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La lutte contre les moustiques vecteurs / propagateurs de DENGUE et CHIKUNGUNYA

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Le Brésil régulièrement touché par la Dengue va produire des moustiques transgéniques pour la combattre 





La ville de  Rio de Janeiro est touchée par une  épidémie historique de dengue..

Le virus a déjà fait 13 victimes sur les 64.423 cas confirmés depuis le début de l'année. Fera-t-il pire que les 140 morts de 2011 ?

Une épidémie de dengue sans précédent s'est déclarée dans la ville de Rio de Janeiro où plus de 50.000 cas de cette maladie virale propagée par un  moustique ont été diagnostiqués cette année, et plus de 500 pour la seule semaine écoulée.

«Un plan de surveillance de l'épidémie est en place et nous sommes toujours en état d'alerte», a déclaré mardi soir le conseiller municipal à la Santé Hans Dohman, ajoutant que le nombre de cas déclarés avait dépassé les 300 pour 100.000 habitants par mois.

En février, le ministre de la Santé Alexandre Padilla avait estimé que la ville de Rio était menacée cette année par la «pire épidémie de dengue de son histoire».

L'agence  Agência Brasil Brasil a fait état de 517 cas déclarés la semaine dernière. L'État de Rio de Janeiro a enregistré cette année un total de 64.423 cas confirmés, dont 12 morts dans la ville de Rio sur 13 au total. L'an dernier les autorités ont enregistré 168.242 cas de dengue dont 140 mortels.

La dengue, propagée par l'un des quatre virus transmis par le  moustique Aedes aegypti, provoque une forte  fièvre, des maux de tête, des démangeaisons, et des douleurs articulaires. À un stade avancé elle peut devenir hémorragique et mortelle.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la dengue frappe 50 à 100 millions personnes par an dans le monde.


FUTURA SCIENCES 30/04/2012

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Des chercheurs ont proposé d'introduire au Panama des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la dengue. Mais des associations de défense de l'environnement s'opposent au projet avertissant des conséquences qui restent inconnues.

Après la Malaisie, le Brésil et les îles Caïman, c'est au tour de Panama de tester une nouvelle initiative pour lutter contre la dengue. Cette infection virale transmise par les moustiques cause une fièvre sévère, accompagné de maux de tête, et peut aboutir à la mort de la personne infectée si celle-ci n'est pas soignée.

Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), chaque année, ce serait environ 50 millions de personnes qui se feraient infecter par le virus responsable. D'où l'importance d'enrayer sa propagation.

Des scientifiques ont donc décidé au Panama d'introduire des moustiques mâles génétiquement modifiés afin de combattre la maladie. En effet, les moustiques en question sont relâchés pour concurrencer leurs congénères face aux femelles, et dont la progéniture succomberait rapidement, entraînant une baisse de leur population, a expliqué à la presse Nestor Souza, directeur de l'Institut du Memorial Gorgas d'études de santé, dont le siège est installé au Panama.

Néanmoins, plusieurs associations ont d'ores et déjà dénoncé ce projet affirmant qu'il n'est pas autorisé par la loi et surtout que ses répercussions restent inconnues, la recherche sur la question demeurant insuffisante actuellement. Si l'initiative a déjà été testée dans d'autres pays, les résultats sont pour l'heure encore inconnus. De même, "nous ignorons les altérations que (ces moustiques) pourraient provoquer chez les personnes (piquées). C'est irresponsable", a notamment dénoncé le militant écologiste Olmedo Carrasquilla cité par l'AFP.

Pour sa part, M. Souza a fait valoir que les effets négatifs éventuels d'une telle introduction ne sont pas prouvés. Celui-ci a également souligné que cette stratégie n'est qu'une variante de la technique de l'insecte stérile introduite depuis plusieurs années au Panama pour lutter contre la lucilie bouchère (ou mouche de Libye). Une technique qui elle a montré de bons résultats.



Maxisciences 18/05/2012

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Le Brésil va produire à grande échelle des moustiques génétiquement modifiés pour combattre l'insecte vecteur de la dengue, une maladie virale qui a déjà touché un demi-million de personnes cette année, a annoncé lundi le ministère de la Santé.

Généralement, la dengue, propagée par le moustique "Aedes aegypti", provoque une forte fièvre, des maux de têtes et des douleurs articulaires et peut devenir hémorragique et mortelle.

L'initiative produira en grande quantité des moustiques mâles transgéniques de l'espèce 'Aedes aegypti' qui seront lâchés dans la nature pour copuler avec des femelles dont la progéniture n'atteindra pas l'âge adulte.

"Ces moustiques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n'atteindra pas l'âge adulte, ce qui devrait réduire la population de l'Aedes aegypti", souligne le ministère dans un communiqué.

Ce nouveau moustique sera produit dans une usine qui a été inaugurée samedi dans l'Etat de Bahia (nord-est du Brésil) et elle produira 4 millions d'insectes par semaine.

L'expérience a déjà été tentée dans deux communes infestées de moustiques de Bahia où vivent près de 3.000 habitants dans chacune d'elles.

"Avec l'emploi de cette technique on a réduit de 90% la population de moustiques en six mois", affirme le ministère.




Sciences et Avenir 10/07/2012

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Un vaccin contre la dengue protège efficacement contre trois des quatre souches du virusresponsable de la maladie. L’essai cliniquemené auprès de 4.002 enfants thaïlandais entretient l’espoir d'arriver prochainement à une solution thérapeutique préventive face à une maladie affectant, chaque année, plus de 200 millions de personnes à travers le monde.

La division «vaccins» du groupe Sanofi fait savoir via un communiqué, ce mercredi 25 juillet, que son candidat vaccin tétravalent contre la dengue est capable de protéger la population contre trois des virus de la dengue circulant en Thaïlande. De nouvelles analyses sont actuellement réalisées pour savoir pourquoi le vaccin n'est pas efficace contre la quatrième forme du virus.

L'essai clinique conduit en Thaïlande auprès de plus de 4.000 enfants âgés de 4 à 11 ans a également montré un bon profil de tolérance du vaccin.

«Les résultats de ce premier essai d'efficacité avec le candidat vaccin de Sanofi Pasteur représentent une étape majeure dans la quête pour mettre au point un vaccin humain, sûr et efficace, contre la dengue. Il s'agit également d'un développement important pour la santé publique mondiale car il n'existe actuellement aucun traitement ni prévention spécifiques contre la dengue», précise Michel DeWilde, vice-président exécutif recherche et développement de Sanofi Pasteur.

Cette maladie infectieuse, transmise par les moustiques, touche essentiellement l'Amérique latine et l'Asie. Près de 230 millions de personnes sont infectées chaque année.


Le virus de la dengue est transmis le plus souvent par le moustique Aedes
aegytpi
, à l'image. Cet insecte inocule aussi le virus responsable de
la fièvre jaune. ©️ James Gathany, CDC, DP


Futura Sciences 25/07/2012

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PARIS - Pour la première fois, un vaccin s'est révélé partiellement efficace contre le virus de la dengue qui affecte de manière sévère un demi-million de personnes par an, surtout des enfants dans les zones tropicales, et tue environ 10.000 d'entre eux.

D'après une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet, un candidat vaccin développé par la firme pharmaceutique française Sanofi Pasteur s'est révélé efficace à 30,2% dans un essai en phase II, réalisé auprès de plus de 4.000 enfants en Thaïlande.

Ce résultat peut paraître faible mais il n'existe jusqu'à présent aucun vaccin ni traitement spécifique contre la dengue, un virus transmis par des moustiques et sévissant de manière endémique dans toutes les régions tropicales et subtropicales de la planète.

La mise au point d'un vaccin contre la maladie, également appelée grippe tropicale, est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un mais quatre types de virus de la dengue circulant en parallèle.

Notre étude constitue la toute première démonstration qu'un vaccin sûr et efficace contre la dengue est possible, commente un des auteurs de l'article, le Dr Derek Wallace de Sanofi Pasteur. Dans un premier temps pourtant, l'essai (objet d'une première communication de Sanofi en juillet) s'était révélé décevant avec un taux d'efficacité plus faible que projeté, selon l'article.

Mais dans un second temps, les chercheurs se sont rendus compte que le candidat vaccin baptisé CYD-TDV avait été parfaitement efficace pour trois des quatre types du virus. Ainsi, le taux d'efficacité a atteint de 60 à 90% pour les sérotypes DEN-1, DEN-3 et DEN-4. Seul le virus de sérotype DEN-2 résiste aux effets du vaccin.

Contre ce sérotype, aucune protection n'a été relevée dans cet essai malgré une immunogénicité (réaction immunitaire, ndlr) satisfaisante, écrivent les chercheurs de Sanofi, qui signent l'article avec des universitaires et des cliniciens thaïlandais. Ce manque d'efficacité face à DEN-2 (...) est surprenant et devra être l'objet de recherches supplémentaires, ajoutent-ils.

Le spécialiste américain de la dengue Scott Halstead s'interroge sur l'efficacité finale de ce vaccin partiellement efficace compte tenu du fait que les quatre souches de virus circulent en parallèle. Il faudrait utiliser des modèles mathématiques pour savoir comment ce vaccin efficace contre trois des quatre sérotypes se comporterait s'il était utilisé, indique l'expert dans un commentaire publié par The Lancet.

En attendant, Sanofi a engagé un essai plus vaste avec plus de 30.000 volontaires cette fois (étude en phase III) recrutés dans dix pays d'Amérique latine et d'Asie. Le but est de tester le même candidat vaccin dans différents contextes épidémiologiques dans l'espoir de mettre en évidence un bénéfice significatif.

Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 50 à 100 millions de personnes sont infectées chaque année par le virus de la dengue, dont 500.000, surtout des enfants, développent la forme hémorragique sévère nécéssitant une hospitalisation et qui s'avère fatale dans environ 2,5% des cas.

L'incidence de la dengue a progressé de manière spectaculaire ces dernières années, note l'OMS, avec une poussée préoccupante des transmissions dans les zones urbaines et une extension vers des zones plus tempérées, comme l'Europe.

L'essai de Sanofi constitue une étape majeure face aux objectifs affichés par l'OMS de réduire de moitié la mortalité par dengue d'ici 2020, selon l'article.


ROMANDIE.COM 11/09/2012

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RIO DE JANEIRO - Le Brésil connaît une nouvelle épidémie de dengue, une maladie virale propagée par un moustique, et le nombre de morts au premier trimestre dépasse déjà celui de toute l'année 2012, selon un communiqué du ministère de la Santé publié jeudi.

Généralement, la dengue, propagée par le moustique Aedes aegypti, provoque une forte fièvre, des maux de têtes et des douleurs articulaires et peut devenir hémorragique et mortelle. Les cas de dengue ont grimpé de 279% de janvier à mars par rapport à la même période de 2012, a précisé le ministère dans un communiqué envoyé à l'AFP.

Du 1er janvier au 23 mars, 635.161 cas ont été notifiés, dont 1.243 considérés comme graves, et 108 morts ont été dénombrés, a précisé le ministère. Toutefois, le ministère rappelle que les cas ne seront confirmés qu'après enquête auprès des secrétariats municipaux à la Santé.

En 2012, 167.279 cas de dengue et 102 morts avaient été enregistrés.

En 2010, le Brésil avait connu une épidémie de dengue avec 579.818 cas et 285 morts, selon les derniers chiffres officiels qui ont été revus à la baisse.

Au Brésil, 95% des cas de dengue se produisent au premier semestre de l'année et les pires mois sont avril et mai.


ROMANDIE 4/4/2013

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Tout le monde se souvient de cette épidémie de chikungunya qui avait frappé l’île de la Réunion entre 2005 et 2006. Elle avait conduit la France à s’intéresser à la production d’un vaccin. Où en est-on huit ans plus tard ? Frédéric Tangy, qui travaille à l’élaboration d’un tel produit à l’institut Pasteur, dresse un état des lieux pour Futura-Sciences.


La maladie de l’Homme courbé. Voilà comment on traduit le terme «Chikungunya», issu des langues bantoues (parlées dans la moitié sud de l’Afrique), pour désigner une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes, dont le fameux moustique-tigre. Le nom est rentré dans le langage courant en France, lorsqu’au cours des années 2005 et 2006, la Réunion a été frappée par une épidémie de grande ampleur. On estime que près de 300.000 habitants de l’île ont été contaminés, soit un peu moins de 40 % de la population, et 248 décès directs ou indirects ont été recensés.


Pour l’heure, il n’y a rien à faire pour traiter cette maladie, à part tenter d’atténuer les symptômes douloureux qu’elle induit. Pourtant, la piste d’un vaccin est explorée depuis une quarantaine d’années. Pourquoi n’existe-t-il pas encore aujourd’hui ? Des difficultés techniques ? Non, selon Frédéric Tangy, directeur de recherche de l’unité de Génomique virale et vaccination de l’institut Pasteur. Le problème serait plutôt d’ordre économique.


Le chikungunya frappe surtout les pays tropicaux, plutôt pauvres. Or en 1971, un premier essai de vaccin inactivé voyait le jour. «Mais il était trop cher à produire, et nécessitait plusieurs doses. Il a dû être abandonné», explique le chercheur. C’est une dizaine d’années plus tard que l’armée des États-Unis a développé un vaccin, un vaccin atténué cette fois. Mais les essais cliniques de sûreté se sont révélés négatifs. «Le virus n’était pas assez atténué, et chez certains sujets, il était même redevenu aussi pathogène que l’original». Ce travail a été mis de côté durant de nombreuses années.


La France a finalement chargé l’Inserm et l’institut Pasteur de rentrer en contact avec les Américains, alors que la Réunion était frappée par le chikungunya. «Mais le virus vaccinal, qui n’avait subi qu’une quinzaine de passages sur cellules pour atténuation, au lieu des 150 à 200 habituellement nécessaires, n’était pas exploitable. Alors on a cessé de suivre cette piste», poursuit Frédéric Tangy.


D’autres chemins ont été empruntés. Actuellement, plusieurs laboratoires à travers le monde courent après ce vaccin, et quelques-uns ont entamé les essais cliniques. "Les plus avancés sont en phase I, voire en début de phase II. Il faudra donc attendre encore cinq ou six ans avant qu’un tel produit ne se retrouve sur le marché".


Mais de l’avis de l’expert, la principale difficulté ne sera pas d’aboutir à un produit efficace. «Quelles que soient les voies empruntées, il semblerait possible d’aboutir à un vaccin protecteur, bien plus facilement que contre la dengue ou le paludisme par exemple», précise le chercheur. Tant mieux alors. Oui, mais il reste un problème de taille à régler : qui va payer ?


«Les grands groupes pharmaceutiques ne s’engageront dans le projet que s’il est économiquement rentable. Il faut donc savoir à qui ces vaccins seront destinés, s’ils pourront être produits en masse, et donc s’ils intéresseront les autorités sanitaires nationales et mondiales. Or, le chikungunya est certes douloureux, mais peu mortel. Faut-il investir les efforts dans cette lutte ? Tout ça peut faire basculer la décision d’un industriel.»


Différentes stratégies devraient mener à un vaccin. Mais encore faut-il savoir le vendre. Un laboratoire a repris le virus de l’armée américaine et l’a inactivé. Il ciblerait plutôt les voyageurs qui voudraient se rendre le temps d’un séjour dans les territoires où le chikungunya est endémique. Frédéric Tangy, lui, vise un autre public.


«Nous avons pris le parti de combiner le vaccin contre le chikungunya avec celui de la rougeole. On a suffisamment de recul pour savoir que ce dernier est efficace, sans danger et facile à produire à bas prix.» Ainsi, comme de nombreux enfants reçoivent le vaccin ROR, ils seraient du même coup immunisés à vie contre le chikungunya. L’opération serait réalisée sur chaque nouvelle génération. «On espère rentrer en phase I à la fin de l’année 2013 ou, au plus tard début 2014, reprend le biologiste. Nous sommes optimistes car chez l’animal, une seule injection a suffi pour une protection totale.»


La course est lancée, reste désormais à savoir si elle va pouvoir être menée à son terme. «Nous faisons notre partie du travail. Après, c’est à l’industriel de prendre le relais et de le terminer», conclut Frédéric Tangy. Les firmes pharmaceutiques se donneront-elles alors les moyens d’aller au bout du projet ?



----->Je ne sais pas pour vous, mais personnellement je trouve scandaleux, alors qu'il y a des possibilités, que des questions d'argent soient un frein pour développer un tel vaccin et le rendre accessible au plus grand nombre... Donc si dernièrement j'ai lu que l'écart entre les plus plauvres et les plus riches diminuait sur le plan santé, c'est juste une façade cachée par des mots ! Parce que les pays les plus touchés sont plutôt pauvres et que le vaccin coûterait cher... alors on laisse le Chikungunya jouer à la roulette russe de ceux qu'il infecte... parce qu'il est peu mortel ! En d'autres termes cela s'appelle non assistance à personnes en danger !!! Et dire que le cas de ce vaccin n'est pas isolé...


FUTURA SCIENCES 16/5/2013

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La transmission des virus de la dengue dans la nature dépend non seulement des facteurs génétiques du moustique, mais aussi de leur interaction spécifique avec ceux des virus. Cette découverte, annoncée aujourd'hui sur le site internet de la revue de PLoS Genetics, constitue une avancée significative dans la compréhension de la biologie de la dengue en milieu naturel. De façon plus générale, elle fait évoluer les connaissances concernant la génétique des interactions entre l'hôte et le pathogène.

La dengue est l'affection virale transmise par les insectes la plus répandue dans le monde. Chaque année, jusqu'à 400 millions de personnes sont contaminées, certaines présentant des formes très invalidantes, voire mortelles. Pendant longtemps cantonnée essentiellement dans les régions tropicales, cette maladie en pleine émergence a récemment fait son apparition en zone tempérée. En France métropolitaine, les deux premiers cas autochtones ont été recensés en 2010. À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement efficace pour lutter contre la dengue. Quant au futur vaccin de Sanofi Pasteur, il ne devrait pas être disponible avant fin 2015.


La dengue est l'affection virale transmise par les insectes la plus répandue dans le monde. ©️ James Gathany/AP / SIPA


Pour tenter d'identifier de nouvelles cibles permettant d'interrompre le cycle de la maladie, plusieurs équipes à travers le monde s'intéressent aux interactions entre les virus de la dengue et leurs moustiques vecteurs. Jusqu'à présent, la plupart des études ont été réalisées avec des insectes de laboratoire, relativement artificiels. Ce n'est pas le cas de celle menée sous la direction de Louis Lambrechts, du laboratoire Insectes et maladies infectieuses (Institut Pasteur / CNRS)* : ces scientifiques ont travaillé à partir de moustiques sauvages qu'ils ont eux-mêmes collectés en Thaïlande.

Ils ont conduit un premier recensement des facteurs génétiques d'Aedes aegypti (le principal moustique vecteur de la dengue) qui influencent la transmission des virus de la maladie dans un contexte naturel. Pour cela, ils ont mesuré la prédisposition génétique des moustiques à transmettre différents variants du virus issus de patients vivant dans la région de collecte des insectes. Ils ont ainsi découvert une série de facteurs génétiques rendant les moustiques plus ou moins aptes à transmettre les virus de la dengue.

Plus surprenant, l'effet de certains de ces facteurs dépend de la souche virale en contact avec l'insecte. En conséquence, un facteur de résistance contre une souche de virus donnée peut se changer en facteur de sensibilité envers une autre souche. Les chercheurs concluent que la transmission des virus est le fruit d'une interaction complexe entre les facteurs génétiques du moustique et ceux du virus.

Ces découvertes ouvrent des perspectives d'applications, comme la mise au point de stratégies visant à empêcher le développement de la dengue chez les moustiques afin qu'ils ne puissent plus la transmettre. Pour Louis Lambrechts, "les résultats obtenus ont également des implications fondamentales pour la génétique de la prédisposition aux maladies". En d'autres termes, la sensibilité génétique aux infections n'est pas seulement une caractéristique intrinsèque de l'hôte, mais c'est aussi un caractère partagé avec le pathogène.

* Avec des chercheurs de l'Institut Pasteur, du CNRS et de l'Afrims (Armed Forces Research Institute of Medical Sciences)





 LE POINT 1/8/2013

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Les autorités cambodgiennes et laotiennes ont mené dans leurs pays des essais grandeur nature pour lutter contre la propagation de la dengue. 

La solution testée était pour le moins originale : introduire dans les réservoirs d’eau des guppies, ces petits poissons qui se nourrissent de larves de moustiques - lesquels sont les principaux vecteurs de la maladie. Le plus difficile : faire accepter aux habitants de ces deux districts du Cambodge et du Laos d’accepter la présence du guppy (Poecilia reticulata) dans leurs réserves d’eau. Ce petit poisson, bien connu des aquariophiles, a la bonne idée de se nourrir de larves de moustiques.

 zenrainman / Youtube 1/1/2008 - Le poisson guppy des Antilles et de l'Amérique du Sud est un grand allié dans la lutte contre le paludisme et le chikungunya. Dans les plans d'eau et des réservoirs d'eau de pluie, les guppies mangent toutes les larves de moustiques et donc limitent la reproduction des moustiques. Il y a toujours le danger que des espèces indigènes soient affectées par une espèce exotique et ce danger ne peut être négligé lorsque le poisson est introduit dans d'autres écosystèmes tels que l'Inde par exemple.

Ces insectes étant les principaux agents de propagation de la dengue - une maladie qui fait 20.000 morts par an -, les autorités cambodgiennes et laotiennes, avec l’aide de la Banque asiatique de développement (BAD) et de l’OMS, ont entrepris d’introduire le sympathique poisson dans les réservoirs d’eau de certaines communautés locales exposées aux insectes piqueurs et donc à la redoutable maladie.

Actuellement, environ 2,5 milliards de personnes dans le monde risquent de contracter la dengue, dont plus de 70% dans le Pacifique et en Asie. L'exposition aux moustiques vecteurs de la maladie augmente avec l'urbanisation incontrôlée. Or, l’expérience, menée de 2009 à 2011, montre aujourd’hui une réduction significative du nombre de moustiques dans les régions pilotes. 

Le guppy, sans affecter par sa présence la qualité de l’eau, fait donc bien son travail, mangeant les larves de moustiques qui s’y développent et se contentant de micro-éléments organiques pour subsister lorsque les larves d’insectes se font rares. À la clôture du projet, côté Cambodge, environ 88% des structures de stockage d’eau contenaient des guppies, et 76% côté Laos.

"C'est une manière peu coûteuse, valable toute l’année et sûre de réduire la propagation de la dengue, et à laquelle toute la communauté peut participer", a déclaré Gérard Servais, spécialiste des questions sanitaires à la BAD. "Le projet a obtenu une large participation des communautés (…) ainsi que des niveaux élevés d'acceptation du poisson comme moyen efficace de réduire la propagation de la dengue", a ajouté le Dr. Eva Christophel, spécialiste des maladies contagieuses à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).  

Ce projet est une contribution importante apportée à l’OMS dans ses efforts pour développer une "boîte à outils" de différentes méthodes communautaires visant à prévenir la transmission de la dengue et à réduire son ampleur, a t-elle conclu.

MAXISCIENCES 16/9/2013

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Pour lutter contre la dengue, les chercheurs ne manquent pas d’imagination. En implantant une bactérie pathogène dans les moustiques, ils ont pu bloquer le développement du virus. Reste à savoir si ces insectes modifiés pourront s’installer durablement dans l’environnement et limiter la progression de la maladie.

La dengue est une infection virale transmise par les moustiques de type Aedes. Elle menace trois milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, en particulier celles habitant dans les régions tropicales et subtropicales. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 390 millions d’individus seraient touchés par la dengue chaque année dans le monde. Récemment, la maladie s’est étendue à de nombreux pays et a même atteint l’Europe.

   Le moustique-tigre, originaire d'Asie, prend progressivement la place de ses congénères européens. Ce moustique est responsable de la transmission de nombreux virus, dont celui de la dengue. ©️ James Gathany, Centers for Disease Control and Prevention, DP

Les symptômes de la dengue sont de type grippal et incluent de la fièvre, des douleurs musculaires, de la fatigue et des nausées. La guérison survient en général en une semaine, mais certaines formes peuvent évoluer vers des complications plus sérieuses, parfois mortelles. Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement spécifique. Un vaccin est en cours de développement, mais ses performances sont limitées.

Afin de combattre cette maladie infectieuse et freiner sa propagation, les scientifiques sont à la recherche de solutions alternatives. Une équipe internationale de chercheurs appartenant au programme Eliminate Dengue est sur une piste intéressante. En modifiant la flore bactérienne du moustique, ils ont réussi à empêcher la multiplication du virus de la dengue. Les scientifiques ont relâché ces moustiques dans plusieurs régions du monde, notamment au Vietnam, un pays particulièrement touché. Reste à voir si cette stratégie permet de limiter la propagation de la maladie.

   Répartition mondiale des zones infestées par le moustique-tigre Aedes aegypti (jaune) et des épidémies de dengue (rouge) en 2000. ©️ Wikimedia Commons, Sanao, DP

La solution pour bloquer la multiplication du virus de la dengue chez les moustiques est arrivée par hasard. Des chercheurs de l’université Monash en Australie s’intéressaient à une bactérie pathogène d’insecte appelée Wolbachia. Ils voulaient implanter ce germe dans les moustiques afin de diminuer leur durée de vie. En 2008, après de multiples tentatives, leurs efforts ont enfin porté leurs fruits et ils ont réussi à introduire la bactérie de façon stable dans la flore bactérienne du moustique, de sorte qu’elle soit transmise aux générations futures de l’insecte. Comme ils s’y attendaient, le moustique modifié avait une durée de vie plus courte que ses congénères.

Mais les chercheurs n’étaient pas au bout de leurs surprises. En plus de vivre moins longtemps, le moustique était devenu résistant au virus de la dengue. En d’autres termes, il n’était plus capable d’accueillir et de permettre à l’agent infectieux de se développer. « Le virus de la dengue ne peut pas se multiplier dans le moustique si Wolbachia est déjà présente, la maladie ne peut donc plus être transmise à l’Homme à partir de ces insectes », s’enthousiasme Scott O'Neill, le directeur de l’équipe.

   Les Wolbachia constituent un genre bactérien qui infecte essentiellement des arthropodes, ainsi que certaines espèces de nématodes. Une fois dans le moustique, elles empêchent le développement du virus de la dengue. ©️ AJ Cann, Flickr, cc by nc sa 2.0

Or, prouver une chose en laboratoire n’est qu’une première étape. Les chercheurs veulent introduire ces moustiques dans la nature pour que les Wolbachia se développent et qu’elles empêchent la transmission de la dengue. Dans un premier temps, ils ont libéré les moustiques modifiés dans plusieurs régions d’Australie. Les résultats sont très prometteurs, car après deux ans et demi, 95 % des moustiques de ces zones contenaient la bactérie bienfaitrice.

Cette stratégie fonctionnera-t-elle dans une région infestée par le virus de la dengue ? Pour le savoir, les scientifiques australiens ont collaboré avec l’équipe de Nguyen Thi Yen, une entomologiste au Vietnam’s National Institute of Hygiene and Epidemiology. Les moustiques infectés par Wolbachia ont été libérés dans l’île de Tri Nguyen au Vietnam, qui abrite 3.500 personnes. Les scientifiques n’ont maintenant plus qu’à croiser les doigts et à espérer que les moustiques modifiés prennent le dessus et limitent les épidémies de dengue. Pour le moment, les résultats sont assez bons, même si le taux de ces moustiques tend à diminuer. Les chercheurs testent différentes espèces de Wolbachia afin de trouver la plus adaptée.

« Wolbachia bloque également d’autres maladies transmises par les moustiques, comme la fièvre jaune, le paludisme ou le chikungunya », explique Nguyen Thi Yen. Si la méthode fonctionne, elle pourrait donc être utilisée pour lutter contre d’autres pathologies portées par ces insectes. Cependant, de nombreuses recherches sont encore nécessaires pour évaluer l’efficacité de cette stratégie et pour estimer l’impact de l’introduction des moustiques infectés sur l’écosystème.


FUTURA SCIENCES 7/11/2013

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Le Brésil vient d'autoriser la dissémination commerciale dans l'environnement d'un moustique génétiquement modifié pour endiguer la contamination de la dengue, cette maladie virale transmise à l’être humain par un moustique du genre Ædes ægypti. Cette autorisation a été approuvée dans le cadre d'un vote de la Commission brésilienne en charge des OGM (CNTBio), par 16 voix contre une.

Au Brésil, comme dans bon nombre de pays d'Amérique du Sud, la dengue est un véritable problème de santé publique : 200 000 cas ont été recensés en 2013, et 400 personnes seraient décédées des suites de la maladie depuis le début de l’année. Ainsi, lors de la Coupe du Monde de football qui a lieu cet été, le risque sera bien réel au Brésil. Et c'est sur danger de grande ampleur qu'alertait récemment Simon Hay, épidémiologiste au Département de Zoologie de l’université d’Oxford dans un éditorial de la revue Nature.

de fh Roger Eritja / Biosphoto / AFP

Créé par la société britannique Oxitech, OX513A est une souche d’Ædes ægypti, mais à la différence de la souche "sauvage", celle-ci a été modifiée génétiquement pour être dépendante d’un antibiotique, la tétracycline, afin de compléter sa maturation.

L’usine où sont produits les moustiques détruit les œufs femelles et ne relâche que les mâles. Ces derniers, qui en plus ne piquent pas, sont ensuite censés s’accoupler dans la nature avec les femelles "sauvages". Comme leur progéniture est privée de l’antibiotique, elle n’a que 3% de chances de survivre. Au fur et à mesure des salves de moustiques, la population globale d’Ædes ægypti devrait donc fortement diminuer.

De Dainformation 28oct2011Vidéo de sensibilisation du public sur le cycle de vie du moustique en question

D’après une première étude sur le terrain, menée sur les Îles Caïman, les moustiques transformés s’accoupleraient bien avec les femelles. Mais le protocole de cet essai, s’appuyant sur un trop faible nombre d’individus libérés, n’a pas permis de démontrer la réduction de la population native. Des extrapolations statistiques ont permis aux chercheurs d’Oxitec d’estimer le volume efficace des libérations d’OX513A mâles à 5 000 individus par hectare et par semaine.

"Nous pensons que le profil environnemental bénéfique, couplé avec une excellente efficacité à ce jour, fait du moustique d'Oxitec un nouvel outil précieux pour les autorités sanitaires dans le monde entier pour compléter leurs efforts existants dans la lutte contre les moustiques qui propagent la dengue", s'est félicité de con côté Hadyn Parry, PDG d'Oxitec.

de Logan Easter 13may2013 Lâcher de la première version de moustiques transgéniques (Aedes aegypti OX513A de Oxitec) le 2 février 2010 à Juazeiro, Bahia, Brésil

Plusieurs ONG, comme l'association brésilienne AS-PTA, dénoncent les lacunes du dossier de demande d'autorisation, la mauvaise consultation du public, voire même l'absence d'efficience de cette stratégie de lutte contre la dengue, ainsi que des risques graves pour l'immunité humaine, rapporte Inf'OGM sur son site.  L'AS-PTA pointe l’absence de données et le risque de survie des progénitures porteuses des mutations en cas de pollution de l’environnement par l’antibiotique, peu spécifique. Les doutes portent aussi sur la mortalité des insectes en absence de tétracycline, estimée à 96,5 % pour les animaux hétérozygotes.



L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500 000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 20% des cas. Aujourd’hui cette maladie est fréquente dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, principalement dans les zones urbaines et semi-urbaines. Fièvres, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires sont les symptômes les plus fréquents de la dengue. Cependant, il existe une forme hémorragique sévère, plus rare, potentiellement mortelle.

S et A 17apr2014

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Les résultats prometteurs d'un vaste essai clinique pour un vaccin contre la dengue viennent d'être publiés dans The Lancet. Comment fonctionne-t-il ?

Les résultats prometteurs d'un vaste essai clinique pour un vaccin contre la dengue viennent d'être publiés ce vendredi 11 juillet dans la revue médicale The Lancet (Pdf). Développé par le laboratoire Sanofi Pasteur, le candidat vaccin serait le plus avancé au monde à l'heure actuelle.

L'essai d'efficacité dit de phase 3 conduit entre 2011 et 2013 dans cinq pays d'Asie a porté sur plus de 10.000 enfants, les uns recevant le vaccin, les autres un placebo. Les résultats détaillés de l'essai confirment une réduction significative de 56,5% des cas de dengue.

Une réduction de plus des deux tiers (67%) des risques d'hospitalisation durant la durée de l'étude a de surcroît été observée, selon les chercheurs, ainsi qu'une réduction conséquente (88,5%) des cas de dengue hémorragique, forme sévère de la maladie potentiellement mortelle, qui entraîne chaque année plus d'un demi million d'hospitalisations.

La dengue, parfois surnommée "grippe tropicale" est une infection virale transmise par les moustiques.

DengueInfo 4/7/2014


Dans un commentaire dans la revue, le professeur Annelies Wilder-Smith de Singapour estime qu'un vaccin qui réduit de moitié les cas annuels de dengue représenterait un "avantage important sur le plan de la santé publique", sans être pour autant une solution miracle. Le suivi des participants à l'essai se poursuivra jusqu'en 2017.

Sanofi Pasteur avait dévoilé fin avril dernier, le résultat global de l'essai asiatique, en indiquant alors qu'elle espérait pouvoir commercialiser son vaccin en 2015.

La dengue "classique" se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.
Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient - des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir - avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique (1% des cas).
Source : Institut Pasteur



Sciences et avenir 11/7/2014

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"La probabilité pour qu'une épidémie se déclare en France métropolitaine cet été est bien plus importante que les années précédentes." C'est ce que déclarait Jean-Claude Désenclos, directeur scientifique de l'Institut de veille sanitaire (InVS) le jeudi 12 juin.

Le scénario d'une épidémie de chikungunya en France métropolitaine. Infographie INPES

Le risque qu’une épidémie de chikungunya survienne en métropole cet été est donc bien réel pour les autorités de santé. À plus forte raison que près de 400.000 métropolitains sont attendus aux Antilles durant la période des grandes vacances. Ce qui multiplie les risques de cas importés.

L'InVS a déjà annoncé que 148 cas importés (infection contractée à l'étranger) de chikungunya avaient été confirmés en France métropolitaine depuis le 1er mai. Un chiffre en très forte progression puisque pour toute l'année 2013, seuls deux cas avaient été enregistrés.

Pour l'instant, aucun cas dit autochtone (infection contractée sur le territoire) n'a été détecté. Le problème, c'est que dans le même temps, le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur du chikungunya et de la dengue étend son territoire en métropole.

Département et année d'implantation du moustique tigre en France métropolitaine (©️InVS).

En effet, le nombre important de cas importés associé à la présence de plus en plus importante du moustique tigre constitue un terrain idéal pour l'apparition d'une épidémie dans le sud de la France.

Le scénario le plus probable serait qu'une personne infectée en dehors de la métropole (cas importé) se fasse piquer par un des moustiques tigre présents dans l'un des 18 départements cités.

 Cette personne infecterait alors le moustique "sain". Quelques jours plus tard, ce moustique infecté deviendrait contaminant et donc vecteur du chikungunya sur le territoire qu’il occupe, en l'occurrence, le sud de la France. Si celui-ci venait à piquer une personne saine en métropole, il lui transmettrait à son tour le virus. Au bout de quelques jours, le premier cas autochtone de chikungunya se déclarerait. (Photo Moustique tigre. James Gathany, CDC / domaine public)

C'est pour cette raison qu'il est essentiel que chacun veille à la présence du moustique tigre mais également à se protéger des piqûres.

Sciences et avenir 16/7/2014

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OX513A. La société Oxitech a inauguré mardi 30 juillet au Brésil son premier élevage de moustiques génétiquement modifiés censés permettre de lutter contre la Dengue en réduisant drastiquement la population de ces insectes vecteurs de la maladie.

Installée à Campina, à une centaine de kilomètres de Sao Paulo, l'usine a la capacité de produire 550.000 de ces moustiques OGM par semaine. Mais sa production pourrait atteindre jusqu'à 10 millions de moustiques par mois, indique le site G1 de Globo.

Créé par la société britannique Oxitech, OX513A est une souche d’Ædes ægypti, mais à la différence de la souche "sauvage", celle-ci a été modifiée génétiquement pour être dépendante d’un antibiotique, la tétracycline, afin de compléter sa maturation.

L’usine où sont produits les moustiques détruit les œufs femelles et ne relâche que les mâles. Ces derniers, qui en plus ne piquent pas, sont ensuite lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques pour s’accoupler dans la nature avec les femelles "sauvages". Comme leur progéniture est privée de l’antibiotique, elle n’a que 3% de chances de survivre. Au fur et à mesure des salves de moustiques, la population globale d’Ædes ægypti devrait donc fortement diminuer.

"Ce moustique transgénique est un nouvel outil précieux pour les autorités sanitaires dans le monde entier" selon Hadyn Parry, PDG d'Oxitec

Les études déjà réalisées à partir d’extrapolations statistiques ont permis aux chercheurs d’Oxitec d’estimer le volume efficace des libérations d’OX513A mâles à 5.000 individus par hectare et par semaine.

Le Brésil a été le pays le plus touché par la dengue depuis 2000, avec sept millions de cas notifiés. Oxitec attend encore le feu vert de l'Agence de veille sanitaire (Anvisa) pour commercialiser ses moustiques.

LA DENGUE : L’Organisation mondiale de la santé estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500.000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 20% des cas. Aujourd’hui cette maladie est fréquente dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, principalement dans les zones urbaines et semi-urbaines. Fièvres, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires sont les symptômes les plus fréquents de la dengue. Cependant, il existe une forme hémorragique sévère, plus rare, potentiellement mortelle.



Sciences et avenir 30/7/2014

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Le vaccin contre le Chikungunya prend forme. Plusieurs équipes de recherche testent actuellement des substances candidates. Des chercheurs américains viennent de publier leurs travaux dans la revue The Lancet. En France, l’Institut Pasteur est aussi sur le coup.

Le virus du Chikungunya est transmis à l’homme par des piqûres de moustique-tigre, de genre Aedes. Il peut entraîner des douleurs articulaires aiguës. La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. En 2005, une importante épidémie a frappé les îles de l’Océan Indien, notamment l’Île de La Réunion où plusieurs centaines de milliers de cas se sont déclarés. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe. Le vecteur, Aedes albopictus, s’y est établi à tel point que les premiers cas autochtones dans le sud de la France ont été recensés en 2010.

 Aedes albopictus et ses rayures noires et blanches est un des deux vecteurs (avec Aedes aegypti) du virus du Chikungunya. ©️ CDC

Fin 2013, le Chikungunya s’est aussi propagé aux Antilles et a atteint le continent américain où 570.972 cas déclarés ou suspects avaient été recensés le 8 août 2014. À l’heure actuelle, les seuls traitements existants sont symptomatiques.

À l’échelle mondiale, plusieurs équipes scientifiques travaillent sur l’élaboration d’un vaccin. Une étude publiée le 15 août dans The Lancet fait état d’un candidat prometteur. Il vient d’être testé sur 23 volontaires et à la différence d’un vaccin classique, il n’est pas conçu à partir du virus atténué, mais d’une structure inerte.

Les auteurs du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) rapportent que leur produit a permis de booster la production d’anticorps susceptibles de combattre le virus. « Et cela, dans les mêmes proportions que la réponse obtenue chez des patients qui avaient été infectés — N.D.L.R. dans la vraie vie — et qui étaient guéris », a précisé le Docteur Julie Ledgerwood qui a dirigé ce travail. Ajoutant que ce « candidat-vaccin a bien été toléré ». Il s’agit en quelque sorte d’une vaccination passive qui nécessite toutefois des rappels fréquents.

 Reconstitution du virus Chikungunya par cryo-microscopie électronique. ©️ Creative Commons, Wikipedia

En France, les chercheurs de l’Institut Pasteur (Paris) ont opté pour une stratégie différente. Ils utilisent comme vecteur, le vaccin contre la rougeole dans lequel ils ont introduit les antigènes majeurs du Chikungunya. Pour cela, l’Institut collabore avec Themis Bioscience, une société autrichienne de biotechnologie.

Une étude de phase 1 vient d’ailleurs d’être réalisée à Vienne auprès de 42 volontaires. Les résultats intermédiaires ont révélé que ce candidat vaccin était bien toléré et efficace en termes de réponse immunitaire. Une prochaine étape est d’ores et déjà prévue sur une cohorte plus grande, dans les régions endémiques.

Aux dires des scientifiques, le fait que le continent américain soit touché par le virus dans des proportions importantes devrait accélérer la mise au point d’un vaccin. Peut-être même dès 2015 ou 2016.

Futura sciences 18/8/2014

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Des scientifiques argentins ont découvert un champignon capable de détruire les larves de moustiques vecteurs de la dengue et du chikungunya.

Le Leptolegnia chapmanii peut se développer dans différents milieux, dans des eaux pures ou souillées, quelle que soit la température, pour un coût modique, selon les travaux de 10 chercheurs de l'Université nationale de La Plata, près de Buenos Aires.

Le champignon a un pouvoir mortel sur les larves de 15 variétés de moustiques, dont ceux qui propagent le virus du chikungunya et de la dengue, deux maladies contre lesquelles il n'existe pas de vaccin homologué.

L'objectif des scientifiques est désormais d'élaborer un liquide ou une pastille qui «pourrait être introduit dans l'eau pour que le champignon s'y développe et élimine les larves» et convertir le champignon «en insecticide biologique à grande échelle» pour contrôler la propagation des virus, a expliqué à l'AFP Juan Garcia, qui dirige les recherches.

Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l'homme, selon une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Apparu d'abord en Afrique et en Asie, le chikungunya est une maladie virale qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Elle peut être fatale pour des personnes affaiblies. Véhiculé par des moustiques, le virus a depuis le milieu des années 2000 atteint le sud de l'Europe et est en passe de se développer sur le continent américain, avec une épidémie qui frappe depuis plusieurs mois les Caraïbes.

La dengue, surnommée «grippe tropicale», est une infection virale transmise par les moustiques. Son incidence a progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui estime à 100 millions le nombre annuel de cas de dengue dans le monde. Désormais, la moitié de la population mondiale environ est exposée au risque de la maladie, selon l'OMS.

20 Minutes ch. 21/8/2014

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Ce vaccin, aux résultats prometteurs, pourrait être mis sur le marché dès 2015. Comment fonctionne-t-il ? Réponse en vidéo.

Le groupe français Sanofi Pasteur vient d'annoncer dans un communiqué les derniers tests de son vaccin contre la dengue menés en Amérique latine, qui montrent une efficacité globale de 60,8 %.

Les résultats de ces tests, conduits sur 20.875 enfants de 9 à 16 ans dans cinq pays d’Amérique latine (Brésil, Colombie, Mexique, Honduras et Porto Rico), seront les résultats détaillés lors de la réunion annuelle de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene, début novembre. Ils ont montré une efficacité contre chacune des quatre souches du virus, une réduction de 80,3% du risque d’hospitalisation et une efficacité contre la dengue hémorragique, a précisé Sanofi Pasteur, filiale du groupe français.

Le PDG de Sanofi Pasteur, Olivier Charmeil, a confirmé le calendrier envisagé pour ce vaccin : des dépôts de demande d'autorisation au premier trimestre 2015, des premiers enregistrements attendus au deuxième semestre 2015 et les premières doses délivrées à la fin 2015.

Le 11 juillet dernier, Sanofi avait publié dans la revue médicale The Lancet les résultats prometteurs d'un vaste essai clinique de phase 3 pour ce vaccin, mené entre 2011 et 2013 dans cinq pays d'Asie et portant sur plus de 10.000 enfants. Les résultats détaillés de l'essai confirmaient une réduction significative de 56,5 % des cas de dengue.

Une réduction de plus des deux tiers (67 %) des risques d'hospitalisation durant la durée de l'étude a de surcroît été observée, selon les chercheurs, ainsi qu'une réduction conséquente (88,5 %) des cas de dengue hémorragique, forme sévère de la maladie potentiellement mortelle, qui entraîne chaque année plus d'un demi million d'hospitalisations.

La dengue, parfois surnommée "grippe tropicale" est une infection virale transmise par les moustiques.

Comment le virus de la dengue infecte l'organisme : voir la vidéo ci-dessous.

DengueInfo 4/7/2014


Dans un commentaire dans la revue, le professeur Annelies Wilder-Smith de Singapour estime qu'un vaccin qui réduit de moitié les cas annuels de dengue représenterait un "avantage important sur le plan de la santé publique", sans être pour autant une solution miracle. Le suivi des participants à l'essai se poursuivra jusqu'en 2017.

Sanofi Pasteur avait dévoilé fin avril dernier le résultat global de l'essai asiatique.

Sciences et avenir 3/9/2014

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Si ces moustiques se reproduisent avec des moustiques "sauvages", leur descendance ne transmettra plus la dengue. C'est la première fois qu'un pays d'Amérique latine tente cette expérience.

La Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio de Janeiro a commencé à effectuer des lâchers de moustiques "immunisés" contre la dengue pour combattre l'insecte vecteur de cette maladie tropicale virale, une méthode alternative et naturelle aux moustiques transgéniques.

 Les chercheurs ont inoculé à ces moustiques la bactérie Wolbachia qui bloque le développement du virus de la dengue. ©️ CHRISTOPHE SIMON / AFP

AFP 25/8/2014


Ces moustiques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n'atteindra pas l'âge adulte et réduira la population de moustiques. Mais une ville de 50.000 habitants devra débourser jusqu'à 1,6 million d'euros par an pour bénéficier de cette méthode et 335.000 euros les années suivantes pour le maintien de la population des insectes transgéniques.

Sciences et avenir 3/10/2014

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Le vaccin contre la dengue développé par le groupe pharmaceutique Sanofi a passé avec succès la troisième et dernière phase des essais cliniques. L'efficacité du traitement ayant été validée, le vaccin pourrait être commercialisé dès 2015.

Sanofi a ainsi précisé que des demandes d'enregistrement du vaccin dans plusieurs pays confrontés à la dengue seraient déposées en 2015. "Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, le premier vaccin au monde contre la dengue pourrait être disponible dès le second semestre 2015", précise Sanofi.

La dengue, parfois surnommée "grippe tropicale" est une infection virale transmise par les moustiques. La mise au point d'un vaccin est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue. Mais le vaccin mis au point par la firme française contiendrait 4 souches vaccinales contre les 4 types de la dengue et pourrait ainsi devenir un avantage important sur le plan de la santé publique.

Comment fonctionne le vaccin contre la dengue : ©️ DengueInfo 4 juil. 2014




SYMPTOMES : La dengue "classique" se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.

Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient - des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir - avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours.

La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique (1% des cas).
Source : Institut Pasteur.



Sciences et avenir 4/11/2014

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Miami (AFP) - Le projet d'une société britannique de lâcher des hordes de moustiques génétiquement modifiés dans le sud de la Floride pour réduire le risque de maladies comme la dengue provoque une levée de bouclier parmi les résidents de l'Etat, inquiets de l'impact sur l'environnement.

Ainsi, plus de 145.000 personnes ont à ce jour signé une pétition pressant les autorités de s'opposer à ce que l'Etat devienne "un lieu d'expérimentation avec ces insectes mutants".


 Le projet d'une société britannique de lâcher des moustiques génétiquement modifiés dans le sud de la Floride pour lutter contre des maladies comme la dengue provoque une levée de bouclier parmi les résidents (c) Afp

La firme Oxitec explique vouloir tester cette approche pour réduire les populations non-autochtones de moustiques Aedes aegypti dans le sud de la Floride qui sont le principal vecteur de la dengue et du virus chikungunya. Les moustiques mâles ont été génétiquement modifiés en laboratoire pour rendre impossible la survie de leur progéniture.

"Les moustiques mâles qui seront lâchés en Floride et leur progéniture mourront et ne subsisteront pas dans l'environnement", assure Oxitec sur son site internet décrivant cette approche "comme une nouvelle arme contre ces insectes."

Seules les femelles piquent car elles sont hématophages, non pas pour se nourrir mais pour obtenir dans le sang la source de protéines nécessaires à la fabrication des œufs. Sinon, comme les mâles, elles se nourrissent de nectar de fleurs.

Si l'Agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) donne son feu vert à ce projet, Oxitec pourrait commencer à libérer ces moustiques OGM dans la nature au cours des prochains mois à raison de plusieurs fois par semaineDes essais effectués, au Brésil notamment, ont montré une réduction de plus de 90% des populations de moustiques, selon Oxitec.

Sur la base de ces résultats, le Bureau de contrôle des moustiques de l'Archipel des Keys de Floride a accepté de travailler avec Oxitec qui y a construit un laboratoire d'élevage de moustiques OGM.

Les opposants à ce projet mettent en avant leurs inquiétudes pour l'environnement et surtout de l'impact potentiel sur les humains et d'autres espèces animales. Ils s'interrogent sur le fait qu'il n'y ait pas un groupe d'experts indépendants qui examine les recherches sur les moustiques OGM de la firme britannique.

Les auteurs de la pétition font valoir qu'il n'y a pas eu de cas de dengue dans les Keys depuis des années, ce qui montre l'efficacité des méthodes actuelles de contrôle des populations de moustiques. Cependant, les responsables sanitaires estiment qu'une réapparition de la dengue est encore possible tout comme le chikungunya, deux virus qui provoquent de fortes douleurs articulaires et de la fièvre.

Ainsi en juillet 2014, un homme en Floride qui n'avait pas récemment voyagé à l'étranger est devenu la première personne aux Etats-Unis à être infecté dans le pays par le chikungunya.

L'idée de relâcher dans la nature des moustiques rendus stériles n'est pas nouvelle, rappelle Joe Conlon, un expert de l'"American Mosquito Control Association" qui n'a pas officiellement pris position sur le projet Oxitec en Floride mais qui attribue ce mouvement d'opposition surtout à l'ignorance scientifique. Dans les années 50, les scientifiques avaient pu rendre stériles en les irradiant des lucilies bouchères mâles, un insecte dont les larves se nourrissent exclusivement de chair vivante, avant de les libérer en Floride. L'opération a été un vrai succès pour réduire les populations de ces diptères. L'irradiation ne peut pas être utilisée sur les moustiques qui sont trop fragiles, mais la modification génétique peut aider à freiner leur reproduction surtout à proximité des endroits habités près de l'eau, juge Joe Conlon.

Cette technique ne permettra pas une éradication totale des moustiques mais pourrait peut-être réduire les quantités d'insecticide chimique dans l'environnement, selon lui.


Sciences et avenir 1/2/2014

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Une équipe franco-autrichienne a testé un vaccin contre le chikungunya avec succès chez l'homme. Un espoir dans la lutte contre cette maladie touchant des millions de personnes.

Un vaccin contre le virus du chikungunya mis au point par l'Institut Pasteur et une société autrichienne a donné des résultats prometteurs chez l'homme, indique une étude publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Testé lors d'un essai clinique de phase 1, ce vaccin-candidat s'est montré "immunogène (ndlr : il permet à l'organisme de résister au virus) , inoffensif et bien toléré", est-il indiqué dans un communiqué.

 Virus Chikungunya observé en microscopie électronique à balayage à la surface d'une cellule infectée (les particules virales sont colorisées en jaune, la cellule en bleu). ©️ Inserm - T. Couderc, MC Prévost, M. Lecuit

De manière étonnante, afin d'élaborer ce vaccin, l'Institut Pasteur s'est appuyé sur un autre : celui contre la rougeole. Concrètement, des gènes du virus du chikungunya ont été introduits dans le génome du vaccin contre la rougeole. Le vaccin rougeole-chikungunya libère ainsi directement les molécules du virus chikungunya (appelées antigènes) qui sont détectées par des cellules du système immunitaire (macrophages et cellules dendritiques). Cela déclenche une réaction immunitaire susceptible de protéger le malade à long terme, comme dans le cas du virus de la rougeole. "Le vaccin contre la rougeole a déjà prouvé son efficacité et son innocuité sur plus d'un milliard d’individus vaccinés au cours des 40 dernières années", commente le Dr Frédéric Tangy, chef de l'unité de Génomique virale et vaccination à l'Institut Pasteur, qui a développé cette technologie vaccinale.

Un essai clinique de phase I a été mené en 2013 et 2014 sur 42 volontaires sains âgés de 18 à 45 ans afin de déterminer l'efficacité, l'innocuité et la tolérance du vaccin. Des doses faibles, moyennes ou fortes du vaccin ont été administrées et un groupe contrôle a reçu le Priorix (vaccin standard contre la rougeole). Les volontaires ont ensuite reçu un rappel administré 1 mois ou 3 mois après la première vaccination.

Le vaccin expérimental a induit des anticorps neutralisants le virus du chikungunya dans tous les groupes dès la première immunisation. 44 % des patients dans le groupe ayant reçu la dose faible de vaccin ont produit des anticorps, contre 92 % dans le groupe ayant reçu la dose moyenne, et 90 % dans le groupe ayant reçu la dose élevée. Après la deuxième vaccination, 100 % des participants des trois groupes avaient développé une réponse immunitaire. "Bien que le taux d'effets indésirables augmente avec la dose et le volume de vaccin, aucun effet indésirable grave lié au vaccin n'a été observé", précise l'Institut Pasteur.

"Même si un travail supplémentaire est nécessaire pour confirmer à plus grand échelle l'innocuité, la tolérance et la capacité du vaccin à protéger contre le virus du chikungunya, nos premières données laissent penser que ce nouveau vaccin est un excellent candidat pour aider à résoudre cette urgence médicale, commente Erich Tauber, PDG de Themis. Ces résultats prometteurs nous permettent de progresser dans notre programme et d’envisager de tester rapidement ce vaccin contre le chikungunya dans des études cliniques de phase II." L'Institut Pasteur espère pouvoir développer une version pédiatrique du vaccin qui pourrait être utilisée dès l'âge de 9 mois.

Originaire d'Asie et d'Afrique, le chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques et dont les symptômes sont de fortes fièvres et maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, ainsi que des hémorragies. Un grand nombre de patients infectés souffrent de séquelles chroniques durant des mois ou des années après l'infection. Le nombre croissant des voyages et des mouvements de population, ainsi que le réchauffement climatique ont entraîné une augmentation de l’incidence de la maladie et son apparition dans les zones tempérées, étendant ainsi la menace pour la santé mondiale. Depuis fin 2013, plus d'un million de cas ont été recensés rien que dans les Amériques et aux Caraïbes.

Il n'existe aucun traitement spécifique ni vaccin homologué, mais plusieurs équipes travaillent sur des pistes vaccinales. Une équipe américaine a annoncé en août 2014 des résultats encourageants pour son essai clinique de type 1, mené sur 25 volontaires sains. En effet, la plupart auraient développé une réponse immunitaire dès la première injection.



Sciences et avenir 2/3/2015

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