Du chat errant au chat libre : des années de combats

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J'ai une profonde admiration pour le travail fait par Jean-Pierre Hutin sur le terrain et sur le plan médiatique en faveur des animaux défavorisés. Cet admirable travail a été repris par son épouse Réha Hutin. C'est un travail de longue haleine que de faire bouger les mentalités et faire évoluer les lois pour la défense des animaux mais aussi de l'environnement.

Je tenais à publier un article paru dans 30 millions d'amis, au sujet des chats libres. Ces chats laissés pour compte, ne sont pas arrivés tout seuls dans la rue, il y sont parce qu'ils ont été lâchement abandonnés par des personnes sans scrupule et sans coeur. Souvent d'ailleurs, ce sont des chattes pleines qui sont balancées dans la rue, alors qu'une simple stérilisation aurait permis d'éviter le pire.

Aussi ce témoignage du travail fait pour la reconnaissance du chat libre me semble vital à publier ici, pour contribuer à sa diffusion et porter à la connaissance d'un nombre croissant d'individus qu'il y a des solutions alternatives.

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Citation intégrale du texte :

Odeurs d'urines, miaulements en période de fécondité, pullulation, développement d'épizooties… les griefs contre les chats errants sont nombreux. Avant le 6 janvier 1999, le Code Rural prônait l'euthanasie, oubliant que nos amis jouent un rôle de filtre contre certains nuisibles - souris et rats - qui représentent un risque sanitaire bien plus grave.

L'objectif de la Fondation 30 Millions d'amis est de démontrer que le problème de la surpopulation des chats errants peut être résolu grâce à la stérilisation. Cette démarche est née du constat que l'euthanasie ou le déplacement des colonies de chats est inefficace contre la pullulation. D'une part la stérilisation stabilise automatiquement la population qui continue de jouer son rôle de filtre contre les nuisibles (rats, souris,...) et, d'autre part, elle enraye le problème des odeurs et des miaulements.

Une première bataille juridique gagnée en janvier 1999

L'article 8 de la loi 99-5 a enfin reconnu le travail qu'effectuent les associations de protections des chats dits "libres", légalisant leur action comme substitut à l'euthanasie. Cette pratique, respectant la sensibilité des français devant la vie des animaux de compagnie les plus malheureux, est donc aussi efficace que populaire.


La Fondation en première ligne dans les hôpitaux

La Fondation 30 Millions d'Amis s'est beaucoup investie pour devenir le "fer de lance" de ce combat dans les hôpitaux et les maisons de retraites. Elle intervient régulièrement auprès d'établissements qui ont des difficultés à gérer leur population féline.

A titre d'exemples, les Directions de l'Hôpital NECKER, dans le 15ème arrondissement de Paris et de l'Hôpital BELAIR de Charleville-Mézières (08), qui ne parvenaient pas à maîtriser leurs populations félines par les moyens "classiques", ont accepté de recourir à la méthode que leur a recommandée la Fondation 30 Millions d'Amis. Depuis, ces dernières sont gérées efficacement.

Dans les établissements hospitaliers, la Fondation souligne aussi le rôle thérapeutique de l'animal auprès des personnes âgées qui sont autorisées à nourrir leurs protégés en des endroits préalablement définis.

Le soutien aux associations "chats libres"

Chaque année, la Fondation apporte son aide à plus de 100 associations de protection des chats libres en finançant des milliers de bons de stérilisation.

Source : 30 millions d'amis.

Note personnelle : chaque année de nouvelles écoles ou assiociations de chats libres naissent. Leur but est identique à celui décrit plus haut : limiter la sur population féline, tout en permettant aux animaux de vivre dans de meilleures conditions sanitaires.

Pour ma part, cela fait plusieurs que je suis en pourparlers pour créer une telle association car, comme dans beaucoup d'autres endroits, il y a de plus en plus d'animaux sans toit. J'espère que nous serons bientôt suffisamment nombreux pour réaliser ce projet. Pour l'instant, il nous manque l'essentiel : un terrain sécurisé pour relâcher les chats une fois stérilisés, soignés et/ou vaccinés.

A ce propos, si un jour vous trouver ou recueillez un chat de la rue portant un "S" tatoué sur l'une de ses oreilles, ce chat appartient à une association de chats libres. Avec l'aide d'un vétérinaire, tentez de savoir à laquelle il appartient (la plupart du temps à une association de votre département ou d'un département limitrophe) afin de l'informer du devenir de son protégé. Ils sont libres, mais ils sont nourris, surveillés et aimés. L'association vous sera gré de votre intervention et les bénévoles seront certainement très heureux d'apprendre qu'un pauvre laissé pour compte a enfin retrouvé un foyer.

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Je suis convaincue que la solution la plus humaine et la plus sûre c'est la stérilisation systématiques des chats errants d'une part, bien sûr quand on arrive à les attraper sans leur faire de mal, et, d'autre part, inciter les propriétaires de chats à faire stériliser leur animal de compagnie.

Décimer des colonies de chats par euthanasie, n'est absolument pas la solution adéquate. En-dehors de l'aspect humain, les chats disparus d'un lieu sont très vite remplacés par d'autres chats... quand on sait la vitesse à laquelle nos petits félins se reproduisent, c'est bel est bien la stérilisation qui contribuera à juguler la surpopulation féline.

Il serait bien plus opportun que des accords soient passés avec les vétérinaires pour que cette opération soit moins coûteuse... L'existence de dispensaires animaliers, réservés normalement aux plus démunis, est une bonne chose... Je pense, en l'occurrence, que tous les propriétaires de chats devraient pouvoir y avoir accès... Quitte à ce que ces dispensaires reçoivent une subvention en contrepartie, en fonction du nombre de chats stérilisés... Ce serait une oeuvre d'utilité publique et pour les chats et pour les humains...