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La migration des oiseaux,

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La migration des oiseaux, utile passe-temps de guetteurs armés de patience

"Ce matin nous avons vu des guêpiers d'Europe, mes préférés aux six couleurs", s'émerveille Michel Belaud, insatiable guetteur d'oiseaux migrateurs en route vers l'Afrique, installé à 675 m sur l'un des principaux sites d'observation en Méditerranée.

Entre mer et montagne, surplombant le village d'Eze (Alpes-Maritimes), le parc naturel départemental de la Grande Corniche dispose d'un "camp de migration" près du fort militaire de la Revère.

Chaque année, de fin août à mi-novembre, les migrations y sont observées par des mordus armés de jumelles, guidés par M. Belaud, un expert de la Ligue pour la protection des oiseaux, qui s'applique aussi à compter les passages.

Mardi, 3.210 guêpiers d'Europe, aux touches rouges, jaunes et bleues, ont défilé au-dessus de leurs têtes, en émettant des cris flûtés. "Un record" pour le site, souligne le naturaliste.

Fin août, "94 cigognes blanches sont passées en vol groupé, telles des grands voiliers". En octobre, ce sera au tour des pigeons ramiers (palombes): ils peuvent être plus de 20.000 par jour, battant des ailes quatre heures d'affilée.

Mais l'observateur attend aussi les circaètes Jean-le-blanc, avec leur dessous blanc moucheté de brun et leurs ailes d'une envergure de 1,75 m. Ce sont les plus grands aigles à planer ici, en fondant sur les collines pour déjeuner d'un serpent.

Ces rapaces se servent de la brise marine et des courants dynamiques pour leurs vols planés. Ils arrivent du nord-est de l'Europe et butent contre la côte, avant de la suivre jusqu'en Espagne.

En hiver, lorsque les reptiles hivernent, les circaètes ne pourraient pas survivre. Mais les oiseaux migrateurs sont dotés d'une "mémoire génétique" déterminant les bonnes dates de départ pour l'Afrique et d'un "compas" pour sélectionner une trajectoire sûre, résume le naturaliste.

Les côtes africaines, c'est à 700 km au-dessus de la mer. Mais à 35 km/h, cela représente 20 heures de traversée sans se poser et une mort annoncée. Les oiseaux mettent donc le cap sur le détroit de Gibraltar (15 km de traversée maritime), au sud de l'Espagne, meilleur endroit de passage en Europe. D'autres transitent plus à l'est, par Eilat en Israël.

Sur une carte, Michel Belaud montre les trajectoires de dix cigognes suisses équipées de balises. Neuf avaient fait le bon choix en passant par Gibraltar, réussissant à atteindre le Mali ou la Mauritanie pour se reproduire. La dixième avait opté pour une traversée directe de la Méditerranée et était morte près des côtes tunisiennes.

En 2010, 130.000 oiseaux migrateurs ont été aperçus au-dessus du parc naturel. Sur dix ans, plus d'un million d'oiseaux de 129 espèces y ont été recensés apportant une mine d'informations aux ornithologues.

Ainsi, la présence des alouettes lulu, caractérisées par leur cri tri-syllabique "tilui" ou "dudlui", ou encore des pipits et des bergeronnettes a chuté en dix ans. Un phénomène visible sur d'autres sites français, probablement lié à la disparition de leur milieu ou l'emploi de pesticides.

La majorité des sites d'observation de la migration en France se répartissent sur le front ouest ou sur une diagonale nord-est/sud-ouest, aboutissant également en Espagne. Tous mettent désormais en commun leurs décomptes journaliers sur www.migraction.net, un site truffé de photos prises par des contemplatifs armés de patience.

Comme Jacques, un bénévole du camp du fort de la Revère. "On peut passer deux cents heures sans rien voir", confie ce retraité. La récompense suprême c'est "une coche" dans son livre d'oiseaux, lorsqu'on aperçoit une espèce pour la première fois. Emu, Jacques vient de cocher le faucon d'Eléonore, une apparition rare.

Sciences et Avenir 09/09/2011

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C'est une question qui m'a souvent interpelée... Grâce à Sciences et Avenir, j'ai enfin la réponse...

Les migrateurs utilisent leurs muscles pour s’hydrater



Les oiseaux grands migrateurs maintiennent leur équilibre en eau en brûlant leurs muscles montrent des essais en soufflerie.

Les oiseaux migrateurs sont capables de parcourir des milliers de kilomètres pour atteindre leur objectif. Pour pouvoir traverser de si grandes distances en restant en vol des heures durant, leur organisme a mis en place toute une série d’adaptations.

De précédentes études ont montré par exemple que les oiseaux migrateurs tirent leur énergie de leurs tissus protéiques même lorsqu’ils ont encore de bonnes réserves graisseuses, ce qui réduit la taille de leurs muscles et de leurs organes au cours du vol. Les spécialistes se sont longtemps demandés quel était l’avantage d’une telle pratique, qui pouvait par exemple être d’utiliser moins d’énergie en devenant plus petits.

Dans la revue Science, des chercheurs de l’Université de l’Ontario de l’Ouest expliquent ce phénomène de manière tout à fait originale. Selon eux, les oiseaux migrateurs brûlent leurs muscles non seuleument pour avoir de l’énergie mais également de l’eau ! Ils ont en effet déterminé que le fait de brûler les protéines des tissus fournit cinq fois plus d’eau par unité d’énergie que les graisses, et il est donc bien possible que les oiseaux utilisent ainsi leurs protéines pour rester hydratés.

Pour confirmer cette hypothèse, les chercheurs ont mis des oiseaux en vol dans une soufflerie. Ils ont choisi des grives à dos olive, Catharus ustulatus, une espèce de passereau. Les essais montrent que les oiseaux qui volent en conditions sèches produisent plus de masse d’eau que ceux qui volent dans la soufflerie en atmosphère humide. Ce qui semble bien prouver le fait que les migrateurs utilisent leurs muscles pour s’hydrater durant leur voyage.

Cela implique également la possibilité que les conditions atmosphériques qu’ils affrontent puissent influencer la régulation de leur métabolisme selon que les oiseaux traversent des masses d’air plus ou moins humides.



Grive en vol dans un tunnel à soufflerie. Science/AAAS



Sciences et Avenir 09/09/2011

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Les migrateurs sont plus rapides au printemps quand ils font route vers leurs zones de reproduction qu'en automne lorsqu'ils volent vers leurs aires d'hivernage.

Certains oiseaux migrateurs ont tendance à voler plus vite au printemps qu'ils ne le font à l'automne. Cette différence saisonnière dans la vitesse de vol est particulièrement visible chez les oiseaux qui voyagent sur de courtes distances.

 Le radar de poursuite utilisé pour suivre les oiseaux. Cecilia Nilsson.

Pour mesurer la vitesse de vol de différentes espèces de passereaux migrateurs, les scientifiques de l'université de Lund les ont sondés avec un radar de poursuite installé sur la péninsule de Falsterbo, un lieu de passage de nombreux volatiles dans le sud-ouest de la Suède. Les mesures ont été effectuées durant trois ans, de nuit car les passereaux sont des voyageurs nocturnes. D'autres observations complémentaires ont été réalisées au nord et au sud du pays.

Il ressort des mesures que les migrateurs volent plus vite au printemps quand ils font route vers leurs zones de reproduction européennes. Une différence nettement plus marquée chez ceux qui migrent sur de courtes distances. Le gain de temps pour le surcroît de vitesse printanier peut sembler minime "mais il est important car cela influence l'ordre d'arrivée de chaque oiseau et donc le choix du meilleur territoire" expliquent les chercheurs. À l'automne, les oiseaux prennent leur temps, ils ne sont pas aussi pressés d'atteindre leurs aires d'hivernage.

Les scientifiques ont aussi noté que le vent influence fortement la date de départ des passereaux quand ils quittent la Suède. Ils attendent que les courants porteurs soient orientés dans la bonne direction pour partir et profitent de leurs puissances pour voler. Les oiseaux qui migrent le plus loin et qui ont plusieurs semaines de voyage en revanche ne sont pas influencés par les vents. Ils décollent vers leur site d'hivernage, quelles que soient les conditions météo, au prix d'une dépense d'énergie bien supérieure. "Ces résultats indiquent une modulation saisonnière étonnamment fine et indiquent que les passereaux adaptent leur comportement par rapport au vent" concluent les auteurs de l'étude.


Sciences et avenir 3/9/2015

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Les 3 et 4 octobre prochains, la LPO et de nombreuses associations partenaires vous donnent rendez-vous un peu partout en France pour assister aux journées européennes de la migration : l’EuroBirdwatch.

Le temps d’un weekend, les ornithologues de la LPO et d’autres associations partenaires vous feront découvrir la fascinante aventure des oiseaux migrateurs, dans ce qu’elle a de plus mystérieux et de plus héroïque.

Savez-vous que le vol en V des oies sauvages, des cormorans, des grues cendrées permet un gain d’énergie de 20% ? Que la sterne arctique parcourt plus de 70 000 km lors de son voyage de migration annuelle ? Que la barge rousse détient le record de distance sans escale : 11 500 km en seulement 8 jours ? Que la grue cendrée peut traverser la France en moins d’une journée ?

Créé en 1993 par BirdLife International, alliance mondiale de protection de la nature et des oiseaux, représentée dans plus de 100 pays, ce phénomène d’exception se déroule chaque année lors du premier week-end d’octobre.

Pour cette édition 2015, plus de soixante-dix animations gratuites (sorties de terrain, points d'observations, conférences, expositions) seront proposées dans une trentaine de départements, sur des sites emblématiques.

Venez assister à l’Atelier sur les mystères de la migration : Pourquoi les oiseaux migrent ? Quels sont les dangers sur leur route ? Jusqu'où vont -ils ? et bien d'autres questions trouveront leurs réponses lors de ces journées. 

- Rendez-vous au camp de migration du Fort de la Revère, Parc Naturel Départemental de la Grande Corniche près de Nice.

- Venez découvrir et observer sur le site ENS de la Colline de Piécaud (à Caumont sur Durance), le phénomène de migration post nuptiale des oiseaux, ainsi que les méthodes de comptages réalisées par les ornithologues à proximité d’Avignon (Vaucluse).

- Découvrez l'étude des oiseaux migrateurs par le baguage au marais de Pampin, site naturel géré par la ville de La Rochelle. Ce suivi précis et par individu permet de collecter de nombreuses données qui seront transmises au Museum d'Histoire naturelle de Paris afin de regrouper les informations.

Liste complète sur http://eurobirdwatch.lpo.fr

Rendez-vous les 3 et 4 octobre et venez observer cette épopée de dizaines de millions d’oiseaux parcourant des milliers de kilomètres pour trouver les conditions favorables à leur survie !

Grues cendrées (Grus grus) - Crédit photo : Leprechaun. Cliquez sur l'image pour accéder directement au site de la LPO


Pour protéger les espèces migratrices lors de leur long et périlleux voyage, la LPO a lancé une campagne d’appel à dons intitulée « Espèces migratrices, soutenons-les dans leur étonnant et périlleux voyage ! ». L’objectif de cette campagne est de faciliter les flux migratoires aujourd’hui menacés notamment par les activités humaines : préserver les haltes migratoires (lutte contre le déboisement, sensibilisation des agriculteurs…), collaborer avec les entreprises concernées par l’installation d’éoliennes et lignes de moyennes et hautes tensions, veiller au respect des règles de chasse… »

Si vous souhaitez agir pour rendre le voyage des espèces migratrices moins périlleux et leur présence en France plus sereine : faites un don !


LPO 1/10/2015

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Des buses, des milans royaux, des bondrées apivores ou encore des milans noirs. Dans le ciel du Genevois, les oiseaux sont légion. Nombre d’entre eux empruntent le défilé de l’Ecluse. Cette réalité bien connue des ornithologues a donné lieu à la mise en place d’une plate-forme de suivi de la migration. Un projet mené par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Vuache.


 Un Milan royal. Noel Reynolds Flickr / CCBY-SA2.0

Installée à Chevrier dans le cadre du contrat transfrontalier corridors biologiques Champagne -Genevois, ladite plate-forme sera officiellement inaugurée samedi 3 octobre. «Nous disposons désormais d’un espace dédié à l’observation, plus sécurisé», se réjouit Séverine Michaud, chargée de vie associative à la Ligue pour la protection des oiseaux de Haute-Savoie.

L’objectif d’une telle installation consiste à sensibiliser le grand public. «A faire découvrir aux habitants de la région la migration des oiseaux, complète Séverine Michaud. Leur montrer la diversité du vivant à ce niveau-là». Comprenez au-dessus de nos têtes. D’où le nom de l’événement au sein duquel s’inscrit l’inauguration et qui se tiendra sur le site durant tout le week-end: "Tête en l’air".

 Une Buse pattue, Buteo lagopus. Walter Siegmund CCBY-SA2.5

Pour cette 20ème édition, les visiteurs pourront profiter du point d’observation. Une marche au bord de l’Etournel permettra de découvrir les oiseaux migrateurs et sédentaires avec des bénévoles. Un départ est prévu à 9 h, un autre à 14 h 30.

 Une Bondrée apivore (Pernis apivorus). Andreas Trepte CCBY-SA2.5

«A cette période, il y a énormément de buses et de milans royaux, précise la spécialiste. Des cigognes blanches et noires passent encore régulièrement. On observe aussi des petits passereaux et des pigeons. Et de temps en temps, une à deux fois par an, un aigle criard ou un aigle pomarin». Avec un peu de chance…

Enfin, un grand jeu embarquera les familles à la découverte du phénomène de migration (de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h).

Informations LPO Haute-Savoie - 0033 4 50 27 17 74 mail: haute-savoie@lpo.fr www.teteenlair.org (TDG)


Tribune de Genève 29/9/2015

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