Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Un arbuste antidouleur découvert en Afrique

Messages recommandés

Des chercheurs ont trouvé à l'état naturel, dans le "pêcher africain", une molécule mise au point dans les années 1970 et largement commercialisée, le Tramadol !

Un arbuste aux racines antidouleur. Une équipe de chercheurs a découvert qu'une plante africaine produisait naturellement d'importantes quantités de Tramadol, une molécule de synthèse largement commercialisée sous forme de médicament analgésique.

 Nauclea orientalis (ou "pêcher africain"), de la même famille que Nauclea latifolia, l'arbuste antidouleur découvert au Cameroun par des chercheurs franco-camerounais.  (TONY RODD/WIKIMEDIA COMMONS)


Le Nauclea latifolia (ou "pêcher africain") est un arbuste qui pousse en Afrique subsaharienne. "En médecine traditionnelle, notamment au Cameroun, cette plante est utilisée dans le traitement de différentes pathologies incluant l’épilepsie, la fièvre, le paludisme et la douleur", précise l'Inserm, mercredi 25 septembre.

Sur place, l'équipe franco-camerounaise a isolé le composant analgésique de cette plante et constaté qu'il s'agissait d'une molécule "identique au Tramadol, un médicament de synthèse mis au point dans les années 1970 et utilisé couramment dans le traitement de la douleur".

Le directeur des recherches, Michel De Waard, évoque une "découverte extraordinaire". "C'est la première fois qu'on trouve un médicament de synthèse, fait par l'homme, directement dans une plante, à cette concentration." En effet, il explique que 20 grammes de cette plante suffisent à fabriquer une pilule de Tramadol. Une trouvaille qui "ouvre des perspectives aux populations locales pour accéder à une source de traitement bon marché et valide les concepts de médecine traditionnelle", s'enthousiasme l'Inserm.


FRANCE TV INFO 25/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des chercheurs de l'Inserm ont découvert en Afrique un petit arbuste qui produirait naturellement une dose élevée de molécules antidouleurs. Des résultats contestés par une équipe allemande.

Il y a un an, en septembre 2013, l'équipe de Michel de Waard, directeur de recherche à l'Inserm au sein de l'institut des neurosciences de Grenoble, annonçait la découverte d'une molécule antidouleur directement issue d'un végétal : le tramadol, utilisé depuis près de quarante ans sous une forme synthétique. Ces travaux avaient alors été publiés dans la revue de chimie Angewandte Chemie.

Pourtant, une nouvelle étude publiée le 12 septembre dernier dans la même revue met sérieusement en doute le caractère naturel de la molécule découverte dans les échantillons de racines de l'arbuste africain.

En effet, une équipe de chercheurs camerounais et allemands sont arrivés à la conclusion que le tramadol détecté dans les racines provenaient en fait d’une contamination des sols par l’urine et les selles de fermiers et de leurs animaux.

Le chimiste Michael Spiteller de l’université technique de Dortmund (Allemagne) a pu analyser un échantillon fourni par l’équipe française : celui-ci contenait bien une concentration en tramadol de 0,4%. Pourtant, parmi les échantillons récoltés par l’équipe de Michael Spieteller, aucun ne contenait plus de 0,00015% de tramadol. Et les échantillons provenant du Sud du Cameroun n’en contenaient pas du tout…

Interrogée par les chercheurs, la population locale a expliqué que le tramadol pouvait facilement être trouvé à peu de frais dans de nombreux marchés locaux ou auprès de marchands de rue dans le Nord du Cameroun.

L’équipe de Michel de Waard maintient néanmoins ses résultats initiaux.

Le "bienfaiteur" identifié par l'équipe française c'est Nauclea latifolia, ou pêcher africain. Cet arbuste, de la famille des Rubiacées  très répandu en Afrique sub-saharienne, était déjà connu comme une plante médicinale, utilisée depuis une centaine d'années en médecine traditionnelle dans des maladies telles que l'épilepsie ou le paludisme mais également pour lutter contre la fièvre, la douleur ou encore les infections.

Les chercheurs ont analysé la plante pour savoir ce qu'elle contenait qui pouvait lui conférer tant de vertus. Résultat, parmi l'ensemble des composés testés sur la douleur, ils en ont isolé et caractérisé un particulièrement efficace et présent en quantité élevée dans un extrait d'écorce de racine. Les analyses ont été confirmées par trois laboratoires différents.

Ce qui a surpris l'équipe, c'est que ce composant naturel est le même que celui vendu en pharmacie depuis 40 ans et fabriqué synthétiquement, le tramadol, une forme simplifiée de la morphine. Cela pourrait constituer, pour les populations locales, une source de traitement à moindre coût. Michel de Waard explique : "c'est la première fois que l'on découvre un médicament de synthèse, fait par l'homme, directement dans une plante, à cette concentration là. Dans 20 grammes de la plante, on a l'équivalent d'une pilule de tramadol".

Si l'hypothèse publiée au début du mois de septembre par les chercheurs allemands et camerounais s'avéraient exactes, elle expliquerait la surprise des chercheurs français... en invalidant de fait leurs résultats initiaux.

Affaire à suivre.



Le tramadol est un antalgique de niveau II (employé pour une douleur dite modérée à forte selon une échelle d'évalution). Il passe la barrière hémato-méningée et agissent sur le même type de récepteurs que la morphine.




Sciences et avenir 23/9/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...