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Australie : La grande barrière de corail en danger !

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L'Unesco a exhorté samedi l'Australie à prendre des mesures urgentes pour protéger la Grande barrière de corail du boom de l'exploitation minière et du gaz, menaçant de l'ajouter à la liste des sites "en danger" du patrimoine de l'humanité.

L'Australie a lancé un programme d'investissements sans précédent dans l'exploitation des ressources énergétiques pour répondre à la demande croissante de l'Asie, avec un projet de pipeline de 450 milliards de dollars australiens (435 milliards de dollars).

La plus grande barrière de corail du monde n'est pas encore suffisamment touchée pour être déclarée en danger, mais l'Unesco estime que le nombre et l'importance des projets, y compris ceux concernant le gaz naturel liquéfié (LGN), de tourisme et l'exploitaion minière représentent une réelle menace.

La baisse de la qualité de l'eau et le changement du climat sont des enjeux majeurs mais il est "essentiel de freiner le développement économique qui menace la résistance de la barrière de corail", a déclaré l'Unesco.

Le comité a menacé de classer le site "en danger" si certains des plus grands projets n'étaient pas abandonnés, accordant huit mois à l'Australie pour adopter une charte de développement plus soutenable.

Le ministre australien de l'environnement Tony Burke a reconnu que la barrière de corail était exposée "aux risques du changement climatique et à l'impact du développement côtier" et que Canberra en était "tout à fait conscient".

"Malgré la complexité de ces questions, nous sommes déterminés à y faire face en prenant une série de dispositions sur la côte et l'environnement marin", a ajouté M. Burke.

Campbell Newman, le Premier ministre de l'Etat du Queensland, qui est localement responsable de la barrière, a rappelé lui que sa région vivait de l'exploitation du charbon et qu'il n'était pas question de mettre en danger l'avenir économique du Queensland mais qu'il protégerait l'environnement.

Les défenseurs de l'environnement ont appelé à une prise de conscience du gouvernement, l'Australian Conservation Foundation (ACF) considérant que le risque d'être épinglé par l'Unesco serait une "honte nationale" pour le pays.

Une mission de l'Unesco venue en mars estimer l'impact du projet d'exploitation de gaz naturel sur l'île Curtis a conclu à des conséquences sérieuses pour l'environnement du boom "sans précédent" du développement minier.

Le port de Gladstone --un hub pour l'exportation du charbon vers le Japon, l'Inde, la Corée du nord et la Chine-- a entrepris d'énormes travaux d'expansion qui selon les défenseurs de l'environnement, détruise la vie marine.

L'Unesco a estimé que les mesures environnementales prises par le gouvernement à Gladstone et sur l'île Curtis, avec un projet de LNG visant une production annuelle de 12 millions de tonnes, étaient nettement insuffisantes pour protéger le récif.

M. Burke a admis qu'il y avait des "décisions significatives" à prendre concernant l'avenir de la barrière de corail, mais a rappelé que certains projets inquiétant l'Unesco avaient été revus à la baisse depuis leur visite.




SCIENCES et Avenir 02/06/2012

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Le gouvernement australien a suspendu mardi l'autorisation accordée récemment par les autorités locales à une gigantesque mine de charbon dans l'ouest du pays, en raison d'inquiétudes liées à son impact sur la Grande barrière de corail.

Les autorités de l'Etat du Queensland (est), où se trouve le projet Alpha Coal, avaient donné leur feu vert il y a exactement une semaine. Le gouvernement fédéral avait 30 jours pour se prononcer.

"J'arrête aujourd'hui le compte à rebours dans le processus qui nous avait été transmis par le gouvernement du Queensland", a déclaré le ministre de l'Environnement Tony Burke.

Il estime que l'évaluation transmise par les autorités de cet Etat manque d'informations, et notamment quant à l'impact sur la Grande barrière de corail, située au large du nord-est du Queensland.

"J'entends prendre une décision dès qu'une décision reposant sur des informations pourra être prise", a déclaré sèchement le ministre travailliste, critiquant l'approche conduite par le gouvernement --conservateur-- du Queensland.

Campbell Newman, le Premier ministre de cet Etat riche en ressources minières, a vivement critiqué la décision du ministre de l'Environnement. "Tony Burke veut fermer le secteur des matières premières au Queensland pour faire plaisir aux groupes écologistes", a-t-il affirmé.

Le sous-sol du Queensland regorge de charbon et cet Etat abrite de nombreuses mines ou projets miniers. Mais les demandes se multiplient, dans le pays comme à l'extérieur, pour que l'environnement, et notamment la Grande barrière de corail, soit préservé.

Or l'exploitation de ces mines entraîne le développement de ports gigantesques et l'accroissement du trafic maritime. Alpha Coal est détenu par le groupe indien GVK et la femme la plus riche du monde, l'Australienne Gina Rinehart.

Selon les prévisions de ses exploitants, il devrait produire près de 30 millions de tonnes de charbon thermique chaque année. Hancock Coal prévoit la construction de la mine entre 2013 et 2016 et sa durée de vie est estimée à une trentaine d'années.

La mine devrait générer 3.600 emplois lors de la phase de construction et près d'un millier pendant son exploitation, selon l'Etat du Queensland.



Sciences et Avenir 05/06/2012

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L’Unesco a appelé l’Australie à protéger la Grande barrière de corail. Celle-ci est notamment victime de l’exploitation minière du gaz naturel liquéfié (LGN) et du tourisme. La Grande barrière de corail est réellement menacée et pourrait prochainement figurer dans la liste des sites classés « en danger » du patrimoine de l’humanité.

Le comité de l’Unesco envisage de classer la Grande barrière de corail australienne «en danger» si, d’ici huit mois, l’Australie n’adopte pas une charte de développement plus soutenable.

En effet, certains projets colossaux représentent une véritable menace pour le corail. C’est notamment le cas des investissements dans la construction d’un pipeline de 450 milliards de dollars australiens (435 milliards de dollars) destiné à répondre à la demande asiatique d’hydrocarbures.

De plus, une mission de l'Unesco (venue en mars estimer l'impact du projet d'exploitation de gaz naturel sur l'île Curtis) a conclu à des conséquences sérieuses pour l'environnement du développement minier tout en indiquant que les travaux d’expansion du port de Gladstone (qui exporte du charbon vers le Japon, l'Inde, la Corée du nord et la Chine) détruisaient la vie marine.

Les écologistes (de l'Australian Conservation Foundation -ACF- notamment) tirent donc la sonnette d’alarme après cette menace en appelant le gouvernement à réagir pour ne pas être classé par l’Unesco, ce qui serait une «honte nationale» pour le pays.

Le ministre australien de l'environnement Tony Burke a reconnu que la barrière de corail était exposée «aux risques du changement climatique et à l'impact du développement côtier». Le gouvernement australien s’en dit «tout à fait conscient» et «malgré la complexité de ces questions, nous sommes déterminés à y faire face en prenant une série de dispositions sur la côte et l'environnement marin», a ajouté le ministre.

L’intervention du premier ministre australien, elle, est plus nuancée. Campbell Newman a en effet rappelé que sa région vivait de l'exploitation du charbon et que, bien qu’il souhaite protéger l’environnement il n'était pas question de mettre en danger l'avenir économique du Queensland.



Maxisciences 04/06/2012

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Le boum du secteur minier permet à l'Australie de résister à la morosité qui frappe nombre d'autres grands pays riches. Mais son impact sur l'environnement, terrestre et marin, suscite de plus en plus de critiques, l'Unesco s'inquiétant par exemple pour l'exceptionnelle Grande barrière de corail.

Près du port de Newcastle, à 160 km au nord de Sydney, des bateaux en partance pour l'Asie attendent leurs chargements, du charbon principalement, qui arrive via un ballet incessant de trains venus de l'intérieur des terres.

En 2020 ou même avant, quelque 7.000 bateaux traverseront chaque année la Grande barrière de corail, située au nord-est des côtes australiennes, contre 5.000 aujourd'hui, dont un cinquième transporteront le charbon embarqué à Newcastle.

Près de là, la Vallée Hunter a vu le nombre de ses mines à ciel ouvert multiplié par six ces trente dernières années. Les habitants disent ressentir tous les jours l'impact de ce boom: poussée des maladies respiratoires et des crises d'asthme, dans un paysage sillonné par les trains et les camions qui soulèvent des nuages de poussières permanents.

Les mines ont peu à peu étouffé l'industrie laitière, autrefois florissante, et les habitants craignent que l'agriculture en général soit condamnée dans cette région, si le projet de quasiment tripler les capacités du port, pour le charbon, reçoit le feu vert des autorités.

Selon ses propres estimations, le port de Newcastle exportera 139 millions de tonnes de charbon sur l'année fiscale en cours (juin 2012-juin 2013). Il veut accroître ses capacités à 330 millions de tonnes, avec un quatrième terminal.

Les défenseurs de l'environnement et des experts du développement durable sont perplexes, soulignant qu'un tel projet va à l'encontre de la politique gouvernementale de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'Australie est le pays du G20 doté du taux le plus élevé d'émissions carbone par habitant et s'est engagé à réduire ses émissions d'au moins 5% par rapport à leurs niveaux de 2000, d'ici 2020. Le gouvernement a introduit le 1er juillet une taxe carbone pour pousser les industries les plus polluantes à participer à cet effort.

Mark Diesendorf, un scientifique qui a autrefois conseillé le gouvernement et qui travaille désormais à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, met en garde contre l'appauvrissement, voire la perte, de paysages parmi les plus beaux de ce pays.

Au premier rang desquels la Grande barrière de corail, l'un des plus importants réservoirs de biodiversité de la planète, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

"Nous augmentons énormément l'exploitation et l'exportation de charbon, la production de gaz de charbon et d'autres industries, ce qui va certainement avoir un impact immense, non seulement sur notre environnement, mais aussi au final sur l'avenir de notre économie", déclare le directeur de l'Institut des études environnementales au sein de l'université.

"C'est un clash entre les buts à long terme, qui sont plutôt traités comme des aspirations politiques, et non de véritables projets, et ce que (le gouvernement) estime être des nécessités à court terme", ajoute Mark Diesendorf.

L'Unesco a prévenu début juin que la Grande barrière pourrait être placée sur la liste des sites en danger, si le développement minier se poursuivait à ce rythme effréné.

Les ports des côtes au large desquels se trouve la Grande barrière exportent actuellement 156 millions de tonnes de charbon par an, mais les projets en cours pousseraient ce chiffre à 953 millions par an, d'ici dix ans.

L'Unesco a appelé à interdire la construction de nouveaux ports dans la zone jusqu'en 2015, estimant que l'échelle et le rythme des propositions semblent être tels qu'ils rendent impossibles des prises de décisions indépendantes, de qualité et transparentes.

Le gouvernement de l'Etat du Queensland (nord-est), qui proclame ouvertement être "dans le secteur du charbon", a vivement répliqué, en prévenant qu'il ne placerait pas l'environnement avant le développement économique.

Les autorités "sont décidées à assurer les meilleures protection et gestion" de la Barrière, une attraction touristique majeure pour l'Australie, a répondu le ministre de l'Environnement Tony Burke. Mais il ne peut pas abolir les droits" des exploitants miniers qui ont reçu le feu vert pour la construction de ports ou de mines, a-t-il précisé.




Sciences et Avenir 13/07/2012

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Le gouvernement fédéral australien a donné jeudi son feu vert au développement d'une gigantesque mine de charbon détenue par le groupe indien GVK, assorti de conditions drastiques pour la protection de l'environnement et la Grande barrière de corail.

Alpha Coal, situé dans le bassin de Galilée, dans l'Etat du Queensland (est), devrait produire près de 30 millions de tonnes de charbon thermique par an à partir de 2015. L'investissement initial est estimé à 6,3 milliards de dollars (5 milliards d'euros).

Le ministre de l'Environnement Tony Burke, qui avait d'abord émis de sérieuses réserves, a finalement approuvé le projet tout en imposant 19 conditions relatives à la protection de zones humides, d'espèces menacées et de la Grande barrière.

"Ma décision se fonde sur une évaluation exhaustive et rigoureuse du projet, après consultation de mes services et d'avis scientifiques indépendants", a justifié le ministre.

GVK et son associé, le groupe minier australien Hancock Coal, devront notamment établir un programme spécifique de protection du dugong, un gros mammifère marin, des tortues et des oiseaux migrateurs.

Ils devront également couvrir les wagons pour limiter la propagation de poussière et consulter tous les six mois les autorités de conservation de la Grande barrière.


Alpha Coal, contrôlé à 79% par GVK et à 21% par Hancock, devrait voir le jour entre 2013 et 2016. Sa durée de vie est estimée à une trentaine d'années.


SCIENCES ET AVENIR 23/08/2012

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SYDNEY (AFP) - La Grande barrière de corail en Australie a perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes au cours des 27 dernières années sous l'effet des tempêtes, de la prédation d'étoiles de mer et du blanchiment lié au réchauffement climatique, a révélé mardi une étude australienne.

Et le récif pourrait continuer à se détériorer dans les mêmes proportions d'ici 2022 si rien n'était fait pour le protéger, selon les scientifiques de l'Australian Institute of Marine Science (Institut océanographique d'Australie, AIMS) et de l'université de Wollongong (Etat de Nouvelle-Galles du Sud).

"La perte de la moitié de la couverture corallienne originelle est une source de grande préoccupation car elle est synonyme de perte d'habitat pour des dizaines de milliers d'espèces" marines, estiment les chercheurs qui ont compilé 2.258 études scientifiques conduites depuis près de trois décennies sur ce phénomène.

Les cyclones tropicaux de forte intensité - 34 au total depuis 1985 - sont responsables de près de la moitié (48%) de la dégradation de la Grande barrière, suivis par l'acanthaster pourpre (42%), une étoile de mer invasive également appelée "couronne d'épines", qui dévore les coraux.

Enfin deux épisodes graves de blanchiment en 1998 et 2002 liés au réchauffement des océans ont également eu "un impact néfaste important" sur les portions centrales et septentrionales du récif, note l'étude.

Son co-auteur, Hugh Sweatman, affirme toutefois que le corail pourrait se reconstituer. "Mais la reconstitution prend entre 10 et 20 ans. Actuellement, les intervalles de temps entre les nuisances sont en général trop courts pour une reconstitution complète et c'est ce qui entraîne les pertes à long terme", explique-t-il.

Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande barrière s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales.

Elle abrite 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons, 4.000 espèces de mollusques et de nombreuses espèces en danger comme le dugong et la grande tortue verte.




SCIENCES ET AVENIR 02/10/2012

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SYDNEY - L'Australie a admis mercredi sa négligence dans la préservation de la Grande barrière de corail dont une étude a révélé qu'elle avait perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes en trois décennies sous l'effet des tempêtes, de la prédation et du réchauffement climatique.

J'imagine que l'étude a fait l'effet d'une onde de choc dans beaucoup de foyers en Australie, a déclaré le ministre de l'Environnement Tony Burke sur un plateau de la chaîne publique ABC. Le gouvernement de centre-gauche aux affaires a pris des mesures de conservation mais il ne fait aucun doute qu'il y a eu des négligences depuis des décennies, a-t-il ajouté.

La Grande barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des 27 dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels (nitrates agricoles), selon cette étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences.

Et le récif pourrait continuer à se détériorer dans les mêmes proportions d'ici 2022 si rien n'était fait pour le protéger, affirme le document synthétisant pas moins de 2.258 travaux scientifiques.

Les cyclones - 34 au total depuis 1985 - sont responsables de près de la moitié (48%) de la dégradation, suivis par l'acanthaster pourpre (42%), une étoile de mer invasive également appelée couronne d'épines, qui dévore les coraux, et le blanchiment lié au réchauffement des océans.

Le corail abrite des millions d'algues qui lui donnent ses couleurs et ne supportent pas l'élévation en cours de la température de l'eau. Une fois les micro-algues mortes, le corail se décolore et meurt de faim, se transformant en un squelette calcaire.

Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande barrière s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 systèmes récifaux et des centaines d'îles tropicales.

Elle abrite 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons, 4.000 espèces de mollusques et de nombreuses espèces en danger comme le dugong et la grande tortue verte.

Les récifs coralliens génèrent des dizaines de milliards de dollars de revenus touristiques chaque année dans le monde et l'enjeu de leur préservation est autant écologique qu'économique, a souligné Tony Burke.

C'est pourquoi nous avons la responsabilité de bien nous en occuper, et cette étude est un brusque rappel que nous ne pouvons pas simplement laisser les choses en l'état, a-t-il dit.



ROMANDIE.COM 03/10/2012

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SYDNEY - Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Société australienne pour la conservation marine ont lancé dimanche une campagne pour la préservation de la Grande barrière de Corail menacée par le réchauffement climatique, les déchets de dragage et la navigation

La province du Queensland (nord-est) prévoit de construire six grands ports le long de la Grande barrière qui génèreront des millions de tonnes de sédiments pollués issus du dragage et seront déversés dans les eaux de la mer de Corail.[/b]

En 2012, moins de 500.000 tonnes de déchets de dragage ont été déversés dans la zone de la Grande barrière inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, a rappelé Felicity Wishart, responsable de la campagne pour la Société australienne pour la conservation marine, citée sur le site[b] fightforthereef.org.au
.

En 2015, on estime que ce chiffre explosera pour atteindre 23,5 millions de tonnes. Or la Grande barrière de Corail est une destination touristique majeure qui génère 6 milliards de dollars australiens (4,7 milliards d'euros) de revenus par an et maintient 60.000 emplois, a-t-elle dit.

L'Australie est l'un des grands émetteurs de rejets polluants en raison de sa dépendance aux centrales au charbon et à ses exportations de minerais en Asie.

Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des 27 dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels, selon la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences.

Elle s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 systèmes récifaux et des centaines d'îles tropicales.


ROMANDIE 28/4/2013

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Le plus grand récif corallien du monde est de nouveau menacé par les extractions de gaz de schiste. Le gouvernement australien projette d'interdire toute activité de ce type sous la Grande Barrière de Corail. A quelques mois des élections fédérales, les enjeux sont grands sur un des plus beau littoral qui existe.



La Grande Barrière de Corail est une fois de plus menacée par l'activité humaine. L'activité pétrolière et gazière sur les récifs mettraient en péril sa survie déjà mise à mal par le réchauffement climatique qui sévit depuis quelques années.



L'impact environnemental que causerait l'extraction du gaz de schiste inquiète les associations de défense de l'environnement, le Comité du Patrimoine Mondial de l'Unesco mais également le gouvernement australien. Celui-ci planche sur une proposition de loi qui interdirait toutes activités sous la barrière.

En février, le gouvernement conservateur de l'état de Queensland, deuxième état le plus important d'Australie a levé un moratoire qui empêchait l'exploitation minière dans cette région afin de voir si l'essor industriel des américains sur le gaz de schiste pouvait se répéter en Australie.



La société Queensland Energy Resources aurait un projet de mine à ciel ouvert ainsi qu'une usine de transformation près de Gladstone. Les Verts australiens parlent d'un "vandalisme environnemental". Le premier ministre du Queensland, Campbell Newman évoque lui, la formation de nouveaux emplois et un essor de l'industrie.



La Grande Barrière de Corail fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco qui n'a pas manqué de réagir sur la question. Lors de la réunion du 16 au 27 juin au Cambodge, celui-ci décidera de placer ces récifs ou non sur la liste des sites en danger. Il demande de plus une "évaluation stratégique" sur son développement économique.



Mais le ministère de l'Environnement a lui aussi été alerté. Dans une note fédérale à l'attention du ministre Tony Burke, il est révélé que le gouvernement est en droit d'empêcher l'exploitation des sites inscrits patrimoines mondiaux. La note stipule l'interdiction de procéder à des extractions "à proximité ou sous la zone de la Grande Barrière de Corail". Toutes explorations seraient alors "incompatibles avec les principes de gestion des sites inscrits au patrimoine mondial".

Burke précise lui-même que "l'extraction de minerai ou de pétrole sous la Grande Barrière est interdite, c'est aussi simple que ça". Les élections fédérales du 14 septembre se révèlent stratégiques dans le positionnement que prendra chaque candidat.



De nombreuses sociétés environnementales se sont manifestées dans la défense de la région comme la société australienne pour la conservation marine. Un groupe de pression "Get up!" a pour le moment recueilli 120.000 signatures pour prier le ministre de l'Environnement de protéger l'endroit. De plus, le navire de Greenpeace "Warrior", patrouille régulièrement dans la région.

Le développement des littoraux (ensembles portuaires), les travaux, extractions et exploitations de ressources en tout genre menacent de plus en plus la Grande Barrière de Corail qui doit à tout prix être protégée.



L'ensemble de 348.000 kilomètres carré, abrite plus de 100 îles, 4.000 espèces de coraux ainsi que 1500 espèces de poissons.

Depuis juillet 2004, la pêche est interdite dans 1/3 du site et une commission royale datant de 1975 a créé un parc maritime de la Grande Barrière définissant les activités interdites en son sein. Les résultats sont très encourageants.

Cependant le réchauffement climatique demeure le pire ennemi des récifs. A cela s'ajoute aujourd'hui l'extraction du gaz de schiste, gaz naturel riche en matières organiques (une étude de Schlumberger en 2007 établissait la présence de 688 gisements dans le monde). C'est un nouveau combat pour le plus grand ensemble de récifs coralliens de la planète.



Les 8 milliards de barils de pétrole de schiste que pourrait récupérer la société Queensland Energy Resources sur les 22 milliards estimés dans l'ensemble du Queensland font tourner la tête à bon nombre d'investisseurs. Au gouvernement alors de poser les limites. S'il autorisait ces extractions intensives, la signification de patrimoine mondial devrait être revue.


MAXISCIENCES 23/5/2013

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Le ministre de l'Environnement australien a dévoilé un rapport dans lequel il est attesté que la Grande Barrière de corail est en grand danger. L’Unesco envisage même de la placer au nombre des sites en péril. Alors que la situation de la Grande Barrière de Corail suscite de plus en plus l'inquiétude, c'est un pas important qu'a franchi l'Australie. Dans un rapport dévoilé par le ministre de l'Environnement, Mark Butler, le pays a officiellement reconnu que cette précieuse et vaste structure était fortement altérée.



"Les épisodes climatiques extrêmes ont un impact significatif sur l'état général de l'environnement marin [de la Grande Barrière], lequel a décliné de moyen à médiocre", depuis 2009, explique le document. De son côté, l'Unesco a évoqué la possibilité de placer au nombre des sites en danger cette barrière de 345.000 kilomètres carrés qui constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec ses 3.000 "systèmes" récifaux et ses centaines d'îles.

Une décision qui interviendra en 2014 si aucune mesure n'était prise pour limiter le développement de l'industrie sur le littoral australien. Ses recommandations, si elles ne sont pas suivies par les États, pourraient même entraîner un retrait de la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité.

Bien que les pollutions agricoles aient diminué ces dernières années (-7% de nitrates, -15% de pesticides, -6% de sédiments…), cela ne suffit pas à protéger le corail. En effet, les écosystèmes du récif présentent "une tendance à la dégradation de leur état en raison d'une qualité de l'eau qui reste mauvaise et les effets cumulatifs du changement climatique et d'une augmentation, en fréquence et en intensité, des événements extrêmes", estime le rapport relayé par l'AFP.

Les inondations côtières de 2010-2011 et le cyclone Yasi ont à eux seuls détruits 15% de surface de corail au niveau de la Grande Barrière). "Une régénération complète prendra des décennies", souligne le rapport alarmant. Mais "il existe des solutions", a tenu à rappeler Nick Heath, du WWF. "Nous devons investir plus, mieux cibler nos actions sur les points de pollution les plus importants", a-t-il précisé.

MAXISCIENCES 11/7/2013

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SYDNEY - Le directoire du parc marin de la Grande barrière de corail (GBRMPA) en Australie a approuvé vendredi le rejet de déchets de dragage dans les eaux du parc, une décision critiquée par les défenseurs de l'environnement.

Ces déchets proviennent des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon à Abbot Point, dans le nord de l'Etat du Queensland (nord-est).

Le gouvernement a donné son feu vert au projet en décembre dernier en l'assortissant de conditions censées limiter l'impact environnemental. Il a notamment fixé à un maximum de 3 millions de mètres cubes le dragage des fonds sous-marins, contre 38 millions réclamés par l'exploitant, le groupe indien Adani.

C'est un jour triste pour la barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir, a réagi Richard Leck, du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Il a estimé que cette décision allait irriter davantage l'Unesco qui a menacé de placer la Barrière au nombre des sites en danger en 2014 si aucune mesure n'était prise pour limiter le développement de l'industrie sur le littoral.

 

Em23B 20/1/2014 Page Facebook



Le président du GBRMPA, Russell Reichelt, a dit comprendre que le rejet des déchets puisse inquiéter les associations mais a affirmé que le projet d'extension permettait d'éviter la construction de nouveaux ports.

Le GBRMPA est actuellement visé par une enquête après les révélations de la chaîne de télévision publique ABC selon lesquelles deux de ses membres présentent des liens manifestes avec l'industrie minière.

 

Journeyman Pictures 31/1/2014


Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des 27 dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels, selon la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences.

Elle s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 systèmes récifaux et des centaines d'îles tropicales.


Patrice Benchimol 30/1/2014


Romandie 31/1/2014

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L'Unesco a condamné jeudi le feu vert des autorités australiennes au déversement de gravats de dragage dans les eaux de la Grande barrière de corail. L'organisation a menacé de la placer sur la liste des sites du Patrimoine mondial en péril.

Le gouvernement australien a récemment autorisé l'extension d'un port d'exportation de charbon alors que le directoire du Parc marin de la Grande barrière de corail (GBRMPA) a approuvé le rejet de trois millions de m3 de déchets de dragage dans les eaux du parc.

unesco 22/8/2012


Les écologistes craignent une détérioration plus rapide encore de l'état du récif. Il a déjà perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des trois décennies passées sous l'effet de facteurs météorologiques, climatiques et industriels.

L'Unesco a "pris acte avec préoccupation" et "regret" de la décision des autorités australiennes. Elle a demandé à Canberra de fournir un nouveau rapport au Comité du patrimoine mondial démontrant l'innocuité de ces déversements.

De façon générale, l'Unesco se dit inquiet du "grave déclin" de la Grande barrière et recommande au comité d'étudier son inscription en 2015 sur la liste du patrimoine en péril "en l'absence de progrès significatifs".

NEWS 30/4/2014


L'Australie a défendu en février son bilan dans la protection de la Grande barrière. "L'exceptionnelle valeur universelle et l'intégrité de la Grande barrière de corail demeurent largement intactes", estimait notamment le ministre de l'Environnement Greg Hunt.

Selon un rapport gouvernemental, l'Australie a fait une priorité de la lutte contre une étoile de mer coralliphage. Elle s'efforce aussi de réduire les dépôts de sédiments et de nitrates provenant en particulier de l'agriculture.


Romandie 1/5/2014

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L'Unesco estime nécessaire de classer le vaste ensemble corallien sur la liste du patrimoine mondial en 2015. Sauf si l'Australie agit énergiquement contre sa destruction.


 Du corail brisé en morceaux après le passage d'un cargoa au desus de la Grande barrière de corail, le 3 avril 2010 (c) Afp

La Grande barrière de corail s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne et a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981. Elle constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales. Tout cela risque-t-il de disparaître ? C'est la crainte de l'Unesco, qui estime même nécessaire d'inscrire l'année prochaine la barrière sur la liste du patrimoine mondial en péril.

À moins... à moins que l'Australie soumette "d'ici le 1er février 2015" un rapport "faisant état, entre autres, de la mise en oeuvre des actions" de protection, selon le texte de la décision

Car l'Unesco a des motifs d'inquiétude : l'organisation "note avec préoccupation les récentes adoptions de projets de développement côtier" et "regrette l'adoption" par l'Australie d'un "projet de déversement de 3 millions de mètres cubes de matériaux dragués sur le territoire du bien avant d'avoir réalisé une évaluation générale d'autres options".

Sciences et avenir 19/6/2014

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Le 22 juillet, Greenpeace a dévoilé une nouvelle vidéo pour sa campagne Save the Reef en Australie. Objectif ? Dénoncer la proposition abusive d'exploitation de la Grande barrière de corail par une industrie indienne.


 Image GreenPeace Australie Pacifique


Greenpeace l'a bien compris, le meilleur moyen de diffusion, c'est internet. Et ce 22 juillet, l'organisation  a publié une nouvelle vidéo pour dénoncer la proposition de construction d'une mine de charbon dans le Queensland en Australie et les conséquences que celle-ci aurait sur la Grande barrière de corail.

Greenpeace Australia Pacific 18/9/2012 : Les
sociétés minières de charbon et leurs propriétaires milliardaires ont des plans titanesques pour l'Australie. Mais c'est catastrophique... [i]Agir en signant la pétition
. sur Save the Reef.org[/i]

Ce spot fait partie de la campagne Save The Reef visant à protéger la Grande barrière de corail des projets tels que celui de la mine de charbon que le gouvernement australien doit encore approuver.

"En ce moment, le doigt du ministre de l'Environnement Greg Hunt est sur le bouton. S'il appuie dessus, les conséquences pour le lieu le plus précieux d'Australie seront dramatiques", prévient Ben Pearson, le directeur du programme de Greenpeace.

 

GreenPeace propose d'envoyer un tweet aux personnages ou à l'un des personnages ci-dessus (de gauche à droite) : Cliquez sur le(s) nom(s) 

- Campbell Newman,
- Clive Palmer,
Greg Hunt,
- Tnoy Abbott, (Premier ministre),
- Gina Rinehart,
- Dr Reddy GVK,
Gautam Adani.


Maxisciences 24/7/2014

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Sydney - L'Australie envisage de renoncer à déverser des millions de mètres cube de déchets de dragage dans les eaux de la Grande barrière de corail, classée au patrimoine mondial de l'humanité, pour s'en servir à terre le cadre d'un projet d'extension portuaire.

Les défenseurs de l'environnement sont aussitôt montés au créneau mardi pour dénoncer ce projet alternatif.


L'interdiction de nouveaux travaux de dragage et immersion dans la zone du patrimoine mondial peut aider à augmenter la résilience aux menaces telles que le changement climatique. Cafnec.org


Les autorités australiennes avaient donné leur feu vert en janvier au projet de déversement dans les eaux du site classé par l'Unesco de jusqu'à trois millions de mètres cube de déchets de dragage, dans le cadre de travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon à Abbot Point, dans le nord de l'Etat du Queensland (nord-est).

Cette décision avait provoqué un tollé. L'Unesco a appelé l'Australie à mettre en oeuvre des mesures de protection du site si elle veut éviter son placement sur la liste du patrimoine en péril en 2015.

Le Premier ministre du Queensland Campbell Newman a annoncé lundi soir que cet Etat allait soumettre la nouvelle proposition visant à utiliser les déchets pour développer le port sur terre, à l'approbation du gouvernement fédéral. Il s'agit d'une proposition gagnant-gagnant, a-t-il assuré. Pour son ministre des Infrastructures Jeff Seeney, cela montre que les autorités cherchent sérieusement à protéger la Grande barrière de corail tout en développant l'économie.

Le ministre fédéral de l'Environnement Greg Hunt a salué le projet. J'ai dit à plusieurs reprises que le redéploiement sur terre avait ma préférence et j'ai encouragé les promoteurs du projet à soumettre des solutions viables, a-t-il dit.

Mais pour les défenseurs de l'environnement, c'est l'agrandissement même du port qui menace le site classé. Le nouveau projet n'est même pas une rustine, c'est ajouter du sel dans la plaie, a réagi le porte-parole de Greenpeace Adam Walters. L'idée même que les contribuables du Queensland financent la destruction de la Grande barrière en achetant des déchets de dragage pour construire un port encore plus grand est insultante, a-t-il ajouté.

Le Parti vert a lui estimé que réutiliser les déchets sur terre était préférable à les déverser en mer mais a réclamé des garanties pour l'environnement.

La Grande barrière de corail, étendue de 345.000 km2 le long de la côte orientale, constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 systèmes récifaux et des centaines d'îles tropicales. Depuis des années, la Barrière souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier.

Romandie 9/9/2014

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Le plan d'action du gouvernement australien pour protéger la Grande barrière de corail n'est pas adapté, il est à courte vue et n'empêchera pas sa dégradation : l'avis a été formulé mardi 28 octobre 2014 par l'Académie des Sciences australienne.

 Les récifs coralliens sont en situation de crise écologique ou de stress partout dans le monde. Environ 10 % des récifs coralliens du monde sont récemment morts, et environ 60 % de ceux qui subsistent sont en danger à cause de l'homme. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

L'ébauche de plan, dévoilée pour consultation le mois dernier, doit répondre aux inquiétudes des Nations Unies concernant l'état de la Grande barrière, l'UNESCO ayant menacé de l'inclure dans la liste du patrimoine naturel mondial "en danger".

 Le plan du gouvernement australien ne sauvera pas la Grande barrière de corail. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a indiqué que le plan avait été conçu avec le souci de trouver le bon équilibre entre protection du corail et développement durable. Mais l'Académie des Sciences a jugé que le plan ignorait l'impact du changement climatique et ne résolvait pas les problèmes ayant trait à la qualité de l'eau, au développement côtier et à la pêche.

  Les coraux sont des animaux de la même famille que les anémones de mers ou les méduses.SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

"Le plan paraît aussi trop focalisé sur l'objectif de court terme de répondre aux inquiétudes de l'UNESCO, plutôt que sur le défi de long terme de restauration de la barrière", a-t-il ajouté.

 Les coraux sont doublement menacés par le réchauffement climatique: lorsque l’eau est trop chaude ils blanchissent et lorsqu’elle est trop acide leur squelette se dissout. Elapied/Marine life

Selon le scientifique, bien que le plan ait entrepris de s'attaquer à l'écoulement des eaux agricoles, toute avancée sera probablement inutile face à l'ampleur sans précédent prise par le dragage destiné au développement de ports charbonniers et au projet de l'Etat de Queensland de doubler sa production agricole d'ici 2040.

 Ils vivent en colonie où chaque individu (polype) forme un exosquelette. SUPERSTOCK / SUPERSTOCK/SIPA

La survie de la Grande barrière dépend de la réduction de la pollution provenant de l'écoulement des eaux et du dragage, de la limitation de la pêche et de la diminution des émissions de carbone issues des énergies fossiles, a souligné M. Hugues. 

 Les coraux ont formé par accumulation de ces squelettes durs des récifs coralliens dont certains sont devenus les plus grandes structures complexes connues créées par les organismes vivants (les grandes barrières de corail). SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Toutefois, l'ébauche de plan du gouvernement fédéral prévoit une meilleure coordination entre les différentes autorités, une proposition saluée par les écologistes.

 De nombreux coraux vivent en symbiose avec des végétaux unicellulaires : les zooxanthelles dans les mers chaudes, ou d'autres espèces de phytoplancton dans les mers froides. Ils sont à l'origine des couleurs éclatantes des coraux.  SUPERSTOCK / SUPERSTOCK/SIPA

Il prévoit aussi l'interdiction pendant une décennie du dragage effectué pour la création ou l'extension de ports à proximité de la Grande barrière - sauf dans les zones de développement portuaire prioritaires.

 Les colonies de coraux ont la propriété de contribuer à fortement construire leur environnement et leur habitat. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Sciences et avenir 29/10/2014

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Sydney (AFP) - L'Australie a adressé un memorandum au président américain Barack Obama pour le rassurer sur les efforts faits par Canberra pour préserver la Grande barrière de corail, a annoncé vendredi la chef de la diplomatie australienne.

Le président américain avait exprimé ses préoccupations pour l'avenir de la plus grande formation vivante au monde lors du sommet du G20 à Brisbane le week-end dernier, estimant qu'elle ne serait peut-être plus là pour les générations futures.


 Photo non datée de la Grande barrière de corail fournie le 1er août 2013 par l'Institut australien de science marine (c) Afp

L'Australie a un "problème" avec ces déclarations, a déclaré Julie Bishop sur la chaîne Sky News, à New York, où elle se trouve. Peut-être le président américain ne fait-il pas assez de cas des efforts australiens en la matière, a-t-elle dit.

L'Australie consacre chaque année 180 millions de dollars australiens (123 millions d'euros) à la préservation de la Grande barrière qui est une attraction touristique majeure, a-t-elle expliqué.

"L'Australie sait mieux que quiconque l'importance de protéger la Grande barrière de corail", a-t-elle insisté. Les services de la ministre ont adressé à la Maison Blanche un memorandum sur les efforts fournis par Canberra dans le but de l'assurer que "le gouvernement australien prend (cette question) très au sérieux", a-t-elle ajouté.

"Je ne crois pas qu'il avait été informé", a poursuivi Mme Bishop. "J'ai considéré qu'il était important qu'il ait en main les faits et les détails de ce que nous faisons pour préserver la Grande barrière".

En 2013, l'Unesco s'est inquiété des menaces croissantes de dégradations sur la Grande barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine de l'humanité. Elle menace de la placer sur la liste du patrimoine en péril mais a donné à Canberra jusqu'au 1er février 2015 pour agir.

Mi-septembre, Canberra avait présenté l'ébauche d'un plan d'action sur 35 ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage.

La Grande barrière de corail, étendue de 345.000 km2 le long de la côte orientale, constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier.


Sciences et avenir 21/11/2014

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Les chercheurs de l'Université hébraïque de Jérusalem ont constaté qu'au cours des 35 dernières années, le dépôt de calcaire s'est réduit de 40% sur la superbe barrière de corail australienne. Ce déficit pourrait avoir des conséquences dramatiques sur cet écosystème sensible.

Quel plaisir pour les yeux de s'équiper d'un masque et d'un tuba et de partir explorer les fonds marins, notamment à Eilat où vous croiserez des poissons aux couleurs étonnantes qui gravitent autour de magnifiques coraux ! Les barrières de corail abritent une grande biodiversité de poissons et mollusques.

 Photo Jim Maragos/U.S. Fish and Wildlife Service


Leur mission ne s'arrête pas là, puisqu'ils ont un rôle essentiel dans le pompage du carbone des océans par la production de près de 50% du carbonate de calcium (calcaire) de l'eau. Les récentes perturbations environnementales, au premier rang desquelles l'acidification des océans entraîné par l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère et le réchauffement climatique, menacent l'équilibre de ces écosystèmes très fragiles.

Pour mieux comprendre l'impact de l'acidification des océans sur la croissance des coraux, des chercheurs de l'Université hébraïque de Jérusalem sont partis en expédition sur l'Ile Lizard qui se trouve sur la grande barrière de corail australienne. Les chercheurs ont comparé les taux de calcification mesurés en 2008 et 2009 avec ceux mesurés par des techniques similaires en 1975 et 1976 et les résultats de cette étude ont été publiées dans Geochimica and Cosmochimica Acta.

La surface de la barrière de corail n'a pas diminué. en revanche, les chercheurs ont découvert que le taux de calcification a diminué de 27 à 49%. Cette baisse de la calcification est cohérente avec les modèles de prédiction basés sur l'augmentation du CO2, suggérant donc que c'est bien l'acidification des océans (conséquence de l'augmentation du CO2) qui est responsable de la diminution de la calcification des coraux. Bien qu'en apparence il y a peu de changements de la morphologie des coraux entre ces deux périodes, les squelettes des coraux sont maintenant moins denses et plus fragiles, ce qui rend les coraux plus vulnérables.

Les chercheurs qualifient cette chute dans le taux de calcification de "dramatique". En effet, lorsque le taux de calcification n'est plus suffisant pour compenser la dissolution et l'érosion, tout le récif corallien pourrait s'effondrer, entraînant une perte de faune et de flore incroyable. Les chercheurs suggèrent alors que la calcification doit continuer d'être mesurée pour toutes les barrières de corail afin de surveiller leur adaptation à ce monde riche en CO2.

Source

Bulletin Electronique 24/12/2014

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L'Australie a annoncé, samedi 24 janvier, la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail, dans l'espoir d'éviter l'inscription du site sur la liste du patrimoine naturel mondial « en danger ». 

Le ministre de l'environnement, Greg Hunt, a précisé samedi qu'il avait ordonné à l'Autorité du parc de la Grande Barrière de corail d'élaborer des règles qui permettent de mettre un terme « une fois pour toutes » à cette pratique. L'interdiction devra être soumise à une consultation publique et pourrait être définitivement approuvée mi-mars.

 Le gouvernement australien a annoncé la prochaine interdiction du déversement des déchets issus de l'élargissement ou de l'approfondissement de chenaux pour les bateaux, qui met en danger le site riche en biodiversité mais fragile. | AFP/AIMS

« Nous mettons un terme à une pratique séculaire de rejet dans le parc marin », a déclaré le ministre australien. Il visait les déchets produits par l'élargissement des chenaux, mouillages et marinas pour permettre le passage des bateaux. Selon les écologistes, le déversement de ces déchets endommage le site en asphyxiant les coraux et les algues, qui constituent la plus grande formation vivante au monde, et en les exposant à des polluants.

En 2013, l'Unesco s'était inquiétée des menaces croissantes de dégradations sur la Grande Barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'humanité. Elle menace de la placer sur la liste du patrimoine en péril mais a donné à Canberra jusqu'au 1er février pour agir.

En janvier 2014, le gouvernement australien avait approuvé l'arrivée de déchets de dragage dans les eaux du parc en provenance des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait regretté « un jour triste pour la Barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir ».

Mais mi-septembre, le gouvernement australien avait présenté l'ébauche d'un plan d'action sur trente-cinq ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage. « Les Australiens sont fiers de la Barrière qui demeure l'une des plus grandes merveilles naturelles au monde, a déclaré le ministre de l'environnement. Nous sommes déterminés à protéger et gérer la Grande Barrière, pas seulement pour les prochaines décennies, mais pour les prochains siècles. »

Le parc marin de la Grande Barrière recouvre 99 % de la surface du site classé au patrimoine de l'Unesco, mais selon le WWF, 80 % des déversements de déchets de dragage sont effectués à l'extérieur du parc où se trouvent la majorité des îles et des ports.

Les écologistes ont appelé le gouvernement à aller plus loin et à interdire le rejet de déchets sur l'ensemble de la zone du patrimoine mondial et pas seulement dans le parc marin.

La Grande Barrière de corail, étendue de 345 000 km², constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 « systèmes » récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier.

Le Monde Planète 24/1/2015

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La Grande Barrière de corail pourrait sortir du Patrimoine mondial de l'Unesco. Ces trentes dernières années, le récif a perdu la moitié de ses coraux en raison du réchauffement climatique, de la pollution et de l'augmentation du trafic maritime.

 Réchauffement climatique, pollution, trafic maritime... autant de menaces pour le célèbre récif. Reuters

Le 1er février, c'est-à-dire aujourd'hui, le ciel pourrait bien tomber sur la tête de l'Australie. Après moult mises en garde, le comité permanent de l'Unesco se réunit pour décider s'il inscrit la Grande Barrière de corail sur la liste du Patrimoine mondial... en péril. En trente ans, le plus célèbre récif de la planète (345000 kilomètres carrés) a perdu la moitié de ses coraux tandis que sa dégradation se poursuit. En cause : le réchauffement climatique, les déversements de nitrates et de pesticides provenant des côtes australiennes (exploitations agricoles et développement industriel) ou encore l'augmentation du trafic maritime.  

Plus grave, le gouvernement de Canberra a donné son accord sur le projet d'extension du port d'Abbot Point non loin de la Grande Barrière -capital pour l'Etat du Queensland, qui veut en faire l'un des plus grands terminaux mondiaux pour l'exportation du charbon. Selon Greenpeace, la production des mines du bassin de Galilée doit atteindre près de 30 millions de tonnes dès la fin de l'année 2015. Ce qui, à terme, fera de ce centre l'un des plus grands émetteurs mondiaux de dioxyde de carbone.

 Yvelines France 28/3/2011



L'Express 30/1/2015

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Il faut sauver la Grande Barrière de corail.


Située au nord-est de la côte australienne, ce chef d’oeuvre de la nature est peuplé de milliers d’espèces de poissons, de mollusques et de coraux. Mais le plus grand récif corallien du monde est plus que jamais menacé de disparition. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, le site a perdu la moitié de ses coraux en trente ans et sa dégradation s’accélère dangereusement.

Au point que l’institution onusienne a donné jusqu’au dimanche 1er février 2015 à l'Australie pour prendre des mesures décisives. A défaut, l'Unesco pourrait inscrire la Grande Barrière de corail sur la liste du patrimoine mondial en péril.

 Un cargo chinois en difficulté laisse échapper du pétrole près de la Grande Barrière de corail le 4 avril 2010.  (©️ HO NEW / REUTERS / X80001)

Francetv info présente les quatre dangers qui menacent durablement ce joyau naturel.

* Parce que l'activité portuaire dégrade la qualité de l'eau

Pour tenter d'éviter la sanction, l’Australie a annoncé une mesure forte, samedi 24 janvier : l'interdiction du déversement de déchets de dragage dans le parc marin où se trouve le site. Cette pratique est courante lors des opérations d'élargissement des chenaux, mouillages et marinas.

10 000 navires ont traversé la Grande Barrière entre 2012 et 2013 selon l'autorité chargée de la gestion du site, la GBRMPA (PDF). Le nombre de passages devrait même augmenter de 250% en 20 ans. Un dynamisme qui s'explique par les richesses naturelles présentes sur ce territoire. L'Etat du Queensland exploite du charbon, du minerai de fer, du gaz naturel ou encore de l'uranium. Des ressources qui sont exportées en masse par la mer. Le dragage permet alors aux cargos géants d'atteindre sans difficulté les ports australiens. Sauf que cette profonde modification du paysage marin n'est pas sans conséquence. Les déchets déversés abîment la Grande Barrière de corail qui longe la côte sur 2 300 kilomètres.

Le ministre de l’Environnement australien, Greg Hunt, a demandé à ce que soient stoppés "une fois pour toutes" ces déversements de déchets. L’Autorité du parc de la Grande Barrière de corail est chargée d’élaborer des règles pour y mettre fin. Il y a urgence, car ces déchets rejetés dans l’eau asphyxient les algues et coraux du site. 


 Récif de corail en bonne santé,  avec poisson "heureux" NOAA Photo Library / Flickr


* Parce que l'agriculture rejette des pesticides dans l'océan



L'activité portuaire liée au commerce des ressources naturelles n'est pas la seule coupable de la dégradation du récif de corail. L'agriculture locale a aussi une grande part de responsabilité. L'Etat du Queensland possède des hectares de culture dédiés à la production de banane, de canne à sucre, de papaye ou encore d'ananas. Conséquence : des concentrations importantes de pesticides sont détectées jusqu'à 60 kilomètres à l'intérieur de la barrière de corail, indique le WWF (lien en anglais).  

Une utilisation pointée du doigt par le dernier rapport du GBRMPA, l'institution australienne chargée de la protection du récif : "Le tiers nord de la Grande Barrière de corail n'a pas changé en trente ans. En revanche, sur les deux tiers sud, la déforestation côtière et l'usage intensif des pesticides par les agriculteurs ont considérablement dégradé la qualité de l'eau et endommagé les coraux."

Signe encourageant : les rejets de pesticides dans l'océan Pacifique étaient en recul entre 2009 et juin 2013. Les autorités australiennes ont réalisé une étude qui signale que l'écoulement de pesticides a été réduit de 28% sur tout le récif. Les rejets de nitrates ont quant à eux diminué de 16%.

* Parce qu'une étoile de mer dévore le corail


Pour sauver la Grande Barrière de corail, l'Australie doit aussi se débarrasser d'une étoile de mer invasive. Aussi appelée acanthaster, cette espèce serait responsable à 42% de la destruction du récif corallien.

 L'étoile de mer invasive est aussi surnommée "couronne d'épines".  (NORBERT WU / MINDEN PICTURES)

En 2013, les autorités ont décidé de prendre une série de mesures pour limiter la propagation de l'étoile de mer surnommée "couronne d'épines". Celle-ci se nourrit des polypes du coreil. Une seule étoile de mer peut détruire jusquà 6 m2 de corail par an. Elle est considérée par les océanographes australiens de l'AIMS, un centre de recherche, comme l'ennemi numéro 1 de la Grande Barrière de corail. La prolifération de cette étoile de mer redoutable est provoquée par des apports de nutriments venus du large au gré des courants ou bien de la pollution des eaux côtières, notamment par les engrais agricoles...



* Parce que les phénomènes météorologiques menacent le récif


Le corail n'est pas seulement perturbé par les activités humaines. Les phénomènes climatiques extrêmes, caractéristiques de l'Australie, impactent aussi la Grande Barrière de corail. Les ouragans, les tempêtes et les vents violents sont responsables de 48% des dégâts qui touchent le site selon le centre de recherche de l'AIMS.

L'océan Pacifique fait aussi face à un autre problème : l'augmentation de la température de l'eau liée au réchauffement climatique. Comme l'explique le scientifique expert du corail Mark Eakin, dans un article de Mother Jones, l'eau chaude détruit l'algue symbiotique indispensable à la survie du corail. Privé des nutriments qu'il contient, celui-ci perd sa couleur vive et finit par devenir blanc, signe d'une fin de vie imminente.



Pour le gouvernement, c'est la nature qui est la principale fautive, et non l'activité économique en plein boom. "Les menaces les plus importantes qui pèsent sur la Grande Barrière (les événements climatiques extrêmes et les effets potentiels du changement climatique) ne peuvent pas être directement contrôlées mais des mesures importantes peuvent être prises pour maximiser la capacité de l’écosystème à résister à leurs effets", indique le gouvernement australien dans un rapport sorti en janvier 2014. Pourtant, l'activité humaine a un impact réel sur le réchauffement climatique et donc celui des océans.

Le gouvernement australien tranche pour le moment trop souvent en faveur de ses intérêts économiques plutôt que pour la protection de sa réputée Grande Barrière de corail. Mais le risque de sortir de la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco a commencé à faire bouger les lignes.


FRANCE TV INFO 1FEVRIER 2015

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Le WWF recommande vivement au gouvernement australien de bannir le déversement de déchets de dragage dans les eaux du parc marin, patrimoine de l'humanité.

La Grande Barrière de corail risque de devenir une "décharge" si le gouvernement australien ne bannit pas complètement le déversement de déchets de dragage dans les eaux du parc marin inscrit au patrimoine de l'humanité, a prévenu lundi le Fond mondial pour la nature (WWF) dans un rapport.

 La Grande Barrière de corail est l'un des habitats marins les plus précieux de la planète. ©️ THIERRY GRUN / AFP

"Si rien n'est fait, la Grande Barrière de corail - un des habitats marins les plus précieux de la planète - pourrait devenir une décharge et une autoroute maritime", affirme l'ONG. Dans le but d'éviter le placement du site sur la liste du patrimoine en danger, l'Australie avait ordonné l'interdiction du déversement des déchets du dragage en janvier. Selon les écologistes, ce déversement de déchets endommage le site en asphyxiant les coraux et les algues qui constituent la plus grande formation vivante au monde, les exposant à des poisons.

Le rapport précise que les expansions portuaires à l'intérieur des eaux de la barrière de corail, qui verrait près de 51 millions de mètres cubes de fonds marins disparaître, mettrait en danger la beauté naturelle du site. Ces expansions augmenteraient la capacité en charbon des ports de la région, de 267 millions de tonnes à 637 millions de tonnes par an, et permettraient au complexe portuaire de se rapprocher de la capacité totale de Shanghai, le plus grand port du monde, toujours selon le document du WWF. Le projet n'est toutefois pas nécessaire d'après les auteurs du rapport, la capacité des ports existants restant non utilisée la plupart du temps.

Menaçant d'inscrire le site sur la liste du patrimoine en péril, l'Unesco a donné à Canberra jusqu'au 1er février pour mettre au point un rapport sur les moyens de sa protection. L'Australie affirme de son côté avoir déjà donné des gages à l'Unesco en bannissant notamment le dragage de nouvelles zones en dehors des ports prioritaires pendant 10 ans. "Nous savons que la barrière de corail fait face à des défis mais nous faisons des progrès significatifs. De fortes évidences montrent que nos efforts ne sont pas insignifiants", déclarait la semaine dernière le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt.



Le Point 9/2/2015

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Les coraux de la grande barrière australienne ingèrent de petits débris de plastique dont l'océan Pacifique est abondamment pollué, ont constaté des chercheurs australiens. Ces derniers s'alarment des conséquences écologiques du phénomène.


 Les coraux dans la Grande Barrière de Corail mangent les petits débris de plastique présents dans l'océan, ont annoncé des chercheurs australiens  mardi, suscitant des craintes quant à l'impact des fragments indigestes sur leur santé et autres formes de vie marine. - PHOTO: Madihah HAMID

Publiée dans le journal "Marine Biology", l'étude réalisée en laboratoire révèle que les coraux "mangent le plastique à un rythme à peine inférieur à celui auquel ils consomment habituellement le plancton".

"Si la pollution aux microparticules de plastique augmente sur la grande barrière, les coraux pourraient être affectés au fur et à mesure que les cavités de leur petit estomac se bouchent avec du plastique inassimilable", a expliqué Mia Hoogenboom, de l'université James Cook, dans le Queensland (nord-est).

Les microplastiques sont définis comme des particules mesurant moins d'un demi-centimètre. Du plastique a été retrouvé "en profondeur dans les polypes des coraux, recouvert de tissu digestif", et serait susceptible d'altérer la capacité de ces organismes à digérer leur nourriture traditionnelle, ont souligné les scientifiques.

Ils ont également prélevé de l'eau à proximité de la grande barrière, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et y ont trouvé des microparticules de plastique, dont du polystyrène et du polyéthylène en petites quantités.

Ces découvertes interviennent alors que l'UNESCO a, d'ores et déjà, émis des inquiétudes sur l'état de santé de la grande barrière, en raison des développements industriels, du déversement de déchets, de la pêche ou encore du réchauffement climatique et de la montée des océans.

En 2012, le programme des Nations unies pour l'environnement avait estimé que chaque kilomètre carré de la mer contenait environ 13'000 morceaux de déchets en plastique, le Pacifique Nord étant le plus pollué.


Romandie 24/2/2015

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Tandis qu'approche le jour de la décision du statut de la Grande Barrière de corail, le WWF et l’Australian Marine Conservation Society (AMCS) annoncent que le gouvernement australien devrait légiférer sur une interdiction de tout dépôt des boues de dragage à échelle industrielle sur ce site fragile inscrit au patrimoine de l'Unesco.

L’année dernière, le comité du patrimoine mondial de l'Unesco s'était avoué inquiet de la pratique qui consiste à déposer des millions de tonnes de boues de dragage dans les eaux du récif. En juin, le comité décidera ou non de classer la Grande Barrière de corail sur la liste du patrimoine mondial en péril.

 L'interdiction de dépôt des boues de dragage pourrait convaincre l'Unesco de ne pas modifier le statut de la Grande Barrière de corail. ©️ Troy Mayne

« Le gouvernement fédéral australien va devoir faire un effort en matière de protection de la Grande Barrière. S'il ne signe pas d'engagements majeurs, parmi lesquels des lois interdisant le dépôt des boues de dragage, le classement du récif au patrimoine mondial de l'Unesco est menacé » a déclaré le directeur du WWF Dermot O’Gorman.

Le mois dernier, le gouvernement fédéral australien a exprimé à l'Unesco ses craintes quant à  l'avenir de l'écosystème de la Grande Barrière. D'ici la fin du mois, on s'attend à ce que le gouvernement présente à l'Unesco les actions qu'il envisage d'entreprendre afin d’inverser cette tendance.

Dans un courrier commun adressé à l'Unesco, le WWF et l’AMCS déclarent que « la Grande Barrière fait face à des menaces majeures à sa survie à long terme » et qu' « à ce jour, la réponse de l'Australie à cette sombre réalité a été plus qu'inadéquate ».

Un recensement gouvernemental officiel publié l'année dernière a montré que de très nombreuses espèces vivant aux abords du récif, comme les coraux, les prairies marines et les dugongs, mammifères rares sont en danger et font désormais partie des espèces menacées. Dans les deux tiers méridionaux de la Grande Barrière de corail, la population de dugongs a lourdement souffert : elle est passée de 3000 individus en 1987 à seulement 600 en 2011.

Ce recensement a également indiqué que les tortues marines étaient elles aussi victimes de cette détérioration. Le récif abrite six des sept espèces de tortues marines existant sur notre planète ; trois d'entre elles sont menacées ou en danger critique d'extinction.

Comme l'a publié un analyste du WWF en janvier dernier, le dragage et le dépôt des fonds marins liés à la croissance d'immenses unités portuaires a eu des impacts dévastateurs sur la Grande Barrière. « Le dragage et le dépôt des boues détruit le corail, les prairies marines et les habitats du plancher océanique. Ses conséquences sur la vie marine sont immenses », indique son rapport.

Plus de 120 000 personnes ont signé la pétition du WWF qui demande à l'Australie de cesser la destruction industrielle de cet écosystème marin très riche.

En plus de légiférer sur l’interdiction fédérale de tout dépôt de boues de dragage dans les eaux de la Grande Barrière de corail classées au patrimoine mondial de l'Unesco, le WWF demande au gouvernement australien :

- d'éviter tout dragage inutile sur le site de la Grande barrière de corail classé au patrimoine mondial de l'Unesco, et de minimiser l'impact du dragage d'entretien.

- d'inverser le déclin de la qualité des eaux dans les 10 ans à venir grâce à des réformes et des investissements majeurs pour réduire la pollution terrestre et rétablir les bassins versants.

- de tenir ses engagements en tant que partie à la Convention du patrimoine mondial en entretenant et en protégeant pleinement la valeur universelle exceptionnelle de la Grande Barrière.


WWF 11/3/2015

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Sydney (AFP) - L'Australie a présenté samedi un plan sur 35 ans de préservation de la Grande barrière de corail, site du patrimoine mondial dont la protection est une priorité, a assuré son Premier ministre Tony Abbott, en réponse à la menace de l'Unesco de le mettre sur la liste des sites en péril.

Le plan de protection à long terme de cette grande attraction touristique au large de l'Etat du Queensland, dans le nord-est de l'Australie, interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine.

 La Grande barrière de corail, vue du ciel le 20 novembre 2014 au large des îles Whitsunday, en Australie, est inscrite depuis 1981 au patrimoine de l'humanité (c) Afp

En 2013, l'Unesco s'est inquiétée des menaces croissantes pesant sur la Grande barrière, le plus grand site corallien du monde, d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'humanité. Elle a menacé de la placer sur la liste du patrimoine naturel en péril mais a donné à Canberra le temps de présenter un rapport sur la manière dont il compte protéger le site.

La Grande barrière de corail, une étendue de 345.000 km2, compte quelque 3.000 "systèmes" récifaux et un millier d'îles tropicalesMais elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, de la pêche, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte dû au boom minier.

Des chercheurs australiens avaient constaté en février que les coraux de la Grande Barrière ingèrent des débris de plastique dont le Pacifique est abondamment pollué "à un rythme à peine inférieur à celui auquel ils consomment habituellement le plancton".

M. Abbott a assuré que la préservation de la barrière était la priorité de son gouvernement conservateur et que le "Plan 2050 de durabilité à long terme" répondait à toutes les préoccupations de la communauté internationale. "C'est un sujet sur lequel, au plus haut niveau, l'Australie dit à ses partenaires étrangers (...) que la Nation tout entière est entièrement engagée dans la protection de la Grande barrière de corail", a dit M. Abbott devant la presse dans le Queensland.

Le ministre de l'Environnement Greg Hunt a expliqué de son côté que le but de ce plan était d'avoir, à chaque décennie, "une meilleure qualité de l'eau avec des objectifs ambitieux comme une réduction de 50% de la présence d'azote d'ici à 2018 et de 80% d'ici 2025".

Les déversements de pesticides dans les zones prioritaires doivent baisser d'au moins 60% d'ici à 2018 et les populations de tortues de mer, de dauphins, et de dugongs doivent soit rester stables ou être en augmentation d'ici à 2020.

Le ministre de l'Environnement du Queensland, Steven Miles, a ajouté que le plan répondait à la plus grande menace à moyen terme sur la barrière de corail, celle des déversements de sédiments, engrais et pesticides, et qu'il obligeait son Etat à limiter à quatre sites l'extension portuaire. "Je crois qu'avec cela nous allons pouvoir convaincre la commission du patrimoine que non seulement ils ne doivent pas mettre la Grande barrière sur la liste des sites en péril, mais que nous empêcherons effectivement que le site soit en danger".

Mais le groupe de défense de l'environnement WWF-Australie a déclaré que ce plan, s'il comporte des bonnes mesures comme le déblocage de 100 millions de dollars australiens (71 millions d'euros) supplémentaires pour la Grande barrière, ne suffirait pas à enrayer la détérioration du site. "La survie à long terme de la Grande barrière dépend d'une action collective de la communauté internationale, dont l'Australie, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", a déclaré son chef exécutif Dermot O'Gorman.

Greenpeace de son côté a regretté que le plan autorise la poursuite de l'extraction de charbon dans le Queensland et l'expansion des ports le long du littoral.


Sciences et avenir 21/3/2015

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Paris - Trois banques françaises - Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole -, ont décidé de ne pas participer au financement d'un vaste projet minier près de la Grande barrière de corail, en Australie, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Elles se sont engagées à ne financer aucun des projets de mines de charbon et d'infrastructures associées dans le bassin de Galilée, dans l'Etat du Queensland (est), a indiqué à l'AFP Lucie Pinson de l'ONG Les Amis de la Terre.

C'est la première fois que les banques s'engagent à ne pas financer les projets de toute une région en raison de leurs impacts environnementaux et climatiques, a souligné l'ONG dans un communiqué. Leurs engagements vont donc au-delà de celui des huit autres banques internationales qui s'étaient, pour la plupart, seulement engagées à ne pas financer l'extension du port d'Abott Point, nécessaire à l'exportation du charbon, souligne-t-elle.

Interrogées par l'AFP, les trois banques françaises ont confirmé cette information, BNP précisant que sa décision s'inscrit dans une politique de financements responsables mise en place depuis plusieurs années.

Selon Les Amis de la Terre, neuf mines de charbon sont prévues dans le bassin de Galilée, ainsi que des extensions portuaires, notamment du port d'Abbot Point destiné à l'exportation du minerai essentiellement vers l'Inde, mais aussi des voies ferrées et des centrales à charbon pour alimenter les mines.

Ce gigantesque projet est une bombe climatique, car il contribuerait à émettre 705 millions de tonnes de CO2 par an, soit presque autant que l'Allemagne, 6e pays le plus émetteur au monde, avertit Lucie Pinson.

Il abîmerait aussi la Grande barrière de corail, l'un des plus grands écosystèmes de la planète, qui souffrirait des infrastructures construites le long de la côte et du passage des bateaux, ajoute-t-elle, se félicitant du succès de la campagne menée par Les Amis de la Terre avec le soutien d'une cinquantaine d'ONG internationales.

Huit banques internationales ont déjà pris un engagement à ne pas financer l'extension du port d'Abbot Point (...): Deutsche Bank, HSBC, RBS, Barclays, Citi, Morgan Stanley, JPMorgan Chase et Goldman Sachs, rappellent Les Amis de la Terre.

L'extension d'un terminal pour le charbon à Abbot Point doit être réalisée par les groupes indiens GVK et Adani.

Selon Les Amis de la terre, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole S.A. comptent parmi les 25 premiers financeurs du secteur du charbon au niveau international.

Société Générale avait annoncé en décembre dernier qu'elle suspendait son mandat de conseil dans le projet Alpha Coal, l'une des mines prévues dans le bassin de Galilée.


Romandie 8/4/2015

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Sydney - Le groupe indien Adani a balayé d'un revers de main jeudi le refus de trois grandes banques françaises de ne pas participer au financement d'un vaste projet minier près de la Grande barrière de corail, en Australie.

La Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole se sont engagés à ne financer aucun des projets de mines de charbon et d'infrastructures associées dans le bassin de Galilée, dans l'Etat du Queensland (est). Les banques françaises suivent ainsi la ligne de conduite fixée par des établissements étrangers, dont l'allemande Deutsche Bank et les américaines Citigroup, Goldman Sachs et JPMorgan Chase.

 Infographie Greenpeace


L'Australie a autorisé Adani l'an dernier à investir 16,5 milliards de dollars AUD (11,8 milliards d'euros) dans le développement de mines, et approuvé l'extension d'un port de charbon à Abbot Point, sur la côte de la Grande barrière de corail, en contrepartie de sévères restrictions environnementales.

L'industriel s'est déclaré jeudi parfaitement indifférent à la décision de ces banques qu'il n'avait pas sollicitées. Adani n'a pas formellement demandé de financement à ces institutions, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'entreprise dans le Queensland. Dans un communiqué, il a ironisé sur une institution qui refuse de faire une chose qui ne lui a pas été demandée, assurant que cela n'avait aucune incidence sur ses opérations. L'entreprise continue d'avancer dans le montage financier de ses projets en Australie, a-t-il encore dit.

 DW (English) 9/8/2014


L'Australie a présenté fin mars un plan de préservation sur 35 ans qui interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage aux abords de la Grande barrière, et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine.


Romandie 9/4/2015

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L’île Lady Elliot est un paradis pour plongeurs, qu’ils soient touristes ou scientifiques. Avec son immense variété de coraux, ses poissons multicolores, ses tortues, elle est l’un des endroits les mieux préservés de la Grande Barrière de corail, qui s’étire sur plus de 2 000 km au large de l’Etat du Queensland, sur la côte est de l’Australie

Des raies mantas, ces géants des mers qui peuvent atteindre 5 mètres avec leurs immenses « ailes », résident dans ses eaux. Les requins de récif ne sont jamais très loin. Pendant l’hiver, les baleines se chargent du spectacle. La Grande Barrière, aussi étendue que l’Italie, est le plus grand ensemble corallien du monde.

 Le bassin Galilée, dans le centre du Queensland est l'objet de neuf projets miniers prévus. Photo: Andrew Quilty / Greenpeace / PAA 

 On y compte 400 espèces de coraux, 1 500 espèces de poissons. Elle attire 2 millions de touristes chaque année et rapporte 6 milliards de dollars (4,1 milliards d’euros) à l’Australie. Pourtant, si elle fait parler d’elle, ce n’est plus seulement pour ses merveilles, mais aussi pour son déclin. Elle a perdu plus de la moitié de ses coraux en trente ans : en 1985, la couverture corallienne était en moyenne de 28 % ; elle était de 12 % en 2011. (Photo : une des espèces de poissons (Priacanthus hamrur) dépendant de la grande barrière de corail. Richard Ling Flickr / CC BY/SA 2.0) 

La Grande Barrière de corail est « sous pression », reconnaît le gouvernement australien. L’Unesco, qui l’a classée au Patrimoine mondial en 1981, menace de l’inclure dans sa liste du patrimoine en péril.

  Image satellite de la grande barrière de corail, NASA, MIRS, 2000 / domaine public

« Ça a énormément changé depuis mon enfance », explique Shani Tager, de Greenpeace. La jeune femme a grandi près de Townsville, ville portuaire voisine de la Grande Barrière. « Quand je plongeais près de chez moi, c’était plein de vie. Maintenant, il y a quelques petites zones en bonne santé, mais le reste des coraux est mort. Il n’y a plus de poissons », décrit-elle. Si la Grande Barrière reste très bien préservée dans son extrémité nord, les scientifiques et les politiques reconnaissent que son état, surtout près des côtes développées, est « pauvre » et continue de décliner.

Les causes sont multiples, mais la première est le changement climatique. Il est responsable de près de la moitié de la disparition des coraux de la Grande Barrière. L’augmentation de la température de la mer entraîne un blanchissement des coraux, qui finissent par mourir. Ils souffrent également de l’acidification des océans, causée par les émissions humaines de dioxyde de carbone. 

 Les ressources énergétiques australiennes et les ports d'exportation majeurs. Historicair CC BY-SA 3.0

« Le squelette du corail se dissout. Pour faire une comparaison avec le corps humain, c’est comme si les coraux souffraient d’ostéoporose », explique John Gunn, directeur de l’Institut océanographique d’Australie. Il y a également les cyclones : de plus en plus nombreux et violents, ils détruisent les récifs coralliens sur leur passage. « Tous les récifs coralliens souffrent du changement climatique, pas seulement la Grande Barrière », souligne le ministre de l’environnement australien, Greg Hunt.

 Les autres causes du déclin sont dues aux activités humaines le long de la côte. Plus de 10 000 agriculteurs y travaillent : des champs de canne à sucre s’étendent à perte de vue, certains cultivent des bananes, et d’autres, plus loin, élèvent des bovins. Or les nitrates qu’ils utilisent sont rejetés en mer et favorisent la multiplication d’une étoile de mer invasive, l’acanthaster, également appelée « couronne d’épine ». L’étoile de mer se pose sur le corail, qu’elle tue en quelques heures en dévorant ses polypes. Les autorités tentent de s’attaquer à la racine du mal et d’aider les agriculteurs à modifier leurs pratiques. Entre 2009 et 2013, la quantité de pesticides relevée dans les eaux de la Grande Barrière a chuté de 28 %, et l’objectif est une diminution de 60 % en 2018. (Photo Acanthaster planci au Fidji. Matt Wright  CC BY 2.5)

Mais le sujet polémique, c’est l’expansion des ports industriels. Il oppose depuis des années partisans du développement industriel et environnementalistes. Les sous-sols du Queensland regorgent de matières premières : le charbon, exporté depuis des ports situés sur la Grande Barrière, alimente la croissance asiatique. C’est le développement du port de Gladstone, en 2011, qui a provoqué l’inquiétude de l’Unesco pour la Grande Barrière. Il s’étend sur une trentaine de kilomètres. Ici, on est loin du cliché des eaux turquoises. Les usines se succèdent, avec cimenterie, fonderie d’aluminium.

 Des wagons chargés de charbon se dirigent vers les terminaux d’exportation, où attendent des tankers de 200 à 300 mètres de long. Environ 2 000 y sont chargés chaque année. Des usines de liquéfaction de gaz naturel se sont ajoutées au paysage : difficile, aujourd’hui, d’imaginer que l’île Curtis, où elles ont été construites, a été une zone vierge, riche en herbes sous-marines, essentielles pour l’alimentation des dugongs, des mammifères marins en voie de disparition. Il a fallu draguer 22 millions de mètres cubes de terre pour ouvrir le canal vers Curtis. (Photo Étoile de mer sur du corail. Les touristes photographient souvent la beauté naturelle du récif. Richard Ling CC BY-SA 3.0)

Les poissons étaient tombés malades en 2011, entraînant une interdiction de la pêche pendant plusieurs mois. « Il y a eu beaucoup d’inquiétude et c’était justifié. (…) Mais aujourd’hui Gladstone n’a pas de conséquences négatives sur l’environnement », assure le directeur du port, Craig Doyle. Les militants pour l’environnement sont loin de partager cet avis, mais concentrent désormais leur énergie sur Abbot Point, à 600 kilomètres au nord de Gladstone. Le port est encore de taille modeste, mais devrait devenir, d’ici à quelques années, le plus grand du monde pour l’exportation de charbon.

En 2014, près de 3 000 navires ont sillonné les eaux abritant la Grande Barrière de corail ; le trafic devrait doubler d’ici à dix ans si Abbot Point, projet indo-australien, se développe comme prévu. Mais, pour apaiser les esprits, et certainement dans l’espoir d’éviter les réprimandes de l’Unesco, l’Australie est revenue sur une décision très controversée : elle a finalement interdit le déversement des déchets de dragage dans les eaux de la Grande Barrière de corail.

 « C’est un bon point, mais il y a toujours un problème à avoir l’un des plus grands ports du monde sur la Grande Barrière de corail », estime Adam Smith, qui a démissionné, il y a un an, du poste de directeur qu’il occupait à la Great Barrier Reef Marine Park Authority, chargée de la gestion de la zone. « C’est bien de travailler avec les agriculteurs pour diminuer les sédiments, mais si c’est pour en créer d’autres avec les ports et l’augmentation du nombre de bateaux… » (Photo une tortue verte  (Chelonia mydas). Nize CC BY-SA 2.5)

Pour Felicity Wishart, de l’Australian Marine Conservation Society, « le gouvernement doit faire beaucoup plus contre le changement climatique ». L’Australie, l’un des plus gros pollueurs de la planète par habitant, passe souvent pour le mauvais élève dans les négociations internationales. Le premier ministre conservateur, Tony Abbott, qui affirmait en octobre 2014 que le charbon était « bon pour l’humanité », a abrogé la taxe carbone. « Or tout est lié », pour Mme Wishart. Davantage d’exploitation et d’exportation de charbon signifie plus d’émissions de CO2 ; davantage de cyclones signifie plus de sédiments dans la mer amenés par la pluie, détaille-t-elle.

 Pour donner des gages à l’Unesco, Canberra a présenté, en mars, un plan sur trente-cinq ans de préservation de son joyau, avec la promesse, notamment, que le développement portuaire sera limité à quatre sites déjà existants, que plus de 2 milliards de dollars seront investis dans les dix ans à venir pour la préservation de la barrière… Le ministre Greg Hunt se dit « confiant » quant à la décision de l’Unesco. (Photo : Un Dugong Un dugong broutant le fond marin. Julien Willem CC BY-SA 3.0)

Si la barrière est jugée « en péril », « il y aura un impact sur l’emploi », craint le ministre de l’environnement du Queensland, Steven Miles. Le tourisme sur la Grande Barrière représente plus de 60 000 emplois. Pour Felicity Wishart, « on ne va pas dans un restaurant s’il est mal noté ; ça sera pareil pour la Grande Barrière ». L’Unesco prendra sa décision fin juin.

Lire aussi : Feu vert à la plus grande mine de charbon d'Australie

Le Monde 12/4/2015

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Le gouvernement australien déploie des efforts frénétiques pour éviter un statut dévaforable pour les récifs coralliens de la Grande Barrière de Corail. Cet avertissement lancé par l'Unesco pourrait contribuer à déjouer les plans visant à ouvrir une vaste région du Queensland à l'exploitation de nouvelles mines de charbon...

Le gouvernement australien a entrepris des efforts diplomatiques frénétiques pour éviter à la Grande Barrière de Corail d'être listée "en danger" par l'ONU, au milieu de l'inquiétude internationale croissante sur l'ouverture d'une vaste région dans l'état du Queensland pour de nouvelles mines de charbon gigantesques.

  Abbot Point, entouré par les zones humides et les récifs coralliens, est en passe de devenir le plus grand port de charbon du monde si la proposition d'expansion du terminal charbonnier se concrétise. Photo: Tom Jefferson / Greenpeace

La décision sur le statut de la barrière devrait être connue à la fin de ce mois, avant une réunion du comité du patrimoine mondial de l'Unesco, à Bonn, en Allemagne en juin. L'Unesco a déjà exprimé sa préoccupation sur l'érosion du récif, qui a perdu 50 % de son corail au cours des 30 dernières années.

Il s'avère que les ministres et les diplomates australiens ont visité 19 pays, membres du comité, dont le Portugal, le Japon et la Jamaïque, ces derniers mois, dans un effort de lobbying désespéré pour tenter d'éviter de voir la Grande Barrière de Corail figurer sur la liste noire "en péril", "classement" embarassant au niveau international.

Le classement sur la liste "en danger / péril", pour le plus grand écosystème marin (la plus grande entité vivante au monde), se révélerait très problématique pour les sociétés minières. Ces derniers tentent d'ouvrir une exploitation massive de combustibles fossiles dans le bassin de Galilée, dans le Queensland donc, une zone de la taille de la Grande-Bretagne.

Les critiques insistent sur les projets concernant ce bassin, car ils auraient aussi des effets dévastateurs quant à la production de gaz à effet de serre, et donc sur les tentatives mondiales de limiter à un niveau soutenable le changement climatique en cours.

Des scientifiques et des groupes écologistes, ainsi que d'autres personnes, comme le président américain Barack Obama, l'acteur Leonardo di Caprio et l'homme d'affaires Richard Branson, ont exprimé leur préoccupation sur la menace posée par le changement climatique sur le récif.

Les écologistes soulignent également que l'expansion prévue de Port Abbot Point, sur la côte du Queensland pour traiter l'exportation des millions de tonnes  de charbon et les milliers de voyages supplémentaires, générés par ce trafic, le long des côtes va mettre trop de la pression sur le récif.

 Le développement du charbon dans le bassin de Bowen juste à l'est du bassin Galilée. La région est sous la menace des mines de charbon et en particulier la perte de la réserve naturelle Bimblebox - foyer du Diamant à bavette (Poephila cincta - Black-throated Finch), en voie de disparition. Photo: Tom Jefferson / Greenpeace

La plupart des grandes institutions financières se sont ralliées aux "Principes de l'Équateur", un ensemble de normes qui empêchent le financement de projets qui nuisent à des sites du patrimoine mondial.

Le gouvernement et l'industrie minière d'Australie espèrent que le récif ne sera pas listé "en danger", fournissant ainsi la confiance nécessaire aux prêteurs concernés, sur les riques "d'endommager leurs qualité environnementale" en investissant dans les mines du bassin de Galilée. Au moins 11 banques internationales, y compris Barclays et HSBC, ont déjà pris leurs distances avec le financement des projets.

Plus tôt ce mois-ci, la banque Standard Chartered (cotée à Londres) a promis de revoir son rôle de conseiller de la société indienne Adani sur la mine Carmichael, la première et la plus grande de l'aménagement du bassin Galilée. Le projet, qui est de commencer l'extraction de charbon en 2017, est en passe de devenir un des plus importants développements charbon du monde.

La mine Carmichael pourrait, à pleine capacité, déterrer 60millions de tonnes de charbon pour l'exportation via le port Abbot Point élargi, qui se trouve à côté de la Grande Barrière de Corail. Le charbon sera expédié en passant à travers la barrière de corail à des pays comme l'Inde, générant des émissions de dioxyde de carbone annuelles estimé à 130millions de tonnes, soit à peu près l'équivalent de ce que la Suède et la Nouvelle-Zélande émettent en une année.

Cette mine est juste la première des 9 mines prévues dans le bassin de Galilée. À pleine capacité, les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion du charbon pourraient dépasser 700millions de tonnes par an. S'il était un pays, le bassin de Galilée serait le septième contributeur de dioxyde de carbone dans le monde, juste derrière l'Allemagne...

De plus, le bassin Galilée est juste l'un des 14 projets de combustibles fossiles géants - ou «bombes de carbone» - à travers le monde qui produirait 6,3 gigatonnes de dioxyde de carbone par an en 2020 - autant que l'ensemble des États-Unis émettent annuellement. C'est tout simplement insoutenable si on veut limiter le réchauffement climatique en-dessous de 2°C, considéré comme le seuil d'un changement climatique dangereux.

Le gouvernement de coalition australien (Conservateurs) est également inquiet des répercussions négatives sur le tourisme, si le Grande barrière de corail devait être reconnue par l'UNESCO comme en péril, car l'industrie du tourisme rapporte 6 milliards de dollars rien que pour le récif !  

Le Premier ministre Tony Abbott, qui a insisté sur le fait que le charbon est " bon pour l'humanité ", a soutenu le développement des mines du bassin de Galilée. Toutefois, les développements des projets ont enregistré des retards, dont des recours judiciaires de propriétaires terriens, à un moment où le prix mondial de charbon a diminué de moitié depuis le boom du charbon en Australie il ya cinq ans.

Le lobbying de l'Australie auprès du comité du patrimoine mondial de l'Unesco a contrarié les écologistes et les politiciens opposés aux mines. Ils affirment que plus d'efforts doivent être faits pour préserver le récif. "Ce que le récif a besoin en ce moment c'est l'action, pas des voyages de lobbying à l'étranger", a déclaré Larissa Waters, un sénateur australien des Verts. "Pour montrer sa volonté réelle de sauver le récif, le gouvernement devrait révoquer son approbation du plus grand port de charbon du monde dans la Grande Barrière de Corail à Abbot Point et introduire des politiques climatiques crédibles".

Sebastian Bock, militant Greenpeace UK, a déclaré: "Tony Abbott a dépensé des centaines de milliers de dollars de l'argent des contribuables pour une offensive de relations publiques destinée à convaincre les délégués de l'Unesco que le récif est OK. Nous souhaitons que le gouvernement se focalise sur les problèmes et supprime la menace de l'expansion de l'exploitation du charbon pour le récif plutôt que d'utiliser des paroles et de passer sous silence le problème".

"Les scientifiques nous avertissent que nous pouvons soit avoir des extensions de mines de charbon, soit le récif - pas les deux. Le récif est sur le fil du rasoir. Mettre plus de pression sur le récif en permettant une plus grande expansion du charbon est impensable. Le gouvernement australien doit annuler les projets prévus comme le méga-mine Carmichael, le dragage et l'immersion à Abbot Point. "Si le gouvernement est sérieux au sujet d'Abbott Point, dans la perspective de protéger le récif - comme il ne cesse de dire le monde, il doit- il devrait stopper tout projet de charbon à Galilée de ses objectifs".

La Grande Barrière de corail reste une énorme carte du tourisme pour l'Australie, mais les scientifiques l'ont déclaré en mauvais état ​​et en diminution, avec un écosystème corallien dégradé par la pollution, une série de cyclones et une invasion d'étoiles de mer mangeant le corail.

Le changement climatique, cependant, est la plus grande menace à long terme pour la barrière de corail. A cause du réchauffement de l'eau, il sera difficile pour beaucoup de coraux du récif de survivre, tandis que l'acidification des océans va entraver la capacité des coraux restants pour former leurs squelettes.

L'industrie minière et le gouvernement affirment que de solides protections pour le récif ont été mises en place et que tout arrêt de l'extraction du charbon ne ferait que nuire à l'économie de l'Australie.

Michael Roche, directeur général de la Conseil des ressources du Queensland (executive director of the Queensland Resources Council), a fustigé Branson pour sa campagne sur récif, au cours de laquelle l'entrepreneur a mis en garde sur le fait que le récif est "gravement menacée."

"M. Branson est heureux de faire des profits à partir de l'économie du Queensland, [...] de transporter des touristes pour voir notre merveilleuse beauté naturelle», a déclaré Roche. "Pourquoi donc est-ce qu'il pense qu'il est OK de saboter notre économie avec ses déclarations irresponsables ?".

L'ouverture du bassin Galilée a suscité des inquiétudes au-delà du changement climatique. Plusieurs agriculteurs, qui détiennent d'énormes propriétés de pâturage sur le site des mines prévues, ont fait part de leurs craintes sur leur approvisionnement en eau de bonne qualité, qui sera amoindrie du fait des projets.

Pendant ce temps, des autochtones ont objecté que les mines vont "déchirer" leurs terres ancestrales, dont des wangan et Jagalingou, qui prétendent une connexion de leur patrie du Centre du Queensland datant de plusieurs dizaines de milliers d'années. Ils sont inquiets autant sur le plan spirituel que par la destruction de l'environnement.

«Nous avons peur d'être totalement anéantis, toute la mémoire de notre tribu sera effacée à jamais en raison de l'exploitation minière», a déclaré Adrian Burragubba, un musicien autochtone et membre dirigeant du clan. "Si nous ne pouvons pas conservé ce que nos ancêtres nous ont donné, nous allons devenir inexistant. Ce sera un désert aride, un génocide culturel ».


The Guardian 14/5/2015

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Sydney (AFP) - L'Australie s'est dite certaine vendredi d'en avoir fait assez pour protéger la Grande barrière de corail, écosystème de récifs coralliens le plus étendu au monde, et éviter que l'Unesco ne la place sur sa liste du patrimoine naturel en péril.

En 2013, l'Unesco s'est inquiétée des menaces croissantes pesant sur la Grande barrière, site d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'humanité. Elle doit présenter dans les prochaines heures son projet de recommandation pour le site avant une décision définitive en juin.

 Vue aérienne de la Grande Barrière de corail, près des côtes du Queensland en Australie, le 20 novembre 2014 (c) Afp

"Ils peuvent constater qu'on fait un vrai travail pour améliorer le récif", a déclaré le ministre de l'Environnement Greg Hunt à la Australian Broadcasting Corporation.

"Nous avons présenté notre dossier à l'Unesco et ils nous ont dit que ce que l'Australie avait fait ces 18 derniers mois était extraordinaire", a-t-il assuré. "Je crois que nous avons mis en œuvre des changements historiques pour nous assurer que dans un siècle, la Grande barrière sera non seulement dans le même état, mais même en meilleur état que depuis le début de la colonisation européenne".

La Grande barrière de corail, une étendue de 345.000 km2, compte quelque 3.000 "systèmes" récifaux et un millier d'îles tropicalesMais elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, de la pêche, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte consécutif au boom minier.

Des chercheurs australiens avaient constaté en février que les coraux de la Grande Barrière ingèrent des débris de plastique dont le Pacifique est abondamment pollué "à un rythme à peine inférieur à celui auquel ils consomment habituellement le plancton".

En mars, l'Australie avait présenté un plan de préservation sur 35 ans qui interdit tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine. L'Etat du Queensland, d'où partent les touristes qui visitent la Grande barrière, avait aussi annoncé des lois pour limiter le développement portuaire.


Sciences et avenir 29/5/2015

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L’UNESCO demande à l'Australie de lui préciser d'ici fin 2016 les progrès réalisés dans la protection de la Grande barrière de corail mais ne place pas le site sur sa liste du patrimoine naturel en péril, dans un projet de décision publié aujourd’hui.

 ©️ FRANCETVINFO Un plan de 35 ans pour protéger la grande barrière...

L'Australie devra remettre au Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, "d'ici au 1er décembre 2016", un rapport faisant le point sur les progrès réalisés afin de "confirmer que la mise en oeuvre du plan de protection a été efficace", indique ce texte.
           
Le projet de décision salue les mesures prises par l'Australie mais souligne qu'elle doit "mettre en oeuvre, rigoureusement, tous ses engagements".
           
Quelques heures avant la publication de ce projet de décision, l'Australie s'était dite certaine d'en avoir fait assez pour protéger la Grande barrière et éviter que l'Unesco ne la place sur sa liste du patrimoine naturel en péril.
           
Le pays a présenté en mars dernier un plan de protection sur 35 ans de la Grande barrière, le plus grand récif corallien au monde et attraction touristique très prisée. Il interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine.
           
L'Unesco s'était inquiétée en 2013 des menaces croissantes pesant sur ce site d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'humanité, et doit prendre une décision définitive  en juin.
           
Selon le WWF, la Grande barrière a "perdu plus de la moitié de sa couverture corallienne" ces trente dernières années et a vu décliner ses populations de dauphins, de dugongs (mammifères marins) et de requins.


Polynésie 1ère 29/5/2015

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Sydney - La justice australienne a porté un coup d'arrêt mercredi à un gigantesque projet minier du groupe indien Adani qui menace d'après les défenseurs de l'environnement la Grande barrière de corail classée au patrimoine de l'Humanité.

Cette décision a été saluée par les écologistes mais le groupe indien a immédiatement fait part de sa détermination à aller de l'avant dans la réalisation de ce projet de 16,5 milliards de dollars australiens (11,08 milliards d'euros).

 Le scinque de yakka ou Egernia rugosa est une espèce endémique du Queensland en Australie dans le sud de la péninsule du Cap York, le sud de St George et Bollon. On la trouve dans forêts sèches, les forêts ouvertes, et les affleurements rocheux. Cette espèce se trouve dans un habitat qui est menacé par les taux élevés de perte et de dégradation de son habitat dues à l'expansion agricole (entre autres). Au cours des 200 dernières années, plus de 60% de la végétation d'origine a disparu de la Southern Brigalow Belt (Wilson 2003). Par ailleurs, les feux inappropriés et le surpâturage ont également été répertoriés comme des menaces pour les reptiles de la région, car ils détruisent la végétation vitale et la litière des feuilles (Wilson 2003). Photo Melissa Bruton Reptile data base / uicn

Avec le consentement des parties, la Cour fédérale a officiellement mis de côté le feu vert accordé par les autorités au projet Carmichael, a annoncé le ministère de l'Environnement.

 Image Adani Australie


Le projet, auquel l'Australie avait donné son aval en juillet 2014, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde. Il prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemin de fer pour acheminer la matière première et l'extension d'un port de charbon à Abbot Point, à proximité de la Grande barrière de corail, afin de l'exporter.

La mine doit produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. En contrepartie, Canberra avait exigé de sévères restrictions environnementales.

Mais des associations de défense de l'environnement avaient contesté ce feu vert, faisant valoir que le projet allait générer d'importantes émissions de gaz à effet de serre, ses conséquences négatives sur des espèces vulnérables et le piètre bilan environnemental du groupe indien.

Elles avaient également jugé que le projet menaçait la Grande barrière de corail du fait de l'exportation du charbon via Abbot Point et dénoncé son impact en termes de réchauffement climatique.

La Cour n'a pas rendu publics ses attendus. Mais selon le ministère de l'Environnement, elle a jugé qu'il existait une possibilité que l'argumentaire fourni au ministre Greg Hunt avant sa prise de décision n'ait pas répondu à l'ensemble des critères techniques requis.

Il s'agit d'un problème technique et administratif, selon le ministère, qui souligne que le feu vert devra être reconsidéré mais que cela ne nécessitait pas de revoir la procédure dans son entier.

 Denisonia maculata est une espèce de serpents de la famille des Elapidés. Il vit dans le bassin de Bowen dans le Queensland. Espèce nocturne, d'une taille d'environ 40cm, il semble être principalement un mangeur de grenouilles.  La journée  Denisonia maculata (ou serpent ornemental) s'abrite dans des infractuosités du sol. L'habitat préfentiel semble être les zones alluviales.  Bien que généralement pas considéré comme dangereux pour l'homme, les morsures de cette espèce peuvent entraîner un oedème localisé  et / ou une perte de connaissance.
L'espèce est répertoriée vulnérable par l'UICN tewart Macdonald CC BY-SA 2.5

D'après Sue Higginson, avocate du groupe Mackay Conservation, l'association à l'origine du recours, la Cour s'est demandé si les conseils relatifs à deux espèces vulnérables de reptiles -l'Egernia rugosa, qui ressemble à un lézard, et le serpent Denisonia maculata-, avaient bien été pris en compte. Ces espèces ne vivent que dans le Queensland.

La ministre n'aurait également pas tenu compte des émissions globales à effet de serre résultant de la combustion du charbon et du bilan environnemental d'Adani, a ajouté l'avocate. Mais ces questions n'ont pas été tranchées par la Cour.

Le ministère a expliqué qu'un nouvel argumentaire serait prêt dans six à huit semaines.

Plusieurs banques internationales, dont les françaises Société Générale, BNP Paribas et le Crédit agricole, avaient renoncé à investir dans ce programme, qui doit fournir de l'électricité à une centaine de millions d'Indiens et créer des milliers d'emplois en Australie.

Certains opposants au projet ont estimé que la chute des cours du charbon limitait son intérêt.

Adani s'est dit déterminé à le mener à bien dans le respect des lois australiennes, y compris environnementales. Il est regrettable qu'une erreur technique et légale du ministère fédéral de l'Environnement ait exposé le feu vert à une décision contraire, estime le groupe indien dans un communiqué.

Adani ajoute qu'il attendrait que le gouvernement révise la procédure tout en se disant certain que les éléments ayant motivé l'approbation initiale de son programme étaient toujours valables et appropriés.

En 2013, l'Unesco s'était inquiétée des menaces croissantes pesant sur la Grande barrière, le plus grand site corallien du monde, d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'Humanité.

L'Australie a présenté fin mars un plan de préservation sur 35 ans qui interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage aux abords de la Grande barrière, et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine.

En juillet, l'Unesco a décidé de ne pas inscrire cette attraction touristique majeure sur sa liste du patrimoine en péril.


Romandie 5/8/2015

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Sydney - Canberra a bravé les craintes des défenseurs de l'Environnement en relançant jeudi un projet minier critiqué pour son impact sur la Grande barrière de corail et qui avait été bloqué en août par la justice.

Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a accordé un nouveau feu vert au projet Carmichael du groupe indien Adani, assurant dans un communiqué qu'il était subordonné à 36 des conditions les plus strictes de l'histoire australienne.

Mais il s'est d'emblée attiré les foudres d'associations de défense de l'environnement, qui jugent ce gigantesque projet houiller d'une valeur de 16,5 milliards de dollars australiens (10,45 milliards d'euros) néfaste pour le plus grand récif corallien au monde.

Son impact sur le climat en général est également montré du doigt, vu les piètres performances du charbon en matière de gaz à effet de serre.

Le projet, auquel l'Australie avait donné un premier feu vert en juillet 2014, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde.

Il prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemin de fer pour acheminer la matière première. Adani doit également procéder à l'extension d'un port de charbon à Abbot Point, à proximité de la Grande barrière de corail, afin de l'exporter.

Début août, la Cour fédérale australienne avait porté un coup d'arrêt au projet en invalidant l'autorisation du ministère, au motif qu'elle négligeait la protection de deux espèces vulnérables de reptiles, l'Egernia rugosa, qui ressemble à un lézard, et le serpent Denisonia maculata (voir photos et brèves descriptions message précédent).

Les conditions très précises vont permettre de protéger les espèces menacées et auront des répercussions positives à long terme sur l'environnement au travers d'un ensemble de compensations, indique Greg Hunt dans son communiqué. Je devrai vérifier le respect de ces conditions avant le début de l'activité minière, a-t-il ajouté.

 Photo d'un diamant à bavette (Poephila cincta), Baltimore aquarium, Maryland (USA). Chris Williamson, CCBY-SA2.0. Pour une description détaillée, voir ICI

Selon le système de compensations, le groupe indien doit s'engager à protéger ailleurs des habitats que son projet minier menace. Adani doit par exemple protéger 31.000 hectares d'habitat pour le diamant à bavette, une espèce de passereau dont le secteur du projet minier est un des derniers refuges.

Adani devra en outre allouer un million de dollars australiens sur dix ans à des programmes de recherches sur des espèces menacées du Bassin de Galilée, où se situe le projet
.

Malgré cela, le groupe Mackay Conservation, à l'origine du recours en justice, a estimé que ce nouveau feu vert mettait en péril des espèces en danger, des nappes phréatiques précieuses, le climat mondial et l'argent des contribuables"Le ministre Hunt a de nouveau trahi la population australienne en ne tenant pas compte de nouvelles preuves de l'impact dévastateur de ce qui sera la plus grande mine de charbon d'Australie, a déclaré Ellen Roberts, une de ses responsables".

Greenpeace a quant à lui qualifié le projet de catastrophe complète pour le climat et la Grande barrière de corail. "L'impact sur ces récifs classés au Patrimoine mondial de l'Unesco est notamment lié à l'intensification du trafic maritime vers Abbot Point". "La mission du gouvernement fédéral et du ministre de l'Environnement devrait être de protéger les récifs et le climat, pas de donner aux entreprises minières le droit de les détruire", a estimé dans un communiqué Shani Tager, un dirigeant de Greenpeace.

A la Bourse de Bombay, l'action d'Adani a accueilli l'annonce du gouvernement australien par un bond de 10% en séance.

L'annonce, aujourd'hui, du feu vert fédéral final accordé par le ministre Hunt à la mine Carmichael et à la voie ferrée du Bassin de Galilée montre que les préoccupations (en matière de protection des espèces) ont été prises en compte au travers de conditions drastiques, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le groupe affirme que son projet créera 10.000 emplois et générera des milliards de dollars australiens de recettes pour l'Etat australien. Mais ses détracteurs affirment que sa viabilité est désormais plombée par la chute des cours du charbonDe nombreuses banques se sont ces derniers mois retirées du projet Carmichael -dont les françaises Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole- en raison de son empreinte écologique.


Romandie 15/10/2015

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Sydney - Des défenseurs australiens de l'environnement ont introduit lundi un nouveau recours en justice contre le second feu vert octroyé par Canberra à un projet controversé de mine géante, estimant que son impact sur la Grande barrière de corail n'avait pas été assez pris en compte.




Le projet Carmichael du groupe indien Adani, d'une valeur de 16,5 milliards de dollars australiens (10,45 milliards d'euros) s'est attiré les foudres des écologistes.

Non seulement le charbon produit contribuera au réchauffement climatique global mais en outre la matière première devra transiter par un port proche du plus grand récif corallien au monde classé au patrimoine mondial, font-ils valoir.




Le projet, auquel le gouvernement australien a donné son second feu vert le 15 octobre après avoir été retoqué une première fois par la justice, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde.

La Fondation australienne pour la conservation (FAC, ACF en anglais) a annoncé avoir déposé un recours auprès de la Cour fédérale contre le nouvel agrément du ministre de l'Environnement Greg Hunt.

C'est un recours historique. C'est la première fois qu'on cherche à éprouver les obligations du ministre de l'Environnement en ce qui concerne le patrimoine mondial et les conséquences sur la Grande barrière du changement climatique dû à la pollution émanant de la combustion de charbon, a déclaré pour la FAC Geoff Cousins.

Adani a fait valoir qu'il avait respecté ses engagements en matière de protection des espèces, accusant les ONG de vouloir faire feu de tout bois afin de faire traîner les choses en longueur.




La mine doit produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. Le projet prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemin de fer pour acheminer la matière première. Adani va parallèlement procéder à l'extension d'un port de charbon à Abbot Point afin de l'exporter.

D'après les écologistes, la Grande barrière inscrite au patrimoine de l'humanité depuis 1981 est déjà menacée par le réchauffement climatique, les ruissellements agricoles, le développement économique ou la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux.

Le site de 345.000 km2 a évité de justesse d'être placé par l'Unesco sur sa liste des sites en péril et Canberra oeuvre à un plan de préservation sur 35 ans.




Les scientifiques nous disent qu'en quelques décennies, le réchauffement des eaux pourrait blanchir le récif et le rendre méconnaissable, a poursuivi Geoff Cousins. Ce serait une tragédie pour l'Australie et pour la planète.

Le mois dernier, des chercheurs avaient prévenu que la résurgence du courant chaud équatorial du Pacifique El Niño pourrait provoquer en 2016 le pire épisode de blanchiment corallien jamais recensé.




Début août, la Cour fédérale avait bloqué le projet à la suite d'un recours portant sur la protection de deux espèces vulnérables de reptiles, un lézard (Egernia rugosa) et un serpent (Denisonia maculata).

Cette fois, les avocats de la FAC cherchent à obtenir une évaluation indépendante par la Cour fédérale de la légalité du nouveau feu vert de Canberra.

L'Australie a l'obligation légale internationale de faire tout ce qu'elle peut pour protéger notre Grande barrière de corail pour les générations futures, a déclaré Sean Ryan, l'un de ces avocats.

Nous posons la question: le ministre de l'Environnement a-t-il rempli son obligation légale en évaluant l'impact de la combustion du charbon produit par cette mine sur la Grande barrière de corail ?.



Romandie 9/11/2015

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Le WWF Australie et l’Australian Marine Conservation Society (AMCS) se réjouissent de l’adoption par le Parlement du Queensland d’une loi interdisant les déversements de déchets de dragage et saluent « une des plus grandes victoires pour la Grande Barrière de Corail ».




Dermot O’Gorman, Directeur général du WWF Australie explique ainsi que depuis plus d’un siècle, le déversement d’énormes volumes de déchets dans les eaux de la Grande Barrière de Corail était la norme. Mais aujourd’hui, la mobilisation de nombreux acteurs pour lutter contre le déclin continu de ce patrimoine naturel mondial à travers une campagne internationale a enfin porté ses fruits pour mettre fin à ces pratiques.  

« Pour chaque personne mobilisée dans le monde pour le sauvetage de Grande Barrière de Corail australienne, ce jour est un grand jour », ajoute Dermot O’Gorman, « Nous sommes parvenus à stopper le déversement de plus de 46 millions de mètres cube de déchets dans les eaux environnant la Grande Barrière de Corail. Cela représente, symboliquement, l’équivalent de 4,6 millions de camions qui, placés les uns derrière les autres, pourraient recouvrir 3 fois le tour de l’Australie. 




Il s’agit d’une grande victoire démontrant une nouvelle fois le pouvoir de chacun. Nous remercions les scientifiques, les Australiens de tous âges et tous les citoyens du monde ayant contribué à cette victoire. Nous remercions également le gouvernement fédéral et le Parlement du Queensland pour leur écoute et leur action». Le WWF Australie et AMCS remercient par ailleurs le parti national libéral d’opposition pour avoir soutenu le gouvernement pour l’adoption de cette loi.

Selon le Directrice de campagne de l’AMCS, Imogen Zethoven, « L’interdiction du déversement de déchets fournit une base législative s’inscrivant dans la lignée d’autres étapes marquantes de la protection de la barrière comme l’établissement d’un parc marin sur la zone de la Grande Barrière de Corail, son inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO et la création de zones vertes ».




En juin dernier, le gouvernement fédéral interdisait le déversement de déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de Corail. Mais au cours des dernières années, 80 % des déversements s’effectuaient en dehors du parc, plus près des côtes. Le projet de loi du gouvernement de Queensland pour le développement d’un port responsable étend à présent cette mesure de protection à l’ensemble de la zone inscrite au Patrimoine mondial. Il restreint par ailleurs tout nouveau dragage conséquent dans les régions de Townsville, Abbot Point, Gladstone et Hay Point/Mackay.




Quelques points restent toutefois en suspens : « le dernier plan de dragage d’Abbot Point peut en effet être autorisé d’un jour à l’autre, l’interdiction promise du transbordage n’a pas encore été approuvée, la loi ne couvre pas le déversement de déchets de dragage provenant de plus petits projets comme les marinas et chaque année, près d’un million de mètres cube de déchets de dragages de maintenance sont déversé dans les eaux de la Grande Barrière », explique enfin Imogen Zethoven.




AMCS et WWF se portent volontaires pour travailler avec le gouvernement du Queensland pour réduire le volume des déversements et minimiser leur impact.


WWF 13/11/2015

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Sydney - Le gigantesque projet minier Carmichael du groupe indien Adani -très critiqué pour son impact sur la Grande barrière de corail- a franchi mardi un nouvel obstacle en obtenant le feu vert des autorités de l'Etat australien du Queensland.

Le projet prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde. Il est dénoncé par des associations de défense de l'environnement, qui jugent ce projet houiller de 16,5 milliards de dollars australiens (10,6 milliards d'euros) néfaste pour le plus grand récif corallien au monde. Son impact sur le climat en général est également montré du doigt, vu les piètres performances du charbon en matière de gaz à effet de serre.




Le gouvernement australien avait apporté en juillet 2014 son feu vert à ce projet
. Mais la Cour fédérale australienne avait invalidé l'autorisation du ministère, au motif qu'elle négligeait la protection de deux espèces vulnérables de reptiles -l'Egernia rugosa, qui ressemble à un lézard, et le serpent Denisonia maculata.

Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a finalement accordé en octobre un nouveau feu vert au projet, en le subordonnant à 36 conditions.




Le département de l'Environnement et de la Protection du patrimoine de l'Etat du Queensland a également validé mardi le projet, en fixant 140 conditions, dont neuf qui concernent directement le diamant à bavette, une espèce de passereau dont le secteur du projet minier est un des derniers refuges.

Dans un communiqué, le département se dit confiant que les conditions strictes permettent que la mine ne pose aucun risque inacceptable pour l'environnement, en assurant que son impact sera étroitement surveillé.

Au moins deux recours juridiques barrent encore la route d'Adani.

- L'un a été formé par un groupe aborigène qui a saisi la cour fédérale de Brisbane en reprochant à Adani de ne pas avoir sollicité son consentement.




- La Australian Conservation Foundation a de son côté saisi la Cour fédérale australienne d'un nouveau recours contre le feu vert gouvernemental d'octobre.




A l'heure où les cours du charbon s'effondrent, où des pays comme la Chine, les Etats-Unis ou même le Vietnam ferment progressivement leurs mines, le gouvernement du Queensland devrait présenter un plan de reconversion pour les ouvriers du charbon, plutôt que de soutenir les projets qui vont dans le mur comme Carmichael, a estimé mardi Greenpeace dans un communiqué
.

L'Australie a donné en décembre son feu vert à un autre projet controversé, celui de l'agrandissement d'Abbot Point, l'un des plus grands ports charbonniers du monde, capable d'exporter jusqu'à 120 millions de tonnes chaque année, et situé juste à côté d'une portion de la Grande Barrière.



Romandie 2/2/2016

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La Grande barrière de corail australienne, le plus grand récif corallien du monde, est plus menacée qu'on ne le pensait. Ceci est dû à l'acidification des océans provoquée par le réchauffement climatique, ont indiqué des chercheurs mardi.

La diminution de la quantité d'aragonite, un minéral utilisé par les coraux pour former leur squelette, va probablement s'accélérer avec l'absorption par les océans du gaz carbonique (CO2) issu de la combustion d'énergies fossiles par l'homme, selon une étude parue dans la revue Nature Communications.




L'équilibre chimique des océans en est perturbé, dont le pH en  baisse, ce qui correspond à une acidification. Il en est de même pour leur concentration en aragonite. Sans ce minéral, les coraux ne peuvent plus reconstituer leur squelette et se désintègrent petit à petit.

Une équipe de scientifiques d'Australie et d'Arabie saoudite a créé un nouveau modèle pour mesurer le taux d'aragonite sur plus de 3000 récifs de la Grande barrière. Selon ces chercheurs, la diminution de l'aragonite "va probablement être plus importante sur la Grande barrière que prévu actuellement" par le Giec, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat.




Ainsi, même si les émissions de CO2 sont réduites de manière importante, comme les pays s'y sont engagés, il est peut-être trop tard pour empêcher une diminution de la surface couverte par les coraux et des pertes au niveau de "la biodiversité de cet écosystème".

Les chercheurs ont constaté des différences notables selon les zones, avec un risque accru pour les récifs situés à l'intérieur et dans la partie sud de la Grande barrière. L'acidité des océans a augmenté de 26% par rapport à l'ère pré-industrielle et les récifs de coraux sont peut-être déjà condamnés à l'extinction, selon le Giec.




Selon le WWF, près d'un tiers des récifs coralliens du monde sont déjà perdus et ceux qui restent pourraient disparaître d'ici le milieu du siècle.

Ces écosystèmes uniques abritent environ un quart des espèces marines, y compris des poissons essentiels pour l'homme.





Romandie 23/2/2016

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