Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Déchets : traitement des déchets

Messages recommandés

PARIS - La société Sita UK, filiale de Suez Environnement, a remporté en consortium un contrat de partenariat public-privé à Londres pour la valorisation des déchets résiduels en énergie, qui doit lui rapporter 900 millions d'euros sur 25 ans.

Le contrat a été remporté en consortium avec également Scottish Widows Investment Partners et Itochu Corporation, selon un communiqué commun. Il porte sur la conception, le financement, la construction et l'exploitation d'une usine de valorisation énergétique d'une capacité de 300.000 tonnes de déchets ménagers résiduels par an.

Il va générer au total 1,42 milliard de livres (1,7 milliard d'euros) sur la période du contrat, et nécessitera un investissement pour de nouvelles infrastructures de 270 millions d'euros. Les travaux, qui devraient générer 200 emplois, doivent commencer en décembre pour s'achever en 2016. L'usine devrait employer 53 personnes en permanence.

Les déchets résiduels n'ayant pu être recyclés seront acheminés par train dans cette nouvelle unité de valorisation énergétique, Severnside Energy Recovery Centre (SERC), située dans le Sud du Gloucestershire, dont le permis de construire a déjà été délivré, a relevé le communiqué.

L'installation de 34 mégawatts produira suffisamment d'énergie pour alimenter l'équivalent de 50.000 foyers et d'alimenter en eau chaude les entreprises locales, grâce aux déchets ménagers de 1,6 million d'habitants des quartiers ouest de Londres (Brent, Ealing, Harrow, Hillingdon, Hounslow, Richmond-upon-Thames).

Ce dispositif va permettre à la West London Waste Authority, qui gère les déchets de l'ouest londonien, de réorienter 96% des déchets habituellement envoyés vers des sites d'enfouissement, a relevé le communiqué.


romandie 28/11/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le volume des ordures ménagères a diminué de 40% à Lausanne depuis l'introduction de la taxe au sac il y a un an. Parallèlement, le recyclage du papier et du carton a augmenté de 16%, celui du verre de 10%, tandis que la récupération des déchets verts a bondi de 64%.

Le passage dans les déchetteries a explosé, surtout le week-end, a déclaré à l'ats Olivier Français, municipal lausannois des Travaux. Les horaires ont dû être élargis.

"Nous continuons à équiper les conciergeries. Les propriétaires jouent le jeu. Lorsqu'il n'y a pas de possibilités d'installer les quatre conteneurs requis, des solutions sont trouvées avec des immeubles voisins", a relevé M.Français.

Pour le municipal, les Lausannois sont de véritables éco-citoyens, même s'il existe des irréductibles au sac officiel blanc et vert (deux francs pour 35 litres) dans certains quartiers. Quelques points noirs subsistent, notamment près des déchetteries. Des amendes ont été infligées, mais la Ville a privilégié la prévention et l'information cette année.

Au 1er janvier 2014, huit communes de la Riviera, onze du Chablais et une quinzaine d'autres disséminées dans le canton vont se rallier au sac poubelle taxé ou mettre au point leur propre système, a déclaré Jean-Daniel Lüthi, coordinateur de la taxe.

Près de 90% des 318 communes vaudoises ont désormais adhéré au concept. Il est sous toit dans l'Arc lémanique et la région d'Yverdon; il reste encore du travail dans la Broye, constate M. Lüthi. Globalement, le volume des déchets a connu une diminution drastique. Mais les chiffres ne seront pas connus avant fin janvier, a-t-il précisé.

Pour se mettre en conformité avec la législation fédérale, la loi vaudoise sur la gestion des déchets est entrée en vigueur il y a un an. Quelque 200 communes du canton, dont Lausanne, ont introduit une taxe directement proportionnelle à la quantité de déchets, telle que "taxe au sac" ou taxe au poids des déchets.


ROMANDIE 26/12/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon un rapport de la Cour des comptes, le Sud-Est et l'Ile-de-France sont en tête des "zones en retard" en matière de collecte des déchets.

La Cour des comptes pointe du doigt les mauvais élèves du tri des déchets, le Sud-Est et l'Ile-de-France, sur lesquels doit porter l'effort pour espérer atteindre les objectifs fixés pour 2016, dans un rapport obtenu vendredi par l'AFP. "L'objectif de 75 % pour le taux national de recyclage des déchets ménagers apparaît clairement hors d'atteinte à l'échéance prévue", en 2016, écrit la Cour des comptes dans ce rapport dit de "contrôle" de l'activité de l'éco-organisme Eco-Emballages.

 La Cour des comptes pointe du doigt dans un rapport les mauvais élèves en matière de tri des déchets. Le Sud-Est et l'Ile-de-France arrivent en tête. ©️ SEBASTIEN BOZON / AFP

En 2012, le taux de recyclage des emballages ménagers (carton, plastique, verre, acier, aluminium) a stagné à 67 % avec une progression annuelle de seulement un point en moyenne depuis dix ans. Malgré ce retard, la Cour des comptes valide le dispositif retenu il y a 20 ans, à savoir créer un éco-organisme pour collecter la contribution financière des producteurs et des distributeurs d'emballages et la reverser aux collectivités locales chargées d'organiser la collecte et le tri.

L'effort doit désormais porter, selon la Cour, sur "les zones en retard", affichant de moins bonnes performances de collecte, principalement dans le sud-est de la France et en Ile-de-France. La Cour constate la forte "diversité des performances" entre les collectivités. Alors que la moyenne nationale de collecte est de 50,3 kg de déchets d'emballages par an et par habitant (dont 30,5 kg de verre), les meilleures en collectent "près de 100 kg" alors que les moins performantes se situent à 25 kg.

Parmi les 20 moins bons élèves figurent "dix collectivités de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et six d'Ile-de-France". Eco-Emballages a salué un "rapport positif" soulignant que "les entreprises et la grande majorité des collectivités ont atteint leurs objectifs". La Cour des comptes établit, selon le directeur de l'éco-organisme Eric Brac de la Perrière, que les coûts de référence retenus pour fixer la contribution des entreprises aux collectivités sont "supérieurs aux coûts réels constatés".

L'association Amorce, qui regroupe des collectivités, fustige en revanche un "rapport à charge pour les collectivités, partial et partiel". Contestant certaines modalités de calcul d'Eco-Emballages, elle estime au contraire que les coûts réels de la gestion de la collecte sont "sous-évalués".

"On trouve que la Cour des comptes impacte de façon importante, de façon pas très correcte, les négociations en cours" sur une éventuelle hausse de la contribution des entreprises, a déploré son délégué général, Nicolas Garnier. Le président de l'association des maires de France (AMF) , Jacques Pélissard, a salué en revanche ce rapport qui reconnaît "la pertinence du dispositif" en France.

Le Point 24/1/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Transformer un noyau de mangue en conservateur alimentaire, fabriquer des omégas 3 à partir d'une tête de poisson, extraire un anti-inflammatoire d'un tronc d'ananas... La Réunion tente un doublé prometteur : valoriser ses déchets en entrant sur le marché des biotechnologies.

Le projet réunionnais "Eco-ex", contraction de "éco-extraction", vient de recevoir le soutien du gouvernement au travers d'un financement de 2 millions d'euros du programme "Investissements d'avenir" visant à encourager l'innovation en France. "C'est une très belle aventure qui nous attend" commente Jean Chatel, industriel spécialisé dans la fabrication de rhum et président du pôle de compétitivité Qualitropic, porteur du projet "Eco-ex" associant chercheurs, industriels, producteurs et pouvoirs publics.

 Un camion transporte la bagasse, le résidu fibreux de la canne à sucre, vers une usine à la Réunion COLIN MATTHIEU/SIPA

L'idée est de concevoir de nouveaux produits industriels au service de la santé, de l'alimentation ou de la cosmétique en révélant les "secrets" contenus dans les plantes, fruits et légumes de La Réunion ou ses poissons, par un procédé d'extraction propre de leurs composés.

Une définition très générale d’une éco-extraction a été adoptée : "L’éco-extraction est basée sur la découverte et la conception de procédés d’extraction permettant de réduire la consommation énergétique, mais aussi l’utilisation de solvants alternatifs et des ressources végétales renouvelables, tout en garantissant un produit/extrait sûr et de qualité".



Schéma représentant les grandes étapes du processus d'éco-extraction.

"Qui sait que nos ananas Victoria, considérés comme les meilleurs du monde, offrent de précieuses propriétés anti-inflammatoires, digestives, voire anti cancéreuses en complément des thérapies classiques ?", commente Claire Desvignes.

"Pour un filet de thon, nous fabriquons 50% de déchets. C'est aberrant de les jeter alors qu'ils contiennent beaucoup d'acides gras que l'on peut fixer avec des antioxydants présents dans nos fruits et légumes", renchérit auprès de l'AFP Justine Mehaut, représentante de la société de pêche SAPMER.

Le projet est parti d'un constat simple : malgré une exceptionnelle bio-diversité, les ressources naturelles de La Réunion sont sous-exploitées, alors que le marché mondial des produits naturels est en pleine croissance.

Le marché des antioxydants naturels - actuellement dominé par les pépins de raisin et le thé vert - s'est élevé à 1 milliard d'euros en 2012, selon une étude européenne*. "Il n'était pas question de laisser passer ce train", explique Jean-Pierre Avril, producteur et ex-président de Qualitropic qui a monté le projet Eco-ex.

"Nous savons aujourd'hui quoi faire et comment le faire", résume M. Avril qui se donne un an pour faire émerger un produit fini et cinq ans pour atteindre la rentabilité de la structure. Pour conquérir le marché international, Eco-ex mise sur des procédés propres - dont certains ont déjà été brevetés -, à l'inverse des grands groupes industriels présents sur le secteur qui utilisent des produits polluants, comme les solvants.

Un consortium d'entreprises présentes dans les secteurs agricoles et de la pêche a été constitué par la création de la SAS Eco-Ex, soutenue par l'université, les banques, les collectivités locales. L'investissement total s'élève à 7 millions d'euros et le démarrage de l'activité est prévu fin avril. "C'est une chance inouïe pour La Réunion. On va montrer notre savoir faire, faire partie des pays les plus en pointe sur ces technologies. On n'est plus en train de pleurer!", s'est réjoui Jean Chatel.

Pour l'heure, la société Eco-Ex est en cours de constitution et devrait être officiellement voir le jour durant le premier trimestre 2014. Très logiquement, ses activités commenceront par une offre de service « études ». "Une opérationnalité technique est envisageable pour courant 2015" précise le communiqué (cliquez sur dossier de presse) présentant le projet.


* Etude du Cabinet Frost & Sullivan (2008) “The European Omega 3 &6 : Beyond High Tides !”


ARDII NEXA 2/5/2013



Sciences et avenir 17/2/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Deux personnes soupçonnées d'avoir mis en place un réseau d'enfouissement illégal de déchets toxiques près de Paris ont été écrouées vendredi 7 mars.

L'un figure du grand banditisme parisien, et le gérant de la société RTR Groupe Environnement ont été placés en détention provisoire vendredi 7 mars au matin après leur mise en examen pour "extorsion de fonds en bande organisée", "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" et "dépôts illégaux de déchets". Ils encourent jusqu'à 30 ans de prison.

 Le site de Villeparisis le 6 mars 2014 où a été démantelé un réseau d'enfouissement illégal de déchets (c) Afp

Le de l'un d'eux a également été mis en examen et a été placé sous contrôle judiciaire, a précisé une source judiciaire à l'AFP.

"S'inspirant des méthodes de la mafia italienne", les malfaiteurs s'adressaient à des entreprises de BTP qui sont obligées par la loi de faire recycler leurs déchets dangereux. À prix cassé, ils leur proposaient de s'en charger, mais au lieu de les décontaminer, ils enfouissaient ces résidus, parfois contaminés par de l'amiante, en toute illégalité sur des terres agricoles de la Plaine de France, à l'Est de Paris.

Au passage, des agriculteurs étaient menacés, ou piégés par des prêts à des taux très élevés, forcés en contrepartie de laisser les malfaiteurs creuser leurs terres pour y enfouir leurs déchets non-recyclables.

La société RTR Groupe Environnement aurait notamment déversé des dizaines de camions de déchets dans des bas-côtés de la Francilienne, à hauteur de Villeparisis.

L'enquête, menée par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait permis d'interpeller en début de semaine douze personnes, dont cinq avaient été déférées.

Elle avait également pu mettre au jour des abus de biens sociaux, la société ayant employé des proches, leur fournissant une couverture et un salaire sans contrepartie.

En Italie, des entreprises ont longtemps préféré verser à la mafia locale, la Camorra, des sommes dérisoires pour qu'elle se débarrasse de leurs déchets, plutôt que de passer par des firmes plus respectueuses aux prix plus élevés. Dans la célèbre zone du "triangle de la mort", au sud du pays, des tonnes de déchets hautement toxiques ont été enterrés pendant des années au grand dam des habitants.


----->Notre système basé uniquement sur le profit est pourri. Il est source d'abus en tous genres !

Sciences et avenir 7/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Des architectes américains rêvent de gigantesques plateformes de déchets compostés sur lesquels pousseraient des parcs et des jardins... Pour le moment, il ne s'agit que d'une utopie. Mais l'idée spectaculairement mise en images par deux architectes new-yorkais de l'entreprise "Present Architecture" est séduisante.

Elle est née d'un constat amer: "Nous expédions des camions remplis de déchets hors de nos villes, créant ainsi des embouteillages, du bruit, et des émissions de CO2. Et tout cela pour que nos déchets, mis en décharge, pourrissent en générant à leur tour encore plus de gaz à effet de serre" résument-ils sur leur site.

 Ceci est une déchetterie flottante imaginée par les designers américains de Present Architecture Present architecture


Leur idée est simple : faire de cette montagne de déchets organiques (déchets verts entre autres) une ressource exploitable par la ville. Pour cela, Andre Guimond et Evan Erlebacher, les deux architectes américains, imaginent les rassembler dans de multiples centres de compostages à travers la ville. Sauf que dans New York, tout comme dans les autres mégalopoles du monde, la place est une denrée rare.

Qu'à cela ne tienne : s'il n'y a pas de place sur la terre ferme, ces lieux de compostage seront placés... sur l'eau. Et cela tombe bien : autour de New York, de l'eau, il y en a en abondance.

Représentation aérienne de la ville de New York, avec différentes plateformes flottantes réparties le long des côtes.

Telles que les imaginent leurs concepteurs, ces centres de compostage se présenteraient sous la forme de disques posés sur l'eau, et solidement arrimés au fond. Les déchets y seraient amenés soit par voie maritime, soit par camion, via les infrastructures routières de la ville.

Vue écorchée de la plateforme avec le centre de traitement en son centre, et les espaces verts à l'extérieur.

Dans les entrailles de la plateforme, les déchets sont mis à composter. Puis ils sont ramenés à la surface afin de nourrir végétaux des parcs et des jardins au dessus.

Les espaces verts et les jardins en surface de la plateforme, tels que les imaginent les architectes.

Selon les concepteurs de ce projet, de telles plateformes ne pourraient sans doute pas venir à bout des quelque 14 millions de tonnes de déchets produites chaque année par la ville de New York. Mais, si elles sont en nombre suffisant, elles pourraient absorber les 30% de déchets organiques qui composent cette masse de détritus, tout en créant de nombreux espaces verts dans la ville.

----->Utopie ? Peut-être actuellement. Mais ce projet a le mérite d'être à la fois utile et esthétique... Et peut aussi, selon ce concept, offrir davantage d'espaces verts dans les grandes mégapoles !



Sciences et avenir 7/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Les Franciliens jettent en moyenne 472 kilos d'ordures ménagères par an et par personne, selon les derniers chiffres publiés mardi par l'Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France, qui fait état d'une baisse graduelle des quantités de ces déchets.

En 2012, les 11,9 millions d'habitants d'Ile-de-France ont produit 5,62 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés, soit 70.000 tonnes de moins par rapport à 2011, ou 8 kilos de moins par personne d'une année sur l'autre. De 2000 à 2012, les quantités collectées ont baissé de 34 kilos par habitant.

 
Un camion de collecte des déchets, à Paris le 1er octobre 2012 (c) Afp


La poubelle moyenne annuelle du Francilien contient notamment 20 kilos de verre, 35 kilos d'emballages et papiers, et 303 kilos d'ordures ménagères. Les déchets occasionnels, composés d'encombrants et d'ordures confiés aux déchetteries, se montent à environ 113 kilos par habitant et par an.

En 2012, quelque 60% des déchets ménagers étaient incinérés, 15% recyclés et 13% enfouis dans des décharges.

La diminution des tonnages collectés concerne tous les types de déchets, mais plus particulièrement les ordures ménagères résiduelles qui sont passées de 309 kilos par habitant et par an en 2011, à 303 kilos en 2012. Par ailleurs, la quantité d'ordures ménagères résiduelles demeure plus importante à Paris et en petite Couronne qu'en Grande Couronne (321 contre 280 kilos par habitant/an).

Des programmes ont été mis en place par de nombreuses collectivités pour inciter la population à réduire la quantité de déchets jetés. "Il est encore trop tôt pour évaluer l'impact de ces programmes en Ile-de-France, mais on constate que 80% des collectivités (qui ont mis en place de tels programmes) ont enregistré une baisse de leur ration de collecte" contre 70% en moyenne pour l'ensemble de la région, selon l'Observatoire.

Sciences et avenir 11/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ordinateurs, smartphones, tablettes, mais aussi gros électroménager, sèche-cheveux ou encore réveil-matin... les appareils électroniques qui peuplent nos foyers sont très nombreux. D'après Eco-Systèmes, un organisme à but non lucratif créé par l'État pour gérer ce type de déchets, chaque foyer français comporterait en moyenne 65 de ces appareils.

Des appareils qui, une fois cassés, obsolètes ou devenus inutiles, connaissent des destins divers. Durant une conférence de presse mardi 11 mars, Eco-Systèmes a dressé le bilan de ses activités pour l'année 2013, et révélé des chiffres étonnants, résumés dans l'infographie ci-dessous :


 Infographie Sciences et Avenir


On y apprend qu'Eco-Systèmes a collecté (et recyclé) plus de 340.000 tonnes de ces déchets dans l'hexagone l'année dernière et ce en dépit d'une baisse du volume mis sur le marché (-5%). Et dans ce secteur soumis à concurrence, Eco-systèmes n'est pas le seul organisme collecteur. Il en existe d'autres tels que Ecologic par exemple.

Selon les estimations de l'ADEME, la collecte de ces déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) par les éco-organismes représente presque 7 kg par an et par habitant, soit entre 30 % et 40 % du volume annuel de ces déchets.

En effet, ce sont environ 20 kilos de déchets qui sont jetés chaque année par chaque français. Et sur ces 20 kilos, certains connaissent un triste destin. Les appareils jetés à la poubelle finissent pratiquement toujours incinérés ou enfouis en décharge, ce qui contribue à la pollution. Un kilo (de matériel informatique essentiellement) retourne à des loueurs de matériel via des leasers ou des brookers.

 Une employée démonte un ordinateur portable, le 03 mars 2004 à Bonnières-sur-Seine, près de Paris, dans les locaux de l'entreprise APR2, spécialisée dans le traitement des produits électriques et électroniques en fin de vie. Cette entreprise traite les produits toxiques contenus dans ces appareils et effectue le tri des matières réutilisables. AFP PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN

Il en ressort que sur les 20 kg dont se sépare en moyenne un Français: 9,5 kg sont confiés à la filière (déchetteries, économie sociale et solidaire, magasins), 5,5 kg vont chez l'artisan installateur, 2 kg dans la poubelle des ordures ménagères, 2 kg vont dans un circuit informel (détournement des encombrants).

"Et déposer les appareils usagers sur le trottoir est une fausse bonne idée ! s'insurge Christian Brabant, directeur général d'Eco-Systèmes. Dans le quart d'heure, ils sont vandalisés ou démontés, et il n'en reste alors plus qu'une carcasse parfois dangereuse à collecter (à cause du verre brisé) pour les services de la mairie".

Au final, 9,5 kilos sont tout de même collectés par les déchetteries les magasins ou l'économie sociale. Mais 2,5 kilos "s'évaporent" alors dans la nature (vols en déchetterie, pillages de matériel, installateurs ou livreurs qui "oublient" de rapporter les appareils électroniques échangés, etc.) De ce fait, seuls 7 kilos de DEEE sont réellement recyclés ou donnés après réparation par les éco-organismes.

 Évolution de la collecte des DEEE par Eco-Systèmes depuis 2007

Un chiffre qui plafonne depuis trois ans, notamment du fait de la crise qui, en amputant le pouvoir d'achat, a limité l'entrée de nouveaux appareils électriques et électroniques dans les foyers. Toutefois, selon Christian Brabant, directeur général d'Eco-Systèmes, il est possible d'augmenter encore la collecte et le recyclage de ces déchets.

Heureusement car les objectifs européens imposent un objectif à environ 15 kilos de DEEE collectés par habitant et par an d'ici 2019. Pour ce faire Eco-Systèmes veut notamment travailler avec les artisans et avec les collectivités locales pour sortir ces déchets électroniques du système des "encombrants", car il ne permet pas de sécuriser la destination de l'équipement jeté.

Autrement dit, des récupérateurs "sauvages" passent avant les encombrants ou chez les artisans et vont s'emparer des équipements principalement pour les métaux qu'ils contiennent mais sans faire de dépollution (gaz, plastiques, etc.)

La solution proposée consiste donc à densifier le réseau de collecte, et à créer une filière de récupération des DEEE dédiée aux artisans qui interviennent chez les particuliers.

Pour savoir que faire des appareils électriques et électroniques dont vous n'avez plus l'usage, vous pouvez vous laisser guider par le moteur de recherche plutôt bien fait présenté sur le site d'Eco-Systèmes, accessible en cliquant sur l'image ci-dessous.



Sciences et avenir 13/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Depuis le 1er janvier 2013 et la nouvelle taxation des déchets, 65'800 tonnes de détritus ont été traitées par le service d'assainissement de Lausanne, soit une baisse de 11,5% sur une année. Dans le même temps, la fréquentation des déchetteries a doublé.

Le tri sélectif a augmenté, indique vendredi la ville lors du bilan officiel de cette première année suivant l'introduction de la taxation des déchets. La hausse est de 17% pour le papier et le carton, de 9% pour le verre et de 63% pour les végétaux. Quant à la quantité des déchets destinés à l'incinération, elle a diminué de 43% entre 2012 et 2013.

La diminution de la quantité de déchets traités peut s'expliquer en partie par la sensibilisation d’une frange de la population qui diminue sa production de déchets à la source et par les déchets rapportés directement dans les points de vente, estime la Ville.

Elle souligne par ailleurs que la mise en oeuvre du principe de pollueur-payeur dans d’autres communes a également occasionné une baisse de la quantité de déchets traités par les services communaux.

Romandie 28/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Strasbourg (AFP) - Le gouvernement a tranché en faveur d'un nouveau scénario de retrait des déchets industriels du site de stockage Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin), plus ambitieux que le projet initial décrié localement pour ses risques environnementaux.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, en a informé des élus locaux, dont le président du conseil régional d'Alsace, Philippe Richert (UMP), dans une lettre que ce dernier a rendu publique jeudi.

Alsace20 5/3/2013


Ouvert à la fin des années 1990 à 500 mètres sous terre dans une ancienne mine de potasse près de Mulhouse, Stocamine a connu en 2002 un incendie qui a interrompu son activité. Il constituait le seul centre de stockage en France des déchets les plus dangereux.

Après une dizaine d'années d'inaction, l'Etat avait opté fin 2012 pour un scénario de fermeture du site avec un enfouissement définitif des déchets, mais prévoyant le retrait préalable de plus de la moitié de la masse de mercure contenu dans les déchets mercuriels et arséniés.

Ce projet a suscité une levée de boucliers tant de la part des élus locaux que de collectifs, pointant du doigt le risque de contamination de la nappe phréatique par les déchets voués à rester enfouis, et poussant le gouvernement à lancer une nouvelle concertation en 2013.

"Pour tenir compte des attentes exprimées par les élus et la population", Mme Royal annonce dans son courrier, datant de début août, qu'elle demande désormais à l'exploitant de retirer "un maximum de déchets mercuriels et arseniés soit jusqu'à 93% du mercure contenu".

Ce nouveau scénario plus ambitieux devra cependant être doublé, par précaution, d'un projet "de repli" en cas de difficultés techniques, avec un retrait moindre mais "d'au moins 56% du mercure contenu dans les déchets", est-il précisé.

Les déchets considérés comme les moins dangereux resteront enfouis et devront faire l'objet de mesures de confinement.

Cette décision du gouvernement ouvre la voie à une procédure qui nécessite encore plusieurs étapes (avis d'un organisme indépendant, enquête publique) avant que ne soit mise en œuvre la fermeture définitive du site.

Philippe Richert a salué "cette décision en faveur de la préservation de la nappe phréatique alsacienne et l'avenir des générations futures".

En juin, la Cour des comptes avait déploré les atermoiements de l'Etat dans ce dossier, estimant que l'absence de prise de décision avait déjà coûté 45 millions d'euros au contribuable et qu'elle coûtait 5,5 millions de plus chaque année.

Sciences et avenir 21/8/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Les distributeurs qui vendent des produits électroniques et électriques (ordinateurs, téléphones, réfrigérateurs, etc...) seront désormais obligés de reprendre "gratuitement et sans obligation d'achat" les petits équipements électriques usagés des consommateurs, selon un décret publié vendredi au Journal officiel.

 Des articles électroniques et électriques avant leur recyclage (c) Afp

Selon l'article 4 de ce décret, qui modifie le code de l'environnement en transposant une directive européenne de 2012, cette obligation concerne "les magasins disposant d'une surface de plus de 400 m2 dédiée à la vente d'équipements électriques et électroniques", soit les magasins spécialisés et certaines enseignes de la grande distribution.

Les produits concernés sont les équipements dont les dimensions extérieures sont inférieures à 25 cm. Cela concerne donc notamment les téléphones portables, tablettes, grille-pains, bouilloires électriques, petits jouets, etc... Les conditions dans lesquelles se fera cette reprise gratuite seront précisées ultérieurement par un arrêté.

Globalement, le décret vise à mieux encadrer la gestion des déchets électriques et électroniques, et à en améliorer le traitement et le recyclage.

Selon l'Union européenne, deux tiers des déchets électriques et électroniques n'arrivent pas dans les centres de recyclage agréés, alors que le gisement est immense. Il est évalué à 50 millions de tonnes par an au niveau mondial.

Ainsi, le texte intègre dans le code de l'environnement les objectifs européens en matière de taux de collecte des déchets d'équipements électriques. A partir de 2016, il est fixé à 45% du poids moyen des produits mis sur le marché au cours des trois années précédentes, puis sera porté à 65% à partir de 2019 (ou 85% du poids des équipements produits).

Enfin, le décret encadre plus strictement le transfert à l'étranger des équipements électriques et électroniques, pour éviter que les déchets ne soient exportés avant traitement vers un pays tiers.

Sciences et avenir 22/8/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Quelque 250 personnes ont manifesté samedi à Wittelsheim, en Alsace, pour réclamer le déstockage total des déchets industriels du centre souterrain Stocamine, a constaté l'AFP. Le retrait partiel décidé par le gouvernement doit débuter dans quelques jours.

"Nous demandons une fois de plus le déstockage total, seule solution pour préserver la nappe phréatique d'Alsace, la plus importante d'Europe", a déclaré Yann Flory, porte-parole des associations locales et syndicats d'anciens mineurs à l'origine du rassemblement sur le site Stocamine. Cette position "a été exprimée par la quasi-totalité de la population et des élus", a-t-il ajouté.

Le gouvernement français a retenu en août la solution d'un retrait partiel, centré sur les déchets les plus dangereux contenant du mercure. L'opération commencera d'ici à la fin du mois, a précisé la direction du site. Les déchets extraits seront restockés dans une ancienne mine en Allemagne, adaptée à leur accueil.

Stocamine a été ouvert en 1999 à 550 mètres sous terre dans une ancienne mine de potasse à côté de Mulhouse et à moins de 50 km de Bâle. Elle a cessé son activité seulement trois ans après en raison d'un incendie. Il a fallu ensuite attendre dix ans pour que l'Etat se prononce sur le sort des 44'000 tonnes de déchets enfouis.

En 2012, un premier scénario retenu par l'Etat avait provoqué une levée de boucliers dans la région. Il prévoyait une fermeture du site avec un enfouissement définitif des déchets, après un retrait préalable des déchets les plus dangereux.

Il y a quelques semaines, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait tranché, après une nouvelle concertation, en faveur d'un scénario prévoyant désormais le retrait de 93% du mercure, au lieu de 56%.

Pour le collectif Déstocamine, c'est un "premier pas positif" mais insuffisant. Le collectif estime que ce scénario aboutit à confiner sur place environ 36'000 tonnes de déchets par des barrages de béton et d'argile et n'empêchera pas à très long terme la pollution de la nappe phréatique voisine.

Romandie 18/10/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie a annoncé plusieurs mesures pour développer le recyclage des déchets. Objectif : réduire de 30% les quantités de déchets produits par les particuliers et les entreprises dès 2020.

Ces nouvelles mesures ont été annoncées vendredi 7 novembre, quelques jours avant la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD), qui se déroulera du 22 au 30 novembre 2014.

 Le tri à la source des déchets alimentaires ménagers sera généralisé d’ici 2025. Photo FR3 Bourgogne

Qui est concerné par ces nouvelles dispositions ?

Le ministère veut déployer 25 000 composteurs partagés au pied des immeubles, pour améliorer la valorisation des déchets alimentaires par les particuliers. L’idée est d’arriver à la disparition progressive des déchets alimentaires mis en décharge.

De leur côté, les entreprises et les administrations devront trier leurs papiers de bureau. Actuellement, 900.000 tonnes de papiers et cartons sont jetés chaque année dans les bureaux et seulement 35% sont recyclés, estime l'Ademe.

Rappel :  les sacs plastiques à usage unique seront interdits à partir du 1er janvier 2016.

Pourquoi le secteur du BTP est-il en première ligne ?

Un plus grand nombre de déchèteries professionnelles seront installées dans toute la France, notamment sur les sites de distribution de matériaux de construction pour renforcer le recyclage des déchets du bâtiment.

Rappelons que la loi sur la transition énergétique fixe un objectif de recyclage de 70% des déchets du BTP d'ici 2020. Selon des chiffres du ministère de l'Ecologie, ils ont représenté 71% des 355,1 millions de tonnes de déchets qui ont été produits en France en 2010.

Combien d'emplois peut-on créer en développant le recyclage ?

 Ces nouvelles disposions sont inscrites dans le plan déchets 2014-2020 (Pdf), qui vise à recycler au lieu d’enfouir. Cela permet à la fois de réduire l’impact environnemental des déchets et de dynamiser les filières du recyclage qui sont très créatrices d’emplois. Le ministère de l'Ecologie annonce 8 900 emplois pérennes pour l’exploitation des nouvelles installations de traitement des déchets et 25 000 emplois conjoncturels sur 11 ans (phase de construction des installations).

Voir aussi : Le cadre national pour la prévention des déchets (Pdf)

FR3 Bourgogne 9/11/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Veolia a annoncé vendredi avoir mis en service un procédé permettant de trier les déchets sans contact humain dans son unité d'Amiens. Un investissement de 2,5 millions d'euros pour un prototype qui regroupe deux technologies brevetées par le groupe et appliquées au tri des emballages plastiques. 

 Tri des déchets chez Véolia / FR3 Picardie

Selon un communiqué du groupe. Sur cette chaîne de tri, l'opérateur utilise un écran tactile qui reproduit l'emplacement des déchets en temps réel sur la chaîne et en touchant l'écran, il déclenche un jet d'air qui éjecte les déchets.

Grâce à cette méthode, Veolia assure avoir multiplié par deux fois et demi le nombre de déchets triés par heure et avoir amélioré de 6% la quantité de déchets valorisés. Le groupe avance également que cette innovation améliore la sécurité des opérateurs de tri qui ne sont plus en contact avec les déchets.

Pour l'instant, cette application est utilisée à la fin de la chaîne de tri, mais le groupe réfléchit à d'autres usages et étudie une éventuelle généralisation sur
tous ces centres de tri en France.

"L'innovation améliore la qualité des produits triés. C'est une étape clé pour pouvoir transformer les déchets en matières premières secondaires", a souligné Bernard Harambillet, directeur général Veolia France Recyclage & Valorisation des déchets, cité dans le communiqué.


FR3 Picardie 8/11/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une semaine pour réduire ses déchets



L’objectif de la Semaine est de sensibiliser tout un chacun à la nécessité de réduire la quantité de déchets générée et donner des clés pour agir au quotidien aussi bien à la maison, au bureau ou à l’école, en faisant ses achats ou même en bricolant.

Le concept de la Semaine (lien en anglais) est basé sur la prévention des déchets c'est-à-dire avant que ce dernier ne soit produit, car le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas !

La prévention des déchets c’est donc agir pour ne pas produire les déchets en consommant mieux (consommation de produits peu emballés, écolabellisés), en produisant mieux (production de produits éco-conçus), en prolongeant la durée de vie des produits (réparation et don) et en jetant moins (compost par exemple) !

La Semaine s'adresse aussi bien aux administrations et collectivités, aux associations, qu'aux scolaires et au grand public. Tout le monde peut agir !

La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), inscrite dans le cadre de la campagne nationale sur la réduction des déchets, est un moment fort de mobilisation. Elle dépasse même nos frontières, la Semaine est également organisée en Europe où près de 12 000 actions ont été organisées dans plus de 23 pays.

Les actions européennes de la SERD 2013 :



Par ailleurs, Les déchets alimentaires représente une perte importante de ressources telles que la terre, l'eau, l'énergie et le travail.

Mis en relation, ces chiffres nous disent que les gens qui ont faim dans le monde entier pourraient être «sortis de la malnutrition sur moins d'un quart de la nourriture qui est gaspillé dans les États-Unis, Royaume-Uni et en Europe"! Dans le monde, un total de 842 millions de personnes ont été estimées à souffrir de faim chronique... tandis qu'en Europe, nous avons près de deux fois plus de nourriture que nécessaire par les besoins nutritionnels de la population.

Pour encourager chacun à faire le bon geste ou les bons choix, des fiches techniques ont été élaborées :

- Formation au compostage (Pdf en français)
Nourrir 5000 personnes (Pdf en français)
Campagne de don alimentaire (Pdf en français)
Glanage (Pdf en français)
Journal de bord des déchets alimentaires (Pdf en français)
Cuisiner avec les restes (Pdf en français)
Un déjeûner "zéro déchet" (Pdf en français)
Eco-restaurant (Pdf en anglais)

Conseils pour réduire le gaspillage alimentaire


- Shopping & Planification (Pdf en anglais)
- Stockage des aliments (Pdf en anglais)
- Cuisiner et manger (Pdf en anglais)
- Utilisation des produits selon date de péremption (Pdf en anglais)

Les actions mises en œuvre par la SERD tournent autour des «3R»: Réduire les déchets, Réutilisation des produits, Recycler les matériaux. Les «3R» représentent les options qui devraient être considérées lors de la première élaboration d'une stratégie de gestion des déchets. Pour en savoir plus (lien en anglais).


Voir la localisation des actions de la semaine. Une fois sur le site, cliquez sur les chiffres qui apparaissent dans un rond vert.

Serd / Ademe 21/11/2014 - ewwr.eu

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Avec 31 kg d’emballages ménagers triés par habitant en moyenne en 2013, contre 46 kg à l’échelle nationale, l’Ile-de-France se situe parmi les dernières du classement, révèle une étude Ipsos pour Eco-Emballages.

 Image ©️ France 3 Paris


Une forte hétérogénéité entre les régions en matière de tri. Si les facteurs culturels, c'est-à-dire la pratique du tri dans le voisinage, sentiment de culpabilité à ne pas trier, etc... ne sont pas absents des leviers ou freins du tri. Les régions se caractérisent par leur structure socio-démographique et leur habitat.

Ainsi, l’Ile-de-France et PACA, qui figurent parmi les régions qui trient le moins, sont aussi celles où la densité, la proportion d’immeubles et de jeunes y sont les plus fortes.

Les régions où l’on trie le plus sont : l’Ouest (Bretagne, Pays de Loire et Poitou-Charentes), le Nord – Pas de Calais et l’Est (Franche-Comté, Bourgogne) et les régions où l’on trie le moins : le Sud-Est (Corse, PACA et Languedoc-Roussillon) et l’Ile-de-France.


FR3 Paris IDF 18/11/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Wittelsheim (France) (AFP) - Des déchets très toxiques ont quitté lundi, pour la première fois, Stocamine dans le Haut-Rhin, plus de dix ans après la décision de fermer ce site de stockage contesté. Ils vont être restockés en Allemagne, dans une mine pourtant similaire.

Les quelque 18 tonnes de déchets industriels ultimes de "classe 0", les plus toxiques dans la classification officielle, ont été chargées délicatement dans un semi-remorque, protégées par des conteneurs et des surfûts métalliques.


 Un camion transportant des déchets toxiques quitte le site de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin) le 24 novembre 2014 (c) Afp


Déstockés ces dernières semaines, ces déchets avaient passé plus de dix ans à plus de 500 mètres sous terre dans des galeries creusées dans le sel, sous un ancien gisement de potasse à Wittelsheim. Ils "contiennent des produits classifiés arséniés, des polluants majeurs", a expliqué Alain Rollet, liquidateur amiable des mines de potasse d'Alsace (MDPA), qui pilote la fermeture de ce site unique en France.

L'étape de lundi n'est que le début des opérations: la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a demandé cet été à l'exploitant de retirer "un maximum de déchets mercuriels et arseniés, soit jusqu'à 93% du mercure contenu". Ce qui correspond à environ 20% des 44.000 tonnes de déchets stockés à Stocamine entre 1999 et 2002.

Le scénario choisi va plus loin que celui retenu fin 2012, qui demandait un retrait d'au moins 56% du mercure. Le gouvernement a en effet voulu tenir compte de la levée de boucliers d'élus locaux et de la population locale, qui dénoncent un risque de contamination de la nappe phréatique.

Ce cap désormais fixé semble marquer la fin d'une décennie d'atermoiements autour de Stocamine. La Cour des comptes a rappelé en juin que l'absence de prise de décision avait déjà coûté 45 millions d'euros aux contribuables.

Ouvert en 1999, Stocamine a été le seul site en France où pouvaient être enfouis des déchets de "classe 0". Il aurait dû contenir à terme 320.000 tonnes de déchets, mais un incendie en 2002 a mis fin à son activité, de toute manière pas rentable. Restait depuis à décider que faire des déchets entreposés dans les galeries de sel gemme, dont des déchets de "classe 1" (résidus d'incinération et déchets amiantés), et ceux donc, de "classe 0".

Si le gouvernement a tenté de concilier les différents points de vue, le déstockage partiel ne fait pas l'unanimité.

"Le point positif, c'est que cela montre qu'il est possible de déstocker des déchets, mais cette histoire est un énorme gâchis", estime Yann Flory, porte-parole de Destocamine, collectif composé d'associations et de syndicats d'anciens mineurs. Une quinzaine de ses membres ont salué lundi le premier départ de déchets, en brandissant des pancartes appelant au déstockage total. "Aucun expert n'est capable de dire ce que deviendront ces déchets sous terre à long terme", plaide M. Flory.

Quant à M. Rollet, ancien dirigeant des Charbonnages de France, il n'a jamais caché sa préférence pour un confinement total. "C'était de loin le scénario le moins dangereux", dit-il, en rappelant les risques courus par les personnels lors du déstockage.

Les deux parties semblent se rejoindre sur un point: envoyer ces déchets vers la mine de sel de Sondershausen dans le Land de Thuringe, à 600 km de là, peut sembler paradoxal. "C'est une aberration", estime M. Flory, "même si cela relève du choix des autorités allemandes".

Sondershausen "est une mine de sel à 500 mètres de profondeur. C'est le même type de conditions qu'ici et il y a une nappe phréatique là-bas aussi", selon M. Rollet.

Un responsable du site allemand, présent lundi à Wittelsheim, n'a pas souhaité faire de comparaison entre les deux sites. "Des études ont montré que c'était une bonne solution de stockage et la population chez nous n'exprime pas de craintes", a dit à l'AFP Thomas Kiessling.

Au rythme actuel, le déstockage partiel de Stocamine pourrait s'étaler jusqu'en 2020. Après ces opérations de déstockage, il faudra confiner les 80% de déchets restants, grâce à des barrages étanches et en coulant du béton dans les galeries vides.

Sciences et avenir 24/11/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - Le secteur français du commerce a réduit ses déchets de 14% entre 2006 et 2012, et ces derniers sont de mieux en mieux valorisés, à condition d'avoir été préalablement triés, montre une étude de l'Insee.

"Dans les établissements (commerciaux) de 50 salariés ou plus (...), la quantité de déchets produits a diminué de manière sensible: -14% en six ans", entre 2006 et 2012, "malgré la hausse du volume des ventes", observe l'Institut national de la statistique et des données économiques.

 Un homme met des cartons dans un conteneur près d'un supermarché, le 28 novembre 2013 à Toulouse (c) Afp

Parallèlement, "l'effort de tri s'est nettement accru", puisque la part des déchets non triés dans le total est passée de 40% à 32% sur la même période, souligne l'Insee.

L'organisme public estime que l'ensemble des établissements de commerce, toutes tailles confondues, a généré "environ 5,5 millions de tonnes" de déchets en 2012. Les établissements de 20 salariés ou plus ont représenté à eux seuls 4,2 millions de tonnes, dont 1,7 million de tonnes de papiers et cartons et 900.000 tonnes de déchets organiques.

Cela représente "seulement 5%" des déchets de l'ensemble de l'économie, mais cette proportion monte à "près de 30%" pour les déchets de papiers de cartons.

Enseignement de l'enquête: "le tri favorise la valorisation des déchets", souligne l'Insee. Plus des trois quarts des déchets non organiques triés sont ainsi recyclés, alors que cette proportion tombe à 17% pour les déchets "mélangés", qui sont majoritairement (56%) envoyés en centres de tri. Une partie de ces derniers seront ensuite aiguillés vers une valorisation ultérieure, souligne toutefois l'Insee.

Les déchets organiques sont eux valorisés "à plus de 65%". "Il s’agit principalement d'une valorisation de leur matière (40%), notamment pour la production de matière fertilisante, note l'institut. Les autres processus de valorisation sont la méthanisation (14%), le compostage (9%) et l'épandage (3%).

Les déchets valorisés sont ceux qui sont réutilisés, tels quels ou après transformation, ou incinérés pour produire de l’énergie, par opposition à ceux qui sont envoyés dans des centres de tri, incinérés sans récupération d'énergie ou mis en décharge.

L'enquête de l'Insee porte sur les déchets "non dangereux et non minéraux" produits dans le secteur du commerce en 2012.

Elle se concentre sur les établissements commerciaux de 20 salariés et plus car "les petits commerçants passent généralement par les circuits des ordures ménagères ordinaires", a souligné Louis de Gimel, chef du département des synthèses sectorielles à l'Insee.


----->Le tri pourrait être bien plus efficace si les systèmes de collecte étaient mieux adaptés à l'habitat collectif. En effet, les opérateurs demandent que les déchets recyclables soient jetés sans sac, en vrac. (Cette recommandation figure sur les documents qui sont remis aux habitants). Difficile à réaliser quand on habite dans les étages et que les conteneurs ne sont pas abrités des intempéries et sont souvent éloignés de l'habitat. De fait, la population a pris l'habitude de descendre les poubelles dans des sacs qui sont mis tels que dans les containers, y compris quand il s'agit de produits recyclables et jetés dans la poubelle appropriée... Il serait alors bon que les entreprises fassent un effort à ce niveau là, par exemple, en ouvrant les sacs déposés dans les containeurs prévus pour les produits recyclables... Cette procédure permettrait une meilleure revalorisation... En regard de ce qui précède, on demande aux habitants de faire une partie du travail des entreprises chargées de la collecte des ordures ménagères... pour minimiser le personnel nécessaire (emplois en moins)...



Sciences et avenir 2/2/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les Européens ont réduit leur production de déchets à 481 kg en moyenne par habitant en 2013. Ce chiffre se montait à 527 kg en 2002. Un bémol se révèle cependant dans le recyclage: seules 43% des ordures ont été recyclées ou traitées.

Le Danemark est le plus gros producteur de déchets municipaux (ménages, entreprises et établissements publics) avec 747 kg par personne et par an. Le pays a recyclé 28% de ces déchets, en a composté 17% et incinéré 54%. Seuls 2% ont été mis en décharge, a indiqué jeudi l'office statistique Eurostat.

La Roumanie affiche quant à elle le volume d'ordures le plus réduit avec 272 kg. Cependant, 97% sont mises en décharge

Avec 530 kg par habitant et par an, la France se trouve au-dessus de la moyenne européenne. Elle a incinéré 34% des résidus, 21% ont été recyclés, 17% compostés et 28% mis en décharge.

L'Union européenne (UE) avait enregistré en 2002 un pic de production de déchets municipaux, avec 527 kg par habitant. Ce chiffre a constamment diminué à partir de 2007. Les méthodes de traitement diffèrent toutefois fortement selon les pays.

La mise en décharge reste la pratique la plus utilisée: douze Etats membres stockent ainsi plus de la moitié de leur production de déchets collectée.

L'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, la Slovénie et la Suède sont les seuls pays qui recyclent et compostent la moitié du volume de leurs ordures.

La nouvelle Commission européenne a retiré six projets de loi sur les déchets, les emballages, les décharges, les véhicules en fin de vie, les batteries et piles, les déchets électroniques, car les Etats membres les bloquaient. Elle s'est cependant engagée à présenter cette année un plan pour le recyclage des déchets et la réutilisation des matériaux.


Romandie 26/3/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La gestion des déchets en Martinique est un enjeu vital et urgent compte tenu de la densité de la population et de son caractère insulaire. Les travaux du  chantier du complexe environnemental du Robert, ont débuté ce mercredi, objectif : valoriser et traiter les déchets au  Petit Galion.

C’est sur une ancienne carrière que les déchets des communes de l'île seront orientés d’ici l’année prochaine. 59 millions d’euros seront investis dans ce complexe  qui va employer 38 salariés.

©️ FABRICE DEFREMONT Sainte-Rose Cakin, le président du SMTVD donne le premier coup de pèle du chantier de la Pointe Jean-Claude

Le SMTVD (le syndicat Martiniquais de traitement et de valorisation des déchets) aura en charge la gestion des déchets. Il est prévu de traiter 100 000 tonnes d'ordures ménagères par an. Le  complexe va regrouper trois unités :

- une de tri et de traitement biologique : les ordures  seront  ensuite envoyées au CVO (centre de valorisation organique).

- Il  y aura un centre  de broyage des encombrants et déchets d'activités d'entreprises. 

- La troisième unité concerne le stockage de déchets non dangereux.

©️ Fabrice Defremont C'est sur l'ancienne carrière de la Pointe Jean-Claude que seront enfouis les déchets non dangereux

Ce projet a suscité bien des inquiétudes de la centaine de riverains de la pointe Jean-Claude. Ils craignaient  de nombreuses nuisances et ont obtenu de faire partie du comité de pilotage du chantier. Les riverains accompagnés de l'Assaupamar resteront donc attentifs et vigilants.

Le SMTVD ( Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets)  organisera des campagnes d’information avec pour objectif de réduire de 10% la production individuelle d’ordure ménagères d’ici 2020
.


Martinique 1ère 30APR2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La "grosse pomme" veut recycler jusqu’aux trognons avec son plan "zéro déchet" d’ici 2030. Un objectif ambitieux pour une mégapole qui se rêve écologiquement exemplaire pour ses 400 ans, en 2024.

Le maire de New York, le démocrate Bill de Blasio, vient d’annoncer officiellement que sa ville voulait ne plus jeter en décharge ses ordures ménagères et industrielles d’ici 2030. Une gageure pour une métropole de près de 8,5 millions d’habitants qui génère 50 000 tonnes de déchets par jour... Chaque semaine, un New Yorkais moyen jette 7 kilos d’ordures chez lui et 5 kilos au travail ou dans les magasins. Aujourd’hui, 15% seulement de ce volume est recyclé. Le reste est acheminé par camions dans des décharges situées de plus en plus loin de la ville, certaines étant situées en Caroline du sud, à plus de 800 kilomètres.

 L’ensemble des foyers devront être équipés de composteurs pour les résidus de cuisine d’ici 2018. ©️ Johanna Hoelzl / DPA / dpa Picture-Alliance/AFP

Pour y parvenir, le maire a annoncé vouloir aider les petites entreprises de recyclage situées si possible sur le territoire de New York. L’ensemble des foyers devront être équipés de composteurs pour les résidus de cuisine d’ici 2018 (ce que la ville de Paris n’a pas encore commencé à faire). L’usage des sacs jetables sera réduit et la réutilisation des appareils électriques, électroniques et des textiles sera favorisée. Une aide de la mairie sera allouée aux entreprises mettant sur le marché des produits recyclables. Les services municipaux devront montrer l’exemple et toutes les écoles seront labellisées "zero waste".

Ce plan est supporté par un collectif d’associations environnementales qui ne cessent de dénoncer la gabegie qui règne sur l’élimination des déchets de la ville. « Transform, dont trash NYC » dénonce un secteur inefficace, polluant pour le voisinage des stations de transfert des déchets, et offrant de très mauvaises conditions de travail pour ses ouvriers. Avec le maire, cette association veut moderniser le secteur et promouvoir ainsi des emplois plus qualifiés et plus sains.

Car ce "plan déchet" fait partie d’une opération plus vaste de rénovation écologique et économique en profondeur de la ville. Bill de Blasio a en ligne de mire l’année 2024 qui marque le 400ème anniversaire de la première installation de colons sur Manhattan. D’ici là, le maire veut sortir de la pauvreté 800 000 new-yorkais, permettre à 25% supplémentaires de salariés d’être à moins de 3/4 d’heure de leur travail par transport en commun, ou encore de commencer à réduire les émissions de gaz à effet de serre avec un objectif de -80% en 2050.


Sciences et avenir 1/5/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Nouvelle-Calédonie est en retard dans la gestion de ses déchets. Il s’agit surtout  d’un retard d’équipement. Un tiers des déchets ménagers par habitant pourrait être évité par l’adoption de gestes simples tels que le tri sélectif.

Chaque habitant de Nouméa produit environ 450 kg de déchets par an, soit plus d’un kilo par jour. Sur le Caillou, c’est sous la forme de PAV, Points d’Apports Volontaires que le tri sélectif est mis en place. Les PAV sont répartis dans la ville depuis le mois d’avril 2009. Les premiers instigateurs de cette démarche : la SIC et ses conteneurs bleus et jaunes. Depuis peu, deux nouvelles déchèteries ont ouvertes, sur les trois déjà existantes.

 ©️ LIZZIE CARBONI - NC 1ÈRE


« On a voulu profiter de l’ouverture des déchèteries de Magenta et du PK6 pour communiquer un peu plus sur le tri sélectif. Il y avait un manque d’informations auprès des gens » explique Amélie Jacquiot, chargé de missions déchets au Syndicat Intercommunal du Grand Nouméa.

Avant ce mois d’avril, pour déposer ses déchets encombrants et autres produits recyclables, il fallait aller à La Coulée, à Gadji ou encore à Ducos. Sur ces sites, on y dépose ces déchets encombrants mais aussi du carton, du verre, du plastique et du papier. A noter que dans les déchèteries, le verre et le plastique ne sont possibles au recyclage que depuis 2014. Pour le carton et le papier, depuis 2013.

Environ 11 800 tonnes de déchets sont accueillies chaque année dans les déchèteries. Seul le verre et les huiles de vidange sont recyclés et valorisés localement. Concernant les déchets dangereux comme les piles et les batteries, c’est l’éco-organisme Trecodec qui les recycle, là aussi via un réseau de PAV.

En métropole, le tri-sélectif s’organise depuis son domicile, grâce à des poubelles spéciales. Elles permettent de récolter le papier, le carton et les emballages plastiques. En Nouvelle-Calédonie, la donne est différente.

« Ce sont les communes qui restent compétentes pour la collecte. Pour le moment à Nouméa, la commune a choisi les PAV, avec un bac bleu pour l’aluminium et un jaune pour le papier » explique Amélie Jacquiot.

En Nouvelle-Calédonie, seule la commune du Mont-Dore propose des bacs aux habitants, pour traiter leurs déchets ménagers recyclables chez eux. Pour 2500 francs par mois (CFP -Franc Pacifique Français-, soit près de 21€), les déchets sont ensuite collectés une fois tous les quinze jours. Sur les autres communes, ce dispositif est encore inexistant.

« Pour le moment, il n’y a pas de réglementation, cela reste au bon vouloir des communes. Il y a aussi la question du coût et des services qu’il faudra mettre en place » indique Amélie Jacquiot.  

Aujourd’hui, la population mondiale produit deux fois plus de déchets qu’il y a 40 ans. En Nouvelle-Calédonie, les gens sont-ils vraiment au courant du tri sélectif ? Se sentent-ils concernés ? Que faire pour améliorer le tri sélectif ?

Claire, 27 ans : « Nous on ne le fait pas à la maison. Je sais que c’est très intéressant et utile mais je ne l’impose pas à mes parents, j’attendrais d’avoir un logement à moi pour le faire. Je le faisais en métropole quand j’étais étudiante mais je ne savais pas ce qu’on pouvait faire ici pour le tri sélectif, on n’est pas vraiment informés. Ce serait compliqué de mettre des poubelles spéciales chez les gens. Il faudrait mettre plus de lieux de dépôt dans chaque quartier, plus près des gens ».

Brice, 20 ans : « Je fais le tri sélectif chez moi. Je recycle les canettes et le verre et je les emmène une fois tous les deux mois à la déchèterie de Magenta. Les petits dispositifs qui existent dans la ville pour l’aluminium, on ne peut mettre qu’une canette à la fois, les gens se découragent à passer quinze minutes devant. Pour les poubelles à domicile, je ne pense pas qu’on y arriverait, ce n’est pas dans les mœurs ; il faudrait changer les mentalités ».

Amy, 29 ans : « Je ne fais pas le tri sélectif chez moi et honnêtement je n’y pense pas. Ca ne me vient jamais à l’esprit, nous ne sommes pas assez impliqués et informés. Pour le moment, il faut que les Calédoniens se déplacent et honnêtement tout le monde n'a pas le temps de le faire. J'aimerais qu'il y ait une vraie campagne, des poubelles double pour tout le monde et une éducation adaptée du consommateur calédonien. Le Calédonien est fainéant et il faut lui faciliter la tâche au maximum. Si dans ma résidence il y avait deux poubelles et si on était un peu plus au courant, je le ferais ».


----->J'avoue que je savais qu'il y avait un décalage dans certains domaines avec les DOM-TOM, mais pas à ce point-là ! Je suis sidérée, car je découvre une France à multi-vitesses sur des sujets somme toute impotants. Certes les différentes populations françaises ont des tempéraments et des habitudes de vie différents selon ses origines, mais quand même ! Ce sujet de tri et de recyclage est important pour tout le monde et surtout pour la préservation de la planète. Cela dit, le système de tri tel qu'il est actuellement proposé en métropole n'est pas, selon moi, adapté ou mal adapté aux logements collectifs... 


Exemple : alors que je triais consciencieusement le verre, le plastique, les déchets ménagers (y compris litière pour chat car recyclable) et les papiers et carton des autres déchets non recyclabes, j'ai appris récemment que cela ne servait à rien car mis dans des sacs en plastique (poubelle ou réputés recyclables) ! Par un courrier reçu par la mairie de mon domicile, ainsi qu'un article paru dans la gazette locale, j'ai appris qu'il fallait mettre nos déchets en vrac dans les poubelles prévues à cet effet.... Or quand on habite en étage, ce n'est pas facile de descendre les déchets sans que ceux-ci soient empaquetés pour une question pratique ! Quant à mettre ensuite les déchets un par un... pas pratique non plus, surtout par mauvais temps car les locaux sont à l'extérieur et non abrités ! 


J'ajoute que certaines personnes de mon entourage ne souhaitent pas utiliser ces locaux ou conteneurs situés à la vue de tous... notamment pour la récolte du verre... à cause du qu'en dira-t-on, des ragots si vous préférez...

Nouvelle Calédonie 1ère 10/5/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bonifacio (France) - La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a lancé samedi à Bonifacio (Corse-du-Sud) un appel à la mobilisation pour tenter de régler le difficile problème des déchets dans l'île.

On peut réduire, ici comme ailleurs, de moitié, la quantité des déchets à la source car c'est l'affaire de tous, a déclaré Mme Royal à l'issue d'une réunion de travail à la mairie de cette station balnéaire de l'extrême-Sud de la Corse.

Elle a notamment mentionné, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique par la croissance verte, les entreprises et les grandes surfaces, mais aussi les particuliers et l'école dans sa mission d'éducation.

La question des déchets étant, comme l'a souligné Mme Royal, particulièrement critique en Corse, notamment en raison des faibles résultats en matière de traitement mécanique et de tri sélectif et de la surpopulation en période estivale, elle a annoncé que des dérogations à la loi littoral pourraient être apportées d'ici la fin de l'année sur des projets d'unités de traitements des déchets afin de parvenir à l'élimination de l'enfouissement.

Remplissant au pas de charge un programme fourni de trois jours dans l'extrême-Sud de la Corse, Mme Royal a inauguré à Bonifacio un lotissement de 32 maisons individuelles en locatif social labellisées BBC (basse consommation) à haute performance environnementale et une nouvelle station de traitements des eaux usées sur le port de commerce répondant aux normes définies dans la loi sur la transition énergétique.

Elle avait auparavant visité sur les falaises de calcaire faisant face à la Sardaigne les équipements du prestigieux golf de Sperone. Ceux-ci permettent de réutiliser les eaux usées pour arroser les parcours de golf, exemple d'économie circulaire prônée par la loi de transition énergétique.

Mme Royal avait visité vendredi un champ photovoltaïque prés de Bonifacio.

 France 3 Corse ViaStella  11/6/2014


Cette visite a enfin été consacrée à la protection du littoral, notamment au dispositif de surveillance des Bouches de Bonifacio, entre Corse et Sardaigne. Elle a aussi demandé d'accélérer les travaux du projet de parc naturel marin du Cap Corse dans le Nord de l'île, afin que celui-ci aboutisse en 2016, dans le cadre de la préservation et de la mise en valeur de la biodiversité marine.


Romandie 22/8/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Parti d’Aix-en-Provence, un jeune homme a décidé de marcher jusqu'à Paris en ramassant les déchets trouvés sur son chemin.

Parti le 12 juillet d'Aix en Provence, Hervé Pighiera marche vers Paris, mais c'est un voyageur pas comme les autres. Sur son chemin, il ramasse les déchets : une marche citoyenne et environnementale. Chaque jour Hervé avale les kilomètres. Depuis plusieurs semaines, ce jeune maçon et sa poubelle arpentent les routes de France. Tête baissée, il recherche les détritus qui jonchent le bas côté, un périple écolo de 800 kilomètres. L'idée lui est venue au retour d'un voyage en Amérique du Sud. "Je suis parti là-bas pour voir des paysages magnifiques que j'avais en tête depuis petit, je les ai vus, mais je les ai vus rempli de déchets et de détritus et je me suis posé cette question simple de savoir ce qu'il en était en France", explique le jeune homme.



Hervé marche 18 kilomètres par jour. À force de ramasser, il a des idées pour lutter comme instaurer un système de consignes ou systématiser les emballages bio. "Un bon déchet, c'est celui qui n'est pas produit donc si on arrive à produire des déchets qui sont biodégradables, ce ne sera plus des déchets, mais seulement des emballages naturels". En attendant, tout ce qu'il récolte est analysé. Tous les deux ou trois jours avec l'aide d'amis, le jeune homme ouvre ses sacs-poubelle pour peser et compter. Tout est soigneusement noté et trié par matériaux. Ces statistiques, Hervé veut les présenter en décembre, lors de la COP 21 à Paris.


Francetv info 19/8/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Décharges saturées, poubelles pleines à craquer, détritus sur les plages, au bord des routes et en pleine nature: la Corse croule sous les déchets qu'elle ne parvient plus à traiter, le problème étant aggravé par l'afflux de millions de touristes en été.

La crise est provoquée par un essor démographique non maîtrisé avec l'installation, chaque année, dans l'île peuplée de 310.000 habitants de quelque 4.000 nouveaux venusS'y ajoutent un manque d'infrastructures, la multiplication des constructions et des déchets accompagnant les chantiers et encore une consommation à outrance encouragée par la présence dans l'île du plus grand nombre de supermarchés de France par tête d'habitant.

  Une décharge à Propriano en Corse, le 1er septembre 2015 (c) Afp

Les efforts de la plupart des communes pour développer le tri mécanique et mettre en place le tri sélectif des ordures ménagères sont en outre suivis d'effets insuffisants, souvent par manque de sens civique.

A tout cela s'ajoute la multiplication par dix de la population insulaire durant les mois d'été avec la déferlante touristique, la Corse ayant plus de 300.000 tonnes de déchets à traiter chaque année.

A la suite de conflits locaux, cet été, certains centres d'enfouissement des ordures étant saturés et refusant de recevoir les déchets d'autres régions, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a lancé le 22 août à Bonifacio (Corse-du-Sud) un appel à la mobilisation pour tenter de régler ce problème "particulièrement critique en Corse". "On peut réduire, ici comme ailleurs, de moitié, la quantité des déchets à la source car c'est l'affaire de tous", a déclaré Mme Royal, mentionnant notamment, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique par la croissance verte, les entreprises et les grandes surfaces, mais aussi les particuliers et l'école dans sa mission d'éducation.

Déplorant les faibles résultats en matière de traitement mécanique et de tri sélectif, Mme Royal a annoncé que des dérogations à la loi littoral pourraient être apportées avant la fin de l'année sur des projets d'unités de traitements des déchets pour parvenir à éliminer l'enfouissement.

Après l'annulation par le tribunal administratif de Bastia du permis de construire d'une unité de traitement industriel sur la côte de la plaine orientale, les associations de défense de l’environnement ont déploré l'annonce de dérogations par Mme Royal qui a précisé que celles-ci devraient être "strictement encadrées".

"Comment Mme Royal peut-elle dénoncer le tri mécano-biologique à Paris et le défendre ici?", a demandé la porte-parole du Collectif contre l'incinération, Marie-Dominique Loye.

Des expériences locales permettent toutefois d'espérer une amélioration de la situation. Ainsi, le petit village de Girolata, sur la côte occidentale de l'île parvient désormais à recycler 80% environ de ses déchets grâce au tri à la source, pour n'en enfouir que 20%, soit des pourcentages inverses de la moyenne corse.

Haut-lieu touristique au-dessus de la réserve naturelle marine de Scandola, Girolata où vit une poignée d'habitants en hiver, voit défiler des centaines de milliers de touristes l'été. "Non relié par la route et ravitaillé par bateau ou hélicoptère, le village a fait de son enclavement un avantage en traitant sur place l'essentiel des déchets", explique le maire François Alfonsi. Depuis quelques années, la commune trie verre, métaux et plastiques évacués par la mer ou les airs et composte les déchets organiques.

Souvent citée en exemple, Girolata attire ainsi des délégations d'élus locaux et de responsables du syndicat mixte de valorisation des déchets (SYVADEC) pour mesurer l'efficacité du système en place et s'en inspirer. Girolata a investi 350.000 euros, selon M. Alfonsi pour qui "cette somme pourrait être divisée par deux dans des communes plus accessibles et faire changer les habitudes".

Le marché global du traitement des ordures en Corse est de plus de 30 MEUR. Le coût de leur transport et de leur traitement étant de plus en plus onéreux, les collectivités se voient contraintes de confier ce marché juteux à des entreprises privées.

Depuis 2007, elles sont aidées par le SYVADEC, organisme à vocation régionale chargé de la prévention, du recyclage, de la valorisation et du traitement des déchets ménagers, premier organisme de ce type en France.


Sciences et avenir 3/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oslo - Des dizaines de poids lourds franchissent quotidiennement la frontière entre la Norvège et la Suède remplis de... déchets, une précieuse cargaison que les deux pays scandinaves se disputent âprement.

Bonne élève du tri et du recyclage, la Suède a un problème peu commun: elle manque de déchets pour alimenter ses centres d'incinération, qui fournissent l'équivalent de 250.000 foyers en électricité et de 950.000 logements en chauffage urbainElle est donc contrainte aujourd'hui d'importer environ 2 millions de tonnes par an, essentiellement en provenance de la Norvège voisine, mais aussi de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de la Finlande, du Danemark ou encore d'Irlande.

C'est comme un marché, explique à l'AFP Weine Wiqvist, directeur d'Avfall Sverige, organisation professionnelle du secteur. Le transport de déchets d'un pays à l'autre est régi par la loi de l'offre et de la demande. Un marché atypique où ce sont les exportateurs (municipalités et industriels) qui payent les importateurs (les sociétés d'incinération) pour qu'ils brûlent leurs produits.

Les incinérateurs ayant poussé comme des champignons ces dernières années en Suède, les tarifs demandés y ont dégringolé, poussant les collectivités locales norvégiennes aux budgets restreints à regarder au-delà de la frontière pour se débarrasser de leurs orduresQuitte à provoquer des situations absurdes. La municipalité de Voss, sur la côte ouest de la Norvège, expédie ainsi ses déchets à 800 kilomètres de là, à Jönköping (centre de la Suède), alors que seules quelques dizaines de kilomètres la séparent d'un centre d'incinération à Bergen.

Les Norvégiens pestent contre leurs homologues suédois, les accusant de pratiquer un dumping qui les empêche de développer leur industrie encore embryonnaire et, partant, un réseau de chauffage urbain respectueux de l'environnement. Il n'y a pas que la bière et le tabac qui sont meilleur marché en Suède. Il est aussi moins cher de traiter ses déchets là-bas, note Odd Terje Døvik, directeur du centre d'incinération de Returkraft à Kristiansand (sud de la Norvège).

Les centres norvégiens qui auraient pu brûler ces déchets doivent par conséquent en importer à leur tour de Grande-Bretagne, souligne-t-il.

Tous ces va-et-vient ont un coût environnemental que les Suédois minimisent. Il y a eu beaucoup de recherches et de calculs à ce sujet et ils permettent de conclure que le transport en soi est quasi négligeable, affirme M. Wiqvist. C'est minime comparé aux gains que l'on réalise en retirant les déchets d'un pays où ils auraient autrement fini dans des décharges à ciel ouvert. Et en les utilisant comme combustible, ça remplace d'autres sources comme le charbon et le gaz naturel. Trois tonnes de déchets fournissent autant d'énergie qu'une tonne de pétrole ou deux de charbon, selon Avfall Sverige.

Côté norvégien, on souligne que si les émissions des décharges en méthane, un des pires gaz à effet de serre, sont effectivement un problème pour le climat, Oslo les a interdites depuis 2009, ce que n'a pas encore fait la Grande-Bretagne.

Il est devenu si avantageux de brûler les déchets en Suède que la motivation pour trier et recycler en Norvège s'érode, tant et si bien que les statistiques en la matière vont dans le mauvais sens, déplore M. Døvi. Le taux de recyclage (réutilisation, compost et production de biogaz) des ordures ménagères dans ce pays est tombé l'an dernier à 37% contre 44% six ans plus tôt.

L'environnement aurait beaucoup plus à gagner si les centres d'incinération suédois allaient chercher leurs déchets en Europe de l'Est, où la seule alternative est le dépôt en décharge, plutôt qu'en Norvège, estime le patron de Returkraft.

Malgré une directive qui vise à limiter ces volumes à l'horizon 2025, plus de 100 millions de tonnes d'ordures atterrissent dans des décharges plutôt que d'être valorisées chaque année sur le Vieux Continent.

On gâche beaucoup de déchets en Europe, commente Helge Ziolkowski, un responsable de l'Agence suédoise pour la protection de l'environnement (Sepa).



Romandie 13/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon la lettre d’information des Mines de Potasse d’Alsace publiée  vendredi 18 septembre, c’est la forte dégradation du toit sur une partie du site qui impose la mise à l’arrêt temporaire de ces travaux.

Après visite de l’inspecteur des mines, le Directeur Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) a pris un arrêté au titre de la Police des Mines stipulant : « Il est ordonné la suspension des travaux de déstockage dans les zones dans lesquelles les colis de déchets sont coincés et déformés du fait de la convergence des terrains et par la chute de bancs du toit de la galerie ».

Cet arrêté date du 22 juillet dernier. En application de ce texte, une visite du chantier en présence de la DREAL et d’un expert a été organisée le 7 septembre pour définir la faisabilité de la poursuite du déstockage. Les travaux dans l’allée concernée par la chute du toit ont été arrêtés et le chantier s’est replié dans une autre allée du même bloc – le bloc 21 - après validation d’un mode opératoire spécifique par la DREAL et de l’expert.

Dans cette allée, les colis de déchets amiantés sont sous contrainte et le toit est décollé. Le mode opératoire validé implique la mise en place mécanisée d'étançons (dispositif mobile d’étaiement du toit) avant la pose sécurisée de boulons en fibre de verre et le havage du toit. Ces opérations sont préalables à l’extraction des colis et sécurisent le toit pour l’intervention des opérateurs. Très longues et délicates, ces opérations ne peuvent se concevoir que sur une zone délimitée.

Ces travaux de destockage concernent 4.000 des 44.000 tonnes de déchets ultimes contenus sur le site StocaMine, essentiellement des déchets contenant du mercure et de l'arsenic.


F3 Alsace 18/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une équipe de France 2 s'est rendue à Roubaix où des familles testent l'expérience zéro déchet depuis un an.

À Roubaix, cela fait maintenant un an que 96 familles testent l'expérience zéro déchet. 255 grammes de déchets en trois semaines pour quatre personnes, soit à peine le poids d'une baguette de pain, c'est une fierté pour Alice Bigorgne qui milite pour réduire le poids de ses poubelles, quitte à créer quelques frustrations. "Au goûter, on a que des céréales ou du pain, et de temps en temps, j'aimerai bien avoir des petits gâteaux du supermarché", confie sa fille, Violaine au micro de France 2.



Un an déjà que cette maman mène l'aventure zéro déchet lancée par la municipalité. Pour s'y tenir, elle s'était mise à faire ses courses avec des bocaux et à acheter tout en vrac. Aujourd'hui, elle va encore plus loin en ouvrant une épicerie de vente au détail. Ici, tout se vend en vrac, le salé comme le sucré, y compris les produits d'entretien de la maison. 

Pour jeter moins, il faut mieux acheter. En un an, la famille de Jean-Marc, famille d'accueil de six enfants, a divisé par deux le poids de ses poubelles. Pour récompenser les efforts de ces familles, la mairie de Roubaix va leur offrir 150 euros en bons d'achat, une manière d'inciter à moins jeter.


Francetv info 20/10/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L’incinération est un procédé de “traitement” des déchets basé sur la combustion en milieu fermé, à plus ou moins haute température selon le type de déchets concernés. En France, on ne compte pas moins de 128 incinérateurs destinés aux ordures ménagères, soit un quart du parc européen. À partir des années 60, la relative saturation des décharges ont favorisé le développement de ces installations.

 Incinérateur de Malmö (Suède). jorchr ccby-sa3.0

Incinère-t-on à foison ? La France compte 128 incinérateurs en service, alors que l’ensemble de l’Europe en compte 470. Nous détenons donc un quart du parc européen, et nous plaçons au 7e rang en termes de quantité de déchets incinérés par habitant chaque année. Selon l'Ademe, nous incinérons 30% des déchets gérés par les collectivités, nous en envoyons autant en décharge, alors que nous en recyclons et compostons respectivement seulement 20% et 15%. Si la France n’est pas la championne de l’incinération en Europe, l’incinération quant à elle est bien la championne en France.

 Dispositif de tri des déchets (Suisse). Ludovic Péron CCBY-SA3.0

Pourtant, ce procédé pose quelques problèmesLorsque l’on parle de l’incinération, on parle d’un procédé dit "d’élimination" des déchets. Pourtant, « rien ne se perd, rien ne se crée  tout se transforme » disait Lavoisier. Il avait raison car, loin d’éliminer nos déchets, l’incinération ne fait que les réduire. Et encore ! Elle diminue leur volume, mais pas leur toxicité. Sur 1000 kg d’ordures incinérées, on retrouve à la sortie du four environ 300 kg de résidus solides (appelés mâchefers), 40 à 80 kg de résidus d’épuration des fumées (les REFIOM), et quelques milliers de m3 de fumées. Les résidus toxiques sont ensuite orientés vers des sites de stockage des déchets dangereux, en décharge donc. On ne peut donc pas parler "d’élimination" des déchets, qui sont toujours présents et même encore plus polluants du fait de la combustion.

 Un design moderne est souvent recherché pour rassurer les riverains et les opposants à l’incinération (Incinérateur de Naka, Japon). Taisyo ccby-sa3.0

L’incinération génère des émissions de polluants atmosphériques (dioxines, métaux lourds, etc.) qui, sur le long terme, peuvent avoir un impact sur la santé (cancers, troubles de la reproduction, etc). En 2001, l’incinérateur de Gilly-sur-Isère fait scandale. Des concentrations de dioxine 750 fois supérieures aux normes européennes de l’époque sont relevées autour de cet incinérateur !

L’année suivante, un arrêté fixant des normes d’émissions contraignantes aux incinérateurs est enfin publié. Il ne réglemente cependant qu’une vingtaine de polluants sur plus de 2000 molécules recensées en sortie de cheminée. Certains polluants dont les effets, y compris combinés, sur la santé sont mal ou méconnus, sont donc émis dans l’atmosphère en dehors de tout contrôle. Les incinérateurs ont beau être aux normes, ils représentent des risques sur le long terme pour la santé et l’environnement et on ne connaîtra leur impact réel que dans plusieurs années.

Pour allumer un four, il faut un apport de combustible extérieur, généralement du gaz ou du fioul qui sont issus de ressources fossiles. Outre cette utilisation importante mais ponctuelle de combustible, c’est l’ensemble du procédé qui constitue un gaspillage de précieuses ressources naturelles.

 Un four incinérateur de déchets. Antoine Taveneaux ccby-sa3.0

En brûlant les déchets, on détruit les matières premières dont ils sont composés ainsi que les ressources (énergie, eau) nécessaires pour les extraire et les transformer en biens de consommation. Les procédés de "valorisation matière" (recyclage ou compostage) permettent au contraire de préserver ces ressources.

Alors pourquoi choisir l’incinération ? En France, ce sont les collectivités qui choisissent les solutions de traitement pour leur territoire et qui en assument les coûts, même si la construction et l’exploitation sont le plus souvent déléguées à des entreprises privées. Le développement de la filière industrielle d’incinération des déchets est aussi la conséquence des avantages financiers et fiscaux mis en place par les gouvernements successifs, pour encourager les collectivités à faire le choix de l’incinération.

Or, une fois que l’on a fait le choix de l’incinération, il peut être très long, coûteux et difficile de faire machine arrière.

La construction d’un incinérateur, dont on estime la durée de vie à 20 ans minimum, est en effet un engagement financier de long terme pour les collectivités. Elles doivent non seulement rembourser les crédits contractés pour la construction de l’infrastructure, mais aussi assumer les coûts d’entretien et de mise aux normes régulières. De plus, les incinérateurs sont de véritables aspirateurs à déchets qui sont construits pour fonctionner avec une quantité de déchets constante, mettant ainsi un frein à la mise en place de politiques ambitieuses de réduction des déchets, de recyclage, de compostage.

Pourquoi pas une société zéro déchet ? Dans la mesure ou l’incinération n’apporte rien de bon d’un point de vue sanitaire et environnemental, et qu’elle apparaît problématique en terme de gestion des ressources, il est nécessaire de promouvoir des modes de traitement alternatifs et viables sur le long terme, tels que le compostage ou le recyclage.

  Incinération des déchets : incinérateur de Gilly sur Isère.©️ Jyoccoz, domaine public / Futura Sciences

Les collectivités peuvent profiter de l’arrivée en fin de vie de certaines installations pour mettre en place une politique ambitieuse de réduction et de tri des déchets. Cela permettrait aussi de créer plus d’emplois ! Pour incinérer 10 000 tonnes de déchets, il faut 3 employés alors que pour traiter la même quantité de déchets en centre de tri, ce sont 10 fois plus de postes qui doivent être créés.

On pourrait alors voir la France, non plus comme la championne de l’incinération, mais comme le fer de lance d’une gestion pérenne et soutenable de nos déchets.

D'autres informations : ICI.

Francetv info 30/10/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bélesta-en-Lauragais (France) (AFP) - Produire des légumes, de la viande et de la chaleur à partir des rebuts du supermarché, de la cantine et de la déchetterie du coin: dans la campagne toulousaine, une société coopérative ambitionne de devenir un laboratoire d'économie circulaire unique en France.

Des montagnes de portes et de cagettes, des sacs de frites et de radis, des caisses de yaourts et de saucisses: sur le site de l'entreprise Cler Verts, a reçu vendredi la visite du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, une forte odeur de décomposition saisit le visiteur.


ipt>


"Administrativement, ce sont des déchets, mais toutes ces matières, avec de bons procédés, ce sont des ressources", estime dans le vacarme des broyeuses Jean-Luc Da Lozzo, directeur de cette PME installée à Bélesta-en-Lauragais, à 35 km au sud-est de Toulouse.

Lancée en 2003, cette "composterie" récolte 25.000 tonnes de bois et 20.000 tonnes de déchets alimentaires par an, auprès des déchetteries, hôpitaux, cantines ou restaurants situés principalement dans l'agglomération toulousaine. Triés et broyés sur place, les déchets sont ensuite transformés en compost, en bois de chauffage ou en panneaux de particules.

Mais cette année, l'entreprise participe à un projet plus large: développer une zone d'agro-activités sur un territoire voisin de 55 hectares, selon les principes de l'économie circulaire, qui, contrairement au modèle linéaire actuel, vise à réutiliser les déchets et ainsi éviter l'épuisement des ressources naturelles.

"Tous les sous-produits des activités agroalimentaires génèrent des déchets organiques que l'on peut valoriser, donc autant essayer de regrouper, d'organiser les flux", juge M. Da Lozzo.


ipt>


Le projet, baptisé "Organic'Vallée" et lancé sous la forme d'une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), doit notamment à terme réunir dans les collines du Lauragais des maraîchers et éleveurs bio, une huilerie, une meunerie, une "légumerie" et une usine de transformation de luzerne.

Aux panneaux photovoltaïques déjà fixés sur le toit d'un hangar s'ajoutent une unité de méthanisation et une future chaudière, qui, alimentées par les déchets, doivent produire l'électricité et la chaleur nécessaires aux productions du site.

 CCI de Toulouse 16/4/2014


Mais il s'agit de "multiplier les boucles de production, de tout penser en boucles", insiste M. Da Lozzo, en estimant que la démarche vise à "remettre le bon sens au goût du jour". Ainsi, les porcs élevés sur place dégusteraient les restes de pain collectés actuellement dans les boulangeries. Une jeune entrepreneuse produirait des pleurotes à partir du marc de café provenant des distributeurs automatiques de la région et le compost produit sur place enrichirait le sol des serres où grandiraient des tomates et concombres.

"A ma connaissance, c'est unique dans le domaine de l'agro-alimentaire, dans l'échelle de la mise en oeuvre, et aussi dans l'ancienneté du programme", souligne Vincent Aurez, membre de l'Institut de l'économie circulaire, qui dit suivre le projet depuis "plus d'un an". Des Assises de l'économie circulaire avaient déjà été organisées, selon lui, dans la région dès 2012.

Selon lui, "Organic'Vallée" fait aussi appel à l'économie "de fonctionnalité", avec la location -- et non la vente -- des terres par les entrepreneurs.

Des chercheurs de l'INRA, qui travaillent sur des expériences de méthanisation, sont pour l'instant installés sur le site, tout comme un maraîcher et un apiculteur. A un horizon de 5 ans, la SCIC table sur la création d'une centaine d'emplois, avec un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros.


Sciences et avenir 6/8/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...