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sylvain951

Généralité sur les perroquets

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Généralités


S'il n'est pas toujours aisé de classer un oiseau dans l'ordre qui lui correspond, il faut reconnaître que les perroquets sont suffisamment caractéristiques que pour être reconnus par la plupart des mortels. Un perroquet, quelle que soit son espèce, se caractérise avant tout par son bec fort, court, émoussé et arrondi, une véritable tenaille en matière cornée. La mandibule supérieure ou rhinothèque se recourbe et s'évase vers le bas pour venir couvrir la mandibule inférieure ou gnathothèque. Le bec d'un Ara m'a toujours fait penser aux mâchoires d'une mini pelleteuse que l'on voit travailler sur la voie publique. Il est redoutablement fort au point de casser les noyaux des fruits les plus durs dans la nature ou de briser les barreaux de sa cage ; il est d'une extraordinaire précision au point de pouvoir dénouer les noeuds d'un fils d'acier avec rapidité et enfin, il est, avec la complicité de sa langue, d'une remarquable subtilité pour manipuler les objets les plus divers. Les perroquets sont des zygodactyles, un nom barbare qui signifie que deux doigts de ses pattes sont dirigés vers l'avant et deux autres vers l'arrière. Ils fabriquent énormément de poussière quand ils sont en bonne santé et cette spécificité que l'on retrouve aussi chez les pigeons est à l'origine de bien des inquiétudes pour les propriétaires qui considèrent cela comme une maladie. Ils ont aussi une diversité de formes et de couleurs qui ne peut qu'attirer les regards et forcer l'admiration des amateurs et des éleveurs d'oiseaux. Cependant, à toute règle générale, il y a des exceptions et c'est ainsi qu'il existe à Madagascar un magnifique perroquet sans aucune couleur particulière et d'un brun-noir uniforme le Coracopsis vasa du genre Coracopsis et de la subfamille des Psittacinae (és) Il y en a aussi de toutes les tailles allant des tous petits perroquets de la subfamille des Micropsittinae (és), genre Micropsitta de moins de 10 cm de long au Ara hyacinthe de prêt d'un mètre de long et nanti d'une très longue queue. Le Ara hyacinthe ou Anodorhynchus hyacinthinus appartient à la subfamille des Psittacinae (és), genre Anodorhynchus. Les plumes de queue peuvent être très longues pour se terminer en pointe comme chez le Psittacula longicauda appartenant au genre Psittacula ou au contraire courtes et formant un carré comme chez le Graydidascalus brachyurus du genre Graydidascalus. Enfin, certains ont des queues fantaisistes comme le Charmosyna papou appartenant au genre Charmosyna. Les ailes peuvent être pointues et étroites comme chez le Lathamus discolor appartenant au genre Lathamus ou encore chez notre Nymphicus hollandicus (calopsitte) ou au contraire larges et arrondies comme celles des amazones (Amazona spp). Enfin, vous connaissez tous les cacatoès avec leur magnifique huppe sur la tête qui se dresse pour vous impressionner comme chez le Cacatua galerita appartenant au genre Cacatua. Vous n'êtes pas sans savoir que les oiseaux, tout comme tous les autres êtres vivants sur cette planète, sont classés, répertoriés pas des systématiciens qui essayent de regrouper les oiseaux en diverses catégories qui présentent des similitudes. Cette classification, déjà entreprise par Linné, est mouvante et donc sujette à modifications continuelles selon des critères considérés comme importants par tel ou tel systématicien. L'étude de l'ADN a encore modifié cette classification depuis quelques années mais cela n'est pas spécialement important pour ceux qui les aiment, les reproduisent en captivité comme oiseaux d'agrément ou les soignent. Plus nous les étudions et plus nous remarquons qu'ils sont différents. Ainsi, à simple titre d'exemple, la cavité orbitaire du Ara hyacinthe -Anodorhynchus hyacinthinus- est incomplète sur le plan osseux alors que cette même cavité est fermée chez le Ara ararauna. Un spécialiste des Aras pourra d'ailleurs vous identifier un de ces magnifiques oiseaux rien qu'en voyant le squelette de son crâne sur une table. Ces petits détails qui différencient les espèces sont évidemment très importants pour nous, vétérinaires, qui devons repairer tous les diverticules, tous les culs-de-sac et les infundibulums des sinus se trouvant dans la tête puisque ces sacs se contaminent et s'infectent rapidement et peuvent donc, par extension de proche en proche, contaminer tous les autres sacs aériens répartis dans tout l'organisme de l'oiseau. Nous devons donc connaître très précisément tous les repaires anatomiques afin de pouvoir les pénétrer avec une aiguille sans endommager les organes voisins et ainsi les nettoyer quand cela s'avère nécessaire. Encore un exemple très simple pour vous faire comprendre toutes ces petites différences anatomiques visibles entre oiseaux très proches dans la systématique. Regardez le bec de votre ara et comparez-le attentivement avec le bec du ara appartenant à une autre espèce détenu par votre ami. Vous constaterez que toutes les espèces ont un bec différent. Ainsi, le Ara chloroptera, le Ara ararauna et le Ara macao, trois aras bien représentés en Belgique et dont le volume corporel est plus ou moins identique ont chacun un bec différent. Pourquoi ? Parce que dans leur habitat naturel, l'alimentation de chacun d'entre eux est quelque peu différente et leur bec s'est donc, au fil du temps, parfaitement adapté à la préhension de graines particulières. L'avenir nous réserve encore de merveilleuses surprises car, depuis quelques années déjà, les perroquets sont de plus en plus étudiés comme d'ailleurs le sont tous les oiseaux appartenant à aux autres ordres aviaires. Chaque année donc des découvertes importantes sur le plan anatomique, physiologique ou comportemental nous permettent de mieux connaître ces merveilleux oiseaux et donc de mieux les soigner. Une heureuse conséquence de toutes ces avancées est évidemment la progression de la médecine aviaire. Ses moyens d'investigation deviennent, d'année en année, de plus en plus performants et, en retour, nos armes thérapeutiques et nos techniques chirurgicales ne cessent de se peaufiner. La conséquence ultime étant la possibilité de sauver aujourd'hui des oiseaux qui, hier encore, étaient irrémédiablement condamnés. A titre d'exemple, voici où se situe notre perroquet gris dans une nomenclature acceptée. Règne: Animalia : Animal Phylum: Chordata/Chordé. Subphylum : Vertebra/Vertébré. Classe : Aves. Ordre : des psittaciformes Famille : des psittacidae (és). Sous-famille : des psittacinae(és). Genre : Psittacus. Espèce : Psittacus erithacus. Sous-espèce : Psittacus erithacus erithacus.


Source :http://www.vetebrasseur.be/rubriques/rub14/440.html

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