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Biodiversité : à quoi ça sert ? C'est quoi ? Actualité - Informations

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HYDERABAD (Inde) (AFP) - A la veille de la clôture de la conférence de l'ONU sur la biodiversité, un accord prenait forme jeudi notamment sur les océans, même si la question centrale des financements en faveur de la nature, nerf de la guerre, était toujours âprement discutée à Hyderabad.

Badge doré en forme de tigre au revers de la veste, les quelque 80 ministres présents s'activaient pour finaliser l'accord devant être formellement adopté vendredi, au terme de deux semaines de discussions dans le sud de l'Inde.

Sur la question des financements pour préserver la biodiversité, sujet phare de la réunion, les discussions restaient "serrées" mais un accord se dessinait pour augmenter les moyens destinés aux pays en développement, ont indiqué plusieurs participants.

"On joue à se faire peur, mais on se dirige tout de même vers un accord a minima" sur les finances, a indiqué à l'AFP Sandrine Bélier, députée européenne Verts, l'une des trois représentants du Parlement européen. Les financements publics et de mécénat en faveur de la biodiversité sont actuellement estimés à près de 10 milliards de dollars par an.

"Il y a un petit jeu entre pays développés et pays en développement, car les deux camps ont des engagements à tenir", a rappelé Romain Pirard, économiste à l'Iddri (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales).

Les discussions en groupes de travail portent notamment sur la possibilité de doubler d'ici 2015 les financements publics et privés pour la préservation de la biodiversité dans les pays en développement, par rapport à la moyenne annuelle sur la période 2006-2010. Mais aussi sur les garanties que pourraient apporter les pays en développement sur la bonne utilisation de ces fonds.

"Doubler les investissements, c'est raisonnable", a estimé Lasse Gustavsson, directeur des programmes de conservation au WWF-International, qui ne s'attend pas à des engagements beaucoup plus ambitieux au regard "des circonstances économiques difficiles en Europe".

"Si vous raisonnez en termes de coûts, c'est beaucoup d'argent, mais si vous vous dites que vous êtes en train d'investir dans un système dont nous dépendons tous pour notre alimentation, notre eau et notre énergie, c'est un investissement sain", a-t-il argumenté.

Sur la protection des milieux marins, et notamment en haute mer où ne s'appliquent pas les législations nationales, un consensus a été trouvé pour permettre l'adoption de rapports scientifiques identifiant des zones sensibles à protégér dans le Pacifique ouest, les Caraïbes et la Méditerranée.

Ces zones, qui préfigurent des garde-fous pour les espèces marines face au développement de la pêche et de la prospection pétrolière en haute mer, sont "très importantes" pour la protection des océans, a souligné Patricio Bernal, coordinateur de l'Initiative internationale sur la biodiversité océanique (GOBI) de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

"Les décisions prises à Hyderabad peuvent avoir un impact significatif sur les négociations qui auront lieu à New York", aux Nations unies, pour mettre en oeuvre concrètement à l'avenir des aires protégées en haute mer, a ajouté cet expert.

"Comme toujours, ce ne sera pas un accord parfait mais on aura un accord très important à Hyderabad", a relevé pour sa part le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, au regard de l'avancée globale des discussions.


SCIENCES ET AVENIR 18/10/2012

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HYDERABAD (Inde) - A la veille de la clôture de la conférence de l'ONU sur la biodiversité, un accord prenait forme jeudi notamment sur les océans, même si la question centrale des financements en faveur de la nature, nerf de la guerre, était toujours âprement discutée à Hyderabad.

... Les discussions restaient serrées sur la question des financements en faveur de la biodiversité, sujet phare de la réunion, mais un accord se dessinait pour augmenter les moyens destinés aux pays en développement, selon des participants.

... Des pays comme les nôtres, en difficulté financière, font de gros sacrifices avec l'argent des contribuables, nous voulons faire en sorte que ce soit reconnu, a indiqué à l'AFP le ministre britannique de l'Environnement, Richard Benyon.

Doubler les investissements, c'est raisonnable, a estimé pour sa part Lasse Gustavsson, directeur des programmes de conservation au WWF-International. Si vous raisonnez en termes de coûts, c'est beaucoup d'argent, mais si vous vous dites que vous êtes en train d'investir dans un système dont nous dépendons tous pour notre alimentation, notre eau et notre énergie, c'est un investissement sain, a-t-il argumenté.

Sur la protection des milieux marins, notamment en haute mer où ne s'appliquent pas les législations nationales, un accord a été trouvé pour adopter une liste d'une cinquantaine de zones sensibles à protéger dans le Pacifique ouest, les Caraïbes et la Méditerranée.

Ces zones sont très importantes car elles préfigurent des garde-fous pour les espèces marines face au développement de la pêche et de la prospection pétrolière en haute mer, a souligné Patricio Bernal, coordinateur de l'Initiative internationale sur la biodiversité océanique (GOBI) de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

... La ministre française de l'Environnement, Delphine Batho, a défendu en séance la création d'un statut environnemental de la haute mer. On ne peut protéger les océans si personne n'est responsable et s'il n'y a pas de règle, a-t-elle fait valoir.

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a pour sa part pointé le retard dans la création d'aires protégées sur terre comme en mer.

L'engagement international est de mettre en place, d'ici à 2020, des aires protégées gérées efficacement et équitablement couvrant au moins 17% des superficies terrestres et 10% des zones marines et côtières de la planète.

Les aires existantes couvrent seulement 12,7% des zones terrestres mondiales et 1,6% du domaine océanique, et mériteraient le double d'investissements pour être totalement efficaces, selon un rapport du PNUE.




ROMANDIE.COM 18/10/2012

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HYDERABAD (Inde) (AFP) - Deux poids, deux mesures: quand le changement climatique mobilise de plus en plus d'attention et de financements, le déclin des espèces s'accélère sans créer le même émoi, faute d'informations suffisantes sur les conséquences de cette érosion, estiment certains experts.

L'élaboration de scénarios sur l'érosion de la biodiversité, à l'instar des travaux du Giec, l'organe de référence en matière de recherche sur le climat depuis 1988, permettrait-elle aux animaux et végétaux menacés d'extinction de faire enfin la "Une" ?

Un "Giec de la biodiversité" a été officiellement créé au printemps dernier à Panama et lancera ses travaux en janvier à Bonn (Allemagne) pour tenter de lire l'avenir et formuler des recommandations.

"Cela va être très utile si cet organe se comporte aussi intelligemment que le Giec", juge Jean-Patrick Le Duc, délégué aux relations internationales du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, présent cette semaine à Hyderabad (Inde) pour la conférence de l'ONU sur la biodiversité.

Il ne s'agit cependant en aucun cas de concurrencer la "Liste rouge", inventaire de référence de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui mesure l'évolution de populations animales ou végétales à travers la planète.

Car le nouvel organe, baptisé "Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), va moins étudier "l'érosion de la biodiversité que les conséquences dans le domaine agricole, la pêche...", décrypte Lucien Chabason, conseiller auprès de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

"Ce qui mobilise sur le climat, ce sont les impacts --la submersion des deltas, la sécheresse, la chaleur en ville, pas le fait que la température monte. En matière de biodiversité, c'est un sujet assez inexploré", selon lui.

Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique: le taux d'extinction des espèces est aujourd'hui jusqu'à 1.000 fois plus élevé que ce qui était connu jusqu'ici, estiment les scientifiques.

L'économiste Pavel Sukhdev s'intéresse depuis quelques années aux impacts économiques de la disparition des espèces, en chiffrant la valeur des services rendus "gratuitement" par la nature, comme la pollinisation, le traitement naturel des eaux, la pêche.

Qu'apportera de plus le "Giec de la biodiversité" ?


"L'important, c'est que cette information sera indépendante des gouvernements et des ONG" et qu'elle leur sera fournie de manière utile, relève Konstantin Kreiser, de l'ONG BirdLife International."Pour le moment, c'est très difficile pour les gouvernements de savoir par exemple jusqu'à quel point il est possible de pêcher", estime-t-il.

Depuis plus de 20 ans, les rapports du Giec se sont imposés comme l'information de référence sur le réchauffement climatique et sur les probables impacts. Ils ont largement contribué à attirer l'attention des gouvernements et de l'opinion publique sur le sujet. Mais attention, "la diversité biologique est extraordinairement plus complexe à modéliser que le climat", met en garde Jean-Patrick Le Duc.

"Et on a beaucoup moins d'expérience que les climatologues qui utilisent la modélisation depuis l'après-guerre, alors que, pour la biodiversité, cela fait à peine une vingtaine d'années", tempère-t-il. En janvier, la première étape consistera à désigner les scientifiques, issus de nombreuses disciplines, qui seront chargés de piloter les travaux de l'IPBES. Quant au premier rapport? Sans doute pas avant 2015 ou 2016, selon les experts.



SCIENCES ET AVENIR 19/10/2012

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HYDERABAD (Inde) - Deux ans après l'adoption à Nagoya d'objectifs ambitieux pour enrayer l'extinction toujours plus rapide d'espèces végétales et animales, plus de 180 pays se sont engagés samedi à augmenter les financements pour tenter de tenir ces promesses en faveur de la biodiversité.

Au terme d'intenses tractations qui ont emmené délégués et ministres jusque loin dans la nuit, un accord a été adopté à Hyderabad (Inde) pour doubler l'aide financière aux pays en développement d'ici 2015 en matière de biodiversité.

Ces aides financières visent à permettre d'atteindre une série d'objectifs internationaux pour 2020, adoptés à Nagoya, comme la multiplication des aires protégées sur terre et en mer, la lutte contre la surpêche ou la restauration d'au moins 15% des écosystèmes dégradés.

Pour le commissaire européen à l'Environnement, Janez Potocnik, cet accord constitue une contribution essentielle.

Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique: le taux d'extinction des espèces végétales et animales est jusqu'à 1.000 fois plus élevé que ce qui était connu jusqu'ici, selon les scientifiques.

Près d'un tiers des espèces est aujourd'hui menacé d'extinction, a rappelé cette semaine l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Loin de se limiter au monde animal ou végétal, cette érosion a des impacts sur l'homme: nos moyens de subsistance et de nombreuses activités économiques dépendant d'une bonne santé des milieux.

Tout en adoptant des objectifs ambitieux pour 2020, la conférence de Nagoya avait buté sur la question des financements. L'accord de Hyderabad instaure comme objectif de doubler l'ensemble des flux financiers internationaux relatifs à la biodiversité vers les pays en développement d'ici 2015 et de les maintenir au moins à ce niveau jusqu'à 2020.

Ce doublement sera calculé par rapport à la moyenne annuelle des financements en faveur de la nature vers les pays en développement sur la période 2006-2010, selon ce document, qui n'avance toutefois aucun chiffre. Des experts chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an les besoins financiers pour tenir les engagements de Nagoya.

En contrepartie, les pays en développement devront fournir des garanties sur l'utilisation des fonds et mettre eux-mêmes en oeuvre des stratégies nationales et des moyens pour préserver la biodiversité.

C'est la première fois dans l'histoire qu'il y a un accord qui fixe un objectif financier international en faveur de la biodiversité, s'est félicitée la ministre française de l'Ecologie, Delphine Batho.

Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l'UICN, a également salué de bons progrès pour atteindre des objectifs adoptés il y a deux ans. Ces efforts ont besoin maintenant d'être accrus en urgence avec des financements adéquats de toutes les sources possibles, a-t-elle souligné dans un communiqué.

Pour le WWF, en revanche, le volet financier est décevant, parce ce n'est pas suffisant pour atteindre les cibles ambitieuses adoptées à Nagoya.

Au cours de l'assemblée plénière de clôture, qui s'est terminé à 03H00, le Canada a souligné qu'il n'était pas d'accord avec cet engagement mais sans bloquer pour autant le processus.

Quelques mois après le sommet de Rio+20 plutôt décevant pour la protection des océans, la conférence a par ailleurs permis des progrès pour la protection des espèces marines en haute mer, de plus en plus exposées aux pêcheurs et aux compagnies pétrolières. Une cinquantaine de zones considérées comme sensibles dans le Pacifique, dans les Caraïbes et en Méditerranée ont été définies. Elles doivent servir de base à la constitution d'éventuelles aires marines protégées.

La prochaine conférence aura lieu en 2014 en Corée du Sud.



ROMANDIE.COM 20/10/2012

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Un accord international a été adopté dans la nuit de vendredi à samedi à Hyderabad, en Inde, pour doubler l'aide financière aux pays en développement d'ici 2015 afin de préserver la biodiversité. Les quelque 180 pays signataires tentent d'enrayer l'extinction d'espèces végétales et animales.

Cet accord est intervenu au terme de deux semaines d'âpres négociations entre délégués et ministres. Ces aides financières doivent permettre d'atteindre des objectifs internationaux pour 2020.

Pour le commissaire européen à l'Environnement, Janez Potocnik, cet accord constitue "une contribution essentielle". La Suisse regrette que cette mesure ait été adoptée sans l'établissement des besoins sur des bases solides, a précisé samedi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué. Et d'ajouter qu'elle pourra difficilement atteindre cet objectif intermédiaire.

La conférence d'Hyderabad a "considérablement contribué à consolider la mise en oeuvre des mesures de conservation de la biodiversité au niveau mondial", estime encore l'OFEV.

Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique: le taux d'extinction des espèces végétales et animales est jusqu'à 1000 fois plus élevé que ce qui était connu jusqu'ici, selon les scientifiques.

Près d'un tiers des espèces est aujourd'hui menacé d'extinction, a rappelé cette semaine l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette érosion a des impacts sur l'homme: les moyens de subsistance et de nombreuses activités économiques dépendant d'une bonne santé des milieux.

L'accord d'Hyderabad vise lui à "doubler l'ensemble des flux financiers internatio-naux relatifs à la biodiversité" vers les pays en développement d'ici 2015 et de les maintenir "au moins à ce niveau jusqu'à 2020".

Ce doublement sera calculé par rapport à la moyenne annuelle des financements en faveur de la nature vers les pays en développement sur la période 2006-2010, selon ce document. Aucun chiffre n'est toutefois avancé.



ROMANDIE.COM 20/10/2012

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Une conférence des Nations unies sur la protection de la biodiversité s'est terminée vendredi dernier. La conférence COP11 a débuté le 8 octobre à Hyderabad, au sud de l'Inde. Lors des discussions, les pays en développement ont exhorté les pays industrialisés à leur octroyer davantage de fonds en contrepartie d'une plus grande transparence demandée pour l'utilisation des fonds. Les divergences restent profondes.

Le professeur Ryo Kohsaka de l'université de Kanazawa s'entretient avec NHK World à propos des résultats obtenus et des défis qui se profilent.

Ryo Kohsaka : Je pense que l'accord, obtenu après des concessions octroyées par les pays en développement et les pays industrialisés et qui permettra de doubler le montant des fonds accordés aux nations en développement d'ici à 2015, est un résultat notable.

Plutôt que d'établir une date-butoir, comme 2015, ou des objectifs chiffrés, en doublant les financements, les pays industrialisés ont insisté davantage pour clarifier les modalités d'utilisation plus efficaces de l'aide, des financements et des technologies. Les pays en développement ont finalement décidé de coopérer dans ce sens. Ils ont convenu d'établir un système qui permettra de rendre public comment la majorité d'entre eux, qui participent à la COP11, utilisent l'aide et les fonds destinés à la biodiversité.

Radio Japon : Pour faire avancer le dossier, que doivent faire le Japon et la communauté internationale ?

Ryo Kohsaka : Quand le Japon a organisé la COP10 à Nagoya il y a deux ans, le pays s'était engagé à créer un fonds pour la biodiversité sous l'égide de la Convention sur la diversité biologique. Le fonds est destiné à soutenir les efforts de préservation, principalement dans les pays en développement. Le gouvernement japonais est le principal pays donateur, avec 1 milliard de yens, soit 12 millions de dollars.

Tout d'abord, il est important que le Japon renforce la coopération avec les pays en développement, notamment ceux du sud-est asiatique, en utilisant le fonds et d'autres ressources. La communauté scientifique du Japon et des pays en développement, notamment dans le sud-est asiatique, doivent travailler de concert.

Même si des statistiques montrent que la biodiversité dans certaines zones se détériore, il reste à déterminer pourquoi cette détérioration ne peut pas être enrayée, ou pourquoi il est difficile de renverser la tendance alors que les raisons sont connues. Je pense qu'il est important que le Japon, sur la base de sa propre expérience, fasse savoir ce qu'il faut faire pour équilibrer développement et protection de l'écosystème.


NHK 22/10/2012

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REIMS - Le festival international de la Photo animalière et de nature de Montier-en-Der (Haute-Marne) expose du 15 au 18 novembre les oeuvres des plus grands photographes, militant pour la défense des espaces et des espèces menacés.

Pour sa 16e édition, le festival propose aux amoureux de la nature quelque 80 expositions réparties sur 15 sites autour du lac du Der-Chantecoq, sur lequel séjournent chaque automne des dizaines de milliers de grues cendrées, avant leur migration vers la péninsule ibérique.

Une vingtaine de conférences portant sur l'état de la planète sont programmées durant le festival, dont celle du défenseur de la nature Allain Bougrain-Dubourg qui présente le vendredi 16 son film Un siècle pour les oiseaux, ou encore du vulcanologue Jacques-Marie Bardintzeff le 17.

Parrain de la manifestation, le photographe américain Jim Brandenburg, illustre collaborateur du National Geographic retrace avec son exposition Using the photograph to make a difference, 50 ans de combat photographique pour la préservation des grandes prairies d'Amérique et la défense des loups.

Invités d'honneur internationaux, le photographe animalier allemand Ingo Arndt, lauréat du World Press en 2005, dévoilera ses photographies sur les plus grands rassemblements d'animaux sauvages à travers la planète, alors que les anglais Bryan et Cherry Alexander exposeront leurs travaux sur les peuples autochtones de l'Arctique russe.

Côté français, les spectateurs pourront découvrir les oeuvres de Michel et Christine Denis-Huot à travers leur reportage sur la savane d'Afrique de l'Est.

En 2011 le festival de Montier-en-Der avait accueilli plus de 40.000 visiteurs.

Programme complet sur: www.festiphoto-montier.org



ROMANDIE.COM 12/11/2012

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PARIS (AFP) - Après Grande-Synthe (Nord) en 2010 et Montpellier en 2011, Lille a été désignée "capitale française de la biodiversité" 2012 pour ses actions, notamment pour végétaliser les pieds d'immeubles et les façades, et pour développer les jardins partagés, a annoncé lundi l'agence Natureparif.

Quelque 54 collectivités ont postulé dans les différentes catégories (en fonction de la taille des villes) pour la troisième édition de ce concours organisé par Natureparif, l'agence pour la biodiversité en Ile-de-France qui vise à promouvoir la nature en milieu urbain.

"L'enjeu pour la biodiversité en ville, c'est moins la préservation des espèces remarquables - c'est l'enjeu des parcs naturels - que l'éducation à l'environnement et la connexion à la nature des citadins", a expliqué à l'AFP Gilles Lecuir, responsable du pôle "Forum des acteurs" chez Natureparif.

Lille a été désignée capitale 2012 par un jury d'écologues, de géographes, d'urbanistes en raison de ses "nombreux acteurs qui agissent pour faire mieux connaître et apprécier les éléments de nature qui entourent la ville", a-t-il ajouté.

Le jury a salué la mise en place, dans un quartier rénové, d'un bassin pour collecter et traiter par les plantes les eaux de pluie. De même, Lille est récompensée pour une opération visant à promouvoir la végétalisation des pieds d'immeubles et des façades, grâce à l'ouverture des trottoirs, et pour accompagner le développement d'un jardin pédagogique dans le quartier de Wazemmes.

La commune de Saint-Nolff (Morbihan) est distinguée dans la catégorie petites villes, Niort dans celle des villes moyennes, la Communauté urbaine de Strasbourg dans la catégorie des communautés urbaines et d'agglomération et Versailles dans la catégorie Ile-de-France.

Les différentes remises de prix sont prévues lundi prochain au Sénat.



SCIENCES ET AVENIR 12/11/2012

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Une centaine d’experts de la biodiversité et des milieux intéressés se rencontrent le 15 novembre 2012 à Berne pour esquisser une vision suisse de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité. Cette plateforme, récemment créée au niveau international, doit fournir les bases scientifiques nécessaires à la conduite de la politique mondiale de conservation de la biodiversité.

La plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, IPBES) a été établie début 2012 par les Etats membres des Nations Unies. Sur le modèle du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la plateforme doit servir à collecter et à analyser les connaissances sur la biodiversité pour fournir aux Etats les bases scientifiques nécessaires à la conduite de la politique internationale.

Elle doit notamment fournir des rapports d'évaluation sur l'état de la biodiversité au niveau international, élaborer des modèles, des scénarios et des prévisions, évaluer les connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques ainsi qu'indiquer les priorités à établir dans l'action. Cette interface science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques est dirigée par un groupe de représentants des Etats et par un groupe d'experts.

A l'invitation de l'Office fédéral de l'environnement et du Forum Biodiversité Suisse de l'Académie suisse des sciences naturelles, une centaine de spécialistes de la biodiversité et des milieux concernées se rencontrent le 15 novembre 2012 à Berne. Dans un premier temps, ils recevront des informations détaillées sur la nouvelle plateforme, notamment du Président actuel de l'IPBES, Bob Watson qui participera à la journée. Ils seront ensuite invités à se prononcer sur les opportunités que peut offrir cette plateforme aux milieux scientifiques suisses, aux décideurs ainsi qu'aux organisations de protection de la nature et quelles sont les leçons à tirer des expériences qui ont été faites notamment au sein du GIEC pour le fonctionnement futur de la plateforme.

Un des objectifs de la journée est de pouvoir présenter une vision Suisse de la nouvelle plateforme lors de la seconde assemblée plénière de l'IPBES qui aura lieu du 21 au 26 janvier 2013 à Bonn (Allemagne). Cette assemblée doit précisément définir les modes de travail de la plateforme et établir les priorités dans son futur programme de travail.


Vous avez des questions ? : Section Médias, OFEV, 031 322 90 00
Office fédéral de l'environnement OFEVInternet: http://www.bafu.admin.ch/fr
aDMIN.CH 15/11/2012 - ROANDIE.COM 15/11/2012

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La ministre de l’écologie Delphine Batho a approuvé les décrets présentant les chartes des parcs des Écrins, du Mercantour et des Pyrénées. Il s’agit de préserver les paysages et la biodiversité de ces parcs nationaux.

Les décrets concernant les chartes des parcs nationaux des Écrins, du Mercantour et des Pyrénées ont été publiés au Journal officiel. Ces chartes, qui visent à préserver les paysages et la biodiversité de ces parcs, contiennent les engagements de l'ensemble des acteurs et des communes concernés autour de programmes d'actions. Ainsi, au cœur de chaque parc, c'est "un régime de protection stricte" qui s'applique.

Chaque charte comporte également des "orientations de développement durable", applicables sur l'aire d'adhésion. Elles consistent à préserver les ressources (eau, paysages, biodiversité...), prennent en compte le développement rural, la transition énergétique et la promotion des activités touristiques et sportives.

Selon le ministère, "l'approbation des chartes est une étape importante pour ces trois parcs anciens et emblématiques". 20minutes.fr rappelle que le parc national des Pyrénées a été créé en 1967, que celui des Écrins (dans les Alpes) date de 1973 et celui du Mercantour (Alpes-Maritimes et de Haute-Provence) de 1979. Leur création avait permis "la préservation de territoires exceptionnels, pionniers dans de nombreux domaines".

En effet, le parc national des Pyrénées est un des parcs français les plus riches par sa flore et sa faune (isards, aigles royaux ou desmans des Pyrénées, des mammifères aquatiques uniques au monde). Celui des Écrins a été déclaré "parc européen de haute montagne" par le Conseil de l'Europe et compte une centaine de sommets à plus de 3.000 mètres et une quarantaine de glaciers. Enfin, celui du Mercantour est l'un des plus sauvages de France, avec la présence de loups.

Le ministère précise que l'ensemble des communes de l'aire d'adhésion de ces trois parcs nationaux "feront partie du parc national, au même titre que les communes du cœur du parc". Le communiqué ministériel précise que "les enjeux en termes de superficies susceptibles d'être protégées par ces trois chartes sont considérables : le parc national des Pyrénées est composé d'un cœur de 45.700 ha et d'une aire d'adhésion de 206.300 ha, soit 86 communes, celui des Écrins est composé d'un cœur de 92.527 ha et d'une aire d'adhésion de 178.854 ha, soit 61 communes. Celui du Mercantour est composé d'un cœur de 68.500 ha et d'une aire d'adhésion de 146.500 ha, soit 28 communes".

Le ministère de l'Ecologie indique que grâce à "la mise en œuvre de ces chartes il sera possible de mobiliser, prioritairement, la programmation des moyens de l'État, des collectivités publiques et de l'établissement public des parcs nationaux". Les chartes portant sur les autres parcs nationaux seront adoptées dans les mois qui viennent.



Maxisciences 31/12/2012

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PARIS - Le président François Hollande a appelé vendredi à un sursaut de tous face aux menaces de réchauffement climatique et de disparition de la biodiversité, qu'il a décrites avec gravité et insistance devant les ambassadeurs.

Nous avons besoin véritablement d'un sursaut, a lancé le chef de l'Etat français à l'Elysée où il présentait ses voeux au corps diplomatique.

La France a le devoir de permettre à notre monde de rester viable, a dit M. Hollande, en évoquant l'hypothèse la plus optimiste de quatre degrés de réchauffement de la planète.

Je ne me réjouis pas de l'inertie, de l'immobilisme, du fait qu'aucun accord global susceptible de limiter cette progression n'ait été trouvé, a poursuivi le président français.

Pour faciliter cette prise de conscience, mobiliser tous nos partenaires, j'ai nommé Nicolas Hulot, personnalité respectée en France et dans le monde, envoyé spécial pour la préservation de la planète, a-t-il rappelé.

Il a encore déploré une biodiversité qui s'effondre à un rythme jamais vu depuis les dernières grandes extinctions, des océans acidifiés et appauvris, une urbanisation qui progresse à un rythme non contrôlé en détruisant sans cesse des terres cultivables. Nous avons déjà consommé plus des deux tiers des ressources non renouvelables et leur usage croît plus vite que l'augmentation de la population.

Le chef de l'Etat a rappelé la candidature de la France à l'accueil de la conférence de l'ONU sur le climat en 2015 et le soutien de Paris à une agence des Nations unies pour l'environnement qui serait installée en Afrique.



ROMANDIE.COM 11/1/2013

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MOSCOU - La Russie a créé jeudi un nouveau parc national dans la région de la Tchoukotka (extrême Nord-Est) qui fera partie d'une zone protégée russo-américaine de part et d'autre du détroit de Bering, un projet conçu il y a 20 ans par Mikhaïl Gorbatchev.

Le Premier ministre Dmitri Medvedev a signé jeudi un décret pour créer le parc Beringuia, a annoncé la branche russe du Fonds mondial pour la nature (WWF). A l'avenir, ce parc fera partie de la première réserve transfrontalière russo-américaine qui inclura également le parc américain Bering Land Bridge, en Alaska.

L'idée de créer une réserve russo-américaine appartient au dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, auteur de la détente avec les Etats-Unis, a souligné l'expert de l'Arctique au WWF, Mikhaïl Stichov interrogé par l'AFP.

Côté américain, la réserve nationale Bering Land Bridge existe depuis 1970.

La décision de lier les parcs nationaux a été prise en septembre lors d'une rencontre des chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américaine Hillary Clinton.

Unir les deux parcs facilitera la préservation des écosystèmes, permettra d'améliorer la surveillance de l'environnement et les relations entre les peuples autochtones, selon le texte de l'accord signé en septembre.

Le parc de la péninsule de la Tchoukotka, peuplé d'ours blancs, de mouflons des neiges ou et de morses du Pacifique, est inaccessible par terre. Les touristes ne pourront y arriver qu'en hélicoptère ou en bateau.



ROMANDIE.COM 17/1/2013

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PARIS - Le biologiste malaisien Abdul Hamid Zakri a été désigné samedi président de l'IPBES, organe scientifique international récemment créé pour mieux comprendre et tenter d'enrayer le déclin de la biodiversité, a annoncé l'institution.

La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a été créée officiellement l'an dernier pour être l'équivalent, pour la biodiversité, du Giec, le groupe d'experts de référence sur le changement climatique.

Le professeur Zakri a été élu par les 105 pays membres samedi, au dernier jour de la première réunion plénière qui avait débuté dimanche dernier à Bonn (Allemagne), siège de cet organe. Conseiller scientifique auprès du Premier ministre malaisien, ce biologiste de 64 ans est notamment président du Conseil malaisien des professeurs, qui rassemble les plus grands scientifiques du pays.

Au terme de discussions qui ont duré une bonne partie de la nuit de vendredi à samedi, il a été convenu qu'il assurerait un mandat de 3 ans non renouvelable et laisserait ensuite sa place au vice-président issu du groupe européen, a précisé à l'AFP Jean-Patrick Le Duc, directeur des relations internationales du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, présent à Bonn.

Au cours de cette semaine, des progrès significatifs ont été faits dans la mise en place de l'IPBES, avec notamment la mise en place d'un panel de 25 experts chargés d'élaborer un programme de travail, a ajouté M. Le Duc.

[b]L'idée d'un Giec de la biodiversité avait été proposée en 2005 par le président français Jacques Chirac. Il avait fallu cinq ans pour que le principe en soit accepté aux Nations unies, fin 2010, et deux ans de plus pour que soit mis sur pied son organisation.[/b]

A l'instar de son cousin pour le climat, l'objectif de l'IPBES est de dresser des états des lieux réguliers sur le déclin des espèces animales et végétales et d'évaluer les différents scénarios permettant de freiner ce déclin.

Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique: le rythme d'extinction des espèces est aujourd'hui jusqu'à 1.000 fois plus élevé que le taux d'extinction naturel, selon les scientifiques.

Une espèce d'amphibien sur trois, plus d'un oiseau sur huit, plus d'un mammifère sur cinq, plus d'une espèce de conifère sur quatre mais aussi nombre de poissons et cétacés seraient menacés d'extinction.

Loin de se limiter à la question de la disparition des espèces, cette érosion a des impacts sur nos économies, nombre de secteurs dépendant d'une bonne santé des milieux.

La prochaine réunion de l'IPBES devrait avoir lieu fin 2013, mais son premier rapport global n'est pas attendu avant 2015 ou 2016.


------>Difficile de comprendre l'emploi du conditionnel concernant les menaces qui pèsent sur la biodiversité... Tellement l'évidence est flagrante et les informations correctement répercutées par diverses instances scientifiques et des ONG....


ROMANDIE.COM 26/1/2013

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PARIS - La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, a dit lundi vouloir accélérer cette année le changement écologique de la France et retrouver une maîtrise publique de la politique énergétique, après des années de libéralisation et d'ouverture des marchés.

En 2012, nous avons posé les bases d'un certain nombre de réformes, engagé de grands chantiers et construit notre programme d'actions (...). 2013 va être l'année charnière de réformes décisives. Les Français attendent des résultats, moi aussi, et donc nous devons accélérer le changement écologique de la France, a déclaré la ministre, lors d'une cérémonie de voeux à son ministère.

Mme Batho a présenté son programme très chargé pour l'année, baptisé agenda 2013 de la transition écologique, en plaçant le débat national sur la transition énergétique en tête des réformes structurelles à mener. Ce débat doit déboucher sur une loi de programmation attendue en octobre.

La ministre a également cité plusieurs actions visant à rattraper, selon elle, des retards de la France, notamment en matière de fiscalité écologique (elle espère que des mesures en la matière figureront dans la loi de Finances 2014), ou encore la préparation d'une loi cadre sur la biodiversité, qui sera la première depuis 1976, et la création d'une agence nationale dédiée.

Mme Batho a également dit vouloir faire souffler sur la France le vent du changement écologique, qui permettrait selon elle à chacun de vivre mieux, donnant pour exemple les économies d'énergies qui aident à réduire les factures. Elle a opposé ce nouveau système plus vertueux au retour à l'ancien modèle, celui de la croissance d'avant, plaçant la raréfaction des ressources et la crise écologique au coeur de la crise.

Enfin, la ministre a estimé que la politique de l'énergie était arrivée au bout d'un cycle de laissez-faire, de libéralisation, d'ouverture des marchés, contraire à l'héritage du Conseil national de la résistance, et a dit vouloir retrouver une maîtrise publique de l'énergie et la souveraineté dans les choix qui sont faits par les Français.



ROMANDIE.COM 28/1/2013

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Les vainqueurs du concours de photographies organisé par la revue BMC Ecology viennent d’être annoncés. Parcourez la sélection d’images, capturées par des chercheurs, à la découverte de surprenantes interactions entre les organismes et leur environnement. Si pour vous être chercheur implique de passer toute sa vie dans un laboratoire, voici un florilège d’images qui pourrait bien vous faire changer d’avis !

Les clichés en question ont été sélectionnés dans le cadre du concours organisé par la revue BMC Ecology. La compétition était ouverte exclusivement aux personnes affiliées à un institut de recherche et a été mise en place pour valoriser des images relatant des interactions écologiques, prises dans le cadre de travaux de recherche.

Cette année, cinq catégories thématiques étaient à l’honneur :

- "Écologie comportementale et physiologique",
- "Écologie de la conservation et étude de la biodiversité",
- "Communauté, population et macroécologie",
- "Écologie du paysage et des écosystèmes",
- et "Écologie théorique et modèles".

Les images ont été soigneusement sélectionnées par le jury du concours, composé des éditeurs de la revue. Les juges ont désigné un gagnant pour chaque catégorie, récompensé pour leur cliché parmi les plus évocateurs et créatifs.

À travers les photographies mises en avant émanent tout un panel d’interactions entre des organismes et leur écosystème. On y voit par exemple deux éléphants de mer, sérieusement blessés au terme d’un violent combat, une guêpe prête à attaquer un papillon, des insectes et oiseaux pollinisateurs, ou encore une fausse population de fous de Bassan en plastique capables d’imiter les cris des oiseaux pour les inciter à repeupler la région.

Parmi la sélection d’images, le jury a choisi Moritz Muschick comme grand gagnant. Sa photographie représente un phasme (Timema poppensis), camouflé par son hôte, un séquoia (Sequoia sempervirens). "D'un point de vue purement visuel, l'image est saisissante: une disposition presque géométrique dont les deux tons de vert contrastent avec le fond noir d'encre" explique les juges dans un communiqué. Outre l’aspect esthétique du cliché, celui-ci évoque également des millénaires de changements adaptatifs qui auront valu à l’insecte de ressembler à une épine de conifère.


Moritz Muschick remporte la première place avec son cliché représentant un phasme (Timema poppensis), camouflé par son hôte, un séquoia (Sequoia sempervirens)


Cette photographie de prairies fleurie est arrivée en finale de la compétition. Elle est signée Benjamin Blonder


Dans la catégorie Écologie comportementale et physiologique, Laetitia Kernaleguen remporte la première place avec son cliché montrant deux éléphants de mer blessés à la suite d’un combat


Michael Siva-Jothy remporte quant à lui le prix du meilleur cliché de la catégorie Communauté, population et macroécologie. Son image représente une guêpe prête à attaquer un papillon


Hara Woltz arrive en tête de la catégorie Écologie de la conservation et étude de la biodiversité avec son cliché représentant une tortue des Galapagos, retrouvé sur un sentier de l'île Santa Cruz


Cette image de rizière prise par Yulin Jia à Yuanyang, en Chine, remporte la première place de la catégorie Écologie du paysage et des écosystèmes


Daniel Wisbech Carstensen a pris cette photographie d’un insecte pollinisateur au Brésil


Un mâle Colibri butine une fleur écarlate dans le Colorado. Le cliché a été pris par David W Inouye


Thomas Jensen a immortalisé le saut de cette grenouille effrayéee par un canard


Un groupe de Cratéropes écaillés (Turdoides squamiceps), une espèce de passereau. L’image a été prise par Yitzchak Ben Mocha


Le cliché de Maristella D'Addario représente un petit crabe (Planes minutus), cohabitant avec une tortue caouanne (Caretta caretta)


Hara Woltz a pris cette photographie représentant une fausse population de fous de Bassan en plastique capables d’imiter les cris des oiseaux pour les inciter à repeupler la région

Crédit photo : BMC Ecology Image Competition



FUTURA SCIENCES 22/3/2013

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La biodiversité n’est pas un catalogue d’espèces, type album de timbres, la biodiversité c’est avant tout des interactions, entre les espèces, entre les espèces et leur milieu. Robert Barbault du Muséum d’Histoire Naturelle parle du tissu vivant de la planète. Et si l’on touche à une maille de ce tissu, gare… Illustration avec cette histoire de loutres, d’orques, d’oursins, de poissons et de pêcheurs dit «modèle des Aléoutiennes» car c’est une exemple fameux illustrant les interactions.

Vivre, c’est manger, éviter d’être mangé et se multiplier. C’est donc interagir avec d’autres êtres vivants. Nul individu, nulle espèce, ne peut se concevoir en dehors du tissu de relations où il ou elle s’insère et qui détermine son présent et son avenir. Les écologues parlent de chaînes alimentaires ou réseaux trophiques. C’est la trame vivante des écosystèmes, de la biosphère tout entière. Avec ses interactions qui s’y exercent. Interactions de prédation, de parasitisme, de compétition mais aussi de coopération. Là est le moteur de la diversification !

A titre d’exemple, voyons ce qui se passe dans les eaux de l'archipel des Aléoutiennes au sud-ouest de l'Alaska.

Dans les années 1990 est signalé un effondrement de la population de la loutre pourtant protégée et jusque là florissante. Que s’est-il passé ?

Aucun signe de pénurie alimentaire : les oursins dont se délecte notre loutre, sont en train de pulluler. Et pour cause : dix fois moins de loutres à s’en repaître ! Le problème est donc à rechercher de l’autre côté de la chaîne alimentaire, du côté des «ennemis». Aucun signe de maladie ou d’épidémie, mais la présence d’un prédateur, l’Orque.

Pourquoi donc les orques en sont-elles venues à mettre les loutres de mer à leur menu – des proies de taille modeste et qu’elles négligeaient jusque là ?

Parce que les phoques dont elles avaient l’habitude de se repaître sont devenus rares dans la région, victimes de l’effondrement des bans de poissons consécutif à la surpêche pratiquée par un autre grand prédateur, Homo sapiens. Ainsi, une maille se défait et c’est le «vêtement» qui se déchire …

Côté oursins, qui pullulent depuis la raréfaction des loutres, leur surnombre a une conséquence : la forêt de laminaires, ces algues géantes qui tapissent les fonds marins côtiers et font vivre - nourriture ou abri - quantités d’espèces, vers, crustacés, mollusques et poissons, part en lambeaux, avec un effondrement sans précédent de la biodiversité qui en dépendait, notamment des poissons dont c’est le lieu de reproduction.

Voilà ce qu’est un réseau trophique, un réseau d’interactions mangeurs-mangés complexe, où circule matière et énergie, depuis les algues qui fabriquent de la matière organique grâce à la photosynthèse, jusqu’aux grands prédateurs … et à l’Homme.

L’Homme qui a perturbé le système par sa pêche, et qui en subit les conséquences par le bouleversement qui a suivi.




Humanité et Biodiversité 5/3/2013

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Selon une nouvelle étude parue récemment dans la revue Nature, le déclin des populations de campagnols pourraient entrainer des conséquences dramatiques sur les écosystèmes européens.

Difficile d’imaginer que l’avenir des plus grands écosystèmes dépend principalement de toutes petites créatures. Et pourtant, en Europe tout se joue autour des populations de campagnols, de minuscules rongeurs dont le déclin pourrait engendrer des conséquences irréversibles.

Si ces animaux sont d’une importance cruciale, c’est avant tout parce qu’ils se trouvent à la base même du réseau trophique, à savoir de l’ensemble des chaines alimentaires pour un milieu donné. Herbivores, ils se nourrissent de plantes herbacées ou de graines récupérées sur le sol avant d’être à leur tour manger par un de leurs nombreux prédateurs.

Cette position pour ainsi dire "privilégiée", permet aux populations de rongeurs de faire la pluie et le beau temps sur tout le reste de l’écosystème. En effet, lorsque celles-ci tendent à diminuer, elles entrainent ostensiblement dans leur chute tous les organismes en amont du réseau. En temps normal, les campagnols se reproduisent rapidement sur un cycle de trois à quatre ans. Cette réalité se traduit par des fluctuations très contrastées au sein des populations.

En un an, plus de 500 campagnols peuvent peupler une zone de la taille d’un terrain de foot pour finir par chuter à seulement une poignée. Ces booms et chutes démographiques, agissent comme une sorte de "pacemaker" sur l’écosystème et définissent le nombre de prédateurs pouvant vivre sur des périodes données dans des zones définies.

Afin de mieux comprendre les dynamiques qui régissent ces interactions, Xavier Lamblin, écologiste à l’Université d’Aberdeen au Royaume-Uni, s’est attelé à étudier l’évolution de la concentration des campagnols au cours du dernier demi-siècle. Avec ses collègues, le chercheur a analysé une série de données démographiques récoltées auprès de différentes régions d’Europe.

Leurs observations, publiées dans la revue Nature, mettent en évidence une baisse notable de l’intensité des fluctuations au cours des 20 dernières années. "La force des battements est beaucoup, beaucoup plus faible que d’habitude" explique à LiveScience le scientifique. Aujourd'hui, les chercheurs sont encore incertains quant aux causes de ce phénomène bien que l’hypothèse du changement climatique ait été avancée.

Ce changement pourrait toutefois entrainer des conséquences dramatiques sur un certain nombre d’espèces comme les chouettes, les faucons, les belettes ou encore les renards. "De nombreuses espèces sont en grande difficulté - certaines sont totalement incapables de se reproduire lors de l’absence de campagnols" avance Xavier Lamblin


Maxisciences 7/4/2013

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La biodiversité doit être préservée, car elle est bonne pour notre santé. Voilà très clairement le message que veulent transmettre des médecins, vétérinaires et chercheurs qui rappellent que de nombreux médicaments nous ont été fournis par la nature. Au fait, les animaux domestiques transportent plus de maladies que les bêtes sauvages...


Barrière contre les épidémies, source de précieux médicaments et aide psychologique pour les malades ou même les bien portants : la biodiversité estla meilleure garante de notre santé, clament des médecins, vétérinaires et chercheurs dans un ouvrage paru vendredi dernier (Notre santé et la biodiversité, éditions Buchet/Chastel). «aujourd'hui, on associe trop souvent la faune sauvage à des maladies comme le chikungunya, le paludisme ou la grippe aviaire. Pourtant, c'est en détruisant les écosystèmes, en perturbant le fonctionnement du vivant, en diminuant la biodiversité que nous mettons notre santé en danger», estiment les auteurs de cet ouvrage collectif initié par les associations Santé environnement France (Asef) et Humanité et biodiversité.


En Louisiane, la subsistance d'espèces sauvages d'oiseaux a permis de limiter la propagation de la fièvre du Nil. ©️ Tom.Ruethai, Shutterstock.com

La diversité des espèces, en net déclin à l'échelle mondiale, est ainsi un «moteur puissant contre le développement des épidémies», affirmait cette semaine Benjamin Roche, chercheur en épidémiologie à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), en présentant le livre au ministère de la Santé. À première vue, un appauvrissement du nombre d'espèces pourrait sembler bénéfique à la santé humaine en réduisant le nombre d'agents pathogènes d'origine animale. Or, cela semble au contraire accroître le risque de transmission, dit ce chercheur. Il cite le cas de la fièvre du Nil occidental, pathologie qui cause 600 décès par an aux États-Unis : les comtés de Louisiane possédant la plus forte densité en oiseaux sauvages sont ceux où l’on observe le moins de cas humains.


«Les animaux sauvages sont souvent pris pour des boucs émissaires», estime le vétérinaire Michel Gauthier-Clerc, directeur de recherche à la fondation Tour du Valat, pour qui la peur de la faune sauvage, héritée des pestes du passé, n'est pas fondée sur le plan sanitaire. Aujourd'hui, «moins de 2 % des maladies infectieuses en France peuvent être attribuées à des zoonoses», c'est-à-dire aux maladies transmissibles des animaux aux Hommes, confirme Gilles Pipien, codirecteur de l'ouvrage. Comme la grippe aviaire, les plus grandes zoonoses proviennent aujourd'hui des animaux domestiques, souvent en lien avec «des pratiques d'élevage industrialisées et mondialisées», relèvent les auteurs.


L'Institut national du cancer (NCI) américain estime que 65 % des médicaments anticancers proviennent d'organismes vivants, par exemple d'éponges (à l’image). ©️ Florida Sea Grant, Flickr, cc by nc nd 2.0

La nature reste par ailleurs une précieuse mais fragile pourvoyeuse de médicaments, telle l'azidothymidine (AZT), un traitement contre le Sida provenant d'une éponge des Caraïbes aujourd'hui en danger. Une bonne raison d'en prendre soin, insiste Gilles Pipien, qui raconte par exemple que la découverte dans les années 1980 en Australie d'une grenouille particulière élevant ses nouveau-nés dans son estomac avait ouvert des perspectives pour un éventuel médicament contre les ulcères. Mais quand les chercheurs retournèrent sur place pour en savoir plus, la forêt avait été détruite et la fameuse grenouille éradiquée.


D'autres coups de pouce thérapeutiques de la nature sont plus discrets, mais tout aussi utiles. Ils peuvent réduire le stress ou aider les malades atteints d'Alzheimer à retrouver la notion du temps avec l'évolution des saisons, explique la docteure Thérèse Rivasseaux-Jonveaux, neurologue au CHU de Nancy. Selon cette spécialiste, des études ont par exemple montré qu’après une opération, «les patients prenaient moins d'antalgiques et restaient moins longtemps en soins intensifs» lorsqu'ils pouvaient voir un espace vert depuis leur chambre d'hôpital.


Autant de liens entre biodiversité et santé qui font dire à Marie-Christine Favrot, adjointe au directeur général de la santé (DGS), que «préserver la biodiversité fait partie intégrante des actions de promotion de la santé».Encore faut-il, relève le cardiologue Pierre Souvet, président de l'Asef, [i]«une vraie formation des médecins sur ces sujets».[/i]



FUTURA SCIENCES 9/4/2013

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Ils jouent un rôle de stabilisateur des écosystèmes et assurer leur protection a des effets positifs sur l’environnement.

Alors que de nombreuses menaces pèsent sur les grands carnivores (il ne reste que 250 lions en Afrique de l'Ouest), des scientifiques de l’Université d’état de l’Oregon analysent leur rôle dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes.

 Le puma d'Amérique du Nord contribue à la régulation des cerfs et des wapitis. William Ripple


Par leurs effets directs et indirects, les lions, léopards, loups, pumas, dingos et autres carnivores contribuent à accroître la biodiversité, à atténuer l’impact du changement climatique et à réguler diverses maladies. C’est en tout cas ce qui ressort d’un article, publié dans le magazine Science, qui inventorie l’impact des 31 plus grands carnivores de la Terre sur les écosystèmes qu’ils occupent.

 Moins de loutres, plus d'oursins ! Norman S. Smith


Le loup gris et le puma, par exemple, dont l’activité a été évaluée au parc de Yellowstone et dans d’autres parcs ont un rôle écologique important. Ils contribuent à  limiter les populations d’herbivores, ce qui à son tour permet aux plantes ligneuses de prospérer et de fixer plus de carbone. La nette décroissance de leur population à des conséquences en cascade : les cerfs et les wapitis prolifèrent, dévorent les arbustes et empêchent les oiseaux d’y nicher. Ces mêmes oiseaux qui sont la proie des petits mammifères…


 Les populations de léopards sont en diminution. Kirstin Abley, Oregon State University.


Dans tous les cas étudiés les auteurs ont retrouvé des effets similaires. En Afrique, la diminution des effectifs de lions et de léopards a coïncidé avec une augmentation spectaculaire du nombre de babouins qui menacent les cultures agricoles et l'élevage. Dans les eaux au large du sud de l’Alaska, la disparition de la loutre de mer a conduit à une hausse du nombre d’oursins et à la perte de lits de varech.

 

c'est pas sorcier 16/5/2013


La perturbation de populations de grands carnivores entraine aussi des modifications de la structure des cours d’eau ainsi que des changements au niveau des populations d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, de reptiles et d’invertébrés.

« Ironiquement, c’est au moment où ils sont en train de disparaître que nous commençons à comprendre les effets écologiques importants des grands carnivores » souligne William Ripple, principal auteur de l’étude. Il estime que présenter le rôle bénéfique des carnivores lors des campagnes de préservation contribuera à « faciliter la coexistence pacifique entre humains et carnivores qui a été historiquement difficile ». 

Sur les 31 espèces concernées par cette étude, 75% sont en déclin et 17 espèces occupent maintenant moins de la moitié de leurs anciennes aires de répartition.


Sciences et avenir 14/1/2014

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Pour la majorité d’entre nous, la biodiversité est souvent représentée par des espèces remarquables ou emblématiques comme l’ours, le tigre ou l’aigle. En fait, ce concept englobe la diversité des gènes, des espèces et des écosystèmes ainsi que leurs interactions.

Xavier Le Roux, directeur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, a répondu à quelques-unes de nos questions concernant ce fragile écosystème.

Cliquez ICI pour écouter l'interview et voir la vidéo

L’Homme vit et dépend de la biodiversité, notamment grâce aux services qu’il peut en tirer. Elle assure en coulisses une série de grandes fonctions qui nous semblent banales et immuables, comme la régulation du cycle de l’eau ou la pollinisation.

Ces services sont par exemple assurés par des insectes volants ou des organismes du sol. Des entités discrètes mais indispensables et qui, selon Xavier Le Roux, méritent tout autant d'intérêt que les espèces menacées. Ces services, malheureusement trop souvent perçus comme acquis, dépendent des capacités de renouvellement de la biodiversité et sont intimement liés à l’avenir de l’Homme.

F - S 6oct2014

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Le ministère de l'Ecologie répertorie les menaces qui pèsent sur les milieux naturels dans l'hexagone, dans un rapport (Pdf) publié vendredi 5 décembre.

 La synthèse. Cliquez sur l'image pour accéder au document.

Z.A.D. Zone à défendre, Trois lettres, trois mots hissés en étendard par des militants écologistes et défenseurs de l'environnement. A Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), à Sivens (Tarn), à Roybon (Isère), des citoyens mènent un combat contre des projets contestés, qu'il s'agisse d'un aéroport, d'un barrage ou d'un Center Parcs. Ils se font les portes-paroles d'un environnement menacé.

Mais ces zones défendues ardemment par les opposants à ces projets sont-elles réellement en danger ? Le ministre de l'Ecologie et du Développement durable a publié, vendredi 5 décembre, un rapport sur l'état de l'environnement en France. Le document montre que certains progrès ont été réalisés grâce à la législation et à l'évolution des comportements. Néanmoins, la situation reste préoccupante, conclut le texte. Francetv info a choisi cinq chiffres qui illustrent la situation des les milieux naturels de l'hexagone.

Le rapport complet. Le rapport par chapitres. Cliquez sur l'image pour accéder au document

1 - 68 000 hectares de terres disparaissent chaque année
Le constat. Depuis 1993, la France connaît un phénomène dit d"'artificialisation" des sols. En clair, des terrains naturels ou dédiés à l'agriculture sont transformés en zones bâties ou en zones "stabilisées", c'est-à-dire en routes, parkings... Entre 2006 et 2012, 68 000 hectares de terres naturelles ou agricoles ont disparu chaque année. C'est l'équivalent d'un département tous les dix ans, note le rapport. En 2012, les zones artificialisées, représentaient 9,1% du territoire, contre 8,4% en 2008.

Les risques. En rendant des sols imperméables, les ruissellements sont accentués, au détriment de l'infiltration de l'eau. Cela favorise la sécheresse et les risques d'inondations. Les zones humides, comme les marais et les tourbières, sont également englouties. Ces zones humides ne représentent que 2% des sols. Or elles ont un rôle clé notamment dans la recharge des nappes superficielles et souterraines. Elles améliorent aussi la qualité de l'eau en retenant des nutriments comme l'azote, les phosphores. Les zadistes de Sivens ou de Roybon invoquent tous la protection de ces milieux humides pour protester contre le projet du barrage ou de Center Parcs.

L'extension des pôles urbains sur les terres se fait également à 90% au détriment des "bonnes terres" pour l'agriculture, signale le rapport. Dix régions (Aquitaine, Bourgogne, Haute-Normandie, Île-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes) ont ainsi perdu entre 33 et 62% de leurs terres à "fort potentiel agronomique".

2 - 14 % du littoral est artificiel
Le constat. Le littoral est particulièrement concerné par la transformation des terres naturelles ou agricoles. La densité est de 285 habitants /km² : c'est 2,5 fois plus que la densité moyenne en métropole. Plus on se rapproche des rivages, plus cette densité augmente. On l'estime à 400 habitants par km² sur les côtes de la Manche, de la mer du Nord et de la Méditerranée. Résultat : 14% du territoire de ces communes littorales est artificialisé, soit soit deux à trois fois plus que la moyenne hexagonale. A moins de 500 mètres des rivages, la part du territoire occupé par les terres artificialisées grimpe jusqu'à 28 %.

Les risques. Avec la densité de population, les déchets rejetés en mer ne diminuent pas, note le rapport.  L’Ifremer note la présence de 150 millions de déchets sur les fonds sous-marins de la mer du Nord, de plus de 50 millions dans le golfe de Gascogne, de la côte à la limite de plateau, et de 175 millions dans le bassin nord-ouest de la Méditerranée. Ces déchets sont constitués d'électroménager, de sas ou particules plastiques, de mégots... Ces pollutions perturbent l'éco-système côtier, déjà fragile, selon le rapport.

Par ailleurs, la pression démographique et l’artificialisation des sols aggravent l'érosion côtière et les risques de submersion marine.

L'état de l'environnement en chiffres. Source développement durable.gouv.fr

3 - Toujours des constructions en zone inondable
Le constat. Entre 2006 et 2012,  les surfaces urbaines construites en zone inondables ont augmenté de 21 km². Or, sur la période 1950-2012, les inondations représentent les deux tiers des événements naturels graves en France, relève le rapport. Depuis 1992, ces inondations sont de plus en plus fréquentes. Le sud de la France a encore été fortement touchée en novembre par ces intempéries. Au total, 3,7 millions de logements sont situés dans les zones inondables enregistrées en 2013.

Les risques. Le rapport publié par le ministère de l'Ecologie fait le lien direct entre l’accroissement de l’urbanisation dans les zones inondables et la recrudescence des situations de catastrophe naturelle. Ainsi l'urbanisation amplifie la gravité de l'évènement en cas de crue. Les sols étant imperméables, à cause de leur artificialisation, les hauteurs d'eau sont plus importantes, ainsi que les vitesses d'écoulement de l'eau.


 Le marais Vernier est une zone humide de 4 500 hectares située dans l'Eure. ( HEMIS.FR / AFP )


4 - 20% des espèces sont menacées
Le constat. L'urbanisation des terres, l'artificialisation des sols fragilisent l'habitat de nombreuses espèces. L’usage massif de produits phytosanitaires dans l'agriculture intensive, la surpêche, sont aussi des menaces pour la biodiversité. Résultat : 20% des espèces de l'hexagone sont menacées de disparition. Parmi les espèces menacées, on compte des crustacés et des poissons d'eau douce, des oiseaux nicheurs, des amphibiens, mais aussi des requins, des raies et des reptiles.

Les risques. La disparition de certaines espèces fragilisent la chaîne alimentaire et la biodiversité. Par exemple, les crustacés d’eau douce menacés servent de base alimentaire à bien d'autres espèces. La disparition des papillons inquiète par ailleurs les spécialistes, car ils participent à la pollinisation des plantes à fleurs.

5 - 93% des cours d'eau pollués sont pollués par des pesticides
Le constat. En 2001, des pesticides ont été identifiés dans 93% des cours d'eau essentiellement dans le bassin parisien, dans le nord de la France, en amont du Rhône et plus ponctuellement dans les Pays de la Loire. De 1 jusqu'à 20 pesticides ont été observés. Sur les 15 pesticides les plus fréquemment retrouvées dans les nappes de métropole, 12 sont interdits ou sont issus de molécules interdites. Cela s'explique par des nappes phréatiques qui se renouvellent moins rapidement. La pollution aux nitrates reste préoccupante, selon le rapport.  

Les risques.  Les nitrates s’accumulent dans les nappes phréatiques, et peuvent provoquer des "marées vertes".  Les nitrates présentent également des risques pour la santé. Leur présence dans l’eau potable est réglementée. Les pesticides sont surtout pointés du doigt pour la santé de l'homme. Ils sont soupçonnés, entre autres, d'augmenter les risques de développer un cancer.




Francetv info 8/12/2014

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La France se classe parmi les dix pays hébergeant le plus d'espèces animales et végétales en danger, Outre-mer compris. 10 chiffres à retenir au moment où un projet de loi arrive à l'Assemblée.


 La population de lynx en France a chuté, portant l'espèce à 150 individus. (AUSLOOS Henry/hemis.fr)

Les 10 CHIFFRES ALARMANTS SUR LA BIODIVERSITÉ


1057 : C'est le nombre d'espèces menacées au niveau mondial présentes en France, en métropole et en outre-mer.

21% : C'est le pourcentage des espèces animales menacées en métropole.

27% : C'est le pourcentage des oiseaux nicheurs de métropole menacés de disparition.

15% : C'est le pourcentage d'espèces ultramarines en danger.

14% : C'est le pourcentage des papillons de jour menacés à la Réunion.

-20% : C'est la baisse du nombre d'abeilles en France ces 20 dernières années.

300 : C'est le nombre de loups qu'il reste en métropole.

150 : C'est le nombre de lynx encore présents en métropole.

1000 à 2000 : C'est le nombre estimé de loutres qu'il reste en France.

1/3 : C'est la proportion d'espèces menacées dans les Terres australes et antarctiques françaises (albatros d'Amsterdam, tortue imbriquée, fou du Cap, pétrel géant...).

L'urgence est de taille. Sous haute pression, la biodiversité, qui regroupe tout le vivant et la dynamique des interactions en son sein, est particulièrement menacée en France. 

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), notre pays se classe ainsi au sixième rang mondial en termes d'espèces animales et végétales en danger

Ce déclin est notamment provoqué par la dégradation des milieux naturels, la pollution et le changement climatique. Pour protéger ce précieux patrimoine, un projet de loi sur la protection des espaces naturels a amorcé son examen à l'Assemblée lundi 16 mars. 


L'OBS 16/3/2015

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Le Mont Itoupé au sud de Saül est le 2ème plus haut sommet de Guyane  après la montagne Bellevue. En décembre dernier des chercheurs venus de la France et de Guyane y ont posé leurs touques pendant un mois. Ils ont ainsi pu observer la biodiversité de la forêt à 800 mètres d'altitude.



A partir de 500 m d’altitude, on peut entendre un son métallique venu d’ailleurs, un chant d'oiseaux différent de l'alerte à trois syllabes du fameux « paypayo » le chant de l’oiseau cloche. 

Deux lampes puissantes à vapeur de mercure, un drap blanc voila un piège lumineux qui doit attirer tout ce qui existe comme insectes à cette haute altitude de 800 mètres sur le mont Itoupé… Ce sont les quelques exemples des merveilleuses découvertes et expériences que peuvent permettre une telle expédition. Chercheurs et scientifiques de toute la France et de la Guyane se sont donnés rendez-vous sur le mon Itoupé.

 Gilles Kleitz, le directeur du parc amazonien était l'invité du journal.  guyane1ere 2/3/2015


Cette expédition (la seconde) a été moins commentée par les médias nationaux que l'expédition à Mitarak, autre lieu de Guyane, donc peu de nouvelles...


Dans le cadre de ses missions de protection de l’environnement, de connaissance et du suivi de la biodiversité, le Parc amazonien de Guyane a initié un projet d’inventaire pluridisciplinaire sur le Mont Itoupé. Plusieurs partenaires sont associés à cette mission : l’ONF, CNRS-IRD, UMR-ECOFOG (Ecologie des Forêts de Guyane), ONCFS, ECOBIOS.

Situé dans la zone cœur du Parc amazonien de Guyane, sur le territoire de Camopi, il appartient à une chaîne montagneuse, les Monts Tabulaires
. C’est le second plus haut sommet de Guyane à 830 mètres d’altitude, il présente de nombreuses spécificités éco-géographiques. De par son altitude, il abrite une « forêt tropicale de nuages » avec une végétation caractéristique qui présente une grande diversité de mousses, fougères, orchidées assortie d’un fort taux d’endémisme.
 parc-amazonien.vmaker

Des informations supplémentaires ICI et suivez les liens pour admirer de superbes photos de la faune et de la flore... et au passage recueillir des informations intéressantes et même passionnantes !

 



Guyane 1ère 2/3/2015

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Longtemps ignorée, la biodiversité en milieu urbain est source de richesses pour la ville et ses habitants. La municipalité a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en favorisant l’implantation de plusieurs espèces.

Jusque dans les années 1980, l’utilisation intensive de produits phytosanitaires dans les espaces publics a fini par détruire la biodiversité notamment à Lille. "Tout l’art aujourd’hui consiste à la restaurer car, à certains endroits, elle a totalement disparu", analyse Lise Daleux, l’adjointe à l’écologie à la mairie de Lille.

 En broutant près de la Citadelle de Lille, les vingt-six moutons doivent "tondre" quelque trente-trois hectares d'herbes. Photo : N.D/metronews

Ce volontarisme municipal est motivé par plusieurs objectifs. "Il y a d’abord une question de survie, car la biodiversité c’est la vie tout simplement, ajoute Lise Daleux. On souhaite aussi assurer la continuité écologique. Dans une grosse structure urbaine comme Lille, il faut que les différentes espèces puissent se déplacer. Enfin, il y a aussi une demande des habitants à plus de nature".

La communication massive autour du faucon pèlerin ou des ruches de l’opéra a surtout servi à sensibiliser à la question de la biodiversité. Car on favorise aussi la préservation d’autres espèces moins bankable comme le triton ou le martin-pêcheur. 


La ville s’est même dotée, depuis plusieurs années, d’un écologue dont c’est le travail à plein temps. "Je suis en charge de la politique de protection de la nature et de la restauration de la biodiversité autant de la faune que de la flore, détaille Yohan Tison. Ce n’est pas seulement pour faire beau, c’est surtout très utile. Une biodversité riche est le reflet d’un environnement de qualité. Et il y a tout un écosystème qui en découle".

Par exemple, soigner l’accueil des chauves-souris dans le parc de la Citadelle permet indirectement de réguler le nombre d’insectes et évite aux promeneurs de se faire dévorer à chaque balade. Ville et nature doivent faire bon ménage. C’est même devenu une obligation légale depuis les dispositions prises par le Grenelle de l’envirionnement initié en 2007. "Depuis dix ans il y a une saine évolution, apprécie Yohan Tison. Et la liste des espèces n’est pas figée, tous les ans il y a par exemple de nouveaux groupes de libellules qui reviennent à Lille, c’est encourageant."

On pourrait les croire échappés du zoo tout proche. Et pourtant les moutons qui paissent juste à côté des remparts de la Citadelle sont là pour une mission bien précise : préserver les fortifications séculaires. "L’idée est qu’ils viennent brouter ce que les jardiniers n’arrivent pas à enlever et qui pourrait avec le temps attaquer les murs, explique Lise Daleux, l’adjointe à l’écologie. A certains endroits auxquels on accède difficilement et où il faudrait utiliser du pesticide, on préfère mettre des moutons, autant pour l’utilité que pour le côté sympa que ça dégage. Les gens qui se promènent avec des enfants sont ravis de croiser les bêtes."


MetrOnews 2/5/2015

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Il est habituel de répondre à cette question par l’énumération de ce que l’on appelle désormais les “services écosystémiques” – c’est-à-dire les services que les écosystèmes, et plus généralement la nature, rendent à l’homme. Ainsi, le bon fonctionnement des écosystèmes régit-il aussi bien la pêche que l’agriculture, ou encore le stockage naturel du carbone, la dégradation des déchets humains, la protection contre l’érosion… L’industrie, notamment pharmaceutique, puise par ailleurs largement dans le vivant pour ses innovations.

Mais cette énumération ne répond qu’en partie à la question. Car la biodiversité, c’est la “diversité” du vivant. Or, il est beaucoup plus difficile de démontrer que la diversité elle-même (issue de millions d’années d’évolution dans un environnement fluctuant) est utile aux services écosystémiques – autrement dit, qu’un écosystème diversifié rend plus de services à l’homme qu’un autre moins varié.

 Faudra-t-il un jour aller au musée pour voir la richesse de la nature ? A l’heure où les espèces disparaissent à grands pas, pour cause d’activités humaines, la préservation de la biodiversité est devenue une priorité (Ph. Dan McKay via Flickr CC BY 2.0).

Prenons l’exemple d’une forêt : elle fournit du bois (matériau et énergie) ; elle maintient le sol, évitant ainsi les dégâts de l’érosion ; elle stocke du carbone, ce qui stabilise le climat ; elle filtre l’eau, ce qui accroît sa qualité, etc. Mais en quoi est-il utile à l’homme que cette forêt soit diversifiée ?

Une plantation de peupliers issus d’un clone unique, qui est donc un milieu dont la diversité génétique est quasi nulle, parvient à rendre, à peu de chose près, tous les services ci-dessus. Pourtant, les spécialistes des écosystèmes se sont longtemps efforcés de démontrer que les écosystèmes diversifiés étaient plus productifs. Selon eux, la biodiversité accroît la quantité de matière vivante produite au mètre carré.

Toutefois, si plusieurs travaux accréditent cette hypothèse, la démonstration se heurte à de nom­breuses difficultés pratiques et ne convainc pas tout le monde. Les seuls écosystèmes qui se prêtent à l’expérimentation sont des mésocosmes, c’est-à-dire de petits milieux de quelques dizaines de mètres carrés, précisément contrôlables.

Est-il légitime de généraliser des résultats obtenus sur de tels échantillons ? Un écosystème véritable, avec ses échanges d’espèces et de matière sur de longues distances, obéit nécessairement à des lois un peu différentes. En outre, un écosystème peut se montrer productif quelques années, puis péricliter… Il faudrait donc, en principe, des expériences très longues, lesquelles ont rarement été menées.

Finalement, la défense de la biodiversité s’appuie sur une autre idée : celle de la résilience des écosystèmes, expression qui caractérise leur capacité à retrouver leur état initial après une perturbation

Logique : les écosystèmes où plusieurs espèces remplissent les mêmes fonctions sont plus stables que les autres. De ce point de vue, la biodiversité constitue donc “une forme d’assurance quant au fonctionnement à long terme des écosystèmes”, pour reprendre l’ex­pression de Christian Lévêque, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Or, le développement humain engendre et continuera à générer des perturbations importantes : introduction d’espèces, bouleversements climatiques, pollutions, fragmentation… Toutes perturbations auxquelles il est dans notre intérêt que la nature résiste. La monoculture de peupliers, par exemple, est bien plus vulnérable qu’une forêt mélangée, face au risque d’une baisse de la ressource en eau ou de l’apparition d’un nouveau ravageur.

On peut donc voir la défense de la biodiversité comme une protection – relative – contre les chocs toujours plus brutaux que nous infligeons à la biosphère… 

Sachant, pour finir, qu’un autre débat – plus philosophique celui-là – est de savoir si seules les choses utiles méritent notre protection. Il n’est en effet pas absurde, à l’heure où les capacités de destruction de l’humanité croissent de manière exponentielle, d’estimer que le vivant aurait un “droit” à l’existence en soi – simplement parce qu’il est là et que nous en sommes issus.


Science et vie 18/10/2015

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Adoptée par le Sénat, la loi sur la biodiversité instaure de nouvelles relations entre l’activité humaine et la nature. Le vote solennel du texte a eu lieu mardi 26 janvier 2016. Mais cette loi a été écornée par le lobby des chasseurs.

Contrairement à la précédente loi de 1976 sur "la protection de la nature" (le terme de biodiversité n’existait pas à l'époque), la loi de 2016 se veut offensive. Il ne s’agit pas seulement de protéger, mais d’intégrer le fonctionnement des écosystèmes aux activités économiques

 La forêt alluviale du Rhin est un écosystème d'une grande richesse écologique. WITT/BNT/SIPA

Le terme même de biodiversité est défini comme "la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie". Il ne s’agit donc plus de prendre en compte des sites exceptionnels par leur beauté et leur richesse écologique, mais toute la nature ordinaire qui nous entoure, y compris dans les villes. 

A ce titre, la loi intègre la notion de solidarité écologique qui appelle à "prendre en compte dans toute prise de décision publique ayant une incidence notable sur l’environnement des territoires directement ou indirectement concernés, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés". Le Sénat a par ailleurs adopté le principe du préjudice écologique : toute personne qui cause un dommage à l’environnement est tenu de le réparer.

En découle un troisième grand principe. Les atteintes à la biodiversité et à ses services doivent être en priorité évitées. Si ce n’est pas possible, l’aménageur devra réduire ces atteintes. En dernier lieu seulement, il faudra compenser les habitats détruits par la création ou la restauration d’autres espaces naturels. Ce principe reste très discuté. Pour nombre d’associations environnementalistes, la compensation est vécue comme un droit à détruire la nature. Ces associations réclament d’ailleurs l’arrêt de toute perte nette de biodiversité.


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La biodiversité est désormais gérée par deux instances de gouvernance. Le Conseil national de protection de la nature est une instance scientifique et technique chargée d’émettre un avis circonstancié sur tout sujet impliquant la biodiversité. Ces avis servent de base de réflexion à une instance sociétale, le Comité national de la biodiversité. Ce comité s’appuie sur des relais régionaux qui sont à ce jour les actuelles instances gérant les trames vertes et bleues de continuité écologique sur les territoires.

A l’image de l’Ademe, une Agence française de la biodiversité est créée. Ce sera l’organisme de gestion des espaces naturels protégés ou non. Il regroupe 4 organismes existants : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’Agence des aires marines protégées, les Parcs nationaux de France et l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN, organisme de formation des agents de la nature).


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Le périmètre de l’agence fait débat. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ne fait pas partie de l’agence alors que l’essentiel de son activité est en lien étroit avec la biodiversité et notamment les animaux emblématiques que sont le loup, l’ours ou encore le lynx. Seulement, cet organisme –le mieux doté en budget et en agents– est abondé par les taxes payées par les chasseurs. Et le monde de la chasse refuse une gestion partagée des ressources cynégétiques et de la faune sauvage.

Les espèces végétales et animales ainsi que leurs habitats voient leur protection renforcée. Ainsi sont créées des obligations environnementales: un propriétaire ou une collectivité pourra passer des contrats pour la mise en place de mesures favorables à la biodiversité

Des espaces de continuité écologique sont instaurés par la loi. Les réserves biologiques et les réserves de biosphère sont reconnues. Les terrains non bâtis en zones humides sont de nouveau exonérés de taxes foncières. Les espèces les plus menacées sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) bénéficieront de plans d’action ou de mesures de protection.


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Chasse, agriculture, pêche : des résistancesCes résistances ont pris des formes diverses. Outre l’indépendance de l’ONCFS, les chasseurs ont obtenu que la chasse à la glu des grives pratiquée dans le sud-est ne soit pas interdite. De même, il n’y aura pas un jour sans chasse par semaine réclamé par les écologistes et les chasseurs pourront continuer à tirer le gibier pendant les périodes de reproduction. Les sénateurs ont renoncé à l’interdiction du chalutage en eaux profondes que les députés avaient pourtant adoptée. Enfin, les produits phytosanitaires néonicotinoïdes seront plus encadrés mais ne sont pas interdits d’usage.


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La France va enfin ratifier le protocole de Nagoya sur le partage des avantages. Ce texte international adopté en 2010 au Japon est destiné à lutter contre la biopiraterie. Jusqu’à présent, les industriels et chercheurs pouvaient déposer un brevet sur une molécule d’intérêt issue d’une plante ou d’un animal sans en référer aux populations vivant sur le territoire concerné. Désormais, l’information des riverains sur l’objet des recherches est obligatoire. Tout bénéfice retiré d’une éventuelle exploitation d’une substance devra être partagé avec les populations locales. La France a mis cinq ans pour ratifier le texte. 70 pays l’ont déjà fait avant l’Hexagone.


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Sciences et avenir 26/1/2016

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