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DOHA / QATAR le COP18 : 18ème conférence onusienne sur les changements climatiques

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Bangkok : nouvelles négociations sur le climat (du 30/08 au 5/09/2012) en vue de Doha

Les experts mondiaux du climat ont entamé jeudi une nouvelle série de négociations à Bangkok, alors que la multiplication des catastrophes naturelles et des vagues de chaleur rappelle la nécessité d'agir rapidement contre le réchauffement climatique.

Les discussions, qui se tiennent jusqu'au 5 septembre, préparent une réunion ministérielle prévue à Doha, en novembre, sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Elles s'ouvrent "après le typhon meurtrier en Corée du sud et l'ouragan qui a frappé la Nouvelle-Orléans pour le septième anniversaire de Katrina, de puissants rappels de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre" (GES), a déclaré Marlene Moses, de l'île de Nauru qui préside l'Alliance des petits Etats insulaires.

"Les perspectives de développement, la viabilité et la survie sont dans la balance" pour ces Etats extrêmement vulnérables à la moindre montée des eaux, a-t-elle ajouté.

Certains experts estiment que l'objectif onusien de limiter la hausse des températures à deux degrés Celsius est déjà hors de portée. Ils affirment aussi que les plus violentes sécheresses, inondations et tempêtes concordent avec des modèles liant les perturbations du système climatique avec les émissions de GES.

"Ce qu'on ne peut pas dire, c'est qu'un typhon particulier ou un ouragan est nécessairement provoqué par les changements climatiques", a expliqué jeudi Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la CCNUCC. Mais "la fréquence et l'intensité" de tels évènements "sont affectées par le changement climatique".

L'annonce cette semaine d'une fonte record de la banquise de l'Arctique a corroboré, s'il en est encore besoin, que le changement climatique était bel et bien un phénomène en marche.

"C'est un indicateur très visible, palpable, du réchauffement climatique", qui doit "nous encourager à tout mettre en oeuvre pour stabiliser notre climat", soulignait mercredi Jean Jouzel, vice-président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évoution du climat (GIEC), regrettant que ce ne soit pas "la route qu'on est en train de prendre".

"La grande, grande majorité des scientifiques sont d'accord sur le fait que le changement climatique devient plus intense", a insisté Christiana Figueres à Bangkok, frappée il y a un an par les pires inondations depuis des décennies.

Aucune avancée spectaculaire n'est attendue lors de cette réunion, qui rassemble des responsables de 190 pays. Mais les délégués veulent progresser sur le projet élaboré en décembre dernier à Durban pour un accord global en 2020 qui rassemblerait tous les grands émetteurs de GES dans un même cadre légal. S'il est approuvé comme espéré en 2015, ce pacte deviendrait un outil essentiel de lutte contre le réchauffement.

En attendant, les négociateurs doivent relever le défi de rouvrir une seconde période d'engagement pour le protocole de Kyoto (1997), à partir de janvier 2013.

Le Protocole, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, est à ce jour le seul outil juridique contraignant limitant les émissions de gaz à effet de serre. Entré en vigueur en 2005, il impose des objectifs chiffrés de réduction des émissions aux 36 pays industrialisés qui l'ont ratifié et à l'Union européenne.

Le Canada lui a porté un nouveau coup dur en décidant d'en sortir l'an dernier. Et en l'absence des Etats-Unis et des grands pays émergents dont la Chine, devenue le premier émetteur mondial de CO2, il ne couvre désormais que moins de 30% des émissions globales.



SCIENCES ET AVENIR 30/08/2012

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Des responsables de l'ONU ont salué mercredi les "progrès concrets" obtenus dans les négociations sur le climat qui se sont déroulées pendant une semaine à Bangkok, mais des défenseurs de l'environnement ont averti qu'il faudrait des actions beaucoup plus rapides pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les discussions étaient organisées dans le cadre de la préparation d'une réunion ministérielle prévue à Doha, pour novembre, sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). "Nous avons un terreau fertile pour faire de Doha un succès", a déclaré aux journalistes la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres.

"Des décisions politiques difficiles sont encore à venir, mais nous avons désormais un élan positif et un plus grand sens de la convergence qui stimuleront les discussions politiques de plus haut niveau avant Doha, et nous avons fixé un rythme de travail plus rapide une fois que la conférence de cette année aura commencé," a-t-elle ajouté.

Les délégués veulent progresser sur le projet préparé en décembre dernier à Durban (Afrique du Sud) d'un accord global en 2020 qui rassemblerait tous les grands émetteurs de gaz dans un même cadre légal. S'il était approuvé comme espéré en 2015, ce pacte deviendrait un outil essentiel de lutte contre le réchauffement.

Les gouvernements ont entamé des discussions préliminaires sur les termes de l'accord et les moyens d'atteindre l'objectif fixé par les Nations unies de limiter la hausse moyenne des températures mondiales à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels.

"Je pense que de plus en plus de gens se rendent compte du changement climatique (...) Le sentiment d'urgence s'insinue dans les négociations", a déclaré le chef européen des négociations, Artur Runge-Metzger.

Les délégués se sont également battus pour obtenir des avancées en vue d'une seconde période d'engagements pour le protocole de Kyoto (1997), à partir de janvier 2013. Un accord sur l'avenir de ce protocole, le seul outil juridique contraignant limitant les émissions de gaz à effet de serre, est la clef pour la signature d'un nouveau traité.

Les militants pour la défense de l'environnement ont, quant à eux, souligné que la récente multiplication des catastrophes naturelles et des vagues de chaleur rappelait la nécessité d'agir rapidement contre le réchauffement climatique, l'annonce d'une fonte record de la banquise de l'Arctique la semaine dernière étant un argument supplémentaire.

Selon Tove Ryding Maria, militante de Greenpeace, les négociations sur le climat sont de "petits pas en avant pour les gouvernements, mais de grands pas en arrière pour l'humanité".

"Le temps où l'on montrait du doigt et blâmait en se cachant derrière l'inaction des autres pays est révolu. On ne peut pas se permettre ce genre de jeux. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une volonté politique d'agir et d'une ambition beaucoup plus grande", a déclaré Alden Meyer, de l'Union of Concerned Scientists.



SCIENCES ET AVENIR 05/09/2012

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Des ministres de quelque 40 pays sont réunis à Séoul pour discuter d'un nouveau cadre de travail sur les changements climatiques.

La rencontre de deux jours a commencé lundi en préparation à la 18ème session de la conférence onusienne sur les changements climatiques, connue sous le nom de COP18, qui se tiendra le mois prochain à Doha au Qatar.

Le conférence de Doha a pour objectif de trouver une entente sur un calendrier pour le lancement d'un nouveau traité climatique couvrant tous les pays d'ici 2020 et destiné à remplacer le Protocole de Kyoto. Le Protocole de Kyoto sera prolongé après son expiration cette année.

Lors de l'ouverture des discussions préparatoires, Yoo Young-sook la ministre de l'Environnement de la Corée du Sud, le pays organisateur, a souligné la nécessité de jeter les bases de la rencontre de Doha pour obtenir des résultats. Elle a appelé les participants à montrer leur détermination.

Les discussions à huis-clos porteront principalement sur la possibilité pour les pays industrialisés et les nations en développement d'aplanir les différends sur le nouveau cadre.


NHK 22/10/2012

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Les pays industrialisés et les économies émergentes n'arrivent toujours pas à s'entendre sur un nouveau cadre de travail sur les changements climatiques.

Dans la capitale sud-coréenne de Séoul mardi, une rencontre préparatoire de 2 jours a pris fin, dont l'objectif était de poser les bases de la 18ème conférence onusienne à venir sur les changements climatiques, la COP18.

La COP18 s'ouvrira le 26 novembre à Doha, au Qatar. Le but sera de lancer un nouveau traité sur le climat couvrant tous les pays d'ici 2020 et destiné à remplacer le protocole de Kyoto, qui sera prolongé après son expiration cette année.

Durant la rencontre préparatoire, les intervenants se sont entendus pour que chaque membre concentre ses efforts afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les pays industrialisés et les économies émergentes ne sont pas parvenus à rapprocher leurs positions fondamentales respectives.

Les pays développés ont déclaré que tous les principaux pays émetteurs, dont la Chine et l'Inde, devraient être soumis à des objectifs de réduction sous le nouveau traité. Mais les pays en développement ont affirmé que les nations industrialisées ont une responsabilité plus importante.



NHK 23/10/2012

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PARIS - La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a déclaré vendredi à l'AFP qu'un recul dans les négociations internationales sur la lutte contre le changement climatique, qui s'ouvrent à Doha dans un mois, serait particulièrement préoccupant.

Elle s'exprimait au lendemain d'une réunion du Conseil des ministres européens de l'Environnement à Luxembourg qui a arrêté la position de l'UE dans ces négociations, et appelle à une seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto courant jusqu'en 2020.

La conférence de l'Onu à Doha, qui rassemblera près de 190 pays du 26 novembre au 7 décembre, doit marquer des progrès, a déclaré Mme Batho.

Un recul serait particulièrement préoccupant au moment où on bat un record historique de fonte de la banquise, et où tous les scientifiques disent que ce qui a été fixé comme étant le seuil critique d'un réchauffement de 2 degrés parait largement dépassé, a-t-elle ajouté. L'UE doit jouer un rôle moteur pour parvenir à un accord à Doha, a-t-elle dit.

Cela nécessite un relèvement des ambitions à court terme, entre aujourd'hui et 2020, c'est-à-dire des engagements pris par les différents pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), et une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto jusqu'en 2020, a-t-elle dit.

Le protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul outil juridique imposant des objectifs de réduction des GES, à l'origine du réchauffement climatique, à près d'une quarantaine de pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié.

Les pays en développement exigent une deuxième période d'engagement, après l'expiration de la première fin 2012, au nom de leur responsabilité historique dans le réchauffement de la planète.

Le Canada, la Russie et le Japon ont refusé de renouveler l'exercice, mettant en avant le fait que les grands émergents, notamment la Chine qui est le premier émetteur de GES au monde, n'étaient pas concernés.

2020 est la date choisie lors de la dernière conférence climat à Durban, il y a un an, pour l'entrée en vigueur d'un accord impliquant tous les pays, et qui serait signé en 2015. A cet égard, l'UE rappelle que si les responsabilités des Etats dans le changement climatique sont différenciées, elles évoluent dans le temps.

Cela renvoie à l'essor des pays émergents qui ont aujourd'hui une croissance économique très importante et avec lesquels nous devons construire un accord sur ces questions climatiques, a indiqué Mme Batho.



ROMANDIE.COM 26/10/2012

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Les 195 États membres de la Convention sur le climat ont réussi à arracher samedi soir un accord a minima. Le bilan de la communauté internationale n’est pas glorieux.

Le protocole de Kyoto qui vient à expiration le 31 décembre prochain est prolongé. Mais il a perdu au passage des partenaires. Seuls l’Union européenne, l’Australie, la Biélorussie, la Croatie, le Kazakhstan, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, la Suisse, l’Ukraine gardent des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à atteindre d’ici 2020. Le Canada s’est retiré de l’accord, le Japon, la Nouvelle Zélande et la Russie restent signataires mais ne s’engagent pas pour la décennie qui vient. Désormais, le protocole couvre seulement 15% des émissions mondiales.

Le marché du carbone devrait donc rester atone avec un prix de la tonne de CO2 extrêmement bas. Les États signataires du protocole se sont engagés à ne pas utiliser les énormes excédents issus des quotas trop généreux de la période 2005-2012. Ces 13 milliards de tonnes sont placés dans une «réserve » jusqu’en 2020. Mais les négociateurs se sont bien gardés de dire ce que ces volumes deviendront après cette date.

Tant que les gros pays émetteurs (Etats-Unis, Chine, Russie) n’accepteront pas des objectifs de réduction les contraignant à aller acheter sur le marché des tonnes de gaz à effet de serre qu’ils auront émis en excès, ce mécanisme restera inefficace. Or, c’est le principal moyen d’obliger industriels et Etats à abandonner les énergies fossiles pour des sources renouvelables.

La plateforme de Durban vise justement à faire entrer dans un cadre de réduction des émissions tous les Etats d’ici 2015. Le groupe de travail « reconnaît, avec une grande inquiétude, l'écart significatif » entre les engagements actuels des pays et les trajectoires qui permettent de limiter le réchauffement de la planète à « 1,5 ou 2°C ». Mais les négociateurs ont visiblement bien intégré qu’ils ont devant eux encore deux ans pour arriver à un accord et prennent leur temps. La question du partage des efforts entre pays riches et pays pauvres (voir infographie ci-dessus) reste donc entière.

Les financements pour l’adaptation des pays pauvres les plus exposés au réchauffement climatique n’ont eux aussi pas connu d’avancées. L’accord se contente d’encourager les pays développés à poursuivre leurs aides en direction des pays du Sud, mais aucune somme n’est inscrite. Personne n’a également la moindre idée sur la façon de mobiliser, à partir de 2020, les 100 milliards de dollars nécessaires pour atténuer l’effet des catastrophes annoncées sur l’activité humaine.

Seule bonne nouvelle : les négociations sur le climat continuent. Les Etats se retrouveront en décembre prochain en Pologne. La France a fait acte de candidature pour accueillir la communauté internationale en 2015, date à laquelle, en théorie, le monde entier sera réellement entré dans une politique globale de lutte contre le réchauffement climatique.

Infographie: Damien Hypolite


SCIENCES ET AVENIR 10 DECEMBRE 2012

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Entre l’exploitation pétrolière et la protection de Yasuni, une forêt équatoriale d’une grande richesse biologique, l'Équateur a préféré préserver la nature. Mais il entend bien faire payer ce service à la communauté internationale.

L’Équateur a présenté mercredi 4 décembre son programme Yasuni ITT aux négociations sur le climat de Doha. Entre l’exploitation pétrolière et la protection d’une forêt équatoriale d’une grande richesse biologique, ce pays a préféré préserver la nature. Mais il entend bien faire payer ce service à la communauté internationale, explique Ivonne Baki, secrétaire d’État en charge du programme Yasuni ITT.

Yvonne Baki : Yasuni est un parc national et une réserve de la biosphère de l’Unesco depuis 1989. Sur 4,8 millions d’hectares, les scientifiques ont recensé pas moins de 2 274 espèces d’arbres, 596 espèces d’oiseaux, 169 espèces de mammifères, 382 espèces de poissons d’eau douce.

C’est un des milieux les plus riches sur cette planète. C’est aussi le lieu de vie de deux communautés indigènes, les Tagaeri et les Taromenane, qui ont volontairement décidé de couper tout contact avec notre civilisation pour préserver leur culture traditionnelle.

Le problème, c’est qu’en sous-sol, se trouvent 846 millions de barils de pétrole représentant pour l’Équateur un revenu potentiel de 7,2 milliards de dollars. ITT est d’ailleurs l’acronyme des trois champs pétrolifères (Ishpingo, Tambococha, Tiputini) présents dans le parc. Le président Rafael Correa a donc proposé dès 2007 à l’ONU d’indemniser le pays. L’Équateur renonce à la moitié des revenus. L’autre moitié est à la charge de la communauté internationale.

Pour quelles raisons ?

C’est d’abord une compensation pour la préservation de la biodiversité. Il y a dans le Yasuni nombre d’espèces animales et végétales qui n’ont pas encore été découvertes et certaines peuvent receler des molécules d’intérêt notamment en médecine.

C’est ensuite une rémunération pour les tonnes de carbone qui ne seront pas émises dans l’atmosphère. Préserver cette forêt, c’est éviter 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre supplémentaires dans l’atmosphère, 400 millions de tonnes pour la non-combustion du pétrole et 800 millions de tonnes pour la déforestation évitée.

Yasuni anticipe en quelque sorte l’accord REDD+ mené dans le cadre des négociations climat pour rémunérer les États qui préservent leurs forêts.

Des économistes font remarquer que ne pas exploiter une ressource risque de faire monter les prix et de rendre rentables des gisements dans d’autres régions du monde…

Mais l’Équateur n’est pas contre le pétrole ! Nous sommes un pays producteur membre de l’OPEP. Nous disons simplement qu’à cet endroit, le choix doit être celui de la nature. À Doha, nous avons même plaidé pour une taxe sur le baril de pétrole produit afin de financer des politiques de conservation.

Quelles garanties donnez-vous à vos donateurs ?

Nous nous sommes rapprochés du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de créer un fonds fiduciaire destiné à recevoir les contributions. Ce fonds international veille à ce que l’argent soit utilisé efficacement pour les activités de développement durable de l’Équateur. C’est ainsi que seront financés les projets d’énergie renouvelable du pays.

L’autre grand parc national du pays, l’archipel des Galapagos, sera totalement autonome en énergie en 2016. Grâce à l’exploitation d’hydroélectricité, de la géothermie et de l’éolien, nous visons un Équateur 100 % énergie renouvelable en 2 023.
Le parc national Yasuni, en Équateur. DR


Sciences et Avenir 7/12/2012

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La conférence de Doha, 18e conférence de l’Onu sur le climat, s’est clôturée vendredi 7 décembre. Si les mesures prises sur le plan mondial en ont déçu plus d’un, cette réunion au Qatar donne néanmoins une seconde vie au protocole de Kyoto. Retour sur les décisions prises pour sauver la planète.

La conférence des Nations unies avait élu domicile à Doha, au Qatar, pour 13 jours de débats et de discussions autour des mesures à prendre sur la question climatique. Doha accueillait deux manifestations : la 18e conférence de l’Onu sur le climat (Cop 18) et la 8e réunion des pays signataires du protocole de Kyoto (CMP Cool. Compte tenu du contexte climatique actuel, dans lequel un scénario réaliste prévoit une augmentation de température de 4 °C d’ici 2100, les attentes sur les prises de décision étaient grandes. Que faut-il donc retenir de cette conférence ?

D’un point de vue global, la 18e conférence sur le climat n’aura pas donné lieu à de grandes décisions. Mais l’objectif de cette conférence était principalement de mobiliser les 193 pays présents pour le grand accord global prévu pour 2015. L’idée principale était de mettre en œuvre les moyens d’action pour qu’en 2015, il n’y ait ni retard ni excuse pour conclure sur un accord global qui engagera tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le calendrier est bouclé jusqu’en 2015. Les pays se sont engagés à mener un nombre important de réunions et d'ateliers.

Une infographie pour mieux comprendre les chiffres du changement climatique. La Chine (2,5 milliards de tonnes d'équivalent carbone en 2011) et les États-Unis (1,5 milliard) sont les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, et ni l'un ni l'autre n'ont ratifié le protocole de Kyoto. ©️ Idé

Les gouvernements ont accepté de soumettre au secrétariat de l'Onu sur le changement climatique informations, opinions et propositions sur des actions, des initiatives et des options pour améliorer l'établissement de l’accord avant le 1er mars 2013. Les éléments devront être fournis au plus tard fin 2014, de sorte qu'un projet de texte de négociation soit réalisé avant mai 2015. Le secrétaire général Ban Ki-moon a annoncé qu'il convoquerait les leaders mondiaux en 2014 pour mobiliser les volontés politiques et s’assurer que l'échéance de 2015 soit satisfaite.

Le protocole de Kyoto a quant à lui obtenu une seconde vie. D’une durée de 8 ans, le protocole de Kyoto II sera effectif à compter du 1er janvier 2013. Les mécanismes de bases du protocole, Clean Development Mechanism(CDM), Joint Implementation (JI) et International Emissions Trading (IET), continueront d’exister. Ils ont été créés pour stimuler le développement durable, pour aider les pays ayant pris les engagements du protocole de Kyoto pour atteindre leurs objectifs en réduisant les émissions de carbone.

Le second volet du protocole se fera sans le Canada, le Japon, la Russie et la Nouvelle-Zélande. Reconduire Kyoto relève plus d’une action symbolique que d’une avancée concrète. Les pays ayant ratifié le nouveau protocole ne contribuent que pour 15 % des émissions totales. Les plus gros émetteurs (États-Unis, Chine et Russie) n’envisagent pour l’instant aucune réduction des émissions. L’Union européenne a accepté, dans le cadre du second protocole, de diminuer de 12 % pour 2020 ces émissions par rapport à son engagement antérieur. Si elle y parvient, elle aura réussi à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre totales entre 2008 et 2020.

Le réchauffement climatique et ses conséquences sont très hétérogènes dans le monde. Durant la conférence de Doha, l'Alliance des petits États insulaires (Aosis), entre autres, s'attendait à ce que les principaux pays émetteurs de CO2 dédommagent les pays du Sud, premières victimes du changement climatique. ©️ Idé

Néanmoins, certains pays ont un surplus de quotas d'émission qui représente en tout 13 milliards de tonnes d’équivalent CO2 dans le monde. Parmi ces pays, certains ne l’ont pas utilisé directement : ils l'ont échangé avec d'autres pays. Ces tonnes sont principalement détenues par la Russie, l’Ukraine et la Pologne. L’Australie, l’Union européenne, le Japon, le Lichtenstein, Monaco et la Suisse ont toutefois déclaré qu’ils abandonnaient leurs surplus d’échanges d’émissions.

Si ces engagements manquent de décisions concrètes, les premiers bilans pourront être dressés à la fin 2013, lors de la 19e conférence de l’Onu qui se tiendra en Pologne, à Varsovie.



FUTURA SCIENCES 14/12/2012

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