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ANTENNES RELAIS, ETAT des lieux de l'exposition aux ondes Electromagnétiques

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Premier état des lieux de l'exposition aux ondes dans neuf quartiers pilotes


Un rapport faisant suite au Grenelle des ondes, publié mercredi, présente un premier état des lieux de l'exposition aux ondes dans neuf quartiers pilotes et formule des recommandations sur la concertation autour des projets d'implantation d'antennes relais.

Ce rapport, rédigé par le député de l'Isère François Brottes, président du Comité opérationnel (Comop), installé après la table ronde du Grenelle des ondes organisée en 2009, a été remis mardi à Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson, ont indiqué mercredi les ministères de l'Ecologie et de l'Industrie.

L'état des lieux "a montré des niveaux d'exposition entre 0,1 et 5 Volt/mètre alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41V/m ou supérieurs", relèvent les deux ministères dans un communiqué.

Ils reconnaissent cependant l'existence de quelques points "atypiques, où l'exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs limites".

"Ces points atypiques doivent justifier un traitement spécifique", ajoutent-ils, relevant que des simulations montrent qu'il est possible de réduire l'exposition "sans dégradation significative de la couverture".

A Paris, dans le 14e arrondissement, le niveau d'exposition maximal mesuré "sur un des points les plus exposés" est de 5,86 V/mètre et à Courbevoie, il atteint 8,01 V/m, selon le rapport.

Les autres mesures concernaient le 15e arrondissement parisien et les villes de Grenoble (Isère), Thiers (Puy-de-Dôme), Kruth (Haut-Rhin), Grand Champ (Morbihan), Brest (Finistère) et Cannes (Alpes Maritimes).

Des simulations d'abaissement de puissance des antennes relais jusqu'à 0,6V/m ont été effectuées à Paris 14e, Grenoble et Grand Champ. La détérioration de la couverture pourrait alors être importante à l'intérieur des bâtiments (pertes de 82% en moyenne à Paris, 44% à Grenoble et 37% à Grand Champ).

Des expérimentations de diminution de la puissance de plusieurs antennes de certains sites des quartiers pilotes sont prévues à l'automne.

A l'issue de la première phase de travail du Comité opérationnel, M. Brottes recommande de mettre à disposition des villes pilotes la "boîte à outils" élaborée par le Comop pour améliorer la concertation autour des projets d'implantation d'antennes relais.

Le rapport recommande aussi de mettre "effectivement en place, dès 2012", le dispositif instauré par les lois de Grenelle permettant à toute personne de faire mesurer gratuitement "le niveau des champs magnétiques dans son logement à proximité d'une antenne relais".

Autre recommandation : "engager des travaux de simulation sur l'impact d'antennes 4G".

Sciences et Avenir 01/09/2011

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Antennes: deux ONG déplorent un "enterrement annoncé" du Grenelle des ondes


Deux associations militant pour mieux encadrer les antennes-relais, Priartem et Agir pour l'environnement, ont dénoncé vendredi l'"enterrement annoncé" du processus expérimental né du Grenelle des ondes, au vu d'un état des lieux des travaux rendu public mercredi.

"Au terme de 24 mois durant lesquels les acteurs du Grenelle des ondes ont maintenu en vie un processus, dit expérimental, peu productif visant à évaluer la faisabilité d'une réduction des expositions des riverains d'antennes (...), le ministère de l'Ecologie et celui de l'Industrie ont annoncé la fin de la partie +Grenelle des ondes+ en optant, une fois encore, pour le +laisser faire+, favorable aux seuls opérateurs",disent-elles dans un communiqué.

Le rapport, publié mercredi, a été rédigé par le député de l'Isère François Brottes, président du Comité opérationnel (Comop), installé après la table ronde du Grenelle des ondes organisée en 2009. Il dresse un bilan des expérimentations menées depuis et dresse une série de recommandations.

Le gouvernement "découvre ce que tout le monde savait déjà il y a deux ans - le niveau d'exposition aux antennes relais est globalement faible mais il existe des zones dans lesquelles il existe des expositions chroniques fortes voir très fortes - et propose d'utiliser la méthode du sparadrap sur la jambe de bois pour traiter ces cas", affirment les deux ONG.

Les associations notent par ailleurs "avec stupéfaction que le ministère de la Santé a été subrepticement remplacé par le ministère de l'Industrie". "A croire, ajoutent-elles, qu'à la suite de l'avis de l'OMS classant les ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile comme +potentiellement cancérigènes+, la France ait opté pour le déni de risque".

Sciences et Avenir 02/09/2011

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La cour d’appel de Montpellier a demandé à SFR de démonter une antenne-relais placée dans les Pyrénées-Orientales. Celle-ci était contestée par 26 riverains qui avaient saisi la justice.

Hier, l’AFP est parvenue à se procurer une copie de l’arrêté de la cour d’appel de Montpellier demandant à l’opérateur SFR de procéder au démontage d’une antenne-relais à Montesquieu des Albères, dans les Pyrénées-Orientales. Cette décision intervient après que 26 riverains, qui contestaient cette installation, aient saisi en 2009 le juge des référés du TGI de Perpignan. Les habitants estimaient que la proximité de l’antenne présentait "un risque grave pour leur santé et celle de leurs enfants" du fait des ondes électromagnétiques.

Malgré tout, en 2010, l’opérateur de téléphonie mobile avait fait poser son pylône de 12 mètres de haut à seulement 80 mètres des maisons de deux plaignants (accueillant deux enfants et une personne âgée) et à une centaine de mètres de trois autres, rapporte TV5monde. La cour d’appel de Montpellier a ainsi estimé, le 15 septembre, que "la société SFR se devait de respecter le principe de précaution édicté par l'article 110-1 du Code de l'environnement selon lequel l'absence de certitude, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles".

Dans le cas des Pyrénées-Orientales, SFR avait toutefois fait valoir qu'en l'état des connaissances scientifiques, justement, l'émission d'ondes de ses antennes ne comportait pas de risque et qu'en l'occurrence son utilisation se faisait "dans la plus stricte conformité aux normes en vigueur" en France. Cependant, la cour de Montpellier relève que le seul rapport de mesure des ondes jamais produit par SFR sur le site de Montesquieu des Albères date de janvier 2010, et que "selon ce document lui-même les "mesures ont été réalisées avant la mise en service du site"" !

D’autant plus que, selon les juges, SFR avait le choix d'un autre terrain, plus éloigné des habitations, sur la même commune. Cette solution n'aurait pas été retenue pour des raisons économiques, la commune souhaitant percevoir un loyer, aux dires de SFR. "La crainte des demandeurs [...] peut légitimement résulter de ce qu'ils n'ont aucune garantie de l'absence de risque sanitaire", indiquent les magistrats. Ces derniers s’appuient également sur plusieurs rapports, notamment de l'Agence européenne de l'environnement, sur les "menaces plausibles" des champs électromagnétiques sur la santé.

La justice laisse désormais six mois à l’opérateur pour démonter sa station. A défaut d'exécution, une astreinte de 500 euros par jour de retard sera appliquée. A noter qu’il ne s’agit pas de la première décision de justice du genre puisqu’en février 2009 déjà, l'opérateur Bouygues Telecom avait été condamné à démonter une antenne-relais à Tassin-la-Demi-Lune, dans le Rhône, pour les mêmes raisons.

Maxisciences 21/09/2011

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La mairie de Paris a décidé lundi de suspendre «immédiatement» toutes les nouvelles implantations d'antennes-relais sur les toits et bâtiments de la ville, après la rupture jeudi de la charte parisienne de téléphonie mobile due, selon elle, à des «exigences inacceptables» des opérateurs.

Actuellement, 186 antennes-relais sont installées sur les toits parisiens, pour 1 200 antennes en tout dans la capitale. Un chiffre qui risque d'augmenter avec l’arrivée de Free sur le marché. Opérateurs et municipalité négociaient depuis des mois une nouvelle «charte de bonne conduite». La Ville avait fait plusieurs propositions pour encadrer le développement des antennes. Les opérateurs, de leur côté, souhaitaient revenir sur plusieurs points négociés en 2003 lors de l’adoption de la première charte, proposant d’augmenter le seuil d’exposition des Parisiens aux ondes électromagnétiques de 2 volts par mètre à 10 V/m, voire à 15 V/m en moyenne sur 24 heures.

Des «exigences inacceptables» aux yeux de la Mairie

«Nous suspendons immédiatement toutes les nouvelles implantations d'antennes sur les toits et l'ensemble des bâtiments de la ville», a annoncé lundi Mao Péninou, adjoint (PS) chargé de la qualité des services publics municipaux lors d'un débat au Conseil de Paris. Jeudi dernier, la Ville avait rompu la charte signée en 2003, qui comportait un seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile de 2 V/m (volts par mètre) en moyenne sur 24 heures.

Des négociations de renouvellement de cette charte avaient été entamées à l'initiative de la Ville dès mars dernier, suite aux préconisations de la conférence parisienne «Ondes, santé, société» présentées le 18 juin 2009. A l'issue de nombreuses réunions de négociations, la Fédération française des télécoms (FFT) avait fait part, selon la mairie, d'«exigences inacceptables»: «Augmentation du seuil à 10 voire 15 V/m, retrait des opérations d'intégration paysagère des antennes existantes» notamment.

«Nous regardons aussi d'un point de vue juridique tout ce qui peut être fait sur les installations existant actuellement. Elles non plus ne bénéficient plus de l'expérimentation, nous allons voir comment juridiquement nous pouvons procéder au démantèlement", a ajouté M. Péninou. Il a annoncé en outre que la ville allait travailler sur une
«charte unilatérale (...) fixant ses conditions pour que ses opérateurs puissent utiliser nos toits, s'ils se régulent avec la ville».

Les écologistes applaudissent

Dans un communiqué, les écologistes parisiens ont salué ces engagements. Sylvain Garel, président du groupe EELV au Conseil, a rappelé lors des débats que, «dernièrement, c'est l'OMS (Organisation mondiale de la Santé, ndlr) elle-même qui a classé comme possiblement cancérigène les ondes de la téléphonie mobile».

Il a ajouté que cette charte de téléphonie parisienne était «unique en France» car elle «témoigne de la volonté de la Ville d'appliquer le principe de précaution vis-à-vis d'une technologie dont l'impact sanitaire est l'objet de controverses scientifiques».

Le Parisien.fr / AFP 17/10/2011

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Un maire n'est pas compétent pour réglementer l'implantation des antennes relais sur sa commune, a jugé mercredi le Conseil d'Etat saisi sur le cas de trois municipalités.

Cette décision pourrait avoir des répercussions à Paris où la mairie bataille avec les opérateurs sur ce sujet.

La haute instance administrative a jugé mercredi qu'"un maire ne saurait réglementer par arrêté l'implantation des antennes relais sur le territoire de sa commune sur le fondement de son pouvoir de police générale", dans une décision concernant Bordeaux, Saint-Denis (Seine-saint-Denis) et Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône).

"Seules les autorités de l'Etat désignées par la loi (ministre, ARCEP, ANFR) sont compétentes pour réglementer de façon générale l'implantation des antennes relais de téléphonie mobile", a-t-il souligné.

Cette décision intervient à la suite de l'examen de deux pourvois des communes des Pennes-Mirabeau et de Saint-Denis, dont les maires avaient pris des arrêtés restreignant l'implantation d'antennes au nom du principe de précaution, et qui avaient été annulés par différents tribunaux administratifs et cours d'appel.

Le troisième pourvoi émanait de l'opérateur SFR qui contestait la réglementation très restrictive du maire de Bordeaux concernant l'implantation d'antennes de téléphonie mobile. Le juge des référés du tribunal administratif de Bordeaux avait rejeté les demandes formulées par l'opérateur.

"Il appartient aux autorités nationales - ministre chargé des communications électroniques, Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Agence nationale des fréquences (ANFR) - le soin de déterminer, de manière complète, les modalités d'implantation des stations radioélectriques", a détaillé le Conseil d'Etat.

Ces "autorités" ont également pour rôle "de veiller, dans le cadre de leurs compétences respectives, à la limitation de l'exposition du public aux champs électromagnétiques et à la protection de la santé publique".

La Fédération française des télécoms (FFT), qui représente les opérateurs, a dit "prendre acte de cette décision, importante pour une clarification au niveau juridique".

"Au-delà de cette décision, les opérateurs souhaitent poursuivre le dialogue avec les élus et les citoyens", a déclaré à l'AFP Jean-Marie Danjou, directeur général délégué au collège Mobile de la FFT.

A Paris, les négociations entre la municipalité et les opérateurs sur le renouvellement de la charte parisienne de téléphonie mobile (signée en 2003) sont actuellement dans une passe difficile.

Dénonçant les "exigences inacceptables" des opérateurs, la Ville de Paris a décidé le 17 octobre de suspendre "immédiatement" toutes les nouvelles implantations d'antennes relais sur les bâtiments lui appartenant, une décision dénoncée par le ministre de l'Energie Eric Besson.

"Nous ne nous sentons pas concernés" par la décision du Conseil d'Etat, a réagi mercredi après-midi Mao Péninou, adjoint (PS) chargé de la qualité des services publics municipaux, dans une déclaration à l'AFP.

La Fédération française des télécoms a pour sa part réitéré sa "volonté de poursuivre la négociation à Paris. Nous sommes dans un esprit d'apaisement", a souligné Jean-Marie Danjou.

Selon la FFT, la nouvelle charte parisienne doit permettre "un déploiement des antennes relais harmonieux et de qualité dans la capitale".

Sciences et Avenir 26/10/2011

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Selon une enquête menée dans les Bouches-du-Rhône par l'Association Santé Environnement France, les riverains d'antennes-relais présenteraient davantage de troubles que le reste de la population.

A l'heure où l'exposition aux ondes suscitent un vif débat, c'est une enquête importante que vient de révéler l'Association Santé Environnement France (Asef). Celle-ci a été menée dans les Bouches-du-Rhône auprès d'une centaine de riverains d'antennes-relais et a révélé des troubles supérieurs à la moyenne de la population.

Plus précisément, l'association a constaté davantage d'acouphènes, de troubles du sommeil ou encore de défauts de concentration que chez le reste de la population.

Pour cela, des médecins de l'association (parmi les 2.500 membres qu'elle affiche) ont fait remplir des questionnaires de santé à 143 locataires de HLM à Aix-en-Provence et Aubagne, dans des immeubles dont les toits comportent de nombreuses antennes de téléphonie mobile.

Les résultats ont ainsi montré que 43% de ces personnes se plaignent d'acouphènes, "alors que seuls 15% des Français disent souffrir d'un tel problème". Il en est de même pour les troubles du sommeil, dont 55% ont déclaré souffrir et de la concentration (27%). "Fait troublant: 83% de ceux qui ont la chance de pouvoir partir en vacances voient leur(s) symptôme(s) disparaître au bout de quelques jours", a souligné l'association.

Selon le Dr Patrice Halimi, secrétaire général de l'Asef et chirurgien-pédiatre à Aix-en-Provence, cette enquête corrobore des études réalisées en Pologne, en Egypte ou en Autriche.

Il a expliqué, cité par l'AFP : l'enquête "n'est pas exhaustive. Elle n'a concerné que des volontaires ayant en commun la proximité avec des antennes. On est allé les voir et on leur a demandé comment ils allaient. C'est la démarche de base du médecin.

Les locataires que nous avons rencontrés ont l'impression qu'on se moque d'eux. On ne leur a pas demandé s'ils étaient d'accord pour qu'on implante des antennes-relais sur leur toit".

Dans la pratique, la loi prévoit que l'installation d'une antenne-relais soit soumise à l'approbation unanime des copropriétaires d'un immeuble, "mais si l'on est locataire dans un appartement privé ou dans un HLM, on ne nous demande pas notre avis. C'est pour cette raison que se multiplient aujourd'hui les forêts d'antennes-relais sur les HLM", a relevé l'Asef au sujet de son enquête.

Maxisciences 22/11/2011

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Bien que les effets des ondes électromagnétiques sur notre santé ne soient pas clairement mesurés, une équipe de scientifiques grenoblois a réussi à mettre au point un papier peint spécial, capable de stopper ces ondes.

Une équipe de scientifiques grenoblois est en train de travailler à l'élaboration d'un papier peint destiné à filtrer et à protéger des ondes Wi-Fi et autres ondes électromagnétiques.

En effet, les effets potentiels de ces ondes sont aujourd'hui au coeur d'un véritable débat qui inicte les chercheurs à lancer des études pour savoir ce qu'il en est réellement. Pierre Lemaitre-Auger, l'un des scientifiques de l'Institut polytechnique Grenoble INP ayant oeuvré à la conception du produit a indiqué à L'Expansion : "beaucoup de gens sont intéressés par les problèmes d'électrosensibilité, par le fait que les ondes seraient dangereuses pour la santé".

D'où l'idée qu'ils ont eu de fabriquer un papier capable de bloquer ces ondes et donc de diminuer l'exposition. Ce projet est déjà bien avancé et la société Ahlstrom a d'ores et déjà acquis la licence exclusive correspondante. Ahlstrom prévoirait même de le vendre au début 2013, saisissant sans aucun doute qu'il existait là un marché important.

M. Lemaitre-Auger assure ainsi que ceux qui redoutent les effets néfastes des ondes électromagnétiques sur leur santé pourront "se prémunir et avoir un très faible niveau d'ondes dans leur appartement", bien que ce papier peint puisse également être appliqué dans divers lieux publics.

Reste donc à choisir la bonne place pour l'étaler... D'autant plus que selon la même source, le tarif de ce papier peint spécial devrait être "équivalent à celui d'un papier peint classique de moyenne gamme". En attendant, les études continuent de se multiplier pour déterminer les effets des ondes électromagnétiques. En mars dernier, l'une d'entre elles a ainsi été vivement dénoncée par le Collectif des électrosensibles de France dont le porte-parole Manuel avait déclaré à l'AFP : "je ne vois pas l'intérêt de participer à une étude commandée par le ministère de la Santé qui part du postulat que [l'électrosensibilité] est un trouble psychologique".

Un mois avant, le gouvernement a néanmoins annoncé qu’une première étude clinique visant à mieux évaluer les symptômes attribués par certains aux ondes venait d'être lancée. Au cours de ces travaux, les symptômes seront suivis pendant un an à travers un réseau de 24 centres de consultation hospitaliers chez des participants qui adhéreront de manière libre et volontaire.


Maxisciences 06/05/2012

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Les mesures de champs électromagnétiques demandées par la mairie de Paris autour d'un projet fortement contesté d'installation d'antennes-relais dans le XVIIIe arrondissement de Paris auront lieu en septembre, a-t-on appris lundi auprès d'un élu municipal.

Face à la mobilisation continue des riverains, l'intervention de la police a été nécessaire lundi matin pour permettre à des techniciens de monter sur le toit de l'immeuble, au 173 rue Marcadet, afin de "sécuriser" le chantier dans l'attente du début des travaux, a-t-on appris de sources concordantes.

L'installation des antennes elles-mêmes, déjà refusée à deux reprises en 2003 et 2006 au niveau d'une commission municipale, est, elle, prévue après la réalisation de mesures préalables des champs électromagnétiques.

"L'Agence d'Ecologie Urbaine ne pourra effectuer les mesures avant septembre. Orange s'est engagé à ne pas remonter sur le toit avant l'échéance des résultats", a indiqué à l'AFP Pascal Julien, adjoint au maire du XVIIIe.

"D'un point de vue juridique, Orange est dans son droit", a-t-il reconnu, tout en rappelant l'opposition de la mairie d'un point de vue "moral" alors que le projet prévoit le déploiement d'antennes à moins de 100 mètres d'une crèche et à moins de 50 m d'une école maternelle. Orange, de son côté, a confirmé lundi avoir "sécurisé l'accès et les équipements" sur le chantier.

"Paris, et le XVIIIe arrondissement en particulier, est un point de friction, ce que nous déplorons car on fait beaucoup de concertation. On a aussi une obligation de qualité de service à rendre à nos clients", a fait valoir un porte-parole de l'opérateur de téléphonie, refusant de communiquer le nombre des antennes-relais actuellement en service dans la capitale.



Sciences et Avenir 30/07/2012

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PARIS - Le Collectif 173, qui rassemble des habitants du XVIIIe arrondissement de Paris hostiles à l'installation de trois antennes-relais face à une école, a dénoncé jeudi le passage en force de l'opérateur Orange, qui les a montées en dépit de ses promesses.

Depuis 2003, Orange France a un projet d'implantation à cette adresse (au 173, rue Marcadet, ndlr). En raison de la grande proximité d'une école maternelle, d'une crèche et d'un foyer pour enfants, l'opérateur a essuyé trois refus successifs. Cette année, il a décidé de passer en force, écrit le collectif dans un communiqué. Après s'être engagé par courrier au maire du XVIIIe à ce qu'il n'y ait aucune intervention en août (...), Orange France est intervenu trois fois en août et a procédé à l'installation presque complète, dénonce-t-il.

Dans un courrier daté du 26 juillet, dont l'AFP a obtenu copie, Orange promettait en effet de repousser la fin des travaux avec le montage de baies de radio de téléphonie (...) vers la fin du mois de septembre après les mesures de l'AEU, l'Agence d'écologie urbaine. Interrogé par l'AFP jeudi, la direction d'Orange a confirmé que la station avait été installée.

Une série de mesures de champ menées par la mairie du XVIIIe débute aujourd'hui (jeudi, ndlr) et l'antenne ne sera pas activée tant que le résultat de ces mesures ne sera pas connu, d'ici une semaine environ, a expliqué un porte-parole. L'antenne, qui respecte toutes les obligations légales en termes de seuils d'émission, est par ailleurs orientée de façon à ce qu'il n'y ait pas de champ direct vers l'école, a-t-il assuré.

Un rassemblement de protestation est prévu le 20 septembre au 173, rue Marcadet, au cours duquel il sera procédé au démontage symbolique d'une antenne-relais, selon Etienne Cendrier, de l'association Robin des Toits.



ROMANDIE.COM 13/09/2012

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La mairie de Paris et les grands opérateurs télécoms ont annoncé mardi avoir trouvé un accord sur un projet de nouvelle charte de la téléphonie mobile à Paris qui joue le compromis entre l'exposition aux ondes des antennes-relais et la qualité de la couverture.

Selon ce projet de charte qui sera soumis au vote du Conseil de Paris, les 15 et 16 octobre, l'implantation ou la modification des antennes relais répondra "à des critères de transparence et d'information, contenant l'exposition à un niveau aussi bas que possible tout en maintenant la couverture et la qualité de service à l'extérieur et à l'intérieur des bâtiments". En revanche, l'association Robin des Toits a critiqué "un vrai recul".

Le projet, signé avec les quatre principaux opérateurs français -- Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile -- prend "en compte les préoccupations des Parisiennes et des Parisiens en conciliant l'aménagement numérique de la capitale en technologies mobiles avec la volonté de la ville de maîtriser l'exposition dans une relation partenariale de concertation renforcée", selon un communiqué commun de la mairie de Paris et des quatre opérateurs.

Pour ce faire, les deux parties ont décidé de fixer "deux niveaux de champs maximaux à ne pas dépasser dans les lieux de vie fermés (appartement, bureaux): 5 volts par mètre ou 7 V/m" avec la 4G, conformes aux seuils réglementaires recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon la Fédération française des télécoms (FFT).

Ils abandonnent donc le mode de calcul parisien d'un niveau d'exposition de 2 V/m, établi sur une moyenne de 3 points et sur 24H00, qui était en vigueur depuis la première charte signée en 2003, et adoptent le protocole de mesure de l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
"C'est un progrès par rapport à la charte précédente", estime l'adjoint au maire de Paris, Mao Peninou.

La charte permet de remplir les deux objectifs que s'était fixés la Mairie: "Avoir la meilleure couverture possible en matière de téléphonie mobile sur Paris et notamment pour les futurs déploiements 4G, et maintenir au plus bas possibles les niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques", qui baissent d'environ 20% avec la nouvelle charte.

Selon la mairie de Paris, les opérateurs financeront, chaque année, une campagne de 400 mesures dans les établissements particuliers (crèches, écoles, établissements de soins). "Ce qui permettra à chacun des 1.200 établissements particuliers situés dans Paris de faire l'objet d'au moins une mesure de l'exposition tous les 3 ans".

En contrepartie de ces engagements, "la ville de Paris mettra en oeuvre une concertation renforcée chaque fois que nécessaire", indique-t-elle ajoutant "qu'elle facilitera alors la recherche de solutions d'implantations d'antennes dans la capitale notamment par l'accès à son patrimoine".

"Nous sommes très heureux de cette issue positive de la négociation avec la ville de Paris, car cette charte ouvre la voie à la 4G à Paris", s'est félicité le secrétaire général de Bouygues Telecom, Didier Casas.

En effet, les opérateurs ont tous commencé à déployer des réseaux 4G, mais en province, car ils attendaient l'issue de cette négociation pour commencer le déploiement à Paris. Par ailleurs, cela permettra également au quatrième opérateur Free Mobile, qui utilise aujourd'hui le réseau 3G d'Orange en itinérance, de développer son propre réseau dans la capitale.

Pour l'association Robin des Toits, ce projet de charte est par contre "un vrai recul", car le conseil de Paris avait voté en juillet 2010 que la renégociation de la charte de Paris devait se faire avec un objectif de 0,6 V/m. De plus, "il n'est plus fait mention de concertation locale auprès des mairies d'arrondissement, ce qui est une régression démocratique", insiste son porte-parole Etienne Cendrier.


SCIENCES ET AVENIR 18/09/2012

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Bien que les recherches sur les effets induits par les ondes électromagnétiques des portables ou le Wifi foisonnent, aucune explication convaincante ne permet de comprendre le syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques.

Maux de tête, troubles de la concentration, vertiges, sifflements dans les oreilles : "un pourcentage non négligeable de la population se plaint de symptômes qu'elle relie à l'exposition aux champs électro-magnétiques", souligne Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l'agence de sécurité sanitaire (Anses). Pourtant, "d'un point de vue scientifique on n'a pas mis en évidence les mécanismes physiologiques de ce syndrome", indique ce médecin cité par l'AFP.

Ce ne sont pourtant pas les recherches qui manquent dans ce domaine. Ainsi, entre l’étude sur les rayonnements émis par les portables sur la "mémorisation et l'attention des rats", l'effet du Wifi sur de jeunes rongeurs ou le lien éventuel entre tumeurs cérébrales chez l'enfant/adolescent et l'usage de portable, il y a de quoi faire.

D’autant plus que d'autres hypothèses sont également à l’étude, comme celle du neurologue Jean-Pierre Marc-Vergnes de l’Inserm qui table sur une "dysfonctionnement du système sensitif" des malades pour expliquer le syndrome d'hypersensibilité aux ondes.
"Je veux voir si ces gens ont un hyperfonctionnement de leur système sensitif, si c'est spécifique à eux, et les comparer à ceux qui se plaignent d'une hypersensibilité aux odeurs chimiques", explique-t-il. Ses travaux, financés par l'Anses, débuteront en janvier.

Si l’Agence s’intéresse à ce type de projets c’est que, pour elle, "il faut continuer à faire des études pour notamment mieux caractériser les expositions et voir si certains paramètres, aujourd'hui non analysés, seraient en relation avec les symptômes dont se plaignent les électro-hypersensibles". S’intéressant de près à ce problème, l'Anses a depuis 2011, mis en place un Comité de dialogue "Radiofréquence et santé" réunissant associations de malades et opérateurs télécoms, explique son directeur, Marc Mortureux.

Plusieurs études ont ainsi montré que les patients électro-sensibles ne sont pas plus capables que le reste de la population de savoir s'ils sont exposés ou non aux ondes des antennes-relais par exemple. En revanche, des méta-analyses plus récentes "ont montré des liens plus robustes entre le fait de percevoir qu'on est exposé et la perception des symptômes de maux de tête, vertiges et acouphènes", associés à l'électro-sensibilité, selon M. Lasfargues.

"Nous ne sommes pas là pour nier ou non la réalité de ce syndrome. Il y a des gens en souffrance, avec des conséquences importantes sur leur vie sociale et professionnelle [ ... ]. Ce qui nous importe c'est que les recherches soient pertinentes et que les préoccupations des malades soient prises en compte dans les recherches", explique-t-il. De leur côté toutefois, les patients électro-hypersensibles jugent souvent que leur maladie n'est pas correctement étudiée lors des recherches scientifiques qui sont menées.



MAXISCIENCES 28/09/2012

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PARIS - L'Association Santé environnement France (ASEF) réclame lundi, dans une lettre ouverte aux parlementaires, une loi réglementant l'implantation des antennes relais, et s'inquiète de nombreuses installations sur les toits de HLM.

Relevant des études scientifiques qui se contredisent sur le danger ou l'innocuité des antennes-relais, l'association dit ne pas vouloir trancher la question scientifique mais appelle à une certaine égalité face au risque.

Dans sa lettre aux députés et aux sénateurs, l'ASEF, qui dit regrouper 2.500 médecins, défend une loi sur l'implantation de ces antennes estimant qu'elle serait la démonstration que l'Etat est le véritable garant de l'égalité de ces citoyens.

Aujourd'hui, c'est l'anarchie qui règne, estime l'association, car une antenne relais ne peut être implantée que si les propriétaires d'un immeuble l'acceptent à l'unanimité, selon un arrêt daté du 7 avril 2005. Cet arrêt ne concède donc aucun droit aux locataires et explique pourquoi les HLM voient fleurir sur leurs toits des forêts d'antennes relais, développe l'association dans sa lettre.

L'ASEF estime que, dans l'attente d'un texte législatif, trois mesures sont urgentes: l'instauration d'une autorité publique de régulation chargée de gérer l'installation des antennes, le classement de certains lieux en zone protégée (écoles), et l'adoption d'un code d'émission comme il existe un code de la route.

Parallèlement à la lettre, une pétition est également lancée avec notamment le soutien du botaniste Jean-Marie Pelt, de la députée EELV Michèle Rivasi et du directeur de l'ONG Habitat et diversité Christophe Aubel.

L'Asef avait l'an dernier mené un travail sur les troubles de santé d'une centaine de riverains d'antennes-relais, relevant qu'ils souffraient davantage d'acouphènes, de troubles du sommeil et de défauts de concentration.


ROMANDIE.COM 01/10/2012

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PARIS - Le Conseil de Paris a adopté mardi la charte de téléphonie mobile négociée par la mairie de Paris avec les grands opérateurs télécoms, qui révise à la baisse le seuil maximal d'exposition aux ondes électromagnétiques dans la capitale.

La mairie et les opérateurs avaient annoncé le 18 septembre être parvenus à un accord. La charte va permettre le déploiement des infrastructures de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) dans la capitale.

Je suis fier (...) du compromis auquel nous sommes arrivés. (...) Le mandat qui nous était confié, d'arriver à faire de Paris une capitale numérique dynamique et en même temps soucieuse du bien-être de ses habitants est atteint, a commenté l'adjoint chargé de la qualité des services publics Mao Péninou (PS).

La nouvelle charte diminuera d'environ 20% le plafond d'exposition par rapport à la charte de 2003.

Les Verts ont approuvé le texte, négocié par M. Péninou et l'adjoint EELV en charge du Développement durable Renaud Dutrey, malgré leurs réserves sur plusieurs points. Ils ont notamment regretté que le seuil maximal d'exposition soit fixé à 5 volts par mètre (7 pour la 4G), et non 0,6v/m, qui était l'objectif que s'était donné le Conseil de Paris dans ses négociations avec les opérateurs, dans un voeu adopté en juillet 2011.

Nous sommes conscients que l'accord entre les opérateurs et la Ville de Paris est un premier signal en l'absence d'une réglementation nationale suffisamment ambitieuse. Nous espérons vivement que des modification législatives et réglementaires interviendront au niveau national pour atteindre l'objectif de 0,6 v/m, a commenté au nom du groupe EELVA (Europe Écologie - Les Verts et apparentés) Christophe Najdovski.

Les élus du groupe PCF/PG se sont en revanche abstenus, appelant à un débat sur la course à la connection à laquelle se livrent les opérateurs. Le seuil de 0,6 v/m est suffisant pour passer des appels et recevoir des messages, a souligné la conseillère de Paris Danielle Simonnet.

La députée européenne EELV Michèle Rivasi a dénoncé dans un communiqué un très mauvais accord. C'est un très mauvais signal envoyé aux Parisiens en matière de gestion d'un risque technologique aisément maîtrisable, a-t-elle estimé.

Pour MM. Péninou et Dutrey, la diminution des plafonds d'exposition pourrait passer par la création d'un réseau unique et interopérable d'antennes relais, en lieu et place des réseaux actuellement concurrents des opérateurs.

Fin 2011, les toits de Paris comptaient 2.353 antennes-relais.



ROMANDIE.COM 16/10/2012

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PARIS - Près de deux cents élus locaux, de toutes tendances, ont lancé un appel au gouvernement pour une nouvelle loi sur la téléphonie mobile, transmis mercredi au Premier ministre, selon un communiqué de René Dutrey, adjoint EELV au maire de Paris.

Face aux incertitudes scientifiques et aux nombreux rapports alarmistes il est urgent d'inscrire dans la loi le principe de précaution en matière de téléphonie mobile, déclare le communiqué.

Pour René Dutrey, adjoint Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) au maire de Paris en charge de l'environnement, il faut que le gouvernement agisse rapidement afin que le seuil de 0,6 v/m (volt par mètre) devienne le seuil maximum d'exposition de la population aux champs électromagnétiques.

Aujourd'hui, un décret de 2002 fixe les seuils nationaux à 41 et 61 v/m selon la fréquence, précise l'élu parisien.

Le Conseil de Paris a adopté mardi la charte de téléphonie mobile négociée par la mairie de Paris avec les grands opérateurs télécoms, qui révise à la baisse le seuil maximal d'exposition aux ondes électromagnétiques dans la capitale. La nouvelle charte diminuera d'environ 20% le plafond d'exposition par rapport à la charte de 2003.

Les Verts ont approuvé le texte, négocié par René Dutrey et Mao Péninou, adjoint PS chargé de la qualité des services publics, malgré leurs réserves sur plusieurs points.

Ils ont notamment regretté que le seuil maximal d'exposition soit fixé à 5 v/m (7 pour la 4G), et non 0,6 v/m, qui était l'objectif que s'était donné le Conseil de Paris dans ses négociations avec les opérateurs, dans un voeu adopté en juillet 2011.



ROMANDIE.COM 17/10/2012

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PARIS - L'ONG Robin des Toits, inquiète des effets des ondes électro-magnétiques dans des logements devenus des fours à micro-ondes, appelle la ministre du Logement Cécile Duflot à lancer une étude sur leur impact sanitaire dans les HLM où les locataires sont totalement captifs.

Les sources de pollution extérieure s'intensifient avec la multiplication des antennes-relais et la 4G qui se prépare, n'augurant rien de bon, sinon une nouvelle catastrophe sanitaire, sans équivalent, écrit l'ONG, dans une lettre ouverte à Mme Duflot, datée du 22 octobre.

De plus, avance l'ONG, nos domiciles sont de plus en plus envahis par l'électrosmog intérieur du fait des téléphones sans fil, la WIFI, les appareils bluetooth, les smartphones, les consoles de jeux, fours à micro-ondes...

Les logements sont devenus de véritables fours à micro-ondes, assure l'ONG, qui souligne la situation particulièrement précaire des locataires de logements sociaux, totalement captifs.

Ils n'ont quasiment aucun recours possible vis-à-vis des bailleurs sociaux qui perçoivent de très juteuses recettes émanant des opérateurs de la téléphonie mobile en contrepartie d'une autorisation d'installation de leurs antennes-relais polluantes sur les immeubles d'habitation, écrit l'ONG.

Aussi, Robin des Toits appelle Mme Duflot à contribuer à un état des lieux au travers du lancement rapide en lien avec le ministère de la Santé d'une étude nationale de l'impact sanitaire des champs électro-magnétiques sur le parc du logement social.

Nous vous concédons, Madame la Ministre, que la tâche est immense. Mais il n'y aurait rien de pire qu'une politique de l'autruche consistant à repousser la poussière sous le tapis, poursuit l'ONG.

Début octobre, l'Association Santé environnement France (ASEF), qui dit regrouper 2.500 médecins, a réclamé une loi sur l'implantation des antennes relais, estimant que la réglementation en règle ne concède aucun droit aux locataires et explique pourquoi les HLM voient fleurir sur leurs toits des forêts d'antennes relais.



25/10/2012

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PARIS - L'Académie de médecine a mis en garde contre l'utilisation abusive du principe de précaution après le dépôt d'une proposition de loi visant à limiter la puissance des antennes relais de téléphonie mobile, dont la nocivité n'a selon elle pas été confirmée.

L'Académie regrette une initiative fondée sur un flou scientifique et réglementaire qui, ne pouvant se prévaloir en dernier recours que du principe de précaution, est de nature à renforcer artificiellement chez nos concitoyens un sentiment de peur et de défiance injustifié, mais préjudiciable en terme de santé publique, indique l'Académie dans un communiqué.

Une proposition de loi a été déposée le 1er octobre dernier par Jean-David Ciot, député PS d'Aix-en-Provence, qui prévoit d'abaisser le seuil maximal d'exposition aux ondes électro-magnétiques.

Dans son communiqué, l'Académie de médecine souhaite que les arguments scientifiques ne soient pas encore une fois occultés ou déformés lors du débat parlementaire à venir.

Elle rappelle notamment que diverses expertises, dont un rapport publié en 2009 par l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et au travail (Afsset) sur les radiofréquences, ont confirmé l'absence de risque des antennes relais.

Seuls les portables et non les antennes relais ont jusqu'à présent été classés comme des cancérogènes possibles par le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC). Les antennes relais, note l'Académie, entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones portables: une exposition pendant 24 heures à une antenne à 1 volt donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes.

Quant à la proposition parlementaire d'abaisser le seuil maximal d'exposition aux ondes électromagnétiques à 0,6 volt par mètre, elle n'a aucune justification scientifique selon l'Afsset.

On risque de surcroît d'augmenter sans justification l'exposition des quelque 90% des Français qui utilisent un portable ajoute l'Académie, car avec la multiplication des antennes relais et la réduction de leur zone de couverture, la puissance d'émission du portable augmente chaque fois qu'on passe d'une zone de couverture à une autre.

En conclusion, l'Académie met en garde contre une instrumentalisation systématique des inquiétudes de l'opinion, estimant que celle-ci aboutit à une information biaisée par des a priori sans fondement scientifiques et à invoquer le principe de précaution de manière abusive et trompeuse.




ROMANDIE.COM 9/01/2013

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PARIS - L'association Robin des Toits, qui dénonce le danger sanitaire potentiel des ondes électromagnétiques, a suspendu lundi sa participation au comité d'expérimentation d'un abaissement de l'exposition du public en estimant être instrumentalisée.

Selon Etienne Cendrier, porte-parole de l'association, les simulations menées par ce comité d'expérimentation (Copic), créé en 2009 dans le cadre du Grenelle des ondes, ont montré qu'il était possible d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m, considéré comme un seuil de précaution.

Des tests ont montré que c'était possible, dans le XIVe arrondissement de Paris, à condition de multiplier le nombre d'antennes-relais par trois et à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6, affirme M. Cendrier, membre du comité.

Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, reconnaît Robin des Toits, car cela nécessiterait de reconfigurer le réseau d'antennes-relais. Mais maintenant, on nous explique qu'il faut rajouter des objectifs, qu'il faut refaire l'expérimentation à Grenoble..., ajoute le porte-parole, qui dénonce une instrumentalisation de nos travaux.

Le ministère de l'Ecologie doit présenter en juin les enseignements qu'il tire de ces travaux, avant d'éventuellement adopter de nouvelles dispositions réglementaires ou législatives.

Robin des Toits regrette également la cure d'amaigrissement radicale subie par la proposition de loi de la député écologiste du Val-de-Marne Laurence Abeille, qui doit être examinée jeudi par l'Assemblée nationale. Cette proposition visant à l'application du principe de précaution à propos des ondes électromagnétiques a été adoptée mais profondément remaniée en commission mercredi dernier.

L'article prescrivant la réalisation d'une étude d'impact sanitaire et environnemental en cas de nouvelle application technologique ayant pour conséquence l'émission de rayonnements électromagnétiques avait été supprimé par un amendement PS. Idem pour la limitation du Wifi dans les écoles, collèges et lycées.

L'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l'homme, sur la base dun risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau, associé à lutilisation du téléphone sans fil.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont le dernier rapport sur le sujet remonte à 2009, doit rendre un nouveau rapport d'ici la fin du premier trimestre 2013. L'Académie de médecine a pour sa part mis en garde en janvier contre l'utilisation abusive du principe de précaution en la matière.



ROMANDIE.COM 28/1/2013

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PARIS - Comment mieux se protéger des ondes émises par nos boîtiers wifi ou nos portables? Les écologistes ont obtenu que ce sujet hautement sensible soit discuté jeudi à l'Assemblée, une première selon eux, même si la portée de leur texte a été largement réduite par le PS.

La proposition de loi déposée par les députés écologistes vise à appliquer le principe de précaution aux ondes électromagnétiques. Mais, après son examen en commission la semaine dernière, il n'en reste à peu près rien, juste des éléments cosmétiques, se désole Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits.

Un article prescrivant la réalisation d'une étude d'impact sanitaire et environnemental en cas de nouvelle application technologique ayant pour conséquence l'émission de rayonnements électromagnétiques a été supprimé par un amendement PS. Idem pour la limitation du wifi dans les crèches et écoles, et pour les mesures visant les personnes électrosensibles.

Ne restent que des propositions de moindre portée comme d'imposer aux fournisseurs de munir leur boîtier (box) d'un système simple de désactivation du wifi, ou de demander au gouvernement un rapport sur l'impact de la mise en oeuvre du principe de sobriété d'émission.

J'aurais bien sûr aimé qu'il n'y ait pas un sabrage aussi massif, mais j'espère qu'on pourra faire des avancées dans l'hémicycle, déclare à l'AFP la députée EELV du Val-de-Marne Laurence Abeille, qui porte cette proposition.

Regrettant le poids des lobbies industriels et financiers, elle ne comprend pas la position du gouvernement de ne pas soutenir une interdiction du Wifi dans les crèches ou des études sur l'électrosensibilité, alors que 3% de la population pourrait être concernée par cette maladie.

L'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l'homme. Une nocivité potentielle également soulignée dans un récent rapport des chercheurs du groupe indépendant Bio Initiative, mais le débat scientifique est encore loin d'être tranché.

L'Académie de médecine a pour sa part mis en garde contre l'utilisation abusive du principe de précaution en la matière. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont le dernier rapport sur le sujet remonte à 2009, actualisera ses recommandations d'ici la fin du premier trimestre 2013.

Le député PS de l'Isère François Brottes justifie la disparition de nombreux articles du texte écologiste par un problème de cohérence: Le principe de précaution ne concerne pas la santé, mais l'environnement. Si c'est la santé qui est visée, il ne convient pas. M. Brottes insiste toutefois sur les avancées que permettrait le texte écologiste en matière de transparence ou de sobriété dans l'exposition aux ondes.

La Fédération française des télécoms (FFT), qui regroupe les opérateurs mobiles, dénonce pour sa part l'initiative écologiste en arguant du fait que, dans plusieurs pays, les agences sanitaires n'ont pas modifié leurs recommandations malgré la décision de l'OMS en 2011.

On est sur une proposition de loi construite sur des idées fausses du point de vue scientifique et sanitaire, dont les dispositions auraient un impact négatif pour l'ensemble de la société, assure la FFT, regrettant une approche discriminatoire qui vise les ondes des mobiles mais pas celles émises par les lampes basse consommation par exemple.

Sans prendre officiellement position, le ministère de l'Ecologie donne rendez-vous en juin pour les enseignements des expérimentations sur l'abaissement de l'exposition du public, lancées en 2009 dans le cadre du Grenelle des ondes.

Selon Robin des toits, les premiers résultats ont montré qu'il était possible d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m, considéré par l'association comme le seuil de précaution, alors que l'exposition moyenne en France serait de l'ordre de 0,9 V/m. Une abaissement possible, selon une simulation menée dans le XIVe arrondissement de Paris, en multipliant par 3 le nombre d'antennes, sachant que la France compte déjà 60.000 antennes-relais.



ROMANDIE.COM 29/01/2013

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PARIS - Les députés écologistes, frustrés et déçus face à l'élagage massif en commission de leur proposition de loi sur le principe de précaution pour les ondes électromagnétiques, ont déclaré mercredi attendre des avancées jeudi en séance, que Jean-Marc Ayrault leur a laissé espérer.

La proposition de loi relative aux ondes sera au menu jeudi d'une journée (dite niche parlementaire) réservée à des textes écologistes, avec une proposition de loi, déjà adoptée au Sénat, pour mieux protéger les lanceurs d'alerte sur des risques sanitaires ou environnementaux, et une proposition de résolution visant à rendre possible la co-présidence homme/femme d'un groupe à l'Assemblée.

Nous sommes frustrés et déçus de l'élagage massif en commission sur un contenu au départ pourtant assez modéré. Et nous sommes étonnés parce que le sujet figurait en toutes lettres dans l'accord pour les législatives signé avec le PS. Hier (mercredi), devant notre groupe, Jean-Marc Ayrault a laissé entendre qu'il y aurait peut-être des avancées, on les attend avec impatience, a souligné la députée du Val de Marne, Laurence Abeille, devant la presse.

Sur ce sujet, les écologistes ont été confrontés aux blocages de trois ministères, selon cette élue, qui a évoqué l'Education nationale, la Santé et l'Economie numérique.

Et il y a un conflit entre les opérateurs de téléphonie, qui ne veulent pas de changement, et les industriels, a pointé le coprésident du groupe écologiste François de Rugy. En revanche, a souligné Denis Baupin, les députés radicaux de gauche et Front de Gauche soutiennent, eux, la proposition de loi.

Sur les lanceurs d'alerte, les écologistes ont bon espoir que ce texte fort sera adopté pour répondre à une revendication citoyenne, éviter de nouveaux scandales et des coûts énormes, a indiqué Jean-Louis Roumégas.

Quant au changement de règlement de l'Assemblée pour permettre de co-présider paritairement un groupe politique, rejeté en commission, le travail de discussion pour convaincre a porté ses fruits a priori, aux yeux de la coprésidente du groupe (non reconnue administrativement) Barbara Pompili.

En commission, il y a eu des couacs, car beaucoup pensaient que ce serait une obligation. J'espère que demain les malentendus seront levés, a ajouté la députée de la Somme. Et d'affirmer que les présidents de l'Assemblée et des députés socialistes, Claude Bartolone et Bruno Le Roux, soutiennent la proposition.


ROMANDIE.COM 30/1/2013

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PARIS - La ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a mis en garde mercredi contre des peurs irrationnelles liées aux ondes radioélectriques, dont la dangerosité n'est pas scientifiquement étayée, tout en promouvant les kits mains libres pour réduire l'exposition.

La ministre entend veiller à ce que la proposition de loi écologiste sur les ondes, discutée jeudi à l'Assemblée nationale, n'inscrive dans le dur des choses qui correspondent à des peurs un peu irrationnelles, et qui consisterait à donner un poids juridique à la dangerosité des ondes radioélectriques alors que cette dangerosité n'est pas scientifiquement étayée.

La proposition écologiste contenant des mesures de précaution contre les ondes a été édulcorée lors de son examen en commission, avec notamment la disparition de mesures visant à limiter le wifi dans les crèches ou les écoles.

Interdire le wifi dans les crèches reviendrait, pour Mme Pellerin, à dire que le wifi est dangereux et mauvais pour la santé. Aujourd'hui, je n'ai aucune preuve que le wifi est mauvais pour la santé, a insisté la ministre, qui s'est livrée devant la presse à des relevés de mesures des ondes sur une place du 12e arrondissement de Paris.

Pour la ministre, la plus grosse source d'exposition aux ondes reste notre téléphone portable. D'où sa volonté de défendre dans l'hémicycle des amendements consistant à faire des campagnes de prévention en faveur des kits mains libres ou des oreillettes bluetooth, qui permettent de réduire d'au moins dix fois l'exposition aux ondes émises par son téléphone mobile.

Le gouvernement devrait proposer une campagne de prévention audiovisuelle inspirée des campagnes sur l'alimentation et la consommation des fruits et légumes et éventuellement imposer des bandeaux sous les publicités pour les terminaux qui recommanderaient l'utilisation des kits mains libres.

Mme Pellerin oppose au principe de précaution l'importance de réduire la fracture numérique en permettant le déploiement du réseau de téléphonie mobile de quatrième génération (4G), ce qui permettra d'améliorer la couverture dans certaines zones périurbaines ou rurales. Un déploiement qui représente, a-t-elle souligné, un investissement de 3 milliards sur les cinq prochaines années et des dizaines de milliers d'emplois.

Offusquée, la députée européenne écologiste Michèle Rivasi s'est insurgée sur France Inter qu'on met(te) toujours le développement économique avant la santé des gens. Elle a plaidé pour la réalisation d'études sanitaires et environnementales préalables au développement de nouvelles technologies, un dispositif que prévoyait à l'origine la proposition de loi écologiste avant d'être supprimé en commission par un amendement PS.

La position du gouvernement va à l'encontre de l'accord électoral de 2011 entre EELV et le PS, a-t-elle ajouté, rappelant que cet accord prévoyait d'appliquer le principe de précaution sur les champs électromagnétiques.


ROMANDIE.COM 30/1/2013

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PARIS - La ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin a estimé jeudi qu'elle n'aurait pas dû parler de peurs irrationnelles au sujet des questions liées à une éventuelle nocivité des ondes électromagnétiques, reconnaissant une inquiétude de nos concitoyens à ce sujet.

Jai parlé de peurs irrationnelles, à la limite cest vrai que cest peut-être un terme que je naurais pas dû employer, a dit la ministre sur Canal+.

Prononcée la semaine dernière à la veille de l'examen à l'Assemblée d'une proposition de loi d'Europe Ecologie-Les Verts visant à réduire l'exposition aux ondes, sa remarque avait irrité les députés écologistes et les associations.

Cest vrai que ça correspond à une inquiétude de nos concitoyens. Une inquiétude de nos concitoyens, ça mérite quon sy attarde et quon en débatte, a ajouté Mme Pellerin en guise de mea culpa.

La proposition de loi écologiste n'avait finalement pas été débattue sur le fond et renvoyée en commission, une procédure rare revenant, aux yeux des députés écologistes, à un enterrement de première classe du texte.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes électromagnétiques, notamment émises par les mobiles, les antennes-relais ou les boîtiers Wi-Fi, comme potentiellement cancérigènes. Mais les opérateurs de téléphonie mobile s'appuient sur le dernier avis en date de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), remontant à 2009, pour écarter tout danger. L'Anses doit rendre un nouvel avis d'ici fin juin.


ROMANDIE 7/2/2013

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PARIS - Des syndicalistes d'entreprises aussi variées que la RATP, la Ville de Paris, France Télécom ou le groupe L'Oréal ont lancé un appel pour réduire l'exposition aux ondes électromagnétiques sur le lieu de travail, a-t-on appris mercredi auprès de l'un des signataires.

Dans cet appel, la trentaine de délégués syndicaux demande notamment aux employeurs dadopter un principe de prévention pour prévenir les effets toxiques des CEM (champs électromagnétiques) et à la médecine du travail de prendre en compte ces nouvelles pathologies environnementales liées aux ondes.

Les signataires disent constater depuis plusieurs années que l'exposition croissante et permanente des travailleurs à des champs électromagnétiques à micro-ondes pulsées dans leur cadre professionnel et sur leur lieu de travail entraîne pour leur santé des conséquences de plus en plus significatives et parfois même dramatiques.

Avec pour conséquence, ajoutent-ils, de dégrader leurs conditions de travail et d'entraîner des pathologies chroniques voire des démissions contraintes ou des licenciements.

Les signataires, issus notamment de France Telecom Orange, de la RATP, de la Banque de France, de Géodis, de la Bibliothèque nationale de France, du groupe L'Oréal ou de la Ville de Paris, représentent cinq syndicats (CFDT, CFTC, CGT, SUD et FSU), a précisé à l'AFP Bertrand Pieri, délégué CGT à la mairie de Paris.

Les syndicalistes rappellent une décision de la Cour suprême italienne, datant du 12 octobre 2012, venant confirmer le lien de causalité entre lusage professionnel intensif du téléphone mobile et la tumeur cancéreuse cérébrale affectant un agent commercial.

Les signataires interpellent aussi les élus à qui ils demandent de suivre les recommandations internationales en vue de limiter au maximum l'exposition des travailleurs aux effets sanitaires nocifs des champs électromagnétiques.

L'électrosensibilité aux ondes est une pathologie qui pourrait concerner jusqu'à 3% de la population, indiquait la semaine dernière la députée EELV du Val-de-Marne Laurence Abeille, qui a défendu à l'Assemblée une proposition de loi pour réduire l'exposition aux ondes.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes électromagnétiques, notamment émises par les mobiles, les antennes-relais ou les boîtiers Wi-Fi, comme potentiellement cancérigènes. Mais les opérateurs de téléphonie mobile s'appuient sur le dernier avis en date de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), remontant à 2009, pour écarter tout danger. L'Anses doit rendre un nouvel avis d'ici fin juin.


ROMANDIE 7/2/2013

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PARIS - Les députés écologistes, à défaut d'avoir réussi à faire adopter leur projet de loi sur les ondes électromagnétiques en janvier, ont obtenu que le principe de précaution soit mis en oeuvre pour les enfants dans le projet de loi pour la refondation de l'Ecole voté mardi à l'Assemblée nationale.

Un amendement, présenté par le groupe écologiste, stipule que la mise en place d'un service public du numérique éducatif, prévu par la loi, doit se faire en favorisant les connexions filaires. Il précise que le principe de précaution doit pousser l'État et les collectivités territoriales à protéger les enfants, notamment les plus jeunes, de l'influence des ondes.

C'est la première fois qu'on va appliquer le principe de précaution par rapport aux enfants, s'est réjouie la députée EELV du Calvados, Isabelle Attard, tout en affirmant ne pas être contre le service public du numérique, bien au contraire.

Pour Yves Durand (PS, Nord), rapporteur du projet de loi sur la refondation de l'école, la portée de l'amendement est cependant minime. On va voir comment c'est applicable, a-t-il indiqué à l'AFP.

En janvier, les députés écologistes avaient présenté une proposition de loi visant à réduire l'exposition aux ondes électromagnétiques. Mais le texte, avant même son examen sur le fond dans l'hémicycle, avait été renvoyé en commission, les écologistes dénonçant un enterrement pur et simple.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes, mais les opérateurs de téléphonie mobile s'appuient sur le dernier avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. L'Anses doit actualiser cet avis d'ici l'été.

Priartem, une autre association militant pour la réglementation de la téléphonie mobile, a indiqué mardi avoir écrit au ministre de l'Education nationale pour le mettre en garde contre l'introduction des tablettes tactiles comme nouvel outil pédagogique dans les écoles.

Si on estime que c'est vraiment une obligation, que le plan pédagogique, d'avoir des tablettes, passons au filaire! Le filaire ne présente aucun danger, a réagi pour sa part Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits.


Le projet de loi pour la refondation de l'Ecole doit désormais être approuvé au Sénat.
ROMANDIE 19/3/2013

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PARIS - Les champs électromagnétiques émis par les antennes-relais de téléphonie pourraient avoir des effets sur le mécanisme de régulation de la température corporelle et provoquer le fractionnement d'une phase du sommeil sans nuire à sa qualité, selon une étude française réalisée sur des animaux.

Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil, informent dans un communiqué l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) et l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV).

L'association de défense des électro-sensibles Priartém a critiqué jeudi les limitations de l'étude et exigé qu'une loi vienne enfin imposer une réelle protection de la population contre les champs électromagnétiques.

L'étude conduite sur de jeunes rats a cherché à recréer des niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques comme ceux rencontrés à proximité d'antennes-relais de téléphonie mobile.

Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites +électro-sensibles+, lorsqu'elles vivent à proximité d'une antenne-relais rappellent l'Ineris et l'UPJV.

L'étude permet de confirmer l'effet des radiofréquences sur le fractionnement du sommeil paradoxal qui est la phase du sommeil où se produisent les rêves dont on se souvient.

Au vu des résultats de l'étude, ce fractionnement n'occasionne pas de troubles du sommeil, est-il encore dit dans le communiqué. Les chercheurs n'ont noté aucune modification des paramètres de qualité du sommeil en terme de réduction du temps de sommeil, du nombre des réveils ou encore de la difficulté à se rendormir.

L'impact d'un fractionnement du sommeil paradoxal est encore mal connu mais il pourrait être à l'origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l'humeur, ajoute toutefois le communiqué.

De manière peut-être plus inattendue, les champs électromagnétiques agissent sur les mécanismes de la thermorégulation avec comme effet indirect le déclenchement chez les animaux testés d'un processus d'économie d'énergie comme s'ils avaient des besoins énergétiques accrus et une sensibilité au froid accrue.

Si les champs électromagnétiques semblent induire une sensation de froid chez l'animal, il n'est pas encore possible de dire si cet effet est transposable à l'homme, indique prudemment le communiqué.

On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés : les mécanismes d'économies d'énergie pourraient conduire à une augmentation de la masse corporelle, mais cela nécessite d'être confirmé selon l'Ineris et l'UPJV.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes, mais les opérateurs de téléphonie mobile s'appuient sur le dernier avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. L'Anses doit actualiser cet avis d'ici l'été.

En janvier, les députés écologistes avaient dénoncé un enterrement d'une proposition de loi, rédigée par leurs soins, visant à réduire l'exposition aux ondes.



->Il va falloir que je demande à mère si une antenne relais existe soit sur son immeuble soit à proximité parce qu'en lisant cet article, je m'aperçois qu'elle souffre de symptômes semblables !


ROMANDIE 4 avril 2013

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L'équipe mixte Péritox « Périnatalité et Risques Toxiques » de l'INERIS et de l'Université Picardie Jules Verne (UPJV) mène des recherches sur les effets biologiques des radiofréquences sur les fonctions de l'équilibre énergétique (régulation thermique, sommeil, alimentation). Les premiers résultats obtenus, qui demandent à être approfondis, montrent que les champs électromagnétiques (CEM) de type antenne-relais déclencheraient des mécanismes d'économie d'énergie ; ces résultats confirmeraient également un effet de fractionnement du sommeil paradoxal.

Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites «électro-sensibles», lorsqu'elles vivent à proximité d'une antenne-relais. L'étude porte sur les effets d'une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l'équilibre énergétique du jeune rat : le sommeil, la régulation thermique et la prise alimentaire. Le niveau d'exposition simulé correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais.

La régulation des ressources en énergie du corps humain est le fruit de l'interaction entre quatre fonctions : entrée de l'énergie (alimentation), économie d'énergie (sommeil), mécanismes de déperdition d'énergie (activité locomotrice dans laquelle le phénomène de vasomotricité joue un rôle majeur[1]), production d'énergie. Toutes ces fonctions sont placées sous contrôle du système nerveux central (hypothalamus).

Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil. Ces effets, qui apparaissent notamment quand la température ambiante augmente, induisent chez les animaux exposés un maintien de la vasoconstriction périphérique. Ce phénomène a pour conséquence de déclencher chez l'animal des processus d'économie d'énergie, comme s'il avait des besoins énergétiques accrus. Des études complémentaires seraient nécessaires pour vérifier si ces mécanismes d'économie d'énergie ont un impact sur la santé.
Les effets sur la thermorégulation :

Le comportement des animaux exposés indique que leur thermosensibilité au froid est différente des animaux témoins. Si les champs électromagnétiques semblent induire « une sensation de froid » chez l'animal, il n'est pas encore possible de dire si cet effet est transposable à l'homme.
Les effets sur la prise alimentaire :

On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés : les mécanismes d'économies d'énergie pourraient conduire à une augmentation de la masse corporelle, mais cela nécessite d'être confirmé. En outre, l'étude ne permet pas déduire que cette prise alimentaire joue un rôle quelconque dans les phénomènes de surpoids et d'obésité.
Les effets sur le sommeil :

Les troubles du sommeil peuvent devenir pathologies : l'insomnie peut susciter des désordres psychiques chez l'adulte (état dépressif…) ou des troubles du comportement (nervosité…) chez les enfants, voire des déficiences physiques et mentales à long terme.

L'étude permet de confirmer un autre effet des radiofréquences, le fractionnement du sommeil paradoxal. Au vu des résultats de l'étude, ce fractionnement n'occasionne pas de troubles du sommeil : les chercheurs n'ont noté aucune modification des paramètres de qualité du sommeil (réduction du temps de sommeil, réveils répétés, difficultés à se rendormir).

Les résultats des études connues concernant les troubles du sommeil sont sujets à débat : un impact potentiel négatif des CEM aurait été observé sur la synthèse de mélatonine, hormone intervenant dans la régulation des rythmes biologiques (et donc du sommeil). D'autres études épidémiologiques relèvent un raccourcissement des cycles de sommeil induit par les ondes ; les études récentes établissent un lien entre une exposition aux radiofréquences de type GSM et un déficit des fonctions cognitives (difficulté de mémorisation).

Les recommandations des pouvoirs publics :


  • Eteignez votre téléphone mobile à chaque fois cela vous est demandé (avions, hôpitaux...)
  • Ne téléphonez pas en conduisant, même avec un kit mains-libres
  • Eloignez le téléphone mobile de votre tête (en utilisant un kit mains-libres)
  • Privilégiez les zones de bonne réception quand vous téléphonez
  • Utilisez votre téléphone portable avec modération
  • Evitez de téléphoner lors de déplacements à grande vitesse (train...)
  • Conseillez vos enfants : limitez leur recours au téléphone mobile
  • Porteurs d'un implant électronique, éloignez votre téléphone mobile de votre appareil médical

Notes


  • Propriété qu'ont les vaisseaux sanguins de changer de diamètre en fonction de modifications du milieu intérieur. La vasomotricité permet d'assurer de façon continue l'équilibre interne de l'organisme. Dans la régulation de la pression artérielle, la vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux) permet de faire remonter une pression trop basse, tandis que la vasodilatation (augmentation de ce diamètre) atténue un excès de pression. En ce qui concerne la régulation de la température du corps (thermorégulation), la vasoconstriction périphérique des vaisseaux cutanés empêche les pertes de chaleur par la peau, alors que la vasodilatation les accroît. Au cours de l'effort physique, il se produit une vasodilatation dans les muscles mis en action et une vasoconstriction dans les secteurs inutiles à l'effort.
Un site internet d'information a été ouvert. Dans ce dispositif, les scientifiques de l'équipe sont amenés à répondre par écrit ou au téléphone aux questions des particuliers mais aussi de représentants de collectivités territoriales et de professionnels comme les médecins du travail.
Source

L'INERIS et l'UPJV identifient un effet biologique des champs électromagnétiques sur l’équilibre énergétique - INERIS
Référence

Effects of chronic exposure to radiofrequency electromagnetic fields on energy balance in developing rats ; novembre 2012 - Environmental Science and Pollution Research
Auteur

Institut National de l'Environnement industriel et des risques

NOTRE PLANETE INFO 19/4/2013

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Paris (AFP) - Abaisser la puissance des antennes-relais pour réduire l'exposition aux ondes, c'est théoriquement possible à condition d'au moins tripler le nombre des antennes sur les toits pour conserver la même qualité de téléphonie mobile, concluent des simulations remises lundi au gouvernement.

Au moins trois fois plus d'antennes à Paris XIVe, à Grenoble, à Lavelanet (Ariège) ou à Thiers (Puy-de-Dôme), quatre fois plus à Grand-Champ (Morbihan)... C'est à ce prix que les villes pourraient concilier "faible exposition" et "couverture satisfaisante", selon des modélisations portant sur ces cinq villes. La France compte déjà 50.000 antennes-relais pour la téléphonie mobile.

 
Abaisser la puissance des antennes-relais pour réduire l'exposition aux ondes, c'est théoriquement possible à condition d'au moins tripler le nombre des antennes sur les toits pour conserver la même qualité de téléphonie mobile, concluent des simulations remises lundi au gouvernement. (c) Afp


Issu en 2009 du Grenelle des ondes, un comité opérationnel réunissant Etat, opérateurs de téléphonie, élus locaux et associations, a étudié "la faisabilité d'une réduction de l'exposition du public aux ondes" sous le seuil de 0,6 volt par mètre, défendu par des associations comme un "seuil de protection" sanitaire. Il ainsi simulé un tel abaissement de l'exposition dans plusieurs villes puis calculé le nombre d'antennes qu'il faudrait rajouter pour préserver la qualité de couverture.

Le débat sur l'impact sanitaire des ondes émises par les antennes-relais, wifi, téléphones portables et autres équipements radio est loin d'être tranché.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes mais les opérateurs de téléphonie s'appuient sur le dernier avis en date de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en 2009, pour écarter tout danger. Cet avis doit être prochainement actualisé.

En France, l'émission des équipements source d'ondes radio est réglementairement plafonnée entre 41 et 61 V/m (volt/mètre), un seuil qui protège des effets "thermiques" des ondes.

L'association Robin des Toits défend un plafond de 0,6 V/m, estimant que des études ont mis en évidence des effets sanitaires à partir de ce niveau. Ce seuil "ne répond toutefois à aucune norme sanitaire ni scientifique", précise l'Agence nationale des fréquences (ANFR).

Selon les simulations, l'abaissement de l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait d'une forte détérioration de la couverture réseau, en particulier à l'intérieur des bâtiments" (perte de 82% en intérieur à Paris XIVe par exemple). D'où la nécessité de multiplier les antennes pour maintenir la couverture.

D'après un état des lieux mené dans seize zones en France, "90% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m", selon le rapport remis aux ministres de l'Ecologie et de l'Economie numérique.

Cet état des lieux, mené en 2010 et 2011, n'inclut toutefois ni le réseau 3G de Free Mobile ni les réseaux 4G récemment ouverts au public, précise le rapport, qui souligne que le déploiement de la 4G "devrait s'accompagner d'une augmentation de l'exposition du public".

Dénonçant certains résultats "biaisés", Robin des Toits, longtemps associée aux travaux, a pris ses distances avec les conclusions, estimant que "l'objectif poursuivi est de discréditer la valeur cible de 0,6 V/m".

La Fédération française des télécoms (FFT), représentant les opérateurs, a pour sa part estimé qu'il "ne serait ni raisonnable, ni supportable par les opérateurs de financer l’installation d’au moins 110.000 antennes-relais supplémentaires" pour se conformer à un seuil de 0,6 V/m "qui n’est recommandé par aucune agence publique d’expertise au monde".

Se gardant de trancher, les ministres ont prudemment appelé à la poursuite des "réflexions" et souhaité que "ces travaux puissent (...) nourrir la mission" confiée à Jean-François Girard et Philippe Tourtelier "sur la sobriété en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques, et dont le rapport est attendu à la rentrée".

Dans un autre rapport, le comité post-Grenelle des ondes fait des recommandations pour améliorer la concertation autour des projets d'antennes-relais, comme "l'information obligatoire des occupants d'un bâtiment préalablement à l'installation d'une antenne" ou "la possibilité pour les maires de demander aux opérateurs des simulations du champ généré par une future antenne", selon les ministères.


SCIENCES ET AVENIR 26/8/2013

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A la suite d'une table ronde sur les radiofréquences initiée par le ministère de la santé, en collaboration avec le ministère du développement durable et du secrétariat d'Etat chargé de la prospective et du développement de l'économie numérique, un comité opérationnel sur le sujet a été mis en place.

Sa mission ? Etudier la faisabilité d'un abaissement de l'exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile, tout en maintenant une couverture de qualité. Sous le nom de COPIC, il vient de publier son rapport présentant les résultats obtenus sur 16 zones d'expérimentation.

 Il faudrait multiplier au moins par trois le nombre d'antennes relais pour restaurer la couverture initiale tout en maintenant un niveau d'exposition réduit. FRED TANNEAU / AFP

La modélisation mise en place par les experts a calculé un niveau d'exposition sur plusieurs centaines de millions de points (façades, bâtiments, surfaces au sol). Il en ressort que 99% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs à 2,7 Volts par mètre (V/m) alors que les limites réglementaires pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m.

En outre, les experts soulignent que, dans 20 % des cas, les antennes relais ne sont pas la principale source d'exposition. Les autres sources étant notamment les bases de téléphone sans fil, les émetteurs de radio FM, les boîtiers multiservices Wifi (voir figure ci-dessous)...

 Figure : Les différents domaines des ondes électromagnétiques. Source : rapport du COPIC

Pour chaque zone étudiée, des points plus exposés (PPE) où les niveaux sont sensiblement plus élevés que la moyenne de la zone ont été identifiés. Les travaux montrent qu'un traitement de ces PPE (modification d'ingénierie ou d'emplacement) permettrait de réduire l'exposition en maintenant une couverture satisfaisante. En outre, il faudrait multiplier au moins par trois le nombre de sites d'antennes relais pour restaurer la couverture initiale tout en maintenant un niveau d'exposition inférieur à 0,6 V/m en façade et au sol.

Enfin, une simulation de l'impact du déploiement d'antennes 4G sur l'exposition du public a confirmé une augmentation de l'exposition, avec une augmentation moyenne de l'exposition en façade et au sol de 50 % environ. Par exemple, sur la zone étudiée Paris (14e arrondissement), l'exposition moyenne passerait de 0,6 V/m à 0,9 V/m environ, ce qui reste toujours très largement en-dessous des limites réglementaires.


sciences et avenir 27/8/2013

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Mardi, l'Agence nationale sanitaire (Anses) a remis son avis concernant les effets de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Après avoir passé en revue des centaines d'étude, l'agence conclut qu'il n'y a "pas d'effet avéré" sur la santé.

Le débat est relancé sur les conséquences pour l'organisme de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Alors que les inquiétudes et interrogations se multiplient à ce sujet face au déploiement grandissant des technologies sans fil, l'Anses a donné son avis sur la question dans un rapport qu'elle vient tout juste de dévoiler. Selon l'agence nationale sanitaire, les ondes peuvent engendrer des modifications biologiques mais il n'y a aucun "effet avéré" sur la santé.

Pour en arriver à cette conclusion, les experts ont étudié les données de plus de 300 études  scientifiques parues au niveau international depuis 2009. C'est à cette date que l'agence avait rendu son dernier état des lieux public. D'après les experts, les dernières données "ne mettent pas en évidence d'effet sanitaire avéré" mais néanmoins "elles font apparaître, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques".

Autrement dit, les ondes pourraient engendrer des modifications de l'organisme, qui ne sont pas nécessairement synonymes de pathologie, souligne l'Agence reprise par l'AFP. "La dilatation ou la rétractation de la pupille en fonction de l'éclairage ou le changement de la couleur de la peau exposée au soleil sont des exemples d'effets biologiques", explique Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Anses.

Parmi les autres effets constatés sur l'homme ou l'animal, les experts évoquent également une modification des performances cognitives (notamment au niveau de l'orientation), du sommeil (encéphalogramme différent) et de la fertilité masculine (modification au niveau des paramètres cellulaires des spermatozoïdes). Des changements qui ont été mis en avant par plusieurs études mais selon l'agence, il n'est pour l'heure pas possible d'"établir un lien de causalité entre les effets biologiques décrits et d'éventuels effets sanitaires".

Plusieurs travaux ont, ces dernières années, suggéré un lien entre les ondes électromagnétiques et la survenue de tumeurs cérébrales. Plus précisément, ils suggèrent "un risque possible pour les utilisateurs intensifs de téléphone" (plus de 40 minutes de conversation par jour). L'Anses estime toutefois que rien ne permet aujourd'hui de démontrer le lien de causalité entre exposition aux ondes et tumeurs cérébrales.

Avec de telles conclusions, l'Anses ne juge pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites. Néanmoins, elle conseille tout de même de réduire l'exposition aux ondes, en particulier celles des téléphones mobiles, surtout pour les enfants et les utilisateurs intensifs, explique l'AFP.

Pour cela, elle a une nouvelle fois émis une série de recommandations, rappelant que "les téléphones mobiles constituent la principale source d'exposition pour les utilisateurs". Aussi, elle recommande d'avoir recours au kit mains-libres pour ceux qui utilisent beaucoup leur téléphone et de privilégier des téléphones émettant moins d'énergie.

Elle conseille également de réduire l'exposition des plus jeunes, mais pas seulement pour les téléphones portables. En effet, les ondes électromagnétiques sont générées par une grande quantité d'appareils parmi lesquels figurent les radios, les micro-ondes, les téléphones sans fil, les radars, les télécommandes, etc.

L'agence souligne aussi l'intérêt de mieux mesurer l'exposition actuelle de la population et suggère d'étendre la limitation à d'autres appareils figurant dans la maison pour réduire l'exposition de tous.

Du coté des antennes-relais, "si des travaux récents montrent une exposition globale faible", il existe des zones d'exposition "notablement plus importantes (...) qui pourraient être technologiquement réduites", estime l'Anses. Elle suggère d'ailleurs de réaliser des études préalables avant l'installation de nouvelles infrastructures. Enfin, dans son rapport, l'agence évoque également la question de l'hypersensibilité de certaines personnes, mais sans y répondre. Celle-ci "fera l'objet d'une expertise spécifique qui démarrera dès la fin de cette année", annonce t-elle.


MAXISCIENCES 15/10/2013

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Alors que l'Anses donne son avis sur la potentielle dangerosité des ondes, Sciences et Avenir revient sur l'utilisation qui est faite de ces rayonnements électromagnétiques.

Selon l'Anses, les radiofréquences n'ont pas d'effet avéré sur la santé. L'agence sanitaire recommande néanmoins de limiter l'exposition des enfants aux téléphones portables. Elle annonce également qu'elle travaillera plus particulièrement sur la question des électrosensibles, ces populations qui estiment être malades à causes des ondes, désormais omniprésentes, comme on peut le voir dans l'infographie de Sciences et Avenir.

Quelques précisions sur plusieurs plages de fréquences :

La 4G opère sur deux bandes de fréquence : celle des 800 MHz et celle des 2600 Mhz. Mais une troisième bande a récemment été ouverte dans les 1800 MHz. Le terme LTE signifie "Long Term Evolution". C'est sous cette appellation qu'a été initialement nommée la quatrième génération de technologie mobile. On parle maintenant simplement de "4G".

800 MHz. Les fréquences les plus basses (800 Mhz) du fait de leurs propriétés physiques, peuvent traverser plus facilement les obstacles (murs, verre, plastique, etc.). Elles assurent donc une meilleure couverture à l’intérieur des bâtiments. De plus, les ondes radio à 800 MHz se propagent plus loin que celles situées dans les basses fréquences. De ce fait, il faut déployer moins d’antennes pour couvrir une même zone avec des fréquences basses. D'où un coût de déploiement moindre.

2600 MHz. Ce qui s’avère être un avantage précieux à la campagne devient en revanche un handicap dans les zones urbaines très denses. En effet, si une antenne couvre très loin en ville, un trop grand nombre de personnes sont susceptibles de se connecter dessus. L’antenne risque alors de se retrouver en permanence saturée. Dans les villes, les opérateurs privilégient donc un maillage plus dense avec des antennes à la portée plus réduite. La bande de fréquence des 2600 Mhz s’avère idéale pour cet usage.

1800 MHz. Les deux bandes de fréquence à 800 et à 2600 MHz sont donc complémentaires. Mais l’ARCEP vient d’en autoriser une troisième ! Moyennant un certain nombre de conditions techniques et financières, les opérateurs de téléphonie mobile qui en feront la demande pourront aussi exploiter celle 1800 MHz pour déployer leur réseau 4G.


SCIENCES ET AVENIR 15/10/2013

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La pathologie n’est pas reconnue en France. Mais l'Anses a annoncé qu'elle allait examiner spécifiquement les données disponibles sur les électrosensibles.

Mardi 15 octobre 2013, l'Anses a rendu son avis sur les éventuelles répercussions sur la santé de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Selon l'Agence, il n'y a pas de risque sanitaire avéré. L'Anses a néanmoins précisé qu'elle comptait approfondir le sujet particulier des électrosensibles, ces personnes qui estiment être malades à cause des ondes, en examinant plus spécifiquement toutes les données disponibles en France et à l’international sur ce sujet qui mérite une attention particulière.

 Un détecteur d'ondes électromagnétiques, utilisé dans le métro parisien. Valinco/sipa

Au sujet des électrosensibles, Sciences et Avenir vous propose de retrouver l'article de Sylvie Riou-Milliot, initialement publié dans Sciences et Avenir 747 publié en mai 2009.

«Un instant, je vais chercher mon tissu… », prévient Emilie-Catherine, 45 ans, quand elle décroche son téléphone. Elle revient quelques secondes plus tard et on l’imagine la tête et le cerveau «protégés» par des voilages contenant des fibres d’aluminium.

Pour cette ex-architecte d’intérieur qui travaillait chez elle, tout a commencé quand, en décembre 2007, elle a mis en réseau plusieurs ordinateurs à son domicile. Aux difficultés de concentration et d’attention se sont ajoutées par la suite des migraines sévères. « Pour moi, le lien avec les champs électromagnétiques était évident, se souvient-elle. Dès que j’étais hors zone, j’allais mieux. »



Et puis tout s’est emballé : douleurs diffuses, paralysies des jambes, nausées…, la liste des symptômes s’est allongée. Depuis un an, cette mère d’un enfant de 7 ans a choisi de vivre au vert mais a perdu son travail, son compagnon, et sa vie sociale s’est réduite au minimum. Aujourd’hui, elle avoue s’inquiéter pour l’avenir et pour son fils. Emilie-Catherine n’est pas seule. Bénédicte, Véronique, Olivier, Sabine, Mathias et des centaines d’autres Français se présentent comme «électrosensibles» et tous souffrent incontestablement à des degrés très divers.

Particulièrement atteintes, Bénédicte et sa sœur vivent en véritables recluses dans un village de Saône-et-Loire et tempêtent contre un calvaire quotidien qui dure depuis près de six ans. En lutte avec ses voisins équipés d’une liaison Wi-Fi, Bénédicte a acheté sur Internet des voilages et une cage de Faraday qu’elle a installée au-dessus de son lit. Elle ne les quitte plus ou presque. « Nous nous sentons comme des pestiférées et nous sommes prises pour des folles », témoigne cette ancienne professeure de lettres, elle aussi en invalidité. Olivier, 47 ans, vit à moins de 200 mètres d’une antenne-relais de téléphone mobile et ne se plaint « que » d’insomnie et de troubles de la mémoire. Depuis que, pour un millier d’euros, il a recouvert ses murs d’une peinture au graphite et tendu quelques voilages, il dit aller mieux.


Pour eux, l’ennemi est évidemment tapi partout : dans les téléphones sans fils ou portables, les ordinateurs, le Wi-Fi, les gadgets électroniques… Ce qu’ils veulent ? Un abaissement des normes d’émission et « des zones blanches – c’est-à-dire sans aucunes ondes – pour survivre », supplie Bénédicte.

Toutefois, le problème est que, jusqu’à présent, aucune recherche expérimentale n’a réussi à établir un lien causal direct entre les champs électromagnétiques (CEM) et les très nombreux symptômes présentés par ces personnes dites électrosensibles. Et les études de provocation, qui consistent à exposer ou non des volontaires, sont loin d’être significatives. Aujourd’hui, la seule réponse du corps médical se résume donc à orienter ces patients vers la psychiatrie et à leur proposer psychothérapie ou antidépresseurs. Une solution radicale souvent peu appréciée de ceux, qui, selon certains chercheurs, représenteraient jusqu’à 3 % de la population, comme en Suède.

Alors, qui s’intéresse en France à cette déconcertante troupe ? Personne. Sauf le Dr Dominique Belpomme, cancérologue (hôpital Georges-Pompidou, Paris) et fondateur de l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac). « Il y a quelques mois, j’ignorais tout de l’existence de ces personnes », explique-t-il. Tout a démarré en mai 2008, sur un plateau de télévision, suite à une rencontre imprévue avec un « électrosensible » suédois. Dans les jours qui suivent, sa consultation est envahie par des dizaines de « malades ». Vite débordé, il décide de former un groupe de travail au sein de l’Artac, et contacte d’autres scientifiques internationaux.

En quelques mois, ils analysent près d’une centaine de dossiers. Et finissent par décrire « une nouvelle maladie », le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (sicem), « une affection neuropsychologique » qui s’installerait en deux phases, estime le cancérologue. Une période inaugurale de stress cellulaire s’exprime selon une triade : des maux de tête, des troubles de la sensibilité se manifestant par des fourmillements, enfin des troubles de l’attention et de la concentration. Cette période, d’une durée variant de quelques mois à un ou deux ans, serait ensuite suivie par la phase d’état marquée, elle, par une insomnie, de la fatigue et une dépression. « Un peu comme dans la fibromyalgie, détaille le Dr Belpomme, mais sans douleur à la palpation des tendons et des muscles. Ce qui est nouveau, ce sont les critères objectifs, radiologiques et biologiques que nous avons identifiés. »

Un examen d’imagerie, un écho-Doppler pulsé cérébral et des analyses de sang et d’urine ont en effet été réalisés chez une quarantaine de patients. « Nous avons mis en évidence une baisse du débit artériel de certaines zones cérébrales. Un peu comme dans la maladie d’Alzheimer, mais dans le cas qui nous intéresse, nous espérons, bien sûr, que ces lésions seront réversibles », annonce le cancérologue. Quant aux analyses, « elles ont permis de tracer une baisse de mélatonine dans les urines de 50 % des malades. Dans le sang, on a trouvé une augmentation d’une protéine de stress, HSP 27, et ce jusqu’à 10 fois les valeurs normales ». Le Dr Belpomme voit en ces indicateurs la signature biologique d’un stress cellulaire dû aux CEM.

L’Artac s’interroge sur les causes de ces anomalies. Pour l’association, deux pistes se dégagent. La première serait génétique. Car parmi les 150 cas recensés par l’association, plusieurs appartiennent à une même famille dont les membres vivent dans des lieux différents. Simple hasard ou susceptibilité familiale ? « Notre tissu cérébral renferme des magnétosomes, des aimants naturels, qui pourraient être impliqués », détaille le scientifique. Reste donc à savoir si certains individus seraient plus sensibles que d’autres…

Seconde piste à creuser selon l’Artac, celle d’une origine acquise, en lien avec les amalgames dentaires : l’idée est que les amalgames et le mercure qu’ils contiennent conféreraient une plus grande sensibilité aux CEM. Un lien pour l’instant non confirmé. Et surtout polémique, les uns innocentant les amalgames, les autres persistant dans leurs accusations. Pour Nicolas Thevenet, membre du groupe de travail sur les amalgames dentaires à l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) – qui a créé depuis 2006 un réseau de consultations spécialisées proposant examen dentaire et dosages biologiques à ceux qui s’estiment « intoxiqués » –, « aucun électrosensible ne s’est manifesté et aucun lien causal avec le mercure n’a été retrouvé ».

Alors, comment sortir de l’impasse ? « En intensifiant les recherches », insiste Olle Johansson, scientifique suédois de l’institut Karolinska, engagé de très longue date dans le combat anti-ondes. Dans le nord de l’Europe, c’est en 1987 que ceux que l’on nomme les « électrohypersensibles » (EHS) se sont regroupés. Ils ont tiré le signal d’alarme dès 1994 et seraient aujourd’hui près de 290.000. Là-bas, la conception du handicap est avant tout environnementale.

Résultat : « depuis dix ans, l’électrohypersensibilité y est reconnue en tant qu’infirmité physique. Mais attention, il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un handicap », insiste le Pr Olle Johansson. Conséquence : tout a été mis en place pour que les électrosensibles aient, comme les autres, accès à une vie la plus « normale » possible. En pratique, des aides financières et techniques leur sont proposées pour assainir leurs logements (peintures spéciales…). Sur les lieux de travail, il est possible d’obtenir des employeurs des équipements particuliers (ordinateurs à faible émission, lampes ordinaires, téléphones filaires). « Certains hôpitaux ont même construit des chambres spéciales à très faible intensité de CEM pour les soins médicaux », détaille Olle Johansson. Retour plus près de nous, en Belgique, avec Marion Crasson, coordonnatrice d’un groupe de travail à l’université de Liège qui réalise une étude sur un groupe de malades : « Les électrosensibles sont incontestablement plus réactifs que les sujets témoins à un quelconque stress, environnemental mais aussi visuel ou sonore. » Reste à savoir si l’explication n’est que psychologique… Pour l’instant, les recherches belges en direction d’une susceptibilité génétique n’ont rien identifié.

En attendant d’en savoir plus, les « zones blanches » s’imposeront-elles comme la seule alternative ? Le risque serait alors de voir se constituer des espèces de ghettos. Le Pr Johansson évoque, lui, une Suédoise électrosensible heureuse d’avoir ainsi découvert une vie saine et plus naturelle…

SCIENCES ET AVENIR 15/10/2013

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Gap (AFP) - Une petite commune des Hautes-Alpes, soutenue par la députée européenne EELV Michèle Rivasi, a annoncé mercredi son souhait de créer la première zone blanche de France, afin d'accueillir des personnes se disant hypersensibles aux ondes électromagnétiques.

Installé à Saint-Julien-en-Beauchêne, la zone à "très faible rayonnement électromagnétique", selon une étude de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM), pourrait accueillir une trentaine de personnes pour une durée limitée.

Installé au pied d'une montagne et entouré de champs, ce centre ferait l'objet d'un suivi médical et permettrait à "des personnes exclues, victimes de discriminations de se ressourcer", a expliqué la députée européenne Michèle Rivasi, alors que la possible hypersensibilité de personnes aux champs électromagnétiques fait débat.

Le 15 octobre, l'agence nationale sanitaire (Anses) a en effet estimé que le risque d'exposition aux ondes électromagnétiques pouvait provoquer des modifications biologiques sur le corps, mais que les données scientifiques disponibles ne montraient pas "d'effet avéré" sur la santé.

Au stade du projet, le site qui nécessite des aménagements notamment l'enfouissement d'une ligne électrique et d'un transformateur, ainsi que l'installation d'un chauffage au gaz pour les personnes intolérantes aux émissions d'ondes électriques, pourrait voir le jour dans deux ou trois ans, a évoqué l'eurodéputée.

"Ce projet pourra voir le jour que si l’État nous soutient, or il fait tout pour que les zones blanches n'existent pas car ce serait alors reconnaître qu'il existe un problème avec ces ondes", a réagi Philippe Tribaudeau, président de l'association Une terre pour les EHS qui compte quelque 160 adhérents.

"Il faudra arracher la zone blanche à l’État. Le temps politique prend plusieurs années, mais nous c'est tous les jours que nous avons des appels de personnes hypersensibles", a ajouté le militant qui explique ressentir des "sensations de brûlures à la tête".

Un test en présence de personnes dites électro-hypersensensibles devrait avoir lieu en fin d'année afin de valider le projet. En 2011, deux femmes avaient trouvé refuge dans une grotte de la commune afin "d'échapper" aux ondes.

sciences et avenir 30/10/2013

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Paris (AFP) - Paris a beau limiter l'exposition de ses habitants aux ondes grâce à une charte unique en France, elle n'échappe pas à la course effrénée des opérateurs vers la 4G, au grand dam d'associations de riverains et des écologistes.

A elle seule, la capitale concentre plus de 13% du réseau 4G français, technologie mobile très haut débit en plein déploiement dans l'Hexagone. Début décembre, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) avait autorisé l'installation de 1.866 émetteurs nouvelle génération dans Paris intra-muros, dont 1.154 sont déjà en service.

AFP 3/1/2014


"C'est la course entre les opérateurs. Le développement de la 3G s'était étalé sur plusieurs années. Cette fois, il y a eu un vrai boom avec l'arrivée de la 4G et la concurrence provoquée par Free", explique Agnès Pezzana de l'Agence d'écologie urbaine, rattachée à la mairie.

Son service a vu passer "plus de 1.300" demandes d'implantations ou de conversions d'antennes en 2013. Un casse-tête pour la Ville, qui s'est engagée à favoriser les implantations et à répondre sous quatre mois à toute demande des opérateurs.

Nombre d'édiles avalisent les demandes. Mais en cas d'avis défavorable de la mairie d'arrondissement, les dossiers sont renvoyés en Commission de concertation de la téléphonie mobile. Cette "CCTM" réunit opérateurs, associations, mairies centrale et d'arrondissements.

AFP 5/11/2013


"C'est de la démocratie participative à deux balles : on vous fait croire qu'on prend les avis en compte et on s'assoit dessus", s'offusque Etienne Cendrier, porte-parole de l'association "Robin des toits".

Cet été, plusieurs associations - Robin des toits, Priartem et Agir pour l'environnement - ont claqué la porte de la commission. Début juillet, elle devait se prononcer sur une centaine de demandes. Temps pour chaque dossier : "environ deux minutes", poursuit Etienne Cendrier.

"La CCTM ne fait pas vraiment de concertation mais est plutôt devenue une chambre d'enregistrement. (...) Tout est fait dans la précipitation", confirme Jean-Jacques Anding, de l'organisation de consommateurs CLCV, dernière association à siéger.

"On est sur un rythme intensif mais pas impossible", rétorque Mao Peninou, adjoint au maire chargé des antennes relais et président de la commission. Environ 20% des dossiers examinés sont reportés, explique l'élu socialiste.

Les antennes parisiennes doivent respecter un plafond d'exposition de 5 volts/mètre pour la 2G/3G et 7 V/m pour la 4G, huit fois plus bas que les normes nationales. Pour imposer cette charte présentée comme "la plus protectrice d'Europe", la Ville a utilisé comme arme de négociation l'accès aux toits municipaux, indispensable aux opérateurs pour étoffer leur couverture.

"Ce n'est pas le Nirvana (...), mais c'est la meilleure charte possible étant donné le rapport de force", se défend Mao Peninou, qui a mené la négociation. Selon lui, les opérateurs s'améliorent, après avoir longtemps joué au chat et à la souris avec la Ville.

"La charte n'est pas très contraignante pour les opérateurs. Ils n'ont pas vraiment besoin de la violer, la mairie se couche pour eux", conteste Pascal Julien (EELV), adjoint au maire du 18ème arrondissement. Le quartier fait partie des arrondissements frondeurs et rend une grande majorité d'avis défavorables, comme le 12ème et le 14ème.

Le problème majeur reste que "le président de la commission finit par prendre une décision qui est basée sur les seuls seuils d'exposition de la charte. L'opposition des riverains ou la présence d'établissements sensibles (hôpitaux, écoles, crèches, ndlr) ne rentre pas en ligne de compte", note Laurent Touzet, adjoint PS au maire du 12ème.

Certains habitants sont donc inquiets ou en colère. Dans le 19ème, le collectif Bellevue a forcé l'opérateur Bouygues à couper la 4G sur une de ses antennes cet automne. L'émetteur, dressé rue de Bellevue, surplombe une crèche agréée par la Ville, une trentaine de mètres plus loin.

Malgré l'obligation prévue par la charte, l'opérateur n'avait jamais mentionné cet établissement sensible dans sa demande d'implantation. Un oubli également passé inaperçu à l'ANFR et à la mairie. "Toutes les crèches associatives sont passées à la trappe car elles n'étaient pas répertoriées comme des établissements sensibles. (...) Qu'est-ce que ça va donner dans 40 ans pour la santé de nos enfants ?", s'inquiète Elise Provost, la jeune maman aux commandes du collectif.

Rue Jean Cottin, dans le 18ème, le collectif Alliance pour l'annulation de trois antennes relais (Apatar) est allé jusqu'au blocage, pour empêcher Free d'installer son antenne au-dessus de deux écoles. "On a fait comprendre aux ouvriers qu'ils ne passeraient jamais", raconte Natacha Jankowski, porte-parole d'Apatar.

Le collectif reste sur ses gardes. Après que Free a accepté de respecter la charte, les sous-traitants ont tenté de revenir en douce avant la délivrance d'une nouvelle autorisation, rappelle-t-elle. En réunion avec les habitants, l'opérateur a également présenté un plan d'urbanisme erroné, où une école apparaissait plus basse (et donc plus éloignée d'une antenne voisine) qu'en réalité. Des cas loin d'être des exceptions, regrette-t-on en mairies d'arrondissements.

"Les erreurs et les comportements limites concernent tous les opérateurs. (...) On est parfois obligés de taper du poing sur la table", soupire Laurent Touzet.

Faute de moyens, l'information des riverains par les mairies sur les antennes reste limitée. Les locataires d'immeubles des bailleurs sociaux sont les plus mals lotis, car les opérateurs ne négocient qu'avec le propriétaire.

Les opérateurs récusent tout passage en force : Orange, SFR, Bouygues et Free assurent tous "respecter la charte". "S'il y avait eu une infraction, la Ville de Paris nous aurait envoyé un rappel à l'ordre", remarque la Fédération française des télécoms.

Les inquiétudes des Parisiens sont "injustifiées", selon elle. Les taux d'exposition des antennes relais prévus par le décret de 2002 sont validés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le dernier rapport de l'Anses, l'agence nationale dédiée à la sécurité sanitaire, reconnaît que les ondes électromagnétiques peuvent provoquer des modifications biologiques sur le corps, mais estime que les études scientifiques n'ont pas démontré "d'effet avéré" sur la santé.

"La communauté scientifique reste divisée, il n'y a donc pas de consensus qui permette de parler de +risques avérés+. (...) Mais il y a assez de signaux pour qu'on prenne des précautions", décrypte Janine Le Calvez, présidente de l'association Priartem.

Les associations spécialisées militent en faveur d'un seuil d'exposition abaissé à 0,6 V/m. Paradoxe : à même qualité de service, cela impliquerait de tripler le nombre d'antennes existantes, selon une expérimentation remise au gouvernement.

Avoir plus d'antennes, moins puissantes, permettrait aux portables, dont les ondes sont classées cancérigènes par l'OMS, "d'émettre moins fort" pour capter, explique Jean-Luc Vuillemin, chez Orange. Mais le directeur des réseaux de l'opérateur ne croit pas à cette alternative. "Nous avons les moyens d'investir plus, mais soyons clairs : l'acceptabilité sociétale des antennes reste relativement faible", fait-il valoir, et "implanter une antenne reste un processus long et difficile".

"C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités et de changer la législation, ou alors de donner une vraie compétence aux maires", juge Celia Blauel (EELV), adjointe au maire du 14ème arrondissement.

Fin janvier, les députés EELV soumettront à l'Assemblée nationale une proposition de loi, suite au rejet d'un précédent texte. Objectif : suivre l'exemple parisien, malgré ses limites, pour favoriser la concertation et modérer l'exposition dans tout l'Hexagone.


Sciences et avenir 4/1/2014

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Paris (AFP) - Plusieurs organisations professionnelles du numérique, alarmées par une proposition de loi écologiste sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, ont réclamé vendredi une législation "favorable à l’investissement et à l'innovation dans le numérique".

Le texte de la proposition de loi relative à "la sobriété, à la transparence et à la concertation" en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques, a été adopté mercredi par les commissions Développement durable et Affaires économiques de l'Assemblée nationale et sera examiné en séance le 23 janvier.

 Plusieurs organisations professionnelles du numérique, alarmées par une proposition de loi écologiste sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, ont réclamé vendredi une législation "favorable à l’investissement et à l'innovation dans le numérique". (c) Afp


Plusieurs organisations professionnelles majeures du numérique (Afdel, FFTélécoms, Fieec, Gitep, SFIB, Simavelec, Syntec Numérique, USPII) ont appelé le législateur à "faire évoluer un texte dont le principal effet en l’état serait de susciter peurs irraisonnées, tensions et contentieux autour des réseaux et des services numériques mobile et sans fil".

Pour elles, ce texte "entend multiplier les obstacles au déploiement des réseaux mobile, à la disponibilité des infrastructures et des terminaux innovants plus économes en énergie et respectueux de l’environnement, au développement des objets connectés et d’une manière générale encourage la défiance face au numérique mobile et sans fil, sans fondement scientifique, et ouvre la voie à la multiplication de contentieux".

Elles en appellent donc à "la sagesse du législateur" pour "établir un équilibre entre la nécessaire transparence vis-à-vis du public et l’impérieuse nécessité de promouvoir l'investissement et l’innovation dans le numérique, au bénéfice de la croissance, de la compétitivité, de l’attractivité des territoires et de l’emploi".

La proposition de loi écologiste vise "la sobriété, la transparence et la concertation" dans l'exposition aux ondes électromagnétiques, par diverses mesures encadrant l'installation d'antennes-relais, durcissant la publicité pour les téléphones portables ou encore visant à une meilleure information sur les sources d'émission.


Sciences et avenir 10/1/2014

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Paris (AFP) - Un an après un "enterrement de première classe" aux yeux des écologistes, l'Assemblée a adopté jeudi une proposition de loi de compromis pour limiter l'exposition aux ondes électromagnétiques, en dépit de l'opposition de l'UMP et des entreprises de télécoms.

Ce texte écologiste, fruit d'un an de travail avec les socialistes et le gouvernement, apparaît comme un "compromis constructif" et "une première réponse" aux préoccupations portant sur les ondes, a vanté le ministre de l’Écologie, Philippe Martin. Il devra être maintenant examiné au Sénat.

 

BFMTV 23/1/2014


L'objectif de la proposition de loi est de graver dans le marbre le principe de la "sobriété" dans l'exposition aux ondes des téléphones portables, boîtiers wifi et antennes relais, et non un "principe de précaution" comme l'avaient proposé les écologistes il y a un an. Selon eux, les études scientifiques "s'accordent toutes sur le fait qu'on ne peut pas exclure totalement le risque" d'effets nocifs sur la santé.

Alors que les relations entre socialistes et EELV ont été agitées ces derniers mois, gouvernement et députés PS ont eu à cœur d'insister sur "l'engagement tenu" de ne pas abandonner ce chantier. Philippe Martin a insisté sur l'idée de "concilier plutôt que d'opposer dimensions industrielles et environnementales", à l'unisson de la ministre déléguée à l’Économie numérique. Un an après ses mises en garde contre les "peurs irrationnelles" liées aux ondes, Fleur Pellerin a assuré que "l'équilibre" des propositions n'empêchaient pas "une réelle ambition".

Soutenue unanimement à gauche, la proposition de loi prévoit entre autres une concertation à plusieurs niveaux lors de l'installation d'équipements radioélectriques et une meilleure information sur les sources d'émission.

Elle interdit la publicité pour les tablettes pour les moins de 14 ans (au risque de 75.000 euros d'amende), comme c'est déjà le cas pour les téléphones portables, ainsi que la publicité pour les téléphones portables vendus sans oreillettes. Les opérateurs devront d'ailleurs proposer des kits compatibles avec la taille des oreilles des enfants si l'acheteur le demande.

La principale source d'exposition est effet, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le téléphone portable et de "très loin". L’Anses invite de manière générale à "limiter les expositions de la population", en particulier les utilisateurs intensifs et les enfants, dont la boîte crânienne est moins épaisse. L'utilisation d'une oreillette divise l'exposition au moins par un facteur 10. Le texte demande aussi au gouvernement un rapport sur l'électro-hypersensibilité, ces personnes souffrant d'intolérance aux champs électromagnétiques.

L'UMP s'est élevée contre des mesures "sans justification sanitaire bien établie" et qui "pénalisent les zones les moins denses du territoire dans l'accès au très haut débit".

Contraire au "choc de simplification" et possible source de contentieux, ce texte offre de surcroît "une vision décliniste de la société", en allant contre "l'innovation numérique", un secteur pourtant "pourvoyeur d'emplois", a fait valoir Laure de La Raudière (UMP), chef d'entreprise. Plusieurs organisations professionnelles majeures du numérique avaient estimé que le texte allait "susciter peurs irraisonnées, tensions et contentieux autour des réseaux et des services numériques mobile et sans fil".

Des interrogations émergent régulièrement sur l'impact des ondes sur la santé, avec en particulier le déploiement de la 4G. Des retouches ont été apportées en séance aux procédures locales prévues pour l'installation d'antennes-relais.

Les députés ont enfin interdit l'installation de boîtiers wifi dans les crèches et garderies, mais pas dans les écoles maternelles comme le souhaitaient les écologistes. En commission, les députés avaient étendu cette interdiction aux écoles maternelles, mais ils sont revenus sur cette disposition en séance à la demande du gouvernement. Une telle interdiction "serait un réel frein au développement du numérique dans les écoles primaires à un moment où celui-ci est une priorité", a souligné Philippe Martin. Elle enverrait aussi "un signal anxiogène" aux familles dont la plupart reçoivent de nombreux signaux wifi dans leur domicile, a-t-il ajouté.


 

Documentaire complet. grcommunication 31/1/2013



Sciences et avenir 23/1/2014

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Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'est vu accorder une aide financière pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne, a-t-on appris jeudi 17 avril auprès du Collectif des électrosensibles de France.

Les antennes relais sont régulièrement mises en cause par les personnes souffrant d'électrosensibilité. FRED TANNEAU / AFP

"C'est un premier pas", a déclaré à l'AFP Sophie Pelletier, coresponsable de cette association. "D'autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c'est une première."

Depuis plusieurs années, cet homme de 32 ans, qui vit dans le sud de l'Essonne, ne supporte plus les ondes de télécommunications et est en arrêt maladie. Ses problèmes semblent avoir commencé à la suite d'une exposition dans le cadre de son travail à un appareil gérant des champs magnétiques.

La Maison départementale pour les personnes handicapées, sous la tutelle du Conseil général de l'Essonne, vient donc de lui attribuer une aide financière dont le montant n'a pas été précisé. "Il a déposé un dossier et une commission s'est réunie pour étudier l'impact de ses problèmes dans sa vie quotidienne et professionnelle et voir comment cela peut être compensé", a expliqué Mme Pelletier.

Alsace20 4/2/2014


Avec cette subvention, le jeune homme a prévu de s'acheter des instruments de mesure, du tissu de protection pour ses vêtements, un baldaquin afin de protéger son lit la nuit ou encore un logiciel de reconnaissance vocale pour ordinateur.

L'électrosensibilité n'est pas officiellement reconnue comme une maladie et fait l'objet de controverses entre experts, mais pour certaines personnes qui s'estiment touchées, "la vie devient très compliquée", affirme Mme Pelletier. "Dans les cas les plus graves, ils sont obligés de partir de chez eux et aller vivre dans des campings cars ou des masures au milieu de rien".

Electrosensibilite 15/2/2013


Fin mars, une femme souffrant d'électrosensibilité s'était réfugiée pendant une dizaine d'heures au sommet d'une grue à Antony (Hauts-de-Seine) afin de demander un relogement adapté à son état de santé.

En juin 2013, le gouvernement a annoncé qu'il pourrait mettre en place une "surveillance sanitaire" autour de ce phénomène.

Sciences et avenir 18/4/2014

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Il y a quelques semaines, la maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne a accordé une aide financière à un homme de 32 ans souffrant d'électrosensibilité, alors que le statut de maladie professionnelle lui avait été refusé. 

Selon l'académie, aucune étude sérieuse ne confirme l'efficacité des dispositifs anti-ondes sur la santé. ©️ CAPMAN / SIPA

"C'est un premier pas", avait alors déclaré Sophie Pelletier, coresponsable du Collectif des électrosensibles de France. "D'autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c'est une première."

Manifestement, cette décision a "hérissé le poil" des membres de l'académie de médecine. Elle s'interroge sur "la pertinence de cette décision et considère qu'il est de son devoir d'alerter l'opinion publique et les décideurs à tous les niveaux sur le risque d'encourager des pratiques inutiles et coûteuses et de cautionner officiellement un commerce ayant pour objet de vendre des dispositifs destinés à protéger des ondes de radiofréquence, dont l'innocuité dans les conditions réglementaires de leur utilisation est reconnue par la communauté scientifique."

Hubert Mauerer 6/4/2013


En pratique, l'académie s'étonne qu'une telle pratique soit financée sur des fonds publics, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle estime que le fait de légitimer ainsi ces dispositifs anti-ondes revient à conforter la croyance concernant l'effet des ondes sur l'organisme, alors que "nous ne disposons physiologiquement d'aucun système sensoriel sensible à ces ondes, et que plus de quarante études en aveugle à travers le monde ont démontré que les personnes électrosensibles incriminent les ondes sans savoir faire la différence entre un émetteur de radiofréquences éteint ou allumé".

TVFIL78 20/3/2013


Toujours selon cette institution, aucune étude sérieuse ne confirme l'efficacité des dispositifs anti-ondes sur la santé. Et "aucune réglementation n'empêche d'habiles commerçants de se lancer sur ce marché, d'autant plus florissant qu'il est alimenté par une inquiétude largement distillée dans les médias, et que ces produits s'adressent à des personnes particulièrement fragiles". Le message est donc clair. Et les 1,5 à 2 % d'hypersensibles que compte notre pays devraient apprécier.

Continuant sa charge, l'académie regrette "le détournement des personnes électrosensibles des circuits de prise en charge médicale". Elle rappelle que les douze sites dédiés créés dans les hôpitaux, sur tout le territoire, sont boycottés à l'appel d'associations qui voudraient que la France reconnaisse l'électrosensibilité comme un handicap dû aux ondes.

Grâce à la subvention accordée, dont le montant n'a pas été précisé, le jeune habitant de l'Essonne avait prévu de s'acheter des instruments de mesure, du tissu de protection pour ses vêtements, un baldaquin afin de protéger son lit la nuit ou encore un logiciel de reconnaissance vocale pour ordinateur. Pendant ce temps, des électrosensibles français qui affirment souffrir le martyre partent vivre dans des campings-cars ou des masures à l'écart du "monde civilisé".

Marc Khanne 16/11/2013


Le Point 7/5/2014

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Chaque été, l’association Une terre pour les électrohypersensibles (EHS) organise un rassemblement international – il aura lieu cette année du 25 août au 1er septembre dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes) – qui, à lui seul, témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques. La liste de leurs symptômes est longue : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, acouphènes, troubles de la vision, perte de mémoire, nausées, dépression…

Pourtant, cette souffrance est encore mal comprise et très peu prise en charge. Car la médecine, désemparée par ce tableau clinique protéiforme, rechigne à l’imputer aux radiofréquences générées par les technologies sans fil, téléphones mobiles, réseaux Wi-Fi et autres antennes-relais.

 Une antenne-relais de téléphonie mobile. | Elsie esq./Flickr

L’Organisation mondiale de la santé – qui, en 2011, a classé les champs électromagnétiques comme « cancérigènes possibles » – a certes reconnu, dès 2005, que ces symptômes « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Mais, ajoutait-elle, « il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques ».

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu des conclusions similaires. En octobre 2013, elle notait : « Aucun auteur [scientifique] n’a contesté la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition aux radiofréquences. Toutefois, il n’y a pas, à ce jour, de preuve expérimentale et reproductible d’un lien de causalité. »

L’Anses n’en prend pas moins le sujet au sérieux pour lui consacrer un rapport spécifique, attendu pour le premier semestre 2015. Au reste, elle « recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences – en particulier des téléphones mobiles –, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs ».

Le Conseil de l’Europe, dans une résolution de 2011, a lui-même préconisé de « porter une attention particulière aux personnes atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des “zones blanches” non couvertes par les réseaux sans fil ».

Combien sont-ils, ceux dont les radiofréquences font de la vie un enfer quotidien ? Des études datant du début des années 2000 font état de 5 % de la population en Suisse, 1,5 % en Suède, 4 % en Grande-Bretagne, 3,5 % en Autriche… La France se situerait dans cette fourchette, selon les associations « anti-ondes », qui avancent le pourcentage de 3 %, mais aucune évaluation officielle n’a été réalisée. Cela fait, de toute façon, beaucoup de monde. Or l’électrohypersensibilité est reconnue comme un handicap en Suède, de même que dans plusieurs Etats américains (Colorado, Connecticut, Floride). Elle est traitée en tant que maladie en Angleterre ou en Allemagne.

Mais en France les associations réclament toujours qu’elle soit considérée « comme handicap sévère », avec « une prise en charge médicale adaptée, des aides financières pour se loger et acheter des moyens de protection, ainsi qu’une prise en charge totale des frais médicaux et paramédicaux ». Elles souhaitent aussi « que chaque département aménage au moins une zone protégée ».

Fin mai, le ministère de la santé a adressé, à ses agences régionales, une note les sensibilisant à ce problème, que ce soit pour la délivrance de certificats médicaux – laissés à l’appréciation des médecins – ou en cas d’hospitalisation. Un premier pas vers une prise en compte d’un mal mystérieux mais bien réel.

Le Monde 12/8/2014

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A première vue, rien ne distingue cet immeuble d'habitation de la banlieue de Zurich de ceux qui l'entourent. Situé sur les hauteurs du tranquille quartier de Leimbach, ses murs couleur sable sont entourés d'un vaste jardin aux herbes folles. Les grands arbres de la forêt d'Entlisberg, perchés sur la montagne avoisinante, étendent leur ombre rafraîchissante sur les environs.

C'est en raison de ce cadre privilégié que le bâtiment, destiné à accueillir des personnes souffrant d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et d'électrosensibilité, a été construit là. « Cinq lieux étaient à l'étude au départ, confie Christian Schifferle, à l'initiative du projet. Des mesures ont permis de savoir que ce site était très peu irradié grâce à la montagne toute proche, qui offre un cadre protecteur. » L'absence d'antennes était aussi un préalable à la construction, ainsi que la qualité de l'air.

 Le premier immeuble anti-allergène d’Europe a été achevé en décembre 2013, à Zürich. | AFP/MICHAEL BUHOLZER

Migraines, fatigue chronique, difficultés à se concentrer, problèmes respiratoires, dépression, intolérances alimentaires… l'énoncé des troubles des quatorze habitants donne le tournis. « Nous ne supportons pas les émanations de produits chimiques et l'émission d'ondes électromagnétiques provenant des réseaux sans fil », résume M. Schifferle. A 59 ans, il se dit hyperallergique et électrosensible depuis l'enfance.

[....]« Aujourd'hui, cet immeuble symbolise notre sortie de l'invisibilité », témoigne-t-il avec émotion, même si en Suisse comme en France, le MCS et l'électrohypersensibilité ne sont pas reconnus officiellement comme des maladies.

Achevé en décembre 2013, ce premier immeuble anti-allergène d'Europe a coûté 6 millions de francs suisses (4,9 millions d'euros), les matériaux et les technologies utilisés majorant le coût d'environ 25 % par rapport à un immeuble zurichois classique. La coopérative que préside Christian Schifferle a bénéficié du soutien de la ville, qui a fourni le terrain de 1 200 mètres carrés et une aide financière.

Quand on pénètre à l'intérieur du bâtiment, quelques détails trahissent sa spécificité. Les murs des parties communes peints à la chaux, les plafonds en béton brut et le sol en pierre laissent une impression d'inachevé. Les matériaux naturels ont été privilégiés par les architectes, qui ont reçu l'appui d'un chimiste tout au long du chantier. « C'est le plâtre utilisé pour les murs qui nous a posé le plus de difficultés. Il a fallu réduire les additifs pour que cela soit tolérable pour les habitants », explique l'architecte Andreas Zimmermann.

Afin de les protéger des ondes électromagnétiques, des barres en fibre de verre ont été posées dès que possible à la place des armatures métalliques habituellement utilisées. A l'entrée de chaque appartement, un sas est prévu pour se débarrasser de vêtements trop odorants et chaque pièce est équipée d'un système de purification de l'air. Au sous-sol, à côté de la machine à laver commune, sont disposés les produits de lessive et d'entretien autorisés, tous estampillés « sans parfum » et « sans colorants ».

La veille de notre arrivée, M. Schifferle avait précisé les règles : ni téléphone portable, ni fumée ni parfum ne sont tolérés dans l'enceinte de l'immeuble. « J'ai deux smartphones mais ils sont quasiment tout le temps sur mode "avion". Je m'en sers pour prendre des photos, une de mes passions », plaisante Christian. Pour les échanges liés à son activité de président de la coopérative et d'une fondation destinée à faire reconnaître le MCS et l'électrosensibilité, il se sert d'un téléphone fixe et d'un ordinateur relié par câble à Internet.

Un revêtement spécial couvre d'ailleurs l'ensemble des câbles électriques de l'édifice qui compte le minimum de prises de courant. A la différence d'autres électrosensibles, l'intolérance des locataires aux ondes concerne seulement les lignes de haute fréquence (téléphone mobile et WiFi).

Pour Christian comme pour ses treize autres voisins, cet endroit sert de refuge. Conçu comme une cage de Faraday, il permet à chacun de se ressourcer et d'espérer retrouver des activités normales..

[...] Tous les habitants de l'immeuble ont dû, pour obtenir un appartement, justifier de leurs symptômes en présentant un certificat médical. Des critères sociaux sont aussi requis pour bénéficier d'un logement, dont le loyer mensuel oscille entre 1 300 et 1 700 francs suisses (1 000 et 1 400 euros), en grande partie pris en charge par la mairie de Zurich. Celle-ci attend les résultats de l'étude d'évaluation menée par l'université de Berne auprès des habitants de ce projet pilote pour éventuellement réitérer l'expérience. Christian Schifferle a lui déjà repéré d'autres terrains dans le Tessin et en France, sur la Côte d'Azur. « Pour les personnes comme nous, ce serait formidable d'imaginer pouvoir partir en vacances », sourit-il.


Le Monde 12/8/2014

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Les personnes intolérantes aux ondes électromagnétiques militent pour la reconnaissance de leur maladie, et la création d'un lieu de vie préservé. Reportage dans une forêt des Hautes-Alpes, où plusieurs d'entre eux se sont rassemblés.

Accrochés aux arbres, des panneaux écrits à la main demandent aux promeneurs et aux automobilistes d'"éteindre impérativement" leur téléphone portable. La route étroite qui s'enfonce dans la forêt débouche sur une clairière où se dressent des groupes de tentes. Au centre, un grand chapiteau. C'est ici, dans les gorges du Riou Froid (Hautes-Alpes), que s'est tenu, du 25 août au 1er septembre, le Rassemblement international des personnes électrohypersensibles (EHS), ces personnes victimes de troubles qu'elles attribuent aux ondes électromagnétiques.

 Des électrohypersensibles réunis lors du rassemblement international qui s'est tenu du 25 août au 1er septembre 2014, dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes). (JEROMINE SANTO GAMMAIRE / FRANCETV INFO )

Bernard, un des organisateurs, demande avec un sourire mi-gêné, mi-déterminé s’il est possible de garer la voiture un peu plus bas. Elle est trop récente, et émet un champ électromagnétique que certaines personnes ne supportent pas. Il récupère la clé électronique, et la place dans une boîte en métal "qui ne laisse pas sortir les ondes".

A quoi peuvent bien ressembler ces hommes et femmes des cavernes des temps modernes, certains allant en effet jusqu'à se réfugier dans des grottes pour se protéger, raconte Le Parisien ? Les électrohypersensibles sont là, une soixantaine, rassemblés sous le chapiteau. Ils sont venus de toute la France, et même d’Allemagne, d’Angleterre, d’Italie ou d’Espagne. Des voyages très fatigants pour les plus hypersensibles. Plusieurs ont le visage pâle, émacié, les yeux marqués par des cernes. Ils sont encore affectés par les effets ressentis lors de leur passage dans des zones à fortes ondes. Des maux de tête incessants, des troubles importants du sommeil, une humeur irritable, des pertes d’équilibre, des troubles cognitifs, des pertes de la mémoire immédiate, un déficit de l'attention et de la concentration... tous ces troubles, les électrohypersensibles les attribuent aux ondes. Mais si leurs maux sont bel et bien reconnus, le lien de cause à effet, lui, ne l'est pas, ce qui empêche la reconnaissance de la maladie et sa prise en charge.

"La plupart de ces gens ont des parcours vraiment compliqués, explique Philippe Tribaudeau, le fondateur de l’association Une terre pour les EHS, qui a organisé l’événement. Ils ont dû tout quitter pour changer de vie. Ici, vous trouverez toute la palette des professions et des milieux sociaux". Issues pour la plupart de grandes villes, les personnes présentes ont toutes eu, à un moment donné, un usage classique des nouvelles technologies : un téléphone portable, le wifi à la maison, un décodeur sans fil pour la télévision. "Nous n’avions absolument rien contre la technologie, explique un homme. Je tenais moi-même un magasin de téléphonie mobile."

Regroupées sous le chapiteau, elles échangent leurs témoignages, apprennent à découvrir les nouveaux venus. Ici, les électrohypersensibles peuvent parler librement, sans chercher à convaincre en permanence de la réalité et de l'origine de leurs maux. "On se comprend, il y a un lien très fort qui s’établit entre nous", explique Marc, 43 ans, ancien graphiste qui vivait à Paris.

Lucile, 12 ans, souffre d'électrosensibilité depuis deux ans, mais sa famille ne l'a découvert qu'il y a six mois, explique celle-ci. "A l’école, je n’en parle à personne, sinon mes copines vont le répéter à toute la classe." "Elle a peur qu’on se moque d’elle, renchérit sa mère, venue au rassemblement avec son mari et leurs huit enfants pour en apprendre davantage. A cet âge-là, on a juste envie d’être comme les autres." La famille s’apprête à déménager à la campagne. "On sera loin de mes copains", se plaint le jeune frère.

Atteints à des degrés différents, les électrohypersensibles rapportent des symptômes qui varient légèrement d’une personne à l’autre : maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, insomnies, nausées, perte de mémoire... La plupart du temps, ceux-ci se développent progressivement. Sylvie, 46 ans, s’excuse d’avoir encore des difficultés à trouver ses mots. "Je viens d’une famille d’intellectuels et j’ai un bac+5. Je ressens de la honte dans ces moments-là."

 Un panneau affiché sur les lieux du Rassemblement international des personnes électrohypersensibles, dans les Hautes-Alpes, le 26 août 2014.  (JEROMINE SANTO GAMMAIRE / FRANCETV INFO )

"Quand la maladie s'est développée, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, je n’y croyais pas, ça ressemble à de la science-fiction", témoigne Virginie, 39 ans. Pour s'assurer que l'impression d'un étau lui enserrant le crâne était bien causée par les antennes-relais, elle s’est mise à les chercher dans la ville dès qu’elle sentait une barre dans le cou lui raidir les épaules. Systématiquement, elle finissait par en trouver une. "Petit à petit, la ville est devenue un labyrinthe pour moi, continue-t-elle. J’ai étudié toutes les rues, et je faisais des détours énormes pour éviter les antennes."

Les personnes qui sont atteintes de ces maux mettent souvent du temps à en comprendre la cause. Les médecins eux-mêmes semblent dépassés. L’électrohypersensibilité est encore peu connue, et suscite beaucoup de controverses dans le domaine médical. En France, les symptômes sont reconnus, mais l’électro-hypersensibilité n’est pas considérée comme une pathologie. Le lien avec les ondes électromagnétiques n’est pas admis. Le problème est similaire du côté de l’Organisation mondiale de la santé. "Seul le Conseil de l’Europe a appelé [résolution 1815 du 6 mai 2011] à la reconnaissance de l’hypersensibilité et à la création de zones blanches, mais comme il n’a qu’un avis consultatif, tout le monde s’en fiche", s’emporte Philippe Tribaudeau.

Les hypersensibles rapportent un fort sentiment d’abandon de la part de la société. Les parents de Lucile racontent leur parcours du combattant pour comprendre la maladie. "Nous avons consulté un homéopathe, un neuropédiatre qui a reconnu qu’il n’était pas compétent sur la question, un ostéopathe, un acupuncteur. Et notre généraliste nous a conseillé d’aller voir un psychologue. Il n’y avait pas d’écoute, ils ne prenaient pas ce qu’on disait au sérieux. Puis nous avons rencontré le professeur Belpomme."

Le professeur et cancérologue Dominique Belpomme est tenu en grande estime par tous les hypersensibles du rassemblement. Il défend l’idée, à l’inverse de nombre de ses confrères français, que les champs magnétiques sont néfastes pour la santé, et affirme que ce lien est prouvé par de nombreuses études internationales. Il est le seul en France à réaliser un diagnostic pointu de l’électrosensibilité à travers une batterie de tests, et représente un soutien important et de haut niveau à la cause.

Selon lui, les ondes électromagnétiques viennent peu à peu détériorer la barrière hémato-encéphalique qui sépare le cerveau du sang et sert de filtre. La barrière laisse alors pénétrer dans le cerveau des déchets qui n’ont rien à y faire. "Pour le professeur Belpomme, l’électrohypersensibilité est une maladie neurodégénérative qui peut à terme se transformer en Alzheimer, explique Marc. Quand il m’a annoncé cela au cours de la consultation, cela a été la panique." "On aurait aimé en entendre parler avant pour pouvoir se protéger, avertit Paul, ancien artiste peintre. Mais lorsqu’on a dépassé un certain stade, on ne revient pas en arrière." "Pour éviter la souffrance, il faut sortir de la société", résume Marc.

 Marie est venue au rassemblement des électrosensibles, dans les Hautes-Alpes, avec son camping-car. La nuit, elle dort dans une tente car le véhicule émet des ondes qui perturbent son sommeil. (JEROMINE SANTO GAMMAIRE / FRANCETV INFO )

A ce moment de leurs récits, toutes les personnes présentes évoquent une "descente aux enfers". Le passage d’une vie qu’elles ne veulent pas quitter à une autre, un "bouleversement". Trouver un lieu où elles peuvent vivre - et dormir, le plus difficile - devient compliqué. Certaines essayent de se réfugier chez leur famille ou leurs amis, dorment dans la cave de leur maison où les pierres limitent l’exposition aux ondes. D’autres achètent une voiture ou une caravane, et cherchent un endroit où s’arrêter au jour le jour. Les hypersensibles évoquent une période de stress intense, d’anxiété de ne pas savoir ce qui va se passer après, souvent accompagnée d’isolement. "Certains d’entre nous se sont tournés vers la religion ou la spiritualité pour trouver un soutien", précise une personne présente au rassemblement.

La grande majorité des personnes atteintes doit se résoudre à déménager, laisser parfois derrière elle famille, amis et travail. "On tombe dans un trou, témoigne Marie. On apprend à se débrouiller comme on peut selon notre sensibilité aux ondes. Je ne compte même pas les pertes financières que nous avons subies avec mon conjoint entre les déménagements, les achats d'équipements pour protéger la maison, et surtout la perte de mon travail, qui a été le plus difficile pour moi moralement." L’association Une terre pour les EHS essaie d’aider les personnes seules et en détresse qui ne savent pas où aller. Elle milite pour la création d’une zone blanche, c’est-à-dire traversée par le moins d'ondes possible.

"J'ai de la chance, continue Marie, j'arrive encore à fréquenter des amis s'ils éteignent leur téléphone. Ce n'est pas le cas de tout le monde ici." Dans une lettre lue à voix haute, une adolescente qui n’a pas pu faire le déplacement raconte: "Plus de sortie au cinéma, chez les amis ou de concerts. En juin dernier, j’ai craqué et je suis allée à la fête de la musique pendant deux heures. Je suis restée 8 jours clouée au lit. L'électrosensibilité est un désastre, et je refuse qu'elle se répande." "Chacun d'entre nous finit par devenir militant, affirme Marie, chacun à son rythme, lorsqu’on arrive à prendre plus de recul sur notre situation."

Le projet Durbon, en marche depuis début 2011, envisage de créer un lieu destiné aux hypersensibles sur la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes), à côté de l’endroit où se tient le rassemblement. Mais les résistances sont nombreuses : "Pour les opérateurs téléphoniques, notre pathologie n’existe pas, lance Philippe Tribaudeau. Ils refusent même de parler au pilote de notre projet, Michèle Rivasi, qui est députée européenne." Les militants soulignent aussi les intérêts économiques de la commune, qui obtient 4 000 euros par mois pour la location de ses deux antennes-relais.

Philippe Tribaudeau dénonce un "scandale sanitaire". "Nous n’attendons plus grand-chose de l’Etat, à la vitesse où il agit. Nous sommes dans un combat avec les lobbys de téléphonie mobile. Depuis un an, ce qui correspond au moment de l’installation des émetteurs 4G, nous constatons une recrudescence des appels d’électrosensibles qui ne savent pas où aller. Si nous ne parvenons pas à obtenir les lieux de vie vitaux dont nous avons besoin, il faut les prendre par des actions d'occupation."

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'environnement qui, dans son rapport publié en 2013 ne reconnaît pas de lien entre les symptômes décrits et les ondes électromagnétiques, a tout de même accepté de participer à la conférence de presse organisée jeudi 28 août en présence d'élus. "Le rapport de force entre les lobbys et les associations était très déséquilibré il y a cinq ans, explique Philippe Tribaudeau. Aujourd’hui, on sent que les choses commencent à bouger."

Pour l'heure, les hypersensibles rassemblés sous le chapiteau pour se protéger de la pluie, listent sur un tableau les questions qu'ils se posent, et partagent conseils et astuces. L'une a acheté des chaussures isolantes et fait le tour du cercle pour que chacun puisse voir à quoi elles ressemblent. Un autre détaille le blindage de sa voiture avec des matériaux spéciaux. Un troisième, ancien nutritionniste, évoque un régime alimentaire adapté.

Un homme et sa femme hypersensible quittent le rassemblement pour rejoindre leur tente. Comme quelques autres personnes, ils quitteront le lieu le soir-même à cause du niveau d’ondes qui a augmenté. Pourtant, les appareils de mesure indiquent un niveau très faible. Mais le mari est formel : "Quand la machine ne trouve plus d’ondes, ma femme les sent encore."

FRANCETV INFO 4/9/2014

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Green Bank (Etats-Unis) (AFP) - Les vaches broutent, un pickup passe, le silence retombe. Aucune sonnerie intempestive ne vient troubler la quiétude des rues de Green Bank (Virginie-Occidentale, est). Téléphone portable et wifi y sont interdits, pour le bonheur des "malades" des ondes.

"Si on perd le radiotélescope (lien en anglais), on est fichu", indique à l'AFP Charles Meckna, 53 ans, alors qu'il construit un abri de jardin pour sa petite maison, au milieu des bois de ce hameau à 350 kilomètres à l'est de Washington.

 Le "Green Bank Telescope", photographié le 29 octobre 2014, à Green Bank (Virginie-Occidentale), radiotélescope qui traque les signaux venus de l'espace (c) Afp

Ce quinquagénaire originaire du Nebraska (centre) s'est installé là en juillet dernier pour s'éloigner des ondes électromagnétiques qui, dit-il, l'ont rendu gravement malade, et il n'en finit plus de remercier le télescope. 

Car Green Bank (lien en anglais)--143 habitants-- et ses environs du comté de Pocahontas, dans les Appalaches, est au coeur d'une "Quiet Zone", une zone de silence radio décrétée officiellement en 1958 pour protéger les installations du "GBT", le "Green Bank Telescope".

Ce radiotélescope de 150 mètres de haut traque jour et nuit les signaux venus de l'espace. "On y étudie le cycle de vie des étoiles, les quelques secondes après le Big Bang, les ondes gravitationnelles", explique Mike Holstine, responsable des installations du National Radio Astronomy Observatory (NRAO). "C'est le radiotélescope le plus sensible du monde. Il peut recevoir un signal équivalent à l'énergie d'un flocon de neige touchant le sol", poursuit-il, "mais pour cela, l'environnement radio tout autour doit être extrêmement silencieux".

Aussi, une "National Radio Quiet Zone", unique en son genre, a été décrétée par le gouvernement américain sur un territoire de 33.000 km2.

Les radio-transmissions doivent y être les plus basses possible. Dans un rayon de 16 kilomètres autour du télescope, tout ce qui produit une onde radio et donc provoque une éventuelle interférence électrique y est banni ou sévèrement limité comme la wifi, les téléphones sans fil, les télécommandes ou les micro-ondes.

"Un quasar émet un signal d'un milliardième de milliardième de milliardième de watt", précise M. Holstine. "Un téléphone portable en émet deux. Il brouillerait complètement le signal que les astronomes cherchent à recevoir".

Plusieurs dizaines de victimes d'hypersensibilité électromagnétique (EHS) sont ainsi venues dans cette région rurale profiter d'une vie sans ondes, comme Charles Meckna.

Ancien responsable de chantiers, il habite avec son épouse à quelques kilomètres du télescope. Malade depuis la fin des années 1990, il a mis, raconte-t-il, beaucoup de temps avant d'attribuer ses malaises aux ondes de son téléphone portable. "Je n'avais pas fait le rapprochement. Au début, mon médecin m'a donné des antidépresseurs", explique le quinquagénaire qui souffrait de vomissements, migraines et arythmie cardiaque dès qu'il s'approchait de bornes wifi. "Ici, je vais beaucoup mieux, je peux avoir à nouveau une vie", souligne M. Meckna, qui se sent quand même un peu "prisonnier". "Et je déteste ça", ajoute-t-il.

Diane Schou, elle-aussi électrosensible depuis qu'une antenne-relais s'est installée près de sa ferme dans l'Iowa (centre), dit en avoir pris son parti. "Je n'ai pas le choix. C'est vivre ici ou avoir des migraines", résume la quinquagénaire qui habite Green Bank depuis 2007. Les douleurs étaient si violentes qu'elle a dû vivre un temps dans un espace bricolé par son mari et transformé en "cage de Faraday", couvert d’aluminium étanche aux ondes. "Ici, je peux avoir une vie, je peux inviter des amis". Mme Schou gère avec soin son utilisation de tout équipement. Elle a un ordinateur, relié au téléphone et "très lent", qu'elle ouvre quelques dizaines de minutes par jour, pour regarder les courriels de son mari qui vient la rejoindre quelques mois par an.

L'hypersensibilité électromagnétique, qui suscite une inquiétude grandissante dans un monde de plus en plus connecté, est constatée mais pas reconnue par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des études fustigent les ondes, d'autres parlent de maladie psychosomatique.

L'OMS a annoncé sur son site internet qu'elle "procèdera en 2016 à une évaluation formelle" des risques des téléphones portables, dont les abonnés sont estimés à 6,9 milliards dans le monde.

Chez Trent's, une épicerie/station-service à moins d'un kilomètre du télescope, l'absence de téléphone portable gêne peu. "On n'en a jamais eu, alors ils ne nous ont jamais manqué", s'exclame en riant la caissière, Betty Mullenax.

Sciences et avenir 12/11/2014

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Le Parlement a définitivement adopté cette proposition de loi du groupe écologiste qui vise à encadrer davantage l'exposition aux ondes électromagnétiques, notamment des antennes-relais de télécommunication.

Le Parlement français a définitivement adopté, jeudi 29 janvier, une proposition de loi du groupe écologiste qui vise à encadrer davantage l'exposition aux ondes électromagnétiques, notamment des antennes-relais de télécommunication. Francetv info vous détaille le contenu de cette loi.

 Une antenne-relais pour la téléphonie, à Gentilly (Val-de-Marne), le 7 septembre 2013.  ( MAXPPP)

- Introduction du "principe de sobriété" : Il est, pour la première fois, introduit dans le droit français. Ce principe de "sobriété", concerne l'exposition du public aux champs électromagnétiques. Mais "si vertueux soit-il, ce principe reste toutefois vague et non contraignant", analyse Le Monde. Ainsi, les valeurs limites d'exposition en vigueur ne sont pas abaissées. Elles restent donc comprises entre 41 et 61 volts par mètre (V/m), alors que le projet de loi initial visait à les ramener "aussi bas que raisonnablement possible", soit à 0,6 V/m.

 iJulien M. 8/12/2013


Francetv info 29/1/2015

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Les députés ont adopté la loi encadrant l'exposition aux ondes. Francetv info a interrogé Janine Le Calvez, présidente de l'association Pour une réglementation des antennes-relais de téléphonie mobile (Priartem).

C’est une première en France. Après deux ans de débats, les députés ont définitivement adopté, jeudi 29 janvier, la loi encadrant l'exposition aux ondes électromagnétiques générées par les téléphones portables, boîtiers Wi-fi et antennes relais (voir message précédent). Elle inclut plusieurs mesures : l’interdiction du wifi dans les crèches, un contrôle plus poussé des lieux où le niveau d’exposition aux ondes est plus élevé ou encore une meilleure transparence dans l’installation des antennes-relais sur le territoire.

 Des techniciens installent une antenne-relais à Bordeaux (Gironde), le 13 mars 2014. (SERGE POUZET / SIPA)

Alors que les antennes-relais se multiplient en France, cette loi aura-t-elle un réel impact ? Francetv info a interrogé Janine Le Calvez, présidente et cofondatrice de l'association Pour une réglementation des antennes-relais de téléphonie mobile (Priartem).

Francetv info : Priartem lutte depuis 2000 contre l'exposition aux ondes électromagnétiques. Cette première loi vous satisfait-elle ?

Janine Le Calvez: Il s’agit d’une première étape importante dans le cadre de la régulation du développement des technologies sans fil. Le texte, déposé par la députée écologiste Laurence Abeille, porte une attention particulière aux enfants et aux personnes souffrant d'électrohypersensibilité. Mais, au fur et à mesure des débats, il a été grandement raboté.


 Exemple d'application du Wi-Fi: impression sans fil. Łukasz Krasuski CC BY-SA 3.0


Francetv info : La loi a connu de profondes modifications lors du débat parlementaire. Est-elle toujours efficace pour limiter l’exposition des individus aux ondes électromagnétiques ?

Janine Le CalvezL’adoption du texte est une réelle avancée, mais cela reste insuffisant. Le Sénat a, par exemple, grandement limité le processus de concertation qui doit s’enclencher lors de la mise en place d’antennes-relais.

Il y a aussi eu une longue discussion au Parlement au sujet des "points atypiques", c’est-à-dire les lieux où le niveau d'exposition du public aux ondes électromagnétiques "dépasse substantiellement celui généralement observé à l'échelle nationale". En définitive, les opérateurs auront six mois pour y remédier, mais sous réserve de faisabilité technique. Je crains que cette précision dans la loi ne permette aux opérateurs de ne pas répondre à leurs obligations. Ce n’est pas un bon compromis.

Francetv info : Les utilisateurs des technologies sans fil demandent à être toujours plus connectés. La 3G et la 4G devraient même être disponibles dans le métro parisien fin 2017. Votre message a-t-il un écho dans la société ?

Janine Le CalvezFace aux opérateurs, c’est le combat du pot de terre contre le pot de fer. Il faut se battre sur le terrain scientifique et sur le terrain de l’expertise. Il est nécessaire de privilégier la santé publique face aux intérêts économiques de certains acteurs privés. Ces lobbies extrêmement puissants peuvent aussi jouer sur le chantage à l’emploi pour défendre leur position.

En tant qu’association, nous n’avons pas d’autre choix que de sensibiliser la population au danger que représentent les ondes des appareils sans fil. On pourra mesurer l’ampleur du problème dans quelques années. Mais cela va beaucoup dépendre de l’avancée de la science, comme ce fut le cas pour le tabac ou l’amiante.


Francetv info 29/1/2015

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Philippe, un ancien professeur d'informatique, est électrohypersensible, ou EHS. Pour trouver des "zones blanches", exemptes d'ondes lui rendant la vie impossible, il sillonne la Drôme au volant de sa camionnette aménagée... et vit comme un sans domicile fixe. Extrait de "13h15 le samedi" du 2 mai.

Philippe analyse sa condition d'électrohypersensible, ou EHS, comme un signe avant-coureur de la catastrophe sanitaire à venir... Cet ancien professeur d'informatique, devenu de plus en plus sensible aux ondes, cherche des "zones blanches" exemptes de pollution électromagnétique.

Philippe est un nouveau type de SDF, sillonnant le département de la Drôme au volant d'une camionnette aménagée. Ce responsable d'une association défendant les droits des EHS fuit les zones urbaines qu'il ne peut plus habiter. "Je ne désespère pas que les niveaux d'irradiation en ville finissent par baisser", affirme-t-il.



Ce militant associatif, mesurant les émissions électromagnétiques sur la place d'un village où il a arrêté sa maison sur roues, est abordé par un homme dont le métier est de proposer aux particuliers des analyses de leur environnement. Il utilise le même type d'appareil que Philippe quand il cherche un lieu de vie sain pour lui.

La demande n'est pas très forte, mais elle existe, selon lui : "J'ai fait une étude ce matin pour une dame qui voulait acheter une maison près d'une antenne-relais et elle désirait savoir à quoi elle allait être exposée ... C'est normal que les gens s'inquiètent".

---> Une vidéo extraite du document "Réfugiés des ondes" diffusé dans 13h15 le samedi du 2 mai 2015, le magazine d'information présenté par Julian Bugier sur France 2.
---> Un autre temps fort : Ondes : "Je le paie très cher à chaque fois que je sors !"


Francetv info 2/5/2015

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L'Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé jeudi le lancement d'une consultation publique, ouverte jusqu'au 15 juin, afin de faire évoluer le protocole de mesure de l'exposition des individus aux ondes électromagnétiques.

«Dans le cadre de ses missions, l’ANFR veille au respect des valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques qui sont fixées par un décret», rappelle dans un communiqué l'agence, qui se doit d'actualiser le protocole de mesure en fonction des évolutions technologiques.

 Des techniciens mesurent les émissions d'ondes électromagnétiques près d'une antenne de téléphonie mobile, le 30 janvier 2013 à Paris - Martin Bureau AFP

Alors que la dernière version du protocole de mesure avait été publiée au Journal Officiel en août 2011, la modification récente d'une norme européenne rend nécessaire une actualisation, «en particulier pour mieux évaluer le niveau d'exposition à puissance maximale des réseaux de téléphonie mobile 4G et pour permettre la mesure des ondes émises par les réseaux locaux sans fil, en prenant en compte toutes les versions du Wifi».

«En outre, dans un souci d'amélioration de la qualité des résultats, il est proposé que l'évaluation maximale par extrapolation de l'exposition soit fondée sur des coefficients réels, correspondant aux antennes qui desservent la zone où la mesure est réalisée» et non plus sur un coefficient moyen au niveau national, précise l'ANFR.

Pour y parvenir, les quatre opérateurs présents en France seront donc associés à ce nouveau dispositif, censé renforcer la fiabilité des mesures.

A l'issue de la consultation publique, une synthèse des réponses sera publiée sur le site internet www.anfr.fr, préalablement à l’entrée en vigueur du nouveau protocole.

L'ANFR gère le dispositif national de mesure des champs électromagnétiques qui permet à toute personne de demander gratuitement une mesure, aussi bien dans les locaux d’habitation que dans les lieux accessibles au public.

Elle contrôle également le DAS (Débit d’absorption spécifique) des terminaux mobiles qui sont mis en vente sur le marché français.


20 Minutes 30/4/2015

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Qui sont ces personnes qui affirment être "intolérantes au champ magnétique" ? Quelle est la cause de leurs symptômes ? Sciences et Avenir a recueilli leur témoignage.

On les surnomme "EHS". Les électro-hypersensibles sont ces personnes qui affirment souffrir d'une allergie aux ondes et aux champs électromagnétiques. "Dans les cas les plus graves, ils sont obligés de partir de chez eux et d'aller vivre dans des campings cars ou des masures au milieu de rien", relevait récemment Sophie Pelletier, porte-parole des associations Électrosensibles de France et Priartem. C'est le cas de Martine Richard, une ancienne dramaturge et réalisatrice de documentaires qui vit aujourd'hui recluse dans les montagnes de l'Ariège et qui a obtenu récemment du tribunal du contentieux de l'incapacité de Toulouse le droit à une allocation adulte handicapé.

 Une sonde isotropique à bande large permet de mesurer un champ électromagnétique. Il mesure la dangerosité des ondes là où on ne les soupçonne pas. ©️ VALINCO/SIPA

Mais la plupart du temps, les électro-hypersensibles (entre 70.000 personnes et jusqu'à 2% de la population) ne vivent pas isolés du monde. Ils continuent à mener une vie à peu près normale, et font de leur mieux pour transformer leur lieu d'habitation en une "zone blanche" (à l'abri de toute exposition aux objets émetteurs comme les antenne-relais, téléphones portables, bornes wifi...) et obtenir la reconnaissance de leur handicap. Un combat difficile, étant donné que l'électrosensibilité n'est pas officiellement reconnue comme maladie en France et fait l'objet de controverses entre experts, malades et associations écologistes.

Céline, électro-hypersensible depuis cinq ans, est restée vivre en banlieue parisienne : J'ai débranché mes appareils électroniques et, presque instantanément, mes symptômes se sont volatilisés".

"J'ai commencé à ressentir les premiers symptômes d'électro-hypersensibilité en 2008, lorsque j'ai emménagé dans un nouvel appartement : je ressentais une grosse fatigue, des troubles de la concentration et de la mémorisation, des troubles de la digestion, de l'irritabilité", raconte-t-elle. Comme beaucoup d'électro-hypersensibles, elle ne fait pas le lien immédiatement avec les ondes. "J'ai d'abord cru à une intolérance alimentaire, mais les analyses médicales n'étaient pas concluantes. Ce sont les sensations de vertige, indescriptibles, que je ressentais souvent, et le fait que les symptômes disparaissaient lorsque je n'étais pas chez moi, qui ont mis la puce à l'oreille d'un médecin qui m'a conseillé de consulter le professeur Belpomme". Ce dernier lui diagnostique une "intolérance aux ondes électromagnétiques de basses fréquences" et lui suggère de "débrancher son boîtier internet, son ordinateur et tous les appareils électroniques. Presque instantanément, mes symptômes se sont volatilisés". Selon Céline, son électrosensibilité était surtout liée au réseau wifi, c'est pourquoi elle a déménagé dans une zone où ce réseau est faible. Mais contrairement à de nombreux électro-hypersensibles, elle a tout de même gardé... son téléphone portable. "Je ne passe pas d'appels car cela me provoque des bourdonnements dans l'oreille, mais je peux envoyer des textos sans problème", précise-t-elle.

Sophie Pelletier, patiente devenue co-responsable du Collectif des électrosensibles de France : Parfois, j’avais l’impression qu'un flux électrique me traversait le corps".

Pour Sophie Pelletier, son "intolérance au champ magnétique" n'était pas liée à son lieu de vie, mais de travail. Ingénieure en environnement à la tour Montparnasse, à Paris, elle souffrait de problèmes de mémorisation et de concentration derrière son ordinateur, ainsi que de troubles du sommeil. "En 2010, du jour au lendemain, je me suis mise à me réveiller toutes les nuits brutalement dans un état d’hypervigilance", raconte-t-elle. En 2011, les symptômes se sont aggravés : "Je ressentais des maux de tête lorsque quelqu'un téléphonait près de moi, mais aussi de la tachycardie, des palpitations cardiaques, et un épuisement général. Parfois, j’avais l’impression qu’un flux électrique me traversait le corps, c’était horrible", se souvient-elle. Pollution aux métaux lourds, maladie de Lyme, déséquilibre de la thyroïde... Les médecins décidaient d'explorer plusieurs pistes, en vain. D'autant que ses symptômes n'avaient a priori rien à voir avec la pollution à l'amiante détectées régulièrement dans la tour Montparnasse. Par la suite, le professeur Belpomme (voir encadré ci-dessous) lui parle d'une "intolérance aux ondes électromagnétiques de basses fréquences" (du type de celles émises par la téléphonie mobile). Pour elle, aucun doute : "ce sont les rayonnements émis par les antennes-relais du quartier et ceux de la tour Eiffel et de la gare qui sont en cause". Depuis, Sophie a été reconnue travailleur handicapé, mais il a fallu deux ans d’éloignement de son lieu de travail pour que son niveau de sensibilité aux ondes redevienne gérable.

Hugo, qui a travaillé deux ans près d'un instrument générant des champs électromagnétiques : Je souffrais de troubles de la mémoire comparables à ceux souffrant de la maladie d'Alzheimer".

Pendant deux ans, Hugo*, lui, travaillait près d'un instrument scientifique générant des champs électromagnétiques importants. Sur son lieu de travail, il constatait qu'il souffrait de symptômes "anodins" : "des troubles de la circulation et des acouphènes", précise-t-il. Viendront ensuite "des troubles de la digestion et de la concentration". Il mettra plusieurs mois pour obtenir une réaffectation sur un autre lieu, mais se retrouvait près d'un routeur wifi, ce qui ne lui posait pas de problème au début. Seulement, un mois après sa nouvelle affectation, il remarquait qu'il ne supportait plus les portables, les ordinateurs, les écrans, qui lui provoquaient des douleurs aux cervicales et aux mains. Il souffre également de troubles de mémoire majeurs, "proches d'un début d'Alzheimer". Lui aussi sera diagnostiqué "intolérant aux ondes électromagnétiques de basses fréquences" par le professeur Belpomme (voir encadré ci-dessous) et déménagera pour ne plus subir les ondes wifi que lui infligent ses voisins. "Je vis en banlieue mais ai blindé les murs pour ne pas être en contact avec les ondes wifi de mes voisins", explique-t-il. Un baldaquin lui est aussi nécessaire pour dormir. Il ne lui reste qu'un combat à mener : celui de faire reconnaître son handicap comme maladie professionnelle. En 2012, le tribunal avait rejeté sa demande, et ce "contre l'avis de plusieurs experts médicaux", affirme-t-il.

* Le prénom a été changé à la demande de notre interlocuteur.


PROFESSEUR BELPOMME. Le point commun de ces trois personnes électro-hypersensibles ? Elles ont été diagnostiquées "électro-hypersensibles" par le professeur Dominique Belpomme, professeur en cancérologie à l'université Paris-Descartes qui dirige également l’Institut européen de recherche sur le cancer et l’environnement à Bruxelles. Il s'est engagé dans un travail de recherche visant à démontrer biologiquement l'existence de ce qu'il suggère de nommer "syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM)".


Sciences et avenir 28/8/2015

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Toulouse (AFP) - La justice a reconnu, pour la première fois en France, l'existence d'un handicap grave dû à l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, un dossier sensible dans une société où téléphone mobile et wifi sont omniprésents.

Passé inaperçu lors de sa publication début juillet, un jugement du Tribunal du contentieux de l'incapacité de Toulouse confirme, expertise médicale à l'appui, que Marine Richard, la plaignante, souffre d'un syndrome dont "la description des signes cliniques est irréfutable".

Le jugement transmis mardi à l'AFP par l'association Robin des Toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, évalue sa déficience fonctionnelle à 85% et estime qu'elle ne peut pas travailler. Il lui accorde le droit à une allocation pour adulte handicapé - environ 800 euros par mois - pour trois ans, éventuellement renouvelable.

"Cette reconnaissance par la justice est une grande première en France", a commenté à l'AFP Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits. "C'est une percée", a ajouté Mme Richard, 39 ans qui vit dans la précarité et se bat pour la reconnaissance de son handicap.

Cette ancienne dramaturge et réalisatrice de documentaires radio de Marseille vit aujourd'hui de l'aide de sa famille, recluse dans les montagnes de l'Ariège en raison de ses troubles, dans une ancienne grange retapée, sans électricité ni route, avec l'eau d'une source et deux mètres de neige en hiver.

L'hypersensibilité aux ondes magnétiques n'est pas reconnue officiellement en France comme maladie et fait l'objet de controverses entre experts. Elle se traduit par des maux de tête, picotements, troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses affections.

Ceux qui se déclarent "hypersensibles" citent souvent les antennes-relais, portables, téléphones sans fil ou wifi comme causes directes de leurs maux.

Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'est vu accorder par l'administration une aide financière en 2014 dans l'Essonne. Mais il s'agissait d'un accord à l'amiable et non d'une décision de justice.

L'avocate de Mme Richard, Alice Terrasse, dit ne pas avoir trouvé de jurisprudence sur le sujet, ce qui semble confirmer que le jugement de Toulouse constitue bien une première en France. Cette victoire pourrait faire jurisprudence car "des milliers de personnes" sont concernées mais n'ont pas saisi les tribunaux jusqu'à aujourd'hui, dit-elle. "Elles sont très isolées, ont très peu de contact (avec le monde) et pour elles ce sont des démarches qui sont extrêmement compliquées".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l'électrosensibilité était "caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d'un individu à l'autre" et "ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable". Mais il n'existe ni critères diagnostiques clairs, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques, ajoutait-on dans l'étude de l'OMS.

Le phénomène serait cependant plus répandu qu'on ne le croit. Mme Richard, selon qui une autre association militante, Next-up, a recensé jusqu'à 70.000 cas de personnes électrosensibles à des niveaux variables en France, explique que, "malheureusement, on n'en parle pas parce que ce sont des gens qui vivent dans des caravanes, dans des grottes, sous des tentes dans les bois". "On est obligé de se désocialiser et du coup on n'apparait plus dans l'espace public", dit-elle à l'AFP.

Pour M. Cendrier, de Robin des Toits, la décision de Toulouse montre que "la justice - comme souvent - est en avance sur les politiques" qu'il accuse de "protéger les industriels".

Mme Richard, qui a contracté plus de 50.000 euros de frais et dont l'allocation promise mais toujours pas perçue "ne couvre même pas (mes) traitements", souhaite qu'on abaisse les seuils de toxicité des champs électromagnétiques. "On sait faire des technologies beaucoup moins polluantes. Après, c'est un choix politique", dit-elle.

Dans l'immédiat, "il faut créer des endroits préservés car il y a des milliers de personnes qui ne savent pas où se mettre", plaide-t-elle.

Une loi de janvier dernier ne prévoit qu'un rapport début 2016 sur l'hypersensibilité aux ondes magnétiques, selon M. Cendrier.


sCIENCES ET AVENIR 25/8/2015

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Aux États-Unis, la ville de Green Bank est très prisée des électrosensibles. Ici, pas de téléphone portable, ni de wifi.

Si l'électrosensibilité n'est toujours pas reconnue aux États-Unis, ils sont beaucoup plus nombreux à en souffrir. Conséquence : les personnes concernées sont obligées de s'organiser. Elles aménagent leur logement, isolent leurs ordinateurs. Mais d'autres choisissent des solutions beaucoup plus radicales en se réfugiant dans des zones blanches, où toute onde électromagnétique est interdite.



A Green Bank, les téléphones ne passent pas, tout comme la 4G et la wifi. En cause ? La présence d'un télescope géant, qui doit être protégé des antennes téléphoniques qui pourraient l'endommager. "Ça empêche les entreprises de s'installer ici. Il n'y a pas moyen de trouver du boulot dans le coin", déplore un habitant. "Aujourd'hui, tout le monde est collé à son portable alors moi ici j'adore", se réjouit toutefois une passante.

Aujourd'hui, la ville compte également quelques électrosensibles, comme Mélissa, ancienne pilote de ligne d'une grande compagnie aérienne : "J'avais des nausées, parfois je vomissais. Je ne pouvais pas me concentrer sur une seule chose", se souvient-elle. Aujourd'hui elle assure se sentir "beaucoup mieux". "La plupart des symptômes ont disparu".


Francetv info 26/8/2015

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C'est à Zurich en Suisse que se trouve un lieu unique en Europe : un immeuble conçu pour les électrosensibles, ces personnes qui ne supportent pas les ondes électromagnétiques. Le reportage de France 3.

Fatigue, problèmes de respiration, problèmes de peau... Christian Schifferle est un grand allergique depuis son enfance. "Même porter des vêtements devient lourd et difficile", confie-t-il à France 3 quand il évoque sa souffrance. Longtemps, Christian a habité une cabane dans la forêt, quand il ne dormait pas à la belle étoile.




Désormais, il vit dans un immeuble spécial en périphérie de Zurich. Ici, pas de téléphone portable ni de wifi. L'entrée de chaque appartement est constituée d'un sas pour que les visiteurs se débarrassent de leurs poussières. Le système d'aération est puissant, les murs n'ont pas de peinture et sont constitués de béton et d'enduit brut. Le sol est en céramique et une fine couche d'argent sur les fenêtres bloque les ondes.

Le bâtiment a coûté 5,5 millions d'euros, soit 20% de plus qu'un immeuble normal. Christian assure que ses souffrances se sont allégées. La communauté médicale, elle, ne reconnaît pas encore les maux de l'électrosensibilité.


Francetv info 18/9/2015

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Nous sommes perpétuellement exposés à des ondes électromagnétiques de provenances très diverses : lignes à haute tension, téléphones portables, Wi-Fi font partie des principales sources. Mais cette surexposition représente-t-elle un danger pour la santé ? Dans le cadre de sa série de vidéos Questions d’experts, sur la physique et l’astrophysique, l’éditeur De Boeck a interrogé Olivier Pujol, maître de conférences à l’université de Lille, sur cette possibilité.

Le sujet fait souvent débat mais, en réalité, l’exposition aux champs électromagnétiques n’est pas nouvelle. Néanmoins, au cours du XXème siècle, l’exposition environnementale a grandement augmenté, notamment avec l’apparition du téléphone portable, du Wi-Fi et d’un grand nombre de nouvelles technologies.

 Depuis des années, les études sont contradictoires selon les supports, la spécificité des ondes, selon le matériel, l'exposition, la sensibilité, etc. De Boeck Supérieur 20/4/2012

Au cours des trente dernières années, plus de 20.000 articles concernant les effets biologiques des rayonnements non ionisants ont été publiés et, selon l’OMS, bien que parfois contradictoires, les données actuelles ne semblent pas confirmer un risque sanitaire.

On peut cependant, dans le cas du téléphone portable, appliquer le principe de précaution puisque le CIRC (Centre international des recherches sur le cancer) a classé les champs électromagnétiques de radiofréquence dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’Homme (Groupe 2B).


Futura Sciences 25/9/2015

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Paris - Des représentants de personnes souffrant d'hypersensibilité aux ondes ont exprimé mercredi leurs inquiétudes face au déploiement à partir de fin 2015 de compteurs électriques communicants Linky, qui vont faire l'objet d'une évaluation de l'agence de sécurité sanitaire.

 Nous sommes inquiets du fait que l'appareil enverra en permanence des informations par courant porteur en ligne (CPL) et qu'il rayonnera dans toutes les pièces de la maison, a expliqué Janine Le Calvez, la présidente de l'association Piartem-Electrosensibles. Elle s'exprimait à l'issue d'une rencontre de deux heures avec Joëlle Carmes, la sous-directrice de la prévention des risques liés à l'environnement et à l'alimentation à la Direction générale de la santé (DGS). (Image ompteur électrique Linky / Huffington Post)

Cette dernière a indiqué à Mme Le Calvez avoir saisi récemment l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour une expertise sur les expositions liées aux compteurs communicants ou intelligents dont fait partie le compteur Linky. Interrogée par l'AFP, la DGS a précisé que l'objet de la saisine est une synthèse des caractériques et des connaissances sur les expositions liées aux compteurs intelligents et les effets sanitaires associés.

Le boitier Linky devrait, d'ici à 2021 être installé par le gestionnaire de réseau ErDF, une filiale d'EDF, dans 35 millions de foyers, pour un coût global de 5 milliards d'euros.

 Un autre compteur communicant, Gazpar, doit de son côté être déployé par GrDF, filiale du groupe Engie (ex-GDF). Comme le Linky, Gazpar peut transmettre automatiquement les relevés de consommation des clients deux fois par jour, via un module radio, sans l'intervention d'un agent. (Image le nouveau compteur à gaz Gazpar / Energie2007)

Mme Le Calvez qui réclame un moratoire sur le déploiement du boitier Linky a souligné qu'il n'existait aucune étude à ce stade sur son éventuel impact sanitaire.

Elle a également indiqué avoir demandé au ministère de la Santé d'intervenir pour que les électrosensibles puissent à l'avenir refuser l'installation obligatoire d'un compteur Linky chez eux.

 Le fonctionnement de Gazpar. Image GrDF



Romandie 7/10/2015

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