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Les ressources en eau dans le monde, constat, actions...

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Il y a assez d'eau sur Terre, d'après un rapport du 14e congrès de l'eau. Mais elle est mal distribuée à travers le monde et c'est sur cet aspect qu'il faut travailler. Selon les scientifiques, des améliorations simples pourraient avoir des impacts importants sur la production alimentaire, par exemple.


  • À lire, le dossier Futura Sciences sur le défi de l'eau

Le problème de l’eau n’est pas une question de quantité, mais de distribution. C’est une des conclusions qui ressortent du 14e congrès de l’eau qui se déroule du 25 au 29 septembre à Pernambouc, au Brésil, et des études qui y sont présentées.

Ces différentes études ont duré cinq ans et ont porté, dans trente pays, sur des bassins importants comme celui du Nil, du Mékong, du São Francisco, etc. L’ensemble des bassins analysés représente une surface de 13,5 millions de kilomètres carrés, pour environ 1,5 milliard d’habitants dont à peu près un tiers sont parmi les plus pauvres du monde. Une étude de très grande ampleur.

Selon les experts, ces bassins procurent nettement assez d’eau pour subvenir aux besoins alimentaires, à ceux de l’industrie ou de l’hydroélectricité. Le problème n’est donc pas un manque de ressources, mais il est davantage d’ordre politique : la répartition d'eau se fait mal.

Les scientifiques insistent sur le fait qu’une meilleure organisation débouchant sur une gestion plus efficace de l’eau permettrait d’accroître les productions alimentaires. Par exemple, réussir à mieux exploiter les eaux de pluie est un défi qui mènerait à des productions nettement améliorées. Les scientifiques rappellent notamment qu’en Afrique, seule une infime portion de l’eau disponible (environ 4 %) est effectivement exploitée. Selon Alain Vidal, directeur du Challenge Program « Eau et alimentation », de modestes améliorations permettraient de doubler, voire tripler, la production alimentaire. Autre exemple dans les bassins de l’Indus et du Gange : pour plus d’un cinquième des rizières, la production ne dépasse pas 50 % de sa capacité. Ce manque d'organisation et d'efficacité avait bien été mis en évidence par les « voyageurs de l'eau », Lionel Goujon et Gwenael Prié, durant leurs deux années d'enquête autour du monde.

Alors que certaines études estiment que la pénurie d’eau touchera la moitié de la population en 2030, l’enjeu est de taille tant il engendre des conflits au sein des populations touchées. Évidemment, il est assez aisé d’émettre de telles recommandations. Ce qui est plus difficile, c’est de les mettre en œuvre, bien que cela ne soit pas le rôle des experts scientifiques. En attendant, environ 1,1 milliard de personnes n’ont pas un accès permanent à l’eau potable, selon l’ONU. Avec une population mondiale qui devrait atteindre les 9,5 milliards de personnes en 2050, le défi de l’eau est loin d’être terminé.

Futura Sciences 27/09/2011

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Selon une récente étude des ressources en eau en Asie, Afrique et Amérique latine, c’est davantage l'utilisation de l’eau que sa rareté qui pose problème.

Publiée dans la revue Water International, une étude indique que les fleuves contiennent suffisamment d'eau pour satisfaire les besoins alimentaires, énergétiques, industriels et environnementaux du siècle à venir. L’étude est arrivée à ce constat après cinq ans d’investigations et suite à l’examen des dix plus importants bassins fluviaux qui représentent 13.500.000 kilomètres carrés au total et ont une capacité d’accueil d’environ 1,5 milliard de personnes (dont 470 millions sont parmi les plus pauvres du monde).

Plus précisément, le problème de l’eau ne réside pas dans la rareté mais plutôt dans sa mauvaise utilisation et dans une distribution inéquitable des énormes volumes coulant dans les bassins tels que ceux du Nil, du Gange, des Andes, du fleuve Jaune, du Niger ou de la Volta. "D'énormes volumes d'eau de pluie sont perdus ou jamais exploités en particulier dans les régions non irriguées de l'Afrique subsaharienne. Avec de modestes améliorations, nous pourrions doubler, voire tripler notre production alimentaire actuelle" explique Alain Vidal du CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale).

Seulement 4% d'eau pour la culture et l'élevage

En effet, les chercheurs du CGIAR ont repéré des "bright spots" dans les bassins du Gange, du Nil et du fleuve jaune. Dans ces zones, la gestion de l'eau a permis d'augmenter considérablement la quantité des denrées alimentaires produites. En revanche, des "dead spots" ont été retrouvés, notamment en Afrique où l’eau est insuffisamment utilisée pour la production alimentaire. Dans ce cas, la grande majorité des terres cultivées n'est pas irriguée, et seuls 4 % de l'eau disponible sont utilisés pour les cultures et l'élevage.
Pour les scientifiques, la gestion de l’eau est donc plus un problème politique qu’un problème de ressources. Ils dénoncent la fragmentation "totale de la gestion des bassins par les différents acteurs et même par les pays, où les besoins en eau des différents secteurs sont considérés isolément plutôt que comme des besoins liés et interdépendants".

Maxisciences 29/09/2011

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Selon une étude des ressources en eau en Asie, Afrique et Amérique latine, c’est l'utilisation et non la rareté en eau qui constitue le principal problème.



En ce moment se déroule à Pernambouc, au Brésil, le XIVe Congrès mondial de l'eau, à l’occasion duquel sont présentées de nouvelles études concernant ce précieux liquide.
Un problème d’efficience plus que de quantité

L’une d’elles, publiée dans la revue Water International, indique que les fleuves contiennent assez d'eau pour satisfaire les besoins alimentaires, énergétiques, industriels et environnementaux du siècle à venir.

Plus précisément, le problème de l’eau ne réside pas dans la rareté, il est lié à une utilisation inefficiente et à une distribution inéquitable des énormes volumes d'eau coulant dans les grands bassins tels que ceux du Nil, du Gange, des Andes, du fleuve Jaune, du Niger ou de la Volta.

« D'énormes volumes d'eau de pluie sont perdus ou jamais exploités en particulier dans les régions non irriguées de l'Afrique subsaharienne. Avec de modestes améliorations, nous pourrions doubler, voire tripler notre production alimentaire actuelle » explique Alain Vidal du CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale).
Pour évaluer les besoins en eau pour le siècle en cours et les ressources disponibles l’étude, qui a duré cinq ans, a examiné les dix bassins fluviaux les plus importants. Ils couvrent à eux seuls une superficie de 13 500 000 de kilomètres carrés et accueillent environ 1,5 milliard de personnes, dont 470 millions sont parmi les plus pauvres du monde.

Ne plus fragmenter la gestion de l’eau
Les chercheurs du CGIAR ont ainsi défini des « bright spots » dans les bassins du Gange, du Nil et du fleuve jaune où la gestion de l'eau effectuée par les autorités en partenariat avec les populations locales a permis d'augmenter considérablement la quantité des denrées alimentaires produites.

Ils ont en revanche aussi repéré des « dead spots » où l’eau est insuffisamment utilisée pour la production alimentaire. Ainsi, il est démontré qu'en Afrique, la grande majorité des terres cultivées n'est pas irriguée, et les chercheurs ont découvert qu'environ 4 % seulement de l'eau disponible est utilisée pour les cultures et l'élevage.
Pour les chercheurs, la gestion de l’eau est plus un problème politique qu’un problème de ressources
. Ils préconisent une gestion globale de l’eau prenant en compte l’ensemble des utilisations possibles (agricoles, énergétiques, industrielles). Ils dénoncent la fragmentation « totale de la gestion des bassins par les différents acteurs et même par les pays, où les besoins en eau des différents secteurs sont considérés isolément plutôt que comme des besoins liés et interdépendants ».

Sciences et Avenir 28/09/2011

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Un rapport contenant une analyse approfondie des ressources mondiales en eau est publié ce jour. Il permet d’évaluer l’impact du réchauffement climatique et des ponctions humaines sur le cycle hydrologique global.

Le rapport WATCH (Water and Global Change programme) fournit pour la première fois une évaluation globale du cycle de l’eau au jour le jour avec une résolution de 50 km pour le 20ème siècle et établit des prévisions pour le siècle en cours. Il livre aussi une estimation globale de la rareté de l’eau qui va permettre d’analyser, de prévoir et de gérer les inondations et les sécheresses de par le monde.

Le programme WATCH, qui a duré quatre ans et était financé par l'Union européenne, a été coordonné par les chercheurs du Centre pour l'écologie et l'hydrologie du Royaume-Uni, et a réuni une équipe de 100 scientifiques dans 14 pays européens.

Parmi les enseignements livrés, les chercheurs soulignent l'importance du changement d'utilisation des terres, qui est au moins aussi importante que le changement climatique par rapport aux problèmes des ressources en eau. Ils alertent sur le devenir de l’Afrique sub-tropicale ou le changement climatique cumulé avec une hausse de la consommation et une augmentation des surfaces agricoles va entrainer une réduction de 30% de l’eau disponible dans les prochaines années.

Pour le Dr Richard Harding du Centre for Ecology & Hydrology, « Watch a produit l'analyse la plus approfondie jamais réalisée des futures ressources en eau disponibles pour le monde entier, confirmant ainsi que le cycle hydrologique est en mutation. Watch a montré que même s'il y a encore une incertitude importante dans notre modélisation du cycle de l'eau à venir, nous serons en mesure de faire des évaluations plus réalistes pour l'avenir. Le prochain défi est de communiquer et d'appliquer ces résultats au sein de la communauté mondiale. »

En plus de résultats scientifiques et de la diffusion de ces données aux décideurs, un portail de sensibilisation et un site Web éducatif (en anglais pour le moment) ont été créés pour permettre au grand public d'en apprendre davantage sur le cycle global de l'eau. De nombreuses données : les précipitations, l'humidité des sols, le taux d'évapotranspiration, et les données concernant les bassins versant sont présentées à l’aide de cartes en 3D.

Sciences et Avenir 13/10/2011

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Selon les Nations unies, la croissance démographique risque de provoquer d'importantes pénuries d'eau en Afrique, en Inde et en Chine, dans les 20 prochaines années.

Selon l'UNICEF, plus de 860 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 4000 enfants meurent chaque jour, succombant notamment à des maladies infectieuses.

En Afrique sub-saharienne, plus de 40 pour cent des enfants boivent de l'eau impropre à la consommation et 20 pour cent trouvent la mort avant l'âge de 15 ans.

L'ONU précise que la consommation d'eau augmente en raison d'une forte urbanisation et d'une production alimentaire renforcée, la population mondiale avoisinant désormais les 7 milliards d'individus.

Concernant la demande en eau potable, les Nations unies prévoient une augmentation de plus de 40 pour cent dans les 20 prochaines années.

NHK 30/10/2011

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La ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a inauguré mardi un projet d'adduction d'eau qui doit répondre à la demande de 25.000 Palestiniens de la région défavorisée de Maythaloun, près de Jénine (nord de la Cisjordanie).

"Ici dans les Territoires palestiniens, l’eau représente un enjeu politique primordial: c’est même l’une des principales questions de la négociation d’un accord de paix entre Israël et la Palestine", a affirmé Mme Kosciusko-Morizet sur le site de Maythaloun, en présence du Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad.

La ministre a noté que "la consommation d’eau moyenne des Palestiniens atteint à peine 70 litres par jour et par personne, bien moins que les 100 litres recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)".

Ce projet d'alimentation en eau potable est financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 10,6 millions d'euros. L'eau est le principal secteur d’intervention de la France dans les Territoires, avec un investissement de près de 100 millions d’euros depuis 1998.

Selon la ministre, le projet de Maythaloun --où 62% des foyers vivent sous le seuil de pauvreté-- "illustre de manière très concrète la contribution de la France, sur le terrain, en soutien à la construction des infrastructures et des institutions de l’Etat palestinien".

En réponse, M. Fayyad, le ministre palestinien de l'Eau Shaddad Attili et les notables présents ont vivement remercié la France pour son "oui" en faveur de l'admission de la Palestine à l'Unesco.

La ministre française, qui est également en charge du Logement, avait auparavant visité la première ville nouvelle palestinienne de Rawabi, près de Ramallah, le siège de l'Autorité.

Les promoteurs immobiliers espèrent que ce site deviendra le foyer de 40.000 Palestiniens et contribuera à cimenter, au propre comme au figuré, les aspirations palestiniennes à la terre de Cisjordanie face aux blocs d'implantation des colons israéliens.

Mme Kosciusko-Morizet a terminé mardi une visite de deux jours en Israël et dans les Territoires palestiniens centrée sur le problème de l'eau. La France doit accueillir en mars 2012 le prochain Forum mondial de l’eau à Marseille (sud).

Avant de quitter Jérusalem, la ministre a rencontré le président israélien Shimon Pérès, en présence d'une délégation d'hommes d'affaires français et israéliens.

Sciences et Avenir 01/11/2011

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Un consortium japonais organise un symposium aux Emirats arabes unis pour offrir ses connaissances en matière de technologies vertes aux pays du Golfe.

La conférence de trois jours s'est ouverte mardi à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis.

NHK 23/11/2011

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Face à la hausse de 55% de la demande d'eau dans le monde d'ici 2050 avec l'accroissement de la population et l'accélération de l'urbanisation, sa gestion doit être réformée d'urgence pour éviter des pénuries, estime l'OCDE dans un rapport.

"Il est primordial d'utiliser l'eau de façon rationnelle, ainsi que de la tarifer convenablement pour décourager le gaspillage", souligne le rapport, intitulé "Répondre au défi des réformes dans le secteur de l'eau" et publié à quelques jours de l'ouverture du 6e Forum mondial de l'Eau, lundi à Marseille (sud-est de la France).

Près de 4 habitants sur 10 vivront, selon les estimations, dans des régions soumises à un fort stress hydrique en 2050 dans le monde, rappelle l'OCDE.

Pour relever les défis l'organisation des pays industrialisés propose d'avoir notamment "recours à des instruments économiques comme les marchés de l'eau", et promouvoir le recours aux "3T", tarifs, taxes et transferts "pour combler l'écart entre financements publics et privés disponibles et les besoins en investissements".

Le rapport insiste aussi sur le rôle primordial des pouvoirs publics pour favoriser l'innovation et les investissements pour la mise en place de structures écologiques de collectes et traitement des eaux usées, rappelant que selon les projections 1,4 milliard de personnes resteront privées d'accès à des installations sanitaires de base en 2050.

Les réformes dans la gouvernance de l'eau, y compris au niveau des administrations et échelons territoriaux, sont également "primordiales". En outre, "les pouvoirs publics devraient se pencher beaucoup plus attentivement sur les interactions qui existent entre les mesures adoptées dans les domaines de l'eau, de l'énergie, de l'agriculture et de l'environnement", insiste le document.

Il cite l'exemple de la réforme des subventions à l'agriculture liées à une utilisation plus rationnelle de l'eau en favorisant les cultures et les techniques de production moins gourmandes en eau.

Sciences et Avenir 09/03/2012

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La construction d’une usine de dessalement est envisagée pour répondre à la crise de l’eau que vivent les habitants de la bande de Gaza où l'eau de la nappe phréatique, trop salée, est impropre à la consommation.

Le projet d’une usine de dessalement destinée à alimenter en <a class="taglink" href="http://www.maxisciences.com/eau-potable/">eau potable les habitants de la bande de Gaza a été présenté. En effet, comme l’a rappelé le ministre palestinien de l'Eau pour l'Autorité palestinienne, Shaddad Attili, au Forum mondial de l'Eau (FME), 1,6 million d'habitants de la bande de Gaza vivent au quotidien "une grave crise de l'eau". La surexploitation de la nappe phréatique et la pollution ont conduit le degré de salinité de l'eau à augmenter, la rendant non potable. "L'eau à Gaza est très salée, elle a une odeur, un goût...", a ainsi précisé le ministre.

"Selon une étude de la Banque mondiale datant de 2009, 95% de cette eau est impropre à la consommation humaine et pourtant nos populations en boivent quand même car il n'y a pas d'autre alternative", a encore ajouté M. Attili cité par l'AFP. D'où l'idée émise pour répondre au problème. L'usine de dessalement pourrait être construite dans les cinq ans si les fonds sont rapidement réunis. Un "appel à tous les pays et les institutions financières afin que ce rêve devienne réalité" a ainsi été lancé par les autorités palestiniennes. Le Premier ministre français François Fillon avait peu auparavant indiqué que l'Etat français mettrait 10 millions d'euros dans ce projet, "une fois que les études auront confirmé sa faisabilité" (d’ici deux ans).

"Je souhaite que ce Forum soit une étape importante pour compléter le tour de table financier en faveur de ce chantier", dont le budget total est estimé à 350 millions d'euros, a-t-il ajouté. Selon Matignon, les Etats du Golfe se sont déjà engagés à financer cette usine à hauteur de 50 %. Le soutien de la France permettra désormais de faciliter la levée de fonds au niveau européen.

Maxisciences 13/03/2012

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Cent trente pays se sont engagés mardi au forum mondial de l'eau à Marseille (sud de la France) à accélérer la mise en oeuvre du droit universel de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, reconnu officiellement par l'Onu en juillet 2010.

Dans leur "déclaration ministérielle de Marseille", adoptée à l'unanimité, les pays ont mis l'accent sur "l'accélération de la mise en oeuvre des obligations en matière de droits de l'Homme pour l'accès à l'eau potable et l'assainissement", alors que lors du précédent Forum en 2009 à Istanbul ce droit était encore contesté par plusieurs délégations.

"Avant on considérait que l'accès à l'eau était un enjeu pour d'autres, aujourd'hui tous déclarent qu'il y a urgence à agir, la sonnette d'alarme est tirée", a souligné le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt devant la presse. Il a présidé la journée ministérielle, avec 84 ministres qui ont fait le déplacement, lors de ce Forum qui clôturera samedi.

Le texte de cinq pages est le fruit d'un consensus après trois années de négociations "qui prend en compte de nouvelles réalités: l'eau n'est plus une problématique séparée", a-t-il précisé. Le ministre a rappelé les liens étroits entre la consommation d'eau et la production d'énergie, l'utilisation de l'eau pour l'agriculture et fournir de la nourriture pour les 9,1 milliards d'habitants attendus sur la planète en 2050, autant d'eau de moins pour la consommation des personnes.

Cependant, des voix discordantes se sont fait entendre peu après l'annonce de l'adoption "à l'unanimité" de la déclaration. Le ministre bolivien de l'Eau et de l'Environnement, Felipe Quispe Quenta l'a contestée.

"On a exprimé notre désaccord lors de la rédaction de la déclaration et nous n'avons pas été entendus, la Bolivie n'accompagne pas cette déclaration ministérielle", a-t-il déclaré devant des journalistes. Selon lui, d'autres ont également exprimé leur désaccord dont son collègue de l'Equateur.

Selon le ministre bolivien, il aurait fallu dire clairement que l'eau est une ressource "non privatisable". Son pays a été la scène de nombreuses manifestations pour défendre l'eau comme un bien public récemment. "On n'écoute pas les peuples, les organisateurs ne nous ont pas écoutés", a-t-il martelé.

Des membres d'une ONG américaine, Food and Water Watch, ont réussi à pénétrer dans la session ministérielle mardi après-midi et ont constaté que l'on avait délibérément réduit le temps de parole du ministre bolivien lors de son intervention.

De même l'ONG Council of Canadians a affirmé que la délégation ministérielle canadienne avait obtenu de modifier la formulation concernant le droit à l'accès à l'eau potable, alors que les populations autochtones de ce grand pays industrialisé vivent dans des conditions pires que celles des plus pauvres.

Côté africain, le secrétaire exécutif du conseil ministériel africain pour l'Eau, le Gambien Bai-Maas Taan, a rappelé qu'il "ne peut y avoir de développement sans eau". "Nous allons maintenant rencontrer toutes les communautés une à une" pour nous assurer que le droit à l'accès à l'eau pour tous "soit mis en oeuvre", a-t-il indiqué.

Une pétition de plus de 103.000 signatures, récoltées par l'ONG Solidarités Internationales réclamant la mise en oeuvre rapide de ce droit humain pour tous a été remise au ministre de la Coopération. "L'eau est au coeur de toutes les politiques", a assuré le ministre.

Sciences et Avenir 14/03/2012

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Des militants d'ONG ont ouvert le Forum alternatif mondial de l'eau, mercredi à Marseille, en installant un barrage factice sur l'escalier de la gare Saint-Charles, dans le centre-ville, pour dénoncer les dégâts de l'hydroélectricité.

De grands tissus bleus ont été déployés sur les marches pour symboliser une rivière s'écoulant jusqu'à un barrage gonflable, derrière lequel des militants, déguisés en animaux ou en ouvriers de multinationales, se sont couchés en feignant d'être morts, avant de reprendre vie pour détruire le barrage.

"Quand les barrages arrivent, il n'y a plus d'eau, ni vie en aval", a expliqué Ronack Monabay, de l'ONG Les Amis de la Terre, pointant les déplacements de population, l'immersion de terres agricoles et de forêts et la diminution des ressources halieutiques occasionnés par les grands barrages.

"C'est un avant-goût de ce qui va être débattu durant le Forum alternatif qui s'ouvre cet après-midi", a-t-il ajouté, dénonçant "l'illégitimité" du Forum mondial de l'eau qui se tient toute la semaine à Marseille.

"Il est aux mains des multinationales qui essaient de remplacer les instances de négociation légitimes, notamment onusiennes. Les ONG qui participent au Forum mondial ne lui servent que de caution", a-t-il estimé.

Le Forum des ONG attend environ 2.500 participants pour proposer une véritable "alternative" au forum officiel, où il y a "trop de groupes d'intérêts qui ont une place à prendre dans un marché de l'eau promu par les instances internationales", affirme Rodrigue Olavirria, de l'association France-Libertés.

"Concrètement, on va discuter. Il y aura des représentants des Etats qui vont venir, bien sûr la société civile... On va proposer que lors de la déclaration finale (du Forum officiel, ndlr), on parle maintenant de l'eau en tant que droit humain fondamental, comme cela a été établi dans la résolution de juillet 2010 qui a été présentée par la Bolivie et qui a été approuvée à l'assemblée générale des Nations unies", ajoute-t-il.

Sur les marches de l'escalier qui mène à la gare, banderoles, tee-shirts et slogans criés par les participants, venus de nombreux pays, réclament de "ne pas céder l'eau aux multinationales", affirment que "les barrages ne sont pas propres" et prônent une utilisation des "rivières pour la vie, pas la mort".

Un dépliant évoque des projets de barrages - Bujagali en Ouganda, Nam Theun 2 au Laos, Jirau au Brésil - en demandant "à qui profitent vraiment les grands barrages ?" Il demande une réorientation des financements vers une petite hydroélectricité adaptée aux besoins des populations locales, et non destinée à alimenter de grosses usines dont la production est exportée.

Tuba Kilic, coordinatrice de l'Association pour la Nature de Turquie, brandit une pancarte demandant l'arrêt de la construction du barrage d'Ilisu sur le fleuve Tigre, dans le sud-est du pays, car il "menace la Mésopotamie".


Sciences et Avenir 14/03§2012

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Plus d'un milliard de personnes restent sans eau potable et 2,5 milliards n'ont toujours pas de toilettes dans le monde, un constat alarmant qui oblige à agir après des années de discussions, ont conclu les participants au 6e Forum mondial de l'Eau réunis cinq jours à Marseille.

Un message similaire, mais avec des solutions différentes, devrait clôre samedi le "Forum alternatif" organisé par les écologistes et ONGs de solidarité sur les Docks de la cité phocéenne.

Première avancée, selon le président du Conseil mondial de l'eau, organisateur de la réunion triennale, Loïc Fauchon, "l'eau sera pour la première fois inscrite parmi les 9 priorités de l'agenda international discutées au sommet Rio+20" du 20 au 22 juin.

"Si on arrivait à placer haut la question de l'eau dans les préoccupations des chefs d'Etat et que le Fonds Vert (promis par le Sommet climat pour aider les pays pauvres) consacre, lorsqu'il sera créé, la moitié ou le quart de ses financements à des solutions concernant l'eau, alors nous n'aurons pas perdu notre temps", a-t-il dit à l'AFP.

Vendredi des dizaines de représentants gouvernementaux, de collectivités locales, d'entreprises, d'associations de plus de 130 pays, jusqu'aux lycéens de Marseille, se sont engagés à participer, à la mesure de leurs moyens, à la lutte contre la "crise de l'eau".

Trois volets d'engagements ont été annoncés : mettre en oeuvre le droit humain sur l'accès à l'eau et à l'assainissement reconnu depuis juillet 2010 par l'Onu, économiser l'eau et bien gérer cette ressource menacée par le réchauffement climatique.

Mais depuis deux ans, seuls 40 pays ont inscrit le droit à l'eau dans leur constitution. Les 84 ministres signataires d'une déclaration ont plaidé pour une accélération de l'application de ce droit.


Parmi les engagements pris solennellement, des gouvernements ont promis de débloquer plus d'argent, des organisations annonçaient des coopérations transfrontières pour la gestion de la ressource partagée. Et EDF assurait qu'elle calculerait dorénavant l'empreinte eau de sa production d'électricité, alors que le seul refroidissement de ses 58 réacteurs nucléaires en fait le premier consommateur d'eau en France.

A l'inverse de ces grandes promesses, des élèves du Lycée Marseilleveyre promettaient, eux, de servir de "chiens de garde" pour la réalisation des économies d'eau dans leur entourage.

Intitulé "le temps des solutions", le Forum officiel présentait le même éventail, du stand chinois avec le barrage géant des Trois Gorges sur le fleuve Yangtsé à des systèmes artisanaux d'adduction d'eau sans électricité ni carburant pour les villages isolées des Philippines.

Plus de 70% de la consommation d'eau va à l'agriculture, ont rappelé les participants de plusieurs ateliers thématiques en plaidant pour des modèles de production plus durable dans la perspective d'une population mondiale de 9 milliards d'habitants en 2050.

"Mais quelle est cette agriculture qui consomme autant d'eau, ce n'est pas celle qui sert à nourrir les populations locales, c'est l'agriculture industrielle", a souligné à l'AFP Jacques Cambon, ancien ingénieur de Suez qui a rejoint le groupe Aquattac, présent au Forum alternatif.

"Pour réduire la pression sur l'eau, il faut changer de modèle de développement et arrêter de la considérer comme une marchandise", a-t-il ajouté.

Face aux nombreux manquements en matière d'accès à l'eau et à l'assainissement pour les plus pauvres, le Forum alternatif a réclamé un Tribunal international pour l'eau à l'image du TPI pour les crimes contre l'humanité.

Le 7e Forum mondial de l'eau aura lieu en 2015 à Daegu en Corée du sud.


Sciences et Avenir 16/03/2012

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Des milliers de manifestants dénoncent la marchandisation de l'eau à Marseille

Quelque 5.000 manifestants selon les organisateurs, militants d'ONG, de partis politiques, d'associations et de syndicats, 1.300 selon la police, ont manifesté samedi à Marseille pour marquer la fin du Forum alternatif mondial de l'eau, derrière une banderole "L'eau source de vie pas de profit".

Les manifestants, parmi lesquels de nombreuses délégations étrangères comme des représentants du European federation of public service unions (Fédération syndicale européenne des services publics), affichaient des slogans tels que "for quality Jobs and quality public services for all" (des emplois et des services publics de qualité pour tous).

Plusieurs pancartes dénonçaient la marchandisation de l'eau, prônée selon les "alters" au Forum mondial de l'eau qui se tenait également à Marseille cette semaine.

"L'eau est à nous", "l'eau pour la vie et pour les cultures pas pour le profit", "accès à l'eau pour les femmes", pouvait-on lire sur les pancartes alors que les manifestants descendaient la Canebière pour rejoindre le Vieux port, lieux de dispersion de la manifestation.

"Le forum alternatif c'est le seul vrai forum", a déclaré à l'AFP en queue de cortège le député européen José Bové, au milieu d'une nuée de drapeaux d'Europe Ecologie-Les Verts, "l'autre (le Forum mondial de l'eau) c'est une foire expo pour transnationales qui souhaitent s'accaparer les ressources" a-t-il précisé.

"En 1974, un candidat à la présidentielle, René Dumont, a bu un verre d'eau à la télé. C'était le premier à dire que l'eau était un enjeu fondamental pour l'avenir", a ajouté M. Bové.

Sciences et Avenir 17/03/2012

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Le groupe Veolia Environnement a signé un contrat avec la ville de New York pour l'aider à optimiser la gestion de son eau, a annoncé mardi le groupe, confirmant une information du quotidien les Echos.

Ce contrat, d'une durée de quatre ans, pourrait rapporter 36 millions de dollars au groupe français, en fonction du montant des économies qu'il permettra à son client de réaliser, a indiqué le groupe dans un communiqué.

La municipalité de New York qui fournit des services d'approvisionnement en eau et en assainissement à quelque 8 millions de personnes, aimerait réduire sa facture, qui se monte à 1,2 milliard de dollars par an.

En bénéficiant des conseils et de l'expertise de Veolia Eau, l'un des grands experts mondiaux du secteur, New York espère économiser 100 à 200 millions de dollars par an sur sa gestion et sa maintenance.

"Le contrat signé avec la ville de New York est l'illustration des nouveaux types de partenariats que Veolia Eau souhaite proposer aux décideurs publics", a expliqué le groupe dans un communiqué.

Il s'agit de "permettre aux collectivités en régie de s'appuyer sur l'expérience de Veolia Eau pour accroître la performance de leurs services publics, préconiser de nouvelles solutions techniques, technologiques, logistiques, tout en maîtrisant les risques environnementaux et en réduisant les coûts de fonctionnement", a-t-il précisé.

Veolia Eau réalise environ 800 millions d'euros de chiffre d'affaires aux Etats-Unis, dont 500 millions en gestion traditionnelle de réseaux et 300 auprès de clients industriels. Le marché américain de l'eau est largement dominé par les régies publiques, comme celle de New York.




Sciences et Avenir 10/04/2012

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Afrique: le volume total des eaux souterraines évalué à 0,66 million de km3

Des scientifiques britanniques ont estimé à quelque 0,66 million de km3 le volume total des eaux souterraines en Afrique, soit plus de cent fois la ressource annuelle en eau renouvelable du continent et 20 fois la réserve d'eau douce des lacs africains.

Plus de 300 millions d'Africains n'ont aujourd'hui pas accès à l'eau potable, soulignent les chercheurs du British Geological Survey et de l'University College de Londres dans cette étude publiée vendredi par la revue de l'Institut de Physique (IOP) Environmental Research Letters. Seulement 5% des terres arables du continent sont irriguées.

Pour quantifier les réserves aquifères à l'échelle du continent et en réaliser la cartographie, les chercheurs ont réalisé une vaste compilation des cartes et différentes publications et données existantes.

Ils ont ainsi estimé à 0,66 million de km3 le volume total des eaux souterraines en Afrique (dans la fourchette entre 0,36 million et 1,75 million), sachant qu'elles ne sont pas toutes exploitables.

Leurs résultats mettent en évidence "une distribution inégale des eaux souterraines à travers le continent".

Les vastes aquifères sédimentaires de l'Afrique du Nord contiennent "une proportion considérable des eaux souterraines de l'Afrique", soulignent les chercheurs. La Libye, l'Algérie, le Soudan, l'Egypte et le Tchad ont les réserves souterraines les plus vastes.

Selon les chercheurs, l'eau souterraine, qui réagit beaucoup plus lentement aux conditions météorologiques que l'eau de surface, représente une variable d'ajustement importante face au changement climatique.

Ils mettent toutefois en garde contre une approche "dispersée" pour trouver des puits à haut rendement.

Leurs résultats montrent que dans de nombreuses régions d'Afrique, il y a suffisamment d'eau souterraine pour alimenter en eau potable la population locale grâce à des pompes manuelles (entre 0,1 et 0,3 litre par seconde).

En revanche, les possibilités pour mettre en place des puits de forage d'un débit supérieur à 5 l/s, pour une exploitation commerciale, sont beaucoup plus limitées.

"Des puits de forage bien placés et à faible rendement pour l'approvisionnement rural et des pompes manuelles seront probablement efficaces face au changement climatique", a déclaré Alan MacDonald, principal auteur de l'étude.

En revanche, "les puits à haut rendement ne devraient pas être développés sans une compréhension minutieuse de l'état des eaux souterraines locales", a-t-il ajouté.



Scoences et Avenir 20/04/2012

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Près de 100 stations " Scanwater " de production d'eau potable seront bientôt réhabilités au Cameroun pour un coût estimatif de 22 milliards de Fcfa, grâce à la coopération danoise.

Il s'agit de mini-réseaux d'alimentation en eau potable dans les zones rurales qui avaient été construits dans les années 1980 au nombre de 350 et qui sont aujourd'hui tous hors de service faute d'entretien.

Ces stations comportaient entre autres : un forage, un château d'eau, une canalisation et de multiples bornes-fontaines. Leur maintenance était assurée uniquement par l'Etat du Cameroun.

Dans son combat mené contre les pénuries récurrentes d'eau potable aussi bien en milieu urbain que rural, le gouvernement camerounais explore toutes les possibilités. C'est ainsi qu'il entend réhabiliter 270 stations parmi les 350 recensés. Mais pour éviter que la maintenance ne suive pas comme par le passé, les communes des localités concernées ont été impliquées. Il leur est maintenant demandé non seulement de verser une contribution de 5%, soit 6 millions de Fcfa par système réhabilité, mais également de prendre des engagements pour assurer la maintenance des équipements.



MEDIATERRE 19/07/2012

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Une enveloppe de 40 milliards de FCFA (environ 61 millions d'euros) a été octroyée sous forme de prêt à la Camwater (Société chargée de la gestion, pour le compte de l’Etat camerounais, des biens et droits affectés au service public de l’eau potable en milieu urbain et périurbain) par l'Agence française de développement (AFD).

Elle est destinée à l'amélioration du service d'approvisionnement en eau de quatre villes camerounaises : Yaoundé, Edéa, Ngaoundéré et Bertoua.

L’exécution de ce financement qui s'étale sur cinq ans, a fait l'objet des assises du Comité de suivi des contrats d'affermage et de concession entre le ministère de l’Énergie et de l'Eau, la Camwater et la Camerounaise des eaux (Cde), tenues les 22 et 23 mai 2012 à Douala.

La mise en œuvre des dits contrats a déjà permis la poursuite des constructions et la réhabilitation d’infrastructures en vue d’accroître la desserte en eau potable des populations. L'offre en eau potable dans la ville de Yaoundé devra ainsi augmenter de 50%, grâce à la construction d'une usine de 50.000 m3/jour qui sera livrée en 2013.

La ville de Douala devra connaître une amélioration de 100.000 m3/jour d'ici 2014 à travers la deuxième phase de construction d'une usine de production d'eau potable démarrée en 2011. D'importants travaux sont également en cours ou achevés dans plus de 70 villes secondaires du Cameroun.

Le ministre de l’Énergie et de l'Eau, a exprimé son optimisme de voir menés à leur terme tous les projets, malgré les difficultés liées à l'atteinte de l'équilibre financier du secteur. D'où l'opportunité du prêt consenti par l'AFD.



MEDIATERRE 04/07/2012

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Le continent dispose d'importantes ressources en eau. Il manque en revanche les infrastructures de distribution et d'assainis-sement qui permettraient aux populations d'accéder à l'eau potable. Décryptage de ce paradoxe, en cartes.

Dans son sous-sol, le continent africain recèle 660 000 kilomètres cubes de réserves d'eau. Cette ressource est cent fois supérieure à la quantité d'eau en surface. Et pourtant, 330 millions d'Africains, soit 40 % de la population, n'ont pas accès à l'eau potable, rappelle le quotidien espagnol El País. Selon des chiffres de la Banque africaine de développement, il faudrait que l'Afrique consacre l'équivalent de 11,5 milliards d'euros par an pour créer ou renforcer des infrastructures de distribution et d'assainissement. Et si l'eau existe, certaines nappes sont enfouies en profondeur, rendant délicat et coûteux tout projet de creusement.

Le graphique ci-dessous montre ainsi que d'énormes nappes dans les zones sahariennes se situent à une profondeur de plus de 50 mètres. Il s'agit notamment d'eaux "fossiles" très anciennes (des millions d'années), mais qui ne se renouvellent pas.



L'accès à l'eau potable devient d'autant plus aigu que les populations urbaines augmentent rapidement. Le pourcentage de citadins devrait passer de 44 à 57 % entre 2010 et 2040, selon l'Association africaine de l'eau. Mais de fortes inégalités subsistent entre les principales métropoles dans l'approvisionnement en eau des habitants [voir graphique].

Alors que Le Caire (17,6 millions d'habitants) a un taux d'approvisionnement de 95 %, une ville comme Lagos (capitale économique du Nigeria) dont la population se situe entre 15 et 17 millions d'habitants fournit l'eau à moins de 65 % de ses citoyens.

L'ONU a inscrit dans son programme, intitulé Objectifs pour le millénaire, l'accès à l'eau potable à 80 % de la population mondiale.



Courrier International 06/08/2012

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PARIS (France) - Près du quart de la population humaine vit dans des régions où les réserves d'eau souterraines sont surexploitées, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

Les pays qui surexploitent l'eau souterraine de façon la plus significative sont les Etats-Unis, l'Inde, la Chine, le Pakistan, l'Iran, l'Arabie saoudite et le Mexique, et les populations les plus nombreuses qui en subissent les conséquences sont en Inde et en Chine, a expliqué à l'AFP l'hydrologiste canadien Tom Gleeson, l'un des auteurs de l'étude.

Quelque 1,7 milliard de personnes, soit le quart de la population mondiale, vit dans ces régions où l'eau souterraine est surexploitée, a-t-il ajouté.

Pour tenter de mieux quantifier le phénomène, l'étude propose un nouvel outil baptisé l'empreinte eau souterraine, c'est-à-dire la surface d'une région dépendant de l'extraction de l'eau souterraine. Les chercheurs la comparent ensuite avec la superficie des réserves d'eau souterraine alimentant la région.

Les chercheurs ont calculé que l'empreinte mondiale (c'est-à-dire l'utilisation d'eau souterraine dans le monde) est 3,5 fois supérieure à la surface des nappes souterraines. La surexploitation d'eau souterraine ne concerne cependant que 20% des nappes mondiales, ont-ils estimé.

Par exemple, pour le bassin sud-caspien dans le nord de l'Iran, l'empreinte est 98 fois supérieure à la superficie des réserves d'eau souterraine. Celle du bassin du Gange supérieur, en Inde et au Pakistan, est 54 fois supérieure; celle des Grandes plaines, aux Etats-Unis, neuf fois supérieure, selon l'étude.

Les hommes surexploitent l'eau dans des bassins cruciaux pour l'agriculture, en particulier en Amérique du nord et en Asie, a relevé M. Gleeson.

Selon l'ONU, l'extraction des nappes souterraines a triplé dans les cinquante dernières années et fournit près de la moitié de l'eau bue dans le monde.

Les auteurs de l'étude souhaitent contribuer à la diffusion de ce nouvel outil qui compléterait des mesures existantes comme l'empreinte carbone (calcul des émissions CO2 d'une activité ou d'un territoire) ou l'empreinte écologique (calcul de la surface de terre et d'eau utilisée par un individu, une activité ou une population).



ROMANDIE.COM 08/08/2012

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Phnom Penh (AFP) - Des contreforts de l'Himalaya à la mer de Chine méridionale, sur plus de 4000 km à travers six pays, un aventurier français de 28 ans s'est fait poisson dans le fleuve Mékong. Une épopée à la nage "pour sensibiliser sur l'accès à l'eau potable".


remi camus 23/3/2014 (80km en amont de Phnom Penh)


Rémi Camus est un baroudeur discret, qui s'assigne des défis dont l'envergure est inversement proportionnelle à l'écho médiatique qu'il en reçoit. Natif du Subdray, un village d'un millier d'âmes au coeur du Cher, titulaire d'un bac professionnel en restauration, il a troqué l'habit de maître d'hôtel contre les oripeaux de l'aventurier.

L'aventurier français Rémi Camus nage dans le Mékong dans le sud du Laos le 8 mars 2014 (c) Afp

"Je suis parti à +l'appel du monde+, de ses peuples et ses curiosités, de ses environnements et des misères qui leur sont faites. Je vais, courant, nageant, aux limites de mes potentialités physiques pour de nobles causes", a-t-il expliqué à l'AFP depuis Phnom Penh, la capitale cambodgienne où il a fait escale.

En 2011, l'aventurier berrichon a traversé l'Australie au pas de course en 100 jours, de Melbourne à Darwin (5400 km) à la rencontre des peuples aborigènes. En soutien aux enfants souffrant de la malade génétique dite "syndrome de Lowe".

remi camus 17/2/2014 (Après une nuit passée le long d'une rivière en Chine)

C'est en courant dans le "bush" aride, complètement déshydraté, qu'il a eu l'idée de cette descente du Mékong entre Chine et Vietnam, le long de la Birmanie, de la Thaïlande, du Laos et du Cambodge.

"Je me suis mis à l'eau le 8 octobre dernier, en Chine, à la frontière du Tibet", a-t-il expliqué. "C'est le +fleuve turbulent+ comme l'appellent les Chinois, avec ses rapides, ses gorges, ses canyons où j'ai battu des records de vitesse à la nage (37 km/h)".

Camus, en autonomie et sans assistance, est équipé d'un hydrospeed (planche en mousse) avec caissons étanches contenant une partie de son barda (25 kg). Il nage en combinaison néoprène et palmes, accroché à sa planche avec un sac à dos de 5 kg.

remi camus 15/1/2014 (Rémi au Laos...)

Son étrange équipage, raconte-t-il, lui a partout valu l'accueil bienveillant des populations riveraines qui, la plupart du temps, ont offert le gîte et le couvert à l'homme-poisson surgissant le soir dans leur village, tout droit sorti des eaux boueuses du fleuve.

Le Berrichon entendait boucler son périple en quatre mois. Mais c'était sans compter sur l'intransigeance administrative de la police laotienne, soupçonnant avoir affaire à on ne sait quel trafiquant ou espion et qui l'a interpellé à quelques encablures de Vientiane.

Le nageur avait pris soin de se munir d'un visa pour chaque pays traversé. Mais rien n'y a fait. Les policiers lui ont reproché de ne pas avoir de permis spécial pour "naviguer" sur le fleuve. "Ils m'ont confisqué tout mon bagage et matériel. Je suis ressorti du poste de police en combinaison de nage, sans mes habits de rechange et avec 17 dollars en poche".

remi camus 24/12/2013 (Chine : reconnaissance des lieux)

Réfugié pendant une semaine dans une guest-house, des touristes compatissants lui ont prêté de quoi se vêtir. Puis, les argousins ont consenti à lui rendre ses seuls habits. Ce n'est qu'au bout d'un mois qu'il a pu reprendre possession de la totalité de son paquetage et de l'hydrospeed.

Sans demander son reste et sans le "permis de navigation", d'ailleurs inexistant pour un nageur, il s'est remis à l'eau et a poursuivi sa descente du fleuve vers le Cambodge.

Fatigué, les pieds enflés par le palmage incessant, il a dû nager pendant plus de 28 heures dans une section du fleuve quasiment sans courant lors de sa dernière étape avant Phnom Penh. Et il souffre d'éruptions cutanées en raison de la pollution du fleuve.

Mais l'aventurier entame bien vendredi le dernier tronçon de sa descente en direction du Vietnam, où le fleuve explose en une multitude de bras avant de se jeter en mer de Chine méridionale.

"Il me reste 300 km à nager pour atteindre l'embouchure dans le delta. Le fleuve est maintenant étale. Sans courant porteur et au prix d'un effort physique majeur, je n'espère pas en sortir avant une quinzaine de jours... si tout va bien".

Sciences et avenir 28/3/2014

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L'aventurier berrichon Rémi Camus a remporté mardi, dans l'estuaire du Mékong en mer de Chine, l'improbable défi qu'il s'était assigné en octobre: descendre à la nage, depuis les contreforts de l'Himalaya, les 4400 km du grand fleuve asiatique.



Par cette épopée sans précédent à travers six pays (Chine, Birmanie, Thaïlande, Laos, Cambodge et Vietnam), équipé d'un hydrospeed (planche en mousse) avec caissons étanches, combinaison néoprène, casque et palmes et un barda réduit au strict minimum, Rémi entendait militer à sa manière pour "l'accès à l'eau potable des populations déshéritées dans ces régions".

"L'ampleur des pollutions de toutes sortes que j'ai traversées depuis cinq mois (NDLR: il est resté bloqué un mois au Laos en raison de tracasseries administratives et policières voir ci-dessus, message précédent) est sans commune mesure avec ce à quoi je m'attendais", a-t-il déclaré mercredi à l'AFP, depuis Ho Chi Minh ville.

"Le Mékong est le grand déversoir de toutes les ordures d'ordre industriel ou domestique de toutes les agglomérations, petites et grandes, qui bordent ses rives. Par endroit, ce beau fleuve n'est plus qu'un vaste égout et la situation empire à l'approche de l'estuaire, au Cambodge et au Vietnam", s'est-il désolé.

Reste qu'en dehors de ces considérations écologiques, le jeune aventurier originaire du Subdray, un village d'un millier d'âmes au coeur du Cher, a accompli dans la plus grande discrétion médiatique, en solitaire et sans assistance, un véritable exploit sportif, nageant de jour ou de nuit dans ces contrées sauvages et tropicales, trouvant le gîte et le couvert spartiate chez l'habitant.

Il s'est affronté au grand fleuve dans tous ses états, depuis les rapides en Chine où il a battu des records de vitesse accroché à sa planche, jusqu'aux longues distances d'eau quasiment stagnante, sans le moindre courant pour le pousser et l'obligeant à des efforts physiques extrêmes pour avancer.

Joint par l'AFP il y a trois semaines à Pnom Penh, il racontait que son pied droit avait triplé de volume et qu'il souffrait d'affections dermatologiques contractées dans la pollution du fleuve. Mais il voulait en finir, ne pas caler à 300 km de la délivrance.

"Les derniers kilomètres au Vietnam, à l'approche de l'estuaire et des marées de la mer de Chine, ont été terribles, dit-il. Impossible d'avancer avec la marée montante dont les effets se répandent dans le delta. J'ai dû aligner mes heures de nage sur celles des mouvements de la mer, de jour comme de nuit".

Rémi Camus, est enfin sorti du Mékong mardi, crotté comme un égoutier. Sa première préoccupation avant de rentrer en France la semaine prochaine, était d'aller passer une batterie d'examens médicaux à Ho Chi Minh Ville pour s'assurer de n'avoir pas contracté dans ce long fleuve pas tranquille et fort peu hygiénique, on ne sait quelle affection sournoise et tropicale.

Le Point 16/4/2014

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C'est ce qu'indique le premier "baromètre de l'eau" publié mercredi par l'ONG Solidarités international.

Tous les ans, quelque 2,6 millions de personnes dans le monde meurent du manque d'accès à l'eau potable, selon le premier "baromètre de l'eau" publié par l'ONG Solidarités international, mercredi 18 mars. Parmi ces victimes, la moitié a moins de 15 ans et a notamment souffert du choléra ou d'hépatites.

 Des Indiens viennent chercher de l'eau potable à une citerne mise à disposition par les autorités, dans un bidonville d'Hyderabad (Inde), le 19 février 2015. (NOAH SEELAM / AFP)

Solidarités International pointe le manque d'infrastructures pour l'assainissement, soulignant qu'"un milliard d'êtres humains sur terre n'a tout simplement pas de toilettes", et que deux milliards de personnes utilisent de l'eau "contaminée par des matières fécales et donc dangereuses pour leur santé". Environ 3,5 milliards de personnes "boivent chaque jour de l'eau dangereuse ou de qualité douteuse".

  Francetv info 23/8/2015



Rien qu'en France, 140 000 sans domicile fixe n'ont pas accès à l'eau potable, et 2 millions de personnes ne bénéficient pas d'un accès suffisant à l'eau et à l'assainissement, indiquait le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, en août 2014. Pourtant, un milliard de mètres cubes d'eau potable est gaspillé chaque année dans l'Hexagone.

L'eau constitue un "élément vital" mais aussi un "levier de développement", a insisté l'ONG, rappelant que l'accès à l'eau est "un droit humain depuis 2010".


Francetv info 18/3/2015

Cette étude a été publiée quelques jours avant la journée mondiale de l'eau qui est fixée au 22 mars.


Francetv info 18/3/2015

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Paris (AFP) - La demande mondiale d'eau s'envole et 20% des réserves souterraines sont déjà surexploitées: dans un rapport publié vendredi, les Nations unies appellent à changer radicalement l'utilisation et la gestion de cette ressource pour éviter une grave pénurie d'ici 2030.

"Si rien ne change, la planète devrait faire face à un déficit global en eau de 40% d'ici 2030", indique un rapport annuel des Nations unies.

Pourtant, il existe "suffisamment d'eau pour répondre aux besoins grandissants du monde, mais pas sans changer radicalement la façon dont l'eau est utilisée, gérée et partagée", affirment les auteurs de "L'eau pour un monde durable".

 Si rien ne change, la planète devrait faire face à un déficit global en eau de 40% d'ici 2030 (c) Afp

Le rapport insiste sur les liens complexes entre accès à l'eau, développement et gestion durable de la ressource: la lutte contre la pauvreté s'accompagnant d'une croissance de la demande en eau, qui parfois conduit à une surexploitation de cette ressource.

L'exemple de l'Inde illustre cette difficile équation. Dans ce pays, le nombre de puits mécanisés est passé de 1 million à 19 millions entre 1960 et 2000. Si cette évolution a permis de lutter contre la pauvreté, le développement de l'irrigation a aussi provoqué "un stress hydrique important" dans des régions comme le Maharastra (sud) ou le Rajasthan(est).

En Chine, dans la plaine du nord, l'irrigation intensive a provoqué une baisse de plus de 40 mètres de la nappe phréatique, relève également l'ONU.

Si l'agriculture est en cause, l'industrie est aussi de plus en plus consommatrice d'eau et la demande mondiale de ce secteur devrait augmenter de 400% entre 2000 et 2050.

L'augmentation des besoins est alimentée à la fois par l'élévation du niveau de vie et par la croissance démographique, la population mondiale gagnant 80 millions de personnes par an. Il est prévu qu'elle atteigne 9,1 milliards en 2050, dont 2,4 milliards en Afrique subsaharienne, selon l'ONU.

Et face à des besoins en forte hausse, le changement climatique va modifier le régime des précipitations, souvent au détriment des zones déjà en manque d'eau, comme la région méditerranéenne ou l'Afrique subsaharienne.

Autre conséquence du réchauffement: le niveau de la mer s'élève et affecte les réserves souterraines d'eau douce des zones côtières. C'est déjà le cas à Calcutta, Shanghaï ou Dacca. "Même chose pour les îles Tuvalu et de Samoa dans le Pacifique où les habitants dépendent de plus en plus de l'eau importée", alerte l'ONU.

Dans ce contexte, la gestion de l'eau est inadaptée, affirme le rapport publié avant la Journée mondiale de l'eau le 22 mars.

L'irrigation intensive, le rejet incontrôlé de pesticides et de produits chimiques et l'absence de traitement des eaux usées sont notamment pointées du doigt.

"Des régions de Chine, d'Inde et des États-Unis, ainsi que le Moyen-Orient, puisent dans des réserves souterraines de manière non durable", a expliqué à l'AFP Richard Connor, l'un des auteurs. 

Le rapport onusien propose aussi des pistes pour agirIl invite par exemple à limiter l'utilisation de centrales thermiques (80% de la production d'électricité) qui "sont très gourmandes en eau" en subventionnant les énergies solaire et éolienne.

Des aides aux agriculteurs choisissant des systèmes d'irrigation performants sont aussi préconisées, à l'instar de ce qui a été fait à Chypre.

Le document met aussi en avant que "chaque dollar investi pour la protection d'un bassin hydrologique peut permettre d'économiser jusqu'à 200 dollars sur les coûts de traitement de l'eau. En Ouganda, 235.000 dollars dépensés chaque année pour protéger un marais permettent à Kampala d'économiser deux millions par an dans le traitement de l'eau.

Une meilleure gouvernance, conduisant à une action plus efficace pour réduire les déperditions, est un autre levier. Phnom Penh a ainsi réussi à passer de 60% de déperditions en 1998 à 6% en 2008.

Dans le cadre des nouveaux objectifs du développement durable, qui doivent être entérinés cette année pour 2030, toutes ces facettes de l'eau doivent être prises en compte, plaide le rapport, en rappelant que "malgré des progrès considérables ces dernières années, 748 millions de personnes sont toujours privées d'accès à une source d'eau protégée d'une éventuelle contamination".


Sciences et avenir 20/3/2015

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L’événement, qui a lieu tous les trois ans, tient à la fois du sommet politique, du salon professionnel, du rendez-vous citoyen où se retrouvent les ONG spécialisées, des rencontres scientifiques et même du festival culturel.  On y attend une dizaine de chefs d’Etat, 120 ministres, ainsi que moult parlementaires, représentants de collectivités locales, experts, dirigeants d’entreprises privées ou publiques et autant de lobbyistes. 

Du 12 au 17 avril, plus de 20 000 personnes devraient se rendre à la 7ème édition du Forum mondial de l’eau qui vient de débuter à Daegu et Gyeongbuk, en Corée du sud, qui a pour thème : « L’eau pour notre avenir ». Il y sera beaucoup question de droit d’accès à la ressource hydrique et d’équité dans la façon de la répartir.

AFP 13/4/2015


Dès la veille du Forum, l’agence de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO), l’Unesco, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial et l’Association internationale des hydrogéologues ont ouvert le chapitre politique, en appelant «la communauté internationale à agir d’urgence pour empêcher la dégradation et l’épuisement des ressources en eaux souterraines». Les cinq organisations devaient présenter le 13 avril leur « diagnostic global » et un cadre d’action pour 2030.

Le même jour, l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) et le Conseil mondial de l’eau – une sorte de club de responsables politiques et d’entreprises – devaient rendre public leur rapport sur la nécessité de financer davantage les infrastructures afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement des populations. L’agriculture, l’énergie, l’industrie en dépendent, rappellent les économistes

Objet d’enjeux vitaux, l’eau est évidemment le moteur de marchés gigantesques. Mais sans gestion plus durable, « la planète devrait faire face à un déficit global en eau de 40 % d’ici à 2030 », ont prévenu les experts de l’ONU en mars. Raison de plus pour que celle-ci figure en bonne place dans les débats entre Etats.

Les organisateurs des Forums mondiaux successifs sont convaincus que les messages lancés lors de ces rencontres ont des répercussions sur l’agenda international. Ainsi le rendez-vous d’Istanbul en 2009 avait-il permis la reconnaissance l’année suivante par l’ONU de l’accès à une source potable comme un véritable droit de l’homme. L’édition suivante, celle de Marseille, aurait contribué à l’adoption d’une convention internationale qui encadre la gestion par les pays riverains de nappes souterraines et de fleuves transfrontaliers.

Cette fois, à Daegu, les participants ont en ligne de mire la Conférence de Paris sur le climat, en décembre. Ils souhaiteraient en effet que l’eau s’immisce dans les négociations. Auparavant, ils espèrent que la préservation et la distribution de la ressource hydrique obtiendront une place de choix lors de la prochaine assemblée générale de l’ONU, à New York, en septembre. Car les Nations unies doivent y adopter un nouvel agenda en faveur d’un avenir durable qui succédera pour les 15 prochaines années aux actuels Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Depuis le lancement de ces OMD en 2000, l’accès à un puits, une borne-fontaine ou à un robinet a bien progressé. L’assainissement en revanche reste un gigantesque chantier à peine entamé. Rappelons que 748 millions de personnes dans le monde n’ont accès à aucune source d’eau potable et plus de 2 milliards n’ont droit qu’à un service individuel ou collectif de piètre qualité ou limité. Selon le dernier rapport de l’ONU-Eau, un milliard d’humains défèquent en plein air faute de mieux et 2,5 milliards vivent sans raccordement à un système de collecte. Dans les pays en voie de développement, au moins 90 % des eaux usées sont rejetées dans l’environnement sans aucun traitement, générant maladies hydriques et pollutions.

« L’eau représente un véritable sujet d’inquiétude en Asie, tant du point de vue du changement climatique – elle est au cœur de la plupart des catastrophes : inondations, sécheresses, cyclones – qu’à cause du stress hydrique, rapporte Henri Bégorre, président du Partenariat français pour l’eau (PFE). La Corée, par exemple, se déclare en pénurie d’eau. Non pas que le pays en manque, mais il pâtit des pollutions non traitées à la sortie des villes, dans l’industrie et l’agriculture ».

Le PFE rassemble les acteurs français participant au Forum de Daegu : agences de l’eau, collectivités locales, entreprises, ONG. Longtemps maire de Maxéville (Meurthe-et-Moselle), Henri Bégorre (UDI) admet que cette façon de se présenter groupés permet de promouvoir le savoir-faire hexagonal. Mais pas uniquement pour vendre les technologies des grands groupes comme Veolia et Suez : il s’agit aussi de porter la bonne parole hexagonale selon laquelle il est nécessaire de faire participer l’ensemble des usagers à la gestion de la ressource, par bassin-versant. Une belle idée théorique, pas simple à mettre en œuvre.




Le Monde 13/4/2015

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