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SOS pour les espèces dites NUISIBLES

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SOS pour les NUISIBLES


QU'EST-CE QU'UN « NUISIBLE » ? Le terme "nuisible" appliqué à la faune sauvage à une signification très précise. Il s’agit des espèces qui figurent sur la liste nationale fixée par le décret N° 88-940 du 30 septembre 1988.


Le geai des chênes, susceptible d'être classé nuisible dans chacun des départements français, alors que son rôle est bénéfique à la forêt


Ces espèces sont :

Mammifères:
Chien Viverrin, Belette, Fouine, Lapin de garenne, Martre, Putois, Ragondin, Rat musqué, Raton laveur, Renard, Sanglier, Vison d’Amérique.

Oiseaux:
Corbeau freux, Corneille noire, Etourneau sansonnet, Geai des chênes, Pie bavarde, Pigeon ramier.


Ce que l'on ne devrait jamais voir !


QUELLES CONSÉQUENCES ?

Chaque année, à partir de la liste nationale, les Préfets fixent pour leur département (après avis du Conseil Départemental de la Chasse et de la Faune sauvage, instances où les chasseurs sont majoritaires) la liste des espèces classées nuisibles. Les espèces « nuisibles » sont également « gibiers »

et finalement elles sont donc :
- tirées, en période de chasse, comme tous les « gibiers » ;
- tirées, pendant une période de tir complémentaire fixée par le Préfet, à la suite de la saison de chasse.
Certaines espèces peuvent dans certains départements être tirées toute l’année.

- piégeables toute l’année (sauf le sanglier).

OBJECTIF

Tous les scientifiques ont banni le terme « nuisible » de leur vocabulaire. La biologie, l’éthologie (étude du comportement animal), l’écologie l’ont prouvé : chaque espèce a sa place et un rôle au sein de l’éco-système et des équilibres naturels.

Certains chasseurs l’admettent d’ailleurs très bien : « Le terme nuisible doit être retiré du langage cynégétique car, derrière cette terminologie se profile les pires excès ». JL Baraillé, revue Nationale de la chasse, avril 1991.

Il ne s’agit pas de nier que certaines espèces peuvent causer des difficultés aux activités humaines mais le problème doit être posé différemment.

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[size=18]Sur notre planète, les espèces vivantes sont intégrées dans des écosystèmes dont elles sont toutes dépendantes et dans lesquels elles jouent chacune un rôle spécifique nécessaire à l'équilibre global. En ce sens, les mots «animaux nuisibles» et «mauvaises herbes» ne sont nullement justifiés.[/size]


Certaines populations locales peuvent devenir indésirables par rapport aux objectifs des êtres humains:

- cultures,
- élevages,
- préservation de l’habitation ...

Leur sureffectif est souvent lié à des déséquilibres causés par les êtres humains, tels que :

- des bouleversements de l'habitat,
- de malencontreuses introductions d'espèces exotiques
- et l’élimination antérieure des prédateurs naturels.



Dans certains cas, une intervention peut-être justifiée à la condition qu’une étude scientifique appropriée ait désigné sans ambiguïté la réalité du problème et l’espèce qui en est responsable.

De même, il importe de s’assurer que la nature de l’intervention ne va pas engendrer de nouveaux problèmes environnementaux d’envergure potentiellement beaucoup plus considérables.

En ce sens, l’utilisation de poisons est particulièrement déconseillée autant pour l’impact de ces produits sur d’autres espèces que pour la pollution chimique qu’elle entraîne.

Les « appâts toxiques » déposés dans les étangs pour combattre les ragondins en sont un exemple spécifique.

"[size=18]A nous de trouver des solutions qui nous permettent de coexister avec les espèces animales qui assurent les équilibres naturels aussi essentiels pour nous que pour tous les autres organismes vivants. Il suffit d'être plus malin que le renard en maraude pour défendre le poulailler..."[/size]

QUELLE SOLUTION ?

La Ligue ROC demande l’abandon de la notion obsolète d’espèces «nuisibles». Un système dérogatoire au principe de protection de toutes les espèces, autoriserait et fixerait les conditions de prélèvements des espèces posant un réel problème économique, écologique ou sanitaire. A titre d’exemple et pour apprécier le caractère arbitraire du système actuel, obtenu par la Ligue ROC, annulant l'arrêté du préfet du Cher fixant la liste des "nuisibles" pour l'année 2001.

Hubert Reeves - Président de la Ligue ROC

Source : Ligue ROC

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Il faut être nombreux à agir

Le temps est compté... nous avons jusqu'au 17 juin pour faire entendre nos voix...


Le 1er ministre envisage de modifier par décret la législation relative aux animaux d’espèces nuisibles. Les modifications proposées donnent davantage de possibilités aux chasseurs de détruire les animaux qu’ils considèrent comme nuisibles. La Fondation Brigitte Bardot dénonce ces nouvelles dispositions et vous demande de participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 17 juin prochain sur le site Internet du Ministère de l’Ecologie :

Ainsi vous pourrez envoyer vos commentaires à l’adresse :
consultations.chasse@developpement-durable.gouv.fr

Nous dénonçons tous les abus de la chasse. En ce qui concerne les espèces nuisibles, nous demandons purement et simplement le déclassement de toutes les espèces dites « nuisibles » car nous savons très bien qu’aucune espèce n’est nuisible mais que chacune joue un rôle important dans la chaîne alimentaire et dans l’équilibre des écosystèmes. De plus, ces animaux dits « nuisibles » peuvent être chassés, tirés, piégés, déterrés, assommés, empoisonnés pendant toute l’année via des méthodes plus cruelles les unes que les autres.

Nous dénonçons vivement la composition de cette formation spécialisée au sein de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage dans laquelle les chasseurs et assimilés (piégeurs, louvetiers) sont surreprésentés au détriment des associations de protection animale (les associations de chasse pouvant également être agréées au titre de la protection de l’environnement selon l’article L 141-1 du code de l’environnement). Ainsi le lobby de la chasse est dominant dans cette formation spécialisée : on imagine aisément quel sort sera réservé aux animaux qualifiés de nuisibles par ces mêmes chasseurs-piégeurs-louvetiers !

Alors que dans le texte précédent, seuls 3 motifs permettait le classement en nuisible d’une espèce, les chasseurs ont réussi à détourner le 3ème motif clairement en leur faveur. Il s’agit d’assurer la protection de leur gibier au même titre que la flore et la faune ! Ainsi, les activités cynégétiques comme les élevages de gibier à des fins de relâchers seront strictement protégées par ce décret.

Le seul point positif de cette nouvelle réglementation est l’interdiction des toxiques pour la destruction des espèces dites nuisibles mais cela n’empêchera pas les autres modes de destruction.


Source : Fondation Brigitte BARDOT

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Monsieur le Premier Ministre,

Tout d’abord : bonjour !

Je ne comprends pas l’acharnement de certains à vouloir détruire la faune sauvage, sous prétexte qu’elle serait nuisible à la faune et à la flore...

Chaque animal a un rôle à jouer dans la protection des éco-systèmes et de la biodiversité d’un lieu. On voit, dans certaines régions et dans certains pays, ce qu’il est advenu lorsque des espèces ont disparu. Il y a un accroissement des espèces chassées par ces animaux qui, à leur tour, deviennent invasives et donc jugées nuisibles... Et ainsi de suite. Je schématise la situation car je pense que vous la connaissez aussi bien que moi.

Que ces espèces, en France, soient jugées nuisibles à l’activité humaine... je peux comprendre le point de vue des personnes qui ont à déplorer la perte de quelques animaux... Cependant, ne leur appartient-il pas de mettre en oeuvre les moyens de protection nécessaire ? Normalement oui : mais cela coûte de l’argent... Il est donc plus facile d’accuser un tiers (fusse-t-il un animal) que de prendre des précautions élémentaires...

Nos ancêtres faisaient avec la nature, cohabitaient avec la faune et la flore, essayant d’en tirer le meilleur parti car ils étaient bien plus conscients de l’équilibre fragile des forces en présence...

Offrir des animaux sauvages aux tirs de chasseurs en mal de gibier... En voilà la belle affaire. Confirmer par ce projet que le gouvernement français est d’accord avec les pratiques d’élevage d’animaux en principe sauvages pour les lâcher en liberté le moment de la chasse venue, encourage la maltraitance des animaux à grande échelle.

Oui : élever des animaux dans le but avoué de les tuer, alors qu’ils sont habitués à la présence humaine, c’est de la cruauté... et de la lâcheté !

Ces lois qui fleurissent en France : le projet dont il est question ici, la tauromachie au patrimoine culturel immatériel de la France (ce qui est par ailleurs faux), la possibilité d’utiliser les animaux domestiques errants non réclamés par leur propriétaire à des fins de recherches, reconnaître ou classer les associations de chasseurs comme protecteurs de la faune et de l’environnement... etc, etc, etc... Me font penser qu’en vue des prochaines élections, le gouvernement cherche à conserver des voix en satisfaisant le plaisir égoïste de quelques-uns, certes plus fortunés que nombre de vos administrés.

Pour vivre mieux, tous ensemble, la meilleur solution est le respect mutuel de tous : animaux compris. Ils font partie de notre vie, de notre avenir. Ils étaient là aussi avant nous et les éco-systèmes étaient mieux équilibrés qu’aujourd’hui... grâce à l’équilibre que ces soit-disant nuisibles contribuaient à entretenir... Ce ne sont certainement pas les chasseurs qui y contribuent... Ils détruisent cet équilibre précaire dans lequel notre monde actuel évolue... Les jeux de Rome (dans cette image, les animaux ont remplacé les gladiateurs) : c’est fini !!!

Tout ceci pour vous demander de revoir votre projet et reconnaître que tous les animaux participent à la préservation de notre environnement, de la biodiversité et des éco-systèmes.

Comptant sur votre clairvoyance et non pas sur l’audience du scrutin, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de toute ma considération... sous réserve d’un changement opportun dans les règles de conduites impartiales qui devraient être les vôtres.


(Ma signature).

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En savoir plus sur la belette

  Photo Keven Law Flickr / ccby-sa 2.0


Le plus petit carnivore d’Europe, la belette (Mustela nivalis Linné) mesure 16 à 19 cm pour la femelle, 18 à 22 cm pour le mâle. La queue est plus longue chez le mâle: 50 à 65 mm, pour 40 à 55 mm chez la femelle.


Le poids moyen varie de 60g (femelle) à 110g (mâle). Le corps est brun roux sur le dessus, blanc dessous, la ligne de démarcation irrégulière.

Elle émet des cris aigus pour donner l’alarme, perçants pour intimider.

L’accouplement a lieu au printemps, la gestation dure 5 à 6 semaines, et les petits naissent en été. Le nombre des jeunes est souvent fonction de la quantité de petits rongeurs qui constituent le fond de sa nourriture. Il peut être de 8, voire de 10 lors des “années à campagnols”.

Son gîte, garni de poils et de plumes, se situe sous un tas de pierres, dans un trou de mur, une souche d’arbre, ou une meule de foin.

C’est un animal alerte, rapide, prompt à se couler dans une galerie de rongeur, se dressant parfois à la verticale pour observer les alentours.

Elle fréquente les lisières de bois, les haies, les talus, les buissons, les broussailles, les villages et les hameaux, les montagnes, et les plaines céréalières où pullulent les campagnols. Son territoire varie de quelques ares à 2 hectares.

Son activité est quasiment autant diurne que nocturne.

La Belette chasse essentiellement des rongeurs, campagnols en particulier, qu’elle poursuit jusque dans leur galerie. Par exception, il lui arrive de capturer un lapereau, ou un oiseau, un amphibien ou un reptile.

"Les rongeurs constituent invariablement la proie principale de la belette" Encyclopédie des carnivores de France.

"Si elle s’approche des basses-cours, c’est pour capturer les rongeurs attirés par les graines, et non les volailles." J. J Barloy, Docteur ès sciences.

La belette est "effectivement inféodée aux petits rongeurs et, en particulier, sous nos contrées, ...au campagnol des champs...Les petits rongeurs représentent presque la totalité des proies consommées (58 à 99%) ..." Bulletin mensuel n°98 de l’Office National de la Chasse.

"En tant que naturaliste mais aussi chasseur, j’ai proposé son déclassement (de la liste des nuisibles) en me fondant non seulement sur mes nombreuses observations mais surtout sur des études scientifiques..." J L Barrailler - Revue nationale de la chasse, avril 1991.

Cette unanimité est malheureusement contrebalancée par celle de chasseurs et de piégeurs niant les travaux scientifiques et faisant la part belle aux croyances et préjugés.

Mais y-a-t-il des problèmes qui soient imputables à la Belette?

Il est démontré qu’elle ne peut en aucun cas commettre de dommages à la faune sauvage. Il en est de même en ce qui concerne les volailles dans les basses-cours.

Le rôle de prédateur de micro-mammifères est très positif au point que c’est la destruction de la belette qui entraînerait des problèmes. L’absence de prédation profiterait aux mulots et aux campagnols. La pullulation de ces rongeurs serait un fléau pour l’économie rurale.

"Le fermier qui tend dans les fossés des belettières pour détruire la prétendue vermine est un inconséquent qui extermine ses auxiliaires naturels" A Brosset, Museum National d’Histoire Naturelle.

Ainsi, la présence de belettes est à considérer de manière sereine et réfléchie.

.Ligue ROC

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En savoir plus sur la fouine



La Fouine (Martes foina, 1777 Erxleben) appartient à la famille des Mustélidés (Ordre des Carnivores).
Elle vit dans la campagne (bois et vergers) mais aussi à proximité des habitations et jusque dans les villes, gîtant dans les granges et les greniers... Elle a une très mauvaise réputation. On l’accuse par exemple de commettre des massacres dans les poulaillers. Elle est souvent considérée comme “nuisible”, c’est alors un “puant” actuellement persécuté sans remords alors qu’à l’époque romaine, elle était adoptée pour capturer les souris et dératiser les habitations.

A gauche: Fouine (tête et corps: environ 47 cm pour un poids de 0,8 à 2,5kg; hauteur au garrot de 12 cm). Image : Ligue ROC

A droite: Martre (tête et corps: environ 45 cm pour un poids de 1,3 à 2,3 kg; hauteur au garrot de 15 cm)

Les deux espèces ne se croisent pas entre elles. Il arrive qu’elles soient confondues.

La fouine possède un museau assez clair, une bavette blanchâtre descend généralement jusque sur les pattes.

Elle se déplace avec souplesse, grimpe avec agilité, est capable de bonds importants, et nage très bien.

L’accouplement a lieu en été et les petits naissent au printemps suivant, il faut en effet attendre huit mois avant que les ovules fécondés ne s’implantent dans la paroi de l’utérus de la femelle.
Les territoires de chasse sont très variés: lisières des bois, haies et talus, vergers, ja
rdins et abords des habitations. Ils peuvent concerner une aire de 50 à 150 ha et jusqu’à 300 pour certains individus.

L’activité est surtout nocturne.


Que faire en cas de problèmes ?

Deux reproches sont parfois adressés à la fouine:

- Ses sarabandes nocturnes, surtout en période de rut, sont la cause de bruit dans les greniers ou les faux-plafonds;
- Ses incursions dans les poulaillers mal fermés la nuit se ponctuent par la perte de volailles.

Compte tenu de son rôle positif dans la lutte contre les rongeurs qu’ il est préférable de lui laisser assurer, il ne faut donc ni la piéger, ni l’empoisonner. Outre qu’il s’agirait de pratiques cruelles, ce serait de fausses solutions car d’autres fouines occuperaient la place laissée vacante par l’élimination des premières.

IL EXISTE DES METHODES POUR SUPPRIMER LES PROBLEMES:

- Chaque soir, fermer soigneusement les portes des poulaillers.
- Obturer les accès aux greniers et autres lieux. Veiller à ne pas emprisonner la fouine à l’intérieur. Effectuer ce travail à l’automne quand les jeunes ont abandonné leur gîte ou poser des manchons grillagés qui permettront la sortie mais interdiront toute entrée.
- Badigeonner les lieux fréquentés avec un répulsif. Si l’on n’apprécie pas d’utiliser des produits tel le pétrole, mieux vaut les remplacer par un parfum de basse qualité efficace à 100%.

.Ligue ROC

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En savoir plus sur le blaireau


Image : Ligue ROC




Le Blaireau (Meles meles LINNE 1758) est un mustélidé impossible à confondre avec une autre espèce.

De par sa taille (70 à 90 cm de longueur), son poids (10 à 15 kg), son corps massif, gris dessus, noir dessous, et sa tête blanche rayée de deux larges bandes noires. Les pattes puissantes sont armées de griffes non rétractiles.

Ce plantigrade habite de vastes terriers comportant des chambres tapissées d’herbes sèches. Il cohabite parfois avec un renard ou des lapins de garenne. Plusieurs blaireaux vivent en communauté sur un territoire variant de 20 à 200 ha.

L’accouplement a lieu de janvier à mars. Une fois l’ovule fécondé, le développement de l’oeuf ne se fera qu’au bout d’une dizaine de mois, reportant les naissances des 3 ou 4 petits au début de l’année suivante. Dès l’âge de 6 à 7 mois, les jeunes recherchent eux-mêmes leur nourriture. A un an ils sont chassés du clan.

Il fréquente les massifs de feuillus, les friches et les clairières, les talus boisés, les landes et les prairies, surtout s’il existe des points d’eau à proximité. L’activité est le plus souvent nocturne.

100 kg de vers par an
“La consommation de vers de terre est importante...Un blaireau peut consommer 100 à 200 lombrics par nuit,...Le régime alimentaire du blaireau varie en fonction de la disponibilité des catégories d’aliments : généraliste et omnivore en été et en automne, il devient carnivore en hiver et se spécialise dans la recherche des vers de terre.”

Bulletin mensuel de l’Office National de la Chasse - n° 104
Ces résultats sont confirmés par A. Mouchès, Docteur en Ethologie (Science et Nature - déc 1997):
“ En hiver et au printemps, il consomme principalement des vers de terre mais son régime est plus varié en été et en automne et les végétaux y tiennent une place importante: fruits, céréales, tubercules...Il apprécie tout autant micromammifères, mollusques, amphibiens et insectes.”

N’étant pas adapté à la poursuite de proies, il lui arrive néanmoins de consommer des oiseaux ou des lapins handicapés ou morts. En cas de disette, il lui arrive de prélever des épis de maïs dans les champs mais cet écart de régime reste exceptionnel. et les autres cultures (blé ou avoine, par exemple) ne sont pas davantage endommagées.


Que faire en cas de problèmes ?


Cette espèce chassable (la vénerie sous-terre s’exerce du 15 septembre au 15 janvier) peut en outre être capturée pour une période complémentaire du 15 mai au 15 septembre sur autorisation préfectorale. En période de destruction, la chasse sous terre consiste à acculer le blaireau dans son terrier par au moins trois chiens qui sont introduits par les déterreurs. Les femelles gestantes ne sont pas épargnées.

Chasseurs et piégeurs accusent le Blaireau de commettre des dégâts.

En vérité:


- Les dommages aux cultures. sont peu importants.
Les dégâts que le blaireau peut faire dans les cultures ne sont gênants que très localement et ils portent principalement sur le maïs, le blé, l’avoine et la vigne...? Bulletin de l’O.N.C (ouvrage cité).

Les méthodes préventives sont efficaces.

“La méthode préventive apparaît être la meilleure pour éviter les dégâts...

- La pose d’un fil électrique à 15 cm du sol a fait la preuve de son efficacité.” Bulletin de l’O.N.C (ouvrage cité).

- Une cordelette enduite de répulsif tendue à 15 cm du sol avant la période prévisible des dégâts joue le même rôle.

Les terriers susceptibles d’entraîner des affaissements de terrain ne sont gênants que s’ils sont creusés au bas de digues. Il suffit d’en faire fuir l’occupant en y introduisant des chiffons imbibés d’un répulsif et de reboucher.

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En savoir plus sur la martre


La Martre des pins (Martes martes Linné) appartient à la famille des Mustélidés (Ordre des Carnivores).
Elle se différencie de la Fouine par son plastron blanchâtre ou jaunâtre d’une seule pièce, et son museau plus foncé.

Image : Ligue ROC


A gauche: Fouine (tête et corps: environ 47 cm pour un poids de 0,8 à 2,5kg; hauteur au garrot de 12 cm).

A droite: Martre (tête et corps: environ 45 cm pour un poids de 1,3 à 2,3 kg; hauteur au garrot de 15 cm)

Les deux espèces ne se croisent pas entre elles. Il arrive qu’elles soient confondues.



C'est un animal essentiellement forestier, évitant les milieux ouverts et les lieux habités. Les interférences avec les activités humaines sont de ce fait très limitées (O.N.C. - Bulletin mensuel N° 104; fiche N° 33)


La martre peut vivre 10 à 12 ans. La maturité sexuelle est acquise entre 1an1/2 et 2 ans. L’accouplement a lieu en été (juillet-août) mais la gestation est différée de plus de 7 mois. La naissance des 3 ou 4 petits a lieu en mars-avril de l’année suivante. La mise bas a lieu dans un arbre creux, une cavité de rocher, un vieux nid d’écureuil ou de rapace.

Pour chasser, elle peut effectuer des déplacements de 10 à 15 km. Son activité est surtout nocturne.

Son alimentation varie selon les saison. elle est principalement constituée:
- de petits rongeurs (campagnols, mulots, lérots, loirs, muscardins,...),
- de fruits et de baies du début de l’été à la fin de l’ automne
.

Elle comporte aussi dans une moindre proportion :
- des oiseaux (en particulier, des faisans d’élevage lâchés dans la nature),
- des écureuils,
- des insectes.

La prédation exercée sur l’écureuil ne peut le faire disparaître., au contraire, elle assure la bonne santé de l’espèce. La martre élimine principalement des animaux affaiblis pour diverses raisons (maladies, accidents). Elle joue donc un précieux rôle sanitaire en prévenant les épizooties. Lorsque la destruction de martres devint très importante, au milieu du XXème siècle, une épidémie se propagea et réduisit considérablement les populations d’écureuils. En outre, ce petit animal fut longtemps tiré au fusil car il était considéré comme indésirable par certains forestiers-chasseurs.

La prédation sur les oiseaux sauvages est marginale et ne peut être rendue responsable de la raréfaction du tétras lyre ou de la gélinotte dans les régions de montagne. Rappelons que la chasse du tétras est autorisée (coq maillé).
Les accusations portées par les chasseurs ne sont étayées par aucun travail scientifique, et la documentation existante les contredit.

Au total, la Martre ne consomme environ que 150g de nourriture par jour.

Que faire en cas de problèmes ?


La martre ne s’approchant pas des habitations humaines, les captures de volailles domestiques ne peuvent être qu’exceptionnelles et ne figurent d’ailleurs pas dans l’énumération des proies établies lors des travaux de recherche scientifique.

Le seul problème qui peut se poser est directement lié aux lâchers d’animaux d’élevage pour les besoins d’une chasse artificielle. Il est bien évident qu’un prédateur cherche à rétablir un équilibre naturel rompu par l’arrivée anormalement massive de faisans d’élevage introduits pour alimenter les chasses communales ou commerciales en “gibier de tir” Ces nouveaux venus sont en surnombre et n’ont de surcroît aucune capacité d’adaptation au milieu. Le prédateur, comme c’est son rôle, les élimine.

Il ne fait qu’appliquer la loi du moindre effort que tout être vivant fait sienne. “Du fait de cette même loi du moindre effort, il est certain que le gibier de repeuplement constitue souvent une proie facile et particulièrement attrayante, d’autant qu’il est habituellement lâché à une époque où les prédateurs sont en quête de ressources supplémentaires pour l’élevage de leurs jeunes.” Plaisir de la chasse - mars 1988


Ligue ROC

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En savoir plus sur l'hermine



Image : Ligue ROC

... En tenue d'hiver...

L’Hermine (Mustela erminea LINNE 1758) mesure de 22 à 31 cm, et la queue de 8 à 12 cm pour un poids variant de 125 à 440 g. La femelle est généralement plus petite et plus légère que le mâle.

Le pelage est brun dessus, blanchâtre dessous, la ligne de séparation bien droite. L’hiver, le pelage devient très souvent blanc, en totalité ou en partie, mais il peut ne pas varier. L’extrémité de la queue reste toujours noire. Le répertoire vocal est assez varié.

L’ovulation a lieu en avril-mai et le développement de l’oeuf se fait en 2 semaines. L’oeuf ne s’implante qu’après plusieurs mois. La gestation prend alors quatre semaines. L’Hermine donne alors naissance à plusieurs petits, de 4 à 12, dans des pierriers, des tas de paille, des fissures de mur. A partir de 7 semaines, environ, les jeunes sortent du nid pour jouer. Le sevrage s’effectue dès cette époque et jusqu’à 12 semaines.

Elle grimpe, bondit et nage fort bien. Elle ne craint pas la neige qu’elle creuse avec habileté. Elle se coule avec aisance dans les galeries souterraines de ses proies.
On rencontre l’Hermine en forêt comme en campagne, et même dans des endroits humides comme des marais. Il lui faut des refuges tels des trous dans des tas de pierres, des éboulis, des buissons. En zone rurale, elle est présente près des maisons. Elle est active de nuit mais parfois aussi de jour.

Les nombreuses études réalisées, notamment les analyses de fèces et de contenus stomacaux, montrent que si la gamme des proies est assez large, les principales sont les petits rongeurs dont le Campagnol terrestre. Puis viennent les lapereaux et des oiseaux, les poissons, les reptiles, des insectes, des vers de terre, et même, irrégulièrement, quelques taupes, ou des musaraignes.

La nette préférence pour les micromammifères (microtidés et muridés) est notée dans des ouvrages spécialisés tels “La belette et l’hermine” de Pierre Delattre de l’INRA (collection Encyclopédie des carnivores de France) et le Bulletin mensuel de l’Office National de la Chasse, n° 98. Il existe un lien entre le Campagnol terrestre et l’Hermine, et les fluctuations de leurs populations respectives soulignent leur étroite relation.


Il y a “parfaite coïncidence entre le succès de la reproduction de l’Hermine et les phases d’augmentation et de fortes densités d’Arivola ainsi qu’entre les déclins de populations d’Hermine et de ce campagnol”. P. Delattre- ouvrage cité.



Que faire en cas de problèmes ?



L’Hermine, grande destructrice de micromammifères, ne peut être accusée de poser des problèmes. ... Au contraire.

“Il n’est pas rare de l’observer en pleine action sur les petits rongeurs, ce qui lui vaut une assez bonne réputation d’efficacité et d’utilité dans la lutte contre les “ravageurs” des cultures et des prairies”. Bulletin de l’ONC, n° 98. Elle n’a aucune influence négative sur les activités économiques, sur la flore et la faune.
Cependant son statut actuel n’est pas satisfaisant.



Si la loi de juillet 1976 interdit la mutilation, la naturalisation, le transport et la commercialisation, et si l’Hermine n’est pas inscrite sur la liste nationale des espèces susceptibles d’être classées nuisibles dans les départements, elle figure sur celle des espèces que l’on peut chasser.

Cette situation est due aux reproches que lui adressaient les chasseurs mais sa chasse ne se justifie plus lorsque l’on sait que les prélèvements sur les couvées de gallinacés sont très peu fréquents.
La mortalité par ingestion de rongeurs empoisonnés par des anticoagulants, et les modifications du milieu naturel s’ajoutant à la destruction volontaire, l’espèce est vulnérable.


Un quart de siècle plus tard, il reste des progrès à faire pour réhabiliter cet animal.



Ligue ROC

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En savoir plus sur le putois



Image : Ligue ROC


Le Putois (Putorius putorius Linné) mesure de 35 à 45 cm (jusqu’à 60 cm avec la queue).
Le mâle pèse entre 1 et 1,5 kg, la femelle 500 à 600 g. Le pelage est beige ou jaunâtre sur le dos, noirâtre sous le ventre. La tête présente un masque blanc et noir, caractéristique.

Il se rencontre en forêt mais surtout dans les lieux humides: bordures d’étangs et marais. Actif de jour comme de nuit, c’est un animal silencieux, furtif, et assez discret. Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien. S’il est en danger, il glousse, siffle et gronde. Blessé, il libère, sous l’effet de la douleur, le contenu de ses glandes anales dont l’odeur désagréable lui a valu le nom de “puant”.

L’accouplement a lieu en mars-avril. Le nid (amas d’herbes sèches, de plumes et de poils) est dissimulé dans une cavité d’arbre ou de mur, sous des fagots ou dans un terrier abandonné. Trois à six petits naissent en mai-juin et atteignent leur maturité sexuelle à 9 mois.

Depuis une vingtaine d’années, la chute de ses effectifs est directement liée aux campagnes d’empoisonnement et de piégeage, ainsi qu’à la disparition de ses habitats par assèchement ou drainage. Ce “déclin généralisé” fut reconnu dès 1988 dans la Revue nationale de la chasse (N° de décembre). L’Encyclopédie des Carnivores de France attribue l’aggravation du statut de l’espèce à la pression du piégeage.

Le Putois se nourrit surtout de rongeurs:
- rats musqués,
- surmulots,
- lapins de garenne.

C’est un des rares prédateurs à s’attaquer au rat musqué, mais aussi au surmulot, et “avec succès” comme le précise la Revue nationale de la chasse de décembre 1988.
Ses proies favorites figurent toutes trois sur la liste des espèces classées “nuisibles” par arrêté préfectoral et cela lui confère donc un rôle positif reconnu par l’Office National de la Chasse

Selon l’ONC, c’est “un des carnivores les mieux placés pour exercer un rôle non négligeable sur les populations de surmulots, de rats musqués et de lapins contre lesquels l’homme doit mener une lutte coûteuse”. Bulletin mensuel n°98.
On estime à un millier le nombre de petits rongeurs détruits chaque année par ce prédateur.

Le Putois capture aussi:
- des batraciens (crapauds et grenouilles),
- des poissons,
- des reptiles, (même des vipères),
- des insectes,
- des vers,
- des charognes,
- des fruits en automne.

Les gardes ne signalent que rarement des dégâts dans des clapiers ou des poulaillers vétustes (planches disjointes, grillage troué, portes disloquées ou fermant mal,...).


Que faire en cas de problèmes ?


Indéniablement, les problèmes ne peuvent être importants car le Putois joue un rôle infiniment plus positif que négatif. Et il ne fréquente pas de façon habituelle les territoires urbanisés.

D’une part il ne cause aucun problème dans les milieux naturels, bien au contraire.
Qu’un animal élimine des espèces “nuisibles” telles les rats d’égout devrait suffire à le classer parmi les espèces protégées. Mais cette logique n’est pas encore admise de chasseurs qui ne supportent pas que la prédation s’exerce aussi sur des lapins de garenne.

Le plus élémentaire bon sens voudrait que l’Etat vienne en aide à ce prédateur dont les populations régressent. Au lieu de cela, le piégeage s’intensifie.

D’autre part, on peut prévenir les rares dommages causés aux installations humaines.
Dans le cas de dommages aux poulaillers ou autres petits élevages familiaux, l’examen des lieux permet de trouver des parades faciles et efficaces aux très rares incursions du Putois.

Il suffit le plus souvent de remplacer un grillage rouillé, de consolider les parois ou de changer les gonds de la porte, et de la fermer le soir ainsi que les trappes d’accès.

Ligue ROC

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En savoir plus sur le renard

 

Le renard roux, le plus commun. http://www.nps.gov/acad/photos/redfox.htm / domaine public


Le Renard (Vulpes vulpes LINNE 1758) mesure en moyenne 1,25 m, queue comprise, pour un poids moyen de 6 à 7 kg (au maximum 10 kg).Le museau est allongé, les oreilles pointues, la queue touffue, en panache. Le pelage est roux dessus, blanchâtre dessous.

Il vit en clan; un mâle pour plusieurs femelles. Son terrier, situé en terrain sec, comprend plusieurs galeries creusées jusqu’à 3 ou 4 m de profondeur.

L’accouplement a lieu en janvier; les naissances se situent souvent en mars. Les 3 à 6 petits (souvent 4 à 5) sont autonomes dès 5 mois. Il fréquente les forêts et les bosquets, les haies, les prairies, les cultures et même les villages et les abords des villes où il entre parfois. Son territoire varie de 50 à 500 ha. On peut l’entendre glapir et japper, ou aboyer. Piètre grimpeur, c’est un excellent marcheur. Il trotte, saut ou nage sans problème.

C’est un animal nocturne, parfois diurne en été.

RAPPEL Les persécutions que le renard a subies (pour mémoire: 24000 renards tués en 1969 et 82000 en 1970) ont été décidées suite à la réapparition de la rage en France. La réduction drastique des populations de renards a été inefficace: ce n’était pas la bonne stratégie. Dès 1978 la Suisse vaccine ses renards mais il faut attendre 1986 pour que notre pays l’imite. Depuis la rage a peu à peu disparu de France.

Le Renard est un opportuniste et son alimentation varie au fil des saisons. Il se nourrit surtout de micromammifères:

L’essentiel de ses repas est constitué de petits rongeurs.
- La consommation de très nombreux campagnols par jour favorise la pousse de l’herbe dans les pâtures, ce qui fait du renard un auxiliaire des paysans qui pratiquent l’élevage de plein air.

- Il capture aussi des lapins de garenne et comme tout prédateur ses proies sont d’abord les animaux affaiblis par la maladie ou tout autre handicap.
- Il consomme énormément de vers de terre,
- apprécie les fruits: cerises, prunes, mûres, et pommes, selon la saison.

-  Il mange les charognes déposées par les éleveurs et tout cadavre trouvé sur son chemin.
- Occasionnellement, il mange aussi des oiseaux (2% du régime alimentaire), en particulier les animaux dits ?de tir? lâchés par des sociétés de chasse. Il lui arrive de capturer des reptiles (lézards), des poissons, des insectes (guêpes, sauterelles) ou des escargots.
Le “Chasseur de l’Oise” de décembre 1996 indique que le renard “mange beaucoup de souris et de mulots, ce qui le rend utile dans l’équilibre de la faune”.

Avis de chasseurs



Depuis longtemps, des chasseurs plus observateurs et plus réfléchis que la majorité, ont pris le parti de cesser les destructions de carnivores sans avoir à le regretter. Un témoignage en ce sens figure même dans  ?Le Chasseur français? d’août 1955, p.107. Et d’autres revues de chasse publient parfois des articles intéressants fustigeant la responsabilité de l’homme.

“Le syndrome du bouc émissaire”Sous ce titre J. Launay précise dans “La revue nationale de la chasse” d’octobre 1990:“en détruisant des milliers de petits rongeurs, le renard est un allié précieux pour l’agriculteur”.

Et dans “Le petit livre vert des chasseurs” n°15 - 1992, Pierre Daillant, président de l’Union nationale des fédérations départementales des chasseurs, explique que “La prédation est un acte naturel: la vie ne peut s’entretenir qu’à travers la mort...Tout être vivant à l’état sauvage a un rôle à jouer y compris celui d’éliminer les plus faibles parmi .les individus d’autres espèces pour maintenir les populations en bonne santé”.

Dans la revue “Connaissance de la chasse, n° 240 d’avril 1996, on peut lire: “c’est une utopie de croire que les populations de perdrix redeviendront abondantes en faisant disparaître les prédateurs. Les prédateurs prélèvent ce qu’ils doivent prélever, jouant ainsi leur rôle. Le pire des fléaux est l’appauvrissement du milieu”.

AVIS DE SCIENTIFIQUES


On connaît de nombreux exemples où de fortes populations de renards coexistent avec des densités importantes de gibier. ”Informations Techniques des Services Vétérinaires n° 64 à 67. Le vétérinaire C. Bougerol explique:

- 6 à 10 000 petits rongeurs par an, voilà ce que mange un renard! nous sommes donc loin du "mangeur de poules" tellement detesté. ... Il n’en capture guère que dans les endroits non grillagés. Il en va de même de la volaille-gibier inconsidérément "relâchée" dans les bois et les guérets. Le renard se contente d’exercer son rôle de prédateur-nettoyeur.

Deux spécialistes de la biologie du renard, C. Rivals (Université de Toulouse) et M. Artois (Laboratoire d’Etudes sur la pathologie des animaux sauvages de Malzéville), exposent les conclusions auxquelles ils sont parvenus:

- Depuis toujours le renard est considéré comme un nuisible. Cette opinion est maintenant battue en brèche grâce aux études des zoologistes et éthologues: chaque renard est le destructeur de quelques milliers de rongeurs par an, particulièrement nuisibles, et de quelques lapins et volatiles le plus souvent maladroits ou malades.

Dans l’équilibre du milieu, il participe donc tout naturellement à la lutte pour la vie, à la sélection des meilleurs et à l’élimination des faibles, des malades et des morts, évitant pullulation ou épidémies. Ce rôle de "policier sanitaire" a été maintes fois souligné, y compris par les plus grands chasseurs.Bulletin de l’institut National de Recherche Agronomique (INRA) n° 29, décembre 1996.

Que faire en cas de problèmes ?

On reproche au renard de capturer :

- du gibier : Il s’agit surtout d’animaux élevés et lâchés pour le plaisir de les tuer. Ces animaux, (faisans, perdrix ou lièvres), inadaptés à la vie sauvage, n’ont pas leur place dans la nature. Le renard intervient, comme c’est son rôle, pour les éliminer. La loi du moindre effort les lui fait préférer aux animaux de souche sauvage qui connaissent bien leur territoire, sont aux aguets, et ne deviennent proies qu’après un accident, ou une maladie.

Le problème n°1 est donc la pratique des lâchers de tir. La Ligue ROC en demande l’interdiction.

- des volailles : Certaines administrations jouent la carte de la pédagogie et donnent les indications de bon sens. Ainsi la Direction Départementale de l’Agriculture des Vosges rappelle aux propriétaires d’élevages que “les prédations peuvent être réduites par des mesures préventives: les volailles enfermées le soir dans un local bien clos ou à l’intérieur d’un poulailler entouré d’un solide grillage seront à l’abri du renard”.L’administration note aussi le rôle régulateur du renard puisqu’il prélève des animaux blessés, malades ou se nourrit d’animaux morts.La liberté de l’Est - 21 août 1996.

L’utilisation de répulsifs est aussi très efficace.

Ligue ROC

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Dans le Doubs, on achève bien les renards !



Un reportage diffusé dans le JT de TF1 - montrant sans détours la chasse aux renards dans le Doubs - a profondément choqué tous les amis des animaux, et au-delà. La Fondation 30 Millions d’Amis dénonce, une fois de plus, un massacre organisé et appelle chacun à manifester sa désapprobation auprès des pouvoirs publics.

Les quelques minutes du reportage diffusé dans le 13h de Jean-Pierre Pernaut (16/9/11) sur Tf1, sont éloquentes : des renards qui viennent d’être tués par des lieutenants de louveterie, jetés dans des sacs poubelle ! La scène se déroule dans la petite commune de Bart (25), lors d’une battue nocturne.

Un massacre... parfaitement légal

Dérangé par des renards qui s’approchent trop près des habitations, le maire de la commune a autorisé les battues nocturnes. Une décision radicale - 17 renards abattus en seulement quelques jours - qui n’a malheureusement rien d’exceptionnel, ni d’illégal. Le renard est en effet considéré comme un animal nuisible, à l’instar du sanglier ou du raton laveur. Selon le code de l’environnement (art. L. 427-8, NDLR), il peut être chassé par quasiment tous les moyens possibles.

Et toute personne qui souhaiterait venir en aide à ce canidé sauvage et mal aimé est hors la loi : il est en effet interdit de le détenir en captivité. En bref, il est parfaitement autorisé d’abattre un renard, mais totalement illégal de lui venir en aide...

Une aberration récemment illustrée par l’histoire de Zouzou, ce renardeau trouvé au bord d’une route et sauvé par la famille Delanes. Dénoncée - anonymement - aux agents de l’ONCFS*, elle s’était vue confisquer la garde de l’animal et avait écopé d’une amende de 300 euros pour « détention d'un animal sauvage sans autorisation » (6/7/11) par le TGI de Bergerac (24). Aujourd’hui, Zouzou s’est enfui, et une seule certitude demeure : l’animal apprivoisé est dans la nature, à la merci des chasseurs.

Appel à mobilisation



La Fondation 30 Millions d’Amis, choquée par la décision du maire de Bart et par la cruauté des images diffusées sur Tf1, proteste vivement contre la décision prise par les pouvoirs publics.

La Fondation appelle chacun à manifester sa désapprobation contre de tels actes et à protester contre ce véritable massacre organisé auprès de la mairie de Bart. Elle rappelle par ailleurs qu’une pétition en faveur de la pénalisation des actes de maltraitance commis sur les animaux sauvages est disponible.
30millionsdamis.fr a choisi de ne pas relayer les images de Tf1, qu’elle juge extrêmement choquantes. Celles-ci sont cependant toujours accessibles sur le site de la chaîne privée.


Mairie de Bart
1 rue de la Mairie
25420 BART
Téléphoner au 03 81 90 78 59 ou envoyer un mail



*Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage

30 millions d'amis 20/09/2011

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Chasse au blaireau, ou acharnement sanguinaire ?



Espèce protégée dans la plupart des pays européens, le blaireau est déjà l’objet d’une chasse acharnée en France. Mais afin de satisfaire à la pratique de la « vénerie sous terre » , ou déterrage, (plus de 3000 équipages en France !), mode de capture et de mise à mort sans conteste le plus cruel d’Europe, elle est aussi l’objet d’une « période complémentaire » qui allonge cette période de chasse à 9 mois et demi par an ! Cela ne suffit toujours pas...

Le blaireau est classé « gibier ». À ce titre l’espèce est chassée de mi septembre à fin février. La « période complémentaire » allonge cette chasse de la mi-mai jusqu’à l’ouverture de la chasse, mi-septembre. Mais cela ne suffit pas aux chasseurs hauts savoyards, qui ont obtenu du préfet de leur département, un arrêté totalement illégal, autorisant la destruction de blaireaux du 8 mars à fin juin, ne laissant aux blaireaux que huit jours de répit ! L’ASPAS a bien sûr attaqué cet arrêté.

Aussi, le jour même de l’audience, le préfet a abrogé son arrêté, rendant sans objet ce contentieux. L’ASPAS a ensuite été informée que trois autres arrêtés, tout aussi illégaux, avaient été signés !

À la demande de l’ASPAS, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu ces arrêtés le 21 avril 2011.

Il est de notoriété publique que la France connaît de sérieux problèmes quant à sa relation avec sa faune sauvage. Notre pays a, de très loin, le plus grand nombre d’espèces chassables (90 !).
Mais nous avons également de très gros problèmes avec les chasseurs, pour les suffrages desquels nos parlementaires multiplient les petits cadeaux entre amis.

Dernier épisode en date : deux propositions de loi, portées, l’une par le groupe chasse à l’Assemblée Nationale, l’autre par le Groupe chasse au Sénat ( !!!) seront discutées parallèlement au Sénat, le 5 mai, et à l’Assemblée nationale le 10 mai. Ces deux lois, sur le même sujet, seront discutées en même temps : du jamais vu pendant la cinquième République !!!

Il serait plus que temps que nos élus et hauts fonctionnaires s’émancipent du monde de la chasse et prennent la mesure de l’état de conservation de la nature en France, ainsi que de la demande sociale plus axée sur la protection. L’année de la biodiversité est passée et les discours post-grenelliens sont oubliés. Mais les Français, eux, attendent qu’enfin toutes ces promesses soient tenues pour une véritable prise en compte de la nature et de l’environnement.


Protection des Animaux.org / ASPAS mai 2011

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Brigitte Bardot a écrit à la ministre de l’Ecologie suite à la tuerie de renards dans le Doubs et à la diffusion d’un reportage au 13h de TF1.




Madame la Ministre,

Je n’en peux plus, j’en ai marre de voir qu’en France on « gère » les populations animales en leur tirant dessus comme nous venons de le voir aujourd’hui encore au 13h de TF1 avec les tueries organisées dans le Doubs, à Bart, où 17 renards ont été abattus en quelques jours.

Dix sept bêtes dont le crime suprême est de s’être approchées de l’homme, certaines ayant bu de l’eau dans une piscine, il n’en fallait pas plus pour les condamner à mort !

Mais dans quel monde vit-on ? Comment peut-on légitimer et accepter ces massacres qui me révoltent et me font honte ?

Madame la Ministre, vous avez le pouvoir d’agir alors agissez, immédiatement, il n’est pas normal de considérer des espèces animales comme étant « nuisibles », elles ne le sont pas et je ne veux plus entendre parler de ce classement indigne qui autorise n’importe qui à tuer n’importe quand et n’importe comment ces animaux nécessaires à l’équilibre et au respect de la biodiversité.

Je ne veux plus entendre de beaux discours, la nature et les animaux ne nous appartiennent pas, alors intervenez car nous ne devons plus accepter l’inacceptable.

Ces images de renards tués pour rien, juste parce que leur simple vue dérange le confort de certains, me dégoutent au-delà des mots, elles me bouleversent mais je ne pleurnicherai pas dans mon coin, il faut que cela change, vous avez ce pouvoir alors bougez-vous !

Dans ce reportage écœurant, on prétend que les déjections des renards représentent un danger car elles pourraient transmettre l’échinococcose alvéolaire. Les chiens et les chats peuvent eux aussi transmettre cette zoonose alors devront-ils être tous abattus eux aussi ?




La seule espèce nuisible sur cette terre est l’homme, ça c’est une évidence et c’est incontestable alors arrêtons de persécuter les animaux, arrêtons de les flinguer à tout va, de les exploiter et supprimons cette classification des « nuisibles » qui rappelle d’autres classifications qui font honte à l’humanité !

Je n’attends pas de réponse écrite mais une action immédiate, ne me décevez pas.

Brigitte Bardot
Présidente


Fondation Brigitte Bardot 16/09/2011

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Le Tribunal Administratif de Nancy (n° 1101614, du 26 août 2011) a suspendu l'exécution du classement nuisible [b]des raton laveur, chien viverrin et vison d'Amérique dans la Meuse, pour la saison 2011/2012, au motif que :[/b]

«Considérant qu’il résulte de l’instruction que la présence du chien viverrin en Meuse n’est que suspectée, et qu’un seul raton laveur a été piégé, qui plus est sur la saison 2006/2007 ; que la présence effective à l’état sauvage de ces espèces sur le territoire meusien n’est donc pas établie ; qu’il est constant que le vison d’Amérique n’est pas répandu à l’état sauvage dans le département de la Meuse ; que l’existence d’un élevage de visons d’Amérique dans le département ne saurait faire présumer qu’un nombre significatif d’animaux ont pu s’en échapper et se reproduire ; que, si la destruction à tir, hors période de chasse, de ces espèces est limitée dans le temps entre le 1er et le 31 mars 2012, le piégeage en est possible toute l’année et sur tout le territoire meusien ; qu’ainsi l’urgence à suspendre l’arrêt attaqué est justifiée en ce qui concerne ces trois espèces ;

Considérant que la présence significative des espèces chien viverrin, vison d’Amérique et raton laveur n’est pas établie dans le département de la Meuse ; que la circonstance qu’il puisse être nécessaire de prévenir la prolifération de ces trois espèces exogènes n’est pas de nature à justifier leur classement en animaux nuisibles ; que le moyen tiré de la violation des dispositions précitées du code de l’environnement est donc, en l’état de l’instruction, de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté attaqué, en ce qu’il concerne ces trois espèces»


ASPAS / Protection des Animaux.org sept 2011

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Dans le cadre de la nouvelle réglementation promise par Borloo aux chasseurs et piégeurs, et malheureusement maintenue par le gouvernement récemment en place, un nouveau projet d’arrêté fixant les conditions de destruction de certaines espèces considérées comme «nuisibles» va paraître. Avant sa publication officielle, cet arrêté est soumis à l'avis des citoyens jusqu’au 24 juillet 2012.

Cet arrêté permet une destruction injustifiée de nombreuses espèces autochtones : renard, fouine, martre, geai des chênes, pie bavarde, étourneau sansonnet, corneille noire et corbeau freux. Si les dégâts causés aux cultures et aux récoltes peuvent être invoqués dans certains cas, il faut savoir que ce sont bien les chasseurs qui sont à l’origine de ce classement dans la plupart des départements. Cette consultation publique est une nouvelle occasion d’affirmer notre position sur les destructions massives d'animaux qui découlent de cette législation.

Pour vous aider, l'ASPAS vous livre quelques arguments de l'ASPAS en faveur des animaux dits "nuisibles". Vous pouvez soit les recopier, soit vous en inspirer pour écrire au Ministère. L'important est d'être nombreux à s'exprimer car il y a urgence !


Même si vous prenez connaissance de ce sujet hors délais imposés, voici quelques arguments utilses pour contrer ceux qui appuient les dires de certains en "classifiant" certains animaux de la faune comme étant nuisibles. Vous en possédez déjà un certain nombre si vous avez lu les articles précédents....

Tout d'abord, concernant la faune et de la flore, d’innombrables données scientifiques ont clairement établi l’utilité des prédateurs naturels dans leur environnement car ils sont des éléments essentiels à l’équilibre du milieu. Ces espèces participent également à la dissémination de la flore par propagation des graines dans leurs excréments ou par la façon de se nourrir.

- Au regard de la santé publique, les prédateurs naturels jouent un rôle de police sanitaire indiscutable en éliminant des animaux morts ou vecteurs de maladies pour l’Homme.

- Au regard des activités agricoles, les prédateurs constituent une méthode de lutte alternative naturelle et gratuite contre les dégâts causés par les micromammifères. Cet avantage financier devrait être pris en compte.

- Le renard dans la totalité des départements : cette espèce autochtone «bénéficie» injustement du même traitement que les espèces dites envahissantes.

. Le renard peut être détruit par déterrage et enfumage, pratiques archaïques et barbares, cruelles et dérangeantes pour les espèces, parfois protégées, qui peuvent occuper le même terrier. Souffrances aussi inutiles qu’inacceptables, au nom d’une prétendue nécessaire régulation.

. Si les installations (ruchers ou poulaillers) sont correctement entretenues et convenablement protégées, les attaques subies restent marginales et représentent des dégâts faibles et économiquement acceptables.

- Ces prédateurs sont classés "nuisibles" pour favoriser le développement des populations d’espèces proies (pour que les chasseurs en aient davantage à disposition). Pourtant, les études menées dans ce domaine montrent que la limitation des prédateurs n’a aucun impact sur l’état des populations de leurs proies à long terme.

- Concernant la destruction des oiseaux, de la martre et du putois, ce nouveau texte impose la recherche de solutions alternatives seulement à la destruction par tir. Or, dans les directives Oiseaux et Habitats, la recherche dans un 1er temps d'autres solutions s’applique à tous les modes de destruction, et notamment au piégeage. Avec ce nouveau texte, les efforts pour résoudre les problèmes autrement que par la destruction sont considérablement réduits.

. L’état réel des populations de martres est aujourd’hui inconnu. Fragilisée par des campagnes de piégeage permanentes, cette espèce devrait faire l’objet d’études sur l’état de ses populations avant son classement.

. Les martre et fouine sont chssées dans un rayon de «250 mètres d’un bâtiment ou d’un élevage particulier ou professionnel» : la nature de l’élevage et des bâtiments n’est pas précisée, et la superficie de piégeage reste très importante (plus de 19 hectares autour de chaque bâtiment !). Elle devrait être réduite pour prévenir plus efficacement les dommages et faciliter le contrôle de la légalité du piégeage.

. La martre est surtout classée dans les zones à tétras. Or, l’impact négatif de cette prédation sur l’état des populations de Tétras-lyre et Grand tétras n’est pas établi. De plus, ces espèces restent parallèlement et paradoxalement chassées, comme le dénoncent les associations de protection de la nature depuis de nombreuses années. La gestion de ces tétraonidés en mauvais état de conservation apparaît de plus en plus partiale et incohérente.

. Les martres, fouines et pies bavardes pourront être détruits sur les territoires où des actions de restauration de populations d’espèces sauvages sont prévues par le schéma départemental de gestion cynégétique. Or ces schémas, rédigés par les chasseurs pour les chasseurs, visent les seules espèces qui présentent un intérêt à leurs yeux. Cela revient donc à privilégier des espèces gibier issues d’élevage, inadaptées à la vie sauvage (et parfois exogènes), aux espèces prédatrices autochtones. La chasse est un loisir et ne devrait pas primer sur l’intérêt général.

- Concernant les espèces ayant un comportement territorial, comme le renard et les corvidés, leur destruction est inutile et contre-productive : les territoires laissés libres par un individu tué sont rapidement recolonisés par un nouvel individu et de nombreux individus éliminés entraînent une augmentation du taux de reproduction.

Cet arrêté est adopté pour trois ans, c’est-à-dire qu’il ne pourra pas être contesté durant toute cette période et que le classement de ces espèces ne sera pas réétudié avant 2015. Pourtant, de nombreuses décisions de justice ont déjà permis de souligner l’illégalité de ce classement.

Parallèlement, le classement des espèces exogènes et des espèces causant le plus de dégâts (notamment le sanglier) est revu tous les ans, ce qui démontre toute l’incohérence de cette réforme.

N’hésitez pas à regarder l’annexe de l’arrêté et les espèces que le ministère prévoit de classer dans votre département.

L'ASPAS, fidèle à ses actions en faveur de la faune sauvage, fera tout son possible pour faire modifier cette nouvelle législation. Mais nous comptons aussi et surtout sur vous, pour réagir dés à présent face à cette nouvelle atteinte à notre patrimoine naturel : nous comptons sincèrement sur votre mobilisation massive pour écrire au Ministère dans le cadre de cette consultation publique !

D’avance merci de votre engagement pour la nature et les animaux sauvages,


Pour l'’équipe de l’ASPAS,

Ariane Ambrosini
Juriste ASPAS
Association pour la protection des animaux sauvages
BP 505 - 26401 CREST Cedex
Tel : 04 75 25 62 16 (lun - jeu : 8h30 - 12h30, 13h30 - 17h30 ; ven : 8h30 - 11h30)
Fax : 04 75 76 77 58

Même si le délai de remise des signatures est atteint, vous pouvez toujours signer la pétition...

CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION


Cliquez ICI pour lire l'arrêté en question (PDF)


ASPAS / CYBER@CTEURS juillet 2012

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Le ministère de l'écologie vient d'ouvrir des consultations publiques sur son site internet. Quatre projets d'arrêtés ministériels concernant la réglementation de la chasse et des nuisibles en France ont tout particulièrement attiré l'attention de la LPO.

1 - Le premier arrêté voudrait étendre aux régions Aquitaine et midi Pyrénées, l'autorisation d'utiliser des pigeons colombins comme appelant alors que les chasseurs se servent déjà des pigeons ramiers.

2 - Le second, permettrait de chasser la nuit la bernache du Canada, ce qui pose des problèmes de confusion avec les espèces proches mais protégés (bernache nonette). De plus, une chasse intensive de ces espèces exotiques invasives n'est pas justifiée.

3 - Le troisième arrêté, pour lequel la LPO n'a fait l'objet d'aucune consultation au sein de la Commission Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS), concerne le rallongement de la période de chasse du pigeon ramier jusqu'au 20 février sur tout le territoire national. Cette mesure serait catastrophique car la migration des populations transpyrénéennes débute dès janvier, en même temps que la période de chasse qui a lieu actuellement. De plus le nombre de pigeons ramiers diminue un peu plus chaque année.

4 - Le dernier arrêté concerne les modalités de destruction des animaux d'espèces classées nuisibles. La LPO regrette que soit autorisé le tir du putois au-delà des 200 m du bord des cours d'eau dans les 11 départements où est présent le Vison d'Europe (point 3 du projet d'arrêté). Elle se désole également que les pièges tuants des catégories 2 et 5 ne soient interdits qu'aux abords des rivières jusqu'à 200m de la rive pour la protection des espèces vison d'Europe, loutre et castor.

La LPO vous invite donc à donner un avis défavorable à ces 4 projets d'arrêtés ministériels avant le 26 janvier 2013 sur le site du ministère à l'aide de liens suivants :

1 - http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-appelants-2012-12

2 - http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-bernache-2012-12

3 - http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-pigeon-poste-fixe-2012-12

4 - http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/devl1233453a-am-nuisibles-g1


LPO 21/1/2013

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Paris (AFP) - Le Conseil d'Etat a annulé dans certains départements le classement en espèces nuisibles de plusieurs animaux comme la pie, la martre, la corneille ou la fouine, estimant qu'il n'était pas justifié, indiquent mardi des associations écologistes.

Le Conseil d'Etat a annulé le classement en espèces nuisibles de la fouine en Dordogne, Eure-et-Loir, Isère, Seine-Maritime et Rhône (c) Afp

"La décision du Conseil d'Etat est applicable dès sa publication: ces espèces ne peuvent donc plus être piégées ni détruites dans ces départements, sans une modification de l'arrêté ministériel", précisent dans un communiqué France Nature Environnement (FNE) et Humanité et Biodiversité, auteurs du recours devant la juridiction administrative.

Le Conseil d'Etat a annulé le classement en espèce nuisible pour :

- la pie dans l'Aube, l'Aude, le Calvados, l'Isère, la Marne, la Seine-et-Marne et le Rhône,

- pour la fouine en Dordogne, Eure-et-Loir, Isère, Seine-Maritime et Rhône,

- et pour la martre dans le Calvados, la Dordogne, la Lozère et la Moselle.

- Le déclassement vaut aussi pour la corneille dans l'Aude et les Pyrénées-orientales,

- le geai dans le Var

-  et la belette dans le Calvados.

"Le concept de +nuisible+ n'a pas de sens en biologie car toutes ces espèces jouent un rôle utile dans les écosystèmes, en particulier les petits prédateurs comme la fouine, la martre ou la belette, qui sont des auxiliaires précieux de l'agriculture car ils contribuent à réguler les populations de rongeurs", commente Christophe Aubel, porte-parole de Humanité et Biodiversité.

Selon Dominique Py de FNE, "c'est l'ensemble de la réglementation sur les +nuisibles+, concept périmé, qui devrait être revue pour prendre en compte les réalités biologiques et privilégier les méthodes préventives, afin de mettre un terme aux destructions injustifiées de dizaines de milliers d'animaux sauvages chaque année".

SCIENCES ET AVENIR 5AUG2014

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Les renards installés dans le parc du lycée Jeanne d’Arc de Rouen, depuis cet été, sont ils condamnés à mourir ? Face à ce risque, la Fondation de Brigitte Bardot réclame le maintien en vie des animaux.

Un couple de renards et trois renardeaux ont élu domicile depuis quelques mois dans le parc d'un lycée de Rouen mais, en vertu de la réglementation, sont menacés de tomber sous les balles des chasseurs, selon des associations.




"Monsieur le préfet les renards sont très peureux, ils ne feront de mal à personne, s'il vous plaît autorisez leur sauvetage", a tweeté la fondation Brigitte Bardot (FBB) qui s'est emparée de l'affaire qui fait déjà le buzz localement.

"On a remarqué leur présence au printemps et on s'est rendu compte qu'il y avait un couple adulte et sans doute trois renardeaux", a raconté à l'AFP Catherine Petit, la proviseure du Lycée Jeanne d'Arc. "Ils sont mignons comme tout. Ils me regardent de bon matin assis sur leur petit derrière me rendre à mon bureau, je ne veux pas qu'on les abatte", assure-t-elle, tout en révélant avoir reçu des courriels menaçants de personnes craignant qu'elle réclame leur élimination.

Profitant des vacances, la famille renard a néanmoins pris ses aises et depuis la rentrée, sa présence et les traces qu'elle laisse sont plus visibles: excréments jusque dans la cour du lycée, terrier creusé près de la piste d'athlétisme, raffut
nocturne. "Vont-ils venir jusque dans les couloirs du lycée ?", s'interroge la chef d'établissement qui s'est mise en chasse d'associations pouvant prendre en charge ces inattendus squatteurs. "Pour des raisons sanitaires et de sécurité, je ne peux laisser cette situation perdurer", explique-t-elle.

Problème: le renard en France, à l'exception de la Savoie et de la Corse, est considéré comme un animal sauvage nuisible et ne peut être capturé que par des lieutenants louvetiers, c'est-à-dire des piégeurs de fédérations de chasseurs. Et il ne peut être relâché dans la nature.

"Une fois qu'ils les auront pris ils vont les abattre", prévient Alain Beaufils, responsable du centre de sauvegarde de la faune sauvage, terrestre et maritime, de l'association "Chêne" d'Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime). Pourtant, affirme-t-il "les renards ne sont pas nuisibles, ils sont même un élément important de la chaîne alimentaire qui consomment 10.000 rongeurs par jour en France et beaucoup de rats en ville".

Philippe Morgoun, président de Haute-Normandie Nature Environnement qui, après avoir été alerté par une mère d'élève, a saisi le préfet. La FBB a fait de même.

Contactée par l'AFP la préfecture de Seine-Maritime n'a pas souhaité communiquer sur cette insolite affaire


F3 Haute Normandie 17/9/2015

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