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BelleMuezza

Des pacemakers pour les chiens

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WEST LAFAYETTE, Indiana (AP) — C'est une nouvelle tendance aux Etats-Unis: de plus en plus de chiens souffrant de problèmes cardiovasculaires reçoivent un pacemaker, un stimulateur cardiaque hier encore réservé aux seuls humains.

Quelques milliers de chiens ont eu la vie prolongée ces 20 dernières années grâce à cet appareil dont le nombre est passé de 100 à 200 par an dans les années 90, à 300 à 500 actuellement, selon David Sisson, professeur de cardiologie à l'Université de l'Oregon.

Pionnier dans ce domaine, David Sisson, qui a posé son premier pacemaker sur un chien dans le milieu des années 80, estime qu'il s'agit d'un juste retour des choses, les animaux ayant servi de cobayes dans les années 40 au moment des premiers essais cliniques qui ont débouché sur la naissance de ces petites prothèses.

Grommit, un labrador sable âgé de 8 ans, a été opéré en 2006, après un examen montrant que les malaises dont il avait été victime étaient dus à une anomalie du rythme cardiaque l'exposant à un risque de mort subite. Sa maîtresse, Molly Hare, 41 ans, n'a pas réfléchi longtemps avant d'autoriser le Dr Green, professeur associé de cardiologie à l'Université Purdue, à opérer Grommit, un intervention à 2.000 dollars (1.500 euros): "l'autre option était de rentrer à la maison et de le retrouver mort par terre".

L'opération a duré deux heures, temps habituel pour la pose d'un pacemaker: le Dr Green a introduit deux fils dans la veine jugulaire du chien jusqu'au coeur, dans une position qui permette des impulsions électriques normales. Puis le pacemaker, un ordinateur et une batterie miniatures placés dans une enveloppe en métal, a été implanté sous la peau à l'arrière du cou, et les fils ont été agrafés.

Les chiens opérés ne restent qu'un jour ou deux à l'hôpital. Mais leur convalescence est d'environ un mois, période pendant laquelle ils doivent rester calmes pour que les fils cicatrisent correctement et ne se déplacent pas.

Le dernier examen de Grommit a montré que le pacemaker posé il y a quatre ans continue à délivrer les impulsions électriques nécessaires pour que son coeur batte entre 50 et 180 fois par minute, selon l'effort.

Le premier pacemaker a été implanté chez un chien en 1968. Mais l'intervention a mis du temps à prendre, en partie à cause de son coût et du manque de disponibilité des appareils sur le marché. Les choses ont changé dans les années 80, quand les funérariums ont commencé à donner aux vétérinaires des pacemakers provenant de patients décédés. Mais l'augmentation des cas de VIH/Sida a soulevé des inquiétudes quant à la transmission du virus et les vétérinaires se sont limités aux pacemakers jamais utilisés, a souligné Sisson.

A l'heure actuelle, tous les pacemakers implantés sur des animaux, notamment sur les chiens, les chats ou les chevaux, proviennent de fabricants qui se débarrassent d'appareils jugés inutilisables chez l'homme.

Les pacemakers donnés gracieusement, d'une valeur de 5.000 à 10.000 dollars (3.600 à 7.200 euros), sont acheminés vers les entrepôts de la Companion Animal Pacemaker Registry and Repository (CanPacers), fondée par Sisson en 1991. Cette société à but non lucratif vend les appareils aux vétérinaires pour 500 dollars (360 euros) environ, les recettes allant à la recherche animale en cardiologie.

Nouvel observateur

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Avant de lire cet article, j'avoue que j'ignorais totalement ce fait. J'ignorais qu'il était possible de faire bénéficier nos petits loulous des avancées technologiques humaines en la matière...

Comme le dit si justement l'article : c'est un juste retour des choses...

En revanche, je ne sais pas si cette pratique est réservée aux animaux des Etats-Unis ou si elle est aussi possible ici, chez nous, en France...

Cela dit, l'idée de collecter les pacemakers inutilisables, ensuite de les revendre pour une somme modique dont les recettes sont utilisées pour la recherche en cardiologie animale m'apparaît une bonne idée... Sous réserve que les animaux n'en fassent pas les frais...

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