Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Pêche / Surpêche méthodes et conséquences

Messages recommandés

La Commission européenne vient de voter pour l’interdiction, dans 2 ans, du chalutage et des filets maillants dans les eaux profondes de l’Europe. Un bon point pour les poissons mais la proposition de loi trouvera deux ennemis sur son chemin : l’Espagne et la France. Claire Nouvian, de l’association Bloom, décrypte les rouages de ces enjeux.

La Commission européenne vient d’adopter la proposition de loi sur la pêche profonde de la commissaire à la pêche Maria Damanaki, qui veut faire interdire l’utilisation des chaluts et des filets maillants fixes dans les eaux profondes. «La Commission propose de durcir le système des autorisations et de supprimer progressivement les engins de pêche qui ciblent spécifiquement les espèces d’eau profonde d’une manière moins durable, à savoir les chaluts de fond et les filets maillants de fond.»

Concrètement, le texte prévoit « de retirer progressivement les autorisations de pêcher les espèces d’eau profonde au moyen de chaluts de fond et de filets maillants de fond, car ces méthodes sont plus nocives que d'autres pour les écosystèmes démersaux [NDLR: vivant près du fond] vulnérables et entraînent des niveaux élevés de prises accessoires indésirées (20 à 40 % en poids, voire davantage). Les autres pêcheries commerciales utilisant les chaluts de fond ne seront pas touchées, les mesures proposées ne concernant que les pêcheries qui ciblent les poissons d’eau profonde.»

Connaissant les avis des scientifiques sur cette question, montrant que les écosystèmes profonds « ne sont pas assez protégés » et que « la pêche profonde n’est pas durable à long terme » (rapport d’un groupe de travail sur la pêche profonde, mai 2011), la proposition semble assez logique. Il existe, du reste, déjà des quotas mis en place en 2003 et l’effort de pêche (c'est-à-dire l'ensemble des moyens de capture) en eau profonde diminue régulièrement au fil des années.

La décision de la Commission européenne a été saluée positivement par les ONG. Pour Claire Nouvian, présidente de l’association Bloom et grande connaisseuse de la faune des abysses, la décision est à peu près inéluctable. «La pêche profonde va mal», explique-t-elle. «Les pêcheries en eau profonde représentent environ 1 % du poisson débarqué de l'Atlantique du Nord-Est», note la Commission européenne.

Les discussions ont pourtant été difficiles, notamment à cause de l’Espagne et de la France, dont les représentants s’opposaient à cette mesure. «Parce que les pouvoirs publics sont acquis à la cause de quelques grands armements, assène Claire Nouvian, comme d’autres ONG. Les pêcheries artisanales, elles, ne sont jamais consultées sur ce genre de problème…»

Parmi les grands armements figurent Scapêche, qui appartient au groupe Intermarché, ainsi qu'Euronor et Dhellemmes. L’association Bloom a réalisé en 2011 une étude sur le bilan économique de la pêche profonde concluant qu’elle n’est peut-être pas rentable mais soulignant qu'elle a reçu de substantielles aides publiques. « Sur la flotte espagnole, on en sait encore moins », selon Claire Nouvian.

Pour elle, les positions espagnoles et françaises vont devenir intenables dans les prochaines discussions. Car le débat n’est pas clos. La proposition de la Commission (qui réunit les ministres concernés) puis au Parlement (l’ensemble des eurodéputés).



L'effort de pêche (en milliers de kW par jour) entre 2000 et 2011 par les
flottes des pays de l'UE. Quelles que soient les dispositions réglementaires, il
est clair que cette ressource a peu d'avenir. ©️ Commission européenne


Futura Sciences 23/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Vingt-deux élus de gauche du littoral du Pas-de-Calais ont condamné mardi la proposition de la Commission européenne d'interdire sous deux ans le chalutage en eaux profondes, une forme de pêche considérée comme particulièrement destructrice des fonds marins.

Le problème de l'emploi pourtant prégnant sur les côtes françaises est mis de côté au profit d'une interprétation dogmatique du développement durable, regrettent les élus dans un communiqué de presse, parmi lesquels l'ancien ministre et sénateur-maire PS de Dunkerque Michel Delebarre, le président du conseil général Dominique Dupilet (PS) ou la députée PS Thérèse Guilbert qui a remplacé le ministre Frédéric Cuvillier à l'Assemblée.

La Commission européenne a proposé le 19 juillet d'interdire sous deux ans une forme de pêche dénoncée comme particulièrement destructrice des fonds marins, le chalutage en eaux profondes, contre l'opposition de la France qui redoute l'impact de la mesure pour ses ports.

Les 22 élus dénoncent la proximité prononcée entre la commissaire européenne chargée de la pêche Maria Damanaki et les tenants de postulats scientifiques, (..) d'autant plus discutables qu'ils sont d'ores et déjà discutés.

Force est de constater que les organisations non-gouvernementales dictent leur loi dans les instances bruxelloises, ce qui n'est plus acceptable, estiment les élus.

Ils soulignent que le conseil international pour l'exploration de la mer a d'ailleurs lui-même indiqué que le niveau de reconstitution des stocks était bon.



ROMANDIE.COM 31/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un méga-chalutier, l'un des plus gros bateaux de pêche au monde, a accosté jeudi à Port Lincoln, dans le sud de l'Australie, malgré une opération de Greenpeace qui l'accuse de piller les océans et tente de l'empêcher de lancer une campagne en Tasmanie.

Le FV Margiris, que les écologistes accusent de surpêche au large de la côte ouest de l'Afrique, avait déjà été stoppé par une équipe de Greenpeace en tentant de quitter le port néerlandais de Ijmuiden fin juin.

Ils avaient entravé le Margiris, un navire-usine de 9.500 tonnes battant pavillon lituanien, en se suspendant à sa coque et en posant des chaînes autour de l'hélice.

Les activistes l'ont de nouveau harcelé jeudi alors qu'il tentait d'entrer dans Port Lincoln où, selon la presse locale, il devait rester plusieurs jours, le temps de passer sous pavillon australien et subir des travaux de maintenance.

Ils ont vainement tenté de monter sur le pont, les marins sectionnant les cordes qu'ils avaient lancées pour se hisser à bord, puis ils se sont enchaînés à un ponton du port, empêchant le navire de s'approcher du quai pour s'amarrer.

Le Margiris s'est finalement imposé, menaçant les activistes qui ont juste eu le temps de désamarrer leur zodiac, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'organisation, Julie Macken.

"C'était assez extraordinaire de voir l'agressivité avec laquelle le Margiris a manoeuvré alors que nos militants étaient toujours sur sa trajectoire", a-t-elle dit.

Désormais, selon elle, "la balle est dans le camps des Australiens" et du gouvernement.

L'Autorité australienne de gestion de la pêche (AFMA) estime que le Margiris n'aurait quasiment pas d'impact, voire aucun, sur l'éco-système, et serait soumis à de strictes limites de quotas de pêche. Il ne pourra pêcher que 10% des poissons disponibles, un pourcentage inférieur aux normes internationales, selon l'AFMA.

Mais le gouvernement doit encore donner son feu vert et le ministre de l'Environnement, Tony Burke, a mis la question à l'étude pour tenter de savoir notamment si le chalutier, comme l'en accusent les défenseurs de l'environnement, peut attraper dans ses filets dauphins, phoques et requins. "Il a sollicité des avis (scientifiques) et il attend un retour", a indiqué sa porte-parole.

Ces bateaux de pêche géants "ont surpêché dans les eaux européennes, dévasté les stocks de poissons dans le Pacifique sud et en Afrique de l'ouest. Nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire en Australie", a déclaré dans un communiqué un responsable des campagnes marines de Greenpeace, Nathaniel Pelle.

Canberra a annoncé mi-juin la prochaine création du plus vaste réseau au monde de réserves naturelles marines, autour de ses côtes....





MAXISCIENCES 30/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un chalutier géant hollandais, un des plus gros au monde, va pouvoir pêcher dans les eaux australiennes, mais sous de strictes conditions pour limiter ses prises de dauphins, phoques et lions de mer, ont indiqué mardi les autorités du pays.

Le FV Margiris, un navire-usine de 9.500 tonnes long de 143 mètres, avait été empêché d'accoster jeudi dernier à Port Lincoln (sud) par des militants de Greenpeace, qui l'accusent de surpêche au large de la côte ouest de l'Afrique.

Le ministre australien de l'Environnement, Tony Burke, a indiqué mardi s'être renseigné pour savoir s'il pouvait intervenir, au nom de la loi. Mais "selon la loi nationale sur l'environnement, je n'ai pas le pouvoir de bloquer" le navire, a-t-il déclaré.

Les opérateurs du méga-chalutier devront en revanche prouver qu'ils font tout leur possible pour limiter les prises accidentelles, dans les immenses filets déployés par le bateau. "Ce dont je dispose, c'est le pouvoir légal d'imposer un certain nombre de restrictions sur les effets que cela peut produire, non pas sur les poissons qu'il pêche, mais sur les prises annexes --les phoques, les dauphins, les poissons qui sont protégés--", a précisé le ministre à la télévision australienne ABC.

"Ce gros navire devra pêcher selon des règles qui font que son impact sur l'environnement ne sera pas supérieur à celui d'un navire plus petit", a-t-il ajouté. Selon les conditions imposées par le gouvernement, la pêche devra être suspendue si un dauphin ou plus de deux phoques meurent dans les filets du navire. Il lui est également interdit de se rendre sur les territoires de chasse des lions de mer. Le chalutier doit par ailleurs avoir un observateur à son bord et enregistrer ses activités sous l'eau avec une caméra sous-marine.

L'Autorité australienne de gestion de la pêche (AFMA) estime que le Margiris, qui veut pêcher au large de l'île australienne de la Tasmanie, n'aurait quasiment pas d'impact, voire aucun, sur l'éco-système. Il sera soumis à de strictes limites de quotas de pêche: 10% des poissons disponibles, un pourcentage inférieur aux normes internationales, selon l'AFMA. L'homme d'affaires tasmanien qui a commandité cette campagne de pêche a estimé que ces restrictions paraissaient "raisonnables". "A première vue, ce sont des mesures qui nous aideront à réduire les prises annexes à un très faible niveau, et nous les acceptons avec plaisir", a déclaré à ABC Gerry Geen, directeur de Seafish Tasmania.



SCIENCES ET AVENIR 04/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tout comme l'agriculture intensive provoque l'érosion des sols et chamboule les écosystèmes, la pêche industrielle au chalut nivelle le fond des océans dans le monde entier, avertissent des chercheurs espagnols.

L'impact sur la faune et la flore marine des chaluts qui ratissent aveuglément les océans est déjà bien documenté. Mais cette technique de pêche est aussi en train de "terrasser" littéralement le fond des mers, déplaçant des milliers de tonnes de sédiments marins sur de vastes étendues, selon une étude publiée mercredi.

Le chalutage de fond est pratiqué de longue date sur les "talus continentaux" de nombreuses régions du monde et cette pratique n'a cessé de s'intensifier pour compenser l'appauvrissement des ressources.

C'est notamment le cas en Méditerranée, au nord de la Catalogne, où Pere Puig et ses collègues de l'Université de Barcelone ont tenté d'en évaluer l'impact.

D'après leurs observations, des flux de sédiments massifs étaient mesurés, durant les jours de semaine et les heures ouvrables uniquement, sur les flancs du canyon sous-marin de La Fonera, très fréquenté par les chalutiers, à proximité du port de pêche de Palamos (nord-est de l'Espagne). Une quantité de sédiments à peu près équivalente à celle déplacée par les tempêtes et les pluies d'hiver, estiment les scientifiques.

En l'espace d'un peu plus de quatre mois de chalutage, cela revient à au moins 5.400 tonnes de sédiments envoyés vers le fond du canyon, quelques kilomètres plus bas.
10 millions de m3 de sédiments arrachés En d'autres termes, les sédiments s'accumulent deux fois plus vite dans cette zone depuis les années 1970 et l'industrialisation de la flotte de chalutiers, indiquent les calculs de l'équipe de Pere Puig, publiés dans la revue britannique Nature.

Ces évaluations ont été confirmées par un relevé topographique du canyon qui "a révélé un lissage notable" au-delà de 800 mètres de profondeur sur le flanc nord du canyon. Une zone de plus de 40 km2 qui coïncide très précisément avec la route suivie par les gros chalutiers. A l'inverse, les régions du canyon qui restent inexploitées ont conservé un réseau dense et complexe de petites vallées tortueuses dotées de nombreux escarpements.

Au total, ce serait 10 millions de m3 de sédiments qui auraient été arrachés au flanc du canyon par les chaluts en l'espace d'une quarantaine d'années, estiment les chercheurs. Un chiffre qui donne le vertige si on le rapporte à la surface des océans sillonnée chaque jour dans le monde par les flottes de chalutiers industriels.

"Nos résultats soulignent que le chalutage de fond n'altère pas seulement le flux de sédiments mais aussi la physionomie même du talus continental", provoquant une réduction drastique de l'habitat sous-marin qui risque d'affecter la diversité des espèces, concluent les chercheurs.

"On a comparé le chalutage de fond à la déforestation, mais nos travaux font plutôt penser à l'agriculture intensive" qui nivelle les sols. "Sauf que les agriculteurs labourent leurs terres quelques jours par an, alors qu'en mer le chalutage peut être quotidien", insistent les experts.



SCIENCES ET AVENIR 05/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Depuis que le nouveau gouvernement sénégalais a pris la courageuse mesure de mettre fin à la surpêche par les chalutiers pélagiques étrangers, les pêcheurs recommencent à rentrer chez eux avec des captures significatives.

Arrêter le pillage des océans d’Afrique ne veut pas seulement dire protéger les ressources; mais bien plus, préserver le bien-être des populations. En veillant à la bonne gestion des stocks de poissons, nous sauvegardons une ressource très précieuse qui non seulement fournit des emplois, mais également nourrit des milliers de personnes tout en maintenant la bonne santé des océans.

La côte ouest de l’Afrique est l’une des plus poissonneuses au monde – une source vitale de protéines pour les populations du Sénégal et d’autres pays. Malheureusement, après que les flottes européennes et asiatiques ont presqu’entièrement surexploité certains de leurs stocks, elles se dirigent vers de nouvelles zones de pêche, notamment celles de l’Afrique de l’Ouest.

Ces bateaux étrangers pêchent, en une journée, l’équivalent des captures annuelles de plusieurs petites pirogues, mettant ainsi une pression énorme sur les stocks déjà fragiles. Les pêcheurs sénégalais étaient ainsi contraints de passer plusieurs jours en mer pour de maigres captures.

Suite à la mobilisation des communautés de pêcheurs et à la décision du nouveau gouvernement sénégalais d’annuler les autorisations de pêche de 29 chalutiers pélagiques, l’espoir commence à renaître dans ce secteur.


GREENPEACE 29/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un chalutier hollandais géant, un des plus gros au monde, devait être provisoirement interdit de pêche dans les eaux australiennes, une décision saluée mardi par Greenpeace qui l'accuse de surpêche au large de la côte ouest de l'Afrique.

Le FV Margiris, un navire-usine de 9.500 tonnes, récemment passé sous pavillon australien et rebaptisé Abel Tasman, se trouve depuis la fin août à Port Lincoln, dans le sud de l'Australie.

Alerté par les écologistes, le ministre de l'Environnement Tony Burke a cherché les moyens d'empêcher le Margiris de lancer une campagne de pêche au large de la Tasmanie mais, en l'état, la législation ne le lui permet pas. Le ministre devait donc présenter mardi au Parlement un nouveau projet de loi étendant ses pouvoirs. Sauf surprise, il devrait être voté.

"Il y a des risques que je ne suis pas prêt à prendre", s'est justifié M. Burke. "On n'a jamais vu de bateau de pêche de cette capacité en Australie et la Loi sur la Protection de l'Environnement et la Conservation de la Biodivoersité doit être revue pour en tenir compte", a-t-il ajouté.

La nouvelle loi tiendrait le Margiris à distance des eaux australiennes le temps que des experts évaluent l'impact de son activité sur la faune marine, en particulier sur les dauphins, phoques et lions de mer qui peuvent finir "accidentellement" dans ses filets.

L'Autorité australienne de gestion de la pêche (AFMA) estime de son côté que le Margiris n'aurait quasiment pas d'impact sur l'éco-système en étant soumis à de strictes limites de quotas de pêche, 10% des poissons disponibles, un pourcentage inférieur aux normes internationales.

Le Margiris, qui battait alors pavillon lituanien, avait déjà été stoppé par une équipe de Greenpeace en tentant de quitter le port néerlandais de Ijmuiden fin juin.

Pour Greenpeace, la décision de Canberra constitue un message fort aux "flottes de super chalutiers, selon lequel l'opposition du monde à leur activité non durable ne cesse de grandir", et "accentue la pression sur l'Union européenne pour qu'elle retire ses subventions aux chalutiers géants".



SCIENCES ET AVENIR 11/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Un moratoire de quelques mois à neuf ans sur les espèces de poissons les plus surpêchées en Europe, dans le nord-est de l'Atlantique, serait à terme économiquement rentable, avance une étude de la New economics foundation (NEF), basée à Londres.

Le centre de recherches avance le chiffre de 10,5 milliards d'euros à investir d'ici 2023, pour compenser les revenus des pêcheurs et maintenir les navires pendant les périodes de non-pêche, avec pour objectif la reconstitution totale des stocks de poissons.

La NEF soutient que des investisseurs privés pourraient être intéressés dans la perspective d'un retour sur investissement assuré à terme. Pour un euro investi, un bénéfice de 1,48 euro est généré au cours de la première décennie, selon l'étude.

La NEF assure aussi qu'après la reconstitution totale des stocks, à l'horizon 2023, la valeur totale des prises de poissons serait presque triplée, générant 16,85 milliards d'euros de revenus chaque année.

D'après Rupert Crilly, chercheur en économie environnementale à la NEF, sur 49 stocks de poissons surpêchés et étudiés, 10 seraient reconstitués en deux ans, 28 sur quatre ans, 44 sur six ans et la totalité sur neuf ans.

La plupart des stocks de poissons peuvent être reconstitués d'ici cinq ans, y compris la morue islandaise et tous les merlus, maquereaux et merlans, indiquent les auteurs de l'étude baptisée No catch investment.

La surpêche est un problème grave qui touche la majorité des stocks de l'Union européenne, souligne-t-il. Pendant trop longtemps, on s'est concentré sur le coût à court terme d'une solution, plutôt que sur les bénéfices économiques, environnementaux et sociaux d'une bonne gestion des stocks, ajoute-t-il. Le chercheur cite Madagascar et l'île de Rodrigues comme des exemples de territoires ayant décidé de suspendre certaines pêches afin de reconstituer des populations de poissons.

Un tel moratoire sera difficile à négocier, reconnaît le chercheur, mais il lui paraît indispensable : l'industrie de la pêche n'est pas durable aujourd'hui en Europe.





ROMANDIE.COM 19/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
QUITO - La pêche industrielle au chalut sera interdite en Equateur à partir du 15 décembre, ont annoncé mercredi les autorités du pays latino-américain.

Cette mesure vise à réduire la surpêche avec des filets dérivants qui épuisent les ressources naturelles et pénalisent les pêcheurs artisanaux, a fait valoir le président équatorien Rafael Correa.

Le dirigeant socialiste a précisé à la presse que son gouvernement offrirait d'autres modalités de pêche aux professionnels touchés par cette interdiction ou encore une compensation afin de pouvoir remplacer leur flotte.

Nous cherchons toutes les alternatives possibles pour réduire l'impact d'une activité licite, mais indésirable d'un point de vue environnemental, a précisé M. Correa.

L'Equateur compte quelque 26.000 pêcheurs artisanaux et 4.200 pêcheurs industriels, selon les chiffres officiels.


ROMANDIE.COM 26/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'organisation de protection de l'environnement Fonds mondial pour la nature (WWF, World Wildlife Fund) a mis en place un système de surveillance par satellite de la pêche illicite, notamment au large de l'Afrique occidentale, a annoncé le directeur pêche du WWF, Alfred Schumm, dans un communiqué.

Ce système de surveillance est basé sur celui déjà en service depuis 2000 et destiné à éviter les collisions de navires, "Automatic Identification System“ (AIS). Il livre par satellite en temps réel le nom du navire, sa position et sa vitesse.

"Ainsi, nous pouvons maintenant établir avec exactitude qui a pêché, où et quand, et il est possible de réagir rapidement à des activités de pêche illicite", a souligné Alfred Schumm. "Ce système met à jour un tableau de la pêche en haute mer, là où, auparavant, il n'y avait pratiquement jamais de témoins", a-t-il ajouté. Selon lui, "un poisson pêché sur cinq l'est illégalement".

Une première analyse des données transmises par l'AIS au cours des "11 derniers mois montre que 111 bateaux de pêche industrielle opérant au large des côtes de l'Afrique occidentale ont ensuite presque exclusivement livré le produit de leur pêche dans des pays de l'Union européenne". En conséquence, le WWF va "procéder à une vérification du respect des quotas de pêche par les navires de pays de l'UE", a-t-il précisé.

Dans l'UE, 3.000 navires de pêche sont tenus d'installer à bord l'AIS.



SCIENCES ET AVENIR 27/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Manifestations, blocage, mobilisations : les pêcheurs artisans organisent la résistance face aux armements industriels.


De la Méditerranée au Finistère les pêcheurs artisans agissent !

La semaine dernière, ils ont manifesté à Paris et ils se sont fait entendre. à la mobilisation des pêcheurs artisans de Méditerranée, le Ministère délégué aux transports, à la Mer et à la Pêche a décidé de doubler leur part dans le quota national de thon rouge.

Est ce vraiment une bonne nouvelle ? En réalité, le quota attribué aux artisans de Méditerranée passera de 4,5% à 9% du quota total. C’est un premier pas, mais certainement pas assez quand on sait que leurs embarcations représentent 84% de la flotte de la région !

Et en début de semaine, les pêcheurs artisans du Sud Finistère ont entrepris leur propre action de blocage d’un bolincheur pêchant habituellement la sardine et l’anchois. Les pêcheurs artisans ont organisé cette action car ils reprochent à ces bolincheurs de cibler désormais exclusivement le bar sur leurs zones de pêche.

Les bolincheurs utilisent des filets à sardines, aux mailles très petites, ce qui ne leur permet pas d’être sélectifs, et entraîne de nombreux rejets à la mer. De plus, les bolincheurs peuvent pêcher sans limitation de distance de la côte et se retrouvent sur les mêmes zones que les artisans.

Ces bolincheurs appartiennent à l’armement Dhellemmes, l’un des trois armateurs de chalutage profond en France, déjà en cause dans le dossier d’investigation publié par Greenpeace à l’automne 2011. Avant que Dhellemmes n’arrive sur zone, ce type de bateaux bolincheurs cohabitait avec les pêcheurs artisans, prenant accidentellement du bar en pêchant la sardine ou l’anchois. Mais depuis que Dhellemmes a racheté ces bateaux à des pêcheurs locaux, ils sortent en mer pour pêcher spécifiquement du bar, en plus de leurs sorties nocturnes à la sardine. Et ce, pour maximiser les bénéfices. Au mépris de la ressource en poisson.

C’est Gwenaël Pennarun, pêcheur artisan de bar à la ligne du Sud Finistère, qui résume le mieux le besoin de changement : “L’accès à la ressource doit être juste et équitable, et permettre à tous de vivre. Elle ne peut être accaparée par un seul armement, qui défend d’abord ses intérêts financiers.”

Il est plus qu’urgent qu’un travail soit engagé au niveau national pour réformer l’accès aux ressources, et donner toute leur place aux pêcheurs artisans, qui ont les meilleures pratiques, qui veulent pêcher moins mais pêcher mieux.

Un choix s’impose pour savoir quel modèle de pêche souhaite notre gouvernement : une industrie qui vise à tirer le maximum de profit de son activité, ou des filières locales qui créent de l’emploi et respectent la ressource ?



GREENPEACE 05/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Les scientifiques chargés d'évaluer l'évolution des populations de thons rouges dans l'Atlantique nord et la Méditerranée constatent un redressement des populations de poissons mais recommandent le maintien des quotas de pêche, ont affirmé vendredi les organisations WWF et Pew.

Le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta, ou Iccat en anglais), chargée de gérer les conditions de pêche, s'est réuni cette semaine à Madrid en vue de la réunion annuelle de cet organisme du 12 au 19 novembre à Agadir (Maroc).

Les conclusions du comité n'étaient pas publiées par la Cicta vendredi soir. Selon les ONG, s'appuyant sur des documents de la réunion, les scientifiques ont constaté une hausse des populations de thons rouges, tout en restant très prudents sur la vitesse et l'ampleur de cette hausse.

Pour Sergi Tudela, responsable du service pêche au WWF, cela marque une inflexion alors que les stocks diminuaient constamment pour cause de surpêche. Pour conforter cette tendance nouvelle, les scientifiques préconisent un maintien des quotas de pêche, à 12.900 tonnes (le niveau actuel) ou 13.500 t par an pour l'Atlantique nord ouest et la Méditerranée, selon M. Tudela.

Le WWF appelle les délégués de la Cicta à suivre, à Agadir, les recommandations des scientifiques et à maintenir les mesures actuelles de gestion, y compris les quotas, au moins lors des trois prochaines années.

Pour le Pew, une organisation basée à Washington, pour que cette légère augmentation (des populations) puisse aboutir au rétablissement effectif de la population de thons rouges de l'Atlantique, il est crucial que la Cicta continue à suivre les recommandations scientifiques de prudence.

La Cicta, qui rassemble 48 pays, gère 30 espèces de poissons. Elle est censée s'appuyer sur les évaluations des populations pour déterminer les saisons et les volumes de captures autorisées. 80% des thons rouges pêchés dans le monde sont consommés au Japon, notamment sous forme de sushi.



ROMANDIE.COM 06/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Entre 1979 et 2009, les efforts pour sauver les baleines de l’Atlantique nord ont globalement été inefficaces. Des chercheurs ont étudié sur cette période les morts constatées de grands cétacés. Lorsqu'une cause est trouvée, deux fois sur trois, c'est une activité humaine, pêche ou trafic maritime. Quelques lueurs d’espoir existent cependant.

L’Atlantique nord abrite plusieurs populations de cétacés en danger d’extinction. Le cas de la baleine franche Eubalaena glacialis, ou baleine de Biscaye, est particulièrement préoccupant. Seuls 460 individus environ, dont certains peuvent mesurer jusqu’à 16 m de long, évolueraient encore au large des côtes canadiennes et américaines. Plusieurs activités humaines, comme la pêche et le trafic maritime, expliqueraient partiellement ce petit nombre.

Les baleines de Biscaye, tout comme d'autres espèces, perdraient en effet régulièrement la vie après s’être enchevêtrées dans des engins de pêche. Ne pouvant plus remonter vers la surface, elles meurent par noyade. Les navires sont quant à eux responsables de nombreuses collisions occasionnant la mort ou de graves lésions chez les cétacés. Des mesures ont été prises pour en réduire l’importance. Les États-Unis ont ainsi interdit toute navigation, ou limité la vitesse des embarcations de plus de 20 m à 18 km/h, dans certaines eaux fréquentées par ces mammifères marins. Mais est-ce efficace ?

Tous les décès survenus chez 8 espèces de cétacés dans le nord-ouest de l’Atlantique entre 1970 et 2009 ont été répertoriés par Julie van der
Hoop de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI). Globalement, et selon les chiffres parus dans la revue Conservation Biology, les mesures de protection mises en place durant cette période ont été inefficaces ! Cependant, certains résultats locaux sont plus positifs.

En tout, 1.762 décès ont été passés en revue, dont 122 de baleines franches de l’Atlantique nord, 473 de baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) et 257 de rorquals communs (Balaenoptera physalus). Les causes de la mort ont pu être déterminées pour 742 individus (environ 42 % des cas), et pour ceux-là, les activités humaines expliqueraient à elles seules 67 % des morts ! Près de 323 baleines auraient perdu la vie en s’empêtrant dans des engins de pêche, 248 seraient mortes de causes naturelles et enfin, le trafic maritime aurait causé 171 collisions mortelles. Une tendance temporelle s’est également démarquée : le rôle joué par l’Homme sur la mortalité des cétacés n’a cessé de grandir entre 1990 et 2009.

Des mesures de protection ont été mises en place en 2003 en de nombreux lieux mais aucun effet probant n’a été observé en 2009 à grande échelle ! Des efforts locaux ont cependant payé. Un déplacement de la route maritime empruntée par les navires dans la baie de Fundy, entre les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle Écosse au Canada, aurait ainsi permis de réduire le nombre de décès causés par des collisions chez les baleines franches.

De nouvelles avancées vont être rendues possibles par les données spatiales fournies par Julie van der Hoop. Grâce à la connaissance précise des lieux propices aux accidents, de nouvelles zones de protection vont être mises en place avec une précision accrue. Le plus grand nombre de collisions a par exemple été répertorié à proximité du cap Hatteras en Caroline du Nord (États-Unis), un lieu où aucune mesure de conservation particulière n’a été appliquée. Tout geste fait dans cette région ne pourra être que bénéfique.

De nombreux efforts de préservation ont été entrepris après 2009 sans que leurs effets soient pris en compte dans cette étude. Cependant, et selon Greg Silber de l’US National Marine Fisheries Service, la population des baleines franches de l’Atlantique nord serait actuellement en train d’augmenter. Cette tendance ne signifie pas pour autant qu'Eubalaena glacialis est sauvée, mais elle a le mérite d’augurer un meilleur avenir pour cette espèce.


FUTURA SCIENCES 08/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
DAKAR (AFP) - Les ressources halieutiques du Sénégal ont été l'objet d'un "pillage organisé" entre mars 2010 et avril 2012, avec des "autorisations illicites" de pêche accordées à des navires étrangers, a affirmé Greenpeace dans un rapport publié jeudi à Dakar.

"Le scandale des autorisations de pêche au Sénégal" commence en mars 2010 avec une série d'arrêtés ministériels illégaux permettant à des chalutiers industriels battant pavillon étranger de pêcher dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, explique Greenpeace dans ce document intitulé "Main basse sur la sardinelle".

La sardinelle, surnommée "Yaboye" au Sénégal, est le poisson le plus couramment commercialisé et accessible aux ménages à faibles revenus.

Le rapport est basé sur une enquête de 25 mois "sur le pillage organisé des ressources pélagiques (espèce évoluant dans les zones de pleine mer et qui se déplacent en bancs, NDLR) entre mars 2010 et avril 2012", qui s'est traduit par "l'octroi de véritables permis de piller" à ces chalutiers, selon l'ONG.

En dépit de diverses protestations, d'autres autorisations "illicites" seront délivrées à des navires principalement russes et européens, qui "pilleront" les eaux sénégalaises jusqu'à avril 2012: "c'est comme s'ils pêchaient dans leur étang, ils faisaient ce qu'ils voulaient et toutes les infractions que ces bateaux commettaient n'étaient pas poursuivies!", a déclaré à la presse Raoul Monsembula, un des responsables de Greenpeace-Afrique basé à Dakar.

Le rapport indique que sur 44 chalutiers ayant bénéficié de ces autorisations entre octobre et novembre 2011, 29 ont "effectivement exercé une activité de pêche dans la ZEE du Sénégal entre décembre 2011 et avril 2012".

"Ces 29 navires ont déclaré un volume de capture total de plus de 125.000 tonnes (plus les captures nécessaires pour la production de 3.500 tonnes de farine de poissons), soit l'équivalent de la moitié des captures annuelles de l'ensemble de la pêche sénégalaise" d'espèces pélagiques "déjà sévèrement surexploitée", ajoute-t-il.

En contrepartie des prises, les armateurs devaient verser au Trésor sénégalais 35 dollars (27 euros) par tonne selon un document officiel de l'époque, ce qui constitue "un bradage", a déclaré Raoul Monsembula.

Selon le rapport, au moins deux armateurs russes ont indiqué avoir payé 120 dollars (93 euros) par tonne, ce qui laisse supposer d'énormes montants de droits de pêche "non déclarés et non perçus par le Trésor sénégalais".

Pour Greenpeace, qui dénonce une "kleptocratie maritime", "ce pillage (a été) orchestré avec la complicité de hauts responsables du gouvernement sénégalais de l'époque", durant le régime d'Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012, battu au second tour de l'élection présidentielle en mars dernier par Macky Sall. L'ONG met en cause nommément le ministre de l'Economie maritime de l'époque, Khouraïchi Thiam.

Le 30 avril, le Sénégal a annulé ces autorisations de pêche controversées, indique l'ONG, en exhortant les nouveaux dirigeants à lancer un audit sur ce dossier, poursuivre "les personnes impliquées dans le pillage organisé des eaux sénégalaises" et mettre sur liste noire les navires et sociétés impliqués.

La pêche, un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises du Sénégal, est depuis plusieurs années frappée par une raréfaction de la ressource et une diminution des revenus des pêcheurs.

Selon Greenpeace, "le secteur de la pêche artisanale fournit environ 60.000 emplois indirects et contribue, directement et indirectement, à assurer un revenu à environ 600.000 personnes".



SCIENCES ET AVENIR 11/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Face à la surpêche qui menace les stocks de poissons, l’aquaculture semble promise à un bel avenir mais l'impact sur le littoral et sur les eaux côtières pose problème. Pour s’en affranchir, un nouveau concept de ferme aquacole a été développé : l’Aquapod, sorte de cage sphérique à poissons, exploitable en haute mer. Mangerons-nous bientôt plus de poissons grâce à lui ?

Le poisson, un aliment riche en protéines, est régulièrement consommé par des centaines de millions de personnes dans le monde. Malheureusement, les stocks de cette ressource alimentaire tendraient à diminuer d’année en année et pourraient à terme manquer pour de nombreuses populations. La surpêche est bien évidemment en cause. L’une des solutions envisagées consiste à élever les poissons. À ce jour, seuls 2,8 % des organismes marins consommés seraient produits en aquaculture.

Le développement de cette filière présente de nombreux avantages, mais aussi des inconvénients logistiques et environnementaux. Les fermes aquacoles actuelles ont besoin d’eaux calmes, car les vagues et les courants forts les fragilisent, et doivent idéalement se situer à proximité du littoral, donc dans des eaux peu profondes. Cette situation est problématique. Les excès de médicaments et de nourriture fournis aux poissons participeraient activement à la pollution des eaux côtières. Par ailleurs, les cas d’animaux exotiques, malades ou blessés ayant réussi à s’échapper ne sont pas rares. Or, ils peuvent entrer en compétition avec la faune locale ou transmettre leurs pathologies.

L’entreprise Ocean Farm Technologies, créée par des biologistes marins en 2005, prétend détenir une solution : l’Aquapod. Cette cage à poissons sphérique peut être emportée en haute mer, puis être fixée sur des sites profonds voire dériver au gré des courants, tout en nécessitant peu d’interventions humaines. Ce système novateur permettrait une importante production de poissons sains, d’une manière durable et non polluante.

Les cages se composent d’un grand nombre de cadres triangulaires en acier galvanisé. Leur assemblage permet d’obtenir des sphères mesurant à 8 à 28 m de diamètre (contenance de 115 à 11.000 m3). Le traitement du métal réduit la fixation d’organismes marinsbenthiques, limitant ainsi l’utilisation de peintures antifouling particulièrement polluantes.


Chaque triangle est constitué d’un cadre renfermant un filet en polyéthylène, fabriqué à 80 % à partir de produits recyclés, recouvert d’un treillis métallique. Cette double protection évite les fuites de poissons et les attaques de prédateurs. Certains panneaux sont adaptables afin de recevoir, entre autres, un système d’alimentation automatique ou une trappe d’accès.


Les cages sont utilisables en surface ou en profondeur, aussi bien sur le littoral qu’au large. Les triangles pèsent entre 40 et 50 kg à l’air, mais leur poids s’annule une fois dans l’eau. Ces sphères peuvent être immergées avec facilité, permettant de les soustraire à l’action des vagues, par exemple en cas de tempête, ou de les protéger de tout risque de collision avec des engins flottants tels que des navires.

Plusieurs projets ont vu le jour pour tester les possibilités d’exploitation de ces sphères. Les 34 Aquapod actuellement immergés dans le monde sont principalement ancrés, au moyen de longs câbles, dans des eaux profondes (parfois entre 200 et 300 m). Ils sont donc fixes, comme les fermes aquacoles conventionnelles, mais leur impact sur l’environnement est réduit du fait de la plus grande profondeur. Les courants marins peuvent en effet emporter et diluer les déchets organiques avant qu’ils ne parviennent sur le fond, diminuant ainsi les risques de pollution. L’eau des cages est également plus facilement remplacée.


Afin de faciliter la manœuvrabilité et le transport des sphères, Cliff Goudey du MIT Offshore Aquaculture Engineering Center (OAEC) les a équipées de moteurs électriques, reliés à un générateur en surface. Ces engins n’ont pas besoin d’être puissants. Le chercheur les destine simplement au repositionnement des Aquapod dans des masses d'eau les... transportant vers leurs sites de fixation.


En effet, de telles sphères pourraient un jour être lancées à la dérive au sein de courants marins circulaires, par exemple dans des eddies (des tourbillons géants pouvant atteindre 100 à 200 km de diamètre). Un test grandeur nature a été réalisé à Hawaï en 2011 dans le cadre du projet Velella. Un Aquapod de 8,7 m de diamètre contenant 2.000 poissons a été tiré au large par une goélette puis laissé à la dérive durant plusieurs mois. La cage a alors librement évolué entre 3 et 75 milles marins des côtes (5 à 140 km) en réalisant des cercles. Elle revenait donc régulièrement à son point de départ. Selon les chercheurs, la croissance des poissons, des Seriola rivoliana, a été plus importante que celle observée dans une ferme conventionnelle.


Les futures fermes aquacoles pourraient ainsi dériver dans les océans, au sein des eaux naturellement fréquentées par les poissons produits, là où l’espace ne risque pas de manquer et où la pollution est moindre… Ce type de projet pourrait permettre de produire de plus grandes quantités de poissons de qualité sans pour autant dégrader
notre environnement.



Les Aquapod sont faciles et rapides à assembler. Ils peuvent être lancés
depuis un port ou tout simplement au départ d'une plage. ©️ Ocean Farm
Technologies


FUTURA SCIENCES 11/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS (Sipa) -- Les ministres européens de la Pêche se réunissent lundi et mardi au Luxembourg pour discuter de l'affectation des 6,5 milliards d'euros de subventions à la pêche pour la période 2014-2020. La modernisation des navires, le problème de la surcapacité et l'avenir de la flotte artisanale font partie des points chauds de cette réunion.

Plusieurs Etats membres, dont la France, souhaitent que le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) finance la modernisation des navires. "Notre flotte a 27 ans, il faut un renouvellement", confie à Sipa Alain Cadec, conseiller général des Côtes d'Armor et député européen. La commission pêche du Parlement, dont il est vice-président, a déjà amendé les propositions de la Commission européenne sur lesquelles vont plancher les ministres.

"Nous avons des bateaux énergivores et polluants, il faut améliorer leur efficacité énergétique, sans pour autant augmenter leur capacité : il faut pêcher mieux, pas plus", explique-t-il. Cette question de la modernisation est délicate: pour ne pas augmenter effectivement la capacité de la flotte, il faudrait encadrer la puissance des moteurs ou la longueur des navires. "Pour cela, on peut faire des règles au niveau européen", avance M. Cadec.

"La Commission estime que l'amélioration d'un navire se traduit par une augmentation de 2% de sa capacité", explique de son côté à Sipa Stéphan Beaucher, conseiller de la coalition d'ONG Ocean 2012. "Au nom de la modernisation, de l'amélioration énergétique et de la réduction des gaz à effet de serre, on essaie d'augmenter la performance des flottes".

Autre instrument financier discuté que la France souhaite conserver: les plans de sortie de flotte. Ces plans permettent à des pêcheurs d'arrêter leur activité en cas de surcapacité. "Ils n'ont pas toujours été utilisés à bon escient", analyse Stéphan Beaucher. "Ces plans de sortie doivent être vraiment restreints aux pêcheries en surcapacité permanente, sous un plan de gestion à long terme des ressources, et ouvert une seule fois pour une période limitée".

Une mesure avancée par la Commission a cristallisé les oppositions de nombreux Etats: la possibilité de quotas de pêche transférables qui seraient acquis directement par les pêcheurs, plutôt que d'avoir des quotas nationaux. Le risque: voir disparaître les petits pêcheurs qui n'ont pas les moyens d'en acheter. La Commission propose de subventionner leur mise en place mais la majorité des pays s'oppose à ces quotas.

Depuis plusieurs mois, la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) est engagée et les discussions sont serrées entre la commissaire Maria Damanaki et les Etats membres. Orientée vers une pêche durable, avec des quotas de captures permettant d'atteindre un seuil d'exploitation durable des stocks de poissons dès 2015, les propositions de Bruxelles ont suscité de vives réactions. "Le projet de la Commission, c'est la mort de la pêche européenne dans les dix ans qui viennent", estime Alain Cadec.

Les ministres devraient s'en tenir à des allocations assez classiques des subventions à la pêche. "Une fois de plus, on est dans le financement d'activités d'opérateurs privés alors que le poisson est un bien qui appartient à tous", déplore Stéphan Beaucher.





ROMANDIE.COM 19/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le stock de poissons et crustacés disponibles dans l'une des principales zones de pêche d'Europe a été divisé par six en 50 ans, mais avec un niveau de prises resté stable, les poissons pêchés sont bien plus petits et les bateaux vont chercher de nouvelles espèces, selon une étude.

Nous nous sommes habitués à gérer la pénurie, constatent Sylvie Guénette, biologiste, et Didier Gascuel, professeur en écologie marine, de l'Université européenne de Bretagne (France), auteurs d'une étude sur les stocks de poissons et la santé des écosystèmes entre la Mer celtique et le Golfe de Gascogne.

Publiée cette semaine dans la revue scientifique Ocean and Coastal Management, l'étude s'intéresse à l'évolution entre 1950 et 2008 de cette zone entre le sud de l'Irlande et la côte espagnole.

La très forte diminution des stocks de poissons a eu lieu avant les années 70, précise l'étude, qui montre que dans le même temps les quantités de poissons débarquées sont, elles, restées quasiment stables.

Cette apparente stabilité masque une augmentation extrêmement importante de la pression de pêche (nombre de bateaux, taille, équipement de plus en plus sophistiqué), qui a été multipliée environ par dix, un changement dans la composition des espèces capturées et des lieux de pêche, souligne l'étude.

La taille maximale des poissons débarqués a diminué de 32 cm pour l'ensemble de tous les poissons et de 19 cm pour les seuls poissons de fond et la proportion d'individus immatures dans les débarquements est devenue très importante, écrivent les chercheurs.

Les grands poissons prédateurs, thon ou morue, ont subi les plus graves conséquences.

Devant la disparition de certaines espèces, les pêcheurs --principalement français, espagnols et britanniques-- ont amélioré leur technologie, resserré les mailles de filets toujours plus longs, prospecté toujours plus loin et exploité de nouvelles espèces.

Ainsi, l'intérêt porté aux araignées de mer et tourteaux est né du déclin du homard breton, de la langouste rouge et de la coquille Saint-Jacques entre 1958 et 1970.

Globalement, la politique européenne commune semble avoir arrêté le déclin et la situation de quelques stocks s'est légèrement améliorée dans les toutes dernières années, écrivent-ils. On a atteint un point d'équilibre, précise à l'AFP M. Gascuel, mais il est très bas.

Il est aussi très inefficace. On dépense beaucoup d'argent pour aller chercher une ressource rare, ajoute-il, avançant que pour reconstruire les stocks et restaurer la productivité des écosystèmes, il faudrait une diminution par 2 ou 3 de la pression de pêche.


ROMANDIE.COM 19/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LUXEMBOURG - Les Etats de la Baltique ont décidé lundi une ambitieuse réduction des quotas de cabillaud, pour permettre à cette espèce de se reproduire et de retrouver un niveau où sa survie ne sera plus menacée par la pêche, ont indiqué la Commission et la présidence chypriote de l'Union européenne.

L'accord trouvé lundi entre les ministres de la Pêche des pays concernés (Pologne, Allemagne, Danemark, Suède, Finlande et les Etats baltes) lors d'une réunion à Luxembourg devrait servir d'exemple aux autres Etats européens dans l'exercice annuel de fixation des quotas de pêche, a jugé le ministre chypriote Sofoclis Aletraris.

L'accord prévoit une réduction de 9% (à 61.565 tonnes) du quota de cabillaud dans la Baltique orientale comme le proposait la Commission européenne, et de 6% (à 20.043 tonnes) dans la Baltique occidentale, là où la Commission ne proposait qu'une réduction de 2% des captures.

Le cabillaud de la Baltique devrait ainsi parvenir plus tôt que prévu dans le plan de gestion de long terme au niveau de rendement maximum durable (RMD), quand l'activité de pêche ne met plus en péril la ressource halieutique, souligne l'exécutif européen.

C'est le hareng qui fait les frais de ce compromis, les pays ayant obtenu de puiser davantage dans les stocks de hareng de la Baltique que ce que souhaitait leur imposer Bruxelles.

Mais au final, ces marchandages ne remettent pas en cause l'objectif d'ensemble de parvenir d'ici 2015 à un niveau de RMD pour tous les stocks de poisson de la Baltique, souligne la Commission européenne. C'est déjà le cas pour trois d'entre eux, le hareng de l'ouest de la Baltique, le cabillaud de l'est de cette mer et le sprat


ROMANDIE.COM 22/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LUXEMBOURG - L'Europe doit-elle continuer à financer la casse ou la modernisation des navires de pêche ? L'avenir de ces aides, accusées d'avoir encouragé la surpêche, faisait mardi l'objet d'un bras de fer entre les grands pays du secteur comme la France et l'Espagne, et les autres.

Au coeur des négociations entre ministres européens de la Pêche: la meilleure façon de partager les quelque 6,5 milliards d'euros que l'UE envisage de dépenser entre 2014 et 2020 pour rendre le secteur de la pêche plus durable et plus sélectif.

La Commission a proposé la suppression de la plupart de ces aides, après des rapports très critiques de la Cour des comptes européenne, selon laquelle elles n'ont pas permis de réduire les surcapacités de la flotte par rapport à des ressources halieutiques de plus en plus rares.

Suède, Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni y voient des instruments du passé qui n'ont résolu aucun problème, alors que les pêcheurs européens sont contraints d'aller dans des eaux toujours plus lointaines.

Ils préfèrent investir dans l'aquaculture, le contrôle et la collecte des données --essentiels pour déterminer si les ressources halieutiques sont menacées-- ou des techniques de pêche plus sélectives.

Mais les grandes puissances du secteur, menées par l'Espagne, la France et le Portugal, ne l'entendent pas ainsi et se battent pour le maintien des aides à la flotte. Les pêcheurs en ont besoin pour adhérer aux objectifs de la réforme de la politique européenne de la pêche, argumente un diplomate d'un de ces pays.

Cette réforme, actuellement discutée au Parlement européen, prévoit notamment l'interdiction, d'ici 2018-2019, des rejets à la mer des poissons trop petits tombés dans les filets. Les pêcheurs devront débarquer toutes leurs prises pour qu'elles soient transformées en farines, ce qui doit les inciter à être plus sélectifs.

D'ici 2020, tous les stocks devront être parvenus à un niveau ne mettant pas en danger leur reproduction, ce qui va obliger les pêcheurs à réduire leurs prises.

Ardues, les négociations se poursuivaient mardi tard dans la nuit, la présidence chypriote de l'UE enchaînant les négociations à huis clos.

Le ministre français, Frédéric Cuvillier, a réclamé des aides à la modernisation des navires, quelle que soit leur taille, pourvu que cela se fasse à capacité de pêche constante, c'est-à-dire sans augmenter la flotte.

Il plaide également pour des aides environnementales contribuant à l'amélioration de l'efficacité énergétique par la remotorisation et l'innovation sur les coques des navires.

Mais pour son homologue allemande Ilse Aigner, de meilleurs moteurs augmentent aussi la capacité de pêche. Personne ne conteste qu'ils consomment moins de carburant, mais si la capacité de pêche augmente, c'est peut-être bon pour l'environnement mais pas pour les poissons, a-t-elle dit à l'AFP.

Ce qui n'est clairement pas défendable, c'est de financer des augmentations de capacités alors que nous avons des surcapacités, juge Mme Aigner.

Même des aides à la cessation temporaire d'activité ne contribuent pas à la réduction des capacités, renchérit Markus Knigge, expert à l'ONG Pew Environment.

Pour autant, le groupe des Etats partisans de mesures d'accompagnement devrait gagner au moins en partie gain de cause, pronostique un diplomate européen.

Les négociations portaient notamment sur le pourcentage global des fonds qui pourra être consacré aux aides à la flotte. Un compromis proposé par la présidence chypriote de l'UE proposait d'en finir au plus tard en 2016 avec les primes à la casse.

La commissaire à la Pêche Maria Damanaki a également soutenu le principes d'aide à l'installation des jeunes pêcheurs, plafonnées à 50.000 euros, pour le rachat de navires d'occasion.




ROMANDIE.COM 23/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le ministre délégué de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, a salué mercredi une avancée avec l'accord européen sur la réforme de la pêche, prévoyant notamment des aides aux jeunes pêcheurs et aquaculteurs et prolongeant des aides à la modernisation des flottes.

Les ministres européens de la Pêche ont adopté mercredi une orientation générale sur les mesures qui pourront bénéficier du soutien financier du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour la période 2014-2020, qui devrait approcher les 6,5 milliards d'euros.

Ce Fonds, l'instrument financier de la politique commune de la pêche (PCP), permettra d'accompagner la modernisation du secteur de la pêche et de l'aquaculture, le développement durable (...), l'organisation du marché, le contrôle des activités de pêche et la collecte des données, estime M. Cuvillier dans un communiqué.

Le ministre relève par ailleurs l'extension à tous les DOM français, du régime de compensation des coûts additionnels qu'assument les professionnels en raison de leur éloignement.

Ocean 2012, une coalition européenne de 170 associations de défense de l'environnement, a vivement critiqué mercredi l'accord des ministres de la Pêche, estimant que les orientations décidées allaient encore augmenter la capacité de pêche et donc contribuer à la surpêche.

Stéphan Beaucher, porte-parole d'Ocean 2012 en France, déplore dans un communiqué les choix des ministres de maintenir des subventions ayant pour but d'augmenter la capacité de pêche et qui donc contribueront à la surpêche.

La balle est maintenant dans le camp du Parlement européen, conclut Stéphan Beaucher, appellant les 754 députés à prendre la responsabilité que les ministres ont refusé d'endosser et à se concentrer sur la restauration des stocks et leur gestion plutôt que sur leur exploitation.

Selon le compromis trouvé entre les ministres, les Etats pourront consacrer quelque 15% de leurs enveloppes nationales à la casse de navires, à la cessation temporaire d'activité ou à la modernisation des navires, pour aider les pêcheurs à s'équiper en moteurs moins gourmands en carburant.

Les jeunes pêcheurs souhaitant acquérir des navires d'occasion bénéficieront eux d'un coup de pouce de 50.000 euros.


ROMANDIE.COM 24/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation Olivier de Schutter lance mardi un appel à combattre la surexploitation des océans pour éviter que la sécurité alimentaire de très nombreux pays dépendants de la pêche ne soit gravement mise en danger.

Sans action rapide pour protéger les mers de pratiques non durables, les pêcheries ne pourront plus jouer leur rôle crucial dans la sécurisation du droit à l'alimentation pour des millions de personnes, avertit Olivier de Schutter dans un rapport publié mardi.

Ce rapport pointe la responsabilité des flottes industrielles dans la surexploitation des océans et plaide pour le soutien aux pêcheries artisanales, plus à même selon lui de combattre les excès et de garantir l'accès à l'alimentation des populations locales.

Les bateaux industriels peuvent apparaître comme l'option économique, mais seulement parce que les flottes reçoivent d'importantes subventions tout en externalisant les coûts de la surpêche et la dégradation des ressources, dit l'expert.

Selon le rapport, la consommation de poissons représente 15% des protéines animales consommées dans le monde. Dans les pays à faibles revenus, ce pourcentage est encore plus élevé (20%), atteignant même 23% en Asie et 50% en Afrique de l'Ouest. Dans au moins 30 pays, le tiers des protéines animales proviennent de la pêche. De plus, la pêche fait vivre 12 millions de petits pêcheurs, surtout dans les pays en voie de développement.

Pourtant, les ressources halieutiques sont confrontées à de multiples dangers: surpêche (renouvellement des stocks non assuré), chalutiers abîmant les fonds, rejet massif de poissons morts, pêche illégale (10 à 28 millions de tonnes), acidification des eaux et pollutions de toutes sortes.

La capacité de la flotte mondiale est au moins deux fois plus importante que ce qu'elle devrait être pour permettre un renouvellement des stocks, explique en partie cette situation.

Outre la surexploitation des ressources, la mondialisation des échanges dans le secteur de la pêche renforce les menaces sur la sécurité alimentaire de certains pays. Aujourd'hui, environ 40% du produit de la pêche mondiale est vendu à l'international. A comparer avec le riz (5%) ou le blé (20%).

Mais la demande internationale pourrait priver des populations locales de ces ressources alimentaires, sans que cela profite vraiment aux filières locales de pêche, s'inquiète le rapporteur. Car l'Union européenne, le Japon, l'Amérique du Nord, la Russie, mais aussi la Chine et la Corée du Sud ont des flottes commerciales évoluant dans des eaux éloignées de leur territoire.

Face à ces constats inquiétants, Olivier de Schutter avance plusieurs pistes.

Il préconise de revoir les permis de pêche délivrés aux gros bateaux hors de leur zone économique et de renforcer les contrôles, de créer des zones exclusives pour les pêcheurs artisanaux (comme sur le lac Tonle Sap au Cambodge), d'associer les communautés locales aux politiques de pêche et de soutenir la création de coopératives de pêcheurs.

Le rapport note des efforts sur certains fronts: réduction des subventions aux bateaux-usines et création d'aires marines protégées. Mais il pointe aussi les difficultés à enrayer la pêche illégale en raison de la mauvaise gouvernance de certains Etats côtiers et du manque d'implication des Etats hôtes des pavillons.

Jusqu'à présent, la baisse de l'offre de produits de la mer par habitant n'a touché que l'Afrique subsaharienne, mais elle pourrait gagner les pays et territoires du Pacifique, prévient-il.



ROMANDIE.COM 30/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - La flotte mondiale de pêche est deux fois plus importante que celle nécessaire à une exploitation durable des océans, estime Olivier de Schutter, le rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation, qui met en garde contre une ruée vers l'or bleu.

Q: La capacité de pêche au niveau mondial est surdimensionnée ?

R: Très clairement. Nous avons développé des capacités de pêche très au-delà de ce qu'une gestion durable des stocks peut supporter. Il faudrait diviser par deux notre capacité. C'est pourquoi il faut encourager les efforts de réduction des flottes et éliminer les subventions favorisant la surcapacité (carburants et construction de nouveaux navires).

Q: Comment en est-on arrivé là?

R: Paradoxalement, plus les stocks se réduisent dans certaines zones, et plus l'on développe les moyens d'aller plus loin, en eaux plus profondes, ce qui ne fait qu'augmenter le problème. Aujourd'hui, un problème nouveau voit le jour: celui d'une concurrence à l'échelle mondiale pour l'accaparement des stocks, avec l'arrivée de nouveaux acteurs tels que la Chine ou la Corée du Sud alors que les grands acteurs traditionnels (Union européenne, Amérique du Nord, Japon, Russie) restent présents. C'est une sorte de ruée vers l'or bleu.

Q: L'aquaculture, en plein développement, peut-elle être une solution pour limiter la surpêche tout en répondant à la demande de poisson?

R: C'est même la seule solution. D'ici à 2030, avec la croissance démographique et le passage, pour les classes moyennes émergentes, à des régimes plus diversifiés et plus riches en protéines animales, il faudra que l'offre de poisson augmente d'environ 30 millions de tonnes, donc de près de 20%. Or les océans sont presque tous déjà surexploités. Il faut investir dans la pisciculture, notamment en Afrique et en Amérique latine, où trop peu a été fait à cet égard. Mais ceci doit être géré avec prudence. L'aquaculture peut avoir des effets destructeurs sur les écosystèmes locaux et peut entraîner des pollutions des eaux.

Dans les pays occidentaux, il faudrait se tourner vers des espèces telles que le hareng ou la sardine, très nutritives, au lieu de se focaliser sur des espèces comme le saumon et le thon.


ROMANDIE.COM 30/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Anne-Marie Vergez, 53 ans, patron pêcheur du Nahikari (Désir en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme… Anne-Marie a choisi ce métier, il y a 20 ans. Elle se bat aujourd’hui pour faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.

Anne-Marie pêche à la palangre. Une palangre comprend une ligne principale sur laquelle sont attachés de place en place des bas de ligne ou avançons garnis d’hameçons appâtés. Cet engin de pêche peut donc être assimilé à une succession de lignes disposées à intervalles réguliers et mouillées pour quelques heures. Cette technique de pêche traditionnelle est considérée comme l’une des plus anciennes: avant d’être adaptée sur un bateau, elle était utilisée sur les grèves, notamment sur celles à marée.

Anne-Marie est une femme. Elle a un petit bateau. Elle assume ses différences, et en fait une force. Elle se bat, pour un seul objectif : Les décisions au niveau français et européen doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. Elle veut faire entendre la voix des petits lors de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne.

Anne-Marie, comme Guy et comme Gwen, est persuadée qu’une autre pêche est possible. Une pêche d’avenir, basée sur la sélectivité de la ressource (la méthode de pêche ne prend que ce dont le pêcheur a besoin pour stopper les rejets), basée sur des entreprises dans lesquelles le pêcheur est investi, en étant propriétaire de son bateau, basée sur le respect de la ressource en poisson (saisonnalité de pêche, zones de réserves)..





Et vous, et nous, consommateurs, citoyens, que faire ?

- D’abord, porter leurs voix au niveau européen, en signant la pétition de FishFightFrance

- Puis en n’achetant pas de poissons plus petits que la taille autorisée (par exemple le bar : 36cm, le maquereau: 20cm, le marbré : 20cm, le sar : 25cm).

- En privilégiant la qualité plutôt que la quantité : plutôt que de manger des filets de poissons blancs surgelés ou du poisson d’élevage, réduisez votre consommation mais faites vous plaisir en choisissant un poisson de qualité, pêché localement comme le Merlu de ligne du Golfe de Gascogne ou le bar de ligne de Bretagne.

- En discutant avec votre poissonnier : pour savoir d’où vient le poisson et comment il a été pêché, la seule indication “Atlantique Nord Est” par exemple ne vous donne pas assez d’information, réclamez-les au poissonnier !

- Dans les zones littorales, il est possible d’acheter le poisson des bateaux des pêcheurs artisans sur le marché, directement auprès d’eux.



GREENPEACE 31/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'énorme chalutier allemand Maartje Theadora a été dérouté sur le port de Cherbourg suite à contrôle au large de la Seine-Maritime. La taille des mailles de leur filet et la nature des prises n'est pas conforme avec la réglementation européenne. Le bateau avait déjà fait l'objet d'interventions de la part de Greenpeace et a été interdit de pêche au large des côtes australiennes.

Forcément, quand on est un des plus gros bateaux de pêche au monde et que l’on se livre à des pratiques louches, il est difficile de rester discret. Les affaires maritimes ont ainsi arraisonné dans les eaux françaises puis dérouté sur Cherbourg le Maartje Theadora, un chalutier industriel de 141 mètres de long, en raison de techniques de pêches illégales. Depuis vendredi, le navire sous pavillon allemand est resté à quai et ce en l’attente d’une décision de la justice prévue pour lundi.

"Le navire a déclaré dans son journal de bord l'utilisation d'un chalut avec des mailles larges, qui implique, selon la règlementation, de pêcher un minimum de 90 % de maquereaux pour 10 % d'autres prises, a expliqué au Monde Ronan Le Saout de la direction départementale des territoires et de la mer. En réalité, il a aussi utilisé un deuxième filet aux mailles plus étroites, sans le déclarer, ce qui est interdit dans la zone concernée pour éviter de prendre des poissons qui ne sont pas arrivés à maturité."

Poissons trop petits et proportions d’espèces non respectées : la moitié des près de 4000 tonnes de poisson inspectées à bord étaient en infraction par rapport aux normes européennes. Malgré cette cargaison qui représente toute de même deux millions d’euros, l’armateur n’a pas encore décidé s’il allait ou non plaider coupable et coopérer avec la justice. Westbank Hochseefischerei GmbH, qui est une filiale de l’armateur Doggerbank Seefischerei GmbH, a pour l’instant déclaré à l’AFP que "l'enquête a lieu en raison d'une faute dans le journal de bord sur la taille des mailles du filet de pêche utilisé par le chalutier".

Le Maartje Theadora fait partie de ces immenses bateaux-usines qui transforment directement le poisson qu’ils pêchent en pleine mer. Il est capable d’amasser des centaines de tonnes de poisson par jour, ce qui en fait la bête noire des écologistes. Greenpeace avait déjà mené une opération contre lui en Mauritanie et il est interdit de pêche sur les côtes australiennes, où les autorités ont jugé qu’il représentait un trop gros risque pour les dauphins.


Maxisciences 16/12/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
CHERBOURG (AFP) - L'armateur allemand du chalutier géant soupçonné de la plus grosse infraction à la législation sur la pêche jamais constatée en France métropolitaine a été condamné mardi à payer 580.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Cherbourg.

La Westbank Hochseefischerei GmbH devra aussi payer 15.000 euros de dommages et intérêts au comité régional des pêches de Basse-Normandie. La décision du tribunal met fin à la procédure et le navire devrait pouvoir repartir, une fois l'argent versé, vraisemblablement mercredi selon son propriétaire.

Un accord a finalement été trouvé entre l'avocat de l'armateur --qui a opté pour une procédure de plaider coupable-- et le parquet de Cherbourg, puis validé mardi matin par le juge, avant une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Lundi soir, le juge des libertés de Cherbourg avait condamné la Westbank Hochseefischerei à payer une caution record de 1,245 million d'euros pour pouvoir quitter le port de Cherbourg où il est retenu. L'accord de mardi évite au propriétaire un procès qui serait intervenu en mars et annule la caution.

Diederik Parlevliet, le PDG de la maison-mère néerlandaise Parlevliet & Van Der Plas, a affirmé mardi qu'il n'était cependant pas satisfait: "dans d'autres pays, on aurait payé 25 à 30.000 euros maximum", a-t-il affirmé à l'AFP.

Appréhendé mercredi dernier au large d'Antifer (Seine-Maritime), le Maartje Theadora, un navire de 141 mètres de long avec 57 personnes à bord, a été dérouté vers Cherbourg où il fait l'objet d'une saisie de la part de la Direction départementale de la mer.

Le chalutier est suspecté d'avoir commencé à pêcher du maquereau, comme il l'avait déclaré, puis de s'être mis à pêcher du chinchard sans le signaler. Les enquêteurs cherchent la raison de cette dissimulation présumée.

Il lui est en outre reproché d'avoir combiné deux filets de pêche pour augmenter ses prises.

Sciences et Avenir 18/12/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le Comité national des pêches (CNPMEM) a exprimé jeudi sa satisfaction après la signature de l'accord sur les taux de captures pour 2013 qui prévoit des quotas en hausse ou stabilisés pour la plupart des stocks en mer du Nord, Manche, golfe de Gascogne et mer Celtique.

Les ministres de la pêche de l'Union européenne ont signé jeudi matin un accord sur les quotas de captures pour l'année 2013, nettement moins ambitieux que les propositions présentées par la commissaire chargée de la pêche, Maria Damanaki, qui souhaitait réduire sensiblement les prises.

Le CNPMEM se réjouit que les avis scientifiques aient servi de référence et que l'atteinte du rendement maximum durable (RMD) en 2015 ait permis d'obtenir des statut quo, voire des accroissements de quotas de certaines espèces pour la pêche française, a expliqué Hubert Carré, son directeur général.

M. Carré a par ailleurs souligné le fort engagement de Frédéric Cuvillier, ministre délégué de la Mer et de la Pêche, auprès des pêcheurs français dans ces négociations, considérant par ailleurs que cet accord est un message d'avenir qui permet de donner de la visibilité aux entreprises françaises mais aussi aux jeunes qui sont rentrés dans le métier ou qui souhaitent s'installer.


ROMANDIE.COM 20/12/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
TOULOUSE - Les petits patrons de pêche de Languedoc-Roussillon sont prêts à entrer dans l'illégalité et à pêcher le thon et l'anguille sans les autorisations requises et en dehors des périodes d'ouverture, devant les restrictions imposées selon eux par l'administration à leur activité, a indiqué mercredi leur principal syndicat.

Les petits pêcheurs sont outrés du faible nombre de permis de pêche au thon rouge qui doit leur échoir en 2013 ainsi que d'un allongement de la période d'interdiction de pêche à l'anguille, a expliqué Bertrand Cazalet, secrétaire du Syndicat professionnel des pêcheurs petits métiers du Languedoc-Roussillon (SPMLR). Le syndicat revendique 400 des quelque 600 petits métiers de la région, ces indépendants travaillant pour la plupart seuls sur un bateau de moins de douze mètres.

L'activité de certains de ces petits pêcheurs dépend directement du thon ou de l'anguille; mais les petits métiers sont essentiellement des polyvalents pour lesquels le thon et l'anguille représentent un appoint susceptible de garantir la survie de leur entreprise, dit M. Cazalet.

Selon M. Cazalet, la France aura droit en 2013 à 2.400 tonnes de thon. C'est 1.500 de plus qu'en 2012 grâce à la fin d'un système pénalisant imposé pendant trois ans par l'Union européenne et les instances internationales compensant la surpêche des années précédentes. Les thoniers senneurs industriels continueront à prélever la part du lion du quota français; la part allouée aux petits métiers de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse passera, elle, de 98 à 230 tonnes, mais l'administration ne devrait leur délivrer qu'une dizaine de permis supplémentaires, en plus des 70 déjà octroyés, s'émeut le SPMLR.

Quant à l'anguille, très menacée à la différence du thon dont les effectifs se reconstituent selon M. Cazalet, la période d'interdiction de pêche devrait s'allonger d'au moins un mois, ne permettant plus la pêche que pendant sept mois de l'année, dit-il.

Les petits patrons, dans une situation critique, sont las de consentir des efforts pour la préservation de la ressource, de voir le nombre des unités de pêche diminuer à cause des plans de sortie de flotte, et d'avoir l'impression de payer les excès passés de la pêche industrielle, déclare-t-il.

Aussi vont-ils en 2013 boycotter toutes les règles et se mettre en opposition frontale avec ces règles en allant pêcher sans permis, sans quota et hors périodes d'ouverture, dit-il. Il s'agit de causer un électrochoc, au risque de s'exposer à des sanctions, dit-il.

Il laisse cependant entendre que les petits métiers pourraient ne pas en arriver là: la pêche au thon rouge commence en juin, l'interdiction pour l'anguille entre en vigueur à l'automne, il reste donc quelques mois pour obtenir par exemple davantage de permis de pêche.


ROMANDIE.COM 23/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
LILLE - Les marins-pêcheurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) filtraient jeudi l'accès au bassin de débarquement de la pêche dans le port de Boulogne-sur-Mer, empêchant les senneurs néerlandais et britanniques d'y accéder, a-t-on appris de sources concordantes.

On ne laisse pas rentrer les senneurs: on dispose des bateaux de façon à ce que seuls les petits bateaux puissent passer, a déclaré à l'AFP Bruno Dachicourt, secrétaire général de l'Union nationale du syndicat de marins-pêcheurs CFTC, majoritaire à Boulogne-sur-Mer. Le filtrage a été mis en place au cours de la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris auprès de la capitainerie.

Depuis deux ans, il y a des relations très difficiles avec la flottille étrangère qui utilise la senne danoise, une technique de pêche très efficace qui consomme beaucoup d'espace et laisse peu de chances à la ressource, a expliqué M. Dachicourt, selon lequel une quarantaine de senneurs britanniques et néerlandais pêchent en Manche. La Manche est une zone réduite comparée au gigantisme de ces engins, souligne-t-il, en précisant qu'un senneur équivaut à sept chalutiers.

Selon M. Dachicourt, un conflit existe à propos du stationnement dans le port de pêche entre les marins-pêcheurs boulonnais et les senneurs étrangers. Les autorités administratives et portuaires donnent priorité à ces gens-là plutôt qu'à la flottille locale. Le bassin n'est pas adapté, assure-t-il, affirmant qu'une quinzaine de senneurs stationnent dans le port de Boulogne-sur-Mer alors que le bassin ne peut en accepter que six.




ROMANDIE.COM 24/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
CASABLANCA (Maroc) - L'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, s'est montré optimiste lundi sur la conclusion d'un nouvel accord de pêche entre Rabat et l'UE au cours des prochaines semaines, à la faveur des négociations ayant repris à l'automne dernier entre les parties.

Ces négociations, qui ont déjà donné lieu à quatre rounds de pourparlers depuis novembre, doivent permettre de sortir du blocage né du rejet par le Parlement européen, en décembre 2011, de la prolongation d'un précédent accord qui permettait à 120 navires battant pavillon de 11 pays européens --dont une centaine pour la seule Espagne-- de pêcher dans les eaux du royaume.

Nous avons réussi en peu de temps, malgré ce choc, à ré-initier une négociation qui est en cours et dont j'espère qu'elle sera finalisée dans quelques semaines, a déclaré M. Landaburu lors d'une conférence de presse à Casablanca.

Depuis l'ouverture des négociations, on a beaucoup avancé dans la résolution de toute une série de problèmes techniques, sur les types de poissons que l'on pourra pêcher, quels types de bateaux et quels types de pêche seront admis..., a-t-il poursuivi.

Selon lui, le climat est excellent et il y a une volonté des deux côtés d'aboutir. Alors qu'un nouveau round de négociations doit s'ouvrir le 11 février à Rabat, l'ambassadeur de l'UE a toutefois refusé de promettre la conclusion d'un accord à cette occasion.

Il reste une grosse question qui est celle de la rémunération, a-t-il relevé. C'est une question compliquée mais je reste optimiste. Je n'engage que moi, mais je pense qu'il y aura un accord avant fin mars, a enchaîné Eneko Landaburu.

Pour motiver leur rejet du précédent accord, certains députés européens avaient estimé qu'il ne prenait pas clairement en compte les intérêts de la population du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée par Rabat. D'autres, la majorité des parlementaires concernés, avaient jugé que l'accord coûtait trop cher, a avancé M. Landaburu.

Le Maroc, seul pays à disposer d'un statut avancé avec Bruxelles, avait riposté à cette décision en demandant aux bateaux de pêche européens de quitter ses eaux. Madrid avait de son côté demandé une compensation financière à l'UE tandis que des centaines de pêcheurs avaient manifesté dans le sud de l'Espagne contre ce blocage.

Devant la presse, l'ambassadeur de l'UE a par ailleurs dressé un bilan global de la relation avec le Maroc en 2012, et évoqué les perspectives pour 2013.

Eneko Landaburu s'est notamment félicité des avancées dans la mise en oeuvre du statut avancé, octroyé en 2008, ou encore du développement du dialogue politique avec Rabat. Il a en revanche exhorté à l'instauration d'un plan de convergence entre les réglementations marocaines et européennes, et évoqué une frustration face à la lenteur de la réforme de la justice dans le royaume.

L'année qui s'ouvre doit permettre de lancer une négociation plus large (...) pour réussir une meilleure intégration de nos économies, a souligné M. Landaburu, qui quittera ses fonctions fin mars.


ROMAE 5/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le WWF a appelé mardi les parlementaires européens à soutenir et confirmer mercredi les propositions de réforme faites par la commission pêche en décembre pour permettre une pêche européenne plus durable des points de vue économique comme environnemental.

La réforme de la politique commune de la pêche (PCP), sur laquelle doivent se prononcer mercredi les députés européens, doit notamment permettre de tenir davantage compte des recommandations des scientifiques sur les stocks de poissons, a-t-elle expliqué. Il faut remettre la biologie au coeur de la gestion de la pêche, a estimé la navigatrice Isabelle Autissier, présidente du WWF-France.

Si on pense qu'il suffit de mettre des bateaux sur la mer pour pêcher des poissons, on se plante... L'avis scientifique, qui n'a jamais été respecté jusqu'à maintenant, est essentiel, a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse téléphonique.

Avec le vote au Parlement européen, c'est l'avenir de la pêche qui se joue, a-t-elle ajouté, alors que 47% des stocks européens (de poissons) sont surexploités et que le nombre de pêcheurs connaît une diminution dramatique.

Les Etats européens doivent par ailleurs, selon la navigatrice, respecter leurs engagements sur l'évaluation de leur capacité de pêche. On ne peut continuer à avoir des moyens de pêche qui augmentent (avec des bateaux plus puissants) mais des stocks qui diminuent, a-t-elle ajouté.

----->Selon moi, le responsable principal de la situation c'est le commerce mondial en raison de la course effrénée par la compétition de l'enrichissement maximum ou du meilleur profit au moindre coût... C'est vrai pour la pêche mais c'est aussi pour l'industrie en général !



ROMANDIE 5/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
STRASBOURG (Parlement européen) - Le Parlement européen a approuvé mercredi à une large majorité une réforme qui, si elle est avalisée par les Etats membres, permettra de rendre plus durable la pêche dans l'Union européenne en mettant fin aux pratiques de surpêche.

Le texte a été adopté avec 502 voix pour, 137 voix contre et 27 abstentions, par les députés européens réunis en session plénière à Strasbourg.

La réforme, censée entrer en vigueur en 2014, devra encore faire l'objet de discussions entre le Parlement et le Conseil, qui représente les Etats de l'UE. L'Irlande, qui préside actuellement les 27 pays, a dit espérer parvenir à un accord avant la fin de son mandat, en juin.

Les élus ont réclamé la reconstitution des stocks de poissons dans les eaux de l'UE, aujourd'hui surexploités, d'ici à 2015. Mais ils veulent aller au-delà du rendement maximal durable (RMD), qui n'autorise que la pêche ne mettant pas en danger la reconstitution des stocks, au plus tard en 2020.

L'UE est la troisième puissance de pêche mondiale derrière la Chine et le Pérou, mais ses ressources halieutiques déclinent: 68% des stocks de poissons - 47% en Atlantique et 80% en Méditerranée - sont affectés par la surpêche.

Les députés se sont aussi prononcés pour interdire progressivement les rejets en mer à partir de 2014. Cette pratique consiste à passer par-dessus bord les poissons non commercialisables car trop petits, abîmés ou simplement hors quotas, et représente près d'un quart des captures totales de l'UE. Obliger les pêcheurs à débarquer leurs prises les inciterait à être plus sélectifs.

La commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, s'est félicitée du soutien du Parlement européen à la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) qu'elle avait présentée en juillet 2011.

Je me réjouis tout particulièrement du soutien du Parlement en faveur d'une politique qui repose sur l'exploitation durable des ressources halieutiques (...) et qui introduit une interdiction des rejets assortie de dates précises, destinée à mettre un terme à des pratiques synonymes de gaspillage que nous ne pouvons plus nous permettre, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Mais si les Etats membres partagent cet objectif de réduction du gaspillage, le calendrier de l'interdiction des rejets et ses modalités d'application risquent de faire l'objet de discussions tendues.

Les députés européens de tous bords ont pris une décision historique aujourd'hui, en votant la fin de la surpêche pratiquée par l'UE depuis les années 80, a salué Ocean2012, une alliance de 178 organisations européennes. Les océans, les poissons et ceux qui pêchent de manière durable ont à moitié remporté la bataille aujourd'hui, a souligné le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Mais les ministres européens de la Pêche doivent encore arrêter leur position et le WWF a dit espérer que les gouvernements nationaux entendront le signal fort délivré par le Parlement et feront fi de leurs intérêts particuliers pour garantir un avenir durable à nos océans et à l'économie de pêche européenne.

Une des pierres angulaires de la réforme proposée par l'exécutif européen est passée à la trappe mercredi: la libéralisation des quotas de pêche, le Parlement ayant préféré laisser le choix aux Etats d'instaurer un tel système.

Mme Damanaki souhaitait instaurer des concessions de pêche transférables, système de marchés nationaux des droits de la pêche qui aurait donné l'occasion à ceux qui veulent quitter le métier de vendre leurs concessions aux plus offrants. Mais la crainte était que cela favorise les industriels responsables de la surpêche.



ROMANDIE 6/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
MONTPELLIER - L'association écologiste Greenpeace a été condamnée lundi par le tribunal correctionnel de Montpellier à des amendes, dont une partie avec sursis, pour avoir dégradé en juin 2010 des filets de thoniers sétois au large de Malte.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République, Patrick Desjardin, en infligeant 10.000 euros d'amende, dont 5.000 euros avec sursis, à Greenpeace en tant que personne morale, et 5.000 euros d'amende, dont 2.500 euros avec sursis, contre deux responsables britanniques de l'organisation, William James Mackenzie, 42 ans, et Adam Oliver Knowles, 38 ans.

Sur l'action civile, le tribunal, qui a réfuté la nullité de la procédure plaidée à l'audience le 14 janvier, a nommé un expert afin de déterminer le montant du préjudice subi par les pêcheurs, en l'occurrence l'armateur Avallone (il estime sa perte totale entre 90 et 95 tonnes, ndlr) et demandé à la partie civile le paiement d'une provision de 2.500 euros.

Le 4 juin 2010, au premier jour de pêche (les bateaux avaient été bloqués 15 jours en raison de la météo), à 62 milles au sud de Malte, les activistes de l'ONG avaient coupé et fait couler les filets des pêcheurs travaillant sur trois bateaux. Une altercation avait opposé les deux camps, faisant un blessé, un caméraman, qui n'a pas porté plainte. Selon Greenpeace, la réaction des pêcheurs avait été disproportionnée. Une plainte a d'ailleurs été déposée avec constitution de partie civile.

Pour les pêcheurs, il s'agissait seulement de défendre leurs filets et deux camarades, qui se trouvaient dans l'eau au moment de l'attaque. L'action de Greenpeace avait permis à une soixantaine de tonnes de thons de recouvrir la liberté. Les dégâts dans les filets avaient, ajoutent-ils, ensuite nécessité une journée de réparation pour l'un des bateaux.

Il est nécessaire de distinguer ce qui est moralement juste et ce qui est juridiquement autorisé, avait remarqué le procureur Desjardin, rapporte le quotidien régional Midi-Libre. Aviez-vous conscience que ces pêcheurs travaillaient dans la légalité ?, avait demandé le président du tribunal Philippe De Guardia. Nous contestons la légitimité des règles de pêche qui ont failli conduire à la disparition du thon rouge, avaient rétorqué les prévenus, absents lors du rendu du jugement.


ROMANDIE 11/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les ministres européens de la Pêche ont laborieusement trouvé un accord mercredi pour interdire progressivement les rejets en mer des poissons non commercialisables afin de limiter les captures inutiles et rendre plus durable la pêche dans l'UE. Les ONG ont regretté que cette interdiction ne soit pas totale.

Si les Etats partageaient l'objectif de réduire le gaspillage, le calendrier de l'interdiction des rejets et ses modalités d'application ont fait l'objet de discussions tendues.

La pratique des rejets, qui consiste à passer par-dessus bord les poissons non commercialisables car trop petits, abîmés ou tout simplement hors quotas, représente près d'un quart des captures totales de l'UE. Or, obliger les pêcheurs à débarquer leurs prises les inciterait à être plus sélectifs. Après plus de 20 heures de négociations, les ministres européens réunis à Bruxelles ont décidé d'interdire dès 2014 le rejet en mer des espèces pélagiques, a indiqué la présidence irlandaise de l'UE dans un communiqué.

L'obligation de débarquer s'étalera jusqu'en 2019, selon les espèces de poissons et les zones: elle s'appliquera à partir de 2015 en mer Baltique, à partir de 2016 en mer du Nord et dans les eaux du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et à partir de 2017 en mer Méditerranée, en mer Noire et dans toutes les eaux européennes ou non.

Des exceptions ont toutefois été prévues pour permettre aux pêcheries de s'adapter. Ainsi, une exemption autorise le rejet de 9% des prises les deux premières années, ensuite 8% pour atteindre 7% en phase finale. Les poissons débarqués pourront être utilisés à des fins caritatives.

Le compromis a reçu le soutien de 26 Etats membres, dont celui de grandes puissances de pêche comme la France et l'Espagne. Seule la Suède est restée attachée à une approche plus stricte.

L'UE est la troisième puissance de pêche mondiale derrière la Chine et le Pérou, mais ses ressources halieutiques déclinent: 68% des stocks de poissons - 47% en Atlantique et 80% en Méditerranée - sont affectés par la surpêche.


ROMANDIE 27/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - La surpêche de petits poissons alimente la prolifération des méduses, a démontré une équipe de chercheurs ayant observé deux zones traversées par un même courant océanique, l'une au large de l'Afrique du Sud et l'autre dans les eaux de la Namibie.

Leur étude, publiée récemment dans le Bulletin of marine science, compare l'évolution de deux écosystèmes situés à 1.000 km l'un de l'autre, l'un soumis à une gestion régulée de la pêche (Afrique du Sud) et l'autre non (Namibie).

En Namibie, les quelque 10 millions de tonnes de sardines dans les années 1960 ont laissé place à 12 millions de tonnes de méduses, notent les chercheurs. Il y a eu une très mauvaise gestion des stocks de sardines et d'anchois, surexploités et qui ont quasiment disparu, explique Philippe Cury, l'un des co-auteurs de l'étude.

On estime que la biomasse des méduses y est désormais 2,5 fois égale à celle cumulée des poissons: c'est gigantesque et le problème, c'est qu'on ne sait pas comment ce sera réversible, alerte le chercheur de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) basé à Sète, en France.

En Afrique du Sud, il y a eu une gestion très précautionneuse de la pêche de poisson fourrage (sardines, anchois, harengs, etc.) avec, année après année, une adaptation de l'effort de pêche en fonction des quantités disponibles, et on n'y observe pas cette irruption de méduses, poursuit Philippe Cury.

Cette étude montre l'impact de l'homme sur la prolifération des méduses car jusqu'à maintenant les travaux se concentraient essentiellement sur les fluctuations de l'environnement, c'est à dire d'ordre climatique, explique le scientifique.

Le déclin de certains prédateurs et le chalutage des grands fonds sont d'autres pistes étudiées par la communauté scientifique.

Là, on montre que si on retire une composante de l'écosystème, on a un basculement et un écosystème qui devient dominé par les méduses, note-t-il. D'où la nécessité de préserver une certaine abondance de poisson fourrage.

Dans les zones où les petits poissons se font plus rares, il n'y a plus de compétition pour le plancton et les méduses ont la voie libre pour se développer.

A cet effet de niche écologique favorable s'ajoute également le fait que les méduses inhibent les larves de petits poissons: s'ils sont abondants, ils arrivent à assurer leur survie mais sinon, les méduses prennent le dessus, détaille Philippe Cury.


ROMANDIE 19/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
En Guyane, l'ensemble de la filière des socioprofessionnels de la pêche a cessé de sortir en mer durant plusieurs jours. Par ce geste symbolique, elle entendait rappeler un constat accablant : la majorité des eaux territoriales de Guyane échappe à tout contrôle. Une vérité longtemps minimisée, alors qu'elle impacte indifféremment ressource naturelles commerciales, et espèces menacées.

En février 2003, le WWF organisait le premier survol aérien d'estimation de l'ampleur de la pêche illégale. Lors de ce trajet couvrant l'ensemble de l'Ouest guyanais, sur 15 navires identifiés, 12 étaient illégaux.

Ces «tapouilles», provenant des Pays voisins (Suriname, Brésil, Guyana), utilisent de longs filets maillants dérivants pouvant mesurer jusqu'à 10Km. Ces navires illégaux exploitent, selon l'Ifremer, entre 4000 et 8000 tonnes de ressources halieutiques par an, représentant ainsi 200% de l'effort de pêche officiel. L’acoupa rouge (Cynoscion acoupa ), principale espèce ciblée et importante ressource économique en Guyane, montre les premiers signes de surexploitation.

Et encore récemment, aucun signe tangible d’amélioration : lors du dernier survol mené par le WWF, en mai 2012, 44 navires ont été répertoriés : seuls deux battaient pavillon français...

En parallèle au tort causé à la filière «pêche» de Guyane, ces flottilles illégales représentent aussi la pression la plus sérieuse sur les espèces marines menacées.

Ainsi, les travaux menés conjointement entre le Comité Régional des Pêches de Guyane et le WWF ont montré que la tortue Luth (Dermochelys coriacea ) est l'espèce la plus communément capturée par les filets maillants dérivants, suivie du Dauphin Sotalie (Sotalia guianensis ). Mais si la tortue Luth souffre d'un taux de mortalité directe de 5% en cas de capture, le sort des dauphins est tout autre : 100% des dauphins capturés ont été retrouvés morts dans ces filets.


Dauphin de Guyane mort dans un filet (25 janvier 2013) ©️ WWF


En parallèle, les autres tortues marines nidifiant en Guyane (tortues vertes et olivâtres) apparaissent aussi parmi les victimes de ces pratiques. Ainsi, et malgré les importants efforts de protection sur les plages, aucune avancée significative ne peut être aujourd'hui saluée en termes de conservation des tortues marines en Guyane, du fait du maintien de la pêche illégale.

En 2003, dans l’Ouest guyanais, 8 % des tortues luth montraient des blessures attribuables aux captures accidentelles. En 2012, plus de 20 % des tortues luth contrôlées portaient ces mêmes traces caractéristiques, selon le CNRS IPHC.

Le manque de souveraineté nationale dans les eaux territoriales françaises en Guyane reste basé sur des faiblesses récurrentes : des moyens nautiques lourds, et à capacité de déploiement limitée vers les zones frontalières. Parallèlement, un manque important de moyens légers demeure, alors même que la majorité des eaux territoriales affiche de faibles profondeurs.

Fin 2007, une opération d'ampleur baptisée «Tassergal» validée par le Premier Ministre, impliquant les administrations de la défense, de l’intérieur, de la justice, du développement durable, combinant moyens adaptés et coopération avec le Brésil, avait permis un net recul de la pression de pêche illégale. Sur la base de ce modèle, le WWF appelle à la mise en place d'une stratégie spécifique, réfléchie sur la durée, en complément des annonces récentes du Ministres des Outre-mer, et du ministre délégué aux Transports, à la mer et à la pêche.

En conséquence, le WWF renouvelle son soutien au Comité Régional des Pêches et des Elevages Marins de Guyane dans sa volonté d'un contrôle effectif des eaux territoriales de Guyane.

Pour plus d'informations : http://guyane.wwf.fr/


WWF 7/2/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
WASHINGTON - Les tortues de mer sont de plus en plus menacées par les prises de pêche accidentelles, particulièrement par de petites pêcheries côtières, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.

Six des sept espèces de tortues marines de la planète sont en danger et sans mesures efficaces pour réduire ces prises, les populations mondiales de ces animaux marins pourraient disparaître, redoutent les auteurs de cette recherche publiée dans la revue américaine Ecosphere.

Nous perdons des centaines, voire des milliers de tortues chaque année dans des populations déjà menacées, souligne Bryan Wallace, professeur à l'Université Duke (Caroline du Nord, sud-est), un des co-auteurs. Ces animaux sont surtout à risque dans l'est du Pacifique, l'Atlantique, ainsi que la Méditerranée, selon les statistiques, indique cette recherche. Les auteurs notent cepedant qu'il existe peu d'informations sur ces prises accidentelles en Afrique, dans le nord de l'Océan Indien et en Asie du sud-est.

Ces scientifiques ont analysé plus de 1.800 cas de tortues capturées dans des chaluts, des filets pour crevettes ou des palangres, de gigantesques fils de pêche. A leur surprise, ils ont constaté que les filets et les chaluts tuaient beaucoup plus de tortues que les palangres, une technique pourtant dévastatrice pour toutes les espèces marines.

Cela nous a un peu surpris car on pensait que les palangres étaient la première cause de mortalité accidentelle des tortues et d'autres espèces comme les oiseaux de mer, relève Rebecca Lewison de l'Université de San Diego, autre co-auteur.

Cette étude montre qu'il faut continuer à agir pour réduire les prises de tortues dans les palangres mais qu'il faudrait aussi se concentrer davantage sur les filets et chaluts, négligés dans le passé, poursuit-elle.

L'étude révèle aussi que les tortues marines sont particulièrement menacées par de petites pêcheries opérant près des côtes dans des zones où elles se concentrent pour se nourrir. Les prises accidentelles par ces petites pêcheries sont rarement contrôlées ou réglementées et ont pourtant un énorme impact sur les tortues et d'autres espèces, explique Bryan Wallace.

Le taux le plus élevé de prises accidentelles dans le monde a été constaté dans une petite pêcherie mexicaine du Pacifique. Avec seulement cent bateaux, cette entreprise capturait et tuait accidentellement chaque année autant de tortues caouane que toutes les autres pêcheries combinées du Pacifique nord, une situation qui a conduit à prendre des mesures de protection.


----->Vu que l'article parle de petites pêcheries... et cite une petite pêcherie de seulement 100 bâteaux ! Je me demande alors ce qu'est une grosse pêcherie !


ROMANDIE 1/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon une nouvelle étude, la Chine déclarerait moins d’un dixième des prises que ses navires de pêche réalisent en dehors de ses eaux territoriales. Ce constat est basé sur des estimations obtenues après une longue enquête. L’Afrique de l’Ouest serait la principale victime de cette surpêche.


Les pays disposant de flottes de pêche doivent chaque année déclarer leurs prises à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (ou FAO, pour Food and Agriculture Organization of the United Nations). La République populaire de Chine n’échappe pas à la règle, mais elle semble avoir quelques problèmes avec les chiffres. Daniel Pauly, de l’université de Colombie-Britannique, s’en était déjà rendu compte voilà 12 ans lorsqu’il a trouvé, en compagnie de Reg Watson, que ce pays déclarait bien plus de produits de la mer pêchés dans ses eaux domestiques que la réalité. L’excédent avait alors été estimé à six millions de tonnes.


La Chine compterait environ 900 navires dits hauturiers, c’est-à-dire prévus pour passer plus de 96 h en mer. ©️ antwerpenR, Flickr, cc by nc sa 2.0

La Chine se targue actuellement d’avoir la plus grande flotte de pêche hauturière du monde. C’est pourquoi de nombreux spécialistes s’étonnent face aux faibles tonnages de prises non domestiques déclarés entre 2000 et 2011, qui ne s'élèvent qu'à 380.000 tonnes par an. Daniel Pauly et une dizaine d’autres scientifiques ont cherché à en savoir plus à ce sujet. Ils viennent de livrer leurs conclusions dans la revue Fish and Fisheries : les quantités déclarées seraient 12 fois moins importantes que celles réellement pêchées. La Chine aurait ainsi récolté 4,6 millions de tonnes de poissons, mollusques et crustacés par an, toujours pour la période de 2000 à 2011, et en dehors de ses eaux.


C’est un véritable travail de fourmi qu’ont dû réaliser les chercheurs, notamment pour quantifier les prises réalisées en Afrique de l’Ouest, la première région concernée par cette surpêche. En effet, la flotte chinoise y aurait pêché 2,9 millions de tonnes de produits de la mer par an depuis 2000. «L’article de Daniel Pauly a comme immense intérêt d’attirer l’attention sur un problème qui est loin d’être négligeable. Il montre l’importance de mettre en place un meilleur suivi statistique des pêches», a confié à Futura-Sciences Didier Gascuel, professeur au pôle halieutique à l’Agrocampus de Rennes et membre du Conseil scientifique des pêches de l'Union européenne.



Les prises de pêche peuvent être sous-déclarées pour différentes raisons, par exemple quand elles ont été réalisées en dehors de tout cadre légal. Dans d’autres cas, déclarer moins de prises permet tout simplement de payer moins de redevances au pays d’accueil. ©️ Ohio Sea Grant and Stone Laboratory, Flickr, cc by nc 2.0


FUTURA SCIENCES 9/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Plus de 200 organisations environnementales, dont Greenpeace, Pew, Oceana ou WWF, ont annoncé jeudi avoir écrit aux ministres européens de la Pêche pour leur demander de s'engager en faveur de pratiques plus durables dans le cadre des discussions sur la réforme de la politique commune de la pêche.

Dans un courrier envoyé à tous les ministres, les organisations leur demandent instamment de soutenir l'objectif fixé par le Parlement européen de restaurer les stocks de poissons d'ici 2020 et de mettre fin à la surpêche d'ici 2015.

Début février, le Parlement européen a approuvé à une large majorité une réforme qui, si elle est avalisée par les Etats membres, permettra de rendre plus durable la pêche dans l'Union européenne en mettant fin aux pratiques de surpêche. Censée entrée en vigueur en 2014, cette réforme doit encore faire l'objet de discussions entre le Parlement et le Conseil, qui représente les Etats de l'UE. Un accord est espéré avant la fin du mois de juin.

Les prochaines négociations entre le Conseil et le Parlement constituent une bonne occasion de montrer votre volonté d'agir pour la restauration des stocks de poissons, écrivent les associations aux ministres., soulignant que des objectifs de restauration ont été adoptés par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Russie et les États-Unis.

ROMANDIE 10/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Nombre de pêcheries dotées du label du MSC, le plus répandu dans le monde, ne respectent pas les critères de la pêche durable, affirme une étude publiée mercredi dans la revue scientifique Biological Conservation.

La définition du durable peut être édulcorée jusqu'à devenir pratiquement dénuée de sens. Avec le label MSC, c'est la seconde option qui a été maintes fois choisie, déclare Jennifer Jacquet, professeur adjoint à l'Université de New-York et l'un des 11 auteurs de l'étude, citée dans un communiqué de l'ONG Bloom.

Les chercheurs se sont penchés sur 19 objections formulées par des ONG à des certifications label Marine Stewardship Council (MSC), projet conjoint entre l'ONG WWF et le groupe Unilever, né en 1997, aujourd'hui délivré à 190 pêcheries. Le MSC est en passe de labelliser près de 10% du total dans le monde.

Les labels contestés portaient sur 35% de la totalité des produits de la mer labellisés MSC. Evaluées par un arbitre indépendant désigné par le MSC, 18 des certifications ont été maintenues.

Notre étude indique que, même si elles ont reçu leur certification, de nombreuses pêcheries ne respectent pas les principes de la certification du MSC. Elle est trop clémente et discrétionnaire, résument-ils.

Pour Claire Nouvian, directrice de Bloom et co-auteur de l'étude, toutes les objections étaient justifiées. On montre qu'en fait, il y a un vrai problème avec la biomasse des poissons (durabilité des stocks, ndlr), les incidences sur les écosystèmes ou des prises accidentelles, les trois critères retenus pour accorder le label, explique-t-elle à l'AFP. Au moins un des trois aspects est vraiment mis en cause dans chaque cas, assure-t-elle.

L'étude donne l'exemple de la pêche à la palangre ciblant l'espadon au Canada. Selon elle, pour 20.000 espadons capturés par an, 100.000 requins, 1.200 tortues caoucannes menacées et 170 tortues luth en voie de disparitions sont pêchées.

Le MSC reste le seul label sérieux et transparent, et on voudrait que ses défauts soient corrigés de façon satisfaisante, tient néanmoins à souligner Claire Nouvian.

Réagissant à cet article, le MSC met en avant un conflit d'intérêt de certains auteurs et des problèmes de méthodologie. Plus d'un tiers des objections citées ont été présentées par les co-auteurs ou des institutions qui les emploient, déclare-t-il dans un communiqué. Les conclusions de cette étude se basent sur des critiques déjà formulées par des ONG de défense de l'environnement qui se sont avérées être fausses, poursuit-il.

ROMANDIE.COM 12 avril 2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BRUXELLES - L'organisation environnementale Oceana a salué mercredi la volonté du Parlement européen d'interdire les rejets de poissons non commercialisables dans le détroit du Skagerrak, au Nord de l'Europe, afin de limiter les captures inutiles.

Les députés européens ont approuvé à une très large majorité mardi l'interdiction de rejet en mer de 35 espèces de poissons pêchées dans le Skagerrak, un détroit situé entre le Danemark, la Suède et la Norvège.

Ces poissons devraient être débarqués par les pêcheurs, ce qui inciterait ces derniers à davantage de sélectivité dans leurs prises, plutôt que rejetés par-dessus bord car trop petits, abîmés ou tout simplement hors quotas. La plupart des captures ainsi rejetées meurent par la suite. L'interdiction pourrait entrer en vigueur progressivement entre 2014 et 2016 si elle est approuvée par les Etats membres de l'Union européenne.

Oceana salue cette étape courageuse pour mettre fin au gaspillage de millions de tonnes de poissons rejetés en mer, a indiqué l'ONG dans un communiqué. Le vote intervenu hier montre que le changement est possible pour avoir une pêche plus durable, a ajouté Hanna Paulomäki, responsable d'Oceana pour la mer Baltique.

L'interdiction s'appliquerait aux pays ayant des droits de pêche dans la partie européenne du Skagerrak: Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Suède et Norvège. Ils seraient tenus d'introduire un système de surveillance électronique à distance sur les bateaux de plus de 12 mètres. Cette mesure permettrait également d'harmoniser les règles européennes avec la Norvège, un pays n'appartenant pas au bloc communautaire où la pratique du rejet est déjà interdite.

Oceana a toutefois déploré que les députés n'aient pas adopté des dispositions qui empêcheraient le développement de nouveaux débouchés commerciaux pour les poissons débarqués, car cela atténuerait l'incitation à améliorer la sélectivité des engins de pêche.

L'interdiction des rejets pourrait s'étendre progressivement à l'ensemble de l'UE à partir de 2014, en vertu d'une réforme de la Politique commune de la pêche (PCP) actuellement discutée entre les Etats membres et le Parlement européen.


CLIQUEZ ICI pour soutenir OCEANA et contribuer à sauver les océans.


ROMANDIE 17/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
NOUMEA (France) (AFP) - Les petits pays insulaires du Pacifique sud sont confrontés à l'augmentation de la pêche illégale dans leurs eaux, qu'ils peinent à surveiller faute de moyens, a déclaré vendredi à Nouméa le représentant de Tokelau, au sein de la Commission Océan Mondial.

"La pêche illégale est pour nous un immense problème. Des bateaux viennent d'Asie et de toutes les grandes nations de pêche piller nos ressources", a déclaré à l'AFP Foua Tolua, membre du conseil du gouvernement de Tokelau, en marge d'une réunion régionale sur le développement durable à Nouméa.

M.Folua siège au sein de la Commission Océan Mondial, organisme indépendant fondé en février 2013 et regroupant des personnalités des cinq continents dont le Français Pascal Lamy, directeur général de l'OMC ou l'ancien ministre des affaires étrangères britannique, David Miliband. Son objectif est de préconiser des réformes pour une gestion efficace, productive et durable de la haute mer.

"Les bateaux illégaux utilisent des méthodes de pêche extrêmement destructrices, tels que les filets dérivants qui attrapent tout: tortues, requins, baleines, dauphins", a-t-il indiqué. M.Folua a également mis en cause l'usage par ces bateaux de chaluts "qui agissent comme un bulldozer, en détruisant le corail et tous les organismes vivants".

Le thon est la principale ressource, qui attire ces navires.

Peu peuplés et souvent peu argentés, les micro-Etats d'Océanie peinent à surveiller l'immensité de leurs zones économiques exclusives (ZEE). Victime de la pêche clandestine, l'archipel de Tuvalu possède par exemple une superficie terrestre de 26 km carrés pour 749.790 km carrés de ZEE et 12.000 habitants.

"Nous n'avons pas les ressources suffisantes pour financer des programmes de surveillance efficaces, notamment aérien", a déclaré M.Tolua, soulignant que son pays de 1.450 habitants, sous souveraineté néo-zélandaise, bénéficiait cependant de l'appui de Wellington.


SCIENCES ET AVENIR 26/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des pêcheurs et des scientifiques ont embarqué sur le navire Thalassa de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) afin d’évaluer conjointement l'état des stocks de poissons dans le golfe de Gascogne.

Les données qui seront collectées devraient permettre à Bruxelles de fixer des quotas de pêche adaptés. Depuis le 27 avril, "le navire Thalassa de l'Ifremer a débuté la mission Pelgas 2013 visant à estimer la biomasse de petits poissons pélagiques [anchois, sardine, chinchard, sprat…] dans le golfe de Gascogne". C'est ce qu'a indiqué dans un communiqué commun l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et le groupement professionnel France filière pêche.

Cette campagne vise en fait à fournir "des données uniques sur l'écosystème du golfe de Gascogne" et permet un échange exceptionnel entre des pêcheurs et des chercheurs, comme le souligne Jacques Massé, chercheur à l'Ifremer cité par l'AFP.

La mission, deuxième du genre, durera en tout une vingtaine de jours. Elle prendra fin à Lorient le 13 mai et les données recueillies seront regroupées avec des travaux réalisés côté espagnol. Ainsi, une fois analysées, ces informations permettront à Bruxelles d’établir les quotas de pêche d'anchois pour la saison 2013/2014 qui débutera le 1er juillet.

Il faut en effet rappeler que la pêche à l'anchois a été interdite dans le Golfe de Gascogne entre 2005 et 2010 en raison d'une chute brutale de la population de cette espèce fragile et dont l'espérance de vie n'est que de trois ans. Pour ce qui est de la sardine, l'autre espèce pélagique abondamment pêchée dans le Golfe de Gascogne, elle n'est pas soumise à des quotas. D'ailleurs, elle "se porte bien dans cette zone", a souligné Jacques Massé. Enfin, le chinchard et le sprat sont également présents mais peu prisés des consommateurs français.


MAXISCIENCES 10/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BRUXELLES - Les ministres européens de la Pêche ont entamé lundi à Bruxelles une réunion marathon de la dernière chance sur la réforme de la pêche, mais les discussions qui pourraient durer jusqu'à mercredi s'annoncent ardues tant les positions des uns et des autres sont divergentes.

L'Irlande, qui assure la présidence semestrielle de l'UE, a proposé aux Etats de revoir leur position sur la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) afin de trouver un terrain d'entente avec le Parlement européen, qui se montre très déterminé pour mettre fin à la surpêche dans l'Union européenne.

Ce Conseil (des ministres) risque d'être l'un des plus difficiles de ces dernières années, en raison des divergences qui subsistent entre défenseurs des ressources halieutiques et partisans d'un secteur qui génère plusieurs dizaines de milliers d'emplois en Europe, a indiqué la présidence irlandaise. Les négociations, prévues pour s'achever mardi soir, pourraient se prolonger jusqu'à mercredi.

L'objectif est de parvenir à un compromis entre les capitales européennes et le Parlement d'ici à la fin mai. A défaut d'accord, le dossier sera renvoyé à la Lituanie, qui prendra le relais de la présidence de l'UE en juillet, amenuisant d'autant la possibilité d'aboutir à un accord avant la fin de la législature actuelle du Parlement au printemps 2014.

Une des difficultés consistera à surmonter les réticences de grandes puissances de pêche comme l'Espagne et la France, peu enclines aux concessions selon des ONG comme Greenpeace, Oceana et le WWF. Il nous reste beaucoup à faire pour finaliser la position du Conseil (...) et j'espère que mes collègues travailleront avec moi de manière à parvenir à une décision finale sur la réforme très prochainement, a reconnu le ministre irlandais de la Pêche, Simon Coveney.

De source européenne, on estime qu'un accord entre le Conseil et le Parlement est possible, mais que la négociation sera serrée sur les modalités de la mise en oeuvre de la réforme. L'opposition entre Conseil et Parlement se cristallise notamment sur l'interdiction des rejets de poissons, une pratique consistant à jeter par-dessus bord les captures non commercialisables.

Ces poissons devraient être débarqués par les pêcheurs, sans exception, ce qui inciterait ces derniers à davantage de sélectivité dans leurs prises, estime le Parlement.

Si les Etats partagent l'objectif de réduire le gaspillage, plusieurs d'entre eux réclament davantage de flexibilité et prônent des exceptions sur les volumes et les espèces concernées.

La présidence a proposé que 5% des captures puissent être rejetées, mais ce taux qui pourrait être accepté par le Parlement est jugé trop bas par plusieurs pays, dont l'Espagne.

Il faut prendre en considération les problèmes économiques et sociaux qu'une position drastique peut engendrer, a insisté le ministre espagnol de l'Agriculture, Miguel Arias Canete.

Une autre pierre d'achoppement porte sur l'objectif, défendu par la Commission européenne et le Parlement, de parvenir dès 2015 à ne pêcher que le strict nécessaire pour ne pas menacer la reconstitution des stocks de poissons. Beaucoup d'Etats affirment que cette date n'est pas réaliste et qu'il faut tenir cet objectif seulement là où c'est possible.

A Bruxelles, je défends une réforme de la politique des pêches durable et praticable par les professionnels, a expliqué le ministre français Frédéric Cuvillier.

L'UE est la troisième puissance de pêche mondiale derrière la Chine et le Pérou, mais ses ressources halieutiques déclinent: 47% des stocks de poissons en Atlantique et 80% en Méditerranée sont affectés par la surpêche.

Pour éviter l'impasse, le rapporteur du Parlement, la social-démocrate allemande Ulrike Rodust, a assuré dans une lettre à la présidence irlandaise datée du 7 mai que ce dernier était disposé à faire de gros sacrifices pour parvenir à un compromis.

La Commission européenne a pour sa part appelé les parties à se montrer conciliantes. L'Union européenne est au seuil d'un accord historique qui permettrait de reconstituer les stocks de poissons, a déclaré la commissaire à la Pêche Maria Damanaki.

Il est de la responsabilité de toutes les institutions de ne pas compromettre un accord final en raison de désaccords sur quelques points de pourcentage, une année ou deux, des règles techniques détaillées ou une lutte pour le pouvoir institutionnel, a-t-elle insisté.


ROMANDIE 13/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BRUXELLES - La réforme de la politique européenne de la pêche sera compromise si les Etats membres ne parviennent pas à assouplir leur position afin de trouver un terrain d'entente avec le Parlement européen sur ce dossier, a averti mardi la présidence irlandaise de l'Union européenne.

Les ministres européens de la Pêche sont réunis à Bruxelles depuis lundi pour une réunion marathon consacrée à cet épineux dossier qui divise les Etats membres. L'Irlande a proposé aux Etats de revoir leur position sur la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) afin de répondre aux inquiétudes du Parlement, qui se montre très déterminé pour mettre fin à la surpêche dans l'UE.

Si nous ne pouvons pas nous mettre d'accord, nous n'essaierons plus de trouver un accord sous la présidence irlandaise, dont le mandat s'achève fin juin, a mis en garde le ministre irlandais de la Pêche, Simon Coveney, qui coordonne les discussions. Le processus de réforme de la Politique commune de la pêche sera alors réellement compromis, a-t-il ajouté, précisant que ce dossier ne figurait pas au rang des priorités de la Lituanie, qui prendra le relais de la présidence de l'UE en juillet.

S'il n'y a pas d'accord au Conseil des ministres aujourd'hui, il est difficile de dire quand un accord pourra être conclu, a insisté M. Coveney. Ce serait une catastrophe, a-t-il estimé alors que les discussions, difficiles, se poursuivaient mardi après-midi. Elles pourraient durer jusqu'à mercredi.

Des divergences subsistent entre défenseurs des ressources halieutiques et les grandes puissances de la pêche comme la France et l'Espagne, qui soutiennent un secteur générant plusieurs dizaines de milliers d'emplois.

Une des pierres d'achoppement porte sur l'interdiction des rejets de poissons, qui devrait être totale, selon le Parlement. Cette pratique consiste à jeter par-dessus bord les captures non commercialisables. La plupart des poissons ainsi rejetés, qui représentent jusqu'à 25% des prises de l'UE, meurent par la suite.

Si les Etats partagent l'objectif de réduire le gaspillage, plusieurs d'entre eux réclament davantage de souplesse et prônent des exceptions sur les volumes et les espèces concernées. Les pays s'étaient accordés en février sur une exemption autorisant le rejet de 9% des prises en 2014, un taux qui serait ramené à 8% par la suite pour atteindre 7% dans la dernière phase en 2019.

Dans un geste en direction du Parlement, la présidence irlandaise a proposé de ramener ces niveaux à respectivement 7%, 6% puis 5% des prises annuelles d'une flotte, tandis que chaque bateau pourrait rejeter jusqu'à 9% des captures par sortie en mer. Mais ce taux de 5%, qui pourrait être accepté par le Parlement, est jugé trop bas par plusieurs pays, dont l'Espagne et la France.

Contrairement au Parlement, les ministres ne se prononcent pas seulement sur une nouvelle orientation pour la politique de la pêche, mais ils devront également la mettre en oeuvre dans leur pays, a expliqué Simon Coveney. Un taux zéro est totalement impraticable, a-t-il souligné, en plaidant en faveur d'une réforme durable, qui soit aussi applicable et pratique pour l'industrie de la pêche.

Si une position commune peut être dégagée au Conseil, l'objectif est de parvenir à un compromis entre les capitales européennes et le Parlement d'ici à la fin mai.

En cas d'accord aujourd'hui, je me rendrai au Parlement dès demain pour tenter de finaliser un accord global, a expliqué M. Coveney, se disant plutôt confiant.

ROMANDIE 14/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - A l'instar de Jerry Hall, Lizzy Jagger ou Ben Kingsley, l'actrice Mélanie Laurent, l'homme d'affaires Richard Branson et bien d'autres célébrités ont accepté de se faire photographier nus, un poisson dans les bras, pour lutter contre la surpêche dans le cadre de Fishlove, une campagne lancée il y a 4 ans au Royaume Uni, qui fait escale à Paris.

Il ne s'agit pas d'interdire de manger du poisson mais d'inciter à une pêche durable, raisonnée, qui interdise de pêcher les espèces en voie de disparition. Il n'y a pas que les tigres qui ont besoin de nous, les poissons aussi!, explique à l'AFP son initiateur, Nicholas Röhl, patron d'un restaurant de poisson de Brighton - d'où il a banni le thon rouge dès 2000 - qui a eu l'idée de cette campagne, reconduite chaque année depuis 2009.

La galerie Baudoin Lebon à Paris accueillera du 28 mai au 1er juin une exposition de photos réalisées en 2012 par le photographe John Rankin et cette année par son homologue italien Alan Gelati, selon M. Rohl.

Parmi les stars photographiées dans leur nudité avec une créature marine, dont bon nombre de Britanniques, le public pourra aussi découvrir l'actrice française Mélanie Laurent, tenant un crabe tourteau qui cache sa poitrine et Lizzy Jagger maternant un lieu jaune, qui cache son pubis.

Une nouvelle séance de photos est prévue à Paris le 29 mai par le photographe Denis Rouvre avec des stars françaises dont les noms sont encore tenus secrets, selon les organisateurs, qui prévoient également une séance de photos un peu plus tard à Madrid et en ont confié une autre au photographe britannique Mike Figgis à Rome début mai.

Fishlove est notamment soutenue par Ocean2012, une alliance d'ONG qui dénoncent la dépendance de l'Europe aux produits de la mer, eu égard à ses réserves halieutiques. Selon une étude d'Ocean2012, si les Français ne consommaient que les poissons pêchés dans les eaux européennes, ils auraient mangé les derniers de l'année dès ce vendredi.

ROMANDIE 17/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Si les Français ne consommaient que les poissons pêchés dans les eaux européennes, ils auraient mangé les derniers de l'année dès ce vendredi, selon une étude d'ONG pointant notre dépendance accrue aux produits pêchés ailleurs dans le monde pour satisfaire une consommation en hausse.

Chaque année depuis 2011, la New economics foundation (Nef) et Ocean2012, une alliance d'ONG, calculent, pour chaque pays de l'Union européenne, le jour à partir duquel il devient dépendant des importations et de la pêche menée hors des eaux européennes. Une façon pour ces organisations d'alerter sur le niveau de consommation insoutenable de l'Europe au regard de l'état de ses réserves de poissons.

Ce jour de dépendance, purement symbolique, est fixé en faisant le rapport entre la production d'un pays (captures des bateaux de ce pays dans les eaux européennes et aquaculture) et sa consommation.

La France dépendrait ainsi de poissons pêchés hors des eaux européennes pour assurer 62% de sa consommation de poissons. Traduit en jours pour 2013, la France aurait ainsi virtuellement consommé les poissons capturés en Europe par les bateaux français dès ce vendredi et commence à dépendre de pêche plus lointaine à partir de samedi, selon les associations.

Ce jour était intervenu le 21 mai en 2012, le 13 juin en 2011 et en septembre en 1990: signe que la dépendance de la France s'accroît année après année, à la fois en raison d'une augmentation de la consommation et d'un épuisement des réserves, selon le rapport.

A l'échelle de l'Europe des 27, la dépendance commencera le 8 juillet, ce qui signifie que quasiment un poisson sur deux consommé dans l'UE est pêché hors des eaux communautaires.

Pour le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), ce jour de dépendance est une imposture car il donne l'impression que les pêcheurs font n'importe quoi.

La part de plus en plus importante de produits non européens sur les étals français s'explique moins par la surexploitation et l'épuisement des réserves que par une hausse continue de la consommation de produits de la mer des Français, affirme à l'AFP son directeur général Hubert Carré.

En dix ans, on a quasiment doublé la consommation, passée de 17 à 34 kg environ par an et par personne, fait-il valoir. La pêche française couvre 15% de la consommation du pays, et 50% si on écarte la consommation de deux produits phare importés, le saumon (Norvège et Ecosse) et les crevettes (Madagascar et Asie), assure-t-il.

La consommation moyenne de poissons en Europe est de 22,1 kg par an et par personne, contre 18,4 kg à l'échelle mondiale, soulignent les ONG. Seuls deux pays européens ont maintenu un niveau stable entre 1961 et 2005 -- Portugal et Royaume Uni -- mais tous les autres ont accru leur consommation, ajoutent-elles.

Environ les deux-tiers des stocks de poissons européens sont surexploités, ce qui signifie qu'ils fournissent beaucoup moins de poissons que si on leur permettait de se restaurer, selon leur rapport. Les eaux européennes peuvent fournir à long terme des poissons et des emplois, mais seulement si ces ressources de pêche sont gérées de façon durable, ajoute le document.

La réforme de la pêche actuellement discutée au niveau européen pour verdir cette activité est une occasion majeure pour restaurer ces stocks et réduire notre dépendance aux poissons non européens, indique à l'AFP Aniol Esteban, responsable environnement à la Nef et principal auteur du rapport.

ROMANDIE 17/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Certains oiseaux marins, comme le pétrel des Hawaï, passent le plus clair de leur temps au large des côtes. L’analyse de leur comportement alimentaire permet donc de déterminer l’état de santé de l’écosystème marin loin des côtes. L’étude de ces pétrels montre qu’en plein Pacifique, le réseau trophique est complètement modifié par la pêche industrielle intensive.


Depuis ces 50 dernières années, la capture de poisson a été multipliée par 4 dans le monde. La pêche industrielle en fournit l’essentiel. D’après Greenpeace, la flotte industrielle ne représente que 1 % de la flotte internationale, mais la moitié de la capacité de pêche mondiale. Sachant que les besoins annuels en poisson par personne sont de 22,3 kg et que l’on est 7 milliards dans le monde, il ne faut pas s’attendre à ce que la surpêche se réduise. Pourtant, l’impact sur l’écosystème marin, et donc a fortiori sur l’Homme, est de plus en plus évident.


Pêche industrielle et modification du régime alimentaire des pétrels des Hawaï coïncident. L’étude, dont les résultats sont publiés dans les Pnas, révèle une corrélation directe entre la surpêche et les modifications de la chaîne trophique. En effet, le régime alimentaire des oiseaux est perceptible dans la chimie de leurs os. En étudiant le rapport isotopique entre l’azote 15 et l’azote 14, les scientifiques sont en mesure de déterminer à quel niveau de la chaîne trophique les pétrels se nourrissent. En fait, plus le rapport entre les deux éléments est élevé, plus les proies consommées sont grandes.

L’équipe, pilotée par la chercheuse Anne Wiley, a récolté quelque 17.000 ossements de pétrels des Hawaï, couvrant ainsi 4.000 ans d’histoire de vie de l’oiseau marin. Il y a encore cent ans, les rapports isotopiques étaient grands, et suggéraient donc que l’oiseau se nourrissait de proies d’un rang plutôt élevé dans la chaîne alimentaire. Or, depuis un siècle, et en particulier depuis 1950, le rapport chute drastiquement. Les pétrels se nourrissent donc de poissons plus petits. «Nos résultats sont alarmants car ils suggèrent que la chaîne alimentaire dans l’océan large est modifiée sur une grande échelle, et ce, à cause de l’Homme», commente Peggy Ostrom, l’une des coauteurs.


Plus grave encore, l’étude est l’une des premières à répondre à la question qui anime beaucoup d’océanographes : la pêche a-t-elle aussi une influence sur les espèces non ciblées, et donc sur l’ensemble des réseaux trophiques dans l'océan ouvert ? Si des recherches supplémentaires sont nécessaires, les scientifiques s’interrogent tout de même sérieusement sur le sort des pétrels. Ils se demandent ce qu’il en est pour d’autres animaux qui, comme ces oiseaux, dépendent de la santé de l’océan large.


FUTURA SCIENCES 18/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
BREST - Un navire de Greenpeace a déployé vendredi au large de la Bretagne une banderole de 12 mètres sur 12, posée sur l'eau, pour protester contre la pêche industrielle, dans le cadre d'une campagne européenne pour une meilleure gestion des ressources en poissons, a-t-on appris auprès de l'organisation.

Nous avons déployé à moins d'un mille nautique de l'archipel des Glénans (Finistère) cette banderole de 144 m2 de superficie, a indiqué à l'AFP Isabelle Philippe, chargée de communication de Greenpeace.

Sur cette banderole, qui a été posée à la surface de l'eau, on pouvait lire: M. les ministres, sans poissons pas de pêcheurs! selon une image accompagnant un communiqué de l'organisation écologiste.

Cette action de Greenpeace intervient alors que doivent s'ouvrir de nouvelles négociations sur la politique commune de la pêche (PCP) les 28 et 29 mai entre le Parlement européen, le Conseil des ministres européens et la Commission européenne, selon Greenpeace.

L'organisation déplore, dans son communiqué, le manque de réelle volonté des Etats membres de l'Union européenne de sortir de la crise traversée par les océans et la pêche. Selon elle, 60% des stocks de poissons des eaux européennes sont surexploités.

Le bateau de Greenpeace qui a déployé la banderole, l'Arctic Sunrise, effectue depuis la mi-mars une tournée européenne pour alerter les décideurs politiques et les citoyens sur la nécessité de changer le cap dans la gestion des ressources en poissons et promouvoir un autre modèle de pêche, celui de la pêche artisanale.

Le navire accueille le public lors de chacune de ses escales, autour d'une exposition, et est un lieu de rencontre entre pêcheurs artisans et décideurs politiques locaux, selon l'organisation. La prochaine escale est prévue à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) les 26, 27 et 28 mai, avant Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) les 3 et 4 juin.

L'Arctic Sunrise s'est déjà rendu, dans le cadre de cette campagne, en Roumanie, Bulgarie, Grèce, Slovénie, Croatie, Italie et Espagne. Après la France, il mettra le cap sur la Grande-Bretagne.


ROMANDIE 24/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
MADRID - L'Espagne et la France sont parvenues à un accord pour échanger des quotas de pêche, à l'issue de négociations complexes, ce qui permettra notamment à Madrid de pêcher plus de colin et de baudroie, a annoncé samedi le ministère espagnol de l'Agriculture.

Nous avons obtenu des quotas de plus de 1.500 tonnes de colin et de 1.100 tonnes de baudroie, les deux principales espèces que capturent nos bateaux, s'est félicité le ministère dans un communiqué. L'Espagne pourra également bénéficier de mini-quotas pour pêcher de l'aiglefin et du lieu noir, espèces pour lesquelles elle n'avait pour l'instant pas de quotas.

L'accord obtenu s'inscrit dans le cadre des échanges que réalise chaque année l'Espagne avec les autres États membres, mais celui-ci est le plus important, en volumes de quotas échangés, indique le communiqué, qui souligne que les négociations ont été difficiles et ne précise pas les quotas obtenus par la France en échange.

Les ministres de la pêche de l'Union européenne ont signé en décembre un accord a minima sur les quotas de captures pour l'année 2013, nettement moins ambitieux que les propositions présentées par la commissaire chargée de la pêche, Maria Damanaki, qui souhaitait réduire sensiblement les prises.



----->Ceci n'a rien de rassurant... Il serait bien plus sage de mieux gérer les prises en les diminuant... et surtout en respectant les quotas... ! Y a-t-il réellement un moyen de contrôler les prises ? Tant qu'il n'y aura pas un système de contrôle efficace et automatique, les poissons et les océans seront en danger. Il en est de même pour la pêche aux requins et, ce, partout dans le monde !

ROMANDIE 25/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
SAINT-MALO (AFP) - Les pêcheurs artisanaux, qui estiment ne pas être représentés, veulent faire entendre leurs voix, avec le soutien de Greenpeace, dans les négociations actuellement en cours au plan européen pour définir une nouvelle politique commune des pêches (PCP).

"Nous, les pêcheurs artisanaux, sommes complètement absents des instances nationales. Une journée de réunion pour nous, c'est une journée de manque à gagner car notre bateau reste à quai", à la différence des armements de la pêche industrielle représentés aux réunions par leur directeur d'armement sans que cela les prive d'une journée de pêche, a expliqué Gwenaël Pennarun, patron pêcheur à Sainte-Marine (sud-Finistère).

"Il faut que les politiques reconnaissent qu'il n'y a pas que la grande pêche" et qu'ils en tiennent compte, a-t-il estimé lors d'une conférence de presse sur le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, amarré à Saint-Malo.

"On subit de plus en plus la venue des gros bateaux dans les bandes côtières où nous avons l'habitude de pêcher. Ces bateaux, disproportionnés dans cette bande côtière, nous font beaucoup de tort, notamment parce qu'ils nous plombent les cours", a poursuivi M. Pennarun, vice-président de la Plateforme petite pêche artisanale française, lancée en juin 2012.

"Nous, on pratique une pêche responsable, on cherche à valoriser notre production et on veut préserver la ressource", a ajouté M. Pennarun, qui traque le bar à la ligne dans le secteur de l'archipel des Glénans.

Des chalutiers industriels, par exemple, ramènent dans leurs filets une diversité de poissons mais ne conservent que certaines espèces et rejettent le reste à la mer. Selon Hélène Bourges, chargée de campagne à Greenpeace, environ "27% des prises, des poissons morts, sont rejetés à la mer et c'est un gaspillage total de la ressource".

Selon Greenpeace, la pêche artisanale en Europe représente 80% des embarcations et la moitié des emplois, 9% des débarquements de poissons, mais 30% de la valeur débarquée. Elle permet également de créer davantage d'emplois que la pêche industrielle.

L'organisation environnementale considère, avec de nombreuses autres ONG, que les pratiques actuelles entraînent une surpêche, qui met en péril le renouvellement de la ressource, et mène actuellement une campagne européenne sur le thème "petite pêche, grand avenir".

"Le discours de Greenpeace est absurde", a réagi dans la soirée le Comité départemental des pêches (CDPMEM) d'Ille-et-Vilaine. "Prétendre donner un avenir à la pêche en ne soutenant que des navires de moins de 12 mètres, sur une zone restreinte de 12 miles, illustre une méconnaissance totale de la pêche. Concentrer les bateaux de pêche sur la bande côtière conduirait à la disparition des ressources et conséquemment des pêcheurs".

Dans son communiqué, le président du CDPMEM, Pascal Lecler, souligne qu'il refuse pour sa part "d'opposer les pêcheurs les uns contre les autres et rappelle qu'une gestion durable des ressources nécessite des navires de pêches de tailles différentes et des modes d'exploitation divers afin de ne pas saturer la bande côtière"

Dans le cadre de sa campagne, qui doit encore le mener dans le Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer (3 et 4 juin) et en Grande-Bretagne, l'Arctic Sunrise s'est déjà rendu en Roumanie, Bulgarie, Grèce, Slovénie, Croatie, Italie et Espagne.

Cette campagne se déroule alors que doivent s'ouvrir de nouvelles négociations sur la politique commune de la pêche les 28 et 29 mai entre le Parlement européen, le Conseil des ministres européens et la Commission européenne, selon Greenpeace.

La Plateforme de la petite pêche artisanale française, qui affirme réunir plus de 500 adhérents des côtes méditerranéenne et atlantique, réclame en particulier "un partage équitable des quotas" de pêche, une "priorité d'accès aux ressources de la bande côtière" et "un accompagnement financier européen pour que les acteurs de la petite pêche artisanale puissent être représentés" dans les instances décisionnelles.

SCIENCES ET AVENIR 27/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...