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Oliviers palestiniens: ONU et ONG appellent Israël à faire cesser l'impunité

JERUSALEM - Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, et des ONG israéliennes ont appelé dimanche Israël à mettre un terme à l'impunité des auteurs de destructions d'oliviers palestiniens, imputées à des colons extrémistes.

Je suis alarmé par des informations faisant état de l'attaque d'agriculteurs palestiniens et de la destruction de centaines d'oliviers par des colons israéliens, en pleine saison de cueillette, a affirmé dans un communiqué M. Serry, appelant le gouvernement israélien à traduire en justice les responsables.

Par ailleurs, quatre organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme, ont écrit au ministre de la Défense, au procureur général et aux commandants de l'armée et de la police en Cisjordanie pour leur demander d'agir pour protéger les habitants palestiniens et leurs propriétés pendant la cueillette des olives.

Plus de 450 arbres endommagés en une semaine: le ministre de la Défense doit d'urgence fournir une protection efficace aux agriculteurs et à leurs propriétés, affirment l'Association pour les droits civiques en Israël (Acri), B'Tselem, Yesh Din et Rabbins pour les droits de l'Homme, selon un communiqué de l'Acri.

En outre, indique Yesh Din dans un communiqué distinct, sur 162 cas de vandalisme visant des arbres palestiniens recensés par l'ONG depuis 2005, dont 35 depuis un an, un seul a abouti à des poursuites, quatre ans après les faits, ajoutant que 84 % des cas n'ont pas fait l'objet d'une enquête véritable.

L'échec de la police à faire appliquer la loi et à protéger les propriétés des Palestiniens encourage les criminels qui restent impunis car ils ne sont pas dissuadés de récidiver, estime Yesh Din. Le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld a contesté ce diagnostic. La police a redoublé d'efforts pour faire face à de tels actes, surtout ces dernières semaines, a-t-il déclaré l'AFP.

Nous avons mené une opération secrète il y a deux semaines, dans laquelle trois policiers déguisés en bergers palestiniens ont été attaqués (par des colons), a précisé la porte-parole, soulignant que quatre assaillants avaient été arrêtés.

La cueillette des olives, qui vient de commencer, est souvent marquée par un accroissement des tensions entre les quelque 340.000 colons israéliens de Cisjordanie et les agriculteurs palestiniens. Il y a quelque 10 millions d'oliviers en Cisjordanie, et l'oléiculture est un secteur crucial de l'économie palestinienne, employant 100.000 cultivateurs.

Selon un rapport gouvernemental palestinien publié en 2011, le coût pour l'économie palestinienne de la destruction d'arbres par les autorités israéliennes ou par les colons s'élève à 138 millions de dollars (103 millions d'euros) par an.



ROMANDIE.COM 14/10/2012

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CITE DU VATICAN (AFP) - Les oliviers actuels du jardin de Gethsémani sont vraisemblablement issus de boutures d'un olivier près duquel Jésus aurait prié sur cette colline de Jérusalem avant d'être crucifié, affirme une étude de chercheurs rendue publique vendredi à Rome.

Le "Mont des oliviers" de Gethsémani est l'un des sites les plus sacrés des chrétiens, en mémoire de l'angoisse ressentie par le Christ au début de sa Passion, et de son obéissance à la volonté de Dieu, rapportées dans les Evangiles.

Des recherches scientifiques menées depuis 2009 sur huit arbres très anciens avaient été commandées par la Custodie de Terre Sainte.

Des experts du Conseil national de recherches (CNR, plus prestigieux institut de recherche italien) et diverses universités italiennes y ont participé, notamment le professeur Giovanni Gianfrate, spécialiste de l'histoire de l'olivier en Méditerranée.
Les recherches ont permis de dater le tronc de trois des huit oliviers au milieu du XIIe siècle, une partie des racines étant certainement plus ancienne, selon ces chercheurs.

Le jardin a été réaménagé par les croisés entre 1150 et 1170, et une intervention aurait alors été effectuée pour récupérer les oliviers présents, ont-ils expliqué.
Ils ont travaillé sur le patrimoine génétique des huit arbres. L'analyse montre "des profils génétiques similaires". "Cela ne peut signifier qu'une seule chose", affirment les chercheurs dans leur étude, qu'il y avait à l'origine "une unique plante mère".

Au XIIe siècle, et probablement bien avant, auraient été plantés dans le jardin des boutures provenant d'un arbre unique. "Comme le font encore les jardiniers palestiniens", ont-ils observé.

Dans une conférence de presse, le "custode" de Terre sainte, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, a souligné que Gethsémani fait l'objet d'"études scientifiques" menées "par les meilleurs experts au monde", comme tous les lieux où a vécu le Christ selon les Evangiles.

Ces oliviers sont "les témoins d'une foi enracinée" et, comme ces arbres, la première communauté chrétienne, en dépit des obstacles et des persécutions survit, vigoureuse", a-t-il dit, en mettant en relief la valeur symbolique de la découverte.


SCIENCES ET AVENIR 19/10/2012

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La Xylella fastidiosa a déjà fait des ravages en Italie. Elle menace désormais la Corse où on évoque des mesures de confinement pour empêcher la circulation des végétaux.

La Corse est en alerte. L'île veut protéger ses oliviers contre une bactérie tueuse venue d'Italie, la Xylella fastidiosa. Elle a déjà fait des ravages dans les Pouilles et menace tout le verger méditerranéen !

 Des oliviers en Corse. ©️ PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

La Xylella fastidiosa provoque le dépérissements des oliviers, mais aussi de quelque deux cents espèces végétales, comme le lierre et le laurier rose, en se transmettant par l’intermédiaire d’insectes piqueurs-suceurs, tels que la cicadelle.

La présence de la bactérie dans l’arbre ne se manifeste qu'au bout de plusieurs mois, selon la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt. Elle attaque d’abord à la cime du feuillage, puis descend progressivement vers le tronc pour infecter l’arbre en entier, mais aussi les arbres voisins.

L'alerte a été lancée à la fin de l'été 2014 par des oléiculteurs soutenus par la coalition nationaliste Femu a Corsica (Faisons la Corse) et informés des ravages de la bactérie dans les Pouilles. Quelque 30.000 hectares d'oliveraies ont déjà été détruits dans cette région méridionale de la péninsule.

Selon Saveriu Luciani, élu de Femu à l'Assemblée de Corse, qui a participé, fin octobre, à un symposium sur la bactérie à Galliopoli (Pouilles), "50 millions d'oliviers risquent de mourir en Italie et le fléau menace toute l'Europe méridionale".

À la différence de l'infestation du cynips, venue de Chine, qui ravage la châtaigneraie insulaire, les pouvoirs publics se sont rapidement mobilisés pour mettre en œuvre des mesures de prévention en contrôlant notamment l'importation de végétaux. Avec le concours des chambres régionales d’agriculture, la surveillance a été renforcée, en particulier dans les pépinières.

Des arrêtés des préfets de Corse-du-Sud et de Haute-Corse ont prévu des mesures complémentaires de contrôle sur les végétaux introduits par voie maritime et aéroportuaire et sur les lieux de ventes fixes et itinérants. Est notamment visée la vente sur le domaine public, notamment à l'encontre de nombreux marchands non déclarés venus de Sardaigne et d'Italie continentale et installés le long des routes corses.

Une première suspicion avait été écartée après analyses, en mars 2014 dans l'île où les services de l’État et les professionnels restent vigilants face à tout dépérissement suspect de végétaux.

"A ce jour, aucune anomalie n'a été constatée lors des contrôles portuaires et les analyses réalisées sur des prélèvements effectués au sein des établissements visités se sont révélées négatives", a indiqué la préfecture de Corse, précisant avoir renforcé ces mesures la mi-septembre.

Responsable des filières végétales auprès de l’ l'Office de développement agricole et rural de la Corse (ODARC), Daniel Sainte-Beuve, présent au symposium de Gallipoli, estime que "la situation dans les Pouilles n’est plus sous contrôle". "Les autres régions italiennes sont menacées, ajoute-t-il, et, à terme, très probablement, l'ensemble du bassin méditerranéen."

Ce spécialiste a expliqué au site Corse Net Info (lire d'autres articles concernant le sujet ICI) que "les mesures pour tenter d’éradiquer l’épidémie sont sans doute trop tardives et insuffisantes". "Il semble illusoire, selon M. Sainte-Beuve, d’espérer venir à bout de la Xylella sur le territoire où elle s'est installée (...) d’autant que le premier transporteur de la maladie est l’homme, par le biais des moyens de communication et des échanges commerciaux".

Estimant que la Corse est "très exposée", il ajoute que "ce n’est qu'une question de délai et la seule solution serait de geler la circulation des végétaux" en imposant une sorte de "blocus".

Pour M. Luciani, "les arrêtés préfectoraux sont insuffisants" en raison notamment du trop grand nombre de points d'entrée en Corse. Et l'élu nationaliste de préconiser "une volonté politique affirmée des élus corses envers Paris et Bruxelles".

La Commission européenne a déjà décidé cette année de renforcer la surveillance et de mettre en œuvre au plan européen, les restrictions de mouvement des végétaux. Elle a instauré un statut de "zone protégée" dans certaines régions dans lesquelles le contrôle repose sur des passeports phytosanitaires délivrés aux pépiniéristes producteurs par les autorités compétentes, des contrôles réguliers sur le terrain et la surveillance du territoire.



 Xylella fastidiosa est une proteobactérie Gamma. C'est un agent pathogène important chez les plantes, où il cause plusieurs maladies comme la "phoney disease" du pêcher dans le sud des États-Unis, le "leaf scorch" du laurier-rose, la maladie de Pierce en Californie, et la maladie X du citrus au Brésil. Il existe, par ailleurs, de nombreuses sous-espèces... (Photo "Leaf scorch" du laurier-rose. Pompilid CC BY-SA 3.0)


Sciences et avenir 10/11/2014 - Wikipedia

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L’arrivée de cette bactérie pathogène des plantes est une très mauvaise nouvelle pour l’agriculture, selon un rapport d’expertise publié le 8 janvier 2015 par l’Agence européenne de sécurité alimentaire.

C’est ce que redoutaient tous les services européens de protection des végétaux. Xylella fastidiosa a mis un pied dans les Pouilles italiennes et rien ne pourra désormais chasser cette bactérie du continent européen qui en était jusqu’à présent indemne. L’alerte a été donnée en octobre 2013 "mais il est vraisemblable que Xylella était déjà présente depuis plusieurs années jusqu’à ce qu’on explique pourquoi 8000 hectares d’oliviers, de lauriers roses, d’amandiers et de chênes de cette région étaient en train de dépérir" explique Thierry Candresse, virologue à l’Inra et l’un des experts ayant participé au rapport.

 Une oliveraie aux Etats-Unis. ©️ ERIC RISBERG/AP/SIPA

Les Italiens ont depuis confiné une zone de 23.000 hectares où toutes les plantes atteintes ont été détruites et toute exportation de végétaux interdite. Mais c’est un peu tard et ce que confirme aujourd’hui le rapport de l’EFSA, c’est qu’il y a de grandes chances que Xylella envahisse l’Europe. Le pathogène vient également d’être repéré à Taïwan, sa première apparition en Asie. 

La bactérie nous vient des Amériques où elle est très connue pour les ravages qu’elle cause. Xylella est responsable de lourdes pertes sur les vignes de Californie mais aussi sur les citronniers du Brésil. Son mode de vie est très particulier : "Elle se développe dans le xylème, les tissus conducteurs de sève dans les plantes, ce qui fait qu’elle ne peut pas se diffuser à d’autres plantes seule. Il lui faut des vecteurs que sont les insectes mais aussi les circuits de commercialisation des plantes par les hommes" poursuit Thierry Candesse.

La bactérie envahit feuilles, rameaux et fruits et infecte également les racines. Elle inhibe la croissance des plantes, réduit la taille des fruits et peut provoquer la mort des végétaux qu’elle infecte. C’est notamment pour cette raison que les plants provenant d’Amérique sont surveillés. Ainsi, des caféiers ont été saisis en France et en Hollande l’an dernier parce que porteurs de la maladie. 

Il est malheureusement trop tard pour savoir comment Xylella est arrivée dans les Pouilles et s’y est acclimatée. Si la diffusion de la maladie paraît inéluctable, c’est d’abord parce que Xylella peut vivre sur plus de 200 espèces végétales de 50 familles botaniques différentes, dont certaines peuvent être des porteurs sains. On y trouve tous les arbres fruitiers, mais aussi les chênes, et des plantes aussi diverses que la luzerne, le navet, une plante invasive comme l’ambroisie ou encore le… géranium.

Nombre de plantes hôtes font l’objet de commerce dans l’Europe entière et le moindre greffon infecté, la moindre bouture, voire la plus petite semence pour les agrumes, sont potentiellement des agents de propagation : "Le matériel de plantation est le risque majeur de diffusion" reconnaît Thierry Candesse. 

L’autre vecteur ce sont donc les insectes piqueurs qui sucent la sève du xylème. Deux familles sont particulièrement concernées, les cicadelles et les cercopes. Ces insectes ne sont pas de grands voyageurs et ne peuvent pas en théorie permettre à la bactérie de se propager loin. Sauf si certains de ces insectes minuscules se font piéger dans l’habitacle d’une voiture où le chargement d’un camion

Là encore, c’est l’homme qui fait faire des kilomètres à la maladie. L’Europe agricole fait donc face à un nouveau redoutable ravageur dont on ignore comment il va se comporter, malgré le précédent des Pouilles. Cette bactérie américaine fait en effet connaissance avec des plantes et des insectes européens. Et personne ne sait comment va se passer la rencontre.


Sciences et avenir 14/1/2015

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La préfecture de Corse a lancé vendredi un appel à la vigilance contre la bactérie Xylella Fastidiosa qui ravage les oliveraies du Sud de l'Italie et menace tout le verger méditerranéen, mais aussi quelque 200 autres espèces de végétaux.

La préfecture a souligné dans un communiqué que la présence de la bactérie tueuse, contre laquelle aucun moyen de lutte n'a encore été découvert autre que la destruction des végétaux infectés, n'a pas été à ce jour signalée dans l'île ou sur le continent français.


 Corse: alerte contre la bactérie tueuse Xylella Fastidiosa qui menace tout le verger méditerranéen et notamment les oliviers - Valery Hache AFP

Elle a indiqué que les services de l'Etat «ont renforcé les mesures de contrôle et de surveillance de cet organisme nuisible réglementé à lutte obligatoire».
Soulignant qu'une «vigilance de tous est nécessaire pour participer à la protection de la Corse», la préfecture a appelé la population à appliquer une série de mesures :

- Il s'agit de proscrire l'achat de végétaux auprès de non-professionnels
- de s'informer sur l'origine des végétaux achetés 
- et de désinfecter systématiquement les instruments de taille pour prévenir la dissémination des maladies entre les végétaux.
- La population a enfin été appelée à signaler les symptômes ou suspicions de symptômes évoquant la présence de la Xylella Fastidiosa sur les espèces cibles (oliviers, prunus, pêchers, amandiers, lauriers-roses, vignes, agrumes, caféiers, chênes).

Un numéro vert spécifiquement dédié à la Xylella Fastidiosa a été mis en place: 0800 873 699.


Des dizaines de milliers d'hectares d'oliveraie ont déjà été ravagés dans les Pouilles (Italie méridionale) par cette bactérie.


20 Minutes 13/3/2015

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Le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, a prôné lundi une «vigilance absolue» pour empêcher la propagation de la xylella fastidiosa, une bactérie tueuse d'oliviers apparue au sud de l'Italie, qui menace aussi vignes et agrumes.

 Olivier sur l'île grecque d'Ithaque, réputé pour être âgé de plus de 1 500 ans. Channel R CC BY-SA 3.0

Le commissaire a annoncé qu'il se rendra «très bientôt en Italie» pour examiner l'efficacité des mesures pour enrayer cette épidémie, apparue en octobre 2013, et faire le point de leurs retombées avec les cultivateurs.

L'Union européenne «suit de très près» la situation et «encourage une approche de précaution», passant par l'arrachage des arbres touchés, a rappelé le commissaire lituanien, devant la commission agriculture du Parlement européen.

Mais selon Bruxelles, l'Italie, qui a circonscrit une zone d'urgence de 241.000 hectares dans la région méridionale des Pouilles, a jusque là trainé les pieds sous pression de ses cultivateurs, au prix d'une détérioration de la situation qui impose un sursaut.


 Oliveraie en Ombrie (Italie). Adrian Michael CC BY-SA 3.0


Le comité phytosanitaire permanent de l'UE doit faire le point sur d'éventuelles nouvelles mesures lors de sa prochaine réunion les 26 et 27 mars. La France, l'Espagne et le Portugal réclament un durcissement des règles de préventionLes expertises menées jusque là «suggèrent qu'au moins 10%» des quelque 11 millions d'oliviers de la province de Lecce sont touchés, a précisé le commissaire.

Il a relevé que cette bactérie, qui fait dépérir les végétaux auxquels elle s'attaque et contre laquelle aucune remède n'a jusque là été trouvé, constituait aussi une menace pour les vignes et agrumiers européens, «qui pourraient devenir des plantes d'accueil».

 Olivier séculaire en Campagnie (Italie). Локомотив CC BY-SA 3.0 

Mais la résistance monte en Italie contre la destruction d'oliveraies séculaires. Dans un courrier envoyé à M. Andriuakaitis, l'association italienne Peacelink invoque ainsi des études scientifiques mettant en cause d'autres facteurs que la xylella fastidiosa dans les ravages subis par les oliveraies«La Commission européenne risque de condamner à mort tout l'écosystème des Pouilles» sur la base d'études erronées, met-elle en garde.


20 Minutes 23/3/2015

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Face à la menace d'abattage de milliers d'oliviers malades du Salento (Pouilles), différentes personnalités suisses montent au créneau. Elles ont affirmé jeudi à Lausanne qu'une telle action serait "une absurdité" et que des mesures doivent être mises en oeuvre.

L'épidémie de Xylella fastidiosa, bactérie connue depuis longtemps en Californie, décime aujourd'hui les oliviers du Salento. Pour endiguer la propagation de la maladie, un abattage massif est préconisé afin de créer une sorte de tranchée sanitaire (50 km2) et d'isoler le bout de la botte italienne.

 Olivier au Portugal. RNBC CC BY-SA 3.0

"Ca ne fait aucun sens", a déclaré devant la presse Brigitte Mauch-Mani, phytopathologue de l'Université de Neuchâtel. Abattre sans discrimination arbres sains et malades dans de telles proportions n'est assurément pas la bonne méthode, surtout que la bactérie véhiculée par les insectes se dépose sur d'autres végétaux. "Il faudrait donc tout tuer dans cette région !", s'est exclamé la scientifique.

"Il y a une controverse scientifique", a relevé le sociologue Francesco Panese. Mais le travail scientifique ne pèse visiblement pas lourd dans les décisions politiques à propos de cette maladie et des oliviers. "On veut procéder à la sécurisation par le sacrifice", a-t-il déploré.

Ancien conseiller d'Etat neuchâtelois et agriculteur, Fernand Cuche a dénoncé "une politique de la terre brûlée", qui doit être combattue. Il faut mettre davantage d'argent dans la recherche autre que celle consacrée uniquement aux pesticidesSi l'on procède à un abattage massif d'oliviers et que l'on déverse en plus des tonnes de pesticides dans cette région, on court au désastre, a affirmé Fernand Cuche. "C'est un non-sens politique".

Un tel scénario serait aussi un cauchemar économique, ont souligné Salvatore Bevilacqua, anthropologue de l'alimentation au CHUV, et Giovanni Sammali, auteur de l'éco-roman "Salento, destination cancer". Les Pouilles comptent quelque 60 millions d'oliviers et le Salento 11 millions, qui produisent 40% de l'huile de toute l'Italie. Hormis le tourisme et l'agritourisme en forte progression, c'est une ressource essentielle.


Romandie 26/3/2015

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Les États membres de l’UE ne sont pas d’accord sur les moyens de mettre un terme à la progression de la bactérie xylella fastidiosa, qui attaque les oliviers italiens et menace de s’exporter.

 Des spécialistes des 28 États membres se sont réunis à Bruxelles la semaine passée pour discuter de l’épidémie de xylella fastidiosa, qui décime les oliviers italiens, mais « aucune décision n’a été prise », faute de consensus, a déclaré un représentant le 27 mars. (Photo NutritionPlus)

Xylella fastidiosa est une bactérie transmise par un insecte, qui se développe sur des centaines d’espèces végétales cultivées ou sauvages, comme la vigne, les agrumes, le laurier, les chênes, etc. Il n’existe pas de traitement et l’épidémie peut difficilement être endiguée, notamment parce que l’insecte qui la porte se déplace très facilement.

L’abattage des arbres demeure au centre de la stratégie de l’UE pour lutter contre la xylella fastidiosa, discutée lors de la réunion de la commission pour la santé des plantes le 27 mars. La Commission européenne y a présenté une série de mesures censée prendre le relais de celles adoptées en juillet 2014, qui se sont révélées insuffisantes.

Ces mesures, comme l’élargissement de la zone tampon, l’interdiction de transporter des plantes sans autorisation officielle et des interventions visant l’insecte vecteur, pourraient entrainer la perte d’un très grand nombre d’oliviers malades ou qui pourraient l’être dans la région de Salento, dans le sud de l’Italie.

Le plan de lutte contre la bactérie sera finalisé en avril, mais la bataille s’annonce déjà rude. Après l’Espagne, l’Italie est le second producteur d’olives de l’UE. Les oliveraies italiennes ont déjà été ravagées par la bactérie. Rome, confrontée à une résistance légale farouche de la part des producteurs, souhaite éviter d’abattre trop d’arbres.

De leur côté, la France, l’Espagne et la Grèce, trois pays qui risquent de voir l’épidémie s’attaquer à leurs productions d’olives, mais aussi d’agrumes et de raisin, soutiennent des mesures plus drastiques, et l’abattage de plus d’un dixième des quelque 9 millions d’oliviers de la région de Salento, sur une zone de plus de 240 000 hectares.

Selon un représentant à l’UE, qui s’est confié aux journalistes sous couvert d’anonymat, « il faudra négocier et réfléchir » avant de pouvoir trouver une solution commune, « l’Italie à elle seule ne peut bloquer l’initiative de l’UE », puisque la solution doit être adoptée à la majorité.

RÉACTIONS

- José Bové, député européen, et François Alfonsi, ancien député européen corse, ont publié un communiqué de presse commun, soulignant la fragilité de la Corse, qui pourrait bien être la prochaine région à subir la maladie. « Nous sommes en face d'une menace jamais vue sur l'ensemble du pourtour méditerranéen où la présence d'oliviers, de vignes, et d'agrumes est une spécificité de tous ces territoires depuis l'antiquité. C'est donc bien une menace à la fois sur notre culture et sur nos productions agricoles », estiment-ils.

José Bové exhorte l’UE à prendre des mesures drastiques afin d’éviter une « catastrophe écologique ». «[...] la Corse est une île et la discontinuité territoriale lui permet d’être efficacement mise à l’écart de la contamination si des moyens draconiens, énergiques et rapides sont mis en œuvre. L'État doit aujourd'hui assumer sa responsabilité en interdisant toute entrée de plants d'ornement ou de production agricole des variétés sensibles en provenance d'Italie. Une simple mise en quarantaine ne suffit pas. Les ports et les aéroports doivent être mis en alerte sans attendre. L'information doit être portée à la connaissance de tous. Il en va de l'avenir de la Corse», conclut l’eurodéputé.

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Dans le sud de l'Italie une bactérie décime les oliviers. L'Hexagone a ainsi décidé d'interdire, dès ce dimanche, l'introduction de végétaux en provenance du sud de l'Italie. Le gouvernement ne veut lui laisser aucune chance de franchir les frontières de la France

 Brûlures foliaires sur oliviers (Olea europaea) dues à la bactérie xylella fastidiosa. Image Source: FREDON Corse (Gallipoli_Italie) / Préfecture Haute-Corse

Pour lutter contre la bactérie Xylella fastidiosa, qui fait actuellement des ravages dans les oliviers de la région des Pouilles en Italie, le ministère de l'Agriculture interdit dès ce dimanche les importations de tous les plants susceptibles d'être porteurs de la maladie, originaires des Pouilles et «des zones infectées des pays tiers concernés». Cette mesure sera assortie du renforcement du plan de contrôle et de surveillance sur l'ensemble du territoire national

«La menace est réelle pour la Corse et l'ensemble du pourtour méditerranéen. En plus des oliviers, cette bactérie peut toucher les chênes, les amandiers, les vignes. Elle peut infecter jusqu'à 200 espèces ! Si elle pénétrait dans la région, elle pourrait décimer des forêts entières. La situation deviendrait incontrôlable, comme c'est le cas en Italie», prévient Fabienne Maestracci, oléicultrice en Corse et membre du syndicat Oliu di corsica.

 Défaut d’aoûtement sur vigne (Vitis vinifera) et pétioles persistants. (Image, idem que ci-dessus)

Dans les Pouilles, où Xylella fastidiosa est apparue pour la première fois en 2013, la situation est catastrophique. Selon le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, 10% des 11 millions d'oliviers de la province de Lecce sont touchés par cette bactérie. A terme, ce sont les 60 millions d'arbres des Pouilles qui sont menacés

La maladie, qui se caractérise par un dessèchement des feuilles et la mort de l'arbre dans les cas les plus graves, ne dispose d'aucun remède. La seule solution est l'arrachage et la destruction des arbres malades. Faute de remède, l'Italie a mis en place une zone de confinement de 241.000 hectares dans les Pouilles. Mais la bactérie se propage à grande vitesse, transportée par des insectes (cicadelles et cercopes). Vytenis Andriukaitis a demandé au gouvernement italien de renforcer la taille de cette zone de confinement et de créer une zone tampon autour des foyers signalés.

Le commissaire a appelé les pays voisin à la «vigilance absolue». En France, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ont relayé cet appel. En Corse, la préfecture a même mis en place un numéro vert 0800 873 699 (appel gratuit depuis un fixe) pour permettre aux habitants de signaler tout symptôme suspect dans la végétation.

L'interdiction d'importer des plants est pour les producteurs du pourtour méditerranéen un premier pas dans la bonne direction, en attendant la mise en place d'un dispositif européen, actuellement en cours de construction. Ces derniers saluent son extension à l'ensemble des pays potentiellement infectés et pas seulement à l'Italie. «Il faut savoir que Xylella fastidiosa n'est pas origniaire d'Italie. On la retrouve ailleurs, en Amérique Latine, notamment au Costa Rica et au Brésil où elle fait des ravages dans les caféiers et les agrumes. Elle serait d'ailleurs rentré en Italie via un plant malade originaire de Costa Rica qui aurait transité par Rotterdam», explique Fabienne Maestracci.

Son syndicat, qui représente 188 producteurs d'huile d'olive en Corse, demande à ce que cette interdiction s'accompagne d'un soutien aux pépiniéristes français. «Pour limiter les risques, il faudrait que les producteurs puissent utiliser des plants fabriqués en France. Mais pour cela, les pépiniéristes ont besoin d'aide, d'autant plus que leur filière souffre de coûts de production plus élevés qu'à l'étranger. Mais il y a du potentiel, notamment avec les jeunes des lycées agricoles. Cela prendra peut-être plusieurs années mais c'est la voie à suivre», assure Fabienne Maestracci. 

«Autrement, nous prenons le risque de tuer notre patrimoine naturel et culturel. L'impact économique sera aussi important. Les touristes ne viendront plus en Corse s'il n'y a qu'un paysage désertique».


Le Figaro 5/4/2015

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Un plant de caféier originaire d'Amérique centrale, porteur de la bactérie xylella fastidiosa, tueuse d'oliviers, a été intercepté au marché de gros de Rungis, près de Paris, a annoncé mercredi le ministère de l'Agriculture.

Ces plants, "vraisemblablement originaires d'Amérique centrale ont été introduits dans l'Union européenne via les Pays-Bas", précise-t-il dans un communiqué.
   
 Un caféier en fleurs (Coffea arabica) Marcelo Corrêa CC BY-SA 3.0


"Une enquête est en cours pour déterminer leur origine exacte", indique le ministère qui attend d'en savoir plus pour déterminer s'il y a lieu de prendre d'autres mesures sur d'autres végétaux sensibles qui auraient pu être exposées au risque de contamination".
   
En Italie, la bactérie a été introduite en 2013 dans un plant de caféier ornemental provenant du Costa Rica, arrivé en Europe via le port de Rotterdam, selon l'Institut agronomique méditerranéen à Bari. Elle s'attaque aux oliviers les plus anciens des Pouilles (sud) dont elle a ravagé déjà plusieurs milliers d'individus.

La France a entamé une campagne de surveillance et de prévention depuis le début du mois qui a conduit "les agents du service de contrôle de la Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Ile de France à identifier un plant de caféier porteur de la bactérie chez un revendeur de plants de Rungis", détaille le texte. Elle a également interdit l'importation de végétaux en provenance des zones infestées.
   
Paris a réclamé à Bruxelles la mise en place de mesures sur le plan européen, afin de prévenir le risque d'introduction de la bactérie Xylella fastidiosa. Celles-ci devraient être décidées à la fin du mois lors de la réunion du comité phytosanitaire de la Commission européenne. Pour le ministère, l'"interception (du plant de caféier, ndlr) justifie pleinement les mesures de prévention et de protection prises par le ministre" Stéphane Le Foll.



BFMTV 15/4/2015

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La menace de la bactérie tueuse Xylella fastidiosa se précise. Mercredi 15 avril, le ministère de l’agriculture a annoncé avoir « identifié un plan de caféier porteur de la bactérie chez un revendeur de Rungis », le plus grand marché de produits alimentaires et végétaux d’Europe. Selon le ministère, ces plants seraient originaires d’Amérique centrale et « ont été introduits dans l’Union européenne via les Pays-Bas ».

Cette bactérie qui sévit notamment depuis 2010 en Italie et a détruit des milliers d’oliviers, essentiellement dans la région des Pouilles, dans le sud, est particulièrement dangereuse. Elle est transmise aux végétaux par de minuscules insectes vecteurs, les cicadelles ou encore le cercope des prés. Le danger principal de Xylella fastidiosa est le nombre très élevé de plantes hôtes susceptibles d’être contaminées : oliviers, chênes, châtaigniers, lauriers roses, tous les agrumes (citrons, oranges, clémentines…), la vigne, les mimosas, ou encore la myrte ou le romarin…


Un olivier infecté par Xylella fastidiosa, abattu par les autorités italiennes à Orian, dans les Pouilles, le 13 avril. Gaetano Lo Porto / AFP

Devant l’ampleur de la menace, et face à l’absence de décision des instances européennes, la France a pris, de façon unilatérale, des mesures de protection. Dans un arrêté publié le 4 avril, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a décidé d’interdire « l’importation en France de végétaux sensibles à Xylella fastidiosa et provenant de zones touchées par la bactérie ». L’interdiction concerne les échanges intra-européens en provenance des Pouilles, mais aussi de pays tiers déjà infectés, notamment des Amériques (Etats-Unis, Mexique, Costa Rica, Brésil…) et du Japon.

L’initiative française déplaît aux Italiens en particulier, dont le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, déplore une attitude « totalement inopportune » et en appelle à une réponse européenne « de manière coordonnée ». Cette question doit être discutée lors du prochain Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), qui se réunira les 27 et 28 avril. La décision d’opérer des contrôles plus stricts lors des mouvements de végétaux susceptibles d’être contaminés et même d’interdire certaines importations pourrait être prise, notamment à l’égard de pays tiers comme le Costa Rica ou le Brésil.

Pour la France, il n’était pas possible d’attendre. « Nous avions le sentiment d’entrer dans une zone de risque où l’on se ferait rattraper par la bactérie, explique Stéphane Le Moing, directeur adjoint du cabinet du ministre de l’agriculture. Nous avons donc pris des mesures d’urgence, que permet la réglementation européenne ».

Mais l’issue de la discussion au niveau européen est incertaine. Et si la proposition française de mesures strictes n’est pas reprise, « il faudra que la France adapte sa réglementation aux décisions européennes », a expliqué au Monde, Enrico Brivio, porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission européenne.

On n’en est pas là et Paris espère voir son principe de précaution validé par Bruxelles. « Au vu de ce qui s’est passé mercredi, à Rungis, l’évolution de la situation est de nature à aider les autres Etats membres à se ranger à notre position », fait valoir M. Le Moing.

Un plant de caféier (d’ornement) infecté saisi il y a quelques jours à Rungis va être détruit, comme ce fut le cas en octobre 2014 avec un plant provenant déjà des Pays-Bas. Une fois les prélèvements faits, ils sont envoyés au laboratoire spécialisé dans les végétaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers. Les analyses nécessitent deux jours. « Nous avons commencé à travailler sur cette bactérie à Angers en 2012, sur des plants de caféiers qui provenaient du Mexique et d’Amérique du Sud et il n’y a encore eu aucune introduction de Xylella fastidiosa en France », assure Charles Manceau, directeur de la santé végétale de l’Anses.

Lors de la dernière saisie, mercredi, aucun insecte vecteur n’a été trouvé et aucune autre plante n’a donc été contaminée, précise le ministère. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine exacte des plantes saisies.



Le monde 16/4/2015

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La décision était très attendue en Europe, d’abord sur l’arc méditerranéen, où se trouvent les producteurs d’olives de nombreux pays – et plus particulièrement en Corse –, et dans certaines régions de l’Espagne, qui vivent dans la crainte de l’arrivée de Xylella fastidiosa, la bactérie tueuse des dizaines de milliers d’oliviers dans les Pouilles (Italie). La Commission européenne va intensifier la lutte contre l’espèce invasive et la généraliser, même si les mesures d’interdiction les plus rigoureuses n’ont pas été retenues.

 France 3 Corse ViaStella 26/3/2015


« L’absence de traitement pour soigner les plantes contaminées, le grand nombre d’espèces susceptibles d’être infectées, autant que la grande probabilité de sa dissémination et de son installation dans l’Union européenne, font de cette bactérie une menace très sérieuse pour l’agriculture », écrit la Commission.

Mardi 28 avril, les experts des vingt-huit pays de l’Union européenne réunis au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF) ont décidé de renforcer les mesures de prévention contre l’introduction et la dissémination de la bactérie.

Dès mardi soir, le ministre de l’agriculture français, Stéphane Le Foll, saluait ces mesures européennes, pour certaines inspirées de celles mises en place par la France dès le 4 avril. Dans son communiqué, le ministre précise d’ailleurs que les mesures françaises ne s’appliqueront plus dès l’entrée en vigueur des décisions de Bruxelles.

Le texte européen propose en particulier l’interdiction totale d’importation pour les caféiers en provenance du Honduras et du Costa Rica, « considérant leur haut risque d’être infectés par la bactérie ». Les trois plants de caféiers qui ont été analysés comme contaminés par Xylella le 15 avril à Rungis, au sud de Paris, provenaient en effet, via les Pays-Bas, du Costa Rica. Cette inquiétante découverte a certainement joué dans le sens d’un renforcement des conditions d’entrée en provenance de pays où la bactérie est présente. Mais pas au point d’accéder à la demande de l’Espagne, soutenue par la France, d’interdire les plantes susceptibles d’être contaminées (une liste de plus de 200 espèces a été établie par la France) en provenance de tous les pays tiers où se trouve la bactérie : Etats-Unis, Brésil, etc.

Les experts, réunis à Bruxelles lundi et mardi, préconisent une mesure de « stricte éradication dans les zones infectées », ce qui signifie la suppression et destruction des plantes hôtes répertoriées (agrumes, oliviers, vignes, pruniers, amandiers, tabacs, lauriers roses, chênes, ronces…) dans un rayon de cent mètres autour de la plante atteinte par Xylella fastidiosa et ce, quel que soit l’état sanitaire de ces végétaux. L’Italie est le seul pays à s’y être opposé.

Il a aussi été demandé à l’Italie de dessiner une zone de vingt kilomètres, adjacente aux provinces de Tarente et de Brindisi, plus au Nord de celle de Lecce complètement dévastée, où les plantes infectées seront aussi détruites.

Mais aucune décision particulière n’a été prise s’agissant de l’ensemble de l’Italie, dont seul le Sud est officiellement atteint depuis octobre 2013. Cette mesure d’interdiction de toute plante en provenance du voisin italien était espérée des Corses, très inquiets pour la végétation de leur île, aussi bien cultivée (clémentines, olives, vin, amandes, châtaignes…) que sauvage (chênes, maquis, myrte, lauriers…).

Dans son communiqué, M. Le Foll « réaffirme son soutien à l’Italie » et « rappelle la nécessaire solidarité à mettre en œuvre avec l’Italie et ses producteurs ». Communauté oblige, il n’était pas question de stigmatiser un Etat membre, très remonté contre les mesures prises déjà unilatéralement par la France. Les végétaux en provenance par exemple des nombreux pépiniéristes de Toscane – une région de référence pour cette activité – ne subiront ainsi pas de mesures particulières.

Le préfet de Corse devrait prendre, dans les prochains jours, un arrêté précisant les conditions d’introduction de végétaux en provenance d’Italie, du Sud (y compris la Sardaigne, à une heure de bateau) comme du Nord. Selon certains des participants au Conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cropsav), une interdiction d’introduction de tous les végétaux en provenance d’Italie pourrait être décidée. Ainsi que la création de zones de contrôle et d’isolement sur un ou deux ports de l’île. Pour l’heure, la seule station de quarantaine pour les végétaux, au niveau national, se trouve à Clermont-Ferrand.

Les plus critiques contre la lenteur de la réaction des autorités réclament plus de rigueur. « Se contenter des Pouilles pour l’interdiction, ce n’est pas satisfaisant, car on ne sait pas réellement où s’arrête Xylella. Il y a de fortes chances qu’elle soit bien au-delà, explique Daniel Sainte-Beuve, responsable des filières végétales de l’Office de développement agricole et rural de Corse (Odarc). Si le préfet ne prend pas cette décision, le débat risque d’être assez vif. »

Mais une mesure dérogatoire plus sévère serait-elle réglementaire ? « La France peut tout à fait porter auprès de Bruxelles une demande de zone protégée, la Corse par exemple, si on estime qu’il faut l’isoler pour mieux la protéger », avance-t-on au ministère de l’agriculture, en citant l’exemple d’îles écossaises pour lesquelles la Grande-Bretagne aurait fait la même demande d’exception. Mais ce scénario n’est pas certain. « A la fin du texte, tous les Etats membres s’engagent à respecter toutes les décisions, la France comme les autres, fait valoir Enrico Brivio, porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission européenne. Il ne semble pas qu’il puisse y avoir d’exception corse ».

Pour l’heure, le sud de la France, chez certains cultivateurs et chez les nombreux particuliers friands de jardins décorés de lauriers roses, d’oliviers nains, de citronniers et de plantes d’agrément diverses, continue de trembler.

Le nombre de contrôles, de relevés et d’analyses envoyées des régions méditerranéennes au laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers, seul habilité pour la bactérie Xylella fastidiosa, a fortement augmenté depuis plusieurs semaines. Les directions régionales de l’agriculture reçoivent même les dénonciations d’habitants inquiets de traces de dessèchement sur les plantes de leurs voisins. En date du 28 avril, tous ces contrôles (hors ceux de Rungis) se sont avérés négatifs.

Depuis 2012, plusieurs centaines de contrôles de plantes suspectes Xylella ont été effectués, indique le ministère : 270 en 2012, 196 en 2013, 236 en 2014. Ce nombre devrait exploser cette année. En espérant que 2015 ne soit pas l’année de la dissémination de cette bactérie en Europe, à l’origine de la maladie de Pierce qui a détruit, dans les années 1990, une partie des vignobles californiens, ainsi que les citronniers et autres agrumes au Brésil à la fin des années 1980

Les mesures prises seront-elles à la hauteur ? Les producteurs d’huile d’olive corses, rejoints récemment par d’autres secteurs (amandes, prunes, apiculteurs, filière bio…) en doutent encore.



Le Monde 29/4/2015

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Pour se protéger de la bactérie tueuse d’oliviers, Xylella fastidiosa, la Corse a décidé d’interdire toute entrée de végétaux sur son territoire.

Jeudi 30 avril, à l’issue d’une réunion du conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Crospav), le préfet, Christophe Mirmand, a signé un arrêté décrétant « l’interdiction de l’introduction de végétaux en Corse », avec des possibilités de « dérogation pour les professionnels, sur demande instruite par les services de l’Etat » et une possibilité d’entrée sur l’île limitée aux seuls ports d’Ajaccio et de Bastia. Ces dispositions entreront en vigueur dès le 11 mai.

Cette mesure, attendue en particulier par les producteurs d’huile d’olive corses, très inquiets des ravages causés par la bactérie sur les oliveraies des Pouilles (Italie) depuis octobre 2013, va bien au-delà des mesures prises par la Commission européenne (voir article précédent)

[...]Le préfet de Corse a donc décidé de mesures nettement plus rigoureuses que celles promues par Bruxelles. « Je vais plus loin que Bruxelles et même que Paris, en permettant de suspendre des importations de végétaux, quelle qu’en soit la provenance », a déclaré au Monde M. Mirmand.

Mais cette décision risque de ne pas plaire aux commissaires européens. Mercredi, le porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission, Enrico Brivio, expliquait que tous les Etats membres devraient se conformer aux décisions européennes, « la France comme les autres », et qu’il ne saurait « y avoir d’exception corse ».

Le préfet d’Ajaccio a donc demandé au gouvernement « d’engager une procédure de reconnaissance de la Corse comme exempte de Xylella fastidiosa », ce qui permet de maintenir les exportations de végétaux hors de Corse, la bactérie n’y étant à ce jour pas présente. Cette procédure doit aussi permettre de reconnaître l’île comme « zone protégée », « afin que la Corse puisse bénéficier d’exigences spécifiques supplémentaires que devront remplir les végétaux introduits sur l’île ».

Si la demande française de zone protégée était rejetée par Bruxelles, le préfet demanderait néanmoins le maintien de l’arrêté pris jeudi. « Il faudra étudier la nature du contentieux que cela entraînera », dit M. Mirmand, assurant que sa décision a été prise avec l’assentiment de la direction générale de l’alimentation du ministère de l’agriculture.

La demande à Bruxelles de création d’une zone protégée ne pourra avoir lieu qu’une fois les mesures de protection européennes entrées en vigueur et publiées au Journal officiel de l’Union européenne, soit probablement pas avant le début du mois de juin. « Nous introduirons la demande si les conditions sont remplies, c’est-à-dire la certitude qu’il n’y a pas de présence de la bactérie sur le territoire visé », précisait-on au ministère, vendredi. La création de zone protégée a déjà eu lieu en Europe, notamment sur les îles britanniques. Il faut que la région ciblée soit isolée géographiquement et que des contrôles spécifiques y soient réalisables.

Certains, tels les producteurs d’olives, au sein du Crospav, réclamaient des mesures plus strictes, sans possibilité de dérogation. L’hypothèse de zones de quarantaine sur l’île a été abandonnée. « Nous ne savons pas exactement de quelle durée aurait pu être cette mise à l’isolement, car les temps d’incubation de cette bactérie ne sont pas connus avec précision », avance M. Mirmand. Mais une chose est sûre : tout végétal arrivant par l’un des nombreux ports corses, à l’exception des deux plus importants, sera détruit. De même pour les professionnels, les nombreux pépiniéristes ou paysagistes qui voudraient faire entrer des plantes sans autorisation préalable se les verront confisquées puis détruites.

Des affichettes seront apposées sur tous les bateaux reliant la Corse, notamment ceux en provenance de l’Italie voisine. La campagne d’information, déjà en cours, devrait s’intensifier sur les sites des compagnies de navigation. Les contrevenants aux mesures d’interdiction risqueront jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende.

Dans son arrêté, le préfet a aussi détaillé les mesures conservatoires qui seraient prises en cas « de suspicion forte sur un végétal » : destruction, « mise en œuvre d’un traitement insecticide [la bactérie voyage de plante en plante grâce à des insectes vecteurs comme les cicadelles et les cercopes] dans un rayon de cent mètres autour du végétal », et surveillance renforcée dans la zone.

Pour mener à bien les missions de contrôle dans les ports, mais aussi chez les pépiniéristes ou dans les plantations, le préfet a demandé l’aide de Paris. « Il faut renforcer les services de l’Etat, et j’ai sollicité les services des douanes ainsi que ceux de la direction de la protection des populations », précise Christophe Mirmand.




Le Monde 1/5/2015

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La bactérie tueuse d'oliviers Xylella Fastidiosa, qui ravage les arbres pluriséculaires des Pouilles italiennes et était tellement redoutée des agriculteurs corses, vient d'être identifiée sur l'île de Beauté. Sa présence a été relevée sur des feuilles de myrte.

Ce premier cas avéré de présence de cette bactérie dans la nature, annoncé par la Préfecture, a été détecté à Propriano, dans une haie en bordure d'une zone commerciale et ne concerne pas à ce stade les oliviers ni aucune culture commerciale.

Dans un communiqué, la Préfecture d'Ajaccio explique que la Xylella Fastidiosa "a été identifiée aujourd'hui en Corse-du-Sud sur des plants de Polygale à feuille de myrte (Polygala myrtifolia) dans une zone commerciale de la commune de Propriano".

La Fastidiosa, présente dans le sud de l'Italie depuis 2013, avait été jusqu'à présent détectée une seule fois en France, mi-avril au marché de gros de Rungis en région parisienne, sur un plant de caféier ornemental en provenance d'Amérique centrale et aussitôt isolé.

Mais cette fois, circonstance aggravante, la bactérie qui se transmet par un insecte volant, et donc potentiellement voyageur, a été découverte en pleine nature.

Alors qu'aucun moyen de lutte autre que la destruction des végétaux infectés n'existe, les agriculteurs corses, qui ont relancé dans les années 80 la production d'huile d'olive et de vins de qualité, redoutaient tout particulièrement de la voir arriver sur leurs terres, tellement proches de la péninsule italienne.

Depuis le mois de mars, la préfecture de Corse avait lancé un appel à la vigilance car Xylella Fastidiosa menace en réalité tout le verger méditerranéen et quelque 200 espèces de végétaux.

Les autorités ont donc renforcé les mesures de contrôle et de surveillance, tout en appelant la population à lui signaler symptômes ou suspicions évoquant la présence de la Xylella Fastidiosa sur les espèces cibles (oliviers, prunus, pêchers, amandiers, lauriers-roses, vignes, agrumes, caféiers, chênes).

Dans le cadre de ces contrôles, des prélèvements sont régulièrement effectués, restés négatifs jusqu'à ce que celui du 20 juillet, à Propriano, soit déclaré positif. Réalisé par la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon), il a été transmis au laboratoire de référence de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), et "s'est révélé aujourd'hui positif", indique la préfecture.

"Le préfet de Corse-du-sud a immédiatement demandé à ce que les premières mesures du plan d'urgence soient mises en oeuvre", dont l'arrachage des plantes concernées, la désinsectisation de la zone et la conduite d'une enquête épidémiologique" indique-t-il sur le site de la préfecture.

Le Conseil régional d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cropsav) doit faire le point de la situation vendredi et arrêter des mesures, poursuit le préfet.

La proximité de la Corse avec les côtes italiennes, et l'inquiétude du Languedoc-Roussillon, grande région fruiticole du sud de la France, avaient conduit la France à suspendre unilatéralement les importations de produits frais en provenance des zones infestées, provoquant la colère des Italiens.

De son côté, l'Union européenne, tout en renonçant à toute forme d'embargo, a adopté fin avril un dispositif renforcé pour endiguer la propagation de la maladie, jugeant la menace suffisamment sérieuse pour l'agriculture.

Bruxelles impose notamment la mise en place d'une zone tampon de 20 km autour du foyer de l'infection, dans la province italienne de Lecce (sud). Les arbres malades devaient y être abattus et une stricte surveillance mise en place dans un rayon de 100 m autour de chaque souche contaminée.

Les Etats-membres de leur côté ont obligation de notifier toute apparition de la bactérie et de délimiter la zone touchée. En cas de nouveau foyer, ils devront détruire dans un rayon de 100 m toutes les plantes susceptibles d'accueillir la bactérie.


Romandie 23/7/2015

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Deux nouveaux plants de polygales à feuilles de myrte ont été contaminés par la bactérie Xylella fastidiosa, a annoncé la préfecture de Corse, jeudi 30 juillet 2015. Ils ont été découverts à Propriano, la commune au sud de l’île où avaient déjà été signalées deux premières contaminations, sur la même espèce de plante d’ornement, le 22 juillet de la même année.

Selon les premières informations données par la préfecture, ces plants viendraient de la même pépinière corse. Pour autant, ces deux nouvelles plantes contaminées ne se trouvaient pas au même endroit que les premières, dans un petit centre commercial. Ces polygales (Polygala myrtifolia) avaient été importées d’Italie, de Toscane plus précisément, et avaient été plantées sur le sol corse en 2010.

 Destruction de plantes dans la zone contaminée en Corse le 27 juillet 2015. Pascal Pauchard Casabianca / AFP

A l’heure actuelle, l’enquête épidémiologique en cours ne permet pas d’affirmer si leur provenance italienne ressort du même pépiniériste. De même que l’on ne sait encore si ces plantes n’auraient pas seulement transité par ce commerçant toscan, venant d’ailleurs, comme par exemple des Pays-Bas, plaque tournante européenne de l’importation de matériaux végétaux. Le 15 avril, le ministère de l’agriculture français avait signalé la présence de caféiers provenant des Pays-Bas contaminés par la bactérie au marché de Rungis.

Alors que l’inquiétude gagne les professions agricoles et certains politiques – nationalistes en tête –, les services préfectoraux mettent les bouchées doubles pour limiter les risques de propagation de cette maladie qui menace potentiellement plus de 200 variétés de végétaux et pour laquelle aucun traitement n’existe

Dès les premiers cas signalés, sans attendre de connaître précisément la souche de Xylella fastidiosa en cause, le préfet, Christophe Mirmand, ordonnait l’abattage de toutes les plantes cibles dans un rayon de 100 mètres autour du lieu de contamination et une surveillance accrue dans un rayon de dix kilomètres. « Plus de cinquante prélèvements ont été effectués dans la zone délimitée et, à l’exception de deux plants de polygale déclarés positifs le 30 juillet, aucun des prélèvements sur des espèces sensibles à la bactérie [oliviers, romarin, myrte…] ne s’est révélé porteur de la bactérie », indique la préfecture.

L’enquête sur l’ensemble des polygales à feuille de myrte achetées depuis 2010 doit être approfondie. La campagne de prélèvement va être poursuivie. Vendredi 31 juillet, dès 6 h 30, une opération de désinsectisation visant à tuer les cicadelles, vecteurs potentiels de la bactérie, devait être organisée par les agents du service de lutte antivectorielle du conseil départemental de la Corse-du-Sud, autour du collège de Propriano. Selon la préfecture, le produit utilisé (la deltaméthrine) n’a « pas d’effet particulier, ni pour les personnes ni pour les animaux ». Toutefois, elle recommande à la population de « rester à l’intérieur des bâtiments et de fermer les fenêtres pendant les interventions et durant un quart d’heure après la fin de l’opération ».

Cette initiative, de même que l’arrachage de plantes dans les zones contaminées, suffira-t-elle à calmer l’inquiétude des agriculteurs, qui se sentent menacés par Xylella et qui regardent vers la région italienne des Pouilles où elle a ravagé la production d’huile d’olives ? Mercredi soir, ils étaient plusieurs centaines réunis à Corte pour demander plus de moyens à l’Etat pour lutter contre la bactérie. Selon certains d’entre eux, il faudrait par exemple que la Corse dispose d’un laboratoire d’analyse, tel celui spécialisé dans les végétaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers, seul en capacité actuellement de détecter la bactérie. Cela réduirait, disent-ils, les délais et permettrait une plus grande réactivité.

Plus de moyens, c’est ce qu’a promis le ministre de l’agriculture, qui s’est rendu sur l’île mercredi. Stéphane Le Foll a ainsi annoncé le doublement « immédiat » des effectifs de la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) pour les trois mois à venir. La Fredon compte une douzaine d’agents en Corse, dont cinq sont spécialement détachés sur Xylella. Cinq cent mille euros, dont 100 000 pour la Fredon, devraient être débloqués par le gouvernement. Le ministre a aussi donné des instructions pour que « les dérogations à l’interdiction d’introduction de végétaux en Corse soient réduites au minimum ». Les membres du collectif Xylella corse réclament, eux, l’interdiction totale d’introduction de tous végétaux.

 Le Monde 24/7/2015


Enfin, dès lundi, une mission d’expertise devrait se rendre en Corse sous le pilotage de l’expert national de la protection des végétaux chargé du dossier, accompagné de trois entomologistes de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) et d’un expert en bactériologie de l’Anses.

C’est de l’agence nationale qu’est venue ce qui pourrait être la bonne nouvelle du jour. Selon les premières études menées au laboratoire d’Angers, l’identification de la sous-espèce de Xylella fastidiosa du foyer corse permet d’affirmer qu’il ne s’agit pas du même type que celle qui sévit dans les Pouilles. La bactérie présente dans les échantillons de polygale à feuille de myrte de Propriano appartient à la sous-espèce « multiplex ». Cette sous-espèce – il en existe cinq pour la Xylella – a été étudiée essentiellement aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil…

Elle aurait été documentée sur des contaminations naturelles ou expérimentales notamment sur des espèces de chêne (différentes du chêne vert présent en Corse), des érables, des Prunus et des Citrus. Ces premières analyses, qui devraient être complétées dans les prochains jours, ne permettent pas encore d’affirmer que cette sous-espèce ne peut pas toucher d’autres plantes que la polygale, d’autant qu’elle a été observée sur de nombreuses variétés végétales. Mais, les oliviers, premières victimes de la Xylella de la sous-espèce pauca qui sévit en Italie, pourraient être épargnés. Une bonne nouvelle pour les producteurs corses, si elle se confirme.


Le Monde 31/7/2015

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Grâce aux recherches menées par les services de protection des végétaux et aux signalisations de particuliers, la bactérie Xylella fastidiosa est retrouvée un peu partout dans l'Île de Beauté.

Olmeto, Sartène, Peri et Alata s’ajoutent à Albitreccia, Porticcio, Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio et Propriano. La Préfecture de Corse répertoriait le 5 août au moins huit foyers d’infestation de Xylella fastidiosa. A chaque fois, il s’agissait de la même sous-espèce X. multiplex associée aux arbustes de l’espèce des polygales à feuilles de myrte

 Traitement insecticide appliqué pour limiter la propagation de Xylella Fastidiosa via des insectes vecteurs en Corse, le 31 juillet 2015 ©️AFP

Jusqu’à ce jour, toutes les analyses ont exclus l’infestation d’autres végétaux -y compris agricoles- pourtant sensibles à cette souche en Amérique du nord d’où provient la bactérie. De même aucune des cinq autres sous-espèces de la bactérie n’a été retrouvée, notamment la souche X. pauca qui affecte des oliviers et des chênes dans les Pouilles, région du sud de l’Italie ou Xylella a été pour la première fois signalée en Europe en 2013. Les polygales à feuilles de myrte sont des arbustes ornementaux fréquemment utilisés comme barrières végétales. Il est donc vraisemblable que l’on retrouve encore de nombreux foyers d’infestation.

 Polygala myrtifolia est une espèce de plantes à fleurs dicotylédones de la famille des Polygalaceae, originaire d'Afrique du Sud. Cette espèce est cultivée comme plante ornementale dans les régions de climat méditerranéen. Elle s'est naturalisée en Océanie (où elle est considérée comme une mauvaise herbe) et dans le sud de l'Europe. Guitou1214 / domaine public

La Préfecture de Corse applique systématiquement les mêmes mesures de protection. Une zone infectée est délimitée dans un rayon de 100m autour des plants contaminés. Ceux-ci sont déracinés et stockés sous une bâche, les brûler n’étant pas possible dans cette période de risque incendie maximal. La zone fait par ailleurs l’objet d’une désinsectisation, les cicadelles étant des insectes volants porteurs de la bactérie. Une surveillance et une recherche particulière de végétaux possiblement infectés s’opère sur un rayon de dix kilomètres autour des foyers d’infection.

[b][size=18]La Préfecture de Corse met par ailleurs en garde les particuliers contre des aigrefins qui proposent des traitements «naturels » contre la bactérie[/size][/b]. Les services de l’Etat rappellent qu’il n’existe à ce jour aucun traitement efficace contre Xylella. La mission scientifique menée par l’Anses est en cours d’investigation. Elle recherche notamment l’origine de la contamination. Le Ministère de l’Agriculture présentera les premiers résultats de la mission à la fin du mois d’août.

Pour information : Ci-dessous, liste des végétaux qui ont été détectés, à ce jour, dans le monde comme hôte de la sous-espèce multiplex d'après l'avis de l'EFSA (avec noms vernaculaires).


Acer sp.

Erables

Alnus rombifolia

Aulne blanc

Ambrosia trifida

Grande herbe à poux

Ampelopsis cordata

Vigne vierge

Carya illinoinensis

Pacanier (noix de pécan)

Celtis occidentalis

Micocoulier de Virginie

Cercis canadensis

Gainier du Canada

Cercis occidentalis

Cercis occidentalis

Chionanthus sp.

Arbre de neige, Arbre à franges

Citrus sp.

Citrus

Encelia farinosa

Encelia

Fraxinus americana

Frêne blanc, Frêne d’Amérique, Franc frêne

Fraxinus pennsylvanica

Frêne rouge, Frêne rouge de Pennsylvanie

Ginkgo biloba

Gingko

Gleditsia triacanthos

Févier d’Amérique

Helianthus annuus

Tournesol

Iva annua

Iva

Koelreuteria bipinnata

Savonnier

Lagerstroemia indica

Lilas des Indes

Liquidambar styraciflua

Liquidambar

Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie

Lupinus villosus

Lupin chevelu

Olea europea

Olivier

Platanus sp.

Platanes

Polygala myrtifolia L.

Polygale à feuilles de myrte

Prunus sp.

Prunus

Quercus sp.

Chênes

Ratibida columnaris

Ratibida en colonne, Sombrero / Chapeau mexicain

Rubus sp.

Ronces

Salvia mellifera

Sauge mellifère

Sapindus saponaria

Savonnier

Solidago virgaurea

Verge d’or, Solidage verge d’or

Ulmus americana

Orme d’Amérique

Ulmus crassifolia

Orme du Texas

Vaccinium sp.

Myrtille, Airelle

Vinca sp.

Pervenches

Xanthium strumarium

Lampourde d’Orient, Lampourde à gros fruit





Sciences et avenir 7/8/2015 - Wikipedia

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Ajaccio (AFP) - Onze nouveaux foyers de bactérie tueuse de végétaux Xylella Fastidiosa ont été découverts en Corse, portant le nombre total de foyers à 78 dans l'île, a indiqué lundi la préfecture de Corse.

Deux nouveaux foyers ont été localisés dans la commune de Calvi (Haute-Corse), selon un communiqué de la préfecture. Un millier de prélèvements, suivis d'enquêtes épidémiologiques, ont été effectués depuis l'identification du premier cas de Xylella Fastidiosa en Corse le 22 juillet dernier. "Les végétaux positifs sont à ce jour tous contaminés par la sous-espèce multiplex de la bactérie et font l'objet d'un traitement adapté" prévu par un arrêté préfectoral du 10 août, selon la préfecture.

  de désinsectisation le 31 juillet 201 à Propriano où ont été découverts les nouveaux plants contaminés de Xylella Fastidiosa (c) Afp

Un premier cas de Xylella Fastidiosa avait été découvert en Haute-Corse début septembreLa bactérie avait auparavant été détectée uniquement dans le sud de l'île.

Les mesures habituelles de lutte et de prévention ont été engagées. Il s'agit notamment de la mise en place de deux zones: une dite "infectée" dans un rayon de cent mètres autour du plant contaminé et une dite "tampon" d'un rayon de 10 kmUn traitement phytopharmaceutique insecticide est effectué dans la zone infectée, de même que des prélèvements sur des végétaux suspects, l'arrachage des végétaux infectés et leur incinération. Enfin, une enquête épidémiologique est réalisée pour identifier l'origine de la contamination.

Aucune parade n'a encore été découverte contre la Xylella Fastidiosa. La majorité des cas enregistrés concernent des Polygales à feuilles de myrte, arbuste décoratif généralement importés d'Italie. Or, dans le sud la péninsule, la bactérie, qui peut s'attaquer à plus de deux cents variétés de végétaux, a déjà ravagé des dizaines de milliers d'hectares d'oliviers.


Sciences et avenir 14/9/2015

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Elle avait été déjà repérée en Corse. Le ministère de l'Agriculture a confirmé mardi 13 octobre 2015 la présence d'un cas de contamination dans les Alpes-Maritimes.

"Dans le cadre de la vigilance renforcée des services de l’Etat, un arbuste Polygale à feuille de myrte (Polygala myrtifolia) situé dans un massif arbustif de la commune de Nice a été identifié comme présentant des symptômes douteux le 16 septembre 2015" explique un communiqué publié mardi 13 octobre 2015 sur le site du ministère de l'Agriculture. 

 En Italie, en mars 2015, un arbre infecté par Xylella, marqué d'une croix rouge. ©️ Max Frigione/AP/SIPA

Ce dernier explique que les analyses pratiquées sur cet arbuste ont confirmé les craintes des botanistes : la présence de la bactérie Xylella fastidiosa. Il s'agit de la même souche (baptisée multiplex) que celle repérée en Corse depuis le 22 juillet 2015. Et une souche différente de celle baptisée pauca qui affecte des oliviers et des chênes dans les Pouilles, région du sud de l’Italie où Xylella a été pour la première fois signalée en Europe en 2013. 

La souche multiplex n'en est pas moins redoutable, ce qui a incité les autorités a prendre une série de mesures pour limiter sa propagation. En effet, cette bactérie peut faire des ravages non seulement sur les oliviers mais également sur les pêchers, les amandiers, la vigne, les agrumes et d'autres espèces végétales telles que le laurier rose, les caféiers ou encore les chênes et les géraniums…

Ces mesures ont permis de ralentir la propagation de cette bactérie. Mais pas de l'arrêter. Et pour cause, Xylella peut vivre sur plus de 200 espèces végétales de 50 familles botaniques différentes. De nombreuses espèces végétales peuvent être infectées sans montrer pour autant de symptômes. Au 2 octobre 2015, on recensait 261 végétaux atteints dans 104 foyers de contamination (voir carte ci-dessous établie au 2/10/2015).



"Compte-tenu des fortes similitudes avec l’épidémiologie des cas découverts en Corse depuis la fin du mois de juillet, les services de l’Etat dans les Alpes-Maritimes ont, sans attendre la confirmation du cas, mis en œuvre des mesures pour éviter la propagation de la bactérie (identification des vecteurs sur place, désinsectisation, protection des plantes par filets)" précise le communiqué du ministère. Il précise par ailleurs qu'une zone "tampon" autour de cet éventuel nouveau foyer de contamination, le premier de l'hexagone, a été mise en place

Des prélèvements sont en cours dans la zone afin de repérer s'il y a d'autres végétaux contaminés et avec arrachage systématique des espèces végétales sensibles à cette bactérie dans un rayon de 100 m. La maladie est transmise par des insectes piqueurs comme les cicadelles. Celles-ci disséminent la bactérie qui se développe dans le xylème, les tissus conducteurs de sève dans les plantes. Xylella envahit alors les feuilles, rameaux et fruits et infecte également les racines. Elle inhibe la croissance des plantes, réduit la taille des fruits et peut provoquer la mort des végétaux qu’elle infecte.


Sciences et avenir 14/10/2015

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La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé jeudi 15 octobre 2015 cette mesure visant à lutter contre la propagation de la bactérie tueuse Xylella fastidiosa.

C'est lors d'une rencontre avec les horticulteurs et les élus qu'Adolphe Colrat, le préfet des Alpes-Maritimes, a annoncé cette mesure. Pour tenter d'enrayer la propagation de Xylella fastidiosa, repérée dans la région le 13 octobre 2015, la préfecture a interdit la commercialisation de dix espèces végétales susceptibles de véhiculer cette bactérie tueuse de végétaux. Les 10 espèces concernées sont

1 -  l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.),

2 -  le genêt de Ténérife (Cytisus x racemosus),

3 -  le genêt faux raisin d’ours, (Genista ephedroides)

4 -  le romarin (Rosmarinus officinalis),

5 -  le faux genêt d’Espagne (Spartium junceum),

6 -  la véronique arbustive (Hebe),

7 - la lavande dentée (Lavandula dentata) et ses hybrides, 

8 -  le myrte commun (Myrtus communis)

9 -  le pelargonium odorant (pelargonium graveolens)

10 -  et, bien entendu, le polygale à feuilles de myrte (Polygala myrtifolia), l'arbuste que l'on retrouve le plus fréquemment contaminé par cette maladie. 
(Photos : 1 KenzoB CCBY-SA4.0, 2 Truffaut, 3 montelinas.it, 4 Jeantosti CCBY-SA4.0, 5 Hans Hillewaert CCBY-SA3.0, 6 Rustica, 7 aujardin.info, 8 rafael Jimenez Flickr / CCBY-SA2.0, 9 Stan Shebs CCBY-SA3.0, 10 Guitou1214 / domaine public).

"Ces plantes seront consignées chez les pépiniéristes jusqu’à nouvel ordre", a précisé à l’AFP François Goussé, qui dirige la direction régionale de l’Agriculture, de l’alimentation et de la forêt. Ces 10 espèces comptent parmi les plus susceptibles d’être contaminées par la bactérie, a expliqué ce fonctionnaire, qui précise que "la contamination peut s’effectuer par les insectes, mais aussi lors de la taille ou des boutures".

Ces mesures, qui devraient s’appliquer à l’ensemble du département des Alpes-Maritimes, interviennent après la découverte d’une plante atteinte par la maladie à Nice, ce qui constituait le premier cas avéré de présence de la bactérie en France métropolitaine

Selon les services de l’Etat, la bactérie détectée à Nice serait de la sous-espèce "multiplex", la même que celle détectée en Corse sur plus d’une centaine de plants à ce jour et qui ne s’attaque pas, contrairement à la souche italienne, aux oliviers

Située sur un terre-plein central, la plante concernée, un polygale à feuilles de myrte, ainsi qu’une vingtaine d’autres plants de la même espèce, ont d’ores et déjà été arrachés et incinérés par les services municipaux. Le député-maire de Nice Christian Estrosi a indiqué, lors de la réunion en préfecture, que ces plants avaient été acquis auprès d’un pépiniériste qui lui-même s’était approvisionné chez un producteur italien

D’autres mesures vont également être prises dans le quartier où la plante infectée a été trouvée. Dans un rayon de 100 mètres autour du terre-plein, la préfecture, avec le concours du département, va envoyer dès vendredi une équipe chargée de désinsectiser, arracher et incinérer les plantes dès lors qu’elles feront partie de la liste des 10 espèces suspectes. Cette opération prise en charge par les pouvoirs publics concerne une soixantaine de particuliers.


Sciences et avenir 16/10/2015

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