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De quoi réouvrir le débat sur l'hybridation

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Quand les hybrides sont plus résistants...


Aux Etats-Unis, une salamandre introduite il y a plus de cinquante ans s’est abondamment hybridée avec l’espèce endémique, conduisant à une population nouvelle, plus résistante. Pour la conservation de l’espèce, est-ce un bien ou un mal ? Dilemme

Apparue en Californie il y a 50 ou 60 ans et originaire du Texas, une grosse salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum mavortium) a trouvé sur son nouveau territoire une espèce locale très proche, Ambystoma californiense. Au hasard des rencontres, ces deux cousines ont produit des hybrides non seulement viables et fertiles, mais aussi plus costauds que les souches originelles.

Pour parvenir à cette conclusion, Benjamin Fitzpatrick et Bradley Shaffer, deux chercheurs de l’université du Tennessee, ont analysé le degré d’hybridation et évalué son influence sur la sélection naturelle en s’intéressant à la résistance des larves dans leur milieu. Leur travail vient d’être publié dans les PNAS (Comptes Rendus de l'Académie Nationale des Sciences des Etats-Unis). En comparant la proportion d’hybrides au début et à la fin du développement larvaire, ils ont découvert que les individus issus de croisement entre deux souches sont plus nombreux à survivre.

Quelle salamandre faut-il sauver ?

L’ampleur de l’effet a étonné les chercheurs, de précédentes études sur des espèces invasives n’indiquant pas un tel phénomène. Pourquoi ce résultat ? D’après les auteurs, l’une des causes est ce que l’on appelle l’avantage hétérozygote, ou surdominance. Il arrive en effet souvent que des individus porteurs de deux versions d’un même gène soient avantagés par rapport à ceux qui ont deux fois la même. Le simple mélange des gènes parmi les hybrides pourrait lui aussi jouer un rôle.

Quelles que soient les causes de cette supériorité des hybrides de salamandre, cet effet influe certainement sur les phénomènes évolutifs, alors que les hybridations sont classiquement peu prises en compte. Il amène aussi à s’interroger sur les stratégies de conservation des espèces. La question se pose d’ailleurs directement pour la salamandre de Californie. En se faisant envahir par ses congénères texanes, elle tend à disparaître. Faut-il la protéger contre l’intrus ? Pas nécessairement puisque, hybridée avec ce sang neuf, l’espèce devient plus résistante. La réponse est donc différente selon que l’on souhaite sauver Ambystoma californiense ou bien les salamandres en général…
Source: Jean-Luc Goudet - Futura-Science

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Invité
Dans ce cas-là, on ne parle pas d'hybrides mais d'intergrades car ce sont deux espèces de même genre qui se reproduisent.

Il est vrai que deux espèces différentes donnent souvent naissance à des individus plus robustes, tout simplement parce que la combinaison des deux patrimoines génétiques joue en leur faveur.
Chaque espèce a sa spécificité, les intergrades héritent donc bien souvent de deux spécificités (qui peuvent se combiner) grâce à leur parents.

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Dans cet article l'hybridation a été surement pris au sens le plus large du terme. Sachant que par son origine étymologique même (latin ibrida : « sang mêlé »), le terme « hybridation » évoque une fécondation qui ne suit pas les lois naturelles : c'est le fait de croiser deux espèces ou deux genres différents, pour provoquer la naissance d'hybrides, qui présentent, à un degré plus ou moins marqué, des caractères spécifiques des deux parents.

Pour moi, l'hybridation concerne le croissement entre deux genres ou deux espèces.
Le terme "intergrade" utilisé par les anglophone est réservé aux croisement entre deux sous-espèces.
Référence: Hybrids and Intergrades d'Emmett Reid Dunn
Copeia, Vol. 1937, No. 1 (Apr. 10, 1937), pp. 1-4

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Invité
Oui certes, la notion d'intergrade n'est pas la même pour tout le monde.

Lors de reproductions d'espèces morphologiquement très proches (par exemple : Morelia cheynei x Morelia variegata, et non pas Python molurus x Python regius) on parle souvent d'hybrides de seconde classe ou d'intergrade.

Dans certains cas, la descendance de deux espèces, quand elle est homogène et stable, devient une espèce à part entière.

Pelophylax kl. esculentus (anciennement Rana kl. esculenta) est un hybride de Pelophylax ridibundus et de Pelophylax lessonae.

kl. = klepton

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Citation :
Morelia cheynei x Morelia variegata


ils sont passés au rang d'espèce?

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Invité
Quelle conne!
Me suis mal exprimée... Ce n'est pas l'exemple que je voulais donner mais comme je faisais plusieurs trucs en même temps me suis empatouillée toute seule...

Voulais dire Morelia amethystina X Morelia spilota ssp (oui il y en a sur le marché désormais No )

Et prendre l'exemple des Morelia spilota cheynei X Morelia spilota variegata comme "intergrades les plus fréquents".

Merci d'avoir rectifié Crowley

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