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La diminution des insectes pollinisateurs menace les cultures mondiales

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WASHINGTON, 27 fév 2013 (AFP) - La diminution de la population d'insectes pollinisateurs sauvages due à la perte de leur habitat et au réchauffement climatique menace la production agricole mondiale, met en garde jeudi une étude internationale publiée aux Etats-Unis.

Les 50 chercheurs qui ont participé à ces travaux ont analysé des données provenant de 600 champs de cultures de fruits, de café ou de différentes sortes de noix, dans 20 pays. Ils ont constaté que les abeilles domestiques ne sont pas des pollinisateurs aussi efficaces que les autres insectes dans la nature, dont surtout les abeilles sauvages. La baisse continue du nombre de ces insectes fait craindre des conséquences néfastes pour les récoltes et rend nécessaire de maintenir et de gérer la diversité de ces pollinisateurs pour accroître la production agricole à long terme, insistent les auteurs dont l'étude paraît dans la revue américaine Science datée du 28 février.

"Notre étude démontre que la production d'un grand nombre de fruits et de graines qui permettent la variété de l'alimentation est limitée parce que leurs fleurs ne sont pas suffisamment pollinisées", souligne Lawrence Harder, professeur de biologie à l'Université de Calgary au Canada, un des co-auteurs."Nous avons aussi observé que le fait de mettre davantage d'abeilles domestiques dans ces zones de cultures n'était pas suffisant pour régler ce problème qui nécessite un accroissement du nombre des insectes pollinisateurs sauvages", ajoute-t-il.

Les fleurs de la plupart des récoltes doivent recevoir le pollen avant de produire des graines et des fruits, un processus amplifié par la présence d'insectes.Ces pollinisateurs sauvages dont les abeilles, les mouches et les scarabées, vivent généralement dans des habitats naturels ou semi-naturels tels que l'orée des forêts, des haies ou des prairies, autant d'habitats qui se raréfient du fait surtout de leur conversion en terres agricoles. "Paradoxalement, la plupart des approches pour accroître l'efficacité de l'agriculture comme la mise en culture de toutes les terres disponibles et le recours aux pesticides, réduit l'abondance et la variété des insectes pollinisateurs qui pourraient accroître la production de ces récoltes", explique le biologiste.

Les auteurs de cette étude font valoir l'importance de mettre en oeuvre de nouvelles approches pour intégrer la gestion des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages en préservant davantage leur habitat. Les rendements agricoles mondiaux s'en verraient accrus, permettant de promouvoir la production agricole à long terme, soulignent-ils.


30 millions d'amis 28/2/2013

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Par une étude menée pendant plus de 20 ans, des chercheurs français ont à nouveau révélé l’importance des insectes pollinisateurs pour les terres agricoles françaises.

Ina Société 2/7/2012


Ils ont constaté que l’intensification de l’agriculture, en affectant les pollinisateurs, était de moins en moins efficace pour améliorer la productivité des cultures. Ils appellent les paysans à modifier leurs techniques à la fois pour leur rendement et pour le bien de la biodiversité.

MonacoInfo 6/8/2013


Depuis les années 1960, les pratiques agricoles se sont intensifiées et ont permis d’augmenter les rendements des cultures. En contrepartie, cela a eu des retombées négatives sur la biodiversité, et en particulier sur les insectes pollinisateurs. Or, certaines cultures comme les pommes, les prunes et les courgettes dépendent énormément de ces précieux pollinisateurs. Il est d’ailleurs estimé que 35 % de la production agricole mondiale est directement liée à l’activité de ces animaux.

 La pollinisation est un élément clé de la reproduction sexuée des végétaux supérieurs. Elle est le mode de fécondation privilégié utilisé par les plantes angiospermes (plantes à fleurs produisant des fruits), et gymnospermes (plantes à graines). L'intensification des techniques agricoles impacte ce processus essentiel. ©️ Autan, Flickr, cc by nc nd 2.0

Quel est l’effet de l’intensification des pratiques agricoles sur la pollinisation et le rendement des cultures ? Pour répondre à cette question, une équipe du CNRS a analysé les données de productions annuelles pour 54 cultures, réparties dans les 22 régions de France métropolitaine, de 1989 à 2010. Les scientifiques ont alors pu calculer le rendement moyen et sa variabilité temporelle pour chaque culture et région. L’intensité de l’agriculture a ensuite été estimée au niveau régional en tenant compte du système de rotation des cultures, des quantités d’intrants utilisées (irrigation, engrais, pesticides) et de la présence d’habitats semi-naturels dans le paysage (par exemple haies ou forêts). Ils ont finalement comparé toutes ces informations au cours des années afin d’examiner l’efficacité des méthodes d’intensification de l’agriculture. Leurs résultats sont publiés dans la revue
Frontiers in Ecology and the Environment.

 Le niveau de dépendance des cultures aux pollinisateurs repose sur le pourcentage de diminution du rendement dû à une absence de pollinisateurs : 0 % (0 % de diminution de rendement), 5 % (moins de 10 % de diminution de rendement), 25 % (10 à 39 % de diminution de rendement), 65 % (40 à 90 % de diminution de rendement), et 95 % (plus de 90 % de diminution de rendement). ©️ CNRS

vivienleconte 3/7/2010


Comme attendu, les chercheurs ont montré que le rendement moyen des cultures peu ou non rattachées à la pollinisation augmentait avec l’intensité de l’agriculture, et que la variabilité de leur rendement diminuait. En revanche, ces gains s’amenuisent pour les cultures plus liées à la pollinisation. Pour les cultures très dépendantes des pollinisateurs (de 65 % à 95 %), le rendement moyen n’augmente pas avec l’intensification des pratiques agricoles et une plus forte variabilité du rendement moyen est observée.

L’ensemble de ces résultats révèle l'impact négatif de l'intensification sur l’activité des pollinisateurs, ce qui limite la productivité des systèmes agricoles. L’enjeu est désormais de développer de nouvelles approches permettant de maximiser les rendements en se reposant sur les services fournis par la nature, tels que la pollinisation ou le contrôle des ravageurs des cultures.

Futura Sciences 12/5/2014

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