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BelleMuezza

Chauve-souris

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Le cadavre de l'animal a été découvert par deux enfants. Une première en Savoie. Personne n'aurait été mordu.

Dans un communiqué (Pdf) publié le 8 août, la préfecture de Savoie a rapporté pour la première fois un cas de rage sur une chauve-souris. L'animal a été découvert dans un jardin par deux enfants, dans la commune de La Bridoire.

Le Grand murin est présent dans toute la France et plutôt au sud de l'Europe, et jusqu'au Moyen-Orient. Gerard Lacz


Le corps de l'animal a été ensuite envoyé au centre détection et d'analyse de l'Institut Pasteur qui a découvert que l'animal était atteint du virus de la rage. "C'est quelque chose d'assez courant" nous a déclaré le service de presse de l'Institut "Les chauves souris sont un réservoir habituel de ce virus". Sauf qu'en Savoie, c'est une première affirme la préfecture.

Les deux enfants ayant découvert et manipulé l'animal ont été orientés vers le centre antirabique de l'hôpital de Chamberry afin d'y recevoir un traitement préventif. "Leur état est normal et n'inspire pas d'inquiétude particulière" précise la Préfecture.

Le virus de la rage (genre Lyssavirus) est présent dans la salive des animaux atteints. C'est pourquoi la transmission à l'homme s'effectue après une morsure, une griffure (si l'animal s'est léché les pattes par exemple) ou par léchage sur une muqueuse ou sur une peau blessée ou excoriée, explique l'Institut Pasteur sur son site.

Le virus s'attaque au système nerveux et entraîne une anxiété, une agitation et éventuellement une agressivité accrue, ainsi qu'une difficulté à avaler sa salive. En l'absence de traitement, la rage est toujours mortelle, rappelle l'Institut Pasteur. Aussi, en cas de morsure, il est impératif de nettoyer immédiatement la plaie au savon, de la désinfecter, puis de consulter un médecin le plus rapidement possible. Celui-ci estimera alors l'opportunité de la prise d'un traitement antirabique.

"En 2011 en France, près de 4100 personnes ont reçu un traitement après exposition, chiffre l'Institut Pasteur. Cela ne signifie pas que ces personnes aient été contaminées, mais qu’une suspicion existait, impliquant l’application du principe de précaution".

La rage des chauves-souris est due à un virus de la même famille mais de type différent de celui de la rage dite «vulpine», affectant principalement le renard. Les transmissions à d’autres espèces dont l’homme sont possibles mais elles n’ont été que très rarement observées en Europe. La rage vulpine a été éradiquée en France depuis 2001. Les seuls cas de rage animale survenus ces dernières années sont liés à des importations illicites de chiens en provenance de pays où cette maladie sévit de manière endémique comme c'est le cas en Afrique du nord, explique la Préfecture de Savoie.

Les cas de rage autochtones en France ne sont actuellement plus observés que chez les chauves-souris. Le réseau national de surveillance a permis de détecter 58 cas depuis 1989 sur plus de 2 000 chauves-souris analysées. En Savoie, une à deux chauves-souris sont analysées chaque année.

Le Centre National de Référence de la Rage à l’Institut Pasteur, qui collabore avec l’OMS, assure la surveillance épidémiologique de la rage en France. Il effectue chaque année plus d’un millier d’analyses et coordonne le réseau de Centres de traitement antirabique (63 centres et antennes répartis dans l'hexagone).

Le Centre de traitement antirabique du Centre Médical de l’Institut Pasteur a assuré en 2011 près de 1100 consultations au cours desquelles plus de 60 % de ces patients ont reçu un traitement antirabique. Parallèlement, trois laboratoires de recherche (Unité Dynamique des lyssavirus et adaptation à l’hôte, Unité des Stratégies antivirales, Unité de Neuro-immunologie virale) mènent des recherches complémentaires sur le virus de la rage et la maladie.


SCIENCES ET AVENIR 9/8/2013

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Hibernation, discrétion et génétique expliquent la longévité d'une chauve-souris capable de vivre 40 ans.

Chez les mammifères, plus on est gros, plus on vit vieux. Une règle immuable, sauf pour le Murin de Brandt*, une minuscule chauve-souris qui malgré ses quelques grammes peut vivre plus de 40 ans, grâce à un savant cocktail d'hibernation, de discrétion et de génétique.

 Murin de Brand - - Photo : Herman Lankreijer / CC-BY-SA-3.0-migrated

À l'aune de l'évolution, les chauves-souris sont l'une des familles qui ont le mieux réussi. Elles sont si diverses qu'elles représentent environ 20% de toutes les espèces de mammifères réunies, ce sont les seules à avoir acquis la capacité de voler et comptent parmi les rares à disposer d'un sonar.

Ces animaux constituent également un défi aux lois de la nature, qui semblent indiquer une corrélation étroite entre la masse corporelle et la longévité. Parmi toutes les chauves-souris, c'est le murin de Brandt (Myotis brandtii) qui détient le record de l'espérance de vie, à 41 ans. Autrement dit, une petite bête pesant seulement 4 à 8 grammes à l'âge adulte peut vivre plus longtemps qu'une vache ou qu'un cheval, et rivalise avec un dauphin.


Chez les mammifères, plus on est gros, plus on vit vieux. Une règle immuable, sauf pour le murin de Brandt, une minuscule chauve-souris qui malgré ses quelques grammes peut vivre plus de 40 ans, grâce à un savant cocktail d'hibernation, de discrétion et de génétique. (c) Afp


Des chercheurs ont analysé le génome du murin de Brandt et découvert des adaptations génétiques pouvant expliquer la taille réduite de l'animal et sa longévité exceptionnelle. Cette chauve-souris insectivore a en effet développé "des changements uniques" dans la séquence génétique qui régit les récepteurs de l'hormone de croissance et d'une autre hormone (IGF-1) voisine. Une mutation similaire à celle qui provoque une forme de nanisme chez l'être humain ou la souris, révèle l'étude, publiée dans la revue britannique Nature Communications. "Nous suggérons que ces modifications contribuent à la longévité et aux caractéristiques proches du nanisme chez le murin de Brandt", écrivent les auteurs.

Mais c'est certainement la combinaison de ces gènes avec l'hibernation, un rythme de reproduction très lent et un mode de vie particulièrement discret dans des cavernes bien isolées - autant de comportements là encore inscrits dans les gènes - qui permet au murin d'atteindre un âge canonique, soulignent-ils.


*Répartition géographique: On le decouvre dans le Nord et l'Est du pays: ardennes, Côtes d'Or. 
Statut juridique: Protégé par la convention de Berne et par la directives Habitats.




SCIENCES ET AVENIR 20/8/2013 - WIKIPEDIA

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Le cornet acoustique n’est pas mort, puisqu’il pourrait encore être utilisé par une espèce de chauve-souris sud-américaine. Les Thyroptera tricolor se reposent tous les jours dans de jeunes feuilles enroulées, qui forment donc un tube. Deux chercheurs viennent de montrer que ces structures végétales amplifient substantiellement le niveau sonore des sons émis ou reçus par ces petits mammifères volants.

Durant plusieurs siècles, les Hommes ont utilisé un cornet acoustique pour mieux entendre. Avec leur forme en trompette, pour les plus simples, ces dispositifs ont la particularité de comprimer les ondes sonores qui les pénètrent, et d’augmenter ainsi l’intensité du son parvenant au tympan. Certes, ils sont devenus rares de nos jours, puisqu’ils ont progressivement été remplacés par des prothèses auditives, plus discrètes. Cependant, des êtres bien vivants en utiliseraient toujours : les chauves-souris Thyroptera tricolor.

  Le genre Thyroptera renferme des chauves-souris dites « à ventouses », car elles possèdent des disques adhésifs au niveau de leurs pouces (sur les membres antérieurs) et sur la plante de leurs pieds (sur les membres postérieurs). Elles les utilisent pour se fixer à l'intérieur des feuilles. ©️ Manuel Sánchez

Ces petits mammifères insectivores (poids d'environ quatre grammes à l'âge adulte) peuplent les régions néotropicales sud-américaines (par exemple la Guyane, le Pérou ou le Brésil), où ils nichent par groupe de cinq à six individus dans des feuilles d’Heliconia ou de Calathea, mais pas n’importe lesquelles. En effet, les Thyroptera tricolor se reposent au fond du tube formé par les jeunes feuilles, qui se déroulent en moyenne en 24 h. Ils changent donc de refuge tous les jours.

Pour ne pas s’éparpiller, les individus d’un même groupe communiquent au moyen d’ondes sonores. Une chauve-souris en vol émet des sons d’appel assez simples. En retour, celles déjà posées dans une feuille produisent une réponse à la structure plus complexe, afin de signaler leur position. Dans ce contexte, Gloriana Chaverri (université du Costa Rica) et Erin Gillam (université d'État du Dakota du Nord, États-Unis) ont voulu savoir si le tube influençait les paramètres physiques propres aux différents sons. La réponse est affirmative : les feuilles agissent comme des cornets acoustiques.

  Les chauves-souris Thyroptera tricolor ne volent jamais à plus de cinq mètres du sol de la forêt qui les abrite. ©️ Gloriana Chaverri

Pour l'expérience, des feuilles en tube ont été prélevées au sein du Golfito Wildlife Refuge (Costa Rica), puis rapportées en laboratoire. Dans un premier temps, les chercheurs ont émis 79 sons « de réponse » depuis la base des tubes. Les ondes acoustiques qui en sortaient ont alors été analysées au moyen du logiciel Avisoft-UltraSoundGate. Dans un deuxième temps, l’expérience a été inversée : 65 sons « d’appel » ont été émis à l’extérieur du tube. Un microphone les a alors enregistrés à l’intérieur des feuilles (le même logiciel a été utilisé pour les analyser).

Concrètement, les sons d’appel voient leur niveau sonore augmenter de 10 décibels (dB) entre le moment où ils pénètrent dans les feuilles, et celui où ils arrivent au fond des tubes. Les ondes sonores sont tout simplement comprimées. En revanche, l’amplification n’est pas aussi efficace lorsque le son se propage en sens inverse, puisque le gain n’est que de 1 à 2 dB. L’explication est simple : les ondes sonores s’éparpillent à la sortie des structures végétales.

Les chauves souris, belles de nuit documentaire thejungletv95 / Youtube 10/2/2013


Ces modifications ne sont pas sans conséquence sur d’autres caractéristiques physiques des différents appels sociaux. En effet, les sons parviennent distordus au fond des tubes. Pour preuve, les chauves-souris s’y reposant répondent à tous les signaux leur parvenant, qu’ils soient émis par des membres du groupe ou par des étrangers. À l’inverse, les chiroptères en vol reconnaissent les sons émis par leurs congénères et se dirigent correctement vers le tube les abritant.

Présentées dans les Proceedings of the Royal Society B Society B, les expériences menées en laboratoire prouvent bien que les feuilles jouent le rôle d’un cornet acoustique. Nous pouvons donc imaginer que les chauves-souris en profitent, mais en sommes-nous certains ? Théoriquement, l’hypothèse tient la route… mais cela reste à prouver en pratique. Pour ce faire, de nouvelles expériences impliquant plus fortement les Thyroptera tricolor sont requises.

futura sciences 18/10/2013

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Une étude réalisée par des chercheurs de Micronésie apporte de nouvelles données sur une espèce de roussette (grande chauve-souris) méconnue vivant dans ce pays, et dont même le nom scientifique a dû être réformé : l’espèce s’appelle désormais Pteropus pelagicus. 

C’est à partir d’un unique spécimen figurant depuis 1870 parmi les collections du Muséum d'histoire naturelle de Londres que la roussette des îles Mortlock (Micronésie, Pacifique ouest) avait été décrite en 1882 par le Britannique Oldfield Thomas. Elle avait alors été nommée Pteropus phaeocephalus. Mais depuis, cette chauve-souris n’avait guère inspiré les scientifiques.

 Illustration qui accompagnait la description  de phaeocephalus Pteropus par Thomas (1882) . Crédit photo : Zookeys


Un oubli désormais réparé par une équipe de biologistes dirigée par le Dr Don Buden, du College of Micronesia-FSM (États fédérés de Micronésie), qui vient de publier une étude exhaustive de cette espèce. Dans la revue Zookeys, le Dr Buden explique "nous avons trouvé un rapport écrit par [le naturaliste allemand] F.H. Kittlitz en 1836, décrivant son expédition vers ces îles du Pacifique à la fin des années 1820". "Dans ce rapport, il décrit le renard volant [autre nom des roussettes] des Mortlock, et le nomme Pteropus pelagicus. Cela signifie que l'espèce a été nommée longtemps avant que Thomas ne le fasse en 1882", précise t-il. Règles taxonomiques obligent, c’est donc sous ce premier nom (Pteropus pelagicus) que l’espèce doit désormais être désignée.

Ajouté à cela, Buden et ses collègues ont procédé à une étude en laboratoire de l'animal. Ceci a permis de démontrer que les roussettes d’autres îles micronésiennes (situées dans l’état de Chuuk), longtemps considérées comme appartenant à une espèce distincte (appelée Pteropus insularis), constituent au mieux une sous-espèce de Pteropus pelagicus. Ceci indique que l'espèce a une répartition géographique plus large que ce que l’on pensait auparavant

Enfin, les chercheurs ont également procédé à une étude de terrain qui a permis d'analyser le comportement, l'alimentation et le statut de cette chauve-souris. D'après leurs estimations, la population des renards volants atteindrait dans les îles Mortlock, 900 à 1200 spécimens, répartis sur seulement 12 kilomètres carrés.

La chasse est désormais interdite, mais l’espèce est menacée par l'élévation du niveau de la mer due au changement climatique, par les inondations, l'érosion et la contamination des réserves d'eau douce de son île. "Cette remarquable étude montre combien nous avons à apprendre sur les mammifères des îles du Pacifique", conclut ainsi Pr Tim Flannery, de l'Université Macquarie (Sydney), non impliqué dans ces travaux.

Maxisciences 31/10/2013

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Publiant ses travaux en ligne sur le site Journal of the Royal Society Interface, une équipe internationale a évalué l’impact qu’aura le réchauffement global sur la transmission, dans l’air, des sons qu’émettent les chauves-souris pour localiser leurs proies. Fréquence, température, humidité : tels sont les principaux facteurs qui affectent la distance qu’un son parcourt dans l’air avant de devenir trop faible pour être entendu. Une donnée importante - et tout particulièrement en cette période de réchauffement climatique ! - pour les chauves-souris insectivores, qui détectent leurs proies en vol par écholocation.


By GeoBeats News 13 déc 2013


C’est là le thème de la recherche effectuée, en collaboration avec des scientifiques hongrois et chinois, par les spécialistes du laboratoire d’ornithologie de l’Institut Max Planck, en Allemagne. En général, les fréquences sonores élevées sont plus rapidement étouffées dans l'air chaud. Les chercheurs ont donc tenté de savoir ce qu'il advenait pour les chauves-souris si la température de l'air grimpe de 4°C. Une augmentation conforme aux modélisations climatiques. Selon eux, avec une telle hausse, la portion d’espace dans laquelle une chauve-souris peut, physiquement, détecter et donc traquer ses proies po déc urrait diminuer (en volume) de 10% pour les espèces tropicales et de 21% pour les espèces des écosystèmes tempérés. Pour compenser cette perte, les chiroptères devront adapter alors leurs stratégies.

Les solutions qui s’offrent à ces animaux : émettre plus fort ou à une fréquence inférieure, ou encore chasser sur une plus longue durée chaque jour - des changements de comportement biologiquement "coûteux". Cependant, le réchauffement pourrait ne pas être négatif pour toutes les espèces de chiroptères. En effet, toujours pour des raisons d’acoustique dans l’air, il pourrait profiter aux chauves-souris habituées à émettre à des fréquences inférieures à 35 kilohertz dans les écosystèmes tempérés, et à 95 kHz sous les tropiques. Une véritable loterie écologique face à laquelle toutes les espèces de chiroptères ne sont pas à égalité.


Gentside 15 déc 2013

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La ville de Charters Towers, dans le Queensland, a vu des engins et un hélicoptère s'attaquer à des nuées de vampires qui noircissent le ciel de certains quartiers. Quelque 80 000 chauves-souris ont été dénombrées.

VideoNews101 10/12/2013


La chasse aux chauves-souris est ouverte dans le nord du Queensland, en Australie, par les autorités locales. La ville de Charters Towers a vu des engins et un hélicoptère s'attaquer à des nuées de vampires qui noircissent le ciel de certains quartiers. Quelque 80 000 chauves-souris ont été dénombrées. Le maire de la ville et ses habitants ont été surpris de voir ces milliers de mammifères volants envahir leurs maisons et répandre une puanteur insupportable. Portes et fenêtres doivent rester fermées pour les empêcher d'entrer.

Pets & Animals 9/12/2013


Depuis vingt ans, ces chauves-souris, appelées aussi "renards volants", ont causé de gros dégâts dans les jardins et parcs du Queensland, endommageant plusieurs centaines d'arbres. Un petit Australien de 8 ans, mordu ou griffé par une chauve-souris, est décédé fin février 2013 d'une infection virale apparentée à la rage. Le garçonnet est le troisième patient à succomber depuis 1996 au lyssavirus de la chauve-souris australienne.

Cette vidéo documente la cruauté infligée aux "renards volants" dans le Queensland occidental. Depuis leur arrivée dans cette ville, ils ont été soumis à des perturbations non autorisées et illégales. La vidéo montre clairement les chauves-souris étant soumises à un bruit continu et la perturbation par de la lumière, y compris les sirènes de police, après que le conseil municipal ait demandé et obtenu la permission de disperser la colonie. On voit un arbre abattu alors qu'il y a encore des chauves-souris perchées dessus. Dans l'impossibilité de se percher, ces chauves-souris ont été poussées à la limite de l'épuisement par ces méthodes. Mais les choses sont allées encore plus loin...

Quelques heures après que cette vidéo ait été prise, les renards volants se sont installés près d'un lac de la région, endroit où le conseil avait espéré que les animaux iraient. Peu de temps après, le bruit des fusils de chasse a retenti et les chauves-souris ont été abattues illégalement sur ​​ce site. Aucune accusation n'a jamais été déposée contre les tireurs.

Malgré leur rôle écologique vital pour la dispersion des graines et la pollinisation, les chauves souris sont maintenant persécutées sans pitié dans le Queensland en vertu de la loi même qui est censée les protéger ! Plus d'infos ICI (page Facebook) par Bat Conservation & Rescue Qld Events 21/11/2013


France TV Info 10/12/2013


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La chaleur observée ces derniers jours dans le Queensland en Australie a provoqué la mort de milliers de chauves-souris qui sont littéralement tombées du ciel.

Alors que les Etats-Unis grelottent en raison de températures glaciales, le Queensland en Australie traverse une vague de chaleur. Au cours du week-end dernier, des températures dépassant les 40°C ont été observées au nord-ouest de l'Etat. Et cette canicule a eu des effets dévastateurs sur les populations locales de chauves-souris. Au cours des derniers jours, les chiroptères de quelque 25 colonies sont tombées comme des mouches, cuites par la chaleur.

 

HDWorldNewsVideos 8/1/2014


"C'est une manière cruelle et horrible de mourir", a commenté pour le Courier Mail, Louise Saunders, présidente du Bat Conservation & Rescue Queensland. "Des températures au-dessus de 43°C et elle tombent", a t-elle ajouté. Selon le Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA), pas moins de 100.000 chauves-souris seraient mortes. De nombreux habitants en ont retrouvé des dizaines dans leurs jardins. Plusieurs ont posté des vidéos sur Youtube montrant des parterres jonchés de chiroptères.

Dans les parcs, sous les arbres, des centaines gisaient mortes ou à l'agonie. "Nous ramassons juste celles qui ne tiennent pas le coup et euthanasions humainement ce que nous pouvons", a précisé Louise Saunders. Si les températures sont légèrement redescendues depuis, les milliers de carcasses sont devenues odorantes et ont commencé à poser un problème de santé publique.

 

mailonline worlds news 6/1/2014


Le Scenic Rim Regional Council, à l'ouest de Brisbane, a organisé une opération de ramassage pour collecter plus de 2.000 corps de chauves-souris. Mais les autorités locales ont invité les habitants à ne pas s'approcher des chiroptères et à ne pas les toucher. "Si vous trouvez une chauve-souris, il est important de ne pas la toucher à cause du risque d'infection par le lyssavirus de la chauve-souris australienne", a expliqué à APN le Dr Jeanette Young, responsable du Département de Santé pour l'état du Queensland.

De plus, certaines chauves-souris peuvent sembler mortes alors qu'elles ne le sont pas et devenir agressives. Ainsi, plusieurs personnes ont été griffées ou mordues, faisant grimper ce type d'incidents de 250%. "Les chauves-souris ont une griffe sur leurs ailes qui est une cause fréquente de blessure", a poursuivi le Dr Young. L'une des résidentes a confié à ABC avoir reçu un traitement anti-viral après avoir été griffée par un bébé chauve-souris en essayant de retirer les animaux morts de son arbre avec un râteau.

 

GeoBeats News 9/1/2014


Selon ABC, 16 autres personnes au moins aurait reçu le même traitement après avoir été en contact avec les animaux. "Ne les toucher pas, elles sont stressées", a insisté Sammy Ringer, du Bat Rescue. Les autorités du Queensland ont indiqué aux habitants qu'ils devaient contacter le RSPCA ou les responsables locaux s'ils découvraient une chauve-souris pour faire venir quelqu'un ou apprendre comment les retirer en toute sûreté.

Aujourd'hui, il reste encore des milliers de chauve-souris mortes à ramasser mais les autorités ont indiqué qu'elles ne collecteraient pas les animaux morts dans les arbres pour ne pas déranger davantage les survivants des colonies. Pour les protecteurs des chiroptères, cette vague de chaleur est une véritable catastrophe pour toutes les populations du sud-est du Queensland. "Cela va évidemment avoir un impact inquiétant sur ces colonies et ces colonies sont vitales pour notre écosystème", a conclu Michael Beatty, porte-parole du RSPCA.

Maxisciences 9/1/2014

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Située près de San Antonio au Texas, la grotte de Bracken est le refuge de plus de 20 millions de molosses du Brésil. Cette espèce de chauve-souris migratrice vient y donner naissance à ses petits. La nuée met plusieurs heures à sortir de la grotte pour se nourrir des insectes de la région.


dustbunnieboo 2/9/2007


Même pour Batman ce serait trop ! La grotte de Bracken au Texas abrite une colonie de chauves-souris absolument colossale. Selon la période et les naissances, on peut y trouver entre 20 et 30 millions d’individus. Il s’agit de la plus importante colonie de mammifères connue de la planète. Par comparaison, l’agglomération de New-York compte 25 millions d’habitants. 

 VideotecaFaunaPR 13/1/2014


La grotte de Bracken est occupée par le molosse du Brésil, de son nom scientifique Tadarida brasiliensis. Malgré son nom, cette espèce est inoffensive. La colonie donne d’ailleurs un sacré coup de pouce aux agriculteurs des plantations de coton avoisinantes : les chauves-souris dévorent plusieurs tonnes d’insectes chaque jour. Elles aident également à la pollinisation des fleurs et à la dispersion des graines.




Brian Brawdy 6/8/2009


De façon étonnante, les chiroptères ont également joué un rôle pendant la guerre de Sécession aux Etats-Unis. Leurs excréments, appelés guano, contiennent divers composés nitrés et du soufre. Elles en produisent tellement qu’une usine d’armement a été installée à proximité en 1863. Après la guerre, ce guano a servi d’engrais. 

Comme le souligne National Geographic, les molosses du Brésil reviennent dans cette grotte entre mars et avril après leur migration hivernale au Mexique. Suite à ce voyage de 1.600 kilomètres, les femelles qui mesurent une dizaine de centimètres donnent naissance à un seul petit chacune. On peut ainsi retrouver une densité de 500 bébés sur 30 centimètres carrés. Cette surpopulation leur permet de rester bien au chaud. Et les mères retrouvent sans difficulté leurs rejetons dans cette multitude grâce à leur odorat. Lorsqu'elles sortent au coucher du soleil, les chauves-souris forment une nuée dense, avec,  par seconde, 5.000 à 10.000 individus jaillissant en même temps de la grotte.


Kyle Hood 16/5/2011


Il est possible de visiter l’endroit depuis 2012, l’année internationale de la chauve-souris, sous la direction de la Bat Conservation International. Les touristes reçoivent de nombreuses informations sur la vie des chauves-souris et leur sauvegarde, puis assistent à la sortie des chiroptères de leur grotte. Pas besoin de se presser, elles jaillissent en un flot continu pendant trois à quatre heures. Elles forment alors un si gros nuage qu’il apparait sur les appareils météorologiques ! Si vous n’avez pas prévu de vous rendre prochainement au Texas, il est toujours possible de regarder le spectacle en direct grâce à cette webcam. Et, pour information, les chauves-souris commencent à sortir à partir de deux heures du matin, heure française. 


texascountryreporter 10/10/2012


 

tiffanezer 1/7/2012



Maxisciences 24/1/2014

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Certaines proies rusent afin d'échapper aux prédateurs. Les grenouilles túngara arrêtent ainsi de coasser au passage des chauves-souris. Problème, les vibrations de leurs chants se propagent longtemps dans l'eau et les mammifères volants arrivent à les détecter.

Les grenouilles túngara ont beau être prudentes, elles finissent quand même dans l’estomac des chauves-souris. Les mâles de cette espèce de batraciens d’Amérique Centrale et du Sud, dont le nom scientifique est Engystomops de pustulosus (anciennement Physalaemus pustulosus), coassent pour attirer les femelles. Hélas, cet appel est à double tranchant puisqu’il rameute également des prédateurs comme la chauve-souris Trachops cirrhosus. Lorsqu’elles aperçoivent une menace, les grenouilles plutôt malines cessent de chanter, pourtant elles se font quand même dévorer. Un phénomène qui intriguait les scientifiques. Mais une équipe du Smithsonian Tropical Research Institute de l’université du Texas à Austin a résolu le mystère. L’étude a été publiée cette semaine dans la revue Science.

 

Smithsonian 9/1/2012


Pour coasser et attirer les femelles, les grenouilles mâles gonflent et dégonflent le sac vocal situé au niveau de leur gorge. Ceci produit un agréable son aux oreilles de ses dames. Mais comme ces grenouilles barbotent dans l’eau, les vibrations de leur organe provoquent l’apparition de rides sur la surface liquide. Or, ces ondes se propagent encore plusieurs secondes après l’arrêt du signal sonore. Et, grâce à leur sonar naturel, les chauves-souris sont capables de détecter ces perturbations, ont découvert les chercheurs.

 La grenouille tungara (Engystomops de pustulosus). Brian Gratwicke /  Flickr / CC By SA-2.0

"Le thème général de cette étude est la manière dont la communication, par quelque signal que ce soit, perturbe l’environnement, explique Mike Ryan, co-auteur de l’étude et professeur à l’université du Texas à Austin. "Quand nous utilisons notre voix, nous provoquons des changements dans la pression de l’air autour de nous. C’est ce que nos oreilles entendent. Quand nous utilisons des signaux visuels, la lumière se réfléchit sur les pigments dont nous nous servons et est transmise au récepteur. Tout ce que nous faisons perturbe l’environnement, que ce soit un signal de communication intentionnel ou non."

 

utexasCNS 21/5/2010


L’environnement joue bel et bien un rôle puisque les chauves-souris s’en prennent beaucoup moins aux grenouilles qui sont au sec sur les feuilles, a permis de constater l'étude. L’onde s’y répand de manière beaucoup moins détectable. Cela affecte d’ailleurs les grenouilles entre elles.

 news 26/1/2014


Si elles sentent l’onde et le coassement d’un mâle rival hors de leur territoire, elles vont répliquer avec plus de vigueur que si elles ne font que l’entendre. Si elles le détectent dans leur petit périmètre de 15 centimètres de diamètre, elles vont par contre arrêter de coasser pour se préparer à attaquer l’intrus ou à s’enfuir.

 Trachops cirrhosus (chauve souris au nez de feuille?) ​​Karin Schneeberger Felineora VV By SA-3.0

"Le plus intéressant est que ces grenouilles ont développé une stratégie pour échapper à la prédation, ajoute Wouter Halwerk, le post-doctorant qui a mené l’étude. "Quand une grenouille détecte l’ombre d’une chauve-souris au-dessus d’elle, sa première réaction est d’arrêter immédiatement de coasser. Malheureusement pour elle, les rides de l’eau provoquées par ses appels ne s’arrêtent pas en même temps. Elles continuent de se propager pendant quelques secondes, ce qui forme une vraie cible aquatique autour de la grenouille. Les chauves-souris s’en servent et contournent ainsi la stratégie anti-prédation."

Maxisciences 26/1/2014

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Après des décennies de déclin, les chauves-souris font un retour spectaculaire sur le continent européen. Leur nombre aurait augmenté de plus de 40 % entre 1993 et 2011, selon l'étude publiée, jeudi 30 janvier, par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). Cette étude, la plus exhaustive jamais réalisée sur le Vieux Continent, a permis de recenser les populations de chiroptères dans 6 000 sites d'hibernation répartis dans neuf pays (Allemagne, Autriche, Hongrie, Lettonie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Slovénie et Slovaquie).

Seize parmi les 45 espèces de chauves-souris présentes en Europe ont pu être suivies. A partir de ces observations, les scientifiques ont élaboré un indicateur permettant d'extrapoler une évolution sur l'ensemble du continent. L'étude raisonne en tendance et ne fournit aucun chiffre précis des populations. Cette méthode avait déjà été utilisée pour évaluer les populations d'oiseaux et de papillons en Europe.

 Un oreillard gris (Plecotus austriacus), une espèce commune dans une grande partie de l'Europe qui ne mesure pas plus de 6 cm. | ©️ Hugh Clark/Bat Conservation Trust


« Il est extrêmement encourageant de voir les populations de chauves-souris augmenter à nouveau après un déclin aussi massif », estime Hans Bruyninckx. Le directeur exécutif de l'Agence européenne de l'environnement attribue cette réapparition au succès des politiques de conservation mises en œuvre notamment depuis la signature du traité international Eurobats (accord sur la conservation des populations de chauves-souris européennes) en 1994. L'animal est aussi protégé par la convention de Bonn sur les espèces migratrices.

Plusieurs phénomènes avaient été responsables de la brutale disparition des mammifères volants à partir de la seconde moitié du XXe siècle : intensification de l'agriculture, morcellement et destruction des habitats naturels, usage de produits toxiques sur les toitures mais aussi campagnes volontaires de destruction.

L'animal, au cycle de reproduction lent, est très sensible aux perturbations de l'environnement. Ces populations soumises à des pressions d'origine naturelle ou humaine peuvent décliner très brutalement. Ce petit mammifère est considéré comme un bon indicateur de biodiversité dans la mesure où sa présence suppose l'existence concomitante des invertébrés dont il se nourrit.

L'étude appelle toutefois à ne pas crier victoire trop hâtivement : les chauves-souris demeurent des espèces vulnérables. « La protection de leurs habitats doit rester une priorité », souligne M. Bruyninckx. Le projet engagé par l'Agence européenne de l'environnement, et auquel participent, entre autres, The Bat Conservation Trust (BCT) et the Dutch Mammal Society, devrait être étendu à d'autres pays et à d'autres espèces afin de consolider ces premiers résultats.

Le Monde Planète 30/1/2014

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Peut-on considérer les faits relatés comme une vengeance des chauves-souris ? Toujours est-il qu'une colonie de 10.000 roussettes, chassée des Royal Botanic Gardens, derrière le parlement, a investi une forêt cotière de Macksville à 500km de Sidney.

Cliquez ICI pour signer la pétition mise en ligne pour faire modifier ce projet. Merci.

L'arrivée imprévue d'une espèce protégée dans la forêt proche de Macksville a rendu furieux Barry O'Farrell, chargé entre autres de l'infrastructure routière, car il a été contraint l'an dernier de surseoir à un projet d'autoroute empiétant sur le nouvel habitat des chauves-souris.

 Renard volant à tête grise, ou roussette à tête grise (Pteropus poliocephalus) -  Mnolf CC BY-SA 3.0 migrated

Lors de sa première rencontre avec Tony Abbott, après qu'il ait été élu premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud (NSW), M. O'Farrel a demandé qu'il soit envisagé de couper à travers ce "ruban vert", devenu un site de reproduction des chauves-souris. Mais cela requiert l'approbation, sur le plan environnemental, du Commenwealth.

La radio de discussion rails, ministre de l'Environnement Greg Hunt a promis que la question serait traitée'' non seulement le premier jour, mais dans la première heure'' si le projet a été renvoyé pour évaluation. Mais un accord conclu à la fin de Décembre entre les gouvernements Abbott et O'Farrell de simplifier les évaluations environnementales ne sera pas en vigueur avant Septembre.

Selon les médias, le ministre de l'environnement, Greg Hunt, a promis que la question serait examinée, mais que le projet doit être réétudié. Ainsi, un accord conclu fin décembre entre les gouvernements Abbott et O'Farrel, prévoit de simplifier les évaluations environnementales, mais ces nouvelles règles n'entreront en vigueur qu'en septembre.

Le 23 Janvier, le ministère fédéral de l'Environnement a jugé que le projet devait être évalué au regard du droit du Commonwealth. De plus, la consultation publique est nécessaire. La construction devait commencer en Juin.

Au lieu de déplacer l'emplacement de la route prévue aux abords de la forêt, le département des routes a proposé de suspendre la construction durant la saison de reproduction (printemps / été), lorsque la colonie atteint son maximum d'individus et que les jeunes chauves-souris apprennent à voler. Ensuite, le défrichement pourrait s'effectuer en hiver, lorsque les lieux sont probablement vides...  

Compte tenu de ce projet, Billie Roberts, experte en chauves-souris, est consternée car le niveau de protection envisagé par le gouvernement de l'état est insuffisant et que le tracé de la route doit être modifié.

En effet ''Cet habitat a été utilisé pendant les mois d'hiver dans le passé et il pourrait y avoir des chauves-souris là-bas en hiver'' dit-elle. ''Je voudrais que des conditions plus strictes soient appliquées".

''C'est un moment terrible pour renard volant à tête grise. Y a-t-il une possibilité quelconque que cette roussette soit classée comme une espèce menacée? Elle semble avoir très peu de protection''.

Si la construction de la route disperse à nouveau la colonie de chauve-souris, Mme Roberts avertit que les chauves-souris pourraient investir des endroits plus controversés, proches des habitations notamment.  

Par ailleurs, elle a dit que ce n'était pas une surprise que certaines des chauves-souris chassées des jardins botaniques par le gouvernement de NSW en 2012 aient pris Macksville comme habitat. Les roussettes peuvent voler sur une distance de 500 km en 48 heures. La plupart des chauves-souris de Macksville proviennent d'une colonie abandonnée de Bowraville. Elle ajoute que les communautés du Queensland envisageaient de disperser 30 colonies de renards volants, ce qui amènera encore plus de chauves-souris dans NSW.

Nous sommes en retard sur la façon de gérer les renards volants à tête grise, et c'est une grande préoccupation, a également déclaré Mme Roberts. 3Sur une base annuelle, les renards volants peuvent se déplacer entre les états, nous avons donc besoin de lois nationales pour les gérer au niveau national".

Un porte-parole du ministère des routes du NSW, Duncan Gay, a déclaré que la construction du tronçon d'autoroute ne serait pas retardée, et le département "suivait la directive du Premier ministre''. "Le ministère travaille en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral" pour faire progresser l'action aussi rapidement que possible".

Pour mémoireStatut de conservation IUCN : Préoccupation mineure
Protection : Il reste encore environ 300 000 individus mais cela représente 30 % de moins qu'il y a 10 ans. La régression de son habitat, les maladies et le réchauffement de la planète sont les principales causes de cette diminution des effectifs. 

Le Sydney Morning Herald 9/2/2014

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Des anciennes fortifications souterraines allemandes dans l'ouest de la Pologne ont retrouvé une nouvelle vie grâce à des dizaines de milliers de chauves-souris qui en ont fait leur plus grand gîte artificiel d'hibernation en Europe.

AFP/AFP - Des milliers de chauves-souris dans d'anciennes fortifications de l'Allemagne nazie près de Miedzyrzecz en Pologne, le 13 mars 2014

Quelque 37.000 chauves-souris dorment aile contre aile dans les profonds tunnels des fortifications de béton dites Festungsfront im Oder-Warthe-Bogen. Elles ont été construites par les nazis à la veille de la Seconde guerre mondiale pour protéger le IIIe Reich d'Adolf Hitler contre une hypothétique attaque polonaise ou soviétique.

Tombée depuis dans l'oubli, l'ancienne ligne fortifiée est devenue en 2011 un site touristique et une réserve de mammifères volants, grâce au Musée des fortifications et de la chauve-souris, probablement unique au monde.

"La ligne de défense s'étend sur plus de 60 kilomètres, avec plus de 100 ouvrages fortifiées. Dans sa partie centrale, une vingtaine de casemates sont reliées par 33 kilomètres de galeries" enfouies jusqu'à 40 mètres sous terre, indique Leszek Lisiecki, directeur du musée près de Miedzyrzecz, à 80 km de la frontière polono-allemande.

 "Les plus grands gîtes d'hibernation de chauves-souris se trouvent dans des grottes naturelles en Roumanie. Mais ici, nous avons le plus grand site artificiel en Europe", indique à l'AFP Jan Cichocki, zoologue à l'Université de Zielona Gora (ouest). (Photo : Janek Skarzynski / AFP)

"L'endroit est idéal par sa température et son humidité stables. La température est de 7 à 10 degrés centigrades, l'humidité atteint 90% à certains endroits", explique M. Cichocki. "Ce sont des conditions parfaites pour l'hibernation de chauves-souris", ajoute ce responsable d'un projet de recensement et d'observation des chiroptères qui hibernent au fond de ces couloirs, plongés dans le noir absolu.

"Le nombre de chauves-souris varie d'année en année mais, depuis deux ans, elles sont environ 37.000, représentant une dizaine d'espèces différentes, à hiberner ici entre octobre et avril. Cette année le printemps est précoce, alors certaines espèces sont déjà reparties à la surface pour chercher de la nourriture et former leurs colonies de procréation", indique M. Cichocki.

Mais sur les murs on voit toujours des grands murins (Myotis myotis) qui, collés les uns aux autres, dorment la tête en bas dans des groupes de plusieurs centaines d'individus, "chose rare dans leurs gîtes naturels d'hibernation", souligne-t-il.

Pendant le sommeil, la température du corps de chauve-souris baisse et n'est que légèrement supérieure à celle du milieu environnant. Ses fonctions vitales ralentissent, la pulsation cardiaque descend même à quelques battements par minute.

 De temps en temps, on voit un individu s'étirer pendant le sommeil. Mais réveiller une chauve-souris avant terme risque même de la tuer, tellement le retour à la vie active lui coûte d'énergie. C'est la raison pour laquelle une grande partie des couloirs souterrains sont fermés en hiver, avec de somptueuses grilles cadenassées. "C'est une réserve. Pour y pénétrer, il faut une autorisation, afin de protéger les chauves-souris contre des vandales et le flux de touristes", explique M. Cichocki. (Photo : Janek Skarzynski / AFP)

Ces derniers viennent de plus en plus nombreux visiter les fortifications. La construction militaire étonne par son envergure, sa conception sophistiquée, une finition irréprochable et le soin particulier que les concepteurs ont porté au confort des soldats.

"Chaque soldat avait son propre lit, il y avait des toilettes, des équipements médicaux, tout ce qui est nécessaire pour la vie courante. La cuisine était équipée de telle manière que même aujourd'hui les autorités sanitaires ne trouveraient rien à redire", souligne M. Lisiecki.

Tout comme la Ligne Maginot en France, Festungsfront im Oder-Warthe-Bogen n'a joué pratiquement aucun rôle pendant la Seconde guerre mondiale. Dépassée par l'évolution des conceptions militaires et manquant des effectifs nécessaires, elle est vite tombée entre les mains de l'Armée rouge.

Après la guerre, les fortifications ont servi notamment de champs d'exercice à l'armée polonaise, et faisaient figure de Mecque pour les pilleurs. Dans les années 1980, les autorités communistes envisageaient d'y installer un dépôt de déchets nucléaires, mais y ont renoncé devant les protestations des habitants.

Transformée en musée, la ligne de fortifications ne protège plus que les petits mammifères volants. "Les chauves-souris sont vraiment bien ici. Elles n'y ont rien à craindre", sourit M. Cichocki.

Le point 2/4/2014

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Menacée de disparition, cette chauve-souris se nourrit d'insectes mais aussi de poissons qu'elle prélève elle-même!

Le murin de Capaccini à la pêche ! Antton Alberdi. UPV/EHU

Le murin de Capaccini (Myotis capaccinii) qui vit autour de la Méditerranée est au bord de l'extinction. Dans une démarche de préservation de l'espèce des chercheurs de l'Université du Pays Basque l'ont étudié et on fait des découvertes étonnantes qui permettront de prendre les mesures nécessaires pour la protéger.

Antton Alberdi 23/11/2010 - La chauve-souris, le murin de capaccini (Myotis capaccinii) est la seule chauve-souris en Europe qui pêche des poissons régulièrement dans certaines régions spécifiques. Dans cette vidéo, c'est la première fois qu'on peut voir cette espèce pêcher. La vidéo a été enregistrée à l'été 2010 à l'aide d'une caméra à haute vitesse et des lumières infrarouges par «l'écologie comportementale et de l'évolution" groupe de recherche de l'Université du Pays Basque.

C'est en observant des colonies de murins de Capaccini qu'Ostaizka Aizpurua-Arrieta, spécialisée en écologie et évolution du comportement, a remarqué des écailles de poissons dans les excréments des chauves-souris. Une surprise car cette espèce est plutôt connue pour se nourrir d'insectes. "Les chauves-souris utilisent l'écholocation, elles ne peuvent pas détecter ce qui se passe sous l'eau car cette surface réfléchit les ondes émises par leur sonar. De plus Myotis capaccinii ne pèse pas plus de 10g. C'est pourquoi il était difficile d'imaginer qu'elle puisse pécher" explique la scientifique.

Fondation EDF 24/7/2013

En investiguant plus avant (en fouillant les excréments de plusieurs colonies), les chercheurs sont parvenus à la conclusion que la consommation de poisson n'était pas un phénomène rare chez les murins de Capaccini et que cette consommation n'est pas liée à une saison particulière. "Bien que les restes de poissons étaient plus abondants en août et septembre, nous avons trouvé des restes tout au long de l'année", écrivent-ils dans la revue PLOS ONE. A force de patience, ils ont même surpris des chiroptères en pleine partie de pêche ! Plus surprenant encore : des études plus poussées ont révélé que les murins prélevaient presque exclusivement des Gambusia holbrooki, des poissons exotiques introduits en Méditerranée dans les années 1920, pour lutter contre les invasions d'insectes.

GOB Menorca 28/2/2009 - Une chauve souris murin de capaccini dans un centre de sauvetage, nourrie avant d'être relâchée.

Les scientifiques ne savent pas si avant l'introduction de ce poisson, les chauves-souris pratiquaient déjà la pêche. Ils espèrent que la découverte de cette pratique étonnante permettra d'améliorer les mesures prises pour la sauvegarde de cette espèce.

Sciences et avenir 7/4/2014

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GENÈVE, 24 juin 2009 (AFP) - Le Muséum d'histoire naturelle de Genève a annoncé mercredi la découverte aux Comores d'une nouvelle espèce de chauve-souris.

Le mammifère volant ne pèse que 5 grammes et est originaire de Madagascar, selon les scientifiques genevois.

 Miniopterus aelleni, cette petite chauve-souris de 5 grammes est nouvelle pour la science
Photographie: Manuel Ruedi ©️ MHN / MHS


Associés à des chercheurs américain, australien et malgache, les scientifiques suisses faisaient l'inventaire des chauves-souris de l'archipel des Comores quand ils ont découvert ce chiroptère, qui ne correspondait à aucune espèce décrite dans le monde, a expliqué le Muséum d'histoire naturelle.

Les scientifiques ont retracé l'histoire et le parcours de cette chauve-souris en utilisant une combinaison de techniques morphologiques et génétiques. L'animal a été baptisé "Miniopterus aelleni" en hommage au professeur décédé Villy Aellen, ancien directeur du Muséum de Genève et grand spécialiste des chauves-souris.

 Miniopterus aelleni, cette petite chauve-souris de 5 grammes est nouvelle pour la science
Photographie: Manuel Ruedi ©️ MHN / MHS


En moyenne, dix nouvelles espèces de mammifères sont découvertes chaque année dans le monde depuis l'an 2000, selon le Muséum d'histoire naturelle.

Fondation 30 millions d'amis 24/4/2014 - MHN Genève

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Un photographe s'est amusé à retourner ses images de chauves-souris pour les faire apparaître debouts sur leurs pattes arrière. Une occasion rare d'observer des chauves-souris dans cette position, car en réalité, cette situation est presque impossible pour ces mammifères.

Trois chauves-souris debout, en train de danser : ce spectacle amusant a été mis en scène par le photographe américain Paul Wood. En voyage au Brésil, il a filmé des spécimens de chauves-souris frugivores (Pteropodidae) suspendus au plafond de la remise de sa belle-mère. Il a ensuite retourné les images afin de remettre les animaux "à l’endroit", et ajouté de la musique.

  Paul Wood 16/1/2013


Résultat : les chauves-souris ont vraiment l’air d’exécuter une petite chorégraphie. Mais en réalité, il est presque impossible d’observer une chauve-souris se tenir sur ses pattes arrières. Dans cette position, elle serait incapable de s’envoler, en raison de sa morphologie. C’est ce qui explique que ces animaux nocturnes passent leurs journées la tête en bas, accrochés aux branches des arbres, sous des ponts ou encore dans des grottes.

Contrairement aux oiseaux, la plupart des chauves-souris ne peuvent pas utiliser leurs membres inférieurs pour s’élancer dans les airs : leurs pattes arrière, trop petites et peu développées, ne leur permettent pas de trouver un bon équilibre au sol et encore moins de courir pour prendre de l’élan. Et leurs ailes, très fines, ne peuvent pas générer une portance suffisante à l’envol.  En revanche, lorsqu’elles volent, leurs membranes souples et élastiques permettent aux chauves-souris de mieux contrôler leurs déplacements et leur vitesse. "À faible vitesse, le chiroptère tord légèrement ses ailes et profite des déplacements d’air créés par son mouvement pour augmenter sa poussée. À plus grande vitesse, la chauve-souris replie un peu ses ailes pour diminuer la résistance", rapporte Sciences et Avenir.

Pour s’envoler, les chauves-souris doivent donc utiliser la gravité
: elles se laissent tomber depuis un point d’accroche. Mais impossible d’utiliser leurs membres avant pour se suspendre à une branche, par exemple, puisque leurs mains sont en fait leurs ailes. C’est pourquoi ces animaux volants sont l’une des rares espèces de mammifères à dormir la tête en bas.  Après avoir trouvé une surface à laquelle s’agripper, la chauve-souris utilise les griffes de ses membres inférieurs. Lorsqu’elle relâche ses muscles, le poids de son corps tire sur les tendons reliés à ses serres, qui se referment automatiquement. Dans cette position, les chauves-souris n’ont donc rien à faire pour tenir la tête en bas, et ne dépensent pas d’énergie.  Ce mécanisme leur permet de ne pas tomber lorsqu’elles dorment, mais également pendant leur période d’hibernation. Lorsqu’elles ont besoin de s’envoler, elles n’ont qu’à contracter les muscles nécessaires pour relâcher leur emprise.

Maxisciences 19/5/2014

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Une analyse génétique explique pourquoi les chauves souris vampires d'Amérique centrale et du Sud ne peuvent plus distinguer l'amertume dans le sang de mammifères et d'oiseaux qu'elles consomment. Des résultats qui éclairent aussi l'évolution du régime alimentaire strict de ces espèces au cours du temps.

 Diaemus youngi, ou vampire à ailes blanches, est l'une des trois espèces de chauve-souris d'Amérique centrale et du Sud consommatrice exclusive de sang d'oiseaux et de mammifères (et rarement d'humains), avec Diphylla ecaudata, dite vampire à pattes velues et Desmodus rotundus, dite vampire commun. ©️ Gcarter2, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5

Si les chauves-souris vampires d'Amérique centrale et du Sud ressentent de l'amertume, ce n'est que lorsqu'elles ne trouvent pas de quoi se nourrir, peut-on supposer. Ce qui est sûr, c'est que ces chiroptères ne sont physiologiquement plus aptes à détecter cette saveur dans le sang de leurs proies, révèle une étude parue dans la revue Proceedings B of the Royal Society et supervisée par Huabin Zhao, un zoologiste à l'université de Wuhan en Chine.

Pour démontrer ce fait, les scientifiques ont comparé les génomes de trois espèces de chauves-souris vampires et de 11 espèces non vampires. Les résultats indiquent que les vampires possèdent toujours les gènes qui leur permettent d'apprécier l'amertume. Néanmoins, beaucoup de ces gènes sont des pseudogènes, c'est-à-dire qu'ils sont endommagés ou qu'ils ont muté, de sorte qu'ils ne sont plus fonctionnels. En d'autres termes, les trois espèces de vampires ont perdu cette sensibilité gustative au cours du temps.

 Pour se nourrir, cette chauve-souris Desmodus rotundus recourt à l'écholocation afin de détecter des proies. Ensuite, le chiroptère les mord et lape leur sang qui reste fluide grâce à un anticoagulant contenu dans sa salive. ©️ Ltshears, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Pour les chercheurs, cette évolution irait de pair avec celle de leur régime alimentaire, devenu exclusif. Être sensible à l'amertume est une capacité gustative importante dans le règle animal car elle permet de détecter des substances potentiellement empoisonnées. Or, le sang a peu de chance d'être toxique dans la nature. Aussi, le régime alimentaire hautement spécialisé de ces espèces hématophages serait, selon Huabin Zhao, le fruit d'une réduction remarquable de la fonction « goût amer ».

Parce qu'elles portent encore certains gènes de récepteurs à l'amertume fonctionnels, les chauves-souris vampires auraient diminué leur sensibilité à la saveur très récemment, pensent les auteurs de l'étude, tout comme leur régime alimentaire sanguinivore se serait mis en place il y a peu. Les scientifiques se penchent à présent sur la façon dont l'aptitude à ressentir l'amertume a pu évoluer chez ces animaux.



Il existe seulement trois espèces de chauves-souris vampires : le vampire commun(Desmodus rotundus), le vampire à pattes velues (Diphylla ecaudata) et le vampire à ailes blanches (Diaemus youngi). Ces trois espèces sont originaires des zones tropicales du continent américain, principalement du Mexique, du Chili, du Brésil et de l'Argentine. Contrairement à la croyance populaire, ces chauves-souris s'attaquent assez rarement à l'homme. Elles se nourrissent aussi de petits insectes comme les moustiques.



Futura Sciences 29/6/2014 - WIKIPEDIA

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Ébola, Marburg, rage et peut-être MERS-CoV : les chauves-souris seraient le réservoir de nombreuses maladies mortelles pour l'Homme ou les animaux, dont certaines sont à l’origine d’épidémies dévastatrices. Des chercheurs du Cirad enquêtent actuellement pour comprendre les mécanismes de contamination et mieux enrayer la propagation des agents pathogènes.

« Tous les mécanismes de contamination ne sont pas encore connus », souligne Mathieu Bourgarel, chercheur au Cirad, Centre de recherche agronomique pour le développement. Les scientifiques savent toutefois que les chauves-souris, deuxième famille de mammifères en nombre après les rongeurs, souillent les végétaux par leurs fluides corporels, comme l’urine, les déjections ou le placenta lors de la mise bas.

 De véritables enquêtes sont nécessaires pour remonter la piste des virus pathogènes. Ici, Mathieu Bourgarel, chercheur au Cirad, vient de capturer une roussette (Rousettus aegyptiacus) dans une grotte du Gabon. ©️ Cirad, J. L. Albert

Ensuite les fruits infectés sont consommés par les populations humaines et animales. « Nous menons de véritables enquêtes policières pour mieux comprendre comment circule un agent pathogène, poursuit le chercheur. Le travail de détection de l’agent infectieux chez les espèces animales potentiellement en contact avec les humains est ardu car le plus souvent on ne décèle chez la chauve-souris que des fragments de virus. »


Pour mieux prévenir et lutter contre les épidémies virales, les scientifiques tentent de déterminer les facteurs d’émergence d’une maladie. Ainsi, pour la fièvre hémorragique Ébola, qui sévit actuellement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone depuis le mois de mars, « il existe un phénomène cyclique d’apparition des épidémies chez l’Homme », indique Mathieu Bourgarel. Tous les cinq ou six ans environs, une flambée se fait jour. « Ce phénomène pourrait être lié aux cycles particuliers de fructifications des arbres, entraînant des regroupements massifs de chauves-souris. »


Les chercheurs ont par ailleurs mis en évidence que le nombre d’espèces de virus dépendait du poids, de la taille et de la forme de l’aire de distribution de l’espèce de chauve-souris. À travers le monde, et en particulier en Afrique et en Asie, les chercheurs du Cirad mènent des études sur les mammifères volants. Plus récemment, l’organisme a également été sollicité pour développer des travaux sur le virus MERS-CoV. Si le dromadaire a été identifié comme vecteur, les chauves-souris et les rongeurs pourraient là encore être les réservoirs primaires de ce virus.

Futura Sciences 21/7/2014

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Paris (AFP) - On sait que les chauves-souris, seuls mammifères capables de voler, s'orientent grâce à l'écholocalisation. Une nouvelle étude montre qu'elles utilisent aussi une autre technique, identifiée chez d'autres animaux mais jamais jusqu'ici chez le mammifère, la lumière polarisée.

 Une chauve-souris (c) Afp

Les chauve-souris ont la faculté d'émettre des sons pour se déplacer dans l'obscurité en fonction de l'écho que ceux-ci renvoient. "Mais cela ne marche que jusqu'à environ 50 mètres", souligne Stefan Greif (Université Queen's, Belfast, Royaume-Uni), principal auteur de l'étude publiée mardi dans la revue Nature Communications. "Elles doivent donc utiliser un autre sens pour aller plus loin", poursuit le chercheur.

Des études antérieures ont suggéré que les chauves-souris pouvaient détecter les plans de polarisation du ciel lorsqu'elles sortent de leurs grottes à la tombée de la nuit pour se nourrir d'insectes.

La lumière est une onde électromagnétique. Lorsque des animaux comme les abeilles ou les oiseaux s'orientent grâce à la polarisation du ciel, c'est la direction de l'oscillation de la lumière qu'ils perçoivent et utilisent pour régler leur boussole interne.

La technique fonctionne même lorsque le soleil n'est plus visible, par temps nuageux ou à la tombée de la nuit.

 La polarisation de la lumière est la plus forte précisément au lever et au coucher du soleil, quand les chauves-souris quittent leurs abris en quête de nourriture ou au contraire y reviennent, avant le réveil de leurs prédateurs. (Photo un Grand Murin.  Manuel Werner CC BY-SA 3.0)

L'équipe de Stefan Greif a soumis à une expérience d'orientation, en Bulgarie, 70 femelles adultes de Grand Murin (Myotis myotis), une espèce de chauves-souris présente en Europe.

Les chauves-souris ont été relâchées de nuit, à environ 20 à 25 km de leur gîte, après avoir été exposées, au coucher du soleil, à différents plans de polarisation du ciel. Grâce à un système de cages spécialement aménagées, certaines ont été exposées au plan de polarisation "naturel", tandis que pour d'autres, il était dévié de 90 degrés. Les animaux étaient équipés de petits radiotransmetteurs, pour pouvoir suivre leur trajectoire.

Les chercheurs ont constaté que les deux groupes partaient dans des directions différentes, les chauves-souris exposées au plan de polarisation naturel étant plus nombreuses à se rapprocher de leur gîte.

Les résultats de l'expérience confortent l'hypothèse selon laquelle les chauves-souris utilisent bien la polarisation de la lumière pour s'orienter, estiment-ils. Mais ce qu'ils ignorent toujours, c'est comment elles détectent la lumière polarisée.

Chez d'autres animaux, on a au moins une idée des mécanismes en jeu. Les abeilles ont des photorécepteurs spécialement conçus. Les cellules visuelles des oiseaux, poissons, amphibiens et reptiles seraient également adaptées pour leur permettre de détecter la polarisation.

"Nous ne savons cependant pas quelle structure ces chauves-souris peuvent utiliser", reconnaît Richard Holland (Université Queen's), co-auteur de l'étude.

Sciences et avenir 22/7/2014

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Ce week-end aura lieu la 18ème édition de la nuit internationale de la chauve-souris. En Bretagne, des animations sont prévues pour découvrir un animal dont l'espèce est de plus en plus menacée. C'est aussi dans la région que l'on trouve un musée entièrement dédié à ces dames de la nuit.

©️ Yoann Peyrard – SFEPM Une chauve souris de la race Oreillard gris, que l'on retrouve en Bretagne

Les préjugés ont la dent dure lorsqu'il s'agit de la chauve-souris. Elle sucerait le sang, serait aveugle, porteuse de maladie, pourrait s'emmêler dans les cheveux. Pire, elle serait une espèce prolifique et nous en serions envahis. Rien de tout cela n'est vrai. La vue est primordiale chez elle puisqu'elle lui permet de se repérer. Elles peuvent d’ailleurs être éblouies ou perturbées par l'éclairage artificiel extérieur.

Le nombre de chauve-souris diminue sur le territoire. Celles que l'on nomme souvent les reines de la nuit logent derrière les volets, dans les greniers et les églises. Mais leur habitat est souvent malmené par l'homme qui aime boucher toutes les fissures. Ce dernier peut également perturber leur tranquillité en envahissant les souterrains où elles se nichent, notamment pendant l'hibernation.

Autre difficulté pour l'animal, trouver de l'obscurité surtout à l'heure où l'éclairage urbain envahit nos espaces. Il faut ajouter à cela l'utilisation des pesticides et la pollution. Dommage, car l'animal insectivore s'avère un parfait insecticide naturel.

Il a ouvert ses portes en 2006 à Kernascléden, dans le Morbihan. La Maison de la Chauve-souris, est le seul écomusée en France dédié aux demoiselles de la nuit. Sur place, on peut découvrir une colonie de Grands Rhinolophes, visible en direct par caméra infrarouge. Et dans le département, il semble que la chauve-souris soit la championne de la longévité comme l'explique ce reportage du Télégramme, réalisé en juillet 2013.

Thomas Fersen lui en a fait une chanson

Helene THOMAS 16aug2007

FR3 Bretagne 27aug2014

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Myotis midastactus vient de gagner ses galons d’espèce distincte.

 La chauve-souris dorée de Bolivie. ©️ Ricardo Moratelli

Jusqu’ici confondue avec une autre chauve-souris pareillement chamarrée d’Amérique du Sud (Myotis simus), cette chauve-souris vient d’être déclarée endémique à la Bolivie par des chercheurs

Le nom de M. midastactus est une allusion à la légende de Midas, le roi grec mythique qui transformait tout ce qu'il touchait en or. En l'occurrence, il fait référence à la fourrue jaune d'or qui est, chez les chauves-souris, unique parmi les Myotis du nouveau monde.

Top Breaking News HD 4/8/2014


L'espèce vit dans la savane bolivienne et présente des différences de couleur de fourrure et des caractéristiques crâniennes et externes qui la distingue, incontestabelement, de tous les autres Myotis néotropicaux.

Cette nouvelle espèce est morphologiquement proche de M. simus et d'autres espèces  du même groupe. Myotis midastactus est endémique de la Bolivie, où elle cohabite avec 6 autres espèces : albescens, dinellii, keaysi, nigricans, riparius et oxyotus.

Précédemment identifiée comme M. simus , M. midastactus est en syntopie avec M. nigricans et M. riparius dans la région de Santa Cruz, et il n'existe aucune preuve que le vrai M. simus soit originaire de Bolivie.

Sciences et avenir 7/9/2014

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Le Minioptère de Schreibers, une chauve-souris méridionale, a pour la première fois été découvert en Anjou.

Bonne nouvelle : une chauve-souris appartenant à une espèce quasi-menacée a été découverte pour la première fois en Anjou (Maine-et-Loire). Déjà au printemps 2014, des enregistrements acoustiques réalisés sur la commune de Broc indiquaient la présence du minioptère de Schreibers. Mais celle-ci n'a pu être confirmée que le 19 septembre 2014, lors d'une capture de chauves-souris au nord d'Angers. 

 Espèce menacée, le minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) est pour la première fois présent en Anjou. ©️CH'IEN LEE / MINDEN PICTURES / BIOSPHOTO / AFP

Le minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) est d'ordinaire plus coutumier des zones méridionales. Il est notamment présent au sud de l'Europe et de l'Asie, ainsi que sur les côtes nord du Maghreb, en Afrique du Sud et en Australie. En France, cette chauve-souris de taille moyenne (50 à 62 mm de long) vit dans toute la moitié sud de l'hexagone, ainsi que dans plusieurs régions centrales, le Maine-et-Loire excepté, jusqu'à cette année du moins. 

Reconnaissable aisément, le minioptère de Schreibers a le front bombé, de petites oreilles carrées, le museau très court et un pelage dense, gris-brun, plus clair sur le ventre. Il s'agit d'une espèce cavernicole qui reste dans des grottes toute l'année. En revanche, son habitat d'hiver peut être situé à plusieurs centaines de kilomètres de sa résidence d'été.

C'est un cas unique en son genre : l'embryon du minioptère se développe juste après la copulation... mais s'arrête pendant toute la période d'hibernation. De plus, après la mise-bas (fin juin - début juillet), ce n'est pas forcément la mère qui allaite son petit : les femelles s'occupent aussi bien de la progéniture d'un autre membre de la colonie.  

Sciences et avenir 17/10/2014

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Une mystérieuse hécatombe chez les chauves-souris qui avaient tendance à trop flirter avec les éoliennes vient d'être résolue.

Le mystère des hécatombes chez les chauves-souris à proximité des éoliennes a enfin été résolu. Des observations ont révélé que ces animaux sont surtout attirés lors de faibles vents et au clair de lune.

 Sciences et Avenir 20/10/2014


Les courants d’air engendrés aux abords des engins à l’arrêt ou au ralenti ressembleraient à ceux existants près des grands arbres où les chauves-souris viennent se percher et se nourrir. Le démarrage soudain des pales lors de rafales créerait des turbulences fatales à ces frêles animaux volants.

Sciences et avenir 2/11/2014

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Pour se repérer en vol ou chasser, les chauves-souris utilisent des ultrasons qu'elles ont la capacité d'émettre grâce à leur sonar, c'est ce que les biologistes appellent l'écholocation. Le molosse du Brésil (Tadarida brasiliensis), une chauve-souris du continent américain vivant en colonies regroupant de très nombreux individus, se sert également de son sonar pour interférer avec les signaux de leurs concurrents et les empêcher de chasser.


 Le Molosse du Brésil émet un signal parasite pour perturber la chasse de ses concurrents. Nickolay Hristov

C'est dans les forêts d'Arizona et du Nouveau-Mexique que des biologistes ont étudié la chasse de chauves-souris, qui se concurrençaient pour de la nourriture, avec des caméras ultrasensibles et des micros à ultrasons. Ils ont ainsi constaté que de nombreux chiroptères rataient leurs proies quand il y avait une autre chauve-souris dans les parages.

Durant la chasse, le Molosse du Brésil émet un signal qui devient de plus en plus rapide à mesure que l’animal se rapproche de sa proie. Il est dénommé "buzz alimentaire" et permet de focaliser sur la proie aux derniers stades de la poursuite. Avec leurs micros ultrasons, les scientifiques ont également enregistré un autre son parasite que les chauves-souris semblent émettre quand une autre produit un buzz alimentaire.

Les chercheurs ont, au cours d'une deuxième série d'expériences, disposé des haut-parleurs en hauteur sur des territoires fréquentées par des chauves-souris et diffusé le signal. Leurs résultats, publiés dans la revue Science, indique que lorsqu’un molosse du Brésil est en chasse, le signal fait diminuer de 73,5% la capture de sa proie. La raison en est que ce signal de saturation perturbe le buzz alimentaire et donc la capacité de l’animal à déterminer la position de sa proie.

 Science News 6/11/2014


 "Les interférences de sonar n'ont été observées que chez les molosses" explique William Conner, un des auteurs de l'étude. "On ne sait pas si d'autres espèces de chauves-souris ou d'autres animaux -  qui utilisent l'écholocation comme les dauphins - emploient la même tactique" ajoute-t-il. "Cela augmente le nombre de fonctions connues pour le sonar à trois  : l'écholocoataion, la communication et les interférences acoustiques" conclut Aaron Corcoran, de l'université du Maryland. (Photo Tadarida brasiliensis, appelée Molosse du Brésil ou Tadaride du Brésil est une chauve-souris du continent américain, vivant en colonies regroupant de très nombreux individus. Elle appartient à la famille des Molossidae. NPS  / domaine public)



 Les colonies formées par cette chauve-souris comptent des dizaines de milliers voire des millions d'individus. La plus grande colonie est à la grotte Bracken Cave au nord de San Antonio, avec une population estimée à 20 millions d'individus. À Austin, une colonie variant entre 750,000 et un million et demi (selon les années) a élu domicile estival sous le pont de la rue principale Congress Avenue, en plein centre-ville, depuis les travaux d'agrandissement du pont en 1980. Les éléments de structure sous le pont ont créé un habitat très prisé par ces petits mammifères. Il est maintenant devenu populaire d'assister à leur envol quotidien à la tombée de la nuit pour une nuit de chasse à l'insecte (consommation estimée entre 5 et 15 tonnes par nuit). (Photo Quelques-uns des membres d'une colonie de Tadaride du Brésil, ici à Cartwright Cave aux Bahamas. Matti Mero / domaine public)

Au Nouveau-Mexique, les Carlsbad Caverns contiennent une énorme colonie de ces chauves-souris. Lorsqu'elles en sortent au coucher du soleil, c'est en nuée dense (on a estimé qu'au plus dense de la nuée, le débit sortant est de 5 000 à 10 000 chauves-souris à la minute).

 Sous les dortoirs s'accumule du guano, parfois sur plusieurs mètres d'épaisseur, qui est utilisé comme engrais grâce à sa richesse naturelle en nitrates. Lors de la guerre de Sécession américaine, les armées confédérées utilisaient le nitrate de potassium contenu dans ce guano pour fabriquer leur poudre à canon. (Photo Parc national des grottes de Carlsbad. Daniel Mayer CC BY-SA 3.0)

Aux États-Unis, chaque année, en avril/mars, les femelles arrivent enceintes du Mexique, et restent jusqu'en octobre/novembre, temps pendant lequel elles auront mis bas et élevé leurs petits. Les femelles ne font qu'une portée par an, et ne portent qu'un petit à la fois. Celui-ci, à la naissance, pèse moins de 3 g. La gestation dure 78 jours en moyenne. La maturité sexuelle est atteinte à environ 9 mois chez les femelles et 18 mois chez les mâles. La longévité maximale constatée chez cette espèce est de 8 ans en liberté, et 12 ans en captivité.

Photo panoramique de Carlsbad Caverns. Dschwen CC BY-SA 3.0

Sciences et avenir 7/11/2014 - Wikipedia

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D’après des chercheurs allemands, des chauves-souris insectivores seraient à l’origine de l’épidémie d’Ebola qui touche l’Afrique de l’Ouest. C’est la première fois que cette espèce particulière est incriminée dans leur article, publié dans la revue scientifique Embo Molecular Medicine.

Lors des épidémies précédentes en Afrique, les chercheurs soupçonnaient les chauves-souris frugivores d’être le réservoir du virus Ebola. En effet, ces dernières sont régulièrement chassées et consommées par les villageois. Or la toute première victime de l’épidémie (le cas index) était un petit garçon de 2 ans habitant le village de Meliandou, au sud-est de la Guinée (Cet enfant de deux ans est mort d'Ebola en décembre 2013). Il est donc peu probable qu’il ait été le premier à avoir consommé la viande d’une chauve-souris. Les adultes ayant chassé et goûté l’animal auraient été au moins contaminé en même temps.

 Arbre qui abritait une colonie de chauves-souris à Meliandou. ©️ Almudena Marí Saéz et al., Embo Molecular Medicine 2014, cc by 4.0

L’enquête menée par les chercheurs allemands du Robert Koch Institute (Berlin) les a guidés vers d’autres chauves-souris. D’une toute autre espèce, insectivore cette fois. Une importante colonie de ces animaux sauvages a été découverte dans un arbre situé près de la maison du cas index. Les habitants ont indiqué aux enquêteurs que les enfants avaient l’habitude de jouer dans et autour de l’arbre. Ce qui a sans doute permis une exposition massive aux animaux, sans pour autant que les petits en aient consommé la viande.

Par ailleurs, les chercheurs ont écarté les grands singes comme vecteurs de la maladie. Durant les épidémies précédentes, les populations de ces mammifères avaient largement diminué. Dans le cas présent, aucune réduction de la démographie de ces espèces n’a été observée.

Depuis le village de Meliandou, le virus s’est ensuite propagé dans tout le pays puis en Sierra Leone, au Libéria, au Nigéria et au Sénégal. La fièvre hémorragique Ebola a tué 7.842 personnes, sur un total de 20.081 cas au 29 décembre 2014 et continue de faire de nombreuses victimes dans la région. En Europe, le Royaume-Uni a déclaré le second cas d’Ebola, importé, ce lundi. Il s’agit d’une infirmière revenue dimanche de Sierra Leone et hospitalisée à Glasgow (Écosse). Elle sera transférée « dès que possible » à Londres dans une unité spécialisée du Royal Free Hospital.



L'arbre a été en partie brûlé depuis la mort de l'enfant, ce qui a détruit la colonie de chauves-souris. Des prélèvements de cendres et de terre ont toutefois permis de retrouver des traces génétiques de ces chauves-souris mangeuses d'insectes, mais aucune trace du virus Ebola. Toutefois, ces chauves-souris peuvent également être porteuses du virus Ebola comme leurs cousines frugivores, d'après d'autres prélèvements et analyses effectuées par l'équipe allemande dans la région.

Mais, l'un des principaux signataires de cette recherche, l'épidémiologiste Fabian Leendertz de l'Institut Robert Koch reste prudent. "Nous avons trop peu de données (...) et tout ce que nous pouvons dire est que nous devrions nous intéresser aux chauve-souris insectivores" explique-t-il à l'AFP. Le scientifique souligne qu'on connaît actuellement "peu de choses" sur ces chauves-souris insectivores et que son équipe a d'ailleurs engagé une étude pour en savoir plus sur ces animaux.

Pour ce spécialiste, il ne servirait à rien de détruire les chauves-souris pour se prémunir d'Ebola: "ce n'est pas une solution de commencer à tuer les chauve-souris ou à détruire leur habitat. Cela pourrait même avoir un effet rétroactif désastreux" (prolifération d'insectes nuisibles pour les récoltes et surtout propagation du paludisme).

TV5 Monde 30/12/2014

Futura Sciences 2/1/2015

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Lorsque la chauve-souris glossophage de Pallas s’approche d’une fleur, l’afflux sanguin des papilles à la surface de sa langue augmente. Elle s’allonge ensuite rapidement et permet à l’animal de boire le nectar avec une vitesse et une précision sans commune mesure. Découvrez en vidéo cet étonnant phénomène.

 Brown University 6/5/2013


La langue de la chauve-souris glossophage de Pallas, est parsemée de minuscules filaments d’environ un millimètre de long appelés papilles. Lorsque l’organe s’approche de la fleur, son afflux sanguin augmente et permet la vascularisation de ces petites fibres musculaires. La langue devient à la fois plus fine et plus longue, ce qui permet d’atteindre le fond de la fleur et de boire rapidement le nectar qu’elle contient.

Cette petite chauve-souris vit en Amérique du sud et en Amérique centrale. Elle tire principalement son énergie du nectar des fleurs dont elle se nourrit en abondance. Son métabolisme étant très rapide, elle ne stocke pratiquement pas de graisse et tout est dépensé durant ses longs vols quotidiens.

 Le Glossophage de Pallas en action Ryan Somma Flickr / CC BY-SA 2.0


Le Glossophage de Pallas (Glossophaga soricina) est une espèce de chauve-souris de la famille des Phyllostomidae. Elle a le métabolisme le plus rapide jamais enregistré chez les mammifères, similaire à celui des colibris. Bien qu'elle emploie 50 % de sa graisse stockée en un jour, plus de 80 % de son énergie vient directement des simples sucres qui composent son régime alimentaire de nectar, sans être stocké sous quelque forme que ce soit.

Le glossophage de Pallas est incapable de détecter les couleurs mais perçoit les ultra-violets, qui l'aident notamment à repérer les fleurs où il se nourrit, et qu'il pollinise...

Une étude en 2013 a permis de déterminer que la langue, chez cette espèce, a une capacité de s'allonger grâce à un afflux sanguin, un phénomène unique dans la nature. Les poils à la pointe de la langue, qui sont  normalement à plat, s'engorgent de sang lorsque la langue jaillit. De ce fait, les poils se dressent en rangées, perpendiculaires à la langue. La pointe de la langue augmente de plus de 50% de longueur, tandis que sa largeur se contracte. Au cours de ce processus, les tissus capillaires passent du rose (peu de sang) au rouge foncé. Les réseaux de vaisseaux sanguins situés dans le bout de la langue sont bordées par des fibres musculaires qui se contractent pour comprimer les vaisseaux sanguins et déplacer le sang vers la pointe. L'efficacité de ce mécanisme d'alimentation est censé permettre la survie des chauves-souris dont les sources alimentaires peuvent être limitées. 

Futura Sciences 12/2/2015

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Il ne fait pas bon être chauve-souris en Suisse. Plus de la moitié des espèces évaluées par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) sont menacées. Leur avenir reste dépendant du bon vouloir des propriétaires des sites où ces chiroptères logent. Les parcs éoliens constituent une nouvelle menace.

L'OFEV a publié jeudi sa liste rouge. Il a évalué 26 des 30 espèces présentes en Suisse :


 Trois sont au bord de l'extinction: le petit murin, l'oreillard gris et le grand rhinolophe. (Photo un oreillard gris (Plecotus austriacus). Jasja Dekker Flickr / CC BY-SA 2.0)

  - Cinq sont en danger: la barbastelle, le minioptère de Schreibers, le murin à oreilles échancrées, l'oreillard alpin et le petit rhinolophe. (Photo Barbastelle commune (Barbastella barbastellus). C. Robiller / Naturlichter.de CC BY-SA 3.0)

 - La sérotine boréale ou le grand murin font partie des sept espèces vulnérables alors que le vespère de Savi, la noctule commune et la pipistrelle pygmée comptent parmi les sept espèces potentiellement menacées. (Photo  Sérotine de Nilsson ou Sérotine boréale (Eptesicus nilssonii). Mnolf CC BY-SA 3.0)

  Pas de danger en revanche pour l'instant pour le murin à moustaches et les pipistrelles de Kuhl, de Nathusius et commune. (Photo  Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii). Mnolf CC BY-SA 3.0)

 Par rapport à 1994, une détérioration de la situation a été mise en évidence chez certaines chauves-souris. L'érosion a pu être partiellement enrayée grâce au travail des bénévoles. (Photo Rhinolophus ferrumequinum, ou Grand rhinolophe, dans une grotte en Dordogne, est répertorié en danger critique d'extinction en Suisse. Marie Jullion CC BY-SA 3.0)

 La majorité des espèces menacées gîtent et mettent bas dans des bâtiments, surtout à la campagne. Les rénovations et l’éclairage de façades pèsent fortement sur la conservation à long terme de ces chiroptères. (Photo Pipistrelle soprane (Pipistrellus pygmaeus), ou Pipistrelle pygmée. Magne Flåten CC BY-SA 3.0)

 L’intensification de l’agriculture et l’usage de pesticides n'arrangent rien à l'affaire vu que les chauves-souris chassent la plupart du temps dans les milieux agricoles extensifs, les forêts, les lisières et les bords de cours d’eau et de lacs. Autres évolutions mettant en danger ces animaux: la multiplication des voies de communication et des éclairages, ou encore les éolinennes. (Photo Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii). Ici, individu adulte posé dans une main et on peut voir la  marge blanche du patagium visible. Leonardoancillotto86 CC BY-SA 3.0)

Pour éviter de voir les chiroptères disparaître, il est important de conserver les milieux souterrains, qu’ils soient naturels (grottes, gouffres) ou artificiels (caves des maisons, mines, tunnels, fortins).


Romandie 19/2/2015

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A l'instar du Canari qui ne naît pas bon chanteur, la Roussette d'Égypte, chauve-souris frugivore, ne possède pas non plus le subtil répertoire vocal des adultes. Mais pour elle, l’école du chant, c’est tout le temps !

Les cris font partie intégrante de la vie sociale de la Roussette d’Égypte (Rousettus aegyptiacus), chauve-souris de 60 cm d’envergure. Répartie sur une aire allant du Pakistan à l’Afrique, c’est un vacarme incessant pour qui s’approche des colonies de cent à plusieurs milliers d’individus.

 La Roussette d'Egypte (Rousettus aegyptiacus) se suspend au plafond des grottes et aux arbres d'où elle émet des cris stridents. ©️ ALEX MITA / AFP

Depuis quelques années, les scientifiques se penchent sur le langage suraïgu des chauve-souris (notamment avec l’étude du Grand saccopteryx rayé Saccopteryx bilineata ). Yosef Prat, Mor Taub et Yossi Yovel de l’université de Tel Aviv (Israël) se sont intéressés au langage de la Roussette et ont émis l’hypothèse qu’il fait l’objet d’un apprentissage, auprès des adultes.

Contexte. Dans leur étude, les chercheurs ont divisé les chauve-souris en deux groupes

- un groupe isolé, composé de 5 petits avec leur mère, enfermés dans des chambres isolées, 

- et un groupe de référence (groupe contrôle) de 5 petits et leurs deux parents, placés tous ensemble dans une même chambre. 

Les petits du groupe isolé ne sont au contact d’aucun chant, car la mère n’a pas la possibilité d’interagir avec ses congénères et n’émet donc pas de vocalisations. Les petits du second groupe sont au contraire immergés dans l’environnement acoustique du groupe.

Dès le premier jour suivant leur naissance, les petits sont capables d’émettre des petits cris, un babillage inné présent dans les deux groupes

Dans le groupe contrôle, les petits ont rapidement intégré des séquences de cris de leurs parents et acquis un répertoire complexe. Après cent jours,  le "vocabulaire" parental domine leur communication, bien que mêlé à des segments immatures. Au bout de 3 mois, les petits ont le même langage que leurs parents.

Chez les jeunes chauves-souris isolées, l’incorporation des segments de cris d’adulte à la communication est lente. La différence de richesse linguistique entre adultes et jeunes reste significative.

 KeSimpulan 27/3/2015


Dans la suite de l’expérience, les chercheurs ont rassemblé les jeunes des deux groupes (2 "isolés" + 3 "contrôles" dans l’un, 3 "isolés" et 2 "contrôles" dans l’autre) dans deux chambres, 80 jours après leur naissance. Un mois plus tard, les deux groupes possédaient un langage semblable à celui des adultes. Aucun des deux groupes n’étaient plus distinguables l’un de l’autre.

De ces observations, on peut déduire qu’une partie du langage chez la chauve-souris est innée, car même sans audition des vocalises parentales, la jeune roussette possède des cris communs avec les adultes. 

Mais, l’inné n’explique pas tout : le vocabulaire des jeunes est loin d’égaler celui des adultes. La Roussette d’Égypte naît donc avec une partie de  son répertoire vocal et acquiert le reste par un apprentissage au sein d’un environnement acoustique riche. Un apprentissage qui peut se faire à tout âge, contrairement à certains oiseaux (canari, bruant à couronne blanche, diamant mandarin,…) sensibles aux chants des adultes uniquement pendant leurs premiers mois. Cette caractéristique, que nous possédons aussi, pourrait faire de la chauve-souris le modèle parfait dans l'étude de l’évolution de notre langage.


Sciences et avenir 2/4/2015

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Saviez-vous que les chauves-souris, qui se réveillent en ce moment de leur hibernation, ne tombent pas malades et vieillissent très lentement ? Cela a de quoi faire des jaloux et aussi d'intéresser les scientifiques qui, malgré des centaines de théories, n’arrivent toujours pas à expliquer ce phénomène hors-norme qui pourrait résoudre bien des problèmes chez nous, les humains.

 Un Grand Murin  (Myotis myotis) Manuel Werner CC BY-SA 3.0

[url=http://www.bretagne-vivante.org/images/stories/Actualites/dp chauve-souris bretagne vivante.pdf]Une étude[/url] visant à percer une bonne fois pour toute ce secret est d’ailleurs en cours. Initiée par Bretagne Vivante en collaboration avec l'université de Dublin, celle-ci se penche sur la dynamique de la population de Grand murin en Bretagne et Pays de la Loire.

En règle générale, les mammifères de petite taille ont une espérance de vie très limitée (2 à 3 ans pour une souris, par exemple). Mais les chiroptères, dont font partie les chauves-souris, sont l’exception et vivent très longtemps. Le plus vieux specimen observé à l’état sauvage était âgé de 41 ans, soit 10 fois plus que la normale, compte tenu de la petite taille de l’espèce.

Selon les chercheurs, cela indique que les chauves-souris ont développé au fil des millénaires des mécanismes leur permettant de vivre plus longtemps que la moyenne, tels qu’un système immunitaire très performant et une capacité d’auto-guérison. Elles seraient ainsi immunisées aux maladies liées au vieillissement.

Bien des mythes entourent les seuls mammifères capables de voler, mais connaissez-vous le vrai du faux ?

1. Les chauves-souris sont des vampires : Vrai. Mais rassurez-vous, sur les mille espèces qui existent, seules 3 consomment du sang, et celles-ci vivent en Amérique du Sud.

2. Elles sont aveugles : Faux. Elles voient très bien, même si elles s’orientent par écholocation (l’équivalent animal du sonar)

3. Elles sont porteuses de la rage et du virus ebola : Vrai. Bien qu’elles n’en souffrent pas, elles peuvent effectivement être contaminées par ces virus. Aucune raison de s’inquiéter cependant, les chauves-souris ayant tendance à éviter les prédateurs que nous sommes. Leur manipulation étant interdite par la loi, personne ne devrait de toute façon être amené(e) à en toucher une. Si vous en trouvez une blessée, alertez le centre de protection de la nature le plus proche.

Quelques informations d'ordre général sur ces surprenants animaux :

– Chauve-souris vient du bas latin «cava» (chouette) et «sorex» (souris), ou littéralement «chouette souris».

– Elles peuvent atteindre en vol une vitesse de 50 km/h.

Une seule chauve-souris peut manger des milliers d’insectes en une nuit. Efficace contre les moustiques !

– Durant l’hibernation, leur rythme cardiaque se réduit drastiquement. Un Grand murin passe par exemple de 400 battements par minute à une dizaine seulement.

– Elles ont une très longue espérance de vie pour un animal si petit (15 ans en moyenne pour la pipistrelle commune).


NeoPlantète 14/4/2015

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Les chiroptères insectivores sont de plus en plus considérés comme agents potentiels de contrôle biologique des populations d’insectes ravageurs. Cependant, aucune étude en Europe n'avait jusqu'à présent confirmé leur fonction de régulation biotique en forêt.

Dans le cadre du projet européen FunDivEurope, l’équipe de BIOGECO de l’INRA a confirmé que les forêts constituent un habitat clé pour les chauves-souris et que la diversité des essences forestières, à l'échelle du peuplement et du paysage, influe positivement sur la richesse spécifique et l'abondance des chiroptères.

 La Sérotine commune (Eptesicus serotinus) est une espèce de chauves-souris appartenant à la famille des Vespertilionidae. Espèce anthropophile de plaine, on la trouve dans les agglomérations avec parcs, jardins, prairies, dans les combles des maisons. Mnolf CC BY-SA 3.0 / Wikipedia

L’équipe a étudié de plus près l'activité de prédation de ces chauves-souris dans la plus grande forêt de plantation d'Europe, le massif des Landes de Gascogne. Là pullule régulièrement la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa), principal défoliateur des forêts de conifères en France, qui étend son aire de répartition en réponse au réchauffement climatique.

Pour cela, une approche expérimentale innovante a été appliquée en manipulant la densité de proies, les papillons de processionnaire, à l'aide de diffuseurs de phéromone. Le long de lisières de plantations de pin maritime infestées par la processionnaire, des agrégats de papillons ont été créés artificiellement et les ultrasons émis par les chauves-souris ont été enregistré au même endroit afin d'identifier les espèces de chiroptères attirées et de quantifier leur activité de chasse.

 Pins maritimes à Mimizan dans les Landes. Le pin maritime, pin des Landes, pin de Corte ou pin mésogéen (Pinus pinaster), est une espèce de conifères de la famille des pinacées. Il peut atteindre 30 m de haut (en général de 20 à 30 m), qui arrive à maturité vers 40 ou 50 ans et qui peut vivre jusqu'à 500 ans. Jack ma CC BY-SA 3.0 / Wikipedia

Des pièges à phéromone ont été utilisés pour estimer les densités de processionnaires et mesurer les niveaux d'infestation sur les arbres des lisières échantillonnées. Enfin les nids de processionnaire ont été dénombrés l'année suivante pour mesurer l'impact de l'activité prédatrice des chauves-souris.

 La Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) se trouve tout autour du basin méditerranéen et dans l'Ouest de l'Asie, jusqu'au Pakistan et à la limite de l'Inde. En Europe occidentale, elle remonte au Nord tout le long de la côte Atlantique et est également présente en Grande-Bretagne. L'espèce étend sa répartition vers le Nord à travers toute l'Europe depuis les années 1980. Elle préfère les milieux ouverts aux gros boisements, et est également très commune dans les zones urbaines. Leonardoancillotto86  CC BY-SA 3.0 / Wikipedia

Résultats : Il existe une étroite coïncidence temporelle entre l’activité des chiroptères et celle de la processionnaire du pin, l'activité de chasse des chauves-souris étant maximale au début de l'été, saison de vol des processionnaires et de nourrissage des petits de chauves-souris, et en début de nuit, période où émergent les papillons et où chassent les chauves-souris. 

L'abondance des chauves-souris augmente avec celles de papillons de processionnaire, c'est-à-dire avec la densité de proies. Certaines espèces de chiroptères, notamment la Sérotine commune et la Pipistrelle de Kuhl, manifestent également une réponse comportementale en intensifiant leur prédation au niveau des agrégats de papillons induits par les leurres artificiels.

 Nid de chenille processionnaire du pin photographié en France. JPS68 CC BY-SA 4.0 / Wikipedia

Ce renforcement de l'activité de prédation par les chauves-souris se traduit par une réduction du potentiel de reproduction des populations de processionnaire du pin qui conduit à une diminution significative des infestations l'année suivante. Il est ainsi démontré pour la première fois en forêt tempérée que les chiroptères assurent un service écosystémique de régulation des insectes ravageurs.

La processionnaire du pin présente une dynamique des populations cyclique, avec des pullulations tous les 7 ans dans les Landes. Il sera donc intéressant de suivre en parallèle la dynamique temporelle des chiroptères et d'évaluer leur effet à long terme sur la démographie de la proie.

Des études récentes ont par ailleurs révélé la complexité des comportements de réponse aux signaux acoustiques émis par les chauves-souris avec des phénomènes de "cris sociaux" et même l'émission d'ultrasons par les papillons pris en chasse. L’équipe BIOGECO envisage donc d'enregistrer plus finement les échanges d'information acoustique entre les chiroptères et la processionnaire du pin pour analyser leurs réponses comportementales et ainsi mieux décrypter les interactions proies – prédateurs et prédateurs – prédateurs.

Cette étude, publiée dans Pos One, s'intègre dans le cadre de l'Agro-écologie et montre que la lutte par conservation de la biodiversité, ici des essences forestières, offre des perspectives intéressantes pour la régulation des insectes ravageurs forestiers par leurs prédateurs naturels.

Elle confirme également le rôle majeur des habitats forestiers pour la conservation de la biodiversité des chiroptères, alors que ce groupe vient d'être évalué par l'UICN comme le plus menacé parmi les mammifères en Europe (10 espèces sur la Liste Rouge).

Etude réalisée par Yohan Charbonnier, Luc Barbaro, Amandine Theillout, Hervé Jactel (INRA, UMR BIOGECO)


Source : Agriculture.gouv.fr "département de la santé des forêts" janvier 2015

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De récentes analyses ont révélé la présence du virus nipah chez les chauves-souris du parc forestier de Nouméa.

polynesie1ere 8/5/2015


Le virus est inoffensif pour l’animal porteur mais peut s'avérer mortel pour l'homme et les animaux de compagnie. Trois roussettes ont été abattues et onze autres placées en quarantaine.

Tout risque d’épidémie semble néanmoins écarté.


Symptômes : Chez l'humain, les infectés présentent de la fièvre, des maux de tête et de la somnolence. La toux, la douleur abdominale, la nausée, le vomissement, la faiblesse, les problèmes avec l'ingestion et la vision brouillée sont relativement communs. 1/4 des patients ont eu des malaises et environ 60 % sont devenus comateux et ont pu avoir besoin d'aide respiratoire. Les patients présentant des formes graves de la maladie ont développé de l'hypertension grave, une fréquence cardiaque et une température très élevées.

Le virus de Nipah est également connu pour causer des encéphalites lors des rechutes. Parmi les cas malaisiens initiaux, un patient a présenté une encéphalite environ 53 mois après son infection initiale. Il n'y a aucun traitement définitif pour l'encéphalite de Nipah, indépendamment des mesures de support, telles que la ventilation mécanique et la prévention de l'infection secondaire. La ribavirine, un médicament antiviral, a été testée dans les infections malaisiennes et les résultats sont encourageants, cependant des études sont encore nécessaires.

Chez les autres animaux, particulièrement chez les porcs, le virus cause des syndromes respiratoires et neurologiquesWikipedia




Polynésie 1ère 7/5/2015

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La Ligue de protection des oiseaux (LPO) et la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) affirment avoir récemment découvert que la grande noctule, une espèce de chauve-souris rare en France, se reproduit dans le Rhône.

Si un jour Batman est las de combattre le mal à Gotham City, il pourra toujours venir dans le Rhône. Le département semble en effet propice au bien-être des chauves-souris, à en croire la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna). Selon les deux associations, la Grande Noctule, une espèce chauve-souris "rare et méconnue", se reproduit actuellement dans le Rhône.

 La Grande Noctule (Nyctalus lasiopterus) est une espèce de chauve-souris européenne de la famille des Vespertilionidae, et la plus grande d'Europe. Popa-Lisseanu AG, Delgado-Huertas A, Forero MG, Rodríguez A, Arlettaz R, & Ibáñez CC BY-SA 2.5

"Après plusieurs semaines de recherche, la FRAPNA-Rhône et la LPO coordination Rhône-Alpes ont pu découvrir une population de grande noctule dans les Monts du Lyonnais, annoncent-elles jeudi. Cette espèce fait partie des chauves-souris les plus méconnues de France et est sans conteste la moins connue de Rhône-Alpes, région qui accueille pourtant 30 espèces (sur les 34 présentes en France). En France, moins de cinq secteurs de reproduction sont recensés !"

La grande noctule est la plus grande des espèces de chauves-souris en Europe (sa taille varie de 14 à 17 centimètres pour une envergure d'une quarantaine de centimètres), et elle est surtout présente dans l'Hexagone dans des régions telles que les Landes, le sud du Massif central et la Corse. Ces récentes recherches dans le Rhône ont été conduites par plus de 25 personnes, bénévoles pour la plupart et dans le secteur de Saint-Laurent-de-Chamousset et jusqu’à Villechenève.

Les observations nocturnes ont permis de repérer des arbres-gîtes accueillant des colonies de femelles avec leurs bébés. Il a été découvert que celles-ci s’installent dans d’anciennes cavités de pics. "La présence de la grande noctule dans ce secteur témoigne d‘une certaine qualité des milieux, de pratiques agricoles et de gestion forestière favorables à la biodiversité", soulignent la FRAPNA-Rhône et la LPO Coordination Rhône-Alpes, qui rappellent que " les chauves-souris ne causent pas de dégâts au sein des bâtiments dans lesquels elles s’installent et ne sont pas dangereuses".



MetrOnews 16/7/2015

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Le 24 août, était la nuit internationale de la chauve-souris. L'occasion de faire le point sur la provenance géographique des différentes espèces de chiroptères.

Pour pouvoir sélectionner une famille ou une zone géographique, cliquez sur l'image. Infographie Sciences et Avenir

Retrouvez plus d'images sur http://www.museum-bourges.net/, ainsi que la liste des animations qui ont été proposées en région à l'occasion de 19ème édition sur le site dédié  http://www.nuitdelachauvesouris.com/organisation-animation


----->Comme pour d'autres événements ou tout simplement l'actualité au fil de l'eau, j'ai loupé celui-ci. En cause la venue en juillet et août, à chaque fois pour trois semaines environ, de ma fille et mon petit-fils qui se sont accaparés mon ordinateur (mon ordinateur portable est en panne)...


Sciences et Avenir 24/8/2015

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Quand le chiroptère se nourrit du ver de l'épi de maïs, cela permet d'accroître de 1,4 % le rendement des champs où cette plante est cultivée.

La chauve-souris, emblème de Batman... et des agriculteurs ? Une étude publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des Sciences (PNAS) montre que la star de Gotham permet d'accroître le rendement des champs cultivés de 1,4 % soit 7,88 dollars de plus par hectare, ce qui correspond à plus d'un milliard de dollars au niveau mondial !

 La chauve-souris du nord-est de l'Amérique (Lasiurus borealis) est très friande des vers de l'épi du maïs. ©️ SIPA PRESS

Et comment ? En se nourrissant du ver de l'épi de maïs, Helicoverpa zea. Ce parasite est une chenille originaire d'Amérique du Nord. Comme le précise le ministère de l'Agriculture, de l'alimentation et des affaires rurales de l'Ontario sur son site, ces vers se nourrissent uniquement des grains de maïs sucré. A l'état de larve, ils commencent par le sommet de l'épi et descendent au fur et à mesure qu'ils grandissent, jusqu'à provoquer des dégâts au tiers supérieur de l'épi. Un ravage donc pour les cultures de maïs.

 En 2013 et 2014, les chercheurs ont empêché les chiroptères d'accéder à 400 m2 d'un champ de maïs de l'Illinois (nord des Etats-Unis) qu'ils avaient recouvert de filets la nuit et découvert le jour. (Photo La Chauve-souris rousse (Lasiurus borealis) est une espèce de chauve-souris de la famille des Vespertilionidae qui se trouve en Amérique du Nord. http://www.fws.gov/southwest/refuges/wichitamountains/creature%20features/bat%20pages/red%20bat.html / domaine public)

Conclusion ? Le maïs situé sous le filet a subi 56% de plus de dégâts que le reste du champ. En plus de débarrasser les plantes de leur ver, elles réduisent la concentration en fumonisine, une mycotoxine produite par certaines espèces de champignons du sol tels que les fusarium. La variante de cette toxine, la fumonisine B, se trouvant principalement dans le maïs, peut provoquer une maladie responsable de flétrissements vasculaires, la fusariose.


Sciences et avenir 24/9/2015

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Des scientifiques ont étudié de près la façon dont certaines espèces de chauve-souris se nourrissaient en nectar. L'une d'entre elles les a bluffés, en n'émettant aucun mouvement de langue.

Les chauve-souris savent jouer de la langue à l'heure de leurs agapes. Et certaines d'entre elles, friandes de nectar, peuvent mettre à profit la morphologie très particulière de leur organe. Pour preuve, l'étude réalisée récemment sur deux espèces de chiroptères. À savoir Glossophaga soricina dont la langue est recouverte de longs poils et Lonchophylla robusta - la sienne arbore des sillons

 Science Magazine 25/9/2015


Les chercheurs ont filmé les deux sous-familles de chauves-souris avec une caméra à haute vitesse et analysé la façon dont elles parvenaient à extraire le nectar

- Les chauves-souris du premier groupe usent d'un mouvement de lapement, qui est répété 4 à 7 fois par visite auprès de la source de nourriture. Leur papillae (poils de la langue) se dressent lors de l'absorption, ce qui aide à faire remonter le nectar jusqu'à la bouche de l'animal. 

- Quant aux chauves-souris de la deuxième sous-famille, leur langue se déplie comme un tapis et ne bouge pas d'un poil, une fois qu'elle trempe dans le nectar... D'où la question : comment peuvent-elles absorber le liquide sans le moindre mouvement de langue ? 

Les scientifiques avancent une explication dans leur étude publiée dans Sciences Advances (en anglais). Selon eux, ce sont les cannelures de la langue qui permettent le transport du nectar vers la bouche de l'animal, ces canaux étant recouverts de muscles microscopiques qui aident au pompage du nectar. De sorte à ce que la langue de cette chauve-souris joue pratiquement le rôle... d'une paille !

Voir aussiEn action, l'étonnante langue de la chauve-souris glossophage de Pallas (5ème message)

Sciences et avenir 29/9/2015

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Le hasard du calendrier ne pouvait être plus ironique ! C'est à l'approche de la fête d'Halloween qu'a été ouvert au public un pont spécialement conçu pour servir d'abri aux chauves-souris, dans la ville néerlandaise de... Monster.

"L'idée, c'est que le pont serve d'abri pour quatre espèces de chauves-souris à différents moments de l'année", explique Bart Reuser, du cabinet d'architectes "Next Architects". Long de 25 mètres, ce pont de béton a coûté 700'000 euros.

 (c) Nex Architectes / dezeen


Il est déjà surnommé "batbridge", néologisme composé de "bat" (chauve-souris en anglais) et "bridge" (pont). La construction comporte de nombreuses cavités dans lesquelles les mammifères ailés peuvent passer l'hiver ou se reproduire.

Le pont, construit à Monster (ouest des Pays-Bas), se trouve sur une "route de vol" utilisée par les chauves-souris. Aucune voiture ne viendra perturber la quiétude des animaux : seuls les cyclistes et les piétons pourront traverser le pont.

Pour l'hiver, une cavité creusée sur la base du pont a été imaginée. "C'est en quelque sorte une espèce de bunker, car on s'est rendu compte que les chauves-souris se réfugiaient souvent dans des bunkers en hiver", selon M. Reuser. Pour l'été, de profonds sillons ont été creusés sous le pont.

Les chauves-souris seront en outre à l'abri d'éventuels prédateurs, comme les chats. Il sera impossible à ces derniers d'accéder aux cavités via l'eau.

M. Reuser n'attend pourtant pas de chauves-souris dans l'immédiat. Le pont s'inscrit dans un projet plus large d'une zone écologique et récréative qui ne sera achevé que début 2016. Vu du ciel, le pont a une forme de "S". Un côté est bardé de lamelles en bois, l'autre est construit en briques rouges.

Les Pays-Bas comptent une vingtaine d'espèces de chauves-souris, toutes protégées depuis 1973, selon l'association néerlandaise pour les mammifères. Une des menaces pour ce type d'animal est la difficulté de trouver des abris, car les arbres creux sont coupés et les maisons sont restaurées et mieux isolées.

"C'est vrai que l'installation de ce pont dans la ville de Monster peu de temps avant Halloween est ironique. Mais ce n'est pas du tout intentionnel, assure M. Reuser, Halloween n'est pas une fête très importante aux Pays-Bas".


Romandie 30/10/2015

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Seul animal volant à nicher la tête en bas, la chauve-souris est experte en voltiges aériennes. Une équipe américaine a compris comment.

Si voler est une prouesse, atterrir correctement en est une autre. Et tout particulièrement pour la chauve-souris qui, exemple unique dans le règne animal, doit se poser cul par dessus tête

 La chauve-souris développe une stratégie originale pour se suspendre par les pattes au plafond. ©️ Breuer/Swartz lab


Mais comment parvient-elle à opérer un salto en plein vol pour se suspendre par les pattes au plafond ? La question agite les spécialistes de ce mammifère depuis longtemps. Pour preuve, l’équipe ayant signé le papier dans Plos Biology travaille depuis des années sur la question. Deux ans plus tôt, les chercheurs construisaient même une réplique robotisée de l’aile d’une pipistrelle pour étudier ses paramètres dynamiques. Cette fois, ils vont un cran plus loin en filmant à haute vitesse le ballet aérien de ces animaux. Et le mystère de l’agilité virevoltante des chauve-souris de trouver alors une réponse non intuitive : leur légèreté et leur grâce aérienne, ces animaux les doivent... à la lourdeur de leurs ailes !

En effet, lorsqu’elle sont sur le point de se poser, les chauve-souris n’évoluent pas très vite. Pas suffisamment en tout cas pour générer les forces aérodynamiques nécessaires à se réorienter convenablement dans l’espace. Au lieu de ça, la chauve-souris s’appuie sur les forces d’inertie conférées par le poids de ses ailes

 Cette vidéo montre assez bien la technique d'atterrisage d'une chauve-souris. WIRED 18/3/2009 

Lorsqu’elle se rapproche de son lieu de nichage, elle replie légèrement l'une d'entre elles, tandis que l’autre est étendue au maximum, les deux continuant de battre. Dans cette configuration asymétrique, l’animal opère alors un demi-tour aérien. En quelque sorte, c’est comme si son corps opérait une rotation autour de son aile repliée pour amener ses pattes en l’air. Et pouf ! Cochon pendu. 


Au delà de la compréhension fondamentale, l’étude a un intérêt pratique évident : s’inspirer de cette structure et de l’habileté de l’animal pour mettre au point des petits aéronefs très maniables capables d’évoluer et de se poser dans un mouchoir de poche.


Sciences et avenir 21/11/2015

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Deux chercheurs américains ont montré la nécessité pour les chauves-souris vampire, de tisser des liens avec leurs congénères.

Les chauves-souris vampires (ou vampires tout court) se nourrissent de sang contrairement à la plupart des autres espèces qui sont frugivores. Elles se posent à proximité de leur victime puis la mordent sans douleur. Ensuite, elles utilisent leur langue comme une paille et aspirent

 Le vampire commun est l'une des espèces de chauves-souris vampire. ©️ SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Les vampires sont des animaux très sociaux et pour cette raison, elles ont la possibilité de régurgiter du sang afin de nourrir un congénère qui n'aurait pas su trouver une proie. Cette capacité à nourrir ses congénères est très importante car un vampire meurt au bout de 60 heures s'il est privé de nourriture. Dans une étude publiée le 18 novembre 2015 dans The Royal Society, deux chercheurs ont tenté de détailler ce mécanisme d'aide qui s'avère nécessaire à la survie de la chauve-souris receveuse.

Dans leur démarche, une question essentielle s'est posée : pourquoi les chauves-souris partagent-elles le sang avec tous les individus sans distinction au lieu de privilégier les membres de leur famille et donc leurs propres gènes ?

Pour comprendre cela, ils ont observé 14 femelles à jeun et leurs interactions avec 28 donneurs potentiels. Les deux scientifiques ont remarqué que les femelles obtenaient significativement moins de sang de la part d'une chauve-souris inconnue que d'un vampire qui avait été précédemment identifié comme donneur. Plus surprenant encore, ils ont aussi noté que les femelles qui avaient aidé régulièrement leurs congénères l'année passée étaient celles qui recevaient le plus de sang lors de cette période de jeûne forcée. Mais ce n'est pas tout : en plus de recevoir beaucoup de nourriture par ces chauves-souris, elles avaient également un nombre bien plus important de donneurs que les autres femelles.

La générosité du don reste néanmoins variable d'une chauve-souris donneuse à l'autre, sûrement parce que certaines sont plus aptes à partager. Chez les vampires, aider les chauves-souris extérieures à la famille permet donc de tisser des liens avec des donneurs potentiels pouvant être d'une grande aide lors d'une période de jeûne. Plus une femelle partage son repas, plus grand sera son réseau d'"amis".


Les chauves-souris de la sous-famille des Desmodontinae sont appelées communément vampires car elles se nourrissent de sang (hématophages). Il existe seulement trois espèces de chauves-souris vampires : le vampire commun (Desmodus rotundus), le vampire à pattes velues (Diphylla ecaudata) et le vampire à ailes blanches (Diaemus youngi). Ces trois espèces sont originaires des zones tropicales du continent américain, principalement du Mexique, du Chili, du Brésil et de l'Argentine. Elles se nourrissent aussi de petits insectes comme les moustiques.

 Desmodus rotundus (vampire commun). Photo prise sur l'île Sangayan, Réserve nationale de Paracas, Departament de Ica, au Pérou en Mars de 2005. Bradypus ccby-sa3.0

Le fait qu'il n'existe que trois espèces de chauves-souris vampires toutes regroupées dans une même région laisse à penser que l'évolution conduisant à une chauve-souris hématophage ne s'est produite qu'une seule fois et que les trois espèces doivent avoir un ancêtre commun.

Par ailleurs,  les vampires ont un museau court et conique (contrairement aux frugivores), muni de capteur infrarouge. Il semble que cette fonctionnalité soit identique à celle trouvée chez certains serpents !  Autre dissemblance, la dentition : leurs molaires sont moins développées que chez leurs sœurs frugivores. Le système digestif est quant à lui adapté à leur régime liquide.

Les chauves-souris vampires sont des animaux nocturnes. Le vampire commun se nourrit plutôt du sang des mammifères tandis que le vampire à pattes velues et le vampire à ailes blanches se nourrissent du sang des oiseaux. Lorsque la chauve-souris a repéré une proie (un animal endormi), elle atterrit et s'approche par le sol à la vitesse de 1,2m/seconde... Et ses capteurs infrarouges lui serviraient à détecter et localiser ses proies.

Les chauves-souris vampires vivent en général dans des endroits très sombres comme les grottes ou les caves. Les colonies peuvent atteindre jusqu'à mille individus. Elles peuvent nicher avec d'autres espèces de chauves-souris. Elles ont besoin de sang au moins une fois tous les deux jours (pour le vampire commun en tout cas. Si l'une d'entre elles n'arrive pas à s'approvisionner, elle s'approchera d'une consœur et lui quémandera du sang. Cet échange, sous forme de bouche-à-bouche, ressemble à un long baiser.

 La chauve-souris vampire est un vecteur important de la rage qui, outre son danger pour l'homme, est responsable de la mort de plusieurs milliers d'animaux de ferme dans l'Amérique tropicale et subtropicaleWikipedia



Sciences et avenir 23/11/2015

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