BelleMuezza 0 Posté(e) le 25 avril 2013 Bruxelles (awp/afp) - L'Union européenne se prépare à interdire pendant deux ans à compter du mois de juillet l'utilisation de plusieurs pesticides mortels pour les abeilles pendant certaines périodes de l'année, a-t-on appris jeudi de source communautaire.Les Etats sont appelés une nouvelle fois à se prononcer par vote lundi et l'issue de cette consultation doit donner un feu vert à la Commission européenne."Le scénario le plus probable est que, comme lors du premier vote, aucune majorité qualifiée ne se dégage et dans ce cas, la Commission décidera de mettre en oeuvre l'interdiction", a confié à l'AFP cette source proche du dossier.Lors du premier vote, treize Etats, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, avaient voté pour l'interdiction. Neuf avaient voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et cinq s'étaient abstenus: Allemagne, Royaume-Uni, Finlande, Bulgarie et Estonie.L'Allemagne est toujours indécise, mais elle pourrait décider de voter contre lors de ce second vote, car l'industrie a exercé d'énormes pressions sur le gouvernement, s'inquiètent les écologistes allemands. Le groupe chimique allemand Bayer est un des fabricants concernés par cette interdiction.Un vote contre de l'Allemagne ne changera toutefois pas la donne, car ses 29 voix ajoutées au 90 des neuf autres opposants ne permettront pas de réunir les 232 voix nécessaires pour une majorité qualifiée, souligne-t-on de source communautaire.En revanche, alors que l'Allemagne entre en campagne électorale, un tel vote confirmera l'image très négative du gouvernement de la chancelière Angela Merkel, accusée par les écologistes de "mettre des freins à la politique environnementale dans l'UE", a souligné la co-présidente des Verts au Parlement européen, Rebecca Harms."Le scénario catastrophe d'une majorité qualifiée contre l'interdiction des néonicotinoïdes incriminés est quasiment impossible[/b]", estime-t-on à Bruxelles.Le ralliement de certains indécis, notamment de la Grande-Bretagne, serait un signal important, car il conforterait le commissaire à la Santé Tonio Borg dans sa décision d'interdire ces pesticides, a-t-on confié à l'AFP.La Commission espère que des mesures pourront être prises dès le 1er juillet. Elle propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. [b]L'interdiction sera proportionnée, car elle ne concernera que certaines cultures et certaines périodes de l'année pendant lesquelles les abeilles sont actives.La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA).Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.ROMANDIE 25/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 26 avril 2013 FRANCFORT - Des militants de Greenpeace ont déployé vendredi une banderole géante à l'entrée du bâtiment où se tenait l'assemblée générale du groupe allemand Bayer, dont ils accusent les pesticides de tuer les abeilles.Les pesticides Bayer tuent les abeilles, ont-ils écrit sur une banderole de 5 mètres sur 15 mètres dressée à l'entrée de l'édifice à Cologne, selon un communiqué de Greenpeace. En fin de matinée, une vingtaine de militants étaient toujours sur place, selon une porte-parole de l'organisation non gouvernementale contactée par l'AFP.Les résultats scientifiques sont sans équivoque: les pesticides concourent à la mort des abeilles, affirme dans le communiqué Christiane Huxdorff, experte en agriculture au sein de Greenpeace, qui demande que Bayer retire enfin du marché les produits concernés. La semaine dernière, des militants de Greenpeace suspendus à des cordes avaient déjà déployé une banderole géante sur le siège du groupe agrochimique suisse Syngenta à Bâle, en dénonçant la même chose.Les écologistes ont appelé vendredi l'Allemagne à se prononcer en faveur d'un texte de la Commission européenne. Se fondant sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA), la Commission propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides, et ce pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. Les néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par Bayer et Syngenta.Lors d'un premier vote sur le texte, l'Allemagne s'était abstenue, comme le Royaume-Uni, la Finlande, la Bulgarie et l'Estonie.Lundi, les Etats sont appelés une nouvelle fois à se prononcer par vote. Même en l'absence de majorité qualifiée, la Commission devrait décider de mettre en oeuvre l'interdiction, selon une source communautaire.Bayer et Syngenta, fermement opposés à cette interdiction, affirment régulièrement que d'autres facteurs sont à l'origine de la baisse de la population des abeilles.ROMANDIE 26/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 29 avril 2013 BRUXELLES - Un vote crucial pour les colonies d'abeilles va se dérouler aujourd'hui à Bruxelles où les représentants des Etats membres de l'UE sont appelés à interdire pendant certaines périodes de l'année l'utilisation de plusieurs pesticides mortels pour les abeilles.Le scénario le plus probable est que, comme lors du premier vote, en mars, aucune majorité qualifiée ne se dégage, et dans ce cas, la Commission décidera de mettre en oeuvre l'interdiction, a confié à l'AFP une source proche du dossier.Cette issue préoccupe les grands producteurs agricoles et les multinationales de la chimie et de l'agroalimentaire. Le Copa-Cogeca qui rassemble les grands syndicats agricoles européens, a demandé le report de la mesure à 2014 et insiste sur les lourdes pertes financières et sociales d'une interdiction. L'organisation parle de 2,8 milliards d'euros de pertes et la mise en péril de 50.000 emplois.Les deux principaux fabricants des pesticides contestés, l'Allemand Bayer et le Suisse Syngenta, ont pour leur part multiplié les pressions pour bloquer ou au moins limiter les conséquences de cette interdiction, dénonce l'association Avaaz, qui a mobilisé ses militants pour soutenir l'interdiction.La réunion a débuté à 10H00 (08H00 GMT) dans un discret bâtiment du quartier européen. La discussion devrait prendre du temps, car plusieurs délégations ont adressé des demandes de modifications. La Hongrie, opposée à l'interdiction, a notamment présenté des amendements visant à atténuer la portée de l'interdiction. Le vote est attendu en début d'après midi.La Commission est prête à prendre en compte les demandes des Etats, mais elle ne bougera pas sur les grandes lignes de sa proposition. Elle propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. L'interdiction sera proportionnée, car elle ne concernera que certaines cultures et certaines périodes de l'année pendant lesquelles les abeilles sont actives.La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA).Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.Le résultat du vote lundi sera décisif et il ne sera plus possible de le renverser. Lors du premier vote, le 15 mars, aucune majorité qualifiée (soit 255 voix) en faveur ou contre l'interdiction n'avait pu être constituée. - Treize Etats avaient voté pour l'interdiction: France, Italie, Espagne, Slovénie, Suède, Belgique, Danemark, Chypre, Luxembourg Malte, Pays-Bas, Pologne et Lettonie.- Neuf avaient voté contre --République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie-- - et cinq s'étaient abstenus: Allemagne, Royaume-Uni, Finlande, Bulgarie et Estonie.La Commission européenne a donc décidé de porter sa proposition en comité d'appel et elle espère des basculements. La Bulgarie pourrait ainsi rejoindre le camp des pays favorables à sa proposition. Présidente en exercice de l'UE, l'Irlande, qui avait voté contre, a pour sa part fait savoir qu'elle réexaminait sa position. L'Allemagne a également fait savoir qu'elle pourrait revoir sa position.Un vote contre de l'Allemagne et du Royaume Uni ne changera toutefois pas la donne, car leurs suffrages ne permettront pas de réunir les 255 voix nécessaires pour une majorité qualifiée, souligne-t-on de source communautaire. Le scénario catastrophe d'une majorité qualifiée contre l'interdiction des néonicotinoïdes incriminés est quasiment impossible, estime-t-on à Bruxelles. Si aucune majorité qualifiée ne se dégage pour ou contre la proposition, alors la Commission européenne est autorisée à l'adopter, a-t-on rappelé. Le commissaire chargée de la Santé, Tonio Borg est déterminé à interdire les néonicotinoïdes incriminés. Il espère pouvoir s'appuyer sur une majorité de pays, même si numériquement ils ne réunissent pas les suffrages pour constituer une majorité qualifiée, a fait savoir son entourage.Si le vote lui donne ce soutien, il pourrait prendre sa décision dans les prochaines semaines afin que l'interdiction puisse entrer en vigueur à compter du 1er juillet, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.ROMANDIE 29/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 29 avril 2013 Bruxelles (awp/ats afp) - Trois insecticides mortels pour les abeilles, produits notamment par le groupe bâlois Syngenta, vont être interdits d'utilisation dans l'UE pendant deux ans à compter du mois de décembre. Greenpeace Suisse salue cette décision et veut que la Confédération en fasse de même.Quinze pays, dont la France et l'Allemagne, ont voté en faveur de cette interdiction. Huit dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, ont voté contre et quatre, dont l'Irlande, présidente en exercice de l'UE, se sont abstenus, a annoncé lundi la Commission européenne à l'issue d'un vote serré.Cette division n'a pas permis de recueillir une majorité en faveur ou contre l'interdiction des pesticides tueurs d'abeilles mais avec 187 voix pour l'interdiction et 125 voix contre et 33 abstentions, la Commission a tout de même le pouvoir d'en interdire leur usage.La décision d'interdire les pesticides sera annoncée "dans les prochaines semaines", a annoncé le commissaire en charge du dossier, le Maltais Tonio Borg. "Les abeilles sont vitales pour notre écosystème et elles doivent être protégées, d'autant qu'elles apportent une contribution annuelle de 22 milliards d'euros (27 milliards de francs) à l'agriculture européenne", a-t-il insisté.Il a toutefois été contraint d'accepter plusieurs modifications, notamment de différer l'interdiction du 1er juillet au 1er décembre pour les semences traitées et d'accepter la poursuite des tests pour rallier les suffrages de l'Allemagne. La Commission a en revanche rejeté la demande de la Hongrie d'autoriser des dérogations nationales.Concrètement, la Commission va suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. L'interdiction sera proportionnée, car elle ne concernera que certaines cultures et certaines périodes de l'année pendant lesquelles les abeilles sont actives.Les grands producteurs agricoles et les multinationales agro-chimiques ont tout tenté pour bloquer cette décision. Le Copa-Cogeca qui rassemble les grands syndicats agricoles européens, a demandé le report de la mesure à 2014 et insisté sur les lourdes pertes financières et sociales d'une interdiction. L'organisation parle de 2,8 milliards d'euros de pertes et la mise en péril de 50'000 emplois.Les deux principaux fabricants des pesticides contestés, l'allemand Bayer et Syngenta, ont pour leur part multiplié les pressions pour bloquer ou au moins limiter les conséquences de cette interdiction.Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides commercialisés par ces deux groupes, notamment le Cruiser OSR. Pour réclamer l'interdiction des trois pesticides, la Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA).Greenpeace Suisse a salué la décision de la Commission européenne. Ces substances sont également utilisées dans l'agriculture suisse et portent atteinte aux abeilles malgré les faibles concentrations, a précisé l'organisation écologique dans un communiqué."Le gouvernement suisse doit maintenant se réveiller et interdire immédiatement ces trois pesticides ainsi que d'autres toxiques pour les abeilles", a ajouté Greenpeace. Selon l'organisation, la Confédération doit protéger dans tous les cas les abeilles et non les intérêts des groupes agro-chimiques.Le 11 mars, le Conseil fédéral a refusé d'emboîter le pas à l'UE. Selon lui, l'hécatombe de l'hiver passé est due au parasite varroa et non aux pesticides. Une pétition exigeant l'interdiction immédiate de pesticides dangereux pour les abeilles a recueilli en un an 80'103 signatures. Récoltés par Greenpeace avec le soutien d'apiculteurs, les paraphes ont été remis fin février aux autorités fédérales.Pour rappel, Bayer et Syngenta avaient proposé le 28 mars un plan pour sortir de l'impasse et améliorer les conditions de vie des abeilles, sans interdire les pesticides. John Atkin, directeur des opérations de Syngenta, avait déclaré qu'une interdiction des néonicotinoïdes "ne sauverait pas une seule abeille". "Il est temps maintenant que tout le monde se concentre sur la lutte contre les causes réelles de la baisse de la population des abeilles. Nous sommes convaincus de la sûreté de nos produits et nous battons depuis longtemps pour une amélioration du cadre environnemental des abeilles. C'est sur quoi est basé notre plan", a-t-il expliqué.Celui-ci s'articule entre autres autour de l'extension des terres agricoles avec des plantes riches en pollen afin d'offrir aux abeilles l'espace et la nourriture nécessaires, et autour d'un programme de contrôle de la santé des abeilles portant y compris sur des traces de résidus de néonicotinoïdes.Autre mesure évoquée, "l'investissement dans la recherche et le développement de nouvelles solutions pour les principaux facteurs de la mortalité des abeilles, parmi lesquels les parasites et les virus".Lors de l'assemblée générale de Syngenta le 23 avril, des demandes d'éclaircissement sur le rôle joué par les insecticides et les herbicides sur la mort des abeilles ont été formulées.ROMANDIE 29/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 30 avril 2013 L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) prévoit de suspendre l’autorisation d’utiliser trois insecticides pour le traitement des semences de colza et de maïs, à l’instar de l’UE. Ces insecticides de la classe chimique des néonicotinoïdes ont fait l’objet d’une évaluation à la suite d’une publication de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’OFAG en conclut que la marge de sécurité est faible, bien que ces produits ne constituent pas un risque inacceptable pour les abeilles s’ils sont utilisés selon les prescriptions. Cette période de suspension doit servir à mettre au point les techniques permettant de réduire le risque pour les abeilles et d’accroitre la marge de sécurité.Suite à la publication par l'EFSA d'une évaluation sur le risque pour les abeilles de trois substances actives (imidaclopride, clothianidine, thiametoxame), le Département de l'économie, de la formation et de la recherche a donné mandat à l'OFAG d'analyser la situation. Cette analyse confirme que si ces produits ne constituent pas un risque inacceptable pour les abeilles lorsqu'ils sont utilisés de manière conforme aux prescriptions et dans des conditions normales, la marge de sécurité pour les abeilles est faible dans certaines situations. L'imidaclopride, la clothianidine et le thiametoxame sont autorisés pour le traitement des semences de maïs, de colza, de céréales, de betteraves et de salade. A ce jour, aucun cas d'intoxication d'abeilles lié à ce type d'utilisation n'a été observé en Suisse. L'utilisation de ces substances pour le traitement des semences présente l'avantage indéniable de protéger les jeunes plantes durant la croissance contre les ravageurs et d'éviter des traitements par pulvérisation avec d'autres produits. De plus, la Suisse se différencie du contexte européen par sa pratique agricole, sans monoculture. Cette suspension préconisée à titre de précaution concerne les cultures qui sont attractives pour les abeilles. Le traitement des semences de maïs et de colza entre en ligne de compte, mais pas celui des betteraves et des salades, qui sont récoltées avant la floraison. En outre, la technique d'enrobage des semences de betteraves exclut la formation de poussières lors du semis. Une restriction d'utilisation n'est donc pas justifiée dans ce cas. Dans le cas des traitements par pulvérisation, seule l'utilisation par des professionnels après la floraison des cultures sera encore acceptée. La période de suspension servira à approfondir les connaissances sur les moyens techniques permettant de réduire les risques pour les abeilles. Une analyse des risques et des bénéfices de la technique du traitement des semences par rapport aux alternatives consistant à protéger les cultures par traitement des feuilles sera également réalisée. De plus, il est important de poursuivre les recherches sur les causes de la disparition des abeilles, dont le parasite varroa semble être un facteur déterminant. L'OFAG va informer les détenteurs des autorisations concernées, conformément à la procédure habituelle, afin qu'ils puissent prendre position sur ces mesures. Il est prévu que ces dernières, plus strictes, entrent en vigueur dans le courant de l'été. Plus d'informations : Eva Reinhard, sous-directrice de l’Office fédéral de l’agriculture OFAG, tél. +41 31 322 25 03 Internet: http://www.blw.admin.chADMIN.CH 29/04/2013 - ROMANDIE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 1 mai 2013 FOIX (Ariège), 29 avr 2013 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a salué lundi l'interdiction pour deux ans sur les cultures de maïs, de colza, de tournesol et de coton de trois pesticides mortels pour les abeilles dans l'Union européenne."Cette proposition de la Commission (de l'UE) d'un moratoire sur l'ensemble des membres de la famille des néonicotinoïdes est un pas important", s'est-il félicité, en marge d'une réunion annuelle du Conseil national de la montagne, à Foix (Ariège). "On a fait bouger un certain nombre de grands pays, dont l'Allemagne qui a rejoint la position de la France", a également souligné M. Le Foll. L'Union nationale des apiculteurs français (Unaf) a aussi fait part de sa satisfaction et salué "un premier pas" pour la protection de l'apiculture. "Il est indispensable que cette décision recouvre l'ensemble des cultures", a aussitôt réclamé Olivier Belval, le président de l'Unaf. M. Le Foll avait interdit, peu après son arrivée au gouvernement en juin dernier, le Cruiser OSR sur le colza. Et il n'avait pas exclu, si l'UE n'avait pas validé ce moratoire, de prononcer d'autres suspensions d'autorisations de mise sur le marché.Quinze États membres, dont la France, l'Espagne ou l'Allemagne, ont autorisé lundi la Commission européenne à interdire, à compter de décembre et pour deux ans, trois néonicotinoïdes, produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, sur quatre cultures : maïs, colza, tournesol et coton (produit essentiellement en Espagne). "C'est un moratoire à l'échelle de l'Europe, les abeilles n'ont pas de frontières. Il n'y a pas les abeilles de France, il y a les abeilles tout court (...) Il n'y a donc pas, en plus, de distorsion de concurrence. Ça s'applique à l'échelle de toute l'Europe", a déclaré M. Le Foll. "Maintenant, on a un chantier devant nous pour essayer de garantir à la fois la protection d'un certain nombre de productions, de récoltes et de céréales, et définir à partir de ce moratoire les conditions de la protection des abeilles", a-t-il poursuivi. L'ONG Générations futures, très active dans la lutte contre l'utilisation des pesticides, a salué la décision européenne et a affirmé "espérer qu'à terme deux autres néonicotinoïdes dangereux, l'acétamipride et le thialclopride soient interdits".30 millions d'amis 29/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 4 mai 2013 Berne (awp/ats) - La protection des abeilles face aux pesticides devrait être encore renforcée. La commission de la science du Conseil national a déposé deux motions demandant au Conseil fédéral de prendre des mesures supplémentaires, a-t-elle communiqué vendredi.L'Union européenne vient de décider qu'elle interdira trois insecticides pendant deux ans à compter du mois de décembre. Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides commercialisés par le groupe bâlois Syngenta et l'Allemand Bayer.La Suisse a suivi le mouvement en annonçant qu'elle allait suspendre durant l'été l'autorisation de ces produits pour le traitement des semences de colza et de maïs. La commission du National souhaite que cette suspension vaille aussi pour les cultures de tournesols et d'autres insecticides nuisibles aux abeilles.Elle demande en outre au Conseil fédéral une série de mesures sur l'utilisation à long terme de produits phytosanitaires. Objectif affiché: réduire d'ici à 2023 les risques pour l'environnement, pour les abeilles et pour d'autres pollinisateurs.ROMANDIE 3/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 8 mai 2013 VIENNE - L'Autriche, qui s'était opposée le 29 avril à l'interdiction de trois pesticides mortels pour les abeilles dans l'Union européenne, est revenue sur sa position, a annoncé mardi le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement.Le ministre autrichien conservateur Nikolaus Berlakovich a expliqué son revirement par le fait que la solution de la semaine dernière n'a pas trouvé d'écho.Le 29 avril, l'Autriche par la voix de M. Berlakovich, avait voté contre une interdiction des pesticides, le ministre justifiant alors sa position par son souhait de défendre à la fois les abeilles et les agriculteurs. Nous allons présenter une nouvelle ligne, avait cependant assuré mardi le vice-chancelier autrichien Michael Spindelegger, avant le Conseil des ministres.S'il existe, ne serait-ce que le moindre risque qu'un pesticide soit responsable de la mort d'abeilles, l'Autriche présentera alors un changement de sa position, avait-il précisé, contredisant son ministre de l'Environnement et de l'Agriculture. Le chancelier autrichien social-démocrate Werner Faymann s'était très clairement prononcé mardi pour une interdiction de ces pesticides tueurs d'abeilles, à la sortie du Conseil des ministres.Le 29 avril, la Commission européenne a décidé l'interdiction de trois insecticides létaux pour les abeilles, à l'issue d'un vote très serré.Quinze pays, dont la France et l'Allemagne, ont voté en faveur de cette interdiction. Huit, dont le Royaume-Uni, l'Italie, la Hongrie et l'Autriche, ont voté contre et quatre, dont l'Irlande, présidente en exercice de l'UE, se sont abstenus.Cette division n'a pas permis de recueillir une majorité en faveur ou contre l'interdiction des pesticides tueurs d'abeilles, mais avec 187 voix pour l'interdiction, 125 voix contre et 33 abstentions, la Commission a tout de même le pouvoir d'interdire leur usage.ROMANDIE 7/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 21 mai 2013 Finalement, les abeilles suisses n'obtiendront pas de répit cet été. L'interdiction temporaire de trois insecticides mortels pour ces insectes n'interviendra qu'à partir de décembre. La Suisse s'est alignée sur l'Union européenne.Initialement, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) avait annoncé la suspension de trois insecticides pour le traitement des semences de colza et de maïs pour le courant de l'été. Entre-temps, la date a été reportée au 1er décembre, a indiqué à l'ats la vice-directrice de l'OFAG Eva Reinhard, lors d'une conférence de presse à Berne.Les paysans pourront donc continuer leurs cultures comme d'habitude cet été. A court terme, le moratoire ne devrait de toute façon pas avoir d'effet sur la production agricole, selon Mme Reinhard.Alors que le Conseil fédéral a longtemps rechigné à intervenir, imputant la mort des abeilles au parasite varroa, la Suisse a fini par se plier à la décision de la Commission européenne de fixer un moratoire sur l'usage de clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame, présents dans des pesticides commercialisés par le groupe bâlois Syngenta et l'Allemand Bayer.La question ne peut pas être traitée en solitaire, un accord international est nécessaire, a estimé Mme Reinhard. Pour elle, le débat n'est pas que scientifique, c'est aussi une affaire de société. Tout dépend par exemple de la valeur que l'on veut accorder aux abeilles.Côté fabricants, on s'empresse de signaler les coûts énormes de développement d'un produit phytosanitaire. Il faut environ 200 millions de francs d'investissement et huit à dix années de recherche pour y parvenir, a affirmé Georg Diriwächter, responsable de l'homologation des produits chez Sygenta.Durant le moratoire, la Commission européenne attend des études scientifiques de la part des fabricants.Dans un communiqué, Greenpeace Suisse a vivement critiqué "le favoritisme de l'OFAG à l'égard de l'industrie chimique". L'organisation écologiste se dit "scandalisée" que l'OFAG considère que "de bons rendements agricoles ne sont possibles qu'en épandant des pesticides nocifs pour l'environnement, les abeilles et en fin de compte pour la population".ROMANDIE 21/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 24 mai 2013 BRUXELLES - La Commission européenne a confirmé vendredi sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre l'utilisation de trois pesticides mortels pour les abeilles.Les restrictions entreront en vigueur le 1er décembre 2013 et seront réexaminées au plus tard dans un délai de deux ans. Elles visent des pesticides utilisés dans le traitement de végétaux, dont les céréales, attirant les abeilles et les pollinisateurs, a indiqué la Commission dans un communiqué.ROMANDIE 24/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 mai 2013 La liste des pesticides dangereux pour les abeilles s'allonge.Selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le fipronil (un pesticide commercialisé sous le nom de Régent) présente un "risque aigu élevé" pour les abeilles. Alors que la Commission européenne a récemment décidé de bannir trois pesticides afin de protéger les abeilles, c'est un nouveau produit qui est mis en cause, le fipronil. Lundi, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu le rapport demandé en août 2012 par la Commission et celui-ci fait état d'un avis défavorable concernant ce pesticide commercialisé sous le nom de Régent par le groupe allemand BASF.Bien que celui-ci soit encore incomplet, sa conclusion est sans équivoque. Selon l’agence, les connaissances sur les effets potentiels de la molécule sur les abeilles sont largement insuffisantes et les poussières dégagées par la mise en terre des semences enrobées de fipronil font peser un "risque aigu élevé" sur les butineuses. Et ceci ne concerne encore que l'utilisation de la molécule sur le maïs. En effet, comme le souligne le Monde, aucune évaluation n'a pu être faite sur les autres cultures, faute de données et d'études, en particulier sur le tournesol. De même, les "études disponibles – en champ et semi-champ – ont des faiblesses et sont ainsi insuffisantes pour établir le niveau de risque" encouru par les abeilles exposées au nectar et au pollen des cultures traitées au Régent, explique l'EFSA. Pour l'heure, les spécialistes estiment que le risque est probablement "faible" lorsque le traitement est utilisé sur des cultures non fréquentées par les abeilles. Toutefois, [b]le rapport ajoute que "plusieurs lacunes dans les données disponibles sur d'autres voies potentielles d'exposition ont été identifiées"[/b]. Le fipronil vient donc s’ajouter au thiaméthoxame, à la clothianidine et à l'imidaclopride déjà reconnus comme une menace pour les abeilles. Suivant une décision confirmée le 24 mai dernier, ces trois derniers pesticides seront bientôt interdits dans les États membres pour deux ans et pour certaines cultures. Leur utilisation sera restreinte pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles. Le fipronil lui, est interdit, en enrobage de semences, depuis 2005 en France. A cette époque déjà, des experts avaient conclu qu'"en l'état actuel de nos connaissances, selon les scénarios développés pour évaluer l'exposition et en appliquant les facteurs d'incertitude choisis pour évaluer les dangers", l'utilisation de la molécule peut paraître "préoccupante" et "ne permet pas d'exclure des risques inacceptables", rapporte le Monde.fr. En revanche, cinq pays de l'UE utilise toujours cette substance pour le maïs : l'Espagne, la Hongrie, la Bulgarie, la République Tchèque et la Slovaquie. [b]Il est également utilisé en Belgique, en Roumanie et aux Pays-Bas, mais pour d'autres cultures que le maïs.[/b] Suite à ce rapport, le groupe BASF a désormais trois semaines (jusqu'au 14 juin) pour répondre à cet avis. La Commission européenne soumettra ensuite le cas du Fipronil à un comité d'experts de l'UE pour une décision le 15 ou le 16 juillet, ont indiqué les services du commissaire chargé de la Santé Tonio Borg repris par l'AFP. MAXISCIENCES 28/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 7 juillet 2013 Le déclin des abeilles s’accélère depuis une quinzaine d’années. Le rôle des insecticides dans leur décimation est souvent sujet à débat, mais de plus en plus d’études mettent en évidence leur influence. À l’heure où la Commission européenne confirme l’interdiction de trois pesticides, une nouvelle étude insiste sur le lien direct entre ces produits phytosanitaires et la modification du profil génétique des insectes butineurs.Le 24 mai 2013, la Commission européenne confirmait sa décision d’interdire temporairement l’utilisation de trois pesticides néonicotinoïdes pour quatre grandes cultures : le maïs, le coton, le colza et le tournesol. La mortalité des abeilles domestiques a augmenté de 30 % en une quinzaine d’années. L’insecte est en proie à différents fléaux tels que les maladies, les parasites et les pesticides, et les scientifiques ont du mal à isoler l’influence de chaque fléau. Néanmoins, de plus en plus d’études mettent en avant l’influence des néonicotinoïdes sur le déclin des insectes pollinisateurs, et en particulier celui des abeilles domestiques (Apis mellifera). En France, 70 % des 6.000 espèces de plantes recensées (sauvages et cultivées) sont pollinisées par des insectes. ComputerHotline, Flickr, cc by 2.0 Dans une étude parue en accès libre dans la revue Plos One, une équipe de recherche de l’université de Nottingham (Royaume-Uni) vient appuyer le bien-fondé de la décision européenne. L’étude montre que certains gènes des abeilles domestiques s'expriment différemment en présence d’imidaclopride, l’un des insecticides bannis. L’équipe dirigée par le chercheur Reinhard Stöger est la première à prouver qu’il existe un lien direct entre ce pesticide et la modification de l'expression des gènes. L'équipe de Nottingham a contaminé des larves d'une ruche à l’imidaclopride. Ils ont ensuite comparé l'expression de leurs gènes (RNA expression analysis, analyse de l'expression d'ARN) et leur profil lipidique (Lipid profiling) à d'autres larves, d'une ruche saine, située à 150 m d'eux. Kamila Derecka et al., Plos OneLes larvesd’abeilles exposées à l’insecticide ont besoin d’intensifier l’activité de leurs gènes impliqués dans la dégradation des toxines pour se développer. Par ailleurs, les gènes qui interviennent dans la régulation de l’énergie, essentielle au bon fonctionnement de la cellule, sont endommagés. Ces modifications génétiques réduisent souvent la durée de vie des insectes, et atténuent considérablement les chances de survie des larves.Sur une période de 15 jours, les chercheurs ont contaminé des larves directement dans les ruches, en leur injectant du sirop concentré à faible dose (2 µg/L) d’imidaclopride. Ils ont ensuite mesuré les niveaux de transcription, c'est-à-dire le nombre de molécules d’ARN transcrites depuis l’ADN. Plus le nombre de molécules d’ARN transcrites est grand, plus le gène s’exprime. Les chercheurs ont donc pu comparer les niveaux de transcription des larves contaminées à ceux des larves saines d'une ruche située à seulement 150 m. Ils ont aussi établi des profils lipidiques par chromatographie en phase liquide couplée à de la spectrométrie de masse.«Bien que les larves puissent encore grandir et se développer en présence de l'imidaclopride, la stabilité du processus de développement semble être compromise, explique Reinhard Stöger. Si les abeilles sont soumises à des contraintes supplémentaires telles que les ravageurs, les maladies et le mauvais temps, le taux d'échec du développement augmente sérieusement.»Si l’imidaclopride n’est peut-être pas directement mortel, il est clairement un facteur aggravant dans le déclin des abeilles domestiques, et probablement des insectes butineurs en général. Ces butineurs contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs. De plus, par leur travail, elles apportent une participation annuelle de 22 milliards d'euros à l'agriculture européenne. Ces insectes sont donc vitaux pour la préservation de nos écosystèmes. FUTURA SCIENCES 4/7/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 17 juillet 2013 L'Union européenne (UE) interdit l'usage à l'air libre du Fipronil, un insecticide mortel pour les abeilles, produit par le groupe chimique allemand BASF. Elle avait déjà écarté trois autres pesticides.La mesure a été adoptée par 23 Etats, ouvrant la voie à sa mise en oeuvre par la Commission, a indiqué mardi cette dernière dans un communiqué. Seules l'Espagne, première utilisatrice, et la Roumanie ont voté contre, selon une source européenne.Le Fipronil avait été identifié en mai comme présentant "un risque élevé" avéré pour les traitements du maïs par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).A compter du 31 décembre 2013, son usage sera banni pour deux ans pour le traitement des semences de maïs et tournesols. Il ne pourra plus être utilisé que pour certaines cultures sous serre, excluant les poireaux, oignons et brassicacées (choux, radis...).BASF a contesté cette décision, jugeant que la Commission devrait s'engager "dans un plan d'action ambitieux pour identifier les réelles causes du déclin de la santé des abeilles" plutôt que de "continuer à limiter l'accès des agriculteurs à des technologies innovantes".L'ONG environnementale Greenpeace a pour sa part jugé le moratoire insuffisant, plaidant pour une interdiction durable, "seule susceptible d'aider à restaurer les populations d'abeilles".La Commission européenne a déjà décidé en mai d'interdire pour deux ans l'utilisation de trois néonicotinoides (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) utilisés dans des pesticides fabriqués par les groupes allemand Bayer et bâlois Syngenta.La France a interdit depuis 2005 l'utilisation du Fipronil, que seuls cinq pays de l'UE utilisent encore pour le maïs (Espagne, Hongrie, Bulgarie, République Tchèque et Slovaquie). Cet insecticide est également utilisé pour d'autres cultures en Belgique, Roumanie et Pays-Bas.ROMANDIE 16/7/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 30 août 2013 Deux groupes d'agrochimie annoncent vouloir saisir la cour européenne de justice européenne suite à l'interdiction de certains de leurs produits.Syngenta a annoncé mardi 27 août son intention de saisir la Cour européenne de justice, basée à Luxembourg. Le même jour, Bayer a indiqué que sa division agrochimie, Bayer CropScience, avait déjà déposé plainte à la "mi-août". Epandage de pesticides en France PHILIPPE HUGUEN / AFPL'affaire, objet de ce litige, remonte à fin mai dernier. Sensibilisée par la mort des abeilles, la Commission européenne avait confirmé à l'époque sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre prochain l'utilisation de trois produits chimiques (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) utilisés dans des pesticides fabriqués par les groupes Bayer et Syngenta et considérés comme responsables de l'hécatombe.Leur utilisation sera proscrite pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles. Bruxelles avait ensuite décidé en juillet d'interdire pour deux ans l'usage à l'air libre du Fipronil, un insecticide considéré comme mortel pour les abeilles, fabriqué par le groupe allemand BASF.Les deux pesticides de Bayer à base de clothianidine et d'imidaclopride sont sur le marché depuis plusieurs années et ont reçu une autorisation de commercialisation, a fait valoir mardi Bayer. Pour Bayer, cette plainte déposée devant la Cour de Justice de l'UE doit lui permettre d'y voir plus clair dans la réglementation européenne. "Nous avons besoin de conditions générales fiables pour décider de futurs investissements", a souligné le porte-parole de Bayer CropScience."Nous aurions préféré ne pas intenter une action en justice mais nous n'avons pas le choix étant donné que nous sommes persuadés que la Commission a établi à tort un lien entre le thiaméthoxame et le déclin de la santé des abeilles", a pour sa part expliqué mardi le directeur opérationnel du groupe suisse Syngenta, John Atkin, cité dans un communiqué.Selon un porte-parole de Bayer CropScience, si les deux substances incriminées par Bruxelles sont réellement interdites, cela représente une perte de chiffre d'affaires de 80 millions d'euros. Pour Syngenta, les ventes annuelles du Thiamethoxam dans l'UE s'élèvent à 35 M d'euros.A Bruxelles, la Commission européenne est restée sereine mardi, après l'annonce des actions en justice intentées par les deux groupes. "La Commission européenne a pris acte de ces annonces", a indiqué une source européenne, en ajoutant que cela ne changerait rien à la décision de l'exécutif européen. "La Commission a pris sa décision sur la base de faits scientifiques et de conclusions de l'EFSA" (Autorité européenne de sécurité des aliments), a-t-on ajouté de même source.La décision de la Commission européenne avait été soutenue par quinze pays, dont la France et l'Allemagne, lors d'un vote fin avril. Huit États-membres, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, ont voté contre et quatre, dont l'Irlande, présidente en exercice à l'époque de l'UE, se sont abstenus."Le mois passé, j'ai promis, face aux nombreux risques relevés dans l'avis scientifique de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir la protection de notre population d'abeilles", avait expliqué Tonio Borg, commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, dans un communiqué. "Cette promesse est tenue par l'adoption de la mesure d'aujourd'hui, qui marque un nouveau jalon important vers la garantie d'un avenir plus sain pour nos abeilles", avait-il ajouté.Outre les pesticides, les abeilles sont confrontées à de nombreux dangers, menaçant leur survie. C'est d'ailleurs l'argument principal des industriels de l'agrochimie qui rejettent la faute du déclin de ces populations d'insectes sur d'autres facteurs. Ces derniers pointent du doigt le changement climatique, les espèces invasives (telles que le frelon asiatique) ou encore les parasites tels que la mite varroa, porteur d'une maladie destructrice pour les colonies d'abeilles.sciences et avenir 27/8/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 6 novembre 2013 Saint-Donat (France) (AFP) - La fédération Française des Apiculteurs Professionnels (FFAP) a dressé mercredi un état des lieux dramatique de la situation des abeilles, dont la surmortalité continue d'augmenter, épinglant les pesticides comme l'une des causes majeures de leur disparition, lors de leur Assemblée générale annuelle dans la Drôme."Il y a véritable urgence à stopper l’hémorragie des abeilles, notre métier est menacé, nous connaissons des exploitations où la mortalité a augmenté de 50% d'un hiver à l'autre", a souligné à l'AFP Yvan Goutequillet, porte-parole national de la FFAP et apiculteur en Auvergne. La fédération Française des Apiculteurs Professionnels (FFAP) a dressé mercredi un état des lieux dramatique de la situation des abeilles, dont la surmortalité continue d'augmenter, épinglant les pesticides comme l'une des causes majeures de leur disparition, lors de leur Assemblée générale annuelle dans la Drôme. (c) AfpLa profession estime que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5% dans les années 1990 à 30% aujourd’hui.La Commission européenne a proposé, à compter de décembre, et pour deux ans, d'interdire pour quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol et coton) trois molécules appelées néonicotinoïdes, utilisées dans des pesticides accusés de contribuer à la forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années.Les syndicats agricoles FNSEA et coordination rurale avaient qualifié cette décision de "hâtive", les néonicotinoïdes revêtant selon eux un intérêt majeur pour les filières grandes cultures. Mais sur le terrain, la situation demeure "très difficile" ont relevé plusieurs apiculteurs de la FFAP."En 2010 j'ai perdu 80% de mon cheptel, à cause de mauvaises pratiques agricoles, des pesticides avaient été utilisés dans des champs pendant la montée du nectar", a souligné Patrice, apiculteur depuis 30 ans en Franche Comté.Nicolas Guintini, apiculteur en Isère et co-président de l'Adara (Association pour le développement de l'apiculture en Rhône-Alpes) a déploré "ces cocktails de fongicides et pesticides" qui peuvent intoxiquer jusqu'à deux tiers des ruches selon lui. Dans ces cas d'intoxications, a-t-il souligné, les abeilles souffrent de plusieurs maux, dont la désorientation, les chocs thermiques, la paralysie, la mort.."J'ai souscrit une +assurance ruche+, mais cela ne couvre pas la perte du chiffre d'affaires", a ajouté l'apiculteur, soulignant qu'une ruche produisant par exemple de la gelée royale est estimée à 1.000 euros.Le ministère de l'Agriculture rappelle qu'un tiers de ce que nous mangeons n'existerait plus si les abeilles disparaissaient, car 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes (abeilles, bourdons, papillons).Sciences et avenir 6/11/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BreeMeg 0 Posté(e) le 11 février 2014 PARIS - Un an après le lancement d'un plan de soutien à l'apiculture, la production française de miel a encore baissé en 2013, les professionnels accusant de nouveau certains pesticides mais aussi le mauvais temps.En 2013, la production française s'avère très faible et inférieure à 15.000 tonnes, encore en recul par rapport à 2012, a indiqué Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale des apiculteurs français, en soulignant que des conditions climatiques très mauvaises (froid, pluie) étaient venues s'ajouter aux problèmes d'intoxication. Avec un nombre de ruches presqu'égal (de 1,25 à 1,3 million), la production de miel a été plus de deux fois moins importante en 2013 qu'en 1995, date de début d'utilisation de certains pesticides, dont les néonicotinoïdes, met en avant l'Unaf. By Charles-Olivier Oudin 13/Nov/2013Le syndicat d'apiculteurs professionnels, qui bataille depuis des années contre l'utilisation de pesticides sur les cultures pollinisées par les abeilles, a de nouveau sonné la charge contre plusieurs produits dont ceux contenant les molécules de thiaclopride (Protéus, Sonido) et d'acétamipride (Suprême). Ils réclament leur interdiction par la France et demandent à l'Europe de revoir l'évaluation de leur toxicité. Ces deux substances néonicotinoïdes présentent les mêmes modes d'actions que ceux récemment suspendus par l'Union européenne, explique l'Unaf. Et leurs évaluations présentent les carences similaires à celles ayant conduit à l'interdiction, ajoute l'organisation professionnelle.Au printemps dernier, Bruxelles a interdit pour deux ans et sur certaines cultures trois substances actives (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) appartenant à la famille des néonicotinoïdes en raison de leur rôle dans la mortalité accrue des abeilles (environ 30% du cheptel par an). By La Quotidienne 11/Fév/2014Jean-Marc Bonmantin, chercheur au CNRS à Orléans, spécialiste des produits neurotoxiques, a fait état mardi de travaux montrant que la toxicité chronique de l'acétamipride et du thiaclopride est similaire aux néonicotinoïdes bannis par Bruxelles. Pour lui, les différentes molécules de la famille des néonicotinoïdes sont très proches et il n'est pas très judicieux d'en avoir interdit seulement trois. Les molécules provisoirement interdites par Bruxelles sont présentes dans des pesticides (Gaucho, Cruiser, Poncho, etc.) fabriqués par Bayer ou Syngenta, qui ont contesté en justice l'interdiction.L'Union européenne a également interdit pour deux ans l'insecticide Fipronil sur les semences de maïs et de tournesol. La France avait pris les devants en bannissant le Fipronil dès 2005, le Cruiser sur le colza (2012) et le Gaucho (sur tournesol en 1999 et sur maïs en 2004). Si la responsabilité de certains pesticides dans la surmortalité des abeilles est aujourd'hui scientifiquement confirmée, il y a d'autres facteurs qui y contribuent: des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures.Les apiculteurs ne contestent pas cet aspect multifactoriel mais soutiennent que les pesticides en sont la principale cause. By Mítíhuè Chanel 30/1/2014Le problème des pesticides est le problème des apiculteurs dans le monde entier, en France mais aussi chez nos voisins européens, en Argentine, aux Etats-Unis, a affirmé Henri Clément pour qui il y a d'autres types de problèmes, mais celui des pesticides est essentiel dans la hiérarchie des causes.L'Unaf a d'ailleurs déploré que le frelon asiatique ait été classé nuisible en catégorie 2, ce qui n'implique pas une lutte obligatoire coordonnée par l'administration.Henri Clément s'est aussi élevé contre la volonté du ministère de l'Agriculture d'assouplir les dérogations à l'interdiction de traiter les cultures en période de floraison. Nous attendons avec impatience l'avis de l'Anses (agence sanitaire) à ce sujet, a-t-il dit. Les scientifiques a mis en garde mercredi : "L'Europe dans son ensemble n'a que deux-tiers des colonies d'abeilles dont elle a besoin, avec un déficit de plus de 13,4 millions de colonies, soit l'équivalent de près de sept milliards d'abeilles ! Des chercheurs de l'Université de Reading en Angleterre du sud ont comparé le nombre de ruches dans 41 pays européens avec la demande de la pollinisation 2005-2010. Dans 22 pays, les abeilles n'ont pas pu répondre à la demande, ont-ils constaté... De fait, les agriculteurs doivent de plus en plus compter sur les bourdons et autres insectes sauvages. By The Red Phoenix 10/2/2014Concernant le plan de développement durable de l'apiculture annoncé il y a un an, l'Unaf appelle à être réaliste. L'objectif d'installer 2 à 300 nouveaux apiculteurs par an est ambitieux, mais il faut une cohérence et créer un environnement favorable aux abeilles en retirant des pesticides sinon les jeunes vont aller au delà de déconvenues, estime Henri Clément.Romandie 11/2/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 24 avril 2014 Les plantes ornementales vendues dans les jardineries et les supermarchés contiennent presque toujours des résidus de pesticides toxiques pour les abeilles, a indiqué jeudi Greenpeace. Sur 86 échantillons de 35 sortes de plantes provenant de toute l'Europe, seuls deux étaient exempts de produits chimiques.En outre, 14% contenaient des pesticides qui ne sont pas autorisés en Europe, écrit l'organisation écologiste dans un communiqué. En Suisse, la totalité des dix échantillons analysés - narcisses, crocus et campanules - étaient contaminés. Selon Greenpeace, "les jardiniers amateurs servent aux abeilles et autres insectes sans le savoir de dangereux cocktails toxiques".La semaine dernière déjà, l'organisation avait publié un rapport montrant la présence de pesticides dans les deux tiers de 132 échantillons de pain d'abeille et de pollen piégé provenant de douze pays européens, dont la Suisse. Les effets des pesticides et de leurs mélanges sur la mortalité des abeilles restent toutefois controversés.Romandie 24/4/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 2 mai 2014 L'organisation écologiste Greenpeace a lancé une nouvelle campagne choc pour appeler à réagir contre le déclin des abeilles. Une vidéo imagine à quoi pourrait ressembler l'agriculture si les pollinisateurs venaient à disparaitre."Ceci n’est pas notre vision de l’avenir de l’agriculture". Voilà le slogan de la nouvelle campagne choc lancée par l'organisation écologiste Greenpeace. Objectif : appeler à réagir face au déclin des abeilles. "Le déclin des abeilles ne relève pas de la science-fiction, c’est une réalité", explique Greenpeace. Et pour l'organisation, l'une des causes principales de cette disparition ne fait aucun doute : il s'agit des pesticides. Un rapport récemment dévoilé par Greenpeace suggère que "plus de deux-tiers des pollens prélevés dans les champs et ramenés à la ruche par les abeilles ouvrières seraient contaminés" par au moins un pesticide d'une liste comprenant une cinquantaine d'insecticides, fongicides et herbicides. Si ces résultats ont été contestés sur certains points, ils ont poussé l'organisation à dénoncer une nouvelle fois "un système d’agriculture intensive qui utilise à outrance des produits chimiques", selon elle.Au cours des derniers jours, les militants de Greenpeace ont ainsi manifesté dans 15 villes de France en mettant en scène la vente aux enchères des derniers fruits et légumes pollinisés par les abeilles. Parallèlement, l'organisation a également dévoilé une vidéo choc où elle imagine le futur de l'agriculture dans un monde où les abeilles auraient totalement disparu. GreenpeaceVideo 28/4/2014Dans cette séquence intitulée "Robobees", les pollinisateurs sont remplacés par des robots insectes haut de gamme qui butinent les fleurs. "Supérieures aux vraies abeilles, ces petites merveilles de la robotique ont été disséminées dans le monde entier. Elles fonctionnent à l'énergie solaire et se rechargent en un rien de temps", explique la vidéo. "Inépuisables, elles ne requièrent qu'un entretien minimum et leur coût de production est très inférieur à celui des vraies abeilles. Elles peuvent être facilement recyclées, remplacées, et activées", poursuit-elle. Sans surprise, la vidéo n'est évidemment pas à prendre au premier degré. Le message est simple : "Devons nous créer un monde nouveau ou protéger le nôtre ?". Pour Greenpeace, cela ne fait aucune doute. "Remplacer les abeilles par des robots. Ce n'est pas notre vision pour l'avenir de l'agriculture. Il est urgent d'agir et de faire face au vrai problème : les pesticides sont hors de contrôle", affirme l'organisation.Cette vidéo est parue peu avant que le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, annonce une décision importante lors d'une conférence de presse. Afin de protéger les abeilles, le gouvernement prévoit d'interdire totalement en journée l'épandage des pesticides. Jusqu'ici, il était déjà interdit d'utiliser le matin tous les produits chimiques comportant la mention "Abeilles". Toutefois, des dérogations étaient accordées à de nombreux agriculteurs. Désormais, "plus aucune dérogation ne sera admise", a précisé le ministère de l'Agriculture. Un arrêté inter-ministériel d'interdiction est en cours de rédaction et devrait être publié au Journal Officiel d'ici trois/quatre mois, selon Stéphane Le Foll. Cette décision fait suite à une étude rendue par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans laquelle elle conclut que "la luminosité est ce qui fait sortir les abeilles et tout ce qui est épandage du matin a des conséquences importantes". En effet, l'épandage "laisse des traces de pesticides dans l'eau, dans la rosée" qui peuvent perturber ces insectes lors des périodes de floraison de printemps et de l'été, estime l'agence dans son rapport. "Il va donc falloir qu'on modifie les pratiques d'épandage vers des épandages le soir", a estimé le ministre repris par l'AFP, lors d'un point d'étape de son plan (2013-2015) pour une apiculture durable. "Il faut que chacun ait conscience qu'il faut faire des efforts" et "il s'agit d'assurer la production agricole, et en même temps d'assurer la pollinisation et la production de miel", a-t-il conclu.Maxisciences 29/4/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BreeMeg 0 Posté(e) le 8 juin 2014 Perpignan (AFP) - Une cinquantaine d'apiculteurs se sont rassemblés samedi à Perpignan pour réclamer "une réaction officielle du ministère de l'Agriculture" face à une mortalité massive des abeilles dans leurs deux départements l'hiver dernier, a constaté un photographe de l'AFP.Manifestation d'apiculteurs à Perpignan le 7 juin 2014 pour dénoncer l'hécatombe des abeilles dans les Pyrénées orientales et l'Ariège cet hiver (c) Afp"Nous réclamons la considération du ministère de l'Agriculture alors que nos départements des Pyrénées orientales et de l'Ariège ont connu cet hiver une mortalité massive d'abeilles", a expliqué le président de l'Union syndicale apicole du Roussillon, Michel Barcelo, joint par l'AFP sur place.Apiculteur professionnel depuis 35 ans à Ortaffa (Pyrénées orientales), M. Barcelo a assuré que "plus de 4.500 ruches étaient mortes" au cours de l'hiver dans ces deux départements réunis. Sans vouloir porter d'accusations, il a évoqué "l'hypothèse selon laquelle ces pertes considérables pourraient être dues à l'utilisation de produits phytosanitaires dans les bâtiments d'élevage, la désinsectisation"."Des organismes officiels nous avaient proposé une enquête, la mise en place d'un protocole de surveillance, pour savoir comment ces abeilles pouvaient mourir de la sorte dans des zones de montagne, mais aucune mesure n'a été annoncée", a-t-il affirmé.Sur la place Arago du centre de Perpignan, les apiculteurs mobilisés faisaient signer des pétitions aux passants, tout en leur faisant découvrir l'ouverture d'une ruche dans une structure vitrée.Le 1er avril à Paris, des centaines d'apiculteurs avaient manifesté leur mécontentement face à la mortalité des abeilles en brandissant des pancartes "Stop à l'hécatombe" ou "Non aux insecticides".Source : S ET A 7JUN. 2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
birdy1972 0 Posté(e) le 22 juin 2014 Washington (AFP) - La Maison Blanche a ordonné vendredi aux agences fédérales de réexaminer les effets que les pesticides peuvent avoir sur les abeilles et autres pollinisateurs, qui ont connu des pertes importantes dans leur population ces dernières années.L'administration de Barack Obama a demandé à l'Agence de protection de l'Environnement (EPA) "d'évaluer l'effet des pesticides, y compris des néonicotinoïdes, sur la santé des abeilles et autres pollinisateurs, et de prendre des mesures le cas échéant" dans les 180 jours.Le décret signé par le président Obama appelle également à la mise en place, dans les six prochains mois, d'une stratégie globale entre les différentes agences gouvernementales afin de protéger les pollinisateurs en améliorant leur habitat."Ces dernières décennies, il y a eu des pertes significatives parmi les pollinisateurs, y compris les abeilles à miel, les abeilles indigènes, les oiseaux, les chauve-souris et les papillons", a déclaré M. Obama. "Il s'agit d'un grave problème qui nécessite une attention immédiate", a-t-il souligné.Les défenseurs de l'environnement ont salué le projet du président, estimant toutefois qu'il n'allait pas assez loin alors que l'Union européenne a elle déjà interdit trois pesticides, de la famille des très controversés insecticides néonicotinoïdes actuellement commercialisés dans le monde entier, au motif qu'ils rendaient les abeilles malades.Les abeilles ont connu des pertes sévères dans leur population ces dernières années. Depuis quinze ans, le nombre d'essaims est en recul sur toute la planète, un phénomène baptisé "Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles". Le taux de mortalité des abeilles est d'environ 30% chaque année depuis 2007.Les scientifiques ne comprennent pas entièrement les raisons de ces décès importants, mais des recherches mettent en avant une combinaison de facteurs comme la présence de parasites, d'agents pathogènes et l'exposition à des pesticides utilisés à grande échelle dans l'agriculture.L'EPA précise bien sur son site internet que les Etats-Unis "n'interdisent actuellement pas, ni ne restreignent sévèrement, l'usage de pesticides néonicotinoïdes". A la place, l'agence explique qu'ils vont "réévaluer" l'effet de ces produits afin de "s'assurer qu'ils remplissent les critères actuels de santé et de sécurité".Larissa Walker, du Center for Food Safety, a jugé que l'annonce de l'administration Obama allait "dans la bonne direction" mais exprimé des inquiétudes."Une évaluation et une amélioration de l'habitat ne vont pas, à elles seules, sauver nos pollinisateurs. Nous avons besoin de mesures décisives contre les pesticides", a-t-elle déclaré. Euronwews (en français) 11jun.2014S & A 20Juin.2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 27 juin 2014 Les plantes vendues comme étant des "amies" des abeilles, dans les magasins Walmart et Home Dêpot contiennent réellement des pesticides à même de détruire les abeilles !Parmi les nombreux facteurs qui contribuent au déclin inquiétant des populations d'abeilles, les scientifiques sont de plus en plus certains qu'une certaine catégorie de pesticides, connu comme étant des Néonicotinoïdes, contribuent à ce désastre.Photo Protasov via Shutterstock)Au début de cette semaine, un groupe de travail, mis en place par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), a publié les résultats d'une méta-analyse faite sur 4 ans (voir 7ème et 8ème article). Elle permet de conclure, de manière flagrante, que les pestices sont un "facteur" clé du déclin des abeilles. Ces pesticides sont également responsables d'une foule d'autres problèmes environnementaux. Un scientifique a même souligné que ces produits chimiques était de 5.000 à 10.000 fois plus toxiques que le DDT ! A présent, les seules personnes qui pensent qu'il n'y a pas de lien entre les pesticides et la mort massive des abeilles sont, de manière prévisible, celles qui les fabriquent...Il est frustrant de voir les preuves s'accumuler et de ne pouvoir être en mesure de contrer cette situation. Les défenseurs des abeilles insistent pour que des plantations favorables aux abeilles soient plantées dans les jardins, dans les chemins... pour soutenir ces insectes et les aider à prospérer... C'est effectivement une bonne initiative. Mais l'institut de recherche et l'association des amis de la terre viennent de publier une "bombe" : Plus de la moitié des plantes prétenduement "amies des abeilles", vendues chez Home Dêpot, les centres Lowe et les jardineries Walmart, aux Etats Unis et au Canada, contiennent en réalité des néonicotinoïdes. Cela signifie qu'au lieu d'aider les abeilles, ces plantes contribuent à à tuer les pollinisateurs !Ce rapport, mentionné comme étant l'une des études les plus complètes en la matière, a, semble-t-il, négligé l'utilisation des néonicotinoïdes dans les jardins des particuliers et les sites paysagers construits.Les chercheurs ont acheté 71 plantes vendues comme étant favorables aux abeilles, y compris des marguerites, des soucis, des asters et de la lavande... dans les magasins Walmart, Home Dêpot et Lowe, à travers les Etats-Unis et au Canada. Pour plus de la moitié des plantes, les chercheurs ont trouvé des résidus de néonicotinoïdes dans les fleurs à des niveaux compris entre 2 et 748 PPM.Selon l'écotoxicologiste Vera Krischik de l'Université du Minnesota, qui n'était pas impliquée dans l'étude, mais qui a examiné les données, relève un fait troublant : une dose de 192 ppm est suffisante pour tuer une abeille... et des dizaines d'études ont montré des déficiences dans la navigation des abeilles, de mémoire et de capacité à rechercher la nourriture à des doses comprises entre 4 et 30 ppm...Ces expositions à de tels niveaux présentent donc une menace particulièrement grave pour les pollinisateurs sauvages. Alors que les problèmes des ruches d'abeilles domestiques sont régulièrement publiés, le fort déclin de nombreuses populations d'abeilles sauvages et de papillons sont relativement ignorés. Le cycle de vie des abeilles sauvages les rend très vulnérables dit Krischik : les ruches domestiques sont constitués de milliers d'individus et peuvent, de ce fait compenser quelques pertes. Ce n'est pas le cas des abeilles sauvages qui vivent dans de petites ruches constituées au mieux de plusieurs dizaines d'individus. Il leur est donc difficile de compenser ou de supporter la perte d'un ou plusieurs membres de la colonie.Nous attendons toujours que les Etats-Unis s'alignent sur l'Union Européenne et interdisent les néonicotinoïdes les plus toxiques, au moins temporairement. En attendant, les Amis de la Terre appellent les consommateurs à faire pression sur les détaillants pour qu'ils prennent l'initiative d'abandonner eux-mêmes les pesticides."La plupart des jardiniers ne savent pas que leur jardin peut être préjudiciable aux abeilles, a déclaré [/size]dans un communiqué [size=13]Lisa Archer, directrice du programme Food & Technology des Amis de la Terre. "Nous faisons appel aux détaillants pour pour obtenir que les pesticides du groupe des ]néonicotinoïdes soient retirés des rayons dès que possible. Jusque là, les jardiniers devraient acheter des plantes organiques pour assurer la sécurité des abeilles.Salon.com 26/6/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
birdy1972 0 Posté(e) le 10 juillet 2014 Paris (AFP) - Le phénomène de désorientation observé chez les abeilles, sous l'effet de certains insecticides très utilisés en agriculture, est plus important par mauvais temps et dans un paysage varié, montre une étude française publiée jeudi dans Nature Communications. Une abeille butine à Pomarède, dans le sud de la France, le 8 juillet 2014 (c) AfpL'équipe de Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Association de coordination technique agricole (Acta,) avait déjà montré, en 2012, que de faibles doses d'un insecticide de la famille des néonicotinoïdes - le thiaméthoxame - pouvaient perturber l'orientation des abeilles et les empêcher de retrouver leur ruche, entraînant la mort d'un grand nombre d'entre elles.Dans une nouvelle étude, ils ont reproduit l'expérience, mais en prenant en compte cette fois deux critères environnementaux: les conditions météorologiques et la variété du paysage.Les chercheurs ont collé des micropuces électroniques sur le thorax de près d'un millier d'abeilles, afin de suivre leurs déplacements. Certaines d'entre elles avaient au préalable été exposées à des doses non mortelles de thiaméthoxame.Les butineuses ont ensuite été relâchées à 1 km de leur ruche, dans des paysages différents (paysage de bocage ou de plaine), et dans des conditions météorologiques plus ou moins favorables (ciel dégagé et températures supérieures à 28° ou au contraire ciel nuageux et températures entre 15° et 20°)."Les résultats montrent une influence notable des conditions météorologiques et de la complexité paysagère sur la sensibilité des abeilles à l'insecticide", relève l'Inra dans un communiqué.Les scientifiques ont ainsi pu établir que le risque moyen de non-retour à la ruche induit par le pesticide passe de 3% dans des conditions météorologiques favorables à 26% lorsqu'elles deviennent mauvaises. Ce dernier taux est de plus modulé par le paysage: il atteint 35% dans les paysages de bocage contre 18% dans les paysages ouverts.Les chercheurs expliquent que pour rentrer à la ruche, les abeilles s'orientent grâce à la position du soleil et aux repères visuels (arbres, haies...) qu'elles ont mémorisés. Or, par mauvais temps, elles utilisent davantage les repères du paysage, mais l'étude montre qu'elles ne semblent plus y parvenir si elles ont été exposées à l'insecticide. "L'exposition à de faibles doses d'insecticide semble ainsi altérer leur capacité à faire appel à leur mémoire spatiale", explique l'Inra. "La sensibilité des abeilles à l'insecticide n'est donc pas identique partout et par tous les temps, mais varie selon les conditions environnementales", conclut-il.Une autre étude, réalisée par des chercheurs néerlandais et publiée la veille dans la revue Nature, a montré que les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux, peut-être parce que ces produits déciment les insectes dont ils se nourrissent.S et A 10jul.2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BreeMeg 0 Posté(e) le 5 août 2014 Montpellier (AFP) - Les apiculteurs du Languedoc-Roussillon ont lancé mardi un cri d'alarme face à la baisse de la production depuis trois ans et demandé un appui financier de l’État et des collectivités pour éviter une trop grande fragilisation de la filière apicole. Manifestation d'apiculteurs à Perpignan le 7 juin 2014 (c) Afp"Deux ou trois années de difficultés et les aléas climatiques de 2014 poussent de nombreux apiculteurs du Languedoc-Roussillon à se questionner sur l’avenir de leur activité. Avec une perte moyenne de la moitié de la production régionale, soit un manque à gagner d’environ 10 millions d’euros, la situation est particulièrement alarmante et la saison 2014 s’avère de très mauvais augure", écrivent la FRSEA et l’Adapro-LR (Association de développement de l'apiculture professionnelle) dans un communiqué.Selon les apiculteurs, la sécheresse conjuguée avec les problèmes récurrents (varroa, frelon asiatique, intoxications, maladies) ont impliqué "des coûts supplémentaires pour combler les besoins alimentaires des abeilles" et "se répercutent aujourd’hui gravement sur la saison".Ainsi, en fonction des miellées, "la diminution de production va de -35% (colza) jusqu'à -92% (garrigue), pendant que le châtaignier, l'une des miellées apportant des volumes très importants, diminue de 40%", ont observé des membres de l'Adapro.Selon les apiculteurs, le miel des châtaigniers est d'autant plus en danger que s'ajoute, une autre calamité, le cynips du châtaignier, un parasite qui "s'étend de plus en plus dans la région"."Si rien n'est fait, la production de châtaignes (et de miel de châtaignier), peut être réduite à néant en l'espace de 2 à 3 ans", souligne les deux organismes, affirmant qu'il existe "une solution pour réduire son impact", en l'occurrence "l'introduction d'un prédateur naturel, le torymus" mais qu'il "doit être mis en œuvre le plus tôt possible"."Il y a 4 ans, la région produisait 40.000 tonnes de miel. L'an passé, nous en avions 15.000 et cette année nous en aurons sûrement encore moins", a expliqué à l'AFP Éric Lelong, apiculteur chargé de ce dossier à la FRSEA et l'Adapro-LR."La FRSEA et l’Adapro-LR alertent donc les différentes collectivités territoriales et l'Etat de la situation et demandent un appui financier permettant d'éviter une trop grande fragilisation de la filière apicole et de continuer à approvisionner les consommateurs en miel local", ajoutent les organismes.SCIENCES ET AVENIR 5AUG2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 16 août 2014 Mais où les abeilles vont-elles bien pouvoir se réfugier ? Même la nature sauvage des montagnes leur est devenue fatale. Cette mauvaise nouvelle – la dernière en date dans la longue liste des calamités qui frappent les insectes butineurs – arrive des Pyrénées-Orientales avec une enquête dont les résultats viennent d'être transmis aux apiculteurs. Leurs taux de perte atteignent des records, jusqu'à 100 % de mortalité, en particulier chez ceux qui pratiquent la transhumance avec leurs ruches vers les hauts pâturages. Un apiculteur montre ses abeilles, mortes, à Bouleternère (Pyrénnées Orientales), le 6 juin. | RAYMOND ROIG/AFPCette année se solde par une hécatombe dans le département : 48 millions d'abeilles ramassées mortes, 1 300 ruches touchées, soit une sur dix. Et la situation est au moins aussi alarmante chez les voisins, en Ariège (5 000 colonies décimées), dans l'Herault, l'Ardèche. « Après la saison estivale 2013, nous avons constaté que les colonies ne souffraient ni de fortes attaques de la part de parasites, ni de maladie manifeste, rapporte Marc-Edouard Colin, vétérinaire expert en pathologie de l'abeille. En revanche, elles présentaient des symptômes caractéristiques d'intoxication : troubles nerveux, faible reproduction… »Les apiculteurs, réunis en collectif, ont décidé de financer des études pour en avoir le cœur net. Durant l'hiver 2013-2014, 26 échantillons d'abeilles mortes, de pollen et de miel recueillis au sein de leurs colonies aux trois quarts moribondes ont été expédiés dans un laboratoire du CNRS à Solaize (Rhône). Ces analyses physiques et chimiques ont mis au jour des traces de pesticides dans 81 % des cas, en cocktail ou non.La plupart des douze molécules détectées sont des insecticides. Trois appartiennent à la famille des néonicotinoïdes – partiellement interdite dans l’Union européenne pour deux ans. Mais, plus inquiétant, quatre autres sont totalement proscrits en France, notamment le triphenylphosphate et le coumaphos que l’on trouve dans des préparations antiparasitaires, des produits importés illégalement d’Espagne.On peut en être surpris : on associe davantage les pesticides aux vastes plaines vouées aux monocultures céréalières plutôt qu’aux hauts pâturages. En fait, qu’il s’agisse de lutter contre les acariens, les pucerons et autres larves d’insectes, les préparations phytosanitaires ont recours aux mêmes familles de molécules chimiques. On les retrouve donc dans des régions d’arboriculture intensive comme dans les zones maraîchères, voire dans des forêts exploitées. Dans les Pyrénées-Orientales, ces produits sont utilisés pour débarrasser les troupeaux de vaches laitières et de brebis de leurs parasites.« Il y a encore cinq ou six ans, nous pouvions aller partout dans la région avec nos ruches, témoigne Jean Adestro, président du Groupement de défense sanitaire apicole départemental. Puis nous avons dû cesser de fréquenter les grandes zones de vergers et les vignes. Et en 2009 nous avons connu une première vague de mortalité anormale. Après une épizootie de fièvre catarrhale ovine, les bergeries avaient été traitées à fortes doses. On voyait nos abeilles complètement désorientées essayer d’entrer dans la ruche par l’arrière ! Cette fois-ci, on s’est dit qu’on ne tournerait pas le dos à nos cheptels morts. On s’est organisé et on a sorti 10 000 euros de nos poches pour les analyses. »Très remontés, les apiculteurs des Pyrénées-Orientales multiplient depuis des mois les manifestations et les courriers d’alerte tous azimuts. Les propositions en retour du ministère de l’agriculture les ont déçus. Eux qui attendaient des indemnisations se sont vus proposer des prêts à taux zéro pour acheter de nouveaux essaims. Mais rien qui permettrait de stopper l’hécatombe qui menace de disparition les souches locales d’abeilles.De leur côté, les éleveurs du Roussillon n’apprécient pas de se voir publiquement montrer du doigt et s’en sont plaints auprès de la sous-préfète il y a deux semaines. La chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales a cependant diffusé, en juillet, un bulletin d’information rappelant à ses adhérents qu’il existe des alternatives aux traitements chimiques et incitant les apiculteurs à la concertation avec les éleveurs avant de se rendre en montagne. Retrouver les règles d’une cohabitation ancestrale ne semble pas totalement insurmontable.« Le problème n’est ni les agriculteurs ni les éleveurs – je comprends qu’ils cherchent à protéger leurs animaux —, mais les produits mis sur le marché : ils sont incompatibles avec les abeilles et la nature !, dénonce Jean Adestro. C’est comme la course contre le dopage : chaque fois qu’un pesticide est retiré du marché, il est vite remplacé par deux autres. Nous sommes de plus en plus inquiets non plus seulement comme gardiens des abeilles, mais en tant que citoyens : il y a un problème de santé publique. »Le Monde 14/8/2014 / Duclair Environnement Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 12 novembre 2014 Face à l'hécatombe exceptionnelle d'abeilles l'hiver dernier, deux organisations apicoles ont lancé, mercredi 12 novembre, un appel inédit aux dons d'essaim pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales.« Puisque l'Etat est déficient sur le sujet, on lance une opération de solidarité pour que nos collègues puissent reconstituer leurs colonies », a annoncé Alain David, coordinateur de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP). 1/8/2014Cette opération sera menée conjointement par la FFAP, qui représente cent cinquante à deux cents apiculteurs professionnels, et la section apicole de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire, très investi dans les sujets environnementaux. « Dans l'urgence, il faut au moins qu'on puisse apporter un soutien, et un effort, de un à cinq essaims, seront demandés à nos apiculteurs », a poursuivi Thierry Dolivet, de la Confédération paysanne, apiculteur dans la Creuse.Quelque cent cinquante essaims ont déjà été promis et seront livrés au début du printemps prochain, selon la FFAP. Les services vétérinaires de l'Ariège ont lancé en février une mission pour évaluer l'éventualité d'un lien entre ces pertes et la désinsectisation du bétail dans le cadre de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Selon Alain David, les services de l'Etat « sont venus constater mais rien n'a été fait ».« Les bêtes qui vont dans les estives (veaux, moutons, vaches...) sont traitées avec des produits antiparasitaires que l'on retrouve dans les déjections et qui polluent l'environnement. Et c'est cela qui pourrait être la cause de cette surmortalité importante », explique-t-il.De son côté, le ministère de l'agriculture n'a pas réagi dans l'immédiat.La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies, liée à une dégradation de leur environnement et aux pesticides, jugés par les apiculteurs comme l'une des causes majeures de la disparition de ces hyménoptères.Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinoïdes jugés responsables en partie de cette situation. Insuffisant pour les apiculteurs, qui réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules, alors qu'en 2013 la production de miel en France a été inférieure à 15 000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent.Selon France Bleu les abeilles meurent bien intoxiquées dans les Pyrénées-Orientales ! Titre un article du 6 août 2014. En effet, si l'on doit prêter foi à cet article il est dit : Le CNRS de Lyon a rendu ses conclusions après la mort de millions d'abeilles cet hiver dans les ruches des Pyrénées-Orientales, elles meurent intoxiquées par des produits phytosanitaires, et notamment des produits anti-parasitaires utilisés dans l'élevage.Je cite : Les apiculteurs du Roussillon savent enfin pourquoi leurs abeilles meurent de façon massive depuis plusieurs mois (1300 ruches décimées) Le collectif des apiculteurs sinistrés des Pyrénées-Orientales a livré les résultats des analyses effectuées sur des abeilles retrouvées mortes l'hiver dernier. Des analyses effectuées par le CNRS de Lyon. Sur 26 échantillons testés, plus de 80 % présentent des traces d'intoxications.[...]Les ruches ne sont pas décimées par une maladie grave, ce sont des symptômes caractéristiques d'une intoxication. On retrouve soit des insecticides, des produits anti-parasitaire pour l'élevage, soit des produits utilisés pour désinsectiser les locaux d'élevage. Donc on peut dire qu'il y a eu dans certains cas contamination par des zones de cultures et dans d'autres cas contaminations par l'élevage. Je suis sûr qu'il y a une solution raisonnable à trouver entre les éleveurs et les apiculteurs pour permettre aux deux professions de cohabiter."[...]"Les produits anti-parasitaires utilisés dans l'élevage sont montrés du doigt car une grande majorité des ruches qui ont été décimées se trouvent en montagne dans des zones pâturées, donc des zones d'élevage. Nous nous sommes rapprochés des éleveurs, les rapports sont parfois tendus, il y a une prise de conscience, ils savent qu'il y a des molécules qu'ils utilisent qui sont dangereuses y compris pour leurs animaux. il faut trouver des produits de substitution."Lire la totalité de l'article sur le site de France BleuLe Monde 12/11/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 17 novembre 2014 Toulouse (AFP) - Les investigations menées chez 52 apiculteurs pyrénéens et dans des élevages proches n'ont pas permis de conclure à une "origine commune et unifactorielle" de la surmortalité des abeilles, alors que les pesticides étaient mis en cause, a annoncé lundi la préfecture.Les services de l'Etat ont "conduit leurs investigations chez 52 apiculteurs, parmi les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel (dans les Pyrénées orientales et l'Ariège, ndlr), et dans 25 élevages à proximité des ruchers touchés", a indiqué la préfecture des Pyrénées orientales, dans un communiqué publié à Perpignan.Les apiculteurs soulevaient l'hypothèse d'une éventuelle exposition des colonies aux substances chimiques utilisées en élevage.Mais "les résultats d'analyses ne permettent pas, en l'état, de conclure à une origine commune et unifactorielle pour l'ensemble des départements touchés", a fait savoir la préfecture, citant des experts scientifiques apicoles.Selon la responsable de la Direction départementale de la protection de la population, Chantal Berton, jointe par l'AFP, "cette enquête a permis de mettre en évidence, à l'état de traces, la présence d'agents pathogènes et de substances chimiques connues pour des usages divers: utilisation phytosanitaire, usage sanitaire et biocide en élevage, usage apicole".Un protocole de surveillance spécifique financé par l'Etat sera mis en place afin de poursuivre les études, ont annoncé des responsables du ministère de l'Agriculture lors d'une rencontre avec des représentants des apiculteurs. Cette surveillance devrait être réalisée dans des zones ciblées, dans les Pyrénées et les Alpes, dès cet hiver et sur deux saisons.Le président de l'Union syndicale apicole du Roussillon, Michel Barcelo, avait affirmé à l'AFP en juin que "plus de 4.500 ruches étaient mortes" au cours de l'hiver dans les Pyrénées orientales et l'Ariège. Il avait notamment évoqué "l'hypothèse selon laquelle ces pertes considérables pourraient être dues à l'utilisation de produits phytosanitaires dans les bâtiments d'élevage, la désinsectisation".La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles, en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies.Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes, jugés responsables en partie de cette situation.Sciences et avenir 17/11/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 22 novembre 2014 Les investigations menées chez des apiculteurs pyrénéens n'ont pas permis de conclure à une "origine commune et unifactorielle" de la surmortalité des abeilles, alors que les pesticides étaient principalement mis en cause. Ils ont cependant reconnus la présence de traces de pesticides dans les ruches. Les services de l'Etat ont "conduit leurs investigations chez 52 apiculteurs, parmi les 58 ayant déclaré des pertes de cheptel (dans les Pyrénées orientaleset l'Ariège,), et dans 25 élevages à proximité des ruchers touchés", indique la préfecture des Pyrénées orientales, dans un communiqué publié à Perpignan. France 3 Yannick le Teurnier Une des ruches de l'école de BarnassacLes apiculteurs soulevaient l'hypothèse d'une exposition des colonies aux substances chimiques utilisées en élevage. Mais "les résultats d'analyses ne permettent pas, en l'état, de conclure à une origine commune et unifactorielle pour l'ensemble des départements touchés", a fait savoir la préfecture, citant des experts scientifiques apicoles.Selon la responsable de la Direction départementale de la protection de la population, Chantal Berton "cette enquête a permis de mettre en évidence,à l'état de traces, la présence d'agents pathogènes et de substances chimiques connues pour des usages divers: utilisation phytosanitaire, usage sanitaire et biocide en élevage, usage apicole".Jean-Philippe Antoine, porte-parole du Collectif des apiculteurs sinistrés des Pyrénées-Orientales, s'est félicité que les experts aient "enfin reconnu la présence de pesticides" dans les ruches. "Or nous apiculteurs, nous n'utilisons pas de pesticides, à la différence des éleveurs", a-t-il déclaré. Les produits chimiques utilisés par les apiculteurs, eux, "n'ont jamais tué les abeilles", a-t-il assuré. Le porte-parole a cependant regretté que les experts "noient le poisson en essayant de minimiser" l'impact des pesticides. "Ils sont sous l'emprise du lobby phytochimique", a-t-il accusé. "Ca ne s'arrêtera pas là", a ajouté le porte-parole, regrettant qu'"aucune aide financière supplémentaire" n'ait été proposée, tandis que les apiculteurs des Pyrénées-Orientales seules ont estimé qu'"un million d'euros" serait nécessaire pour relancer localement la filière. M. Antoine s'est malgré tout félicité de l'annonce par les experts de la mise en place d'un protocole de surveillance spécifique afin de poursuivre les études.Cette surveillance, menée sur des ruchers-tests, devrait être réalisée dans des zones ciblées, dans les Pyrénées et les Alpes, dès cet hiver et sur deux saisons. "Plus de 5.000 ruches ont été déclarées comme mortes" au cours de l'hiver dans les Pyrénées orientales et l'Ariège, selon M. Antoine. La surmortalité des abeilles touche l'ensemble de la France et l'Europe, relançant le débat sur l'usage des pesticides et poussant Bruxelles à interdire en 2013 et pour deux ans l'usage de trois d'entre eux jugés en partie responsables de cette situation.FR3 Languedoc-Roussillon 22/11/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 9 février 2015 Une preuve de plus que les néonicotinoïdes présents dans certains pesticides sont néfastes pour les abeilles. Selon une étude publiée dans le Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology, de faibles taux de néonicotinoïdes suffisent pour détériorer les cellules nerveuses des abeilles. 100 millions : Probablement le nombre d'années qui se sont écoulées depuis que les premières abeilles sont apparues, en même temps que les premières fleurs.Les plus anciens fossiles d'abeilles auraient été trouvés dans de l'ambre. Wikimedia CommonsLes chercheurs, des universités de St Andrews et Dundee (Ecosse), ont fourni à des bourdons de la nourriture contenant un taux de néonicotinoïdes utilisé en moyenne dans l'agriculture. Puis ils ont mesuré à quel point ces pesticides s'accumulaient dans leur cerveau. Sans surprise, ils ont constaté que les néonicotinoïdes agissaient rapidement, empêchant les mitochondries des cellules nerveuses de fonctionner correctement.Résultat, les bourdons ne pouvaient pas vaquer à leurs occupations habituelles. Ils ne pouvaient pas apprendre des techniques essentielles pour reconnaître l'odeur d'une bonne fleur ou mémoriser leur trajet pour retourner dans leur colonie. Ce ne sont pas les seuls dommages causés aux abeilles. Les chercheurs ont également constaté que de faibles taux de néonicotinoïdes entraînaient:- une réduction de 55% du nombre d'abeilles vivantes- une réduction de 71% des couvains (ensemble des œufs, larves et nymphes) en bonne santé- une réduction de 57% de la masse totale d'un nid d'abeille. 84% c'est le pourcentage de végétaux cultivés en Europe qui ne seraient plus pollinisés sans les abeilles. Wikimedia CommonsCe n'est évidemment pas la première fois que les conséquences des néonicotinoïdes sont pointées du doigt. "Les abeilles doivent apprendre plein de choses sur leur environnement, dont la façon de récolter du pollen sur les fleurs. L'exposition à cet insecticide néonicotinoïde semble empêcher les abeilles d'être capables d'apprendre leurs compétences essentielles", expliquait en juillet 2014 l'auteur d'une étude anglaise.Les abeilles ne sont d'ailleurs pas les seules concernées: oiseaux et vers de terre pourraient également en souffrir. "Sans aller jusqu'à les tuer directement, ils empoisonnent le système nerveux, entraînant des pertes de l'orientation et des troubles du comportement", soulignait quant à lui Peter Rosenkranz sur Arte, spécialiste de la question. "Bien sûr, cela n'est pas valable pour tous les néonicotinoïdes. Les trois d'entre eux qui sont réellement reconnus toxiques sont utilisés dans les insecticides. Ce sont des substances qui ont été interdites par l'Union européenne par précaution, en attendant d'avoir plus de données sur l'impact négatif des néonicotinoïdes sur les abeilles, les bourdons et l'ensemble de la biodiversité." 30%. C'est la part "de ce qui est dans nos assiettes directement lié à la pollinisation", selon Yves Le Conte, directeur d'unité à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Parmi ces produits, la confiture, le jus d'orange, le café... Un tiers de notre nourriture dépend directement des abeilles. Wikimedia CommonsDepuis fin 2013 en effet, l'Union Européenne a suspendu l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. Il s'agit des clothianidine, imidaclopride (ces deux insecticides sont justement ceux testés par les chercheurs) et thiaméthoxame.Une mesure qui n'est pas suffisante selon Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), ces pesticides n'étant interdits "que sur certaines cultures, ils continuent d'être épandus sur d'autres et puis il reste d'autres pesticides de cette famille", déplorait-il dans un entretien donné au Monde. 14% : La mortalité des abeilles en hiver, au printemps et en été. Ce qui montre que la saison n'est pas la cause principale de l'extinction des abeilles. Wikimedia CommonsLe 4 février 2015, le Sénat rejetait une proposition de résolution visant à faire interdire définitivement les néonicotinoïdes dans l'Union européenne, ce qui n'a pas manqué d'indigner les écologistes.Huffington Post 6/2/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 12 février 2015 Face à la disparition des abeilles qui frappe depuis le début des années 2000 de nombreuses ruches en Europe et aux Etats-Unis surtout, avec des effondrements de populations de 30 % à 90 % en raison des insecticides ou des parasites, une étude met au jour un des facteurs majeurs de cette hécatombe : les abeilles les plus jeunes se trouvent contraintes de butiner trop précocement pour pallier l'insuffisance en nombre d'insectes adultes, ce qui provoque leur mort. L'organisation sociale des ruches s'en trouverait bouleversée. Une abeille sur un bleuet fleur. Photo de Betty Shelton / ShutterstockDe précédentes recherches avaient déjà montré que de telles situations, avec des insectes adultes victimes d'insecticides ou de parasites, contraignaient les jeunes abeilles à aller butiner plus tôt que la normale. Cette nouvelle étude, parue lundi dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), vise à en déterminer les effets physiologiques sur ces insectes et les conséquences sur les colonies. Normalement, les abeilles commencent à butiner à deux ou trois semaines. Mais quand les ruches sont affaiblies par des maladies, un manque de nourriture ou d'autres facteurs qui tuent les abeilles adultes, les jeunes doivent prendre le relais plus tôt.Les chercheurs ont attaché des émetteurs radio qui ont permis de suivre les mouvements de milliers d'abeilles durant toute leur vie. Ils ont constaté que celles qui commençant à butiner très jeunes mouraient plus souvent que les autres lors de leurs premiers vols hors de la ruche. « Le fait que les jeunes abeilles quittent la ruche plus tôt pour aller chercher du nectar et du pollen est probablement une adaptation à la réduction du nombre d'abeilles butineuses plus vieilles. Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux partout dans le monde. MICHAEL KOOREN / REUTERSEt si le taux de mortalité accru persiste trop longtemps, l'équilibre de la population de la ruche peut être compromis avec une accélération du nombre d'abeilles qui périssent et ce avec des conséquences catastrophiques », explique Clint Perry, de la faculté de biologie et de chimie de l'université Queen-Mary à Londres, l'un des principaux coauteurs de cette étude.« Nos résultats, qui s'appuient sur un modèle mathématique, suggèrent que de traquer l'âge des abeilles quand elles commencent à butiner pourrait être un bon indicateur de la santé de toute la ruche », ajoute-t-il. Selon ce scientifique, « ces travaux apportent un éclairage sur les raisons de l'effondrement soudain de certaines colonies d'abeilles, ce qui pourrait aider dans la recherche de moyens pour empêcher ce phénomène », ajoute-t-il. Le Monde 1/8/2014Le Monde 10/2/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 26 février 2015 Dans les épisodes précédents, des regroupements d’apiculteurs portaient plainte contre Bayer et Syngenta, deux géants des pesticides. Le groupe Bayer, non content de nier fermement les faits, a déposé une plainte contre la Commission Européenne. Abeilles sociales (ici Apis mellifera). Waugsberg CC BY-SA 3.0Revenons sur les faits : Bayer et Syngenta sont deux groupes d’agrochimie importants, dont les produits ont été incriminés à plusieurs reprises dans des cas suspects de mortalité d’abeilles. En 2014, des millions d’abeilles sont mortes : on estime qu’un tiers ont disparu aux États-Unis et on a répertorié quelques cas particulièrement suspects, notamment 37 millions d’un coup dans une ferme au Canada (on estimait début 2014 qu’en Europe il manquait 13 millions de colonies).Des organisations ont donc porté plainte contre les fabricants de pesticides. Sur un court comme long terme, la disparition des abeilles pose un problème pour la biodiversité : de manière très concrète non seulement toute notre chaîne alimentaire est menacée mais de façon plus large tout l’équilibre de la flore et de la faune.Le groupe Bayer et le groupe Syngenta ont donc décidé de porter plainte contre la Commission Européenne, dans le but que celle-ci retire les restrictions imposées à l’utilisation de pesticides. Ils estiment que l’interdiction est « injustifiée » et « disproportionnée« .Plusieurs associations sont montées au créneau, jugeant que la pression du public était un vrai pouvoir contre ce type de lobby. En face des affirmations de Bayer, plusieurs études prouvent scientifiquement que les produits contribuent à la surmortalité des abeilles. L’Union Européenne n’avait pas agi au hasard en interdisant certains pesticides en 2013.Plusieurs études incriminent directement ce qu’on appelle les néonicotinoïdes (ou néonics en raccourci). Ce sont des substances actives, enrobant les graines : d’abord elles atteignent la plante et modifient la composition de celle-ci. Dans un deuxième temps cela tue les insectes venant manger la plante.On peut utiliser d’autres produits bien moins toxiques mais les pesticides répandus, produits par des multinationales comme Bayer et Syngenta, contiennent des néonicotinoïdes.L’Autorité européenne de sécurité des aliments avait mené son enquête et estimé que les néonicotinoïdes étaient effectivement un risque pour les abeilles. Une campagne de sensibilisation avait eu lieu à destination des organismes preneurs de décisions. A l’époque déjà, Bayer avait protesté, proposant des contre-études, mais la Commission Européenne avait ignoré ce lobbyisme.L’entreprise revient à présent à la charge puisque les restrictions ont un cycle de deux ans, ensuite réévaluées.Si vous le souhaitez, vous pouvez signer la pétition mise en place par SumOfUs. ConsoGlobe 11/2/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 11 mars 2015 Phénomène inédit, la mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. Des apiculteurs témoignent !Un désastre. Apicultrices à Richemont (Charente), Isabelle Geay et Isabelle Garnier oscillent entre la tristesse et la colère. À la sortie de l'hiver, la première a découvert une mortalité de 100 % dans ses six ruches, en contrebas de sa maison. Seulement 9 des 27 ruches de la deuxième, semées autour de Cognac (Charente), sont encore actives, mais fragiles. La mortalité a atteint 50 à 100 % dans certains ruchers. PHOTO PHILIPPE MENARDLes malheurs des abeilles ne sont pas nouveaux. « Il y a vingt ans, on posait un rucher au fond du jardin, sans s'en occuper, on récoltait 80 kg de miel. Aujourd'hui, si on arrive à 12 kg, on est content », relève Isabelle Garnier. Mais l'ampleur de cette mortalité hivernale, habituellement située autour de 5 %, est inédite.Le phénomène n'est pas isolé. Adhérente du syndicat apicole de Charente-Maritime, Isabelle Geay participait le 28 février à une réunion lors de laquelle de nombreux collègues ont fait le même constat : l'un a perdu 25 ruches sur 45, un autre, sur l'île d'Oléron, 75 % de ses 80 ruches…Dans la foulée, le président Christian Giraudet a envoyé un courrier d'alerte à la Direction départementale des populations, ainsi qu'à la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal et celui de l'agriculture, Stéphane Le Foll.La filière en est au stade du recensement et des analyses. Les symptômes sont curieux. Isabelle Geay a retrouvé des ruchers disposant de larges réserves de nourriture, mais il ne restait qu'une poignée d'abeilles mortes. Pas de cadavres non plus au pied de leur logis. Les insectes se sont évanouis dans la nature, y compris certaines reines qui, normalement, ne quittent jamais leur nid. Isabelle Garnier en montre une, décédée à six mois, alors que sa durée de vie devrait être de trois ans.Cette longévité atteignait cinq ans il n'y a pas si longtemps. « On est extrêmement soigneuses dans nos pratiques. La seule variable qui a changé c'est l'apparition, il y a une dizaine d'années, des pesticides néonicotinoïdes, neurotoxiques et perturbateurs endocriniens qui enveloppent les semences. Les abeilles perdent la boule, c'est un peu comme si elles étaient atteintes de la maladie d'Alzheimer », pointe Isabelle Garnier.Dans son courrier, Christian Giraudet s'interroge sur un lien avec un traitement des pucerons sur les blés et contre la cicadelle dorée, dans les vignes. « Je ne veux pas rentrer dans le schéma des "pauvres" apiculteurs contre les agriculteurs. Ils sont les premiers touchés par les traitements. On ne parle pas du miel qu'on met sur la tartine, on pourra toujours le remplacer par de la confiture. Mais la floraison arrive dans un mois, qui va polliniser tout ça ? Est-ce qu'on va manger des cerises, des prunes, des poires cette année ? », interpelle Isabelle Garnier, qui souligne aussi le rôle « irremplaçable » des antiviraux fabriqués par les abeilles dans la médecine moderne.Pour Isabelle Geay, l'hécatombe apicole pourrait venir « d'un effet d'accumulation des pesticides ». Elle déplorait déjà une perte à la base, puisqu'elle ne disposait que de 27 essaims assez forts pour passer l'hiver, sur un potentiel de 50 ruches.« La durée de vie d'une abeille d'hiver est passée de 200 jours à 160. Le cycle annuel est cassé. Et, sans pollen, on n'aura pas de couvains. On est sur un fil. Aujourd'hui, on ne peut pas se taire. La solution est politique », insistent les apicultrices. Isabelle Geay formule un conseil : « Faites des réserves de miel, il va coûter cher cette année… »Sud-Ouest 9/3/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 24 mars 2015 Un amendement peut-il sauver les abeilles? Dans le projet de loi sur la biodiversité, largement adopté mardi en première lecture par l'Assemblée nationale, un amendement pourrait faire le miel des apiculteurs. Voté la semaine dernière par les députés alors que la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal y était opposée, il prévoit l’interdiction à compter de janvier 2016 de cinq molécules toxiques pour les abeilles.Ces néonicotinoïdes, utilisés dans l’agriculture, seraient une cause majeure de disparition des abeilles, dont les populations sont en chute libre en Europe: selon un rapport publié jeudi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) (en anglais) et cofinancé par la Commission européenne, près de 10% des quelque 2.000 espèces sauvages d’abeilles européennes sont menacées d'extinction et 5% supplémentaires le seront bientôt. Abeille domestique, genre Apis. Denis Bourgeois (Arthropologia).Pour Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), l’interdiction totale de tous les néonicotinoïdes est urgente. «Il y a plusieurs causes de mortalité des abeilles, mais celle-ci est prépondérante, explique-t-il. Ces produits, lorsqu’ils sont utilisés sur des plantes dont les abeilles récupèrent le pollen, provoquent des mortalités fortes dans les colonies. On atteint 30% de mortalité hivernale alors qu’avant l'arrivée de ces pesticides dans les années 90, la mortalité était d'environ 5%», chiffre-t-il. Selon des données recueillies par l’Unaf, la mortalité dans les ruches a atteint 50 à 80% dans certaines régions de production de miel.Tournesol, maïs, orge, betteraves… De nombreuses cultures sont traitées avec ces produits destinés à éradiquer les insectes néfastes. Mais les abeilles en font les frais, comme le soulignent plusieurs études scientifiques, ainsi que les sols, dans lesquels ces produits s’infiltrent, et les milieux aquatiques où ils se dispersent. Le député socialiste Gérard Bapt, qui a défendu l’amendement à l’Assemblée nationale aux côtés de Delphine Batho, a insisté sur les effets néfastes des néonicotinoïdes aussi bien pour les abeilles que pour les hommes. Pour le député, ils sont «neurotoxiques de 500 à 10.000 fois plus que le DDT, qui est interdit» et «il n'y a pas un seul repas où nous n'en consommons pas tous les jours».Sans les abeilles, il ne nous resterait toutefois pas grand-chose à manger: selon l’étude de l'UICN, 84% de la production végétale destinée à la consommation humaine en Europe dépend de la pollinisation assurée par les abeilles et les bourdons. Si les apiculteurs s’inquiètent de la chute brutale de la production de miel en France, qui a baissé d’un tiers entre 2013 et 2014 selon le bilan annuel de l’Unaf, c’est bien plus que la tartine du matin qui pourrait disparaître: d’après les études de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la disparition des pollinisateurs «modifierait profondément les équilibres alimentaires mondiaux» en limitant notre source d’alimentation aux céréales, moins dépendantes des insectes. «Les cultures qui dépendent des pollinisateurs assurent plus d’un tiers de la production mondiale de nourriture», chiffre l’Inra.Environ 225 000 espèces de plantes à fleurs sont pollinisées par 200 000 espèces d’animaux parmi lesquelles en premier lieu des insectes, de l’ordre des hyménoptères (abeilles et guêpes principalement), des diptères (mouches syrphes en particulier), des lépidoptères (papillons) ou des coléoptères (charançons), et aussi en milieu tropical, des oiseaux et des chauves-souris.La pollinisation par les insectes, dénommée entomophile, est indispensable à la fécondation d’une majorité d’espèces de plantes à fleurs que l’on cultive pour leur graine (colza, tournesol, sarrasin), leur fruit (pomme, poire, kiwi, melon), leur racine ou leur bulbe (carotte, radis, oignon), leur feuillage (chou, salade)...Le vent est le vecteur principal pour 10 % des plantes à fleurs dont la plupart des céréales (riz, maïs, orge, seigle).20 Minutes 24/3/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 28 mars 2015 Paris (AFP) - Des apiculteurs de toute la France ont pris la route vendredi pour l'Ariège, afin d'apporter des essaims à cette région touchée par des mortalités massives d'abeilles, alors que la production de miel est au plus bas depuis 20 ans en France. Un apiculteur récolte du miel à Paris le 9 septembre 2014 (c) AfpDes voitures chargées de collecter sur leur route les essaims des 70 apiculteurs donateurs sont parties du nord-est, de l'ouest, du sud-ouest et du sud-est de la France."Nous avons chargé des essaims en Alsace et à Beaune, nous nous arrêterons aussi à Nîmes", a expliqué à l'AFP Nicolas Gy, parti du Nord-Est et membre de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire à l'origine de l'opération, avec la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP).Au total, environ 200 essaims devraient être remis tôt samedi matin aux apiculteurs ariégeois, entre les communes de Fabas et Cérizols. L'association Sol'Abeille sera ensuite chargée de mutualiser les essaims pour relancer des colonies d'abeilles.Cette opération inédite est le résultat d'un appel aux dons lancé en novembre après l'hécatombe exceptionnelle qui avait touché les ruches de l'Ariège et des Pyrénées Orientales à l'hiver 2013-2014.Les analyses effectuées depuis ont montré "des traces de molécules contenues dans des produits anti-parasitaires" pour le bétail, utilisés dans le cadre de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), a expliqué à l'AFP Alain David, coordinateur de la FFAP.La production de miel en France en 2014 a baissé d'un tiers par rapport à l'année précédente pour tomber à environ 10.000 tonnes, le niveau le plus bas depuis 20 ans.La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles, en raison d'une surmortalité des colonies, liée à une dégradation de leur environnement et à l'utilisation de pesticides, jugés par les apiculteurs comme l'une des causes majeures de leur disparition.L'Assemblée nationale a voté la semaine dernière l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques notamment pour les abeillesSciences et avenir 27/3/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 9 avril 2015 Neuf mois après le lancement, par décret présidentiel, d’une « stratégie fédérale pour la santé des abeilles et des autres pollinisateurs », les Etats-Unis prennent leurs premières mesures de restrictions des insecticides dits « néonicotinoïdes ». Dans une lettre adressée début avril aux firmes agrochimiques, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) américaine prévient qu’elle ne délivrera plus d’autorisation de mise sur le marché de nouveaux produits contenant des molécules de la famille visée (imidaclopride, thiaméthoxame, etc.). Celles-ci sont suspectées d’être les éléments déterminants du déclin des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs et, vraisemblablement, d’une variété d’autres organismes (oiseaux, organismes aquatiques…). Photo d'une ruche aux Etats-Unis. Paul J. Richards /AFPCe moratoire sur les nouveaux usages de ces substances s’applique au niveau fédéral, mais il fait suite à plusieurs initiatives locales, en particulier dans les Etats de l’Oregon et de Californie, visant à restreindre l’usage de ces substances controversées, notamment sur les terrains publics. « Il ne fait aucun doute que ces produits toxiques tuent nos pollinisateurs, a déclaré Lori Ann Burd, directrice pour la santé environnementale du Centre pour la diversité biologique, dans un communiqué. Nous louons l’EPA de l’avoir reconnu et d’avoir pris cette décision, même s’il faut aller plus loin ».Régulièrement accusée par les apiculteurs et les organisations non gouvernementales de laxisme en matière d’évaluation des risques des pesticides, l’EPA a été la cible de plusieurs poursuites en justice. En particulier, selon un rapport publié en mars 2013 par l’ONG Natural Resources Defense Council (NRDC), l’EPA a utilisé, de nombreuses années durant, une procédure d’autorisation temporaire pour donner un agrément de facto permanent à une grande part des pesticides actuellement sur le marché américain. Dans de nombreux cas – en particulier celui de plusieurs néonicotinoïdes –, les études d’évaluation du risque environnemental et sanitaire n’ont pas été menées par l’agence.Dans sa lettre, l’EPA précise ainsi qu’elle attend des firmes agrochimiques des données sur les effets de leurs produits sur les pollinisateurs. A partir de ces données, l’agence ajoute qu’elle conduira – mais plus vingt ans après leur mise sur le marché – une évaluation du risque présenté par ces substances avant de forger son opinion à leur sujet.De l’autre côté de l’Atlantique, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mené en 2013 une telle évaluation, qui a conduit à la mise en place d’un moratoire partiel de deux ans sur les principaux néonicotinoïdes, touchant le territoire des Vingt-Huit. En France, l’un des premiers pays à avoir restreint leur usage, un amendement au projet de loi sur la biodiversité, visant à les interdire définitivement du territoire national, a été adopté le 19 mars.La décision américaine, très en retrait par rapport à celle de la Commission européenne, est confortée par une étude publiée dans la dernière édition de la revue Environmental Science & Technology. Conduits par Margaret Douglas et John Tooker (université de Pennsylvanie, Etats-Unis), ces travaux permettent de retracer l’intensité de l’utilisation des néonicotinoïdes depuis leur introduction, en 1993. De telles statistiques n’avaient jamais été tenues par les autorités américaines, et les chercheurs ont dû solliciter d’autres sources – des bases de données publiques croisées avec des informations issues de l’industrie – pour établir l’histoire de l’usage de ces molécules aux Etats-Unis.La courbe montre une utilisation d’abord très marginale, puis une forte croissance dès l’année 2003, c’est-à-dire précisément un an avant que les apiculteurs américains ne rapportent des mortalités anormales dans leurs cheptels. « Les régulateurs, les semenciers, les agriculteurs et le public pèsent les coûts et les bénéfices de l’utilisation des néonicotinoïdes, a déclaré Mme Douglas. Mais ce débat se tient en l’absence de l’information de base, à savoir quand, où et comment ces molécules sont utilisées… Notre travail permet d’être informés sur ces éléments fondamentaux relatifs à l’usage des néonicotinoïdes ».Le Monde 9/4/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 21 mai 2015 Washington (AFP) - La Maison Blanche a dévoilé mardi un plan d'action national pour sauver les Abeilles et autres pollinisateurs en péril, qui jouent un rôle clé dans la sécurité alimentaire américaine et pour l'environnement."Les insectes pollinisateurs sont essentiels pour l'économie nationale, la sécurité alimentaire et l'environnement", a expliqué John Holdren, l'un des principaux conseillers scientifiques du président Barack Obama."La pollinisation par les seules abeilles représente plus de 15 milliards de dollars de récoltes agricoles annuellement" dans le pays, a-t-il précisé. Il s'agit de fruits, de fruits à coque et de légumes. Mais "ces pollinisateurs souffrent". Le président américain Barack Obama et l'un des ses principaux conseillers scientifiques John Holdren passent dans le jardin de la Maison Blanche, le 7 mars 2014 à Washington (c) AfpEn effet, selon une estimation du département de l'Agriculture (USDA) publiée la semaine dernière, les apiculteurs ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles ces douze derniers mois dont une grande partie en hiver.C'est la deuxième plus mauvaise année pour la mortalité des abeilles domestiques aux Etats-Unis dans les annales. La pire avait été en 2012-2013 avec la disparition de 45% des colonies."Des pertes aussi importantes toute l'année restent très inquiétantes", avait dit Jeff Pettis, un entomologiste de l'USDA, co-auteur de cette recherche. "Les chercheurs doivent trouver de meilleures réponses à l'origine des événements qui mènent à ces pertes en hiver comme en été". Une Abeille Andrena vaga sur une feuille, ici dans les Ardennes belges. James Lindsey at Ecology of Commanster CC BY-SA 3.0Ce phénomène encore mystérieux observé depuis 2006 en Amérique du Nord, mais aussi en Europe notamment, décrit la disparition assez soudaine dans les ruches de millions d'abeilles adultes.Pour les scientifiques, une combinaison de plusieurs facteurs serait responsable de cette hécatombe, dont une mite parasite, un virus, la diminution des éléments nutritifs disponibles et la nocivité des pesticides.Le plan d'action américain vise aussi à reconstituer les populations de papillons Monarques, en très forte diminution. Le nombre de ces papillons migrateurs, qui vont passer l'hiver dans le sud, surtout au Mexique, a baissé de 90%, voire davantage ces deux dernières décennies. Abeille à miel d'Amérique du Sud : Trigona spinipes. José Reynaldo da Fonseca CC BY-SA 2.5Ce plan prévoit de limiter la mortalité des colonies d'abeilles pendant l'hiver à 15% maximum dans les dix ans et à restaurer 2,8 millions d'hectares d'habitat dans les cinq ans grâce à des interventions fédérales et des partenariats entre secteurs public et privé. Il compte également accroître la population des papillons monarques jusqu'à 225 millions d'ici cinq ans sur une superficie de forêt d'environ six hectares au Mexique, en collaboration avec le gouvernement mexicain.De nombreuses agences fédérales sont mobilisées pour diversifier les espèces de plantes sur les terres fédérales, pour qu'elles soient mieux adaptées aux besoins nutritifs des abeilles et autres pollinisateurs. Selon les scientifiques, les vastes régions agricoles pratiquant la monoculture privent les abeilles de leurs sources de nourriture.Ce plan qui met aussi l'accent sur la recherche scientifique, repose sur une stratégie "de mobilisation de toutes les ressources", faisant appel à tout un chacun, du fonctionnaire fédéral au simple citoyen, pour agir et sauver les abeilles, explique la Maison Blanche. Un papillon Monaque. Inzilbeth GFDLCes mesures sont l'aboutissement de l'appel lancé en juin 2014 par le président Obama pour mettre en oeuvre une stratégie fédérale."Accroître l'étendue et la qualité de l'habitat des pollinisateurs est une partie importante de cet effort allant du développement de jardins près des immeubles fédéraux à la restauration de millions d'hectares de terres domaniales et privées", a précisé la présidence.Mais la Maison Blanche s'est montrée mesurée sur l'impact des insecticides: "Les pesticides jouent un rôle clé dans la production agricole et la santé de notre société. Atténuer leurs effets sur les abeilles est une priorité du gouvernement fédéral", indique le document.En avril, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a établi un moratoire sur l'utilisation de certains pesticides (néonicotinoïdes) jusqu'à une évaluation complète des risques.L'Union européenne a interdit trois grandes classes de ces pesticides accusés de tuer les abeilles.Tout en se félicitant de ce plan, les organisations de défense de la nature aux Etats-Unis estiment que l'administration Obama ne va pas assez loin, surtout pour réduire l'usage des pesticides."Le président a raison d'insister sur l'urgence de ce problème. Ces recommandations sont un bon premier pas pour sauver les abeilles, mais davantage d'actions plus urgentes sont nécessaires", juge Peter Lehner, directeur du Natural Resources Defense Council, qui appelle à une réduction drastique de l'usage des pesticides.Sciences et avenir 19/5/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 21 mai 2015 Paris (AFP) - La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a présenté mercredi en conseil des ministres un "plan national d'action" en faveur des abeilles et pollinisateurs sauvages, menacés par les pesticides néonicotinoïdes.La France va par ailleurs engager "une démarche" pour que le moratoire partiel européen sur ces pesticides soit reconduit et étendu.Les néonicotinoïdes, des insecticides agissant sur le système nerveux des insectes, sont accusés de décimer les colonies d'abeilles. Un apiculteur vérifie l'état de ses ruches, à Colomiers (sud-ouest) le 1er juin 2012 (c) Afp"S'il n'y a plus de pollinisateurs en France, qui dans certaines régions ont baissé de 40%, il n'y aura plus de fleurs, il n'y aura plus de fruits. (...) La nature rend des services gratuits. On estime à 1 milliard et demi (d'euros par an) la valeur des services rendus par les abeilles, les papillons, les pollinisateurs sauvages", a déclaré Ségolène Royal à l'issue du conseil.Le plan "France, terre de pollinisateurs" prévoit notamment de généraliser aux 12.000 kilomètres du réseau routier national non concédé le fauchage tardif et les jachères fleuries. Cette pratique a été expérimentée pendant trois ans sur les bordures vertes des accotements routiers et autoroutiers et a abouti à une augmentation de 30% de la diversité des insectes pollinisateurs.Ce plan, l'une des mesures d'accompagnement du projet de loi sur la biodiversité adopté en mars, en première lecture, par l'Assemblée nationale, prévoit aussi l'installation de 5.000 gîtes à insectes et ruchers en partenariat avec les collectivités. Une Abeille solitaire (ici Dasypoda altercator). Christian Fischer CC BY-SA 3.0La France "engage" par ailleurs une "démarche" pour obtenir l'"extension" du moratoire partiel européen à "l'ensemble des pesticides néonicotinoïdes". En décembre 2013, l'Union européenne a imposé pour deux ans un moratoire partiel sur trois types de néonicotinoïdes.Selon un rapport du Conseil européen des académies des sciences, les néonicotinoïdes ont de graves effets négatifs sur la faune, l'eau et les sols. Certaines publications montrent une toxicité pour l'homme, rappelle le ministère de l'Ecologie.L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) va être saisie pour déterminer "quelles nouvelles interdictions appliquer en France et dans quel calendrier, en prenant en compte les réévaluations européennes".La ministre demande également "l’accélération de la réévaluation scientifique" de l'impact de ces pesticides par l’Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (AESA).L'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho a déploré que le gouvernement n'ait pas décidé un moratoire sur les néonicotinoïdes. Contre l'avis du gouvernement, l'Assemblée nationale avait voté le 19 mars l'interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, via un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho.M. Bapt a vu dans la volonté affichée par le gouvernement d'obtenir une extension du moratoire européen "une avancée", même s'il reste notamment "à voir les modalités d'application". Les abeilles, notamment en phase de grande activité ont besoin de s'hydrater en buvant. Trouver des sources d'eau non polluées leur est parfois difficile, particulièrement en ville. Bartosz Kosiorek Gang65 cc by-sa 3.0La Fondation Nicolas Hulot et l'ONG Générations Futures ont noté "l’engagement de la France pour un moratoire sur l’ensemble des substances au niveau UE". Mais, estiment-elles, "les mesures présentées restent en-deçà de l’enjeu sanitaire et environnemental posé par ce type de substances en France". La Fondation Hulot avait réclamé fin avril "des décisions d'urgence" face à "à cette urgence sanitaire et environnementale".L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a accueilli "favorablement les actions annoncées". Elle "attend néanmoins des précisions pour évaluer l’ampleur des avancées pour la santé des abeilles" et souhaite rencontrer la ministre au sujet des mesures annoncées.Selon l'Unaf, en 2014, la mortalité des abeilles a atteint 50 à 80% dans de nombreuses zones des grandes régions de production françaises, contre 5% avant l'arrivée dans les années 90 de pesticides comme les néonicotinoïdes. La production de miel (10.000 tonnes), "divisée par trois depuis 1995", a été la plus faible de l'histoire de l'apiculture française.Sciences et avenir 20/5/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 5 janvier 2016 Début 25/11/2015 - Fin ?Auteur : Sauvons la ForêtCibles : Parlement, à la Cour de justice et aux gouvernements des États membres de l’Union européenneL’industrie phytosanitaire mène une guerre chimique contre la nature. Les pesticides neurotoxiques les plus dangereux sont utilisés dans l’agriculture, tuant les insectes dits nuisibles mais aussi les abeilles et autres pollinisateurs. Demandons l’interdiction totale de ces poisons, y compris au dernier venu, le Sulfoxaflor.Les groupes chimiques BASF, Bayer, Dow et Syngenta fabriquent de très dangereux pesticides neurotoxiques. Utilisés dans l’agriculture, les insecticides tuent non seulement dans les champs où ils sont pulvérisés mais aussi dans d’autres zones, transportés par le vent.Un groupe de substances est particulièrement mortel pour les abeilles, bourdons et autres insectes pollinisateurs : les néonicotinoïdes. En 2008, l’ensemencement de graines traitées aux néonicotinoïdes avait conduit à la disparition massive d’abeilles dans la vallée du Rhin.Face à l’effondrement des colonies d’abeilles en Europe, l’UE a décidé en décembre 2013 la suspension pour une période de deux ans des trois néonicotinoïdes clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame ainsi qu’à une forte restriction du Fipronil. Décision contre laquelle les groupes chimiques Bayer, BASF et Syngenta ont déposé plusieurs plaintes auprès de la cour européenne.Un autre tribunal, la cour d’appel de Californie, vient d’offrir une grande victoire juridique aux défenseurs des abeilles en interdisant le Sulfoxaflor, le nouvel insecticide neurotoxique du groupe Dow Chemicals. Le juge a estimé que l’Agence américaine de protection de l’environnement n’aurait pas du autoriser la mise sur le marché du Sulfoxaflor en l’absence de tests exhaustifs sur sa dangerosité pour les abeilles. Le sulfoxaflor : un nouveau pesticide toxique pour les abeilles autorisé en Europe – Photo : S. Caza / pollinis.orgL’Autorité européenne de sécurité des aliments a aussi souligné le manque de données concernant l'impact du Sulfoxaflor sur les abeilles. Pourtant, la Commission européenne a autorisé son utilisation en juillet 2015.Merci de signer et de partager notre pétition pour l’interdiction définitive en Europe des néonicotinoïdes et de tous les autres produits neurotoxiques comme le Fipronil et le Sulfoxaflor.Cliquez ICI pour signer la pétitionPour plus d'informations :En français • Journal officiel de l’Union européenne Suspension de l’usage de la clothianidine, du thiaméthoxame et de l’imidaclopride • Journal officiel de l’Union européenne Restriction de l’usage du Fipronil • Journal officiel de l’Union européenne Approbation de la substance active Sulfoxaflor • Article d’Euractiv Un cordon sanitaire anti-FN se forme au Parlement européen • Article du Monde Les experts européens aggravent le cas des pesticides tueurs d’abeillesAutres langues • Article de Reuters U.S. court finds EPA was wrong to approve Dow pesticide harmful to bees • Avis d’évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) Conclusion on the peer review of the pesticide risk assessment of the active substance sulfoxaflor • Fiche du Département de l'Agriculture du Minnesota Sulfoxaflor - Toxicology and Exposure - Environmental Fate • Article de la revue scientifique Nature Neonicotinoid pesticide exposure impairs crop pollination services provided by bumblebees • Publication du Motley Fool People Really Hate Monsanto, Its Latest Move Shows It Couldn't Care Less • Article du Zeit Das tödliche Geheimnis der rosa WolkenSauvons la Forêt 25/11/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 5 janvier 2016 Madame, Monsieur,Nous vous demandons d’agir à l’interdiction définitive de l’utilisation de tous les pesticides neurotoxiques, néonicotinoïdes et Fipronil en tête, dans l’agriculture.Les évaluations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ainsi que des études scientifiques indépendantes démontrent la dangerosité de ces insecticides pour les abeilles et font un lien entre ceux-ci et l’effondrement des colonies d’abeilles à travers le monde.Le Sulfoxaflor, nouveau venu du groupe Dow Chemicals parmi ces pesticides neurotoxiques, a été autorisé par la Commission européenne en juillet 2015.La Cour d’appel de Californie a décidé l’arrêt de l’utilisation du Sulfoxaflor en septembre 2015 suite à des plaintes déposées par des défenseurs des abeilles et de l’environnement. Le tribunal a motivé sa décision par la « dangerosité pour les abeilles » et par le manque de « preuves substantielles » fournies par le fabricant.Nous vous demandons en conséquence d’agir sans plus attendre pour faire interdire le Sulfoxaflor.Plus généralement, nous estimons l’utilisation de pesticides neurotoxiques, tueurs d’innombrables insectes (appelés) nuisibles mais aussi utiles comme les abeilles et les bourdons, absolument inadmissible d’un point de vue écologique, éthique et légal.Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de notre considération et de notre vigilance citoyenne.Cliquez ICI pour signer la pétitionSauvons la Forêt 25/11/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites