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Les méduses : Les méduses apprécient la Méditerranée : recensement des piqûres de méduses...

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Depuis trois décennies, Patrice Bernard recense auprès des postes de secours du littoral de Méditerranée le nombre de piqûres de méduses sur des estivants, données précieuses pour mettre au point d’ici à 2012 un "bulletin météo méduses" destiné à prévoir les mouvements des bancs.

Au début des années 1980, "les gens ont commencé à s’alarmer de la venue de méduses sur nos côtes", raconte ce retraité installé à Nice. "Et puis en 1983, j’assiste à Athènes à une conférence sur la prolifération des méduses, organisée, dit-on, après que Margarita Papandreou (NDLR : alors Première dame de Grèce) se serait fait piquer par une Pelagia", poursuit-il, sourire en coin. Le biologiste de l’Inserm se met alors en tête de recenser, sur son temps libre, le nombre de baigneurs piqués par ces animaux gélatineux sur le littoral méditerranéen.

Il remonte jusqu’en 1978 pour les piqûres enregistrées au Larvotto, la plage principale de Monaco, "premier poste d’arrivée des méduses dans la région, portées par le courant ligure".

Eric Gouvernet, pompier-sauveteur : "Cette année, le mistral et la température de l’eau ne sont pas favorables à leur présence"

Le biologiste met en place une coopération avec les postes de secours, qui lui envoient chaque été leurs relevés du nombre de méduses observées, de piqûres, de soins prodigués, mais aussi des données sur la houle et les vents.

Ses observations lui ont permis de constater qu’il y a eu abondance de méduses de 1981 à 1985, puis de 1994 à 2008. Entre les deux, presque rien. "Certains scientifiques disaient qu’il y avait des “années à méduses”, d’autres sans. Aujourd’hui on n’en sait pas plus", soupire-t-il.

Pour Eric Gouvernet, responsable des postes de secours de la Grande-Motte (Hérault), la température de l’eau est une donnée essentielle : "Elles ne viennent au bord que lorsque l’eau est chaude, au-delà de 20 degrés." En 2011 : "Dans la région, l’axe sud-est des courants les porte plutôt vers Agde, Sète ou Frontignan que sur la Grande-Motte ou Carnon. Mais actuellement le mistral qui pousse vers le large et la température de l’eau ne sont pas favorables à leur présence."

Des études menées en Italie évoquent - outre le réchauffement de la mer - la raréfaction des prédateurs naturels de la méduse : thon, espadon et tortue. Le sujet est si sensible qu’au mois de juin dernier, deux parlementaires italiens soulignaient les "lourdes répercussions des méduses sur la pêche, le tourisme et l’industrie."

Un nouveau réseau d’observation devrait prendre le relais sur internet, basé sur la bonne volonté des baigneurs. Mais Patrice Bernard doute : "Les gens ne se connecteront pas pour dire qu’ils n’ont pas vu de méduse. Or, l’absence de méduse, c’est aussi une information..."


NHK 09/08/2011

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La surpêche, à l'origine de la prolifération des méduses ?


L’alliance Ocean2012 estime que la prolifération des méduses en Méditerranée et en Mer Noire, pourrait être une conséquence de la surexploitation des stocks de pêche par les pêcheurs européens.


Selon une étude réalisée par l’alliance Ocean2012, qui regroupe une centaine d'organisations de défense des écosystèmes marins, la prolifération importante des méduses en Méditerranée et en Mer Noire pourrait directement découler de la surpêche. Il s’agit en tout cas de "la cause la plus probable". Ocean2012 note en effet que "le prélèvement d'un trop grand nombre de poissons dans ces écosystèmes offre à ces méduses une niche écologique où elles peuvent prospérer".

Le rapport précise toutefois que ce facteur n'est que l'une des causes possibles avancées par les scientifiques et politiques pour expliquer le pullulement des méduses aux côtés de la modification des courants, la salinité ou la température de l'eau, voire le changement climatique. "Certains chercheurs affirment que la surpêche permet aux populations de méduses de croître de manière exponentielle".

Une réforme de la politique commune de pêche

L'alliance Ocean2012 affirme que parmi les stocks dont les données étaient disponibles dans l'UE, 63% étaient sur-pêchés contre 28% de moyenne dans le monde. La Méditerranée est sévèrement touchée puisqu’en 2011, 82% des stocks connus étaient victimes d'une exploitation excessive. Selon Sciences et Avenir, le groupe préconise ainsi une réforme en profondeur de la politique commune de pêche (PCP) dans l'UE sur laquelle travaillent les Etats membres depuis plusieurs mois maintenant.

Photo Maxisciences
Le projet de réforme de la PCP, présenté en juillet par Bruxelles et vivement critiqué par les ONG et les professionnels, vise notamment à mettre un terme à la surexploitation des ressources halieutiques d'ici 2015 et à créer un marché des droits de pêche pour contribuer à une réduction de la flotte, rapporte l'AFP.

Maxisciences 26/08/2011

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Des scientifiques de l’Université d’Oviedo, en Espagne, ont étudié les processus de compétitivité entre les méduses et autres espèces de poissons concourant pour les mêmes ressources nutritives. Leurs résultats expliquent comment ces simples masses molles arriveront à dominer petit à petit complètement nos océans.

Fascinantes comme redoutables, les méduses représentent une véritable menace pour nos océans qui pourraient d'ici peu prendre la forme d'une véritable "gelée". Ces 20 dernières années, les océanographes ont recensé une augmentation vertigineuse des zones d'infestation, notamment en Mer Méditerranée, Baltique, dans le golfe du Mexique, mer de Chine ou encore dans la mer Noire.

Sous la direction de José Luis Acuña, une équipe de chercheurs de l’Université d’Oviedo en Espagne s'est ainsi penché sur cette inquiétante tendance afin d'en expliquer les causes. Les résultats de leur étude ont été publiés ce mois-ci dans le journal Science.

De manière générale, les méduses prétendent, dans leur écosystème, aux mêmes ressources nutritives que certaines espèces de poissons planctonophages. Une compétition délicate dans laquelle ces masses molles tributaires des courants et privées de la vue, partent à priori désavantagées. Compte-tenu de cet obstacle physiologique, une question se pose : comment la grande famille des cnidaires parvient-elle malgré tout à conquérir nos océans ?

Selon les chercheurs, le développement d'une espèce ne tient pas seulement à ses dispositions mises en place dans la recherche de nourriture. D'autre facteurs doivent être également pris en compte tels que l'efficacité avec laquelle l'énergie est obtenue à partir des aliments et comment celle-ci permet la croissance et l'augmentation des populations. En d'autres termes, il convient de mesurer comment le butin de la chasse est transformé en biomasse, à savoir la quantité de carbone contenue dans un organisme vivant.

Un prédateur aussi efficace que les poissons

Afin de représenter le niveau de compétitivité entre les méduses et les poissons planctonophages, les chercheurs ont comparé leurs bilans énergétiques et le taux de respiration lors de la capture de proies. D'autres paramètres ont par ailleurs été évalués pour chacune des espèces comme le temps consacré chaque jour à la recherche de nourriture, la densité des proies ingérées et le taux de capture.

Les résultats obtenus indiquent que, pour la même biomasse, les deux classes de prédateurs présentent des taux de capture et de respiration comparables, leur procurant des probabilités de croissance similaire. Aucun désavantage donc pour les méduses qui, pour assurer leur développement, optimisent toutes les facultés mises à leur disposition. En effet, selon les chercheurs celles-ci auraient tendance à augmenter la taille de leur corps pour accroître la probabilité de capture et à limiter le gaspillage d'énergie en se déplaçant lentement ou en profitant des courants marins pour se déplacer.

"En utilisant leur système alimentaire primitif, les méduses sont capables de se développer de génération en génération aussi efficacement que les poissons, et sont en mesure de profiter des changements des écosystèmes résultant de la surpêche" conclut José Luis Acuña.

Découvrez en image ces redoutables envahisseurs qui hantent les océans sur Maxisciences

Maxisciences 28/09/2011

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Les scientifiques mettent en garde contre une hausse du nombre de méduses en Méditerranée, et en particulier contre certaines espèces toxiques qui menacent de causer des dommages à la biodiversité et au tourisme dans certaines régions.

Un nouveau rapport met l'accent sur le nombre croissant de "macro zooplancton gélatineux" (méduses), dans des régions du pourtour de la Méditerranée. Il indique que leur augmentation élevée enregistrée au cours des dernières années est devenue un problème.[/b]

"Dans la dernière décennie, les médias ont fait état ​​d'un nombre de plus en plus élevé de méduses. La raison de ces rapports est que des milliers de touristes se font piquer chaque année et que la pêche dans ses eaux en est altérée, disent les scientifiques à l'origine du rapport, parmi eux Fernando Borea de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée des Nations Unies.


Des scientifiques et citoyens volontaires, armés d'un peu de savoir-faire et d'une petite application de téléphone, ont suivi l'évolution des méduses dans toute la Méditerranée et ont enregistré des chiffres en forte hausse au cours des 4 dernières années. "Il y a maintenant des plages de l'île de Lampedusa (Italie), qui accueillent environ 300.000 touristes par an et où les gens peuvent seulement nager pendant une semaine en été," dit Salento professeur à l'Université Stefano Piraino , cité comme dans le Guardian .

Des observations particulières ont été relevées parce que, parmi les méduses en forte recrudescence, il y a des espèces toxiques, notamment le "piqueur mauve" (Pelagia noctiluca) que l'on trouve le long des plages de la Catalogne et de la côte de Valence. Suivies tout au long de ces enquêtes, elles ont été repérées nageant en large rang serré, avec une estimation de 30 à 40 méduses par m2. Qui plus est, elles ont été trouvées plus proche du rivage que la normale ; ce qui pose évidemment une menace pour les amateurs de plage.

Une méduse, appelée Pélagie en France, dans un rockpool sur la côte sud de la Sardaigne, en Italie Photo : Hans Hillewaert / Creative Commons


D'autres littoraux sont touchés par cette recrudescence des populations de méduses, notamment la Sardaigne, la Sicile, Malte et quelques plages d'Israël et du Liban. Plusieurs autorités régionales méditerranéennes envisageraient de déployer des filets profonds afin de repousser les méduses et créer des zones protégées pour nager. Ce qui, bien sûr, ne manquerait pas d'être dangereux pour d'autres espèces marines.

La question que l'on se pose : qu'est-ce qui est à l'origine de cette forte hausse du nombre de méduses ?

Les scientifiques disent qu'il y a plusieurs raisons, et parmi celles-ci deux principales : le réchauffement climatique et la surpêche, qui ont modifié les écosystèmes, offrant à la méduse des conditions idéales pour se développer. Par exemple, la surpêche a fait disparaître plusieurs grands prédateurs de la méduse. A son tour cette espèce se nourrit d'œufs et de larves de nombreuses espèces de poissons et d'animaux marins, enclenchant un cycle qui aggrave, si besoin était, les problèmes entourant les stocks de poisson en chute libre.

Méduses dans L'aquarium d'Atlanta - Photo : Ajor933 / Creative Commons


Ajoutez à cela, le fait que plusieurs plages de la Méditerranée ont été modifiées pour les rendre plus accueillantes pour les nageurs, par exemple, en créant des digues pour protéger les plages ; ce qui a aussi offert à des jeunes méduses un terrain idéal pour prospérer.

Quant à savoir si le problème si leur population va continuer à augmenter et durer sur le long terme, les scientifiques ne le savent pas encore. Ce qui est sûr c'est qu'il va falloir penser à protéger la santé publique et la viabilité du tourisme en Méditerranée.

Il est vrai que cela pourrait être une question juste de passage, cependant les scientifiques sont catégoriques sur le fait que le problème est révélateur d'enjeux environnementaux plus larges, provoqué par une évolution rapide et menaçante du climat. Le changement de la température de l'eau de mer est bien connu pour affecter le comportement de la vie marine et il semble que l'explosion du nombre de méduses ne soit qu'un exemple parmi d'autres.

Photo : : Malene Thyssen - ( Aurelia aurita ) dans le Limfjord, Aalborg, au Danemark


Après ces nouvelles guère rassurantes, tout n'est pas négatif... Certains ont souligné que l'essor du nombre de méduses peut effectivement être une bonne industrie de pêche, si les gens peuvent être convaincus, comme les chinois le sont déjà, que les méduses peut fournir un repas savoureux. En outre, de leur beauté quasi-extraterrestre, les méduses continuent à être recherchées pour de nombreux aquariums. Ce que les régions de la Méditerranée et autres, touchées par cette invasion, pourraient capitaliser efficacement, mais de manière à ne pas nuire davantage à l'environnement. A propos de la consommation des méduses, la FAO recommande le développement de produits alimentaires à base de méduses.

Pour tous, il y a nécessité de revoir notre relation avec les méduses car du fait de leur augmentation, elles ne peuvent plus être ignorées.



CARE2 9/6/2013

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Filmée au ralenti et au microscope, la piqûre de la Méduse révèle la myriade de petites seringues qui pénètrent la peau à ce moment là. On comprend mieux la douleur qu'elle occasionne...

Si vous vous êtes déjà fait piquer par une méduse, il y a des chances pour que vous vous en souveniez. Car en principe, la douleur aiguë et persistante qu’elle occasionne ne s'oublie pas.

Une méduse du genre Rhistozoma pulmo. Nanosanchez / domaine public

Mais comment s’y prend la méduse pour être aussi irritante ? C'est ce que s'est demandé le "youtuber" américain Destin Sandlin. Dans sa dernière édition de Smarter Every Day (littéralement : "Plus intelligent chaque jour"), une émission dans laquelle il aborde sous l’angle scientifique des sujets nombreux et variés, il est allé à la rencontre de chercheurs de l'université James Cook, en Australie, pour approcher vraiment très près les méduses et leurs aiguilles.

Lorsque les méduses entrent en contact avec un corps étranger, leurs tentacules déploient des dizaines de micro-aiguilles. Chacune d'entre-elles fait office de seringue prête à injecter un venin destiné à éloigner tout intrus ou, plus simplement, à immobiliser le poisson qui servira de repas.

Les méduses piquent par l’intermédiaire de cellules urticantes - les nématocystes - placées sur leurs tentacules (plus rarement sur l'ombrelle). C'est de là que de petites aiguilles enroulées en spirales jaillissent pour piquer et délivrer le venin.

Si vous vous demandez à quoi peuvent ressembler ces aiguilles ? Regardez la vidéo ci-dessous qui montre au microscope et au ralenti la (les) piqûre(s) de la méduse (la partie au microscope commence à la 2e min) :

SmarterEveryDay 17/8/2014

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