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BelleMuezza

Les champignons parasites

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Les infections fongiques ont des conséquences graves pour la santé humaine et les écosystèmes naturels. Des mesures de prévention urgentes sont nécessaires pour stopper la propagation de ces maladies.

Depuis 2006, près de six millions de chauves-souris ont succombé en Amérique du Nord au syndrome du nez blanc
. Une infection causée par un champignon originaire d’Europe comme l’ont déterminé les chercheurs de l'Université de Winnipeg (Canada) dans une étude publiée dans les PNAS cette semaine. En Europe, le champignon n’a pas fait de dégât contrairement aux Etats-Unis et au Canada où il a été vraisemblablement introduit de manière involontaire lors de déplacements touristiques.

Une étude plus générale publiée dans la revue Nature fait le point sur ces champignons pathogènes qui menacent à peu près tout le règne animal et végétal.

Dans leur article, Matthew Fisher de l’Imperial College de Londres (Grande-Bretagne) et ses collaborateurs discutent des conséquences des infections fongiques sur la biodiversité et de leur impact sur les habitats naturels et les milieux agricoles.

Selon leurs calculs, plus de 600 millions de personnes pourraient être nourries chaque année rien qu’en stoppant la propagation des maladies fongiques s’attaquant aux cinq principales cultures vivrières : riz, blé, maïs, pomme de terre et soja.

Elles sont responsables chaque année de la perte de 125 millions de tonnes de denrées alimentaires. En outre, les données examinées par les scientifiques suggèrent que dans 70% des cas où une infection est responsable de l’extinction d’une plante ou d’un animal, une espèce émergente de champignon est impliquée. Notamment chez les amphibiens. Un chiffre en hausse actuellement d’après les auteurs.

Les scientifiques appellent à de nouvelles solutions pour prévenir la prolifération des infections fongiques existantes et émergentes afin de contrer la perte de biodiversité et les risques de pénuries alimentaires dans l'avenir. Les auteurs soulignent l'importance d'améliorer les cadres réglementaires associés à la biosécurité dans le commerce international.

Tous les champignons ne sont néanmoins pas dangereux. Certains pourraient même permettre de résoudre certains problèmes épineux auxquels l’humanité est confrontée. Comme ce champignon grignoteur de plastique découvert par une expédition d’étudiants de l’université de Yale (États-Unis) en plein cœur de l’Amazonie. Le Pestalotiopsis microspora est capable de dégrader le polyuréthane en milieu anaérobie, ce qui augure d’une possible utilisation dans les stations d’épuration et les décharges publiques.




Sciences et Avenir 13/04/2012

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