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Actualités - informations sur les Pesticides

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Le géant pharmaceutique et chimique allemand Bayer se porte bien. [...]Et certaines organisations environnementale parlent même de ʺdeux poids, deux mesuresʺ car Bayer continue, tout en s'en défendant, à vendre ailleurs dans le monde des produits interdits en Europe, hautement dangereux pour l’environnement et les consommateurs.

 Des membres de Greenpeace protestent devant le siège australien de Bayer (c) Greenpeace/Houspan

[...]Avec une part de marché de 20%, Bayer est le deuxième fabricant mondial de pesticides, explique Philipp Mimkes de la Coordination contre les méfaits de Bayer (CBG network). Et deux composants utilisés par le groupe allemand sont hautement controversés : les néonicotinoïdes et le glufosinate

ʺLe glufosinate produit par Bayer peut provoquer des malformations fœtales et déclencher des cancers. La molécule doit être retirée du marché européen d’ici à 2017ʺ, poursuit Philipp Mimkes. Cela n’empêche pas Bayer de construire une nouvelle usine de production de ce pesticide en Alabama, aux États-Unis. ʺBayer a un comportement irresponsable en stimulant à l’étranger l’emploi d’un herbicide qui va être retiré du marché européen pour de bonnes raisonsʺ, s’insurge l’activiste.

 Ici des membres de Greenpeace à Mumbai, en Inde, protestent contre "l'empoisonnement" de l'environnement. (c) www.greenpeaceindia.org

Même scénario pour les néonicotinoïdes : ces composants de pesticides agissent en paralysant le système nerveux des insectes, et entraîne leur mort. Plusieurs études (dont étude allemande) ont démontré que ces substances sont à l’origine de l’effondrement des colonies d’abeilles, au point que la Commission européenne a décidé un moratoire de deux ans pour complément d’études sur trois néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) à compter du 1er décembre 2013. Suspendus en Europe, ces insecticides néonicotinoïdes continuent cependant d'être vendus dans le monde.

 Cette image montre la mort des abeilles... Greenpeace International

[...]Bayer a d’ailleurs porté plainte contre la Commission européenne pour qu’elle lève le moratoire (voir article précédent). Les organisations environnementales, dont BUND, filiale allemande du réseau des Amis de la terre, ainsi que le réseau PAN Europe (Pesticide Action Network) et CBG Network, militent, quant à elles, pour une interdiction pure et simple des pesticides néonicotinoïdes. Une confrontation à l’issue incertaine pour Philipp Mimkes : ʺQue va-t-il se passer après la fin du moratoire ? C’est toute la question. Mais les enjeux sont énormesʺ.


Lire la totalité de l'article : cliquez sur le lien source, en bas à gauche.


Novethic 3/3/2013

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L'an passé,les jardins de Provence étaient à l’honneur à l’occasion de la 12ème édition des Rendez-vous aux jardins. L’occasion pour les professionnels d’initier le grand public à des pratiques de jardinage plus respectueuses de l’environnement et de la santé, comme le paillage, le compost, les huiles essentielles et même l’homéopathie.

Ces alternatives aux pesticides ne seront plus réservées aux écolos convaincus, puisqu’une loi votée en janvier dernier va progressivement interdire l’usage des produits phytosanitaires, même pour les jardiniers amateurs. Deux échéances ont été fixées : 2020 pour les espaces verts publics et 2022 pour les jardins particuliers , rappelle l’Unep, l’organisation professionnelle des entreprises du paysage. 

Si des efforts sont faits dans les communes — près de 40 % seraient déjà à « zéro phyto » beaucoup de jardiniers du dimanche doivent encore passer au vert. Ainsi, la majorité des usages non agricoles de pesticides se font dans les jardins et potagers privés – environ 5 000 tonnes chaque année, soit 5 % des usages de pesticides en France.

Pourtant, sur les 17 millions de Français qui jardinent à domicile, seulement 32 % associent l’usage de pesticides à la notion de danger, et 20 % considèrent même que ces produits ne présentent aucun risque pour l’environnement ou la santé. « 21 % des jardiniers amateurs stockent d’ailleurs leurs pesticides dans la cuisine, souligne l’Association santé environnement France. Ils sont nombreux à les utiliser sans protection, et à des doses hasardeuses . En plus de polluer le sol, l’eau et de détruire la biodiversité, ces substances peuvent causer des tremblements, des maux de tête, ou, plus grave, favoriser le développement de neuropathies, de cancers, de troubles de la fertilité ou du système nerveux.

Pour Dominique Borgeaud, présidente de l’association Parcs et jardins Paca, les jardiniers ont donc tout intérêt à bannir les pesticides dès maintenant.  Contrairement à ce qu’on pourrait croire, jardiner écolo ne coûte pas plus cher, déjà parce que ces produits chimiques sont onéreux. Il s’agit en revanche de changer sa manière de s’occuper de son jardin. "Il faut penser préventif plutôt que curatif, en donnant à ses plantes les capacités de se défendre elles-mêmes".


4 alternatives naturelles aux pesticides



 - L’homéopathie appliquée aux plantes : Les gélules et solutions homéopathiques ne sont pas réservées qu’aux hommes. Certains jardiniers s’en servent également pour soigner leurs plans. Christiane Maute, qui a publié « Homéopathie pour les plantes » recommande par exemple de lutter contre les pucerons qui envahissent les rosiers avec un traitement unique au Cimicifuga C 30. Pour administrer le remède à la plante, on peut réduire en poudre les granules, puis les mélanger à de l’eau dans un arrosoir ou un pulvérisateur, puis arroser les boutons, les feuilles et la terre avec cette solution. "Homéopathie pour les plantes"  de Christiane Maute, aux éditions Unimedica. (Image couverture du livre en question, vendu sur Amazon au prix de 24€. Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le site)

- Désherber avec les féculents : Pour chasser les mauvaises herbes en douceur, gardez l’eau de cuisson du riz, des pommes de terre ou des pâtes. Une fois refroidie, versez-la au pied des plants. Vous pouvez également utiliser de l’eau bouillante salée qui brûlera la racine de la plante ou de l’herbe indésirable. Attention cependant à ne pas surdoser.

- Attirer les prédateurs naturels : Pour lutter contre les chenilles, installez un nichoir à mésanges, ces oiseaux s’occuperont de faire le ménage pour vous. Certaines plantes se protègent également entre elles. Plantez par exemple de la lavande à côté de vos rosiers, pour éviter qu’ils ne soient couverts de pucerons, ou encore des carottes près des oignons, ces deux plantes se protégeant mutuellement contre leurs parasites respectifs.

- Privilégier les produits écolabellisés : Terreau, écorce de pin maritime ou encore compost, certains produits de jardinage possèdent l’écolabel européen ou NF environnement, qui garantissent leur faible impact sur l’environnement.


A voir aussi :



  Soigner ses plantes avec des huiles essentielles d'Eric Petiotaux éditions de Terran. Éric Petiot, en véritable pionnier, nous livre le fruit de nombreuses années d'expérimentations et d'études scientifiques dans un domaine encore largement inexploré. Grâce à lui vous apprendrez à constituer une trousse d'huiles essentielles de secours et serez autonome pour soigner vos plantes tout au long de l'année. Ainsi vous trouverez dans cet ouvrage unique les notions élémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des huiles essentielle au sein du végétal puis des recettes pour traiter les maladies les plus courantes selon différentes techniques (pulvérisation, perfusion, injection...) (Image de la couverture du livre disponible sur le site d'Unithèque au prix de 15,50€. Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le site)

 Purin d'ortie & compagnietraiter la plupart de vos problèmes au jardin sans employer le moindre produit chimique ? Vous y découvrez l'art et la manière de préparer de nombreux extraits végétaux, celui d'ortie, mais également ceux de 23 autres plantes indispensables, comme la prêle, la fougère, la consoude, le pissenlit, etc. Une véritable trousse de secours pour votre jardin, vos jardinières et vos plantes d'intérieur… Purin d'ortie et compagnie de Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert et d'Eric Petiot aux éditions de Terran, disponible sur le site d'Amazon au prix de 15,19€. (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site).

Je prépare mes potions pour le jardin : Purins, badigeons, traitements de  Brigitte Lapouge-Déjean aux éditions Terre Vivante. À partir de plantes très communes (ail, consoude, ortie, etc.) et de produits naturels et bon marché (argile, huile, savon noir, etc.), voire gratuits (marc de café, cendres, etc.), chaque jardinier peut préparer les potions nécessaires à l'entretien d'un beau jardin, sain et productif. Ces préparations (décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements...) agissent, selon les cas, comme des stimulants, des fertilisants, des répulsifs, des insectifuges, des cicatrisants...(Image de la couverture du livre disponible sur le site de Terre Vivante au prix de 12€. Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site)


  Puceron, mildiou, limaces... : Prévenir, identifier, soigner bio de Jean-Paul Thorez, aux éditions Terre Vivante. Voici un ouvrage appelé à devenir la bible de tous les jardiniers qui souhaitent maîtriser les ravageurs et les maladies sans produits chimiques ! Plus de 330 ravageurs et maladies y sont répertoriés, avec les dégâts occasionnés sur l'ensemble des plantes cultivées, des légumes aux arbres fruitiers en passant par les fleurs et les plantes d'intérieur. (Image de la couverture du livre disponible sur le site de l'éditeur au prix de 27,40€. Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site)

 Soigner les plantes par les plantes de Philippe Chavanne aux éditions Artémis. Image couverture du livre disponible sur le site d'Unithèque au prix de 14,90€. De plus en plus de jardiniers professionnels et amateurs tournent le dos aux substances chimiques pour retrouver des solutions écologiques, sans danger pour l'homme et la nature. Il s'agit d'une véritable révolution, indispensable et essentielle. Un guide présentant les 25 meilleures plantes soignantes du jardin : description, habitat, conseils de culture et surtout méthodes de réalisation des préparations (décoctions, macérations, purins, etc.). Pratique et concret, un livre qui sensibilise les jardiniers à cette technique 100 % naturelle et écologique, avec un maximum d'informations pertinentes et essentielles. (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site).



La Provence EchoPlanète 2014

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Encore une étude sur la santé qui va faire peur aux Françaises. Selon une enquête rendue publique ce jeudi par l'association Générations Futures, une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 femmes d'Ile-de-France en âge de procréer.


 Illustration d'une chevelure de femme - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA


21,35 perturbateurs ont été retrouvés en moyenne par femme, dont une moyenne de 19,42 pesticides. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32, au maximum. La quantité moyenne de résidus de perturbateurs endocriniens par échantillon est de 109,39 picogramme par milligramme de cheveux, selon l'enquête.

L'étude, basée sur l'analyse de cheveux d'une population restreinte et volontaire ne prétend pas être représentative de l'exposition moyenne des femmes d'Ile-de-France. Elle vise à «éclairer les questionnements» concernant l'exposition des populations à des substances considérées comme susceptibles de perturber le système endocrinien, et ainsi le bon fonctionnement hormonal, souligne l'ONG.

Soixante-quatre substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens ont été recherchées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiuphényles). Les analyses ont été réalisées début 2015 par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition.

Sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons de cheveux. Parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH, l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline.

Quinze substances ont été repérées dans au moins la moitié des 28 échantillons. Vingt-et-une n'ont été retrouvées dans aucun d'entre eux. Cette enquête est le 4ème volet d'une enquête de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens.

Lire le rapport complet

20 Minutes 12/3/2015

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Des résidus de pesticides sont présents dans près de la moitié des denrées consommées en Europe. La plupart sont dans les limites légales et probablement sans effet sur la santé, selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), ce que conteste une ONG.

Pour le Réseau pesticides action Europe (PAN), l'affirmation de l'EFSA "est clairement erronée et non scientifique". L'ONG reproche à l'autorité de surveillance européenne de ne pas user "de bonnes méthodes pour évaluer la toxicité" des pesticides, en particulier les effets de l'exposition cumulée et durable à ces substances. Elle dénonce aussi des seuils légaux trop bas.

Rendant compte d'analyses menées en 2013 pour contrôler la présence de 685 pesticides sur 81'000 échantillons de fruits et de légumes, aliments transformés et vins, l'EFSA conclut que 45% de l'alimentation européenne contient des résidus de pesticides. Mais seuls 1,5% des échantillons "dépassaient nettement les limites légales", ajoute-t-elle.

L'autorité de surveillance a constaté une nette différenciation entre les produits issus de pays tiers, où ce pourcentage atteignait 5,7%, et ceux provenant de l'UE, où il se situait à 1,4%. La part de produits dépassant les limites légales était en recul par rapport à la dernière mesure réalisée par l'EFSA, en 2010.

Des résidus de plusieurs pesticides étaient présents dans 27,3% des échantillons. Les produits biologiques ne sont pas épargnés, avec 15% des échantillons analysés contenant des résidus, et 0,8% au-delà des limites légales, selon l'EFSA.

Les fraises, suivies des pêches, pommes et laitues, sont les plus chargées en résidus. Fraises et laitues arrivent aussi en tête en matière de violation des limites légales, avec respectivement 2,5% et 2,3% des échantillons testés.

Pour l'agence, il est "improbable que la présence de résidus de pesticides dans les aliments ait un effet à long terme sur la santé des consommateurs". Sur le court terme, le risque pour les citoyens européens d'être exposés à des concentrations nocives de résidus par le biais de leur alimentation est aussi considéré comme "faible".


Romandie 12/3/2015

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Cette interdiction votée en première lecture porte sur la famille des néonicotinoïdes. 

C'est un vote contre l'avis du gouvernement. L'Assemblée nationale a adopté en première lecture, jeudi 19 mars, l'interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes utilisés dans l'agriculture, via un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Ces produits sont réputés toxiques, notamment pour les abeilles.

 Une abeille, à Francfort (Allemagne), le 11 mars 2015. (ARNE DEDERT / DPA / AFP)

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, est défavorable à la mesure, au motif notamment que "le cadre européen ne permet pas une interdiction stricte".

A la suite de l'action menée par la France pour que l'Union européenne interdise le Cruiser OSR sur le colza, la Commission européenne a restreint l'utilisation de trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, rappelle l'exposé de l'amendement. Mais ce moratoire, en vigueur depuis le 1er décembre 2013, n'est valable que deux ans. Il va donc prendre fin prochainement.

L'amendement voté, lui, vise toute la famille des néocotinoïdes pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis. Mais en l'état, cette interdiction n'est pas applicable. "Il faut un moratoire européen pour interdire toutes les molécules de la famille des néonicotinoïdes", souligne le sénateur Joël Labbé (EELV), contacté par francetv info. Actuellement, cinq molécules restent autorisées en France : imidaclopride, thiaclopride, clothianidine, thiaméthoxame et acétamipride.

L'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho souhaite que la France, qui a été pionnière avec le Cruiser, fasse avec tous les néonicotinoïdes "un moratoire" du même type qu'avec le maïs OGM au niveau européen. Elle appelle à "entendre le cri d'alarme des apiculteurs" vu la mortalité actuelle massive des abeilles, par exemple dans le département des Deux-Sèvres, dont elle est députée.

Le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt, médecin de profession, a longuement plaidé pour l'interdiction de produits au "succès commercial mondial". Selon lui, les effets toxiques sont scientifiquement prouvés à la fois sur les insectes pollinisateurs mais aussi sur les sols, l'eau, et sur la santé humaine. Ces néonicotinoïdes sont "neurotoxiques de 500 à 10 000 fois plus que le DDT, qui est interdit" et "il n'y a pas un seul repas où nous n'en consommons pas tous les jours", a-t-il lancé. "Au Moyen-Age, on aurait appelé ça un nouveau fléau de Dieu", a-t-il ajouté.


Francetv info 19/3/2015

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Les députés ont voté jeudi 19 mars 2015 l'interdiction de toute une famille d'insecticides réputés toxiques pour les butineuses.

L'Assemblée nationale a voté l'interdiction totale, à compter de janvier 2016 des insecticides de la famille des néonicotinoïdes, jugés toxiques pour les abeilles. Les parlementaires ont adopté un amendement des socialistes Delphine Batho et Gérard Bapt, contre l'avis du gouvernement, défavorable à la mesure au motif notamment que "le cadre européen ne permet pas une interdiction aussi stricte".


Les néonicotinoïdes sont des insecticides dits systémiques parce qu’ils pénètrent tout le système vasculaire de la plante, ont été introduits dans les cultures européennes dans les années 90. Parmi les substances susceptibles d’affecter les abeilles, les spécialistes pointent l’imidaclopride (molécule active du Gaucho et du Confidor), la clothianidine (molécule active du Poncho-Maïs) et le thiametoxam (molécule active du Cruiser).


 Infographie : Idé/ Sciences et Avenir/ Rachel Mulot



En 2012, deux articles scientifiques, l’un français, l’autre britannique démontraient que ces familles de pesticides avaient un impact délétère sur les butineuses ainsi que sur leurs cousins les bourdons, et ce, même à faibles doses. À la suite de ces découvertes, et malgré les protestations des industriels du secteur, la Commission européenne avait décidé, à partir du 1er décembre 2013, de restreindre l'usage de trois substances de cette famille de molécules insecticides

Ces restrictions, limitée à deux ans, concernaient 75 cultures jugées attractives pour les abeilles. Elles semblaient insuffisantes aux apiculteurs qui regrettaient que cinq néonicotinoïdes restent disponibles sur le marché. Justement, l'interdiction des députés français vise désormais toute la famille des néonicotinoïdes, "pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis", expliquent les auteurs de l’amendement.

 Une abeille (Apis mellifica) butine un crocus. ©️ KARL-JOSEF HILDENBRAND / DPA / AFP

L'interdiction en 2016 n'est néanmoins pas acquise puisqu'il faut encore que les parlementaires du Sénat suivent leurs confrères de l'Assemblée Nationale. Et c'est loin d'être gagné. Le 4 février 2015, une grande majorité de sénateurs avait en effet rejeté la proposition de résolution du sénateur Joël Labbé, proposant un moratoire sur les pesticides néonicotinoïdes en France et au niveau européen

Lors de son dernier bilan, le 15 mars 2015, l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) recensait pour cet hiver entre 30 % et 60 % de perte dans certains départements, alors "que ce taux de mortalité ne dépassait pas 5 % avant 1995" selon elle. L’emploi de plus en plus large des néonicotinoïdes serait l’un des responsables de l’hécatombe selon eux, avec les frelons asiatiques et la météo du printemps. La production de miel serait en chute libre accusant une baisse de 50 à 80 % en 2014.


Sciences et avenir 20/3/2015

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Ce sont des produits qui peuvent provoquer des cancers. Cinq pesticides ont été classés cancérogènes "probables" ou "possibles" pour l'homme par l'Agence du cancer (Iarc) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), vendredi 20 mars. Francetv info vous en dit plus sur les pesticides incriminés.  


 Un fermier pulvérise du pesticide dans son champ, à Fengyang (Chine), le 7 mars 2015. (GAO JIANYE / XINHUA / AFP)

Trois pesticides cancérogènes "probables" :

L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme". Le glyphosate constitue notamment la substance active du Roundup, l'un des herbicides les plus vendus au monde, souligne l'Agence (PDF en anglais). Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins.

Des traces de glyphosate ont été retrouvées dans l'air, dans l'eau et dans la nourriture, selon l'Iarc, qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d'exposition observés sont toutefois "généralement bas", souligne l'Iarc.

Pour ce qui est des risques cancérogènes des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne la formation de lymphones non hodgkiniens, c'est-à-dire des cancers touchant le système lymphatique, tel la moëlle osseuse ou les ganglions. Pour le malathion, l'agence cite aussi le cancer de la prostate et pour le diazinon, le cancer du poumon. Ces risques ont été évalués en se basant sur des études d'exposition agricole menées aux Etats-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoires.

Deux insecticides cancérogènes "possibles" :

Enfin, les insecticides tetrachlorvinphos et parathion ont, pour leur part, été classés cancérogènes "possibles". Ces deux insecticides sont notamment utilisés dans l'agriculture et pour traiter les jardins, précise encore l'Agence du cancer. Ils font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, notamment au sein de l'Union européenne. Le premier est encore utilisé aux Etats-Unis pour traiter le bétail ou les animaux de compagnie.



Francetv info 20/3/2015

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Paris (AFP) - Le classement de cinq pesticides comme cancérogènes probables ou possibles par l'OMS, est "un signal qui doit nous alerter", a réagi mercredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui ne s'est cependant pas prononcée dans l'immédiat sur une interdiction des deux substances encore utilisées.

"C'est évidemment un signal d'une très grande importance qui doit nous alerter et nous mobiliser parce que nous ne pouvons faire comme si ces produits ne posaient pas des risques pour les utilisateurs", a-t-elle dit à l'Assemblée nationale, répondant à la députée EELV Laurence Abeille, qui l'interrogeait sur ce que le gouvernement "compte faire pour parvenir à l'interdiction rapide de ces produits cancérigènes".

 La ministre de la Santé Marisol Touraine à l'Assemblée nationale le 24 mars 2015 (c) Afp

Concernant le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, "il y a en cours une évaluation européenne de la toxicité de ces produits, qui devra ensuite faire l'objet d'une analyse précise par les agences sanitaires, mais je veux vous assurer que l'ensemble du gouvernement est très vigilant", a-t-elle dit.

Le ministre de l'Agriculture "Stéphane Le Foll a fait de la réduction des herbicides une des priorités pour lui, puisque les agriculteurs sont les premiers concernés par les risques de ces produits", a-t-elle ajouté.

Concernant le malathion, elle a évoqué la décision de la Guyane de suspendre son usage dans le cadre de la lutte contre le chikungunya.

"Le malathion a été utilisé de manière dérogatoire notamment en Guyane pour faire face au chikungunya, qui était résistant à tous les autres insecticides. Depuis l'annonce de l'OMS, l'utilisation de ce produit a été suspendue, et les agences sanitaires vont être amenés à se pencher sur la question de savoir ce qu'elles devront préconiser en cas de nouvelle épidémie face à l'inefficacité d'autres produits", a dit la ministre.

Les autorités guyanaises, qui ont suspendu lundi par précaution l'usage du malathion, attendent une décision de l'Etat, alors que le produit était encore pulvérisé sur le territoire lundi matin.

"Le principe de responsabilité et de précaution nous oblige à suspendre les pulvérisations de ce produit jusqu'à ce que nous ayons la décision de l’État sur ce dossier", a annoncé lundi Alain Tien-Liong, président du conseil général de Guyane.

Quant aux trois autres des cinq substances classées vendredi cancérogènes "probables" ou "possibles" par l'agence du cancer de l'OMS (Iarc), les insecticides diazinon, tetrachlorvinphos et parathion sont déjà interdits en France, a indiqué Mme Touraine.


Sciences et avenir 25/3/2015

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L'Organisation Mondiale de la Santé vient de classer comme "cancérogènes probables" cinq pesticides dont le malathion, utilisé en 2014 en Guyane et en Nouvelle-Calédonie,  pour lutter contre les épidémies de chikungunya et de zika.

Cinq pesticides ont été classés aujourd'hui cancérogènes "probables" ou "possibles" pour l'homme par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (Iarc). L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", selon l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc). 

 ©️ GUYANE 1ÈRE

La classification de l'Iarc n'a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. "Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques", note l'Iarc dans son communiqué.

Pour ce qui est des risques cancérigènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne les lymphones non hodgkiniens, des cancers du sang. L'Iarc cite également le cancer de la prostate pour le malathion, qui continue a être utilisé de manière importante par les agriculteurs, et le cancer du poumon pour le diazinon, dont l'utilisation, limitée, est en baisse depuis les restrictions imposées en 2006 par les Etats-Unis et l'Europe.

En août 2014, alors qu'une épidémie de chikungunya sévissait en Guyane, le gouvernement français avait décidé de démarrer une campagne de six mois de pulvérisation de malathion dans le département. Cette décision dérogatoire, alors que le malathion est interdit en France métropolitaine depuis 2008, avait suscité une levée de boucliers en Guyane. Les autorités sanitaires ainsi que plusieurs ministres s'étaient employés à rassurer les populations concernées. Les premières pulvérisations ont débuté en novembre 2014.

Début 2014, face à l'épidémie de Zika en Nouvelle-Calédonie (voir encadré ci-dessous), des épandages de Malathion ont également été effectués.

Fin 2013, l'utilisation du malathion avait été envisagée en Polynésie. Mais devant la protestation des apiculteurs, les autorités avaient finalement renoncé.

 Carte du monde montrant la répartition du virus Zika : en rouge, pays où le virus a été isolé chez l'Homme. En rose, pays où des anticorps anti-virus ont été mis en évidence chez l'Homme. Image Sir Henry CC BY-SA 3.0



Le virus Zika (ZIKV) est un arbovirus membre de la famille des Flaviviridae et du genre Flavivirus, responsable de la fièvre Zika. Il tire son nom d'une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947.

Transmis par la piqûre d'un moustique infecté, il peut entraîner un syndrome proche des autres arboviroses, avec fièvre, éruption cutanée, céphalée et douleurs articulaires, spontanément résolutif. C'est par ailleurs le seul arbovirus pour lequel une transmission sexuelle a été mise en évidence.

 Le moustique Aedes aegypti est impliqué dans la transmission du virus Zika. James Gathany / domaine public

Le virus Zika est transmis à l'Homme par la piqûre d'un moustique infecté, qui lui-même s'infecte lors d'un repas sanguin sur un Homme ou autre vertébré infecté.  Le virus Zika est maintenu dans la nature par un cycle de transmission impliquant un ou plusieurs vecteurs arthropodes et un ou plusieurs hôtes vertébrés.

L'homme est un hôte accidentel. Les humains peuvent être des hôtes d'amplification voire réservoirs du virus.

De nombreuses espèces de moustiques ont été identifiées comme vecteurs du virus Zika.

En Afrique, le vecteur principal serait Aedes furcifer ou Aedes africanus. Le virus a également été retrouvé chez d'autres moustiques des genres Aedes, Anopheles, Mansonia, Eretmapodites. Parmi eux, Aedes aegypti, principal vecteur de nombreuses arboviroses, serait responsable des transmissions hors de la forêt tropicale africainePar ailleurs, une étude expérimentale a montré que le moustique tigre Aedes albopictus, abondamment réparti dans le monde, est également capable de transmettre le virus Zika.

Chez l'Homme, après une incubation de 3 à 12 jours, une virémie est généralement observée pendant 2 à 5 jours. L'infection n'est symptomatique que dans 18 % des cas. Le syndrome clinique est connu sous le nom de fièvre Zika, dont les symptômes sont proches des autres arboviroses (dengue, chikungunya) ce qui peut conduire à des confusions lors du diagnostic clinique. 

 Symptômes Le syndrome se présente sous forme d'une maladie fébrile, parfois faible ou absente, pouvant être associée à une éruption maculo-papuleuse, débutant sur le visage puis s'étendant au reste du corps, parfois prurigineux, une céphalée, une conjonctivite et de l'arthrite ou une arthralgie, en particulier des petites articulations des chevilles et des mains. D'autres symptômes ont également été ponctuellement rapportés : signes digestifs (diarrhée, constipation, douleur abdominale), des signes neurologiques (vertige, étourdissement, nausée, vomissement, anorexie), myalgie, douleurs rétro-orbitaires et douleurs dorsales. (Photo Éruption cutanée sur un bras dû au virus zika. FRED CC BY-SA 3.0)

Diagnostic Le diagnostic clinique de la fièvre Zika est difficile. Les symptômes, peu spécifiques, peuvent être également dus à d'autres arboviroses comme, entre autres, la dengue ou le chikungunya, mais également à d'autres maladies virales, comme la rubéole ou la rougeole, ou encore à d'autres types de pathologies, comme le syndrome oculo-urétro-synovial, des réactions allergiques, des conjonctivites, des arthrites ou la goutte... Le diagnostic de certitude repose sur la détection du virus dans le sang par RT-PCR ou isolement du virus sur culture cellulaire

TraitementA ce jour, aucun antiviral dirigé contre le virus Zika. Le traitement repose sur la gestion des symptômes. Le paracétamol pourra être utilisé pour lutter contre la fièvre et les douleurs, tout en évitant l'utilisation d'ibuprofène ou d'aspirine qui risquent d'induire un syndrome hémorragique, commun chez les flaviroses. 

PréventionEn l'absence de vaccin, la prévention de l'infection passe par la lutte anti-vectorielle. Au niveau de la communauté, la prévention vise à réduire le nombre de moustiques en diminuant le nombre de sites de pontes (soucoupes, fossés, réservoirs d'eau, pneu abandonnés, etc.) en les asséchant, en les isolant ou en les traitant par des insecticides.

Au niveau individuel, le port de vêtements longs, ainsi que l'utilisation de répulsif et de moustiquaires, viseront à éviter la piqûre des moustiques potentiellement vecteur du virus ou d'autres maladies. Ces principes s'appliquent également aux personnes déjà infectées pour éviter l'infection de nouveaux vecteurs. De même, il est déconseillé aux personnes malades de voyager pour éviter de propager la maladie à de nouvelles zones géographiques. Wikipedia


Outre-Mer 1ère 20/3/2015

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Adieu engrais, insecticides et autres fongicides. Pour avoir un beau jardin, mieux vaut avoir la main verte que la main lourde sur les produits phytosanitaires. 

Comme chaque année (la 10ème pour 2015), la «Semaine pour les alternatives aux pesticides», organisée par l'association Générations Futures, invite tous les jardiniers amateurs à se débarrasser des substances toxiques pour l’environnement. Du 20 au 30 mars, des centaines d’événements partout en France sensibilisent les jardiniers à l’importance de ne pas empoisonner les sols.


 Vanesse du chardon ou Belle-dame (Vanessa cardui) butinant une fleur d’échinacée pourpre (Echinacea purpurea). Jean-Pol GRANDMONT CC BY-SA 3.0

Cette semaine est l’occasion de «dénoncer les risques sanitaires et environnementaux que font peser sur les populations ces toxiques, mais aussi de démontrer que non seulement les alternatives existent mais qu’il est aussi possible de les mettre en place de manière concrète», précise l’association Générations futures. Concrètement, des gestes simples peuvent permettre à chacun de cultiver son jardin sans nuire à la nature.

L'association Noé Conservation propose ainsi dix gestes pour accueillir la biodiversité dans son jardin

- laisser un coin de son jardin à l’état naturel, 
- protéger les plantes en se servant des insectes auxiliaires comme les coccinelles,
- améliorer le sol naturellement… 

«En France, on estime qu’un quart de la pollution par pesticides des nappes phréatiques et des cours d’eau provient des jardins privés, précise Noé Conservation. N’oublions pas non plus, que le jardinage et l’agriculture en général sont la base de notre alimentation. Les pesticides peuvent donc aussi parfois se retrouver dans notre assiette».

Trois quarts des Français disposent d’un jardin, d’une terrasse ou simplement d’un balcon, et selon un sondage publié ce lundi, 31% d’entre eux jardinent plusieurs fois par semaine

Avec le retour du printemps, c’est le moment d’adopter des gestes verts: en février dernier, des chercheurs français du CNRS et du Muséum national d’histoire naturelle ont démontré pour la première fois les effets de l’emploi des pesticides par les particuliers en France, mettant en évidence l’impact de l’usage des insecticides et herbicides sur les bourdons et les papillons. «Les comportements individuels ont un impact sur la biodiversité, même dans un paysage urbain», écrivent les scientifiques. Chacun peut donc faire en sorte que sa terrasse ne donne pas le bourdon à la nature.

Le 30 mars sera la journée de clôture de la Semaine pour les alternatives aux pesticides. 2 temps forts au niveau national vont rythmer cette journée: La remise des prix « 0 phyto, 100% bio » de 14h à 17h et la soirée avec les rencontres de Reporterre de 19h30 à 20h. Un programme à l'intention des maires de France a été développé : "0 phyto 100% bio" lesquels avaient jusqu'au 31 janvier pour déposer leurs dossiers... 


20 Minutes 25/3/2015

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Le 20 mars, les représentants des Etats membres et de la Commission européenne se sont réunis à Bruxelles dans le cadre du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale. Depuis 2013, des négociations sont en cours au sujet des Lignes directrices de l’EFSA, à propos du protocole scientifique avant mise sur le marché de pesticides toxiques pour les abeilles et les autres pollinisateurs

Alors que la Commission (DG SANTE) a poussé pour la mise en application des Lignes directrices, la position des gouvernements nationaux est peu claire, peu transparente, entraînant un blocage de la prise de décision. Bee Life Coordination apicole européenne demande instamment aux gouvernements nationaux de dire OUI aux Lignes directrices de l’EFSA.

Le nouveau cadre légal européen sur les pesticides oblige l’industrie phytopharmaceutique à fournir plus de données de toxicologie sur les abeilles lors de la procédure d’homologation d’une substance active ou d’une formulation.

Afin d’appliquer de manière adéquate et harmonisée la loi européenne, l’EFSA, mandatée par la Commission européenne, a développé des Lignes directrices. Elles sont le résultat d’un processus scientifique indépendant. Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite...


Lire la totalité de l'article sur Bee Life 20/3/2015

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Paris (AFP) - Les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont associés à une moindre qualité du sperme, selon une étude publiée mardi.

L'étude, réalisée auprès 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l'infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction. 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007-2012.

 Un agriculteur épand des pesticides sur un champ de pommes de terre, dans le nord de la France, en 2012 (c) Afp

Selon cette étude, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32%.

La consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. La teneur en pesticides n'a pas été mesurée directement, mais a été estimée sur la base des données du ministère américain de l'Agriculture. Les fruits et légumes consommées ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons...), modérée, ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires...). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte.

"Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme", selon les auteurs. 


Ils admettent toutefois que leur étude a certaines limites et que "d'autres recherches sont nécessaires". Ce type d'étude sur des couples consultant pour infertilité ne permet pas d'extrapoler à l'ensemble de la population masculine sans regarder si on y retrouve la même association.

De plus, outre le petit nombre de participants, la mesure des pesticides n'était pas directe et la nature des produits consommés ("bio" ou pas) n'était pas connue, selon des spécialistes.

"Ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général", commente d'ailleurs le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude. Il suggère néanmoins de privilégier la consommation de produits "bio" ou d'éviter les produits connus pour contenir de grandes quantités de résidus.

Des études précédentes ont montré que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient avoir un effet sur la qualité du sperme ; mais jusqu'à présent, il y a eu peu de recherches sur les effets des pesticides dans l'alimentation.

"Cette étude peut causer des inquiétudes inutiles", a déclaré Jackson Kirkman-Brown, du Centre de fertilité de la femme (Birmingham, Angleterre). "Les hommes qui souhaitent optimiser la qualité de leur sperme doivent continuer à avoir une alimentation saine et équilibrée" jusqu'à ce qu'on en sache plus, a-t-il dit au Centre Science et médias britannique.


Sciences et avenir 31/3/2015

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Un nouveau scandale autour des pesticides ? Selon le New Scientist, les résultats d’une étude menée il y a deux ans n’ont pas été correctement exploités. Ils auraient dû mener à l'interdiction des néonicotinoïdes, pas à leur maintien.

Les néonicotinoïdes déciment-ils les butineurs ? Le gouvernement britannique avait répondu non à cette question il y a deux ans, en se fondant sur une étude scientifique menée sur des bourdons (population semblable aux abeilles, mais plus facile à étudier). Mais, sciemment ou non, les données ont été mal interprétées, révèle aujour’hui le New Scientist.

 Première abeille du printemps - 8 mars 2015– photo Flickr/CC/dasWebweib


Selon l’hebdomadaire scientifique britannique, c’est "un nouveau scandale scientifique" qui pointe à l’horizon. Il concerne une étude citée il y a deux ans par le gouvernement britannique pour contrer l’interdiction temporaire de l’Union européenne sur trois pesticides accusés de nuire aux insectes butineurs en perturbant leur système nerveux.

L’étude, menée par Helen Thompon, de l’Agence de recherche pour l’alimentation et l’environnement (Fera), n’avait trouvé "aucune corrélation claire" entre la présence résiduelle de pesticides et la santé des abeilles, et notamment le nombre de nouvelles reines.  

Vraiment ? Ce n’est pas la conclusion qu’en tire Dave Coulson, de l’université du Sussex, à Brighton, qui vient de réexaminer les données et de publier un article dans la revue PeerJ. Pour lui, l’étude révèle que les bourdons sauvages présents sur les terres agricoles souffrent effectivement de l’exposition aux néonicotinoïdes : leur système nerveux est perturbé, ils sont plus sensibles aux autres facteurs de stress et sont désorientés dans leur recherche de pollen.

Malversation ou erreur de bonne foi ? Cela reste difficile à dire. "De telles erreurs d’interprétation arrivent dans les publications scientifiques. C’est rare, mais il y a eu des précédents", commente dans le New Scientist James Cresswell, spécialiste des abeilles à l’université d’Exeter.

Selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) publié le 19 mars, près de 10 % des espèces d’abeilles sauvages sont en voie d’extinction en Europe. En France, le projet de loi relatif à la biodiversité adopté le 24 mars intègre un amendement parlementaire sur l’interdiction de quatre substances, dont les néonicotinoïdes.

Reste que les effets des pesticides ne sont pas si faciles à démontrer. La surmortalité des abeilles dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels les perturbations du climat, les virus, parasites et autres vecteurs d’épidémies, la disparition des ressources naturelles, et bien sûr, les pesticides, rappelle le magazine américain Wired.


Courrier international 30/3/2015

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Patrick Albert Moore, expert environnementaliste canadien, réfute l'évaluation de l'OMS selon laquelle le Roundup est cancérigène.

Les résultats de l'enquête du Centre international de recherche sur le cancer de l'OMS révèlent que cinq pesticides, dont l'un des plus utilisés au monde, le Roundup, sont cancérigènes. Une évaluation réfutée par le docteur Patrick Albert Moore, expert en écologie et environnementaliste canadien, qui avance que le glyphosate, un composant du désherbant Roundup de Monsanto, "n'aurait pas augmenté le taux de malades du cancer en Argentine. (…) Vous pouvez en boire un grand verre et ça ne vous fera aucun mal".

 Panteras Panteralandia 27/3/2015


Cette séquence est tirée du reportage "Bientôt dans vos assiettes (de gré ou de force)" de Paul Moreira pour "Spécial Investigation", sur Canal+. Ce documentaire a été primé au Figra 2015. Lorsque le journaliste propose à Patrick Albert Moore d'absorber du glyphosate, le scientifique a quelques hésitations. "Avec plaisir", dit-il avant de se rétracter : "Bon, en fait, pas vraiment. Mais je sais que ça ne me ferait pas de mal". 

Il finit par refuser définitivement de boire le breuvage : "Je ne suis pas stupide". "Ce n'est pas dangereux alors ?" demande le journaliste. "Non, des gens tentent de se suicider régulièrement et se ratent". "Alors vous êtes prêt à en boire un verre ?" insiste Paul Moreira. "Non, je ne suis pas un idiot", rétorque le docteur Moore. L'homme finit par interrompre la discussion.

La société multinationale Monsanto a déclaré que le rapport de l'OMS avait été biaisé.



Francetv info 30/3/2015

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Le malathion, insecticide classé "cancérogène probable" par l'Organisation Mondiale de la Santé, est interdit en Guyane depuis un arrêté publié le 31 mars 2015 au Journal Officiel. Mais il est toujours autorisé en Nouvelle-Calédonie. Le tribunal administratif vient de le confirmer. Explications.

Le malathion serait-il moins toxique en Nouvelle-Calédonie qu'en Guyane ou dans le reste du monde ?  Cet insecticide destiné notamment à lutter contre les épidémies de chikungunya, est classé depuis la mi-mars "cancérogène probable" par l'Organisation Mondiale de la Santé. A la suite de ce classement par l'OMS, le gouvernement français a publié le 31 mars 2015 un arrêté au Journal Officiel interdisant désormais l'utilisation du malathion en Guyane.

 ©️ GUYANE 1ÈRE


Pourtant, ce produit toxique reste autorisé en Nouvelle-Calédonie, comme vient de le confirmer le tribunal administratif de Nouméa (lire la décision du tribunal administraif en fin d'article). Une association locale de défense de l'environnement, "Ensemble Pour La Planète" avait déposé un recours réclamant l'interdiction du malathion. Le recours a été rejeté jeudi dernier.

Comment un produit peut-il être considéré comme toxique à certains endroits du territoire français et pas à d'autres ? C'est une conséquence de l'évolution statutaire de la Nouvelle-Calédonie. Le processus enclenché par les accords de Matignon puis de Nouméa autorise la Nouvelle-Calédonie à édicter ses propres règles en matière de sécurité sanitaire et environnementale. Et les lois votées pour la France hexagonale ne s'appliquent pas automatiquement à la Nouvelle-Calédonie.

L'association "Ensemble Pour La Planète" déplore d'ailleurs cette spécificité locale. Sa présidente, Martine Cornaille, explique : "Nous plaidons pour que la Nouvelle-Calédonie s’adosse aux référentiels sanitaires et environnementaux européens mais nous avons à faire à de très fortes résistances". Réagissant à la décision du tribunal administratif de Nouméa, elle confie sa colère : "Il nous faut donc nous résigner à être les derniers et les seuls ultramarins français à être exposés volontairement à ce poison".

Sur Facebook, une communauté "Non au malathion en Nouvelle-Calédonie" réunit à ce jour près de 500 personnes et une pétition en ligne a recueilli jusqu'à présent 1200 signatures. Cette pétition demande à la mairie de Nouméa et au gouvernement de Nouvelle-Calédonie de stopper l'utilisation du malathion.

La décision du tribunal administratif de Nouméa : la décision du tribunal administratif de Nouméa qui a été prononcée en audience publique le 2 avril 2015. Cliquez ICI pour lire le texte (24 pages).


Guyane 1ère 3/4/2015

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Une décision importante se profilerait-elle à court terme ? C’est en tous cas ce que semble annoncer le Ministre Di Antonio sur son site.

Le propos, reproduit ci-dessous, est clair :

"Actuellement, un décret datant du 10 juillet 2013 encadre l’utilisation des pesticides sur le domaine public. La volonté du Ministre Carlo DI ANTONIO est de modifier ce texte afin d’aller dans le sens d’une interdiction généralisée de l’utilisation de néonicotinoïdes sur l’ensemble de la Wallonie au vu du risque grave et évident sur la santé de nos abeilles.

Les néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques neurotoxiques qui causent d’importants dommages sur de nombreuses espèces de pollinisateurs.

Dits systémique, ils sont présents dans la plante tout au long de sa vie. On les retrouve donc sur les feuilles, fleurs, racines, tiges, mais aussi dans le pollen et le nectar. Persistants dans l’environnement, ils contaminent le sol, l’eau et l’air.

Carlo DI ANTONIO souligne la nécessité de réduire significativement l’utilisation des pesticides afin d’atténuer leur impact sur l’environnement, la santé humaine et notre biodiversité.

En Wallonie, l'abeille domestique ainsi que les 350 espèces sauvages d’abeilles et de bourdons permettent la fécondation et la reproduction de plus de 80% des espèces végétales. 1/3 de l’alimentation humaine et 3/4 de nos cultures agricoles dépendent de la pollinisation des insectes".

Reste le plus important : transformer une intention louable en une action concrète, dit Stephan Galetic, auteur de ce billet et initiateur de l'initiative Made in Abeilles.

Le Soir.be 7/4/2015

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La charge en insecticides et fongicides dans les cours d'eau suisses est clairement sous-estimée. C'est le constat d'une étude de chercheurs de l'Eawag publiée dans la revue "Aqua & Gas".

Le projet "Nawa Spez" avait déjà montré l'an dernier que les rivières suisses sont polluées par différents produits phytosanitaires. Mais les insecticides et les fongicides sont des pesticides souvent négligés dans la surveillance de l’eau, par rapport aux herbicides en particulierOr ce sont principalement les insecticides qui sont souvent blâmés pour l’absence d’invertébrés dans le milieu aquatique en raison de leur haute toxicité.

 Prélèvement d'échantillons de Salmsacher Aach. ©️ Eawag

Pour cette nouvelle étude, l'équipe de Juliane Hollender, de l'Eawag, l'institut de recherche sur l'eau du domaine des EPF, s'est penchée sur cinq cours d'eau: Salmsacher Aach (SG), Furtbach (ZH), Surb (AG), Limpach (SO) et Menthue (VD)Résultats : des concentrations au-dessus des critères de qualité chronique ont été mesurées pour huit insecticides. Les classes de substances les plus pertinentes étaient les pyréthroïdes, les organophosphates et les néonicotinoïdes.

Les fongicides avaient une exposition moyenne. Leur toxicité est aujourd’hui considérée comme faible, bien que les champignons aquatiques ne soient généralement pas impliqués dans les études écotoxicologiques, notent les chercheurs. Ainsi, il se peut que la toxicité des fongicides ait été "très fortement sous-estimée", selon eux

De manière générale, ces travaux montrent que l’exposition ou le risque des fongicides/insecticides associés aux produits phytopharmaceutiques les plus largement étudiés à ce jour est clairement sous-estimée.

"Nous avons été surpris de trouver autant d'insecticides, alors que les quantités utilisées sont nettement plus faibles que pour les herbicides", a indiqué à l'ats Mme Hollender. "Les concentrations relevées sont probablement très critiques pour des organismes comme les puces d'eau".

Les produits phytopharmaceutiques proposés pour la future surveillance des pesticides dans l’approche d’évaluation récemment parue concernant la pollution diffuse devraient aider à combler cette lacune à l’avenir. Mesurer toutes ces substances représente un défi majeur, notamment pour les pyréthrinoïdes, selon les scientifiques.

Les insecticides sont utilisés principalement dans les cultures spécifiques de fruits et légumes. En outre, la plupart des semences de cultures agricoles (colza, betteraves à sucre, maïs, céréales) sont traitées avec des insecticides mordants. Leur pénétration dans les eaux est cependant encore mal comprise.

L’utilisation de fongicides est très intense et, tout au long de la saison, un fongicide de contact rapidement dégradable est souvent combiné à un fongicide systémique dans la culture des fruits, des raisins et des pommes de terre.

La moitié des insecticides et 20% des fongicides sont utilisés dans des zones d'habitation ou des jardins privés. Le projet a été mené par l'Eawag, en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement et les cinq cantons concernés entre mars et juillet 2012.


Romandie 9/4/2015

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Neuf mois après le lancement, par décret présidentiel, d’une « stratégie fédérale pour la santé des abeilles et des autres pollinisateurs », les Etats-Unis prennent leurs premières mesures de restrictions des insecticides dits « néonicotinoïdes »

Dans une lettre adressée début avril aux firmes agrochimiques, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) américaine prévient qu’elle ne délivrera plus d’autorisation de mise sur le marché de nouveaux produits contenant des molécules de la famille visée (imidaclopride, thiaméthoxame, etc.). Celles-ci sont suspectées d’être les éléments déterminants du déclin des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs et, vraisemblablement, d’une variété d’autres organismes (oiseaux, organismes aquatiques…).

 Photo d'une ruche aux Etats-Unis. Paul J. Richards /AFP

Ce moratoire sur les nouveaux usages de ces substances s’applique au niveau fédéral, mais il fait suite à plusieurs initiatives locales, en particulier dans les Etats de l’Oregon et de Californie, visant à restreindre l’usage de ces substances controversées, notamment sur les terrains publics. « Il ne fait aucun doute que ces produits toxiques tuent nos pollinisateurs, a déclaré Lori Ann Burd, directrice pour la santé environnementale du Centre pour la diversité biologique, dans un communiqué. Nous louons l’EPA de l’avoir reconnu et d’avoir pris cette décision, même s’il faut aller plus loin ».

Régulièrement accusée par les apiculteurs et les organisations non gouvernementales de laxisme en matière d’évaluation des risques des pesticides, l’EPA a été la cible de plusieurs poursuites en justice. En particulier, selon un rapport publié en mars 2013 par l’ONG Natural Resources Defense Council (NRDC), l’EPA a utilisé, de nombreuses années durant, une procédure d’autorisation temporaire pour donner un agrément de facto permanent à une grande part des pesticides actuellement sur le marché américain. Dans de nombreux cas – en particulier celui de plusieurs néonicotinoïdes –, les études d’évaluation du risque environnemental et sanitaire n’ont pas été menées par l’agence.

Dans sa lettre, l’EPA précise ainsi qu’elle attend des firmes agrochimiques des données sur les effets de leurs produits sur les pollinisateurs. A partir de ces données, l’agence ajoute qu’elle conduira – mais plus vingt ans après leur mise sur le marché – une évaluation du risque présenté par ces substances avant de forger son opinion à leur sujet.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mené en 2013 une telle évaluation, qui a conduit à la mise en place d’un moratoire partiel de deux ans sur les principaux néonicotinoïdes, touchant le territoire des Vingt-Huit. En France, l’un des premiers pays à avoir restreint leur usage, un amendement au projet de loi sur la biodiversité, visant à les interdire définitivement du territoire national, a été adopté le 19 mars.

La décision américaine, très en retrait par rapport à celle de la Commission européenne, est confortée par une étude publiée dans la dernière édition de la revue Environmental Science & Technology. Conduits par Margaret Douglas et John Tooker (université de Pennsylvanie, Etats-Unis), ces travaux permettent de retracer l’intensité de l’utilisation des néonicotinoïdes depuis leur introduction, en 1993. De telles statistiques n’avaient jamais été tenues par les autorités américaines, et les chercheurs ont dû solliciter d’autres sources – des bases de données publiques croisées avec des informations issues de l’industrie – pour établir l’histoire de l’usage de ces molécules aux Etats-Unis.

La courbe montre une utilisation d’abord très marginale, puis une forte croissance dès l’année 2003, c’est-à-dire précisément un an avant que les apiculteurs américains ne rapportent des mortalités anormales dans leurs cheptels. « Les régulateurs, les semenciers, les agriculteurs et le public pèsent les coûts et les bénéfices de l’utilisation des néonicotinoïdes, a déclaré Mme Douglas. Mais ce débat se tient en l’absence de l’information de base, à savoir quand, où et comment ces molécules sont utilisées… Notre travail permet d’être informés sur ces éléments fondamentaux relatifs à l’usage des néonicotinoïdes ».



Le Monde 9/4/2015

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Clermont-Ferrand (AFP) - Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a débouté la demande de reconnaissance en maladie professionnelle d'un ancien salarié de l'Institut de la recherche agronomique (Inra), décédé en 2013 d'une maladie du sang qu'il estimait avoir contracté après avoir utilisé des pesticides toute sa carrière, selon une décision de justice communiquée lundi à l'AFP.

Les juges ont considéré "qu’au vu des données actuellement admises de la science, il n'existait pas de probabilité suffisante que le syndrome myélodysplasique" - une anomalie de la moelle osseuse entraînant une hémopathie - "qui a affecté l'agent soit en lien direct avec son activité professionnelle", écrit le tribunal dans un communiqué de presse.

 Un agriculteur épand des pesticides sur un champ de pommes de terre, dans le nord de la France, en 2012 (c) Afp

Bernard Bonnemoy a travaillé pendant 30 ans comme technicien de recherche sur les sites de Crouël, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, et de Theix. Il fut notamment responsable des traitements phytosanitaires sur le domaine et pour les expérimentations extérieures de 1983 à 1996.

En février 2013, les médecins lui diagnostiquent un syndrome myélodysplasique, dont il décèdera six mois plus tard à 52 ans. Lui-même avait initié une procédure de reconnaissance en maladie professionnelle et celle-ci avait été refusée post-mortem, en janvier 2014 par l'Inra, après avis de la commission de réforme de la Sécurité sociale et d'un expert médical.

"Je vais proposer à la famille de faire appel de cette décision, qui ne tient pas compte d'éléments qui nous paraissaient sérieux", a réagi lundi soir Me François Lafforgue, citant une étude d'octobre 2014 prouvant, dit-il, "le lien entre le syndrome myélodysplasique et l'utilisation des pesticides". Selon cet avocat spécialisé dans la reconnaissance des maladies professionnelles, l'ancien salarié "était le nez dans les pesticides".

"Il avait été exposé autant, voir plus qu'un agriculteur car il utilisait neuf mois de l'année, 10 heures par jour, des produits phytosanitaires, dont certains contenaient du benzène et dont le lien avec les maladies professionnelles est aujourd'hui reconnu", avait-il expliqué, fin mars, lors de l'audience devant le tribunal.

"Si le benzène est cité dans la littérature scientifique comme favorisant la survenue de tels syndromes", le tribunal a toutefois estimé "qu'il n'apparaissait pas que (M. Bonnemoy) ait été exposé à des doses significatives de benzène à l'occasion de l'utilisation" d'un des produits mis en cause, selon ce même communiqué.

Le tribunal a également relevé qu'un autre des produits pointés du doigt, "contenait non pas cette molécule mais l'un de ses dérivés, dont le rôle dans l'apparition desdits syndromes n'est pas évoqué en l'état actuel des connaissances scientifiques".

"C'est le serpent qui se mord la queue: très peu d'études sont faites sur le sujet et quand il y en a, on les écarte car on estime que ce n'est pas encore suffisant", a encore déploré Me Lafforgue.

Contacté par l'AFP, l'Inra n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir.


Sciences et avenir 13/4/2015

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De nouvelles preuves s’accumulent contre les néonicotinoïdes, les insecticides les plus employés dans le monde. Deux nouvelles études confirment leur impact sur les abeilles et les bourdons.

Imidaclopride, clothianidine et thiamétoxame. Ces trois insecticides de la famille des néonicotinoïdes ont été proscrits il y a deux ans, dans l’Union européenne (UE) comme en Suisse, sur les cultures de colza et de maïs, en raison des forts soupçons d’effets délétères sur les bourdons, les abeilles sauvages et les abeilles domestiques. Un moratoire décrété le temps d’accumuler de nouveaux résultats scientifiques, et qui doit être rediscuté, pour l’UE, à la fin de cette année. 

 Un bourdon fébrile (Bombus impatiens Cresson) butinant une fleur. Dreamdan CC BY-SA 3.0

«Depuis deux ans, des centaines d’études ont confirmé l’impact néfaste des néonicotinoïdes sur les insectes pollinisateurs. Aucune n’a montré d’innocuité», souligne Jean-Marc Bonmatin, du Centre de biophysique moléculaire d’Orléans (France), qui participe à l’Evaluation mondiale intégrée (WIA), un gigantesque travail d’analyse de la littérature scientifique disponible sur les néonicotinoïdes. 

De fait, une étude, réalisée en 2013 par une chercheuse d’un organisme public britannique penchait bien pour leur innocuité. Mais après qu’elle eut rejoint Syngenta, un géant des pesticides, une réévaluation de ses données a conclu à un effet néfaste, faisant peser des soupçons de conflit d’intérêts sur la scientifique.

Les deux nouvelles pièces apportées aujourd’hui au dossier par Nature ne réjouiront pas Syngenta, Bayer et BASF, les géants des néonicotinoïdes. Et notamment les travaux conduits en laboratoire par une équipe anglo-irlandaise, qui taillent en pièces un argument souvent invoqué par les défenseurs des néonicotinoïdes, à savoir que les insectes pollinisateurs seraient capables de repérer ces substances et d’éviter les champs qui en contiennent.

«Nous montrons en effet que les abeilles et les bourdons ne disposent pas de neurones gustatifs capables de détecter la présence d’imidaclopride, de thiamétoxame ou de clothianidine», explique Geraldine Wright, de l’Université de Newcastle, coauteure de cette étude. Autrement dit, ils ne disposent pas de capteur physiologique qui leur permettrait de les repérer et de les éviter

Mais il y a plus grave: l’étude montre que quand ils ont le choix, abeilles sauvages et bourdons préfèrent consommer du nectar artificiel contenant des néonicotinoïdes! Un effet constaté pour le thiamétoxame et la clothianidine, mais pas pour l’imidaclopride. Et une action qui ne semble pas toucher les abeilles domestiques. «Il semble que ces deux molécules agissent sur les mécanismes de la récompense dans le cerveau des insectes», explique Geraldine Wright, qui utilise l’abeille comme modèle pour ses travaux en neurosciences. En déclenchant du plaisir chez l’insecte, ces néonicotinoïdes agiraient comme un produit stupéfiant!

En Suède, le groupe animé par Maj Rundlöf a de son côté travaillé en plein champ, en sélectionnant seize parcelles avec un soin tout particulier. En effet, les caractéristiques paysagères d’un site peuvent influer sur le comportement des insectes. Pour s’en affranchir, le groupe a déterminé huit types de paysages, et défini pour chacun deux parcelles distantes de 20 à 100 kilomètres. A chaque fois, l’une a été semée avec des graines de colza enrobées de clothianidine, quand l’autre était ensemencée avec des graines non traitées.

Le verdict est sans appel, pour les abeilles sauvages et les bourdons, du moins. «Nous constatons une réduction de la densité d’insectes, de leur prise de poids et de leur taux de reproduction ainsi qu’une activité de nidation plus restreinte», souligne Maj Rundlöf. C’est en particulier le cas pour l’abeille solitaire. Dans les pièges installés avant la floraison du colza, les chercheurs ont retrouvé des cocons à proximité de six des huit parcelles non traitées, mais aucun près des parcelles traitées.

Pour les abeilles domestiques, en revanche, l’équipe suédoise n’observe pas d’effet délétère qui pourrait être lié à la présence de clothianidine. «Certains paramètres sont beaucoup plus difficiles à mesurer sur l’abeille domestique, qui est beaucoup plus petite et légère que le bourdon. Mais il semble bien que celle-ci soit moins sensible à cette molécule insecticide».

Ce serait donc une bonne nouvelle pour les abeilles ? Peut-être, mais sûrement pas pour l’agriculture et la biodiversité. Car avec sa dimension symbolique, l’abeille à miel est devenue pour le public et les scientifiques un véritable lanceur d’alerte, un indicateur de bon état de la nature. «Je trouve ce résultat très inquiétant, admet Maj Rundlöf. Car il confirme que l’abeille domestique n’est pas un bon témoin de l’état de la nature. Les pollinisateurs sauvages ont un rôle essentiel dans la biodiversité».

«Les abeilles domestiques ont une forte importance économique, mais on sous-estime souvent le rôle des abeilles sauvages et des bourdons dans la pollinisation», souligne Richard Gill, de l’Imperial College de Londres, qui a été invité par Nature avec Nigel Raine, de l’Université canadienne de Guelph, à commenter les deux travaux publiés ce jeudi. Jean-Marc Bonmatin estime aussi qu’il faut repenser la manière dont on surveille l’environnement. «On oublie que le comportement des abeilles domestiques est façonné par l’homme. Ces travaux confirment qu’aucun insecte ne permet de prédire ce qui se passe pour les autres».

Pour Jean-Marc Bonmatin, la messe est dite. «Vu l’avalanche d’études sur les effets des ­néonicotinoïdes, il me paraît impensable que l’UE revienne en arrière et que ces produits soient à nouveau autorisés». 

En France, le sujet divise les élus: alors que le Sénat – traditionnellement plus proche du monde agricole – se refuse à bannir les néonicotinoïdes, les députés ont voté, en première lecture, leur interdiction à partir de 2016. «Il faut être prudent dans ce dossier, insiste Richard Gill. Car en permettant un enrobage des semences, ces produits suppriment le recours à l’épandage aérien, qui dissémine beaucoup plus de substances dans la nature. Il faut soigneusement peser les risques et les bénéfices».


Le Temps 23/4/2015

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Deux nouvelles études viennent confirmer la vulnérabilité des abeilles aux pesticides néonicotinoïdes. La fondation Hulot interpelle le gouvernement.

La Fondation Nicolas Hulot a demandé vendredi 24 avril 2015 au gouvernement de "prendre des décisions d’urgence" et de "faire preuve de volontarisme", après la publication d'études sonnant de nouveau l'alerte sur les effets des pesticides néonicotinoïdes sur les abeilles.

 Une colonie d'abeilles avec la reine au centre et les ouvrières autour ERIC FEFERBERG / AFP

"Alors que les apiculteurs français font face en ce printemps 2015 à une mortalité sans précédent de leurs colonies d’abeilles", le gouvernement doit "réunir en urgence l'ensemble des acteurs français concernés" et mobiliser les ministres Ségolène Royal(Ecologie), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Marisol Touraine (Santé) "pour travailler ensemble sur les réponses à apporter à cette urgence sanitaire et environnementale", écrit la FNH dans un communiqué envoyé par courriel.

Les néonicotinoïdes sont accusés de décimer les colonies d'abeilles. Deux études parues mercredi dans la revue Nature (la première est ici, la seconde se trouve là) ont sonné de nouveau l'alerte sur leurs effets, d'autant plus délétères que les insectes pollinisateurs semblent plutôt attirés par ces substances. La Fondation demande également au gouvernement de "porter vigoureusement ce sujet à l’échelle européenne, conformément aux engagements du Président de la République, et notamment dès la prochaine réunion agriculture du Conseil de l’Union Européenne les 11 et 12 mai".

"Il s’agira de renouveler et renforcer les interdictions de l’utilisation de trois substances actives et de les étendre aux néonicotinoïdes jusqu’alors non concernés par le règlement européen (thiaclopride et acétamipride)", ajoute la FNH. En 2013, trois substances néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) ont été provisoirement interdites au niveau européen pour deux ans pour certaines cultures (maïs, colza, tournesol et coton).

Mais d'autres molécules restent autorisées et l'interdiction ne concerne pas les céréales d'hiver. La FNH "souhaite" enfin que les sénateurs "confirment le moratoire sur l’utilisation des néonicotinoïdes" voté par l’Assemblée Nationale lors de l’examen en première lecture de la loi sur la biodiversité. Les députés avaient créé la surprise le 19 mars 2015 en votant, contre l'avis du gouvernement, l'interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes. Dans sa feuille de route "verte", présentée début février, le gouvernement avait assuré que la France mènerait "au niveau européen une action volontariste" pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides soient réévaluées "au plus vite".


Sciences et avenir 28apr2015

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Paris (AFP) - La famille d'un vigneron bordelais décédé d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides a déposé plainte contre X lundi à Paris, avec l'espoir de briser "l'omerta" régnant selon elle sur l'impact sanitaire de ces substances.

Cette dénonciation pour "homicide involontaire" est "la première plainte pénale en France" dans ce type de dossier, a assuré l'avocat François Lafforgue, qui représente la famille, au cours d'une conférence de presse. Elle a été déposée devant le Pôle de santé publique du TGI de Paris, avec le soutien de deux ONG, Générations Futures et Phyto-Victimes.

 Un champ de vigne en France (c) Afp

Le vigneron James-Bernard Murat est mort en décembre 2012 d'un cancer dont le caractère professionnel, lié à l'utilisation d'arsénite de sodium, avait été reconnu en février 2011Il a utilisé pendant 42 ans, "de 1958 à 2000, de l'arsénite de sodium pour traiter ses vignes contre l'esca", une maladie due à des champignons parasites, a expliqué sa fille Valérie Murat.

"Jamais aucun professionnel des chambres d'agriculture, des institutions, des distributeurs, des représentants des firmes n'avait parlé de la dangerosité de ce produit", a-t-elle affirmé. "Je voudrais alerter les professionnels qui, comme mon père, ont utilisé ce produit pendant des années", a-t-elle ajouté. Il est interdit en France depuis novembre 2001.

La plainte vise à "dégager toutes les responsabilités", a déclaré Me Lafforgue: celle "des fabricants de pesticides, qui n'ont pas informé les utilisateurs de la dangerosité des produits, des mesures de protection à prendre, de leur composition", mais aussi celle des "services de l'Etat". C'est en effet "avec la complaisance de l'Etat que ces produits ont été laissés sur le marché alors qu'on savait qu'ils étaient dangereux", a affirmé l'avocat, rappelant qu'ils ont été interdits en 1973 pour l'agriculture et seulement en 2001 pour la viticulture. "On s'explique mal cette période de presque 30 ans et on attend des réponses", a-t-il souligné.

 20Minutes 27/4/2015


Mme Murat a accusé les institutions viticoles bordelaises d'entretenir une "omerta" et expliqué qu'elle entendait par sa plainte donner "un coup de pied dans la fourmilière". La viticulture est "extrêmement consommatrice de pesticides: c'est 3% de la surface agricole utilisée et 20% du tonnage annuel de pesticides en France", a-t-elle rappelé.

En France, "les produits phytosanitaires, c'est deux milliards (d'euros) de chiffre d'affaires", a indiqué pour sa part Paul François, président de Phyto-Victimes, en procès contre la multinationale américaine Monsanto après un accident de santé lié à l'usage d'un herbicide de la marque. Comme Mme Murat il a appelé à "sortir du déni".


Sciences et avenir 27/4/2015

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Bogota (AFP) - Faut-il barrer la route à la drogue ou protéger la santé ? Longtemps taboue en Colombie, la fumigation aérienne des plantations illicites a désormais du plomb dans l'aile après une alerte lancée sur les risques de l'herbicide utilisé.

Les divisions au sein même du gouvernement ont éclaté au grand jour cette semaine entre partisans et détracteurs de cette pratique contre les champs de coca, la plante servant à fabriquer la cocaïne. A l'origine de la polémique, la mise en garde émise récemment par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a classé le glyphosate, un des principaux herbicides industriels, comme "cancérigène probable".

 Un fermier traverse une plantation de coca dans les montagnes du département de Cauca en Colombie, le 21 juin 2012 (c) Afp

Fort de cette étude, le ministre de la Santé, Alejandro Gaviria, a recommandé de "suspendre de façon immédiate" les aspersions, au nom du "principe de précaution". Un moratoire auquel s'oppose vivement son collègue de la Défense, Juan Carlos Pinzon, qui refuse de "donner un avantage à la criminalité".

Longtemps premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou, qui vient de la dépasser, la Colombie recourt depuis des décennies aux aspersions aériennes dans le cadre d'un plan de lutte antidrogue financé par les Etats-Unis. Les fumigations se sont surtout concentrées dans le sud du pays, fief de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), accusée par les autorités de se financer via le narcotrafic.

Issue d'une rébellion paysanne il y a plus d'un demi-siècle, la rébellion marxiste assure défendre la cause des communautés rurales dont la feuille de coca constitue parfois l'unique revenuToutefois le gouvernement et les Farc, engagés dans des pourparlers de paix depuis plus de deux ans, se sont accordés sur la nécessité de soutenir des cultures de remplacement, misant sur l'arrachage volontaire.

Interrogé par l'AFP, Daniel Mejia, directeur du Centre d'études sur la sécurité et les drogue (Cesed), estime qu'une suspension du glyphosate irait dans "la bonne direction". "Nous avons réalisé une étude montrant que les fumigations causaient des problèmes dermatologiques et respiratoires et provoquaient des avortements", explique ce professeur de l'Université des Andes de Bogota. Selon cet expert, les aspersions n'ont en outre qu'un "effet peu efficace" car elles n'ont un résultat probant que sur 3% des surfaces traitées. "Cela ne justifie pas un tel coût collatéral pour la santé", insiste-t-il, exhortant les autorités à se focaliser sur les vraies questions comme les laboratoires clandestins ou les voies d'acheminement de la drogue.

Toutefois, les autorités dressent un bilan positif de leur action contre le trafic de cocaïne. Selon le dernier rapport des Nations unies publié l'an dernier, la production a baissé de 13% en 2013 (290 tonnes) et le Pérou a ravi la première place de cultivateur de feuille de coca avec 49.800 hectares, soit 1.800 de plus que son voisin.

Ce dossier explosif pourrait aussi prendre une tournure diplomatique en froissant les Etats-Unis qui ont fourni des avions et les pilotes pour les fumigations et ne voient pas d'un bon oeil la fin de ce dispositif. Coïncidence du calendrier, le débat a surgi durant une visite en Colombie du secrétaire d'Etat adjoint américain, Antony Blinken, lui donnant l'occasion d'exercer une amicale pression avec un plaidoyer en faveur du glyphosate, la "façon la plus efficace de lutter contre les cultures illicites". Observant que son objectif est principalement agricole, ce responsable rappelle que son usage est répandu en Europe comme aux Etats-Unis. "Nous aurions pris des mesures s'il y avait eu un problème", a-t-il affirmé dans un entretien à El Tiempo, le premier quotidien colombien.

Prudent, le président colombien de droite Juan Manuel Santos a pour l'instant botté en touche, son entourage ayant fait savoir que la décision définitive sur l'utilisation de cette technique pourrait revenir au Conseil national des Stupéfiants, organisme dépendant du ministère de la Justice.


Sciences et avenir 30/4/2015

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Le président colombien Juan Manuel Santos a ordonné samedi la suspension de la fumigation aérienne des plantations de drogues, en raison de l'alerte lancée sur les risques sanitaires de l'herbicide utilisé. Ce dernier est classé comme "probable cancérigène" par l'OMS.

 Les conséquences des fumigations, photo fotoserrano.blogspot.com

M. Santos a expliqué avoir pris la décision après la recommandation émise il y a deux semaines par le ministère de la Santé, qui avait prôné un moratoire sur l'usage du glyphosate
. La recommandation suivait l'annonce en mars par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qu'elle classait l'herbicide comme "probable cancérigène". Le glyphosate est présent notamment dans le Roundup, commercialisé par Monsanto.

 Photo prise peu de temps après une fumigation dans le Putumayo. Selon l'auteur de l'article, la replantation est commune, et plusieurs personnes interrogées ont déclaré que les semences et pépinières sont en plein essor dans les industries près de Putumayo. (Selon l'ONU, les satellites ne peuvent pas détecter les buissons de coca nouvellement plantés). Lire la totalité de l'artice sur ciponline (en anglais)

"Je veux être très clair: qu'on n'interprète pas cela comme un signe que nous allons baisser la garde dans la lutte contre le trafic de drogue", a assuré M. Santos.

 Un enfant affecté par les fumigations dans les régions colombiennes où cette pratique est présente. Photo nadir.org

Longtemps premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou, qui vient de la dépasser, la Colombie recourt depuis des décennies aux aspersions aériennes contre les champs de coca, la plante servant à fabriquer cette drogue, dans le cadre d'un plan de lutte antidrogue financé par les Etats-Unis.

 Les fumigations à l'herbicide anti-coca divisent la Colombie. "Ces fumigations n’ont un résultat probant que sur 3% des surfaces traitées", estime Daniel Mejia, directeur du centre colombien d’études sur la sécurité et les drogues. Le chercheur milite pour une suspension de l’usage du glyphosate. Selon lui, "des études prouveraient que son emploi provoque des problèmes dermatologiques et respiratoires, ainsi que des avortements". Lire la totalité de l'article sur RFI (Photo)

Les fumigations se sont surtout concentrées dans le sud du pays, fief de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), accusée par les autorités de se financer via le trafic de drogue.


Romandie 10/5/2015

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Greenpeace, les Médecins en faveur de l'environnement et la FRC lancent une pétition pour interdire le glyphosate. Ce pesticide, utilisé dans le monde entier comme désherbant, est toxique pour l'environnement. Il pourrait être dangereux pour la santé.

Commercialisé depuis 1975, le glyphosate peut rendre gravement malade, écrit Greenpeace dans un communiqué publié mercredi. Cet herbicide vient d’être déclaré cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Ces experts, sélectionnés par l’Organisation mondiale de la santé pour leur indépendance de l’industrie, ont évalué et classé 900 produits en cinq catégories de risque. Le glyphosate fait partie de la deuxième par ordre d’importance, il est notamment mis en cause dans le développement d’un cancer du sang.

Ce produit, largement connu sous la marque Roundup, est notamment utilisé dans l'agriculture mais aussi dans les jardins privés. Peu sont conscients que l'épandage d'herbicides totaux est dangereux pour la santé. Pour Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC), "il faut renoncer à ces produits pour l'usage privé".

Les organisations suisses de consommateurs ont déjà demandé aux grands magasins Migros, Coop, Hornbach, Jumbo et Landi de retirer volontairement les produits contenant du glyphosate de leurs rayons. Mais il faut aller plus loin et "demander un retrait officiel touchant la globalité du marché suisse", souligne Barbara Pfenniger, responsable alimentation et agriculture de la FRC.

La pétition "Interdire le glyphosate - maintenant" s'adresse aux conseillers fédéraux Doris Leuthard (environnement), Johann Schneider-Ammann (agriculture) et Alain Berset (santé). Le texte demande, outre l'interdiction du produit, que les CFF et d'autres entreprises de la Confédération cessent d'utiliser du glyphosate. Il souhaite enfin une étude sur l'effet de l'exposition à ce produit sur les humains et l'environnement.



Romandie 13/5/2015

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L'ONG Greenpeace International plaide en faveur de l'interdiction progressive des pesticides chimiques de synthèse et de la généralisation des pratiques agroécologiques, en conclusion d'un rapport publié mardi résumant les conséquences sur la santé de l'exposition aux pesticides.

"Les conclusions sont claires: personne n'échappe à l’exposition aux pesticides, mais les agriculteurs et leurs familles font partie des populations les plus exposées à des risques de pathologies graves", écrit l'organisation dans un communiqué. "Il est honteux que ceux qui nous nourrissent souffrent autant de l’usage intensif des pesticides", juge Suzanne Dalle de Greenpeace France, en appelant à "désintoxiquer notre modèle agricole" et "à donner les moyens aux agriculteurs de mettre en place des alternatives".

 Greenpeace France 12/5/2015


Dans son rapport intitulé "Santé: les pesticides sèment le trouble", l'ONG revient sur le constat déjà effectué par des instituts de recherche, et notamment l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une vaste expertise publiée en 2013.

"L'exposition à certains pesticides représente un facteur de risque supplémentaire non négligeable de contracter de nombreuses maladies chroniques, y compris différentes formes de cancers et de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et celle d'Alzheimer, et de développer des malformations congénitales", rappelle le rapport.

 Infographie Greenpeace


"Il existe également un solide faisceau de preuves selon lesquelles l'exposition aux pesticides serait associée à l'affaiblissement du système immunitaire et à des déséquilibres hormonaux", souligne l'ONG selon laquelle "les associations statistiques entre l'exposition à certains pesticides et l'incidence de certaines maladies sont irréfutables et ne doivent pas être ignorées".

En plus des agriculteurs, le rapport met l'accent sur l'impact sur les foetus, lorsque les femmes enceintes sont exposées, et les jeunes enfants, plus vulnérables.

Parmi les effets possibles enregistrés sur les enfants exposés figurent

- un poids et une taille réduits, 
- un quotient intellectuel plus faible, 
- des modifications de comportement, 
- des leucémies plus fréquentes. 
- et les femmes exposées sont plus sujettes aux fausses couches.

"Les stratégies impliquant une simple réduction de l'utilisation de certains pesticides ne suffiront pas pour protéger la santé humaine", conclut l'ONG en plaidant pour un passage à "une agriculture écologique".

Pour lire le rapport Cliquez ICI

Sciences et avenir 12/5/2015

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Paris (AFP) - Une quinzaine de militants de Greenpeace ont occupé mercredi matin à Paris l'entrée du siège de la première coopérative agricole de France, InVivo, avec de gros bidons symbolisant des pesticides pour dénoncer l'utilisation intensive de ces produits, a constaté un journaliste de l'AFP.


Ces bidons représentent un volume de 10 000 litres, soit l’équivalent du volume de substances actives vendues en une heure et demie en France.

Les militants ont également déployé une banderole sur la façade d'InVivo qui proclame "Philippe Mangin, Thierry Blandinières: empoisonneurs", en référence au président de la coopérative et à son directeur général.

 Le Parisien 13/5/2015


Les salariés ont pu accéder aux locaux par une entrée à l'arrière de l'immeuble et les policiers ont délogé dans le calme des militants enchaînés à des bidons et à une mezzanine dans le hall. L'action a pris fin à la mi-journée, a indiqué Greenpeace.

L'ONG dénonce le rôle des coopératives agricoles, à la fois vendeurs de pesticides et conseillers des agriculteurs.

"La vocation d'une coopérative agricole comme InVivo est d'être au service des agriculteurs, pas de les empoisonner avec des pesticides", estime dans un communiqué Anaïs Fourest de Greenpeace France.

"InVivo n'entend ni arrêter ses investissements dans les pesticides ni stopper la distribution des plus dangereux d'entre eux, mais pire la coopérative agricole rejette la responsabilité de l'addiction de l'agriculture française aux pesticides sur le gouvernement, voire sur les agriculteurs eux-même", a déploré Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, à l'issue d'une rencontre avec la direction d'InVivo.


Par ailleurs, Invivo investit dans la recherche et le développement de pesticides chimiques à bas prix, en sachant pertinemment les impacts que ceux-ci peuvent avoir sur la santé. Ces investissements doivent être redirigés vers la recherche de solutions et pratiques alternatives. Nous leur demandons d’arrêter à très court terme la vente des pesticides chimiques les plus dangereux. Greenpeace

"Les produits phytosanitaires occupent aujourd’hui une place incontournable dans la palette des solutions disponibles pour répondre à l’objectif de produire plus et mieux", a pour sa part réagi InVivo dans un communiqué.

"Afin d’optimiser l’utilisation de ces produits, InVivo investit dans les technologies de pointe (outils d’aide à la décision, agriculture de précision). Simultanément, InVivo consacre des moyens importants (200 collaborateurs dédiés) à la recherche et au développement dans les domaines de l’agro-écologie (qualité de l’eau, biodiversité, réchauffement climatique) et du biocontrôle ", a ajouté la coopérative.

Les études montrent que les pesticides ont un impact sur la santé des agriculteurs et des autres utilisateurs professionnels (certains cancers, maladie de Parkinson et d'Alzheimer), ainsi que sur les enfants exposés pendant la grossesse dont les risques de malformations congénitales sont plus élevés.

  Greenpeace France 
@greenpeacefr
ACTION @InVivoGroup 1ere coopérative agricole de France mais aussi 1er vendeur de pesticides! CA 2012-2013 : 1md d'€  7:50 AM - 13 May 2015

Plus généralement, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé le 20 mars le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon, cancérogènes "probables chez l'homme".

Les pesticides sont aussi à l'origine de la pollution des sols et des réserves d'eau et sont un des facteurs de la très forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années.

Plusieurs ONG - Fondation Hulot, Générations futures, Humanité et biodiversité - ont annoncé mercredi lancer une pétition pour demander un moratoire en France sur tous les néonicotinoïdes, une catégorie de pesticides particulièrement néfastes pour les abeilles.

Le gouvernement a présenté en février un plan "Ecophyto II", qui vise à réduire de 50% le volume annuel de pesticides utilisés en France d'ici 2025. Le précédent plan, lancé en 2008, a déjà échoué à atteindre cet objectif en 2018, la consommation ayant même augmenté entre 2009 et 2013.


Sciences et avenir 13/5/2015

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Quelque 4000 personnes se sont mobilisées samedi en Suisse pour protester contre "Monsanto et les multinationales des OGM et des pesticides". Des rassemblements ont notamment eu lieu à Morges (VD), Bâle et Berne, ainsi que dans des centaines de villes dans le monde.

 Deep Green Resistance France 23/5/2015


Romandie 23/5/2015

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Paris (AFP) - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en France contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d'une mobilisation mondiale.

Des appels à manifester avaient été lancés dans 35 villes françaises au total, mais également dans de nombreuses villes à travers le monde (plus de 400 dans une quarantaine de pays).

 BFMTV 23/5/2015


A Lyon, quelque 500 personnes ont défilé dans le centre, arborant des affiches colorées et des petits panneaux moquant les firmes agrochimiques. 300 personnes ont également manifesté à Tours.

Pour le collectif citoyen "les Engraineurs", qui a organisé les manifestations en France, cette mobilisation vise à œuvrer en faveur d'"une agriculture respectueuse de la santé des travailleurs, des consommateurs et des générations futures, pour un nouveau modèle agricole respectueux de l’environnement".

Lancée en 2013 par la mouvance Occupy, la Marche mondiale contre Monsanto se réclame "d’une dynamique citoyenne, autogérée par les groupes qui s’en emparent localement".

En Suisse, environ 2.500 personnes ont manifesté dans les villes de Bâle et de Morgues où Monsanto possède son siège pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

500 personnes ont, par ailleurs, défilé à Ouagadougou (Burkina Faso) contre le géant américain qui a introduit le coton transgénique dans le pays en 2003.



Sciences et avenir 23/5/2015

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La Commission européenne a commencé vendredi 22 mai de passer au crible de nouvelles données scientifiques sur les risques pour les abeilles associés à trois pesticides néonicotinoïdes, dont l'usage est partiellement interdit dans l'Union européenne.

  Classification des grandes familles de biocides. Les phytosanitaires (qui soignent théoriquement les plantes) font partie des pesticides (qui luttent contre les pestes) qui font eux-même partie de la famille des biocides qui inclue aussi les désinfectants, antibiotiques, l'eau de javel, etc. L'étude des biocides et l'étude de l'impacts des biocides nécessitent aussi de comprendre et prendre en compte les résidus et les métabolites de ces biocides. Il faudrait aussi tenir compte d'éventuelles inteactions entre ces métabolites et leurs molécules mères, entre certains résidus et d'autres métabolites, entre certains métabolites entre eux, entre les résidus et certains métabolites et entre tous ces produits (biocides, métabolites et résidus) avec d'autres polluants (métaux lourds par exemple, perturbateurs endocriniens) ou d'autres molécules. Ces études sont complexes et à peine commencées. Lamiot CC BY-SA 3.0

La Commission s'était engagée en 2013 à procéder à cette évaluation scientifique dans le cadre de la prise en compte des menaces pour les abeilles l'ayant conduite à limiter temporairement l'utilisation de trois insecticides : clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame. Cette interdiction partielle restera en vigueur durant tout le processus d'examen, piloté par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

La France a de son côté annoncé mercredi qu'elle allait œuvrer pour que ce moratoire soit reconduit et étendu. Les néonicotinoïdes, qui agissent sur le système nerveux des insectes, sont accusés de décimer des colonies d'abeilles.

Dans un premier temps, l'EFSA a « invité les autorités nationales, les instituts de recherche, le secteur de l'industrie et les autres parties intéressées à présenter toute nouvelle information pertinente » sur les trois substances incriminées. Leur utilisation a notamment été interdite en traitement du sol ou des semences, en application préfloraison sur les cultures qui attirent les abeilles et sur les céréales autres que celles d'hiver.

Les parties prenantes devront répondre d'ici au 30 septembre. L'EFSA « formulera ensuite ses conclusions concernant une mise à jour de l'évaluation des risques associés à ces substances ». L'Autorité poursuit par ailleurs une évaluation des risques pour les abeilles liés à l'usage des trois pesticides sur les feuilles des végétaux traités. Elle doit finaliser ses conclusions d'ici à la fin de juillet.

 Graphique représentant pour 6 pays européens, les valeurs monétaires (en millions d’euros) des marchés phytosanitaires, pour 4 types de pesticides (Insecticide, fongicide, désherbant, divers, ces 4 produits étant confondus dans une même barre du graphique) pour l'année 2009, selon l'UIPP, citant l'ECPA (association européenne des firmes phytosanitaires, pour "European Crop Protection Association") comme source. Lamiot cc by-sa 3.0

Deux fabricants, le suisse Syngenta et l'allemand Bayer, ont contesté le moratoire européen devant la Cour de justice de l'UE. La prohibition partielle des trois pesticides avait été soutenue par quinze Etats, dont la France et l'Allemagne, mais combattue par huit, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, tandis que quatre s'étaient abstenus.

 Indice d'intensité d'utilisation de pesticide (France, données 2006. Source : INRA/Ecophyto. Lamiot CC BY-SA 3.0

L'imidaclopride de Bayer a entretemps été épinglé par l'EFSA pour un risque potentiel sur « le développement du système nerveux » humain. L'imidaclopride « pourrait avoir des effets nocifs sur le développement des neurones, les composants structuraux du système nerveux et les cellules qui transportent des messages du cerveau à d'autres parties du corps », avait jugé l'EFSA en décembre 2013. L'Autorité a recommandé d'abaisser la dose de référence aiguë (relative à l'exposition aiguë au cours d'une journée ou d'un repas) de 0,08 mg par kg de poids corporel par jour à 0,06 mg.


Les pesticides regroupent notamment :


  • Les acaricides, utilisés pour tuer les acariens ;

  • Les bactéricides, utilisés pour tuer les bactéries ;

  • Les corvicides ou corvifuges, utilisés pour tuer les corbeaux ;

  • Les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance (exemple, les QoI) ;

  • Les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les adventices (« mauvaises herbes ») ;

  • Les insecticides, utilisés pour détruire des insectes ou prévenir leur développement ;

  • Les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de répulsifs) ;

  • Les nématicides, utilisés pour tuer les nématodes ;

  • Les parasiticides, utilisés pour tuer les parasites ;

  • Les rodenticides, utilisés pour tuer les rongeurs ;

  • Les taupicides, utilisés pour tuer les taupes ;

  • Les virucides, terme commercial désignant des produits, solutions ou un traitements censé « tuer » les virus ; ce terme est étymologiquement incorrect, puisqu'un virus, ne possédant pas de métabolisme interne, n'est pas considéré comme vivant au sens strict. Il peut cependant en effet être détruit ou neutralisé.


Les catégories de produits suivants, sont plus spécifiquement et commercialement désignés comme « produits phytosanitaires », sont utilisées pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux. Ce ne sont donc pas tous des pesticides au sens strict (régulateurs hormonaux de croissance par exemple) :

  • Les anti-russetings luttent contre la rugosité des pommes,

  • Les répulsifs luttent contre le gibier et les oiseaux,

  • Les régulateurs de croissance sont utilisés pour la prévention de la croissance excessive d'une plante (lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise en fruit.







 L'usage et la préparation des pesticides fait l'objet de règlementation et précautions particulières, en raison de leur toxicité et parfois de l'inflammabilité des solvants. Ici, utilisation de l'herbicide Lasso de la firme Monsanto. USDA / domaine public


Le Monde 22/5/2015

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Le désherbage chimique sera abandonné dans les communes d'ici 2016. Dans les jardins, les passionnés apprennent à utiliser des techniques ancestrales.

Samedi dernier, des manifestations étaient organisées partout en France et dans le monde contre le géant américain des pesticides Monsanto. Une enquête de l'OMS a reconnu comme cancérigènes cinq pesticides. Pour un chercheur du CNRS de Roskoff, beaucoup de temps a été perdu. Les communes abandonnent le désherbage chimique. Cela sera obligatoire pour tous les espaces publics d'ici 2016.




Dans des jardins familiaux à Ris-Orangis dans l'Essonne, on n'utilise pas de pesticides. Sur six hectares, 250 jardiniers n'utilisent que des méthodes traditionnelles.

Chacun échange ses petits secrets. "Du vinaigre blanc bien mélangé avec de l'eau pour faire fuir les araignées", conseille un homme. Pour lutter contre les chenilles qui ravagent le buis, un jardinier vaporise du bacille de Thuringe, une bactérie sans danger pour l'environnement. "Il n'attaque pas les abeilles ni ne détériore les sols", se félicite-t-il.


Francetv info 29/5/2015

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La ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé dimanche l'interdiction de la vente libre dans les jardineries du désherbant vedette de Monsanto, le Roundup. Paris veut lutter contre les effets néfastes des pesticides.

"La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides", a déclaré la ministre sur la chaîne France 3. "Elle doit être aussi à l'offensive sur l'arrêt des pesticides dans les jardins et je vous annonce que j'ai demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto", le géant américain des semences et de l'agrochimie, a-t-elle dit.

Le Roundup avait été remis au centre de l'actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène "probable chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) dont le siège est à Lyon (centre-est de la France).

En Suisse, suivant le principe de précaution, Coop et Migros ont décidé de retirer de ses rayons les herbicides contenant du glyphosate.



ROMANDIE 14/6/2015

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Des cocktails de pesticides continuent à être utilisés par les producteurs de pommes dans de nombreux pays européens, y compris en Suisse, affirme mardi Greenpeace dans un rapport. Ces pommes se retrouvent souvent dans la grande distribution.

L'ONG a analysé 85 échantillons - 36 dans l'eau, 49 dans le sol -, prélevés dans les vergers de 12 pays européens parmi les plus gros producteurs de pommes. Greenpeace a ciblé ceux fournissant la grande distribution.

En moyenne, 75% des échantillons (78% pour le sol, 72% pour l'eau) "contenaient des résidus d'au moins un" des 53 pesticides identifiés. "Au moins 70% des pesticides identifiés présentent une toxicité globale élevée pour la santé humaine et la faune sauvage", affirme l'organisation écologiste. Greenpeace dénonce ce "fardeau toxique" imposé par "la production industrielle".

Le nombre de pesticides le plus élevé dans les sols a été détecté en Italie, en Belgique et en France. Concernant l'eau, les pesticides sont les plus nombreux en Pologne, en Slovaquie et en Italie, selon le rapport.

Les pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les sols sont le boscalid, "un fongicide présent dans 38% des échantillons", et le DDT (26% des échantillons). Concernant les échantillons d'eau, les pesticides les plus fréquemment identifiés sont le boscalid (dans 40% des prélèvements) et le chlorantraniliprole, un insecticide lui aussi retrouvé dans 40% des échantillons.

En Suisse, Greenpeace a prélevé treize échantillons dans la région du Lac de Constance: sept de sol et six d'eau. Elle a aussi analysé les fleurs de quatre pommeraies, avec des résultats "inquiétants". Tous les prélèvements contenaient six à neuf pesticides ou leurs produits de dégradation, indique l'organisation dans un communiqué.

Les concentrations les plus élevées sont celles du pesticide chlorpyriphos-méthyl et du fongicide Iprodione. Outre des dangers pour la santé humaine, le chlorpyrifos est "extrêmement nuisible pour les abeilles et d'autres pollinisateurs", souligne Greenpeace.

Le rapport dénonce ce "cocktail de pesticides" et "montre la réalité de l'usage vraiment important, systématique et 'multiproduits' des pesticides dans la production agricole conventionnelle", a déclaré Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture à Greenpeace.

Greenpeace demande aux Etats membres de l'Union européenne de "mettre progressivement fin à l'utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans l'agriculture". Elle appelle à soutenir les "alternatives non chimiques pour lutter contre les parasites, en particulier les pratiques agricoles écologiques".

La publication de ce rapport vise à "interpeller la grande distribution". La campagne "zéro pesticide" récemment lancée par l'ONG en France tente de convaincre les six principales enseignes de la distribution française de soutenir les agriculteurs s'engageant à produire sans pesticides.

Des résidus de pesticides sont présents dans près de la moitié des denrées consommées en Europe, mais pour la plupart dans les limites légales. Elles sont "probablement sans effet sur la santé", a assuré en mars l'Autorité européenne de sécurité des aliments. Les pommes figurent parmi les fruits les plus chargés en résidus.

Lire le rapport de Greenpeace (Pdf en anglais) : http://www.greenpeace.org/eu-unit/Global/eu-unit/reports-briefings/2015/Pesticides%20and%20our%20Health_FINAL_web.pdf


 http://www.greenpeace.org/eu-unit/Global/eu-unit/reports-briefings/2015/Pesticides



Romandie 16/6/2015

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L'inquiétude est de mise pour des vignerons aux quatre coins de la Suisse. Les feuilles de leurs plantes sont déformées et il ne pousse aucun fruit. La raison n'est pas claire mais des soupçons pèsent sur un fongicide du groupe allemand de chimie-pharmacie Bayer.

Selon un article mis en ligne vendredi sur le site schweizerbauer.ch (en allemand), les arbrisseaux ne poussent plus sur certaines parcelles.

 Certaines vignes ont été touchées de telle sorte qu'elle ne donneront pas une grappe de raisins à l'automne. Photo RTS (d'autres photos montrant les dégâts occasionnés à voir sur son site).

De son côté, Bayer tente d'en savoir plus. Il n'est pour l'heure pas sûr que le fongicide Moon Privilege ait réellement perturbé le développement des vignes, a indiqué à l'ats la porte-parole Barbara Zimmermann.

Pourtant, dans le canton de Vaud (par exemple), une trentaine d'exploitations seraient touchées pour un total d'environ 150 hectares, selon une estimation de Jean-Michel Bolay, ingénieur viticole au Service vaudois de l'agriculture. Ce spécialiste travaille d'arrache-pied sur ce mal mystérieux. C'est un faisceau d'indices issus du recoupement des informations des vignerons touchés qui désigne le fongicide de Bayer (produits utilisés, lieux et dates de traitement).

Les premiers échantillons analysés par Bayer n'ont pas donné de résultats concrets. A titre préventif, la porte-parole conseille cependant aux vignerons de plus utiliser le fongicide. Les vitituclteurs peuvent ramener le produit incriminé auprès de leur distributeur.

L'Office fédéral de l'agriculture a organisé pour lundi, un réunion des responsables locaux de la viticulture, les agences de protection des végétaux et Bayer.

Pour certains producteurs, il est trop tard. A Villeneuve (VD), l'une des parcelles des Hospices cantonaux est dévastée à 100%. La vigne ne fleurira pas. Il n'y aura pas de raisin cette année. Et le travail s'arrête là pour ses exploitants. La situation n'est pas partout aussi dramatique. Le produit incriminé semble avoir agi diversement selon les terroirs et la configuration du sol.

Le produit incriminé, Moon privilège, était censé un nouveau standard pour lutter contre botrytis en viticulture, connu surtout sous l'appellation de pourriture grise (botrytis cinerea). Sa molécule active est le Fluopyram. Les recommandations de Bayer : Maximum 1 traitement par année, et son application juste avant la fermeture de la grappe ou au début de la véraison.  

La Suisse ne serait pas le seul pays touché : l'Autriche et l'Allemagne aussi, selon un article paru sur le site RTS.ch


Romandie 26/6/2015

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Le Centre international de Recherche sur le Cancer vient de rendre publique une analyse de la cancérogénicité de deux insecticides, le lindane et le DDT, et d’un herbicide (le 2,4-D). Les deux premiers ne sont plus utilisés aujourd’hui mais ils n’en restent pas moins présents dans notre environnement. Les trois se montrent potentiellement dangereux, de « cancérogène » à « peut-être cancérogène ».

Les 26 experts venus de 13 pays différents ont passé en revue la littérature scientifique la plus récente, diffusée par le CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer, une agence de l'OMS) dans le cadre de ses Monographies sur l'effet de pesticides sur l'apparition de cancers. Ils se sont tout d’abord penchés sur le cas du lindane, largement utilisé pour lutter contre les insectes, y compris dans l’agriculture. Ce dernier était également présent dans les traitements contre les poux et la gale. Aujourd’hui toutefois, son usage est interdit ou limité dans la plupart des pays, dont la France depuis 1998.

 Dans certaines cultures, les pesticides sont épandus massivement. La technique n'a rien de nouveau et déjà par le passé, certains produits ont été utilisés à foison, ce qui explique que certains composés, interdits depuis des années, sont encore présents dans le sol. ©️ tpmartins, Flickr, cc by nc sa 2.0

Selon les chercheurs, pas d’équivoque : le lindane est classé comme cancérogène pour l’Homme, précisément dans le cas du lymphome non hodgkinien (LNH). « De grandes études épidémiologiques sur les expositions en milieu agricole aux États-Unis et au Canada ont montré une augmentation du risque de 60 % de LNH chez les personnes exposées au lindane » rapporte le communiqué du CIRC.

Autre produit passé au crible par le CIRC : le célèbre DDT, alias dichlorodiphényltrichloroéthane. Cet insecticide a été utilisé pour lutter contre les maladies vectorielles au cours de la Seconde guerre mondiale et a été plus tard largement appliqué dans l’agriculture. Bien que la plupart de ses utilisations aient été interdites dans les années 1970, le DDT et ses produits de dégradation sont très persistants et peuvent se retrouver dans l’environnement et dans les tissus animaux et humains dans le monde entier. L’exposition au DDT existe toujours, principalement par le biais de l’alimentation.

 Indispensables à l'agriculture à fort rendement, les produits pesticides doivent être évalués quant à leurs effets sur la santé humaine et sur l'environnement. ©️ IRRI Images CC

Selon les chercheurs, le DDT est classé comme probablement cancérogène pour l’Homme. « Les études épidémiologiques mettent en évidence des associations positives entre l’exposition au DDT et le lymphome non hodgkinien, le cancer des testicules et le cancer du foie, expliquent-ils. La substance peut aussi affaiblir le système immunitaire et perturber les hormones sexuelles ».

Dernière analyse, celle concernant l’herbicide 2,4-D. Largement utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes, il a reçu la classification « peut-être cancérogène pour l’Homme » dans la mesure où il induirait un stress oxydatif et pourrait provoquer une immunodépression (un soupçon venu d'études in vivo et in vitro). À noter que ce travail ne précise pas le niveau de risque associé à l’exposition. En outre, les auteurs parlent de « risques », même si ils sont très limités.


Futura Sciences 27/5/2015

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Paris (AFP) - L'ONG allemande Foodwatch presse l'Europe d'appliquer le principe de précaution à propos du glyphosate, alors que la Commission européenne doit décider d'ici la fin de l'année de reconduire ou non pour dix ans l'autorisation de cet herbicide très répandu, soupçonné d'être cancérigène.

La Commission "détient un outil puissant" pour protéger les citoyens contre le glyphosate, classé cancérigène "probable" en mars par l'Organisation mondiale de la santé, a expliqué lundi à l'AFP Ingrid Kragl, directrice de l'information de Foodwatch France.

 Un bidon de Roundup de Monsanto dans une jardinerie à Lille, le 15 juin 2015 (c) Afp

Le glyphosate est l'ingrédient principal du désherbant Roundup du géant américain Monsanto.

Le processus de réévalution du risque mené par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sur lequel s'appuiera la Commission pour prendre sa décision, "est une farce", dénonce Mme Kragl.

"L'industrie exerce une pression inacceptable: un tiers des experts d'un comité travaillant sur ce dossier sont employés par les géants de l'industrie chimique", estime l'ONG dans un communiqué.

Ce comité dépend de l'organisme allemand d'évaluation des risques Bundesinstitut für Risikobewertung (BFR), chargé de remettre un rapport sur lequel l'EFSA basera son avis, l'Allemagne ayant été désignée comme rapporteur au nom de l'ensemble des Etats-membres.

Selon Foodwatch, la décision européenne pourrait être rendue "dès l'automne". L'ONG appelle donc les ministres français de l'Agriculture et de l'Environnement à peser dans les discussions afin que l'autorisation du glyphosate ne soit pas renouvelée.

Si le glyphosate est de nouveau autorisé pour dix ans, "la France sera obligée de respecter la réglementation européenne. On ne peut pas l'interdire à la vente", souligne Mme Kragl.

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a demandé en juin aux jardineries de ne plus vendre le Roundup en libre service à partir du 1er janvier, mais le produit restera disponible en passant par un vendeur certifié.

"Tant que l'innocuité du glyphosate ne sera pas prouvée, il ne devrait plus être permis de l'utiliser", fait valoir Mme Kragl.



Sciences et avenir 10/8/2015

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Selon une étude menée par des chercheurs de l'Inserm, l'exposition à certains insecticides, couramment utilisés, affecterait le développement intellectuel des enfants.

Des champs à nos assiettes, en passant par notre salle-de-bain, les insecticides sont partout, en particulier, ceux appartenant à la famille des pyréthrinoïdes. Ils sont utilisés par les agriculteurs, mais aussi dans les produits anti-moustiques ou encore les shampoings anti-poux. Leur mode d'action consiste en un blocage de la transmission des neurones des insectes provoquant leur paralysie. Des produits très efficaces, qui jusqu’à présent étaient considérés comme peu ou pas dangereux pour l'homme.

1 jour, 1 question 18/5/2015


Dans cette étude, les chercheurs ont évalué la corrélation entre l’exposition à ces insecticides et les capacités cognitives d’un groupe de près de 300 enfants âgés de 6 ans et les résultats ont surpris les chercheurs : une forte exposition est associée à une baisse significative de leurs performances cognitives.

"On ne s’attendait pas à voir une perte de points de QI aussi forte, de l’ordre de 5 ou 7 points sur une échelle qui en compte en moyenne 100. Ces résultats ne sont pas négligeables pour une exposition courante dans la population générale. Cela pourrait être assez alarmant", explique Cécile Chevrier, chargée de recherche à l'Inserm, principal auteur de ces travaux. L'exposition aux pyréthrinoïdes semble affecter en particulier la compréhension verbale et la mémoire de travail. "Les conséquences d’un déficit cognitif de l’enfant sur ses capacités d’apprentissage et son développement social constituent un handicap pour l’individu et la société", poursuit Jean-François Viel, co-auteur des travaux.

La liste des molécules chimiques concernées est tellement longue qu’il est impossible d’en réaliser une énumération exhaustive. Pour éviter une trop forte exposition, il est conseillé de ne pas utiliser de bombes insecticides, d'aérer votre appartement et de passer régulièrement l’aspirateur pour éviter leur accumulation.

Source : Impact de l'exposition environnementale aux insecticides sur le développement cognitif de l'enfant de 6 ans (Inserm)

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Paris (AFP) - L'agriculteur charentais, le premier reconnu jeudi victime d'un herbicide commercialisé par Monsanto et que le groupe agrochimique américain devra indemniser, s'est félicité que "le pot de terre (ait gagné) contre le pot de fer".

"Ouf, les firmes ne sont pas au-dessus des lois", a réagi Paul François, très ému, saluant une "décision historique" au cabinet de son avocat parisien Me François Lafforgue.

 Paul François, agriculteur charentais reconnu victime d'un herbicide de Monsanto, observe ses champs de maïs à Bernac, le 28 juillet 2015 (c) Afp

La cour d'appel de Lyon a confirmé jeudi la responsabilité de Monsanto dans l'intoxication de ce céréalier, après "huit ans de combat" selon les termes de l'intéressé, qui s'adressait à la presse à Paris, visiblement épuisé.

Pour la documentariste Marie-Monique Robin jointe par l'AFP, auteure de plusieurs films et ouvrages sur Monsanto, cette condamnation est réellement "historique": "C'est la première fois qu'un agriculteur fait condamner Monsanto", insiste-t-elle. Une première confirmée par François Veillerette, président fondateur du mouvement écologiste Générations futures, également joint jeudi.

Me Lafforgue entend "réintroduire le plus rapidement possible une demande d'indemnisation de M. François". "J'espère un résultat dans l'année", a-t-il dit en insistant sur le fait que la décision est exécutoire: "Même si la société décide de se pourvoir en cassation pour contester sa condamnation, ça n'empêche pas le tribunal de se prononcer sur une indemnisation".

"Je m'attends à ce que le combat continue, après 8 ans d'acharnement quotidien de Monsanto, mais on ne reviendra plus jamais sur le fond", a relevé Paul François, qui "dédie cette victoire à tous les collègues, en France et ailleurs". "Je me suis battu aussi pour eux", a-t-il dit. "La pression était devenue énorme, quand j'ai réalisé que ce combat n'était plus seulement le mien", a ajouté l'agriculteur, qui a reçu des "soutiens des États-Unis, d'Amérique du Sud, d'Inde"...

"Je suis très fatigué, mais ça valait le coup", a-t-il lâché, au bord des larmes, avant d'indiquer qu'il partirait "en vacances en famille d'ici 48 heures". "J'ai besoin de repos."


Sciences et avenir 10/9/2015

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Lyon (AFP) - C'est une première "historique" pour les opposants à Monsanto: la cour d'appel de Lyon a confirmé jeudi la responsabilité du groupe américain dans l'intoxication d'un agriculteur français qui avait utilisé son herbicide Lasso et qu'il devra indemniser "entièrement".

Visiblement épuisé et surtout très ému, Paul François, céréalier dont la vie a basculé en 2004 après inhalation du produit qu'il utilisait pour traiter son maïs, s'est félicité que son combat singulier trouve ainsi son dénouement: "Le pot de terre a gagné contre le pot de fer."

"Ouf, les firmes ne sont pas au-dessus des lois", s'est-il félicité devant la presse, tandis que son avocat, Me François Lafforgue, saluait une "décision exemplaire, historique" après huit ans de combat et de "stratégie d'acharnement" de la part de Monsanto.

Le défenseur compte introduire "le plus rapidement possible" une demande d'indemnisation de M. François. "La décision d'aujourd'hui est exécutoire. Même si la société décide de se pourvoir en cassation pour contester sa condamnation, ça n'empêche pas le tribunal de se prononcer sur une indemnisation", a-t-il précisé.

Pour Monsanto, le coup est rude. La firme a annoncé son intention probable de se pourvoir en cassation. "Cette décision est contraire aux principes du droit de la responsabilité civile en France et est contredite par les éléments de preuve fournis par le plaignant. Les experts médicaux nommés par le TGI de Lyon n'ont retenu aucun lien de causalité entre l'exposition accidentelle alléguée et les préjudices allégués par Paul François", affirme le groupe américain, "confiant dans la qualité de ses produits".

"La décision est très surprenante eu égard aux inexactitudes et aux erreurs qui émaillent la thèse de Paul François. Mais ça n'est qu'une étape (...) Le combat va se poursuivre", avait auparavant indiqué à l'AFP l'avocat du groupe, Me Jean-Daniel Bretzner.

Monsanto avait déjà été reconnu "responsable" en première instance en 2012.

C'est il y a plus de 11 ans, alors qu'il venait d'inhaler du Lasso, que Paul François avait eu un malaise et n'avait eu que le temps d'expliquer ce qui venait de se produire à son épouse avant de finir aux urgences, crachant du sang. Cinq semaines plus tard, a-t-il raconté récemment à l'AFP, alors qu'il a repris difficilement le travail, il s'effondre sur le carrelage de sa maison, où ses filles le découvrent inconscient.

S'ensuit une longue période d'hospitalisation durant laquelle il frôle la mort. Mais il faudra attendre mai 2005 pour identifier le coupable: le monochlorobenzène, solvant répertorié comme hautement toxique et entrant à 50% dans la composition du Lasso.

Depuis, certains jours, Paul François ne peut "pas travailler du tout" en raison de la fatigue, de maux de tête. Mais il se lance dans un combat juridique pour faire reconnaître sa rechute comme maladie professionnelle, officialisée en 2010. Puis contre la firme Monsanto, dont il est convaincu qu'elle connaissait les dangers du Lasso bien avant son interdiction en France, en novembre 2007.

Cet herbicide avait en effet été jugé dangereux et retiré du marché au Canada dès 1985, puis en 1992 en Belgique et au Royaume-Uni.

La décision de la cour d'appel de Lyon marque un tournant, a souligné Me Lafforgue: "C'est la première fois qu'un fabricant de pesticides est condamné, pour avoir intoxiqué un agriculteur, à l'indemniser".

Pour la documentariste Marie-Monique Robin, auteure de plusieurs films et ouvrages sur Monsanto (dont "Le Monde selon Monsanto"), cette condamnation constitue "une grande première: la première fois qu'un agriculteur fait condamner Monsanto". "C'est très dur pour les paysans qui ne savent pas comment s'y prendre face à un +monstre+ comme celui-là, et j'emploie ce terme à dessein. Cette décision va faire jurisprudence, on sait désormais qu'on peut gagner!"

"C'est une décision historique", a confirmé François Veillerette, président du mouvement écologiste Générations Futures, qui a soutenu Paul François lors des huit années de procédure. "La responsabilité du groupe a été établie pour son défaut d'affichage de la nature du produit et parce qu'il n'avait pas informé du danger réel du produit. Les firmes qui mettent sur le marché ces produits doivent savoir qu'elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités", a-t-il ajouté.

Paul François a dédié "cette victoire à tous les collègues, en France et ailleurs" car il s'est "battu aussi pour eux". "La pression était devenue énorme quand j'ai réalisé que ce combat n'était plus seulement le mien", a ajouté l'agriculteur, qui a reçu des "soutiens des États-Unis, d'Amérique du Sud, d'Inde"...

"Je suis très fatigué, mais ça valait le coup", a-t-il dit, au bord des larmes.


Sciences et avenir 10/9/2015

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Le groupe américain Monsanto, reconnu jeudi en appel à Lyon responsable de l'intoxication d'un agriculteur charentais, a confirmé vendredi son pourvoi en cassation. Il estime que la Cour n'avait confirmé que "partiellement" le jugement de première instance.

"La décision n'est pas définitive et il appartiendra aux juridictions civiles, notamment à la Cour de cassation, de se prononcer sur la question de la responsabilité de Monsanto dans cette affaire", a déclaré dans un communiqué le géant mondial des semences, des OGM et de l'agrochimie.

Pour le groupe, "la Cour d'appel de Lyon n'a confirmé que partiellement la décision du Tribunal de Grande Instance de Lyon qui avait retenu contre Monsanto l'existence de fautes à l'origine de l'accident invoqué par Paul François".

Ce céréalier de Bernac (Charente) avait été intoxiqué en avril 2004 après avoir inhalé des vapeurs de Lasso, un herbicide de Monsanto qu'il utilisait dans sa culture du maïs. Jeudi avec son avocat à Paris, il a crié victoire après cette nouvelle décision condamnant Monsanto à l'indemniser, alors qu'il est partiellement handicapé et souffre d'importantes séquelles.

Mais pour la firme américaine, "les questions du préjudice et du lien de causalité entre ce préjudice et l'exposition accidentelle restent entières".

Dans son arrêt, la Cour d'appel indique cependant qu'il est "établi" que M. François "a été hospitalisé le 27 avril 2004 à la suite d'une inhalation accidentelle d'un produit Lasso fabriqué ou en tout cas commercialisé initialement par la société Monsanto".

Selon le groupe encore, la cour a reconnu que "l'étiquette du Lasso précisait très clairement l'obligation de porter un vêtement de protection approprié, des gants et un appareil de protection des yeux et du visage".

Mais la juridiction a aussi estimé que Monsanto avait "failli à son obligation d'information et de renseignement, omettant particulièrement de (...) préconiser l'emploi d'un appareil de protection respiratoire, notamment pour le nettoyage des cuves".

"Si l'attention de M. Paul François avait été plus spécialement attirée sur les risques graves pour la santé générés par l'inhalation du produit précédemment contenu dans la cuve, ce qu'il n'ignorait pas, il aurait nécessairement agi avec plus d'attention en prenant les précautions qui auraient dû précisément être recommandées sur l'étiquette ou le contenant du produit", a poursuivi la Cour.

Elle a conclu que le "lien de causalité entre le non-respect de l'obligation d'information et le préjudice est donc établi".

Jugé dangereux, le Lasso a été interdit en France en novembre 2007. Il avait été retiré du marché au Canada dès 1985, puis en 1992 en Belgique et au Royaume-Uni.


Romandie 11/9/2015

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Vinzelles (France) (AFP) - Il voulait devenir vigneron mais les traitements chimiques ont tout remis en question. Guillaume Bodin, 28 ans, s'est reconverti dans le documentaire pour mener un combat: son second film, "Insecticide, mon amour", est présenté cet automne dans une vingtaine de salles.

 Guillaume Bodin 29/3/2012


"Guillaume avait une idée très claire de ce qu'il voulait. Il s'est acheté une caméra professionnelle, a suivi des tutoriels sur internet et il a réussi à tourner, monter et sortir son film", raconte Jean-Philippe Bret. "La Clef des Terroirs" est salué par la critique et obtient plusieurs prix. C'est à cette époque qu'Hélène Thibon, vigneronne à St Marcel-d'Ardèche, rencontre le jeune réalisateur. "Nous avons beaucoup aimé son premier documentaire et nous l'avons totalement soutenu pour +Insecticide, mon amour+, un travail monumental de recherche et de vulgarisation, indispensable pour informer les citoyens", dit-elle aujourd'hui.

Pour Guillaume Bodin, la vidéo est "le meilleur vecteur pour toucher les jeunes générations". "Mon côté militant me porte au quotidien. Les insecticides ne sont pas un sujet que j'aime, j'ai voulu en parler pour que les choses évoluent."


Sciences et avenir 18/9/2015

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Selon une étude de l'association Générations futures, les salades vendues en France font partie des légumes contenant le plus de résidus de pesticides, dont certains sont des perturbateurs endocriniens.

Sur 31 salades testées, six seulement ne contenaient aucun résidu de pesticides, et l'une d'elles en contenait dix ! C'est le résultat glaçant d'une étude publiée mardi 22 septembre par l'association Générations futures, et relayée par France Info.

 Selon une étude publiée le 22 septembre 2015, cinq pesticides interdits en France ont été retrouvés dans des salades testées, dont du DDT. (WINFRIED ROTHERMEL / PICTURE ALLIANCE/ AFP)

Pour réaliser cette étude, 31 salades ont été achetées dans cinq grandes enseignes de la distribution dans l'Oise et dans la Somme. Elles ont été ensuite analysées par un laboratoire belge agréé par les autorités françaises.

L'étude révèle notamment la présence de cinq pesticides interdits en France dans la culture des salades, et notamment du DDT. Ce dernier est reconnu pour être un perturbateur endocrinien, c'est-à-dire qu'il modifie le fonctionnement de glandes sécrétant des hormones et qui contrôlent les organes sexuels, la croissance, la température ou la reconstruction des tissus.

Tous ces pesticides sont certes présents en faible quantité, mais, mélangés les uns aux autres, peuvent avoir des conséquences sur la santé, prévient l'association. Elle demande au gouvernement de faire respecter le règlement européen voté en 2009 interdisant l'utilisation de ces pesticides perturbateurs endocriniens


Cliquez ICI pour lire le rapport complet (Pdf). Et LA le récapitulatif des genres de salade et les produits chimiques identifiés.


Les salades sont sujettes à un suivi spécifique pour ce qui est de la présence potentielle de certaines substances chimiques. En effet, elles font parties des légumes dans lesquels on retrouve le plus de résidus de pesticides. Ainsi, le plan de surveillance de la DGCCRF publié en 2013 montre la présence de résidus de pesticides dans près de 58% des échantillons de salades testés. De plus, selon l’EFSA – l’autorité européenne de sécurité des aliments, 36% des laitues contiennent même plusieurs résidus, de 2 à 13. Plusieurs des résidus fréquemment trouvés par l’EFSA dans les laitues sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, comme le propamocarb ou l’iprodione. 




Francetv info 22/9/2015

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Depuis des mois, les plaintes et les demandes d'enquête sont nombreuses. France 2 a voulu faire le point.

Dans le Bordelais, les vignes s'invitent jusqu'à l'entrée des villages. C'est le cas à Preignac en Aquitaine dans le prestigieux vignoble de Sauternes. Ici, habitations, crèches et écoles côtoient des pieds de vigne par milliers



Problème, d'avril à septembre, des pesticides sont répandus sur les parcelles. Ces produits chimiques sont soupçonnés de provoquer des maladies neurologiques, des troubles respiratoires et des cancers. Quels sont les risques pour la population ? Les enfants sont-ils en danger ? La mairie de son côté fait tout pour appliquer un principe de précaution. Le but est aussi de rassurer les parents, car beaucoup s'interrogent sur la santé de leurs enfants.

Depuis 1999 dans une école à proximité des vignes, trois cas de cancers ont été répertoriés chez des élèves. Lucas Rapin est l'un d'entre eux. Il était en grande section de maternelle quand le diagnostic est tombé. Le garçon de cinq ans souffre alors d'une leucémie aiguë.



Aucun médecin n'a pu établir à l'époque le lien entre les pesticides et sa leucémie. Lucas Rapin et sa mère réclament aujourd'hui des réponses claires. Un rapport des experts de l'Institut de veille sanitaire, rendu public cet été, révèle qu'à Preignac il y a six fois plus de cancers de l'enfant qu'ailleurs en France. Mais leurs conclusions restent prudentes....



La présence des écoles à proximité des vignes pose questionsLa question sur le lien de causalité demeure. D'autres communes sont concernées par le problème. "À Villeneuve (Gironde), 23 écoliers et leur institutrice avaient été pris de malaises après un épandage dans une ville voisine", explique Nicolas Chateauneuf. "Il y a également deux autres cas, à Monestier et Listrac-Médoc, mais là ce sont des ouvriers viticoles qui ont manipulé ou respiré des pesticides qui sont tombés malades", poursuit le journaliste dans la vidéo ci-dessus.

Dans un des cas, le salarié est mort et la famille essaye de faire reconnaître la responsabilité des pesticides dans la déclaration de la maladie. Ces pesticides souvent utilisés notamment contre le mildiou et l'oïdium sont toxiques pour l'environnement et pour l'homme et demandent souvent l'utilisation d'un masque et de gantsFrancetv info



Francetv info 14/10/2015

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Les apiculteurs exigent une prolongation du moratoire sur l'utilisation de trois insecticides du groupe des néonicotinoïdes, qui se termine à la fin de cette année. Ils souhaitent des analyses approfondies de l'impact de ces produits sur l'environnement.

Depuis deux ans, les semences de colza et de maïs ne peuvent plus être traitées préventivement avec les trois néonicotinoïdes que sont l'imidaclopride, la clothianidine et le thiametoxame. Ces trois types d'insecticides sont soupçonnés de contribuer à la mort des abeilles, rappelle apisuisse dans un communiqué diffusé mardi.

"Deux des produits phytosanitaires actuellement interdits nuisent considérablement aux reines", précise Benjamin Dainat du service sanitaire agricole, cité dans le communiqué. Et une ruche sans reine, c'est une ruche en grand danger de disparition.

Les apiculteurs étayent leurs propos en s'appuyant sur une étude parue à la mi-octobre. Au cours de leurs expériences, des chercheurs de l’Institut de la santé de l’abeille de l’Université de Berne, d’Agroscope et de l’Université d’Acadie (Canada) ont découvert que deux insecticides du groupe des néonicotinoïdes pouvaient nuire à la fécondité des reines d'abeilles.

"La recherche a besoin d’une prolongation du délai pour clarifier d’autres effets indésirables sur les abeilles mellifères et sauvages", estime le conseiller national Bernhard Guhl (PBD/AG), président de l’interprofession apisuisse. Les apiculteurs ont informé le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann par écrit.



Romandie 20/10/2015

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Les pommes produites de façon conventionnelle sont pleines de pesticides. Selon Greenpeace, 83% des échantillons qu'elle a récoltés en Europe en contiennent. En Suisse, les valeurs limites légales sont respectées, mais des effets sur la santé ne peuvent être exclus.

L'organisation écologiste a acheté 126 échantillons de pommes dans des supermarchés. Aucun pesticide n'a été retrouvé dans les pommes bio, mais le laboratoire indépendant qui les a analysés en a découvert dans la plupart des pommes conventionnelles vendues. Environ 60% des fruits étaient contaminés par deux, voire plus, de ces substances chimiques.

 Selon Greenpeace, les pommes produites de façon conventionnelle sont pleines de pesticides. Photo d'illustration : Stand de pommes sur le marché international de Rungis. Myrabella ccby-sa4.0

En Suisse, Greenpeace s'est procuré des échantillons chez Aldi, Coop, Lidl et Migros. Résultat, une moyenne de presque deux sortes (1,Cool de pesticides a été découverte.

L'échantillon acheté à la Migros était le plus contaminé avec différents résidus. Mais Coop est également épinglé. Le produit chimique THPI - une substance de dégradation du fongicide captan - a été retrouvé dans les pommes pour enfants Jamadu.

"L'utilisation élevée de pesticides dans l'agriculture industrielle affecte la biodiversité, menace notre santé et lègue un cocktail chimique dans nos aliments", critique Philippe Schenkel, chargé de la campagne "Agriculture" à Greenpeace Suisse, cité dans le communiqué.

L'utilisation actuelle de pesticides a d'ores et déjà "de graves effets négatifs" sur la biodiversité et menace notre écosystème, telle la pollinisation. Pour enrayer ce phénomène, il faut faire une croix sur l'agriculture intensive et les produits chimiques.


Comme de nombreux fruits ou légumes issus de l'agriculture conventionnelle et intensive, la pomme peut contenir (généralement en quantité minime) des résidus de produits de synthèse ou pesticides. Avec l'emploi de méthodes de protections naturelles, certaines applications de pesticides ont pu être réduites.

Mais généralement jusqu'à 30 applications phytosanitaires, de synthèse ou biologiques, sont effectuées. D'autres produits de synthèse sont également utilisés en post-récolte, comme le SmartFresh, inhibiteur de maturité appliqué en chambre froide.

La pomme est généralement moins affectée par les pesticides que d'autres fruits, tels le raisin ou la fraise. La législation européenne impose par exemple un délai de rigueur entre le dernier traitement et la mise sur le marché pour favoriser l'élimination des produits de traitement.

On recommande de bien laver l'enveloppe extérieure des pommes non issues de l'agriculture biologique avant de les consommer, mais il est plus prudent de peler les pommes car les produits toxiques s'accumulent dans et sous la peau... Tout comme les vitamines que l'on retrouve en plus grande quantité dans la peau... ! Wikipedia

Romandie 21/10/2015

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Fini le recours aux produits chimiques pour entretenir les parcs et jardins communaux. Les agents des espaces verts devront s'adapter et apprendre à travailler différemment. Un plus pour leur santé, pour l'air ambiant et pour les sols. Une journée d'information a réuni nombre d'entre eux à Pau.

Fongicides, insecticides, désherbants ne pourront plus du tout être utilisés par les services municipaux à partir du 1er janvier 2017. Une directive qui inquiète un peu les agents, habitués à travailler avec ces produits depuis toujours.


Pesticides interdits dans les communes en 2017 : les agents s'informent à Pau Reportage réalisé à Pau par Eric Poussard et Elie Gonzalès

Dans les Pyrénées-Atlantiques, élus et employés de toutes les communes étaient invités à une réunion d'information vendredi dernier à Pau afin d'en savoir plus sur les nouvelles pratiques qu'ils vont devoir mettre en place.

"Ce couperet réglementaire va obliger tout le monde à avancer" se réjouit l'animatrice du plan d'action territorial du Gave de Pau. "Il y a deux exceptions à la règle : ce sont les terrains de sport et les cimetières, les endroits qui sont très difficiles à entretenir à l'heure actuelle sans produits phyto-sanitaires"

Ce quotidien sans produits chimique n'est pas nouveau pour tout le monde. De nombreuses communes ont devancé cette interdiction depuis longtemps et les employés des espaces verts en sont plutôt satisfaits, même s'ils reconnaissent que les méthodes naturelles exigent un peu plus de travail.

Ils désherbent manuellement les massifs à fleur ou de vivaces, puis repaillent pour éviter la repousse. Ou bien ils utilisent un mélange d'eau chaude et d'amidon, très efficace. Ils ne respirent plus de produits nocifs et respectent la nature.

En 2020, cette interdiction d'utiliser les produits phyto-sanitaires devrait être étendue aux particuliers.


F3 Aquitaine 19/10/2015

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Paris (AFP) - Le gouvernement a présenté lundi la version détaillée du plan Ecophyto 2 dont l'objectif est de diminuer le recours aux pesticides de 50% d'ici à 2025, grâce à une trentaine d'actions reposant sur la recherche et l'innovation.

Copiloté par les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, le plan Ecophyto 2 avait été présenté en janvier par Stéphane Le Foll. Il a depuis été enrichi grâce aux 4.700 contributions reçues lors de la consultation du public du 8 au 29 juin 2015.

 Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à l'Assemblée nationale, le 21 octobre 2015, à Paris (c) Afp

La Fondation Nicolas Hulot a critiqué l'intention du gouvernement de modifier le principal indicateur de suivi des quantités de pesticides utilisées chaque année: "c'est loin d'être anecdotique (...) le risque est fort de changer pour un indicateur plus complaisant", écrit-elle dans un communiqué, alors que la consommation de pesticides a augmenté entre 2009 et 2013. "La Fondation s'alarme que ce débat soit relancé" contrairement aux recommandations du rapport du député Dominique Potier et "défendra le maintien de l'indicateur existant lors du nouveau processus de concertation qui devrait aboutir avant fin 2015".

L'indicateur actuel appelé NODU (nombres de doses unités), utilisé depuis 2009 par le ministère, est basé sur les ventes réalisées chaque année. Le nouvel indicateur serait pondéré par un critère de dangerosité mais selon France nature environnement (FNE), "l'appréciation des risques est complexe et peu fiable vue la diversité des molécules utilisées, les aléas de dispersion et la diversité des espèces touchées".

Pour encourager un moindre usage de pesticides, Ecophyto 2 compte développer les alternatives naturelles, comme le biocontrôle (méthode naturelle de protection des plantes), et encourager l'innovation autour des machines agricoles (services cartographiques par drones, GPS, pulvérisateurs de précision...) pour optimiser leur utilisation.

En effet, "on peut faire 30% d'économies de produits phytosanitaires si on utilise des machines de pulvérisation de la dernière technologie", a rappelé M. Le Foll lors d'une rencontre avec la presse.

Une des seules mesures contraignantes de ce plan sera la mise en place de certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques sur le modèle des certificats d'économie d'énergie. Les distributeurs de pesticides devront mener des actions qui amèneront à des économies globales pour obtenir ces fameux certificats, sous peine de payer des pénalités.

Par exemple, une coopérative qui distribue des produits phytosanitaires pourra payer les services d'un conseiller agréé à l'ensemble de ses adhérents. Les distributeurs qui n'auront pas atteint leurs objectifs seront pénalisés.

Le niveau des objectifs à atteindre comme le montant des pénalités restent encore à débattre. On souligne toutefois au ministère que ces objectifs devront être cohérents avec ceux du plan, et que le montant de la pénalité devra s'aligner sur la marge nette dégagée par le distributeur sur la vente du produit. Ces éléments seront "établis en concertation avec les parties prenantes", souligne le communiqué.

A l'issue du Grenelle de l'environnement en 2008, la précédente majorité avait lancé un premier plan Ecophyto dont l'ambition était de réduire "si possible" de 50% l'usage des pesticides d'ici à 2018. Mais le succès n'a pas été au rendez-vous puisque l'utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé au contraire de 5% par an en moyenne entre 2009 et 2013.

Le nouveau plan, fondé sur la recherche et l'innovation, repousse l'objectif de 2018 à 2025, avec un palier intermédiaire (une baisse d'un quart du recours aux pesticides) en 2020.

Certaines mesures du premier plan sont toutefois conservées. Ainsi le réseau des 2.000 fermes "Dephy", des exploitations pionnières dans le suivi et l'évaluation des pratiques, sera porté à 3.000. Le ministère espère que ce réseau aura un effet levier qui va permettre d'engager 30.000 agriculteurs dans cette dynamique, explique-t-on au ministère.

Concernant les quantités de substances actives vendues, la France est au deuxième rang européen avec 66.659 tonnes, après l’Espagne (69.587 tonnes) et devant l’Italie (49.011 tonnes). En termes d’utilisation, la France est au neuvième rang européen selon le nombre de kilos de substances actives vendues rapporté à l’hectare, avec 2,3 kg/ha.


Sciences et avenir 26/10/2015

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Greenpeace bloque depuis ce mardi matin la SOCAMIL, la centrale d'achat de Leclerc à Tournefeuille près de Toulouse. Les militants dénoncent l'opacité des pratiques du distributeur.

Depuis 05h30, une quarantaine de militants bloquent la Socamil à Tournefeuille. Ils n'empêchent pas les "employés de rentrer dans le périmètre du bâtiment avec leur voiture, mais en bloquent l'accès aux camions", a indiqué Anaïs Fourest, responsable de l'agriculture au sein de l'organisation écologiste.


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Certains militants sont montés sur le toit de l'immense dépôt, d'autres sont attachés à deux conteneurs bloquant l'accès à l'entrée principale ou ont pris position sur des blocs de béton montés en pyramide qui ferment un des deux accès pompiers. Le second laisse passer le personnel. Des militants ont même grimpé dans les arbres alentours, le tout sous le regard de policiers venus à bord de trois voitures.

"On restera là tant que Leclerc ne s'engagera pas" à aider les agriculteurs à ne plus utiliser de pesticides, a martelé  Anaïs Fourest. "On a de quoi tenir plusieurs jours", a-t-elle ajouté."Par cette action nous voulons sensibiliser Leclerc, Numéro 1 de la distribution à avoir lancé des prix bas et s'y accrocher", a précisé Mme Fourest. Leclerc est devenu le numéro 1 de la grande distribution cet été devant cinq autres enseignes et a pris plus de 20% du marché, selon Greenpeace.


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Selon une étude publiée en juillet, Leclerc et Carrefour étaient à quasi-égalité dans les parts du marché français.  "C'est aussi l'enseigne qui a fait le moins pour la transparence", affirme Mme Fourest."On a rencontré les six enseignes, les cinq autres nous ont donné des infos sur leurs pratiques, pas Leclerc", affirme encore cette militante. "Personne n'a pris d'engagement mais ils discutent, ce qui n'est pas le cas de Leclerc d'où notre campagne intitulée "Leclerc Obscur"".

 Greenpeace France 27/10/2015




F3 Midi Pyrénées 27/10/2015

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Toulouse (AFP) - Greenpeace a annoncé avoir levé mardi soir le blocage de la Socamil, la centrale d'achat régionale de Leclerc, dans la banlieue de Toulouse, commencé à 5h30 pour protester contre les pesticides contenus dans l'alimentaire que l'enseigne de grande distribution vend à bas prix.

Cette décision a été prise après un accord entre l'ONG et la Socamil qui s'est engagée "à réduire fortement l'usage des pesticides dans l’agriculture".

Dans un communiqué, le Leclerc a indiqué que "la Socamil allait créer une Commission, composée de plusieurs adhérents, de sa responsable qualité et de producteurs locaux" qui "rencontrera dans les prochains jours une commission de travail de l'ONG afin d'élaborer ensemble un plan d'action" pour cette réductionCe système est déjà pratiqué par la centrale d'achat Scarmor en Bretagne, où "les 42 magasins de l’enseigne ne commercialisent plus de pesticides issus de la chimie de synthèse depuis le début de l’expérience", a rappelé Leclerc.

"Cet engagement public va dans la bonne direction", a déclaré Anaïs Fourest, responsable de l'agriculture chez Greenpeace, soulignant que son ONG allait veiller "avec une très grande attention" à ce que "les travaux de cette commission se traduisent en des avancées concrètes qui permettront dès l’année prochaine aux agriculteurs de produire avec moins de pesticides".

"La campagne de Greenpeace visant l’enseigne nationale Leclerc et l’ensemble des enseignes de la grande distribution continuera tant que des engagements concrets n’auront pas été pris afin de réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture", a ajouté cette responsable.

Mardi en fin d'après-midi, Leclerc avait assigné Greenpeace en référé suite aux blocage toute la journée de sa centrale d'achat. L'audience devait avoir lieu mercredi matin. Les militants n'avaient pas empêché les employés de rentrer dans le périmètre du bâtiment avec leur voiture, mais avaient bloqué l'accès des camions, a constaté l'AFP.

Sur la façade d'accès, une immense banderole bleu-marine de 19 mètres de long avait également été déployée affichant avec le logo de l'enseigne: "Pesticides pour tous". Deux autres plus petites de couleur jaune l'encadraient: "Terre contaminée, agriculture en danger" et "Chez Leclerc, les pesticides c'est offert".


Sciences et avenir 28/10/2015

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L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que le risque cancérigène du glyphosate, élément chimique largement utilisé dans les désherbants, dont le Roundup de Monsanto, est "improbable". Elle exprime cette opinion dans un rapport publié jeudi.

Le rapport a pour objectif d'éclairer la Commission européenne, qui doit décider de garder ou non le glyphosate sur la liste de l'UE des substances actives autorisée, ainsi que les Etats membres pour la réévaluation des pesticides contenant du glyphosate autorisés sur leur territoire.




Dans une étude publiée en juillet, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) basée à Lyon, considère au contraire que le glyphosate est "probablement cancérigène" pour l'être humain.


----->Y-a-t-il encore du lobbying à l'EFSA ? Cette entité a-t-elle les compétences requises pour se prononcer sur le fond ? Je doute fort de l'impartialité de ce rapport.


Romandie 12/11/2015

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