BelleMuezza 0 Posté(e) le 19 mars 2012 Des chercheurs allemands sont parvenus à identifier les caractéristiques des ailes de la chouette effraie, lui permettant de se déplacer sans bruit. Son cri a beau être puissant et lugubre, la chouette effraie (Tyto Alba) sait aussi faire preuve du silence le plus total, surtout quand elle chasse. Des chercheurs de l'Université Technique de Darmstadt en Allemagne ont récemment mené une étude visant à comprendre comment les ailes du prédateur sont spécialement adaptées pour lui permettre de se déplacer sans bruit. Selon eux, la forme et la taille de celles-ci ainsi que la capacité du rapace à les battre très lentement, seraient les secrets de son extrême dextérité. Pour en arriver à une telle conclusion, l’équipe de scientifiques ont examiné les ailes de l’oiseau dans ses moindre détails : du plumage à la structure squelettique mise en évidence grâce à des techniques d’imagerie médicale. Leurs observations ont été récemment présentées par Thomas Bachmann, membre de l’équipe, à l’occasion de la réunion annuelle de la Société de biologie intégrative et comparative à Charleston (Caroline du Sud). Interrogé par BBC Nature, le chercheur a résumé une nouvelle fois les résultats de ses travaux. Il explique : "le plus important, c’est la grosse courbure ou "cambrure" des ailes. Celle-ci apporte à chaque battement d'aile une meilleur portance". Il ajoute : "Les bruits de friction entre les plumes sont également réduits grâce à leur surface veloutée". En effet, toutes les parties du corps de la chouette effraie sont couvertes par un plumage très dense, celui-ci permet ainsi d’absorber en partie les sons produits par le vol. Selon Thomas Bachmann, ces caractéristiques anatomiques sont hautement spécialisées pour la chasse nocturne. "Les chouettes effraies chassent principalement dans l'obscurité, l'information visuelle est donc très limitée", souligne le chercheur. Pour remédier à cette difficulté, le rapace se sert de l’acoustique pour localiser ses proies. Leur vol silencieux lui permet ainsi de scruter les bruits émis par les campagnols et réduit considérablement le risque d’être entendu par ceux-ci lors de l’approche. Les chercheurs espèrent désormais pouvoir appliquer leurs observations dans des secteurs tels que l’aéronautique pour éclairer la conception de nouveaux dispositifs moins bruyants. "Nous essayons de comprendre les principes de base qui influencent le flux d'air sur des avions afin d’en réduire le bruit" explique Thomas Bachmann. Il conclut néanmoins : "Nous sommes encore loin de ce point. Peut-être que dans 20 ans, nous pourrons présenter une telle aile". Maxisciences 22/01/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites