleures conditions, gardent leur cacatoès environ cinq ans, un oiseau normal et en bonne santé aura à refaire sa vie vingt ou vingt-cinq fois. Après, on se demande pourquoi les cacatoès développent des problèmes de comportement...!



Coco chez les dingues...


Le cacatoès est un modèle de luxe et de ce fait, il est fragile, brise souvent et nécessite de beaucoup de réparations. C’est un des perroquets qui développe le plus de pathologies du comportement dans un contexte de captivité. La ligne noire de la folie est facilement franchie pour lui.
Malheureusement, en captivité, le cacatoès vit plus souvent du côté sombre que du côté clair. Le cas le plus souvent rencontré "ès comportement aberrant "est: l’hyperdépendance. Les chances que vous avez de rencontrer un cacatoès indépendant et autonome sont aussi minces que de rencontrer le pape dans une synagogue un jour de sabbat. Mais je ne dis pas que c’est impossible..! Le cacatoès a besoin d’un compagnon pour bien fonctionner. Il ne sait pas de façon innée comment s’occuper tout seul. Il a besoin d’être interactif et relationnel. On peut tenter de rendre un cacatoès assez autonome pour être capable de fonctionner à peu près bien tout seul, mais c’est presque peine perdue. Un cacatoès sans compagnon humain ou oiseau présent auprès de lui n’est qu’un demi-cacatoès.

Le picage


Un autre problème bien connu des amoureux des cacatoès, qui est le cauchemar des vétérinaires et une grande source de frustration pour votre humble servante, est sans contredit le picage. Le picage est un syndrome, pas une maladie. Le picage est le nom donné pour toutes les formes de mutilations par le bec, appliquées aux plumes, incluant le mâchouillage et l’extraction. On peut diagnostiquer le picage lorsque l’oiseau endommage ses plumes, sa peau ou nuit au développement normal de ses plumes. Ce désordre peut être comparé à la trichotillomanie chez l’humain. Le picage n’est pas observé dans la nature, un plumage impeccable étant un préalable pour la survie.

Autant le picage est facile à diagnostiquer, autant il est difficile à traiter. Il n’y a pas de remède miracle au picage, chaque cas est unique et il y a autant de raisons de faire du picage qu’il y a d’oiseaux qui en font. Un sous-problème apparaît souvent chez le cacatoès qui fait du picage. Il se transforme en piqueur. Le piqueur peut ou non faire du picage, mais il adore piquer les autres oiseaux. Le cacatoès de Goffin se retrouve souvent dans cette catégorie. Il commence généralement à toiletter un compagnon, puis frénétiquement il se met à lui mâchouiller ou arracher les plumes.

Les stéréotypies: le cacatoès excelle dans le développement de manies et de rituels. Souvent, un cacatoès qui fait du picage développera aussi des stéréotypies (manie qu’ont certains oiseaux de répéter systématiquement une série de mouvements dans un ordre précis et répétitif).



Coco « rated XXX »...


Le cacatoès possède une libido très au-dessus de la moyenne dans le monde des perroquets, surtout en ce qui concerne, vous l’aurez sans doute deviné... le mâle. En période de reproduction (ce qui dans le cas du cacatoès est n’importe quand ou presque), certains mâles peuvent développer une grande agressivité envers leur compagne et si dans le couple que vous formez avec votre oiseau, c’est vous qui avez l'honneur de tenir ce rôle, gare à vous! Si vous n’avez pas pris le temps de bien socialiser votre cacatoès, vous pourriez rapidement figurer au tableau des statistiques de victimes de violence conjugale.
Dans le monde du cacatoès, c’est le mâle qui porte la culotte, contrairement à plusieurs autres espèces où c’est la femelle qui domine. Le mâle cacatoès possède sa femelle, elle est à lui et il en est très jaloux. Il cherche constamment à la dominer et malheur à elle si elle ose refuser ses avances. Le mâle cacatoès n’est rien d’autre qu’un gros Gino avec un piment dans le cou!

Vous pensez être l’heureux propriétaire d’un beau cacatoès mâle...? Détrompez-vous, le propriétaire c’est lui! Évidemment, si vous avez eu l’heureuse idée de procurer une compagne à votre Gino, vous penserez bien laisser à la dame pleine liberté pour pouvoir se sauver si Gino devient trop entreprenant ou violent...

Si vous caressez votre cacatoès, mâle ou femelle, et qu’il ou elle se met à frémir sous vos doigts, c’est qu’il ou elle est à point. Si votre cacatoès n’a pas de compagnon de son espèce, il y a de fortes chances qu’il jette son dévolu sur vous. Qu’à cela ne tienne, vous jouerez le rôle de "sex-machine" le temps que cela dure.

Bref...


Le cacatoès est un oiseau pour humain respectueux. Respectueux et... libre devrais-je dire. Le temps et la présence que vous aurez à consacrer à votre cacatoès joueront un rôle de premier plan dans sa socialisation et son adaptation à la vie en captivité. La décision d’adopter un cacatoès doit être bien pesée et réfléchie. En aucun cas, ce geste ne doit être posé de façon impulsive. La différence entre une voiture de luxe et un cacatoès est que ce dernier est un être vivant ayant des désirs, des besoins et des attentes. Il dépendra entièrement de vous pour sa survie et son bien-être. Le cacatoès n’est pas un animal de compagnie à temps partiel (lorsque vous en avez envie), c’est un être à part entière, qui a beaucoup à donner et qui s’attend à recevoir en retour.

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