DOCLINE 0 Posté(e) le 21 septembre 2011 Mort de sangliers : soupçons sur le sulfure d'hydrogèneLEMONDE.FR avec AFP | 07.09.11 | 12h46 • Mis à jour le 07.09.11 | 14hL'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses) estime "hautement probable" que la mort de 36 sangliers, cet été en Bretagne, soit due à du sulfure d'hydrogène produit par les algues vertes. L'Anses avait été chargée par le ministère de l'agriculture d'examiner les causes de la mort de ces animaux sauvages dans la baie de Morieux, située dans l'estuaire du Gouessant."Les niveaux de concentration mesurés dans les poumons ou le sang des animaux morts et les symptômes observés concourent à retenir l'hypothèse d'une intoxication par l'H2S comme hautement probable", souligne l'Ineris, un institut placé sous la tutelle du ministère de l'écologie. Les analyses d'air effectuées par ses soins en plusieurs points de la baie ont fait apparaître des "dégagements importants de composés soufrés", allant jusqu'à 3 000 mg/m3 de H2S à la source, quand la vase ou les algues étaient foulées, soit un taux pouvant provoquer la mort quasi-immédiate d'un homme.Ce taux "pourrait conduire à un accident mortel dans un scénario extrême de chute et de perçage de la croûte de surface [des algues] qui ne peut pas être écarté", note l'institut.L'Anses suggère de se pencher sur les enjeux sanitaires associés à la décomposition d'algues vertes et la production de H2S dans les vasières, les fonds d'estuaires et des lits de certaines rivières.En juillet l'Anses rappelait que la prolifération des algues vertes "est principalement liée à des concentrations élevées de nitrates dans les eaux, apportés par les activités humaines, en particulier l'agriculture, et une configuration physique du littoral" breton et du Cotentin. Photo prise le 26 juillet 2011 d'un sanglier mort photographié dans une anse de la baie de Saint-Brieuc sur la commune de Morieux. AFP/DAMIEN MEYER___________________________________________________________________________________________NB : - L' « eutrophisation » (= la modification d'un milieu aquatique) peut atteindre les eaux douces, saumâtres et salées, le milieu marin comme les milieux continentaux, les eaux profondes comme les eaux superficielles - L'azote met jusqu'à plusieurs décennies pour passer du sol aux nappes phréatiques, et il peut diffuser horizontalement dans les nappes sur des centaines de kilomètres. - Les phosphates (orthophosphates, polyphosphates) permettent l'emballement du processus. (Au fait, les suisses ont interdit les lessives aux phosphates depuis 1985!) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 23 septembre 2011 Merci pour ces précisions complémentaires... et d'avoir pensé à mettre le sujet dans la rubrique environnement. Comme au départ il était question de la mort de sangliers, j'ai parlé du sujet dans la rubrique : Monde animaux sauvages... Il va falloir que je divise le sujet en question et rapatrier ici les informations spécifiques aux algues... Voir le sujet en question Au plaisir de lire de nouveaux articles.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 6 octobre 2011 La Commission européenne a demandé à Paris un point sur ses mesures anti-algues vertes et une analyse des premiers résultats obtenus, selon une lettre adressée au gouvernement français et dont l'AFP a eu connaissance.Dans ce courrier en date du 18 juillet dernier, la Commission exprime son souhait d'"obtenir des autorités françaises un état des lieux actualisé et exhaustif de l'ensemble des mesures réglementaires, administratives, financières et autres mises en oeuvre et envisagées au cours des derniers mois" ainsi qu'"une description et une analyse des premiers résultats obtenus"."Il s'agit pour la Commission de vérifier, d'une part, si la phénomène des algues vertes résulte en une violation" des directives européennes sur l'eau de 2000 et de 1991 --cette dernière "concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles"-- "et, d'autre part, si toutes les mesures pour mettre fin à cette pollution sont engagées".Ce courrier, signé Georges Kremlis, membre du service juridique de la Commission, rappelle que sept plaintes (2010 et 2011) relatives aux algues vertes sont en examen à Bruxelles.Cette lettre est suivie d'une annexe de 11 pages développant une soixantaine de questions précises et détaillées sur l'évolution de la lutte anti-algues vertes. L'auteur du courrier demande à la France de "bien vouloir (lui) communiquer les documents et informations requises dans un délai de deux mois".La préfecture de région Bretagne a précisé mercredi que la réponse française serait rendue d'ici à la "fin octobre"."La réponse est en train d'être formulée. La France répondra point par point sur les mesures mises en oeuvre", a indiqué une responsable du dossier en soulignant que le plan anti-algues vertes de gouvernement "se décline comme prévu".Lancé en février 2010, ce plan prévoit notamment un ramassage systématiques des algues échouées sur les plages et l'adoption de huit conventions de baies pour la réduction des émissions azotées, principalement d'origine agricoles, qui favorisent leur prolifération.La deuxième de ces conventions doit être signée vendredi pour la plus importante d'entre elles, la baie de Saint-Brieuc.Sciences et Avenir 06/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 7 octobre 2011 L'Etat, les agriculteurs et les collectivités locales ont lancé vendredi un "Plan préventif de lutte contre les algues vertes" en baie de Saint-Brieuc, destiné à diminuer les flux d'azote mais déjà jugé "insuffisant" par des associations environnementales.La baie de Saint-Brieuc est la plus étendue des baies à algues vertes en Bretagne. Elle compte 1.400 exploitations agricoles, principalement des exploitations porcines hors-sol, et a été le théâtre en juillet d'une hécatombe de sangliers, morts après avoir inhalé des gaz toxiques émanant d'algues vertes en putréfaction.La convention, signée vendredi à Saint-Brieuc, vise à changer les pratiques culturelles des agriculteurs afin de réduire "les flux d'azote", pour qu'il "y ait moins d'azote dans les milieux marins et donc moins de nourriture pour les algues vertes", a expliqué le préfet de la région Bretagne, Michel Cadot.Le plan entend faire baisser la pression azotée de 2.330 tonnes de nitrates par an à l'horizon 2027. "Pour 2015, le tiers de cet objectif doit être atteint, soit une réduction de 700 tonnes d'azote", selon la préfecture de région.Cette charte de territoire, basée sur une "démarche collective", prévoit notamment une reconstitution des zones humides en prairie et l'augmentation des surfaces en cultures fourragères pérennes pour "éviter que les pluies fassent s'écouler l'azote dans la terre", selon Michel Cadot.Le plan prévoit aussi une optimisation de la fertilisation azotée qui sera mesurée lors de diagnostics individuels dans les exploitations. Les résultats seront évalués, le plan "n'est pas une sorte de chèque en blanc", a précisé Michel Cadot."Sur les principaux points sur lesquels le comité scientifique avait émis des réserves, nous avons trouvé des solutions", a-t-il poursuivi, en soulignant notamment que "les objectifs ont été chiffrés".Gilles Huet, le délégué régional de l'association environnementale Eaux et Rivières de Bretagne, qui n'était pas présent lors de la signature, a estimé que le projet, "insuffisant", résulte "d'un ensemble d'arbitrages rendus sous la pression de l'agro-industrie"."Le plan constitue un progrès par rapport à la situation actuelle mais nous ne pensons pas qu'il puisse atteindre les objectifs de résultats nécessaires" pour l'éradication des marées vertes, a-t-il affirmé.L'association conteste notamment "le postulat de départ du plan qui est: pas de baisse de cheptel. C'est un dogme, un a priori qui met en difficulté l'efficacité de ce plan", a estimé Gilles Huet, en regrettant également que la conversion de trente exploitations en agriculture biologique prévue par le plan "n'atteint même pas les objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement".Après celle de Lannion (Côtes-d'Armor), signée en septembre, il s'agit de la deuxième charte de territoire sur les huit qui doivent être mises en oeuvre dans le cadre du plan gouvernemental anti-algues vertes lancé en février 2010, après la mort d'un cheval et le décès suspect d'un ramasseur d'algues vertes.Sciences et Avenir 07/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 11 octobre 2011 Le gouvernement a assoupli mardi par décret les normes d'épandage des effluents d'élevage, en contradiction selon les associations environnementales avec sa volonté affichée de réduire les taux de nitrates dans les eaux et lutter contre les algues vertes.La signature du décret, présentée par le gouvernement comme un "alignement sur les autres pays européens", est "un mauvais coup porté à la reconquête de l'eau et un déni des efforts financiers des Bretons pour se débarrasser des marées vertes", a estimé Jean-François Piquot, porte-parole de l'association environnementale Eau et Rivières de Bretagne, dans un communiqué."On voudrait plomber la politique de l'eau et ne pas atteindre le bon état des eaux exigé par les directives européennes qu'on ne s'y prendrait pas autrement", a-t-il poursuivi.Le texte conserve la même norme d'épandage d'azote (170 kilos par hectare) qu'auparavant.Mais il permet aux agriculteurs de prendre en compte dans leurs calculs la totalité de la SAU (surface agricole utile) de leur exploitation, et non plus seulement la "surface potentielle d'épandage" qui était plus restreinte.Pour Eau et Rivières, ce changement permettra "d'augmenter de 20% les quantités d'azote épandues sur les sols".De son côté, le ministère de l'Ecologie fait valoir en substance qu'il était nécessaire d'assouplir le calcul de la norme d'épandage, pour ne pas pénaliser l'élevage laitier extensif qui voit parallèlement se durcir le mode de calcul de ses effluents.Le ministère souligne également que la durée d'interdiction d'épandage sera allongée.L'argumentaire des associations environnementales est "archifaux", a pour sa part réagi le président de la chambre d'agriculture de Bretagne Jacques Jaouen, en réclamant "un peu plus de reconnaissance du travail effectué".Au printemps dernier, le projet de décret "avait soulevé une vague de protestations en Bretagne en particulier auprès des communes littorales envahies par les algues vertes", a rappelé Eau et Rivières mardi.Les communes estimaient que "le relèvement des plafonds d'épandage de lisier était jugé incohérent avec les programmes engagés pour réduire la pollution par les nitrates", a indiqué l'association.Les rejets azotés liés à l'élevage industriel et à l'épandage d'engrais sont considérés comme propices à la prolifération des algues vertes.La décomposition de ces ulves génère des gaz toxiques, qui ont provoqué la mort de 36 sangliers en juillet dernier dans les Côtes d'Armor.La parution du décret intervient quelques jours après la mise en ligne par le ministère de l'Ecologie d'une étude sur le coût élevé du traitement de la pollution des eaux liée à l'activité agricole. L'étude l'estime à au moins 54 milliards d'euros par an.Au total, selon ce rapport, les ménages supporteraient des dépenses additionnelles de 1 à 1,5 milliard d'euros, du fait de ces excédents d'engrais azotés et de pesticides d'origine agricole.Quelque 88,7% des nitrates retrouvés dans les milieux aquatiques et marins provient de l'agriculture et de l'élevage, selon la même source.sCIENCES et Avenir 10/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 27 octobre 2011 Le comité de pilotage du plan algues vertes (*) a abordé, mercredi, le projet de territoire de la baie de Concarneau. Tout comme le prochain déplacement à Bruxelles pour répondre aux questions de la Commission européenne.Après les projets des baies de Saint-Brieuc et de la Lieue de Grève, près de Lannion (22), aujourd'hui validés et mis en oeuvre, c'était au tour du territoire de la baie de Concarneau de proposer des solutions adaptées à sa situation pour combattre les algues vertes. Le comité scientifique a rendu un avis assez critique sur ces propositions dont il a pointé deux défauts principaux: un «diagnostic incomplet» et insuffisamment documenté, mais aussi un «manque général d'ambition et d'innovation». En conclusion, il note que ce projet n'a pas «pris la mesure des changements drastiques à opérer» pour obtenir des réductions de rejets d'azote. Pour autant, le préfet de région, Michel Cadot, et le président Jean-Yves Le Drian sont tombés d'accord pour considérer que la copie pourra être revue à temps pour que le projet soit validé avant la fin de l'année. Les raisons de leur confiance: le «climat constructif» du débat avec les responsables du projet concarnois et la «détermination des acteurs locaux, décidés à prendre en compte» les remarques du comité scientifique. Pour répondre aux interrogations que se pose la Commission européenne sur le plan «algues vertes» et la capacité bretonne à entrer dans les clous de la directive nitrates, le président et le préfet se rendront «dans les prochaines semaines» à Bruxelles. «Le Secrétariat général aux Affaires européennes a déjà adressé une réponse diplomatique à la commission», précise Michel Cadot. Une réponse qui appelle des compléments d'information techniques et complexes précisément adaptés à la centaine de questions que se pose l'Europe. «Nous irons là-bas pour expliquer ce que l'on fait, et comment on le fait», ajoute Jean-Yves Le Drian. Un exemple d'éclaircissement: «Vu de Bruxelles, le moyen de réduction des nitrates peut se résumer à la réduction des cheptels», poursuit le préfet. «Nous allons, territoire par territoire, expliquer le rôle d'absorption du développement des zones humides ou l'efficacité des structures de traitement autour des élevages». * Le comité de pilotage est l'instance politique de validation des décisions. Elle réunit le préfet de région, le président de la région, les préfets et les élus des départements concernés, les acteurs agricoles et économiques et les associations.Le Télégramme.com 27/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites